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Analyse complexe

Solutions des exercices

Chapitre 4 - Fonctions holomorphes

1. Le théorème des accroissements finis est-il valable pour les fonction


holomorphes ?
Solution. Non. Il n’existe aucun ζ ∈ C tel que

e2πi − e0 = eζ (2πi − 0).

2. La fonction de Bessel de première espèce d’indice 0 est définie par la


relation
+∞
X (z/2)2k
J0 (z) = (−1)k .
k!2
k=0
Déterminer le rayon de convergence de la série. Vérifier que J0 est une
solution de l’équation différentielle

z 2 w00 + zw0 + z 2 w = 0.

Solution. En vertu de la formule de Stirling, le rayon de convergence


R est infini puisque

(−1)k 1/2k

1 e
= lim sup 2k 2 = lim sup 1/2k
= 0.
R k→+∞ 2 k! k→+∞ 2k(2πk)

En dérivant la série terme à terme,


+∞
X (−1)k (z/2)2k
z 2 J000 (z) + zJ00 (z) = (2k)2
k!2
k=1
+∞
X (−1)j−1 (z/2)2j+2
= 22 (j + 1)2 = −z 2 J00 (z).
j!2 (j + 1)2
j=0

3. Vérifier les équations de Cauchy-Riemann pour les fonctions suivantes :

1
– w = z3
– w = (z + 1/z)/2
– w = sin z.
Solution. Pour w = z 3 , on a

u = x3 − 3xy 2 et v = 3x2 y − y 3

de telle sorte que

ux = 3x2 − 3y 3 = vy et uy = −6xy = −vx .

Pour w = (z + 1/z)/2, on a

1 x3 + xy 2 + x 1 x2 y + y 3 − y
u= et v =
2 x2 + y 2 2 x2 + y 2
de telle sorte que

1 (x2 + y 2 )2 − x2 + y 2
ux = = vy
2 (x2 + y 2 )2
et que
1 −2xy
uy = = −vx .
2 (x2 + y 2 )2
Pour w = sin z, on a

u = sin x cosh y et v = cos x sinh y

de telle sorte que

ux = cos x cosh y = vy et uy = sin x sinh y = −vx .

4. Déterminer les conditions sur les constantes réelles a, b, c et d qui


rendent la fonction f (z) = ax + by + i (cx + dy) holomorphe.
Solution. On a

ux = a , vy = d , uy = b et vx = c.

Il est donc nécessaire et suffisant que a = d et que b = −c. On a alors

f (z) = (a + i c)(x + i y).

2
5. Un polygone régulier est inscrit dans le cercle unité et l’un de ses
sommets est relié aux n − 1 autres par des diagonales. Montrer que le
produit des longueurs de ces diagonales est n.
Solution. Soient ωn k , 0 ≤ k ≤ n−1, les sommets du polygone et posons
n−1
Y
n
p(z) = z − 1 = (z − ωnk ).
k=0

Alors le produit des longueurs requis est



n−1
Y
(1 − ωnk ) = |p0 (1)| = n.


k=1

6. Montrer que les zéros de la dérivée d’un polynôme sont situés dans
l’enveloppe convexe des zéros du polynôme (l’ensemble des combinai-
sons linéaires convexes de ces zéros) (théorème de Gauss-Lucas).
Solution. Soient z1 , z2 , . . . , zn les zéros du polynôme p et ζ1 , ζ2 , . . . , ζn−1
ceux du polynôme dérivé. Si ζj n’est pas l’un des zéros de p, on a
n n
p0 (ζj ) X 1 X 1
0= = = .
p(ζj ) ζj − zk ζ − zk
k=1 k=1 j

Ainsi
n
X ζj − zk
0=
|ζj − zk |2
k=1
et Pn zk
k=1 |ζj −zk |2
ζj = Pn 1
k=1 |ζj −zk |2

peut s’écrire comme une combinaison linéaire convexe des zéros de p.

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