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Lycée La Bruyère, Versailles 2011/2012

ECS 2 – Mathématiques

Probabilités 2 – Variables aléatoires réelles discrètes : révisions

Correction de l’exercice 6 –
1. X correspond au temps d’attente de la première boule noire, sachant que tant qu’on ne l’a pas tirée, on
n’effectue pas de remise. Ainsi, X ,→ G 3 , E(X) = 32 , V (X) = 34
2


2. [Y = n] = (N1 ∩ B2 ∩ · · · ∩ Bn−1 ∩ Nn ) ∪ (B1 ∩ N2 ∩ B3 ∩ · · · ∩ Bn−1 ∩ Nn ) ∪ · · · ∪ (B1 ∩ · · · ∩ Bn−2 ∩ Nn−1 ∩ Nn ).


Utiliser l’additivité, et la formule des probabilités composées pour la probabilité des intersections (attention,
les événements ne sont pas indépendants ici). On obtient :
n−1
X  1 k−1  2   1 n−k−1 1 n−1  k  n−1  n−1 !
1 2X 2 1 1
P (Y = n) = = n−1 · =2 − .
3 3 2 2 2 3 3 2 3
k=1 k=0

En sommant :  
1 1
P (Y > 0) = 2 1 − 1 = 1.
1− 2 1− 3

Donc P (Y = 0) = 1 − P (Y > 0) = 0.
3. En se ramenant à des sommes du binôme négatif, ou à la somme définissant l’espérance des variables géomé-
triques :
+∞  n−1 +∞  n−1
X 1 1 X 1 1
n· · =2 et n2 · · = 2 + 22 = 6
n=1
2 2 n=1
2 2
1
(espérance et moment d’ordre 2 d’une loi géométrique de raison 2 ce dernier étant obtenu à partir de la
variance, à l’aide de la formule de K-H)
+∞  n−1 +∞  n−1
X 2 1 3 X 2 1 3 9
n· · = et n2 · · = + =3
n=1
3 3 2 n=1
3 3 4 4

(loi géométrique de paramètre 23 ) Ainsi, l’espérance de Y existe (les séries étant absolument convergentes en
tant que séries du binôme négatif de raison dans [0, 1[), et
3 7
E(X) = 4 · 2 − 3 · = .
2 2
49 11
De même E(X 2 ) = 4 · 6 − 3 · 3 = 15. Donc V (X) = 15 − 4 = 4 .

Correction de l’exercice 7 –
1. N est le temps d’attente du premier succès dans une suite d’épreuves de Bernoulli indépendantes de même
paramètre 21 , donc N ,→ G 12 . On a donc E(N ) = 2 et V (N ) = 2.


2. X(Ω) = N. Probas totales sur le SCE (N = n)n∈N∗ . La loi de X sachant N = n est une loi binomiale de
paramètres n et 21 , donc :
N
X
P (X = k) = P (N = n)PN =n (X = k).
n=1

• Si k > 1,
+∞  n    k  n−k +∞  2n   +∞
X 1 n 1 1 X 1 n 1 X n(n − 1) · (n − k + 1)
P (X = k) = = = .
2 k 2 2 2 k 4k k! 4n−k
n=k n=k n=k

On reconnaît une série géométrique dérivée k fois, donc


1 k! 4
P (X = k) = · = k+1
4k k! 1 − 1 k+1 3

4

1
• Si k = 0 :
+∞  2n +∞  2n
X 1 X 1 1
P (X = 0) = = −1= .
2 2 3
k=1 k=0
Pour vérification, faites la somme des probabilités : vous obtenez bien 1.
L’espérance de X existe (somme du binôme négatif) ainsi que sa variance. Ainsi :
+∞ +∞
X 4k 4X k 4 1
E(X) = = = ·  =1
3k+1 9 3k−1 9 1− 1 2
k=1 k=1 3

De même :
+∞ +∞
X 4k(k + 1) 4 X k(k + 1) 4 2
E(X(X + 1)) = = = ·  = 3.
3k+1 9 3k−1 9 1− 1 3
k=1 k=1 3

Ainsi, V (X) = 3 − 12 = 2.

Correction de l’exercice 11 – (adapté de ESC 2005)


1. Notons Rn l’événement consistant à tirer une boule rouge au n-ième tirage, Vn l’événement consistant à tirer
une boule verte au n-ième tirage, et Bn l’événement consistant à tirer une boule bleue au n-ième tirage.
• Le système (R1 , V1 , B1 ) est un système complet d’événements. De plus :
∗ Si R1 est réalisé, il y a, à l’issue du premier tirage, S − 1 boules rouges, S boules vertes et 2S + 1 boules
bleues.
∗ Si V1 est réalisé, il y a, à l’issue du premier tirage, S boules rouges, S boules vertes, et 2S boules bleues.
∗ Si B1 est réalisé, il y a, à l’issue du premier tirage S + 1 boules rouges, S boules vertes et 2S − 1 boules
bleues.
Ainsi, X1 (Ω) = {S − 1, S, S + 1}, et :
∗ [X1 = S − 1] = R1 , donc P (X1 = S − 1) = P (R1 ) = 41
∗ [X1 = S] = V1 , donc P (X1 = S) = P (V1 ) = 41
∗ [X1 = S + 1] = B1 , donc P (X1 = S + 1) = P (B1 ) = 12 .
• Supposons S > 2. À l’issue du deuxième tirage, il peut rester dans l’urne :
∗ S − 2 boules rouges : si et seulement si on a tiré deux boules rouges, remplacées par deux boules bleues.
∗ S − 1 boules rouges : si et seulement si on a tiré dans un ordre quelconque une boule rouge et une boule
verte ; en effet, si on tire une boule bleue à un moment, cela rajoute une boule rouge, et il faudrait au
moins trois autres tirages pour retirer trois boules rouges
∗ S boules rouges : si et seulement si on ne modifie par le nombre de boules rouges, donc on tire deux
boules vertes, ou si lors des deux tirages on retire une boule rouge, et on en rajoute une, dans un ordre
ou dans l’autre, ce qui revient à tirer, dans un ordre quelconque, une boule rouge et une boule verte
∗ S + 1 boules rouges, si on a tiré une boule bleue et une boule verte, dans un ordre quelconque
∗ S + 2 boules rouges, si on a tiré deux boules bleues.
Ainsi, X2 (Ω) = {S − 2, S − 1, S, S + 1, S + 2}, et on obtient :
∗ [X2 = S − 2] = R1 ∩ R2 , donc, d’après la formule des probabilités composées :

S S−1 S−1
P (X2 = S − 2) = P (R1 )PR1 (R2 ) = · = ,
4S 4S 16S
puisque si R1 est réalisé, il reste dans l’urne, avant le deuxième tirage, 4S boules dont seulement S − 1
boules rouges.
∗ [X2 = S − 1] = (R1 ∩ V2 ) ∪ (V1 ∩ R2 ), donc, les deux événements de cette union étant incompatibles :
1 1 1 1 1
P (X2 = S − 1) = P (R1 )PR1 (V2 ) + P (V1 )PV1 (R2 ) = · + · = .
4 4 4 4 8
∗ [X2 = S] = (R1 ∩ S2 ) ∪ (S1 ∩ R2 ) ∪ (V1 ∩ V2 ), donc, avec les mêmes justifications que précédemment :

1 2S + 1 1 S + 1 1 1 5S + 3
P (X2 = S) = P (R1 )PR1 (S2 ) + P (S1 )PS1 (R2 ) + P (V1 )PV1 (V2 ) = · + · + · = .
4 4S 2 4S 4 4 16S
∗ [X2 = S + 1] = (B1 ∩ V2 ) ∪ (V1 ∩ B2 ). Donc :
1 1 1 1 1
P (X2 = S + 1) = P (B1 )PB1 (V2 ) + P (V1 )PV1 (B2 ) = · + · = .
2 4 4 2 4

2
∗ [X2 = S + 2] = B1 ∩ B2 , donc :

1 2S − 1 2S − 1
P (X2 = S + 2) = P (B1 )PB1 (B2 ) = · = .
2 4S 8S
• Si S = 1 (cas non exclu dans l’énoncé), on a initialement dans l’urne 4 boules, dont une boule rouge, une
boule verte, et deux boules bleues. Il peut rester dans l’urne à l’issue du deuxième tirage, 0, 1, 2 ou 3 boules
rouges, donc X2 (Ω) = [[0, 3]]. Les raisonnements effectués pour les calculs de P (X2 = i) dans le cas S > 2
sont encore valables dans ce cas, à part le cas X2 = S − 2 = −1, qui est impossible ici. Mais l’expression
obtenue est encore correcte, puisque dans le cas général, on a obtenu P (X2 = S − 2) = S−1 16S , qui est nul
lorsque S = 1. Ainsi, les expressions obtenues précédemment sont aussi correctes dans le cas où S = 1, à
ceci près que S − 2 6∈ X2 (Ω).
Un calcul rapide et sans difficulté amène :
1
E(X1 ) = (S − 1)P (X1 = S − 1) + SP (X1 = S) + (S + 1)P (X1 = S + 1) = S + .
4
De même, on obtient :

E(X2 ) = (S − 2)P (X2 = S − 2) + (S − 1)P (X2 = S − 1) + SP (X2 = S)


+ (S + 1)P (X2 = S + 1) + (S + 2)P (X2 = S + 2)
1 1
=S+ − .
2 8S

2. On suppose que n > 2S, de sorte que Xn (Ω) = {0, . . . , 3S}.


(a) Soit k ∈ [[0, 3S]]. Le nombre total de boules n’est pas modifié lors de l’expérience : lorsqu’on tire une
boule, on n remet toujours une (la même ou une autre). Ainsi, à tout moment, il y a 4S boules dans
l’urne. Le nombre de boules vertes est inchangé également : il y en aura toujours S. Ainsi, s’il y a k boulrs
rouges dans l’urne, le nombre de boules bleues sera égal à 4S − k − S = 3S − k. Ainsi, si l’événement
[Xn = k] est réalisé, il reste, à l’issue du n-ième tirage, k boules rouges, S boules vertes, et 3S − k boules
bleues.
• Supposons que k 6= 0, et k 6= 3S. Lors du n + 1-ième tirage, on peut soit retirer une boule rouge (cas
où on tire une boule rouge), soit rajouter une boule rouge (cas où on tire une boule bleue), soit laisser
le nombre de boules rouges inchangé (cas où on tire une boule verte). Ainsi, conditionnellement à
l’événement [Xn = k], Xn+1 peut prendre les valeurs k − 1, k et k + 1, et :
k
∗ P (Xn+1 = k − 1 | Xn = k) = P (Bn+1 | Xn = k) = 4S .
1
∗ P (Xn+1 = k | Xn = k) = P (Vn+1 | Xn = k) = 4 .
∗ P (Xn+1 = k + 1 | Xn = k) = P (Bn+1 | Xn = k) = 3S−k 4S
• Si k = 0, il en est de même, à part qu’on ne peut pas retirer de boule rouge supplémentaire, et seules
les valeurs k et k + 1 sont possibles (les formules précédentes sont donc aussi correctes dans ce cas,
puisque pour k = 0, on obtenait une probabilité nulle pour [Xn+1 = k − 1] conditionnellement à
[Xn = k].
• Si k = 3S, de même, la troisième probabilité est nulle, ce qui n’affirme rien de plus que le fait qu’il n’y a
plus à ce moment de boule bleue dans l’urne, donc on ne peut pas tirer une boule bleue supplémentaire
(et donc rajouter une boule rouge). Ainsi, dans ce cas, Xn+1 ne peut pas prendre la valeur k + 1.
(b) Soit n > 2S. D’après la question précédente et la formule des probabilités totales sur le système complet
([Xn = k])k∈[[0,3S]] , on a :

3S
X
∀` ∈ [[0, 3S]], P (Xn+1 = `) = P (Xn+1 = ` | Xn = k) · P (Xn = k).
k=0

Or, puisqu’on ne peut retirer ou rajouter qu’une boule rouge à la fois, l’événement [Xn+1 = `] ne peut
pas être réalisé si Xn n’a pas pris une des trois valeurs ` − 1, ` ou ` + 1. Ainsi, pour tout ` ∈ [[0, 3S]],

P (Xn+1 = `) = P (Xn+1 = ` | Xn = ` − 1) · P (Xn = ` − 1) + P (Xn+1 = ` | Xn = `) · P (Xn = `)


+ P (Xn+1 = ` | Xn = ` + 1) · P (Xn = ` + 1),

3
donc
3S
X
E(Xn+1 ) = `P (Xn+1 = `)
`=0
3S
X
= `P (Xn+1 = ` | Xn = ` − 1) · P (Xn = ` − 1) + `P (Xn+1 = ` | Xn = `) · P (Xn = `)
`=0
+ `P (Xn+1 = ` | Xn = ` + 1) · P (Xn = ` + 1)
3S
X 3S
X
= `P (Xn+1 = ` | Xn = ` − 1) · P (Xn = ` − 1) + `P (Xn+1 = ` | Xn = `) · P (Xn = `)
`=1 `=0
3S−1
X
+ `P (Xn+1 = ` | Xn = ` + 1) · P (Xn = ` + 1)
`=0
3S−1
X 3S
X
= (` + 1)P (Xn+1 = ` + 1 | Xn = `) · P (Xn = `) + `P (Xn+1 = ` | Xn = `) · P (Xn = `)
`=0 `=0
3S
X
+ (` − 1)P (Xn+1 = ` − 1 | Xn = `) · P (Xn = `)
`=1
3S−1 3S 3S
X 3S − ` X 1 X `
= (` + 1) · P (Xn = `) + ` · P (Xn = `) + (` − 1) · P (Xn = `)
4S 4 4S
`=0 `=0 `=1
3S 3S 3S
X 3S − ` 1 X ` X
= (` + 1) · P (Xn = `) + ` · P (Xn = `) + (` − 1) · P (Xn = `)
4S 4 4S
`=0 `=0 `=0
3S  
X 3S − 2`
= `+ P (Xn = `)
4S
`=0
3S   3S
X 1 3X
= 1− `P (Xn = `) + P (Xn = `)
2S 4
`=0 `=0
 
1 3
= 1− E(Xn ) + .
2S 4

(c) Soit pn = E(Xn ). Ainsi, (pn )n>2S est une suite arithmético-géométrique. Posons, pour une valeur c que
nous déterminerons ensuite, pour tout n > 2S, un = pn − c. Ainsi,
     
1 3 1 3 1 c 3
un+1 = pn+1 − c = 1 − pn + − c = 1 − (un + c) + − c = 1 − un − + .
2S 4 2S 4 2S 2S 4
3S
Posons donc c = 2 , de sorte que (un ) est une suite géométrique. On a donc :
 n−2S
1
∀n > 2S, un = 1− u2S ,
2S

puis
 n−2S  
1 3S 3S
∀n > 2S, E(Xn ) = 1− E(X2S ) − + .
2S 2 2
 
1 n−2S

(d) La suite 1− 2S étant une suite géométrique de raison comprise dans [0, 1[, elle converge
n>2S
vers 0 lorsque n tend vers +∞. Ainsi,
3S
lim E(Xn ) = .
n→+∞ 2

3. Évidemment, la simulation d’un phénomène alétoire utilise la fonction random, donc il ne faut pas oublier
dans le corps de programme l’initialisation du générateur aléatoire, par l’instruction randomize; La fonction
simulant la variable Xn s’écrit :

4
function Xn(S,n:integer):integer;
var i,t,r:integer;
begin
r:=S; {r compte les boules rouges, initialement S}
for i:=1 to n do
begin
t:= random(4*S); {on tire parmi 4S boules}
if t < r then r:=r-1 {les r premières sont des boules rouges}
else
if t >= 3*S-r then r:=r+1; {les 3S-r dernières sont bleues}
end;
Xn:=r
end;

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