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UNIVERSITÉ Amadou Mahtar MBOW de Dakar 2023–2024

Unité de Formation et de Recherche Sciences et Technologies Avancées


Unité d’enseignement : Mathématiques 1 MTH1101

Licence 1 – MPI & SML – Analyse 1


Fiche TD n◦ 2

Exercice 1
1. Calculer la limite, lorsque n → +∞, des suites suivantes :
n
X n n n n n
Sn := = 2 + 2 + ... + 2 + 2 , n ⩾ 1;
n2 + k n +1 n +2 n + (n − 1) n +n
k=1
n
Y 1 1 1 1
      
Pn := 1− = 1− × 1− × ... × 1 − , n ⩾ 2.
k2 22 32 n2
k=2
√ √
1+ 5 1 1− 5
2. On notera Φ = et Φ̂ = − = les solutions de l’équation : x2 = x+1.
2 Φ 2
1
(a) On pose v1 = 1 et vn+1 = 1 + pour n ⩾ 1. En s’aidant de la suite de terme
vn
vn − Φ
général wn = , montrer que lim vn = Φ.
vn − Φ̂ n→+∞
r q
p √ √
(b) Pour tout n ⩾ 1, on pose un = 1+ 1+ 1+...+ 1+ 1 (où 1 apparaît n fois).
Montrer que la suite (un ) converge vers Φ.
3. On se donne une suite réelle (un ). On suppose que les suites extraites (u2n ) , (u2n+1 )
et (u3n ) sont convergentes. Montrer que la suite (un ) est convergente.
n
X 1 1 1 1
Exercice 2 Soit Hn := =1+ + + ... + ; n ∈ N∗ .
k 2 3 n
k=1
Z n+1
1 dt 1

1. En s’aidant de : ⩽ ⩽ un encadrement de l’aire : x ∈ [n, n + 1]
n+1 n
t n
1 1 1

et 0 < y ⩽ , montrer que pour tout n > 0 : ⩽ ln(n + 1) − ln(n) ⩽ .
x n+1 n
2. En déduire que : ln(n + 1) ⩽ Hn ⩽ ln(n) + 1, puis expliciter lim Hn .
n→+∞
3. Montrer que la suite, Jn := Hn − ln(n), est positive et décroissante; puis conclure.

2n + 1 n+1 1 1 1
   
Exercice 3 Pour tout n ∈ N∗ , on a : 0 ⩽ ln −1⩽ − .
2 n 12 n n+1
1 −n
n+ 2
n e 1
On considère les suites (an ) et (bn ) définies par : an = et bn = an e 12n .
n!
1. Montrer que les suites (an ) et (bn ) sont adjacentes.
1
2. On note par γ leur limite commune. Justifier que γ −1 nn+ 2 e−n peut être considérer
comme une valeur approchée de n!, pour les grandes valeurs de n.
3. On donne la formule suivante, connue sous le nom de formule de Wallis,
Qn 2
k=1
2k 1 22 × 42 × . . . × (2n)2
lim 2 = lim = π.
n n 12 × 32 × . . . × (2n − 1)2
n→+∞
Q n→+∞
n k=1
2k −1
(n!)2 22n √
Montrer en utilisant la formule de Wallis que : √ = π. lim
n→+∞ (2n)! n

4. En considérant la sous-suite (a2n ), déduire que γ = 1/2 π.

1
Exercice 4 √
1+ 5
A. Dans cette partie, on étudie les relations entre le nombre d’or Φ = et la suite
2
de Fibonacci. On rappelle que celle-ci est définie par F0 = 0, F1 = 1 et pour n ⩾ 2,
Fn+2 = Fn+1 + Fn .
1. Dans cette question, on établit une expression de Fn en fonction de Φn et Φ̂n .
1
(a) Montrer que, par récurrence, pour tout n ∈ N, on a : Fn = √ Φn − Φ̂n .

5
Φn
(b) En déduire que pour tout n ∈ N, Fn est l’entier le plus proche de Fn = √ .
5
2. En utilisant Φ, on trouve ici des relations de récurrence d’ordre 1 entre les Fn .
(a) Montrer que pour tout n ∈ N, on a : Fn+1 = ΦFn + Φ̂n .
(b) Inversement, montrer que pour tout n ∈ N, on a : Φn+1 = ΦFn+1 + Fn .
(c) Prouver que pour tout n ⩾ 1, F2n = ⌊ΦF2n−1 ⌋ et F2n+1 = ⌊ΦF2n ⌋ + 1.
(d) Déduire de (2a) que Fn+1 = ⌊ΦFn − Φ̂⌋, pour tout n ⩾ 2.
(e) Montrer que la suite définie par un = Fn + 1 vérifie : ∀n ⩾ 2, un+1 = ⌊Φun ⌋.
Fn+1
3. Dans cette question, on pose qn = , n ⩾ 1.
Fn
(a) En s’aidant de (3a), montrer que la suite (qn )n⩾1 converge vers Φ.
(−1)n−1
(b) Pour tout n ⩾ 1, prouver qu’on a l’inégalité : qn+1 − qn = .
Fn+1 Fn
(c) Établir que les suites (q2n )n⩾1 et (q2n+1 )n⩾0 sont adjacentes.
+∞ N
X (−1)n−1 X (−1)n−1
(d) Calculer , c’est-à-dire lim .
Fn+1 Fn N →+∞ Fn+1 Fn
n=1 n=1
(e) En revenant aux notations de récurrence de l’exercice 2, question (2a), montrer
que qn = vn pour tout n ∈ N∗ .
B. Dans cette partie, on étudie quelques propriétés de divisibilité portant sur les Fn .
1. (a) Pour tout n ∈ N∗ , prouver la relation de Cassini1 : Fn+1 Fn−1 − Fn2 = (−1)n .
(b) En déduire que, via l’identité de Bezout, Fn et Fn−1 sont premiers entre eux.
2. (a) Expliquer le paradoxe suivant attribué à Lewis Carrol2 . On découpe un carré
8×8 comme indiqué en deux triangles et deux trapèzes. On réarrange les quatre
morceaux en un seul rectangle de taille 5 × 13. Avant découpe l’aire totale vaut
64 et après réarrangement elle vaut 65. D’où vient le carré supplémentaire ?

(b) Généraliser soigneusement en utilisant les entiers Fn .


3. Montrer que pour tout (n, m) ∈ N2 on a : Fn+m+1 = Fm+1 Fn+1 + Fn Fm .
4. En déduire que pour (q, n) ∈ N2 , Fqn est un multiple de Fn .
5. On se donne (m, n) ∈ N2 , avec m ⩽ n. Soit d un entier naturel. Montrer que si d
divise Fm et Fn alors il divise Fn−m (utiliser les questions 1 et 3).
6. En déduire que pour tous entiers m et n, on a Fn ∧Fn = Fm∧n (où a∧b = pgcd(a, b)).
Indication : on sera amené à démontrer si p divise Fm et Fn alors il divise Fn∧m .
Pour cela on résonnera par récurrence sur la valeur de m + n.

1
Jean Batiste Cassini (1625 – 1712), astronome à qui on doit la découverte des satellites de
Jupiter.
2
Lewis Carrol (1832 – 1898), logicien et écrivain britannique. Auteur de Alice au Pays des
Merveilles.

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