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Université Dr.

Yahia Fares de Médéa


Faculté des Sciences
Département MI. Première Année MI.
Module Analyse 1

Série 2

Exercice 1 En utilisant la définition de la limite, montrer que :


n−1
1. −→ 1
n+1
√ √
2. n + 1 − n −→ 0
1
3. n + sin n
n+1 −→ 0

4. n2 + (−1)n n −→ +∞

Exercice 2 Soit une suite réelle (un ) telle que :∀n ∈ N, un ∈ Z. Montrer que si la suite (un )
converge, alors elle est constante á partir d’un certain rang.
Indication : On pourra envisager la suite (vn ) définie par vn = un+1 − un .

Exercice 3 Déterminer les limites, lorsque n tend vers l’infini, des suites ci-dessous.
(−1)n
1. un = n
1
2. un = n2
+ n22 + · ˙· · + n−1
n2
n+(−1)n
3. un = n−(−1)n
n
4. un = 1 − 31 + 19 − 27
1
+ · · · + (−1)
3n
√ √
5. un = n + 1 − n
n sin(n!)
6. un = n2 +1

n n
7. un = 2 −n
1×3×···×(2n−1)
8. un = 2×4×···×(2n)

Exercice 4 On considère la suite (sn )n≥1 définie par


k=n
1
∑ k.
k=1

Montrer que pour tout n ≥ 1, s2n − sn ≥ 12 . En déduire que la suite (sn )n≥1 est divergente.
Exercice 5 :

1. Montrer que la suite (un ) définie par un = (−1)n + 1n est divergente.

2. La même question pour la suite (vn ) définie par vn = cos( 2nπ


q ), où q est un entier naturel
tel que q ≥ 2.

Exercice 6 On considère les deux suites réelles (un ) et (vn ) telles que

θ θ π
un = 2n sin( ), vn = 2n tan( ) avec θ ∈]0, [.
2n 2n 2

Montrer que les deux suites (un ) et (vn ) sont adjacentes. Quelle est leur limite commune ?

Exercice 7 Une suite (un ) de nombre réels est appelée suite de Cauchy si, pour tout ε > 0, il
existe un entier N tel que, pour tout p, q ≥ N

|u p − uq | ≤ ε

1. Montrer que toute suite convergente est de Cauchy.

2. Soit (un ) une suite de Cauchy.


— Montrer que (un ) est bornée
— On suppose que (un ) admet une suite extraite convergente. Montrer que (un ) est conver-
gente
— Que peut en conclure ?

Exercice 8 Soit la suite (un ) définie par

1
u0 = 2 et un+1 = 5 − , ∀n ∈ N.
un

1. Montrer que ∀n ∈ N, 1 < un < 4.

2. Montrer que (un ) est converge et trouver sa limite.

3. Donner sup E et inf E où E = {un , n ∈ N}.


Corrigé de la série 2

n−1
Correction 1 1. n+1 −→ 1
Nous devons montrer que :∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N : (n ≥ N =⇒ | n−1
n+1 − 1| ≤ ε)
Soit ε > 0,
n−1 2
| − 1| ≤ ε ⇐⇒ n ≥ − 1
n+1 ε

Il suffit de choisir N = E( ε2 − 1) + 1
CCL. ∀ε > 0, ∃N(= E( ε2 − 1) + 1) ∈ N, ∀n ∈ N : (n ≥ N =⇒ | n+1
n−1
− 1| ≤ ε).
√ √
2. n + 1 − n −→ 0
√ √
Nous devons montrer que :∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N : (n ≥ N =⇒ | n + 1 − n| ≤ ε)
On a :∀n ∈ N∗
√ √ 1 1
n+1− n = √ √ ≤ √
n+1+ n 2 n
1
√ √
Donc si √
2 n
≤ ε, alors n + 1 − n ≤ ε.
Soit ε > 0,
1 1
√ ≤ ε ⇐⇒ n ≥ 2
2 n 4ε
Il suffit de choisir N = E( 4ε12 ) + 1
√ √
CCL. ∀ε > 0, ∃N(= E( 4ε12 ) + 1) ∈ N, ∀n ∈ N : (n ≥ N =⇒ | n + 1 − n| ≤ ε)
1
3. n + sin n
n+1 −→ 0
Nous devons montrer que :∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N : (n ≥ N =⇒ | 1n + sin n
n+1 | ≤ ε)
On a :∀n ∈ N∗
1 sin n 2
| + | ≤
n n+1 n
2
Donc si n ≤ ε, alors | n1 + sin n
n+1 | ≤ ε

Soit ε > 0,
2 2
≤ ε ⇐⇒ n ≥
n ε
Il suffit de choisir N = E( ε2 ) + 1
CCL. ∀ε > 0, ∃N(= E( ε2 ) + 1) ∈ N, ∀n ∈ N : (n ≥ N =⇒ | n1 + sin n
n+1 | ≤ ε)

4. n2 + (−1)n n −→ +∞
Nous devons montrer que :∀A > 0, ∃N ∈ N, ∀n ∈ N : (n ≥ N =⇒ n2 + (−1)n n ≥ A)
On a :∀n ∈ N∗
n2 + (−1)n n ≥ n2 − n ≥ (n − 1)2

Donc si (n − 1)2 ≥ A, alors n2 + (−1)n n ≥ A.


Soit A > 0,

(n − 1)2 ≥ A ⇐⇒ n ≥ A+1

Il suffit de choisir N = E( A) + 2

CCL : ∀A > 0, ∃N(= E( A) + 2) ∈ N, ∀n ∈ N : (n ≥ N =⇒ n2 + (−1)n n ≥ A)

Correction 2 Si la suite (un ) converge, alors la suite (vn ) définie par vn = un+1 − un converge
vers 0. On pose ε = 21 , à partir d’un certain rang N, on a : − 12 ≤ vn ≤ 12 . Puisque 0 est le seul
entier entre − 12 et 12 , alors vn = 0 à partir de N, donc la suite (un ) est constante à partir de N.

Correction 3 Déterminer les limites, lorsque n tend vers l’infini, des suites ci-dessous.
(−1)n
1. un = n −→ 0
1
2. un = n2
+ n22 + · ˙· · + n−1
n2
−→ 1/2
n+(−1)n
3. un = n−(−1)n −→ 1
n
4. un = 1 − 31 + 19 − 27
1
+ · · · + (−1)
3n −→ 3/4
√ √
5. un = n + 1 − n −→ 0
n sin(n!)
6. un = n2 +1
−→ 0

n n
7. un = 2 − n −→ 2
√ √
8. On a pour tout n ∈ N∗ : 2 ≥
p
1 × 3 et 4 ≥ 3 × 5 et · · · et 2n ≥ (2n − 1)(2n + 1), donc :
√ 1 × 3 × · · · × (2n − 1) 1
2 × 4 × · · · × (2n) ≥ 1 × 3 × · · · × (2n − 1) 2n + 1 ⇐⇒ ≤√
2 × 4 × · · · × (2n) 2n + 1

D’où
1 × 3 × · · · × (2n − 1)
un = −→ 0
2 × 4 × · · · × (2n)

Correction 4 On considère la suite (sn )n≥1 définie par


k=n
1
∑ k.
k=1

Montrer que pour tout n ≥ 1, s2n − sn ≥ 12 . En déduire que la suite (sn )n≥1 est divergente.
Correction 5 :

1. Montrer que la suite (un ) définie par un = (−1)n + 1n est divergente.


Il suffit de consédérer les deux sous suites (u2n ) qui converge vers 1 et (u2n+1 ) qui converge
vers −1.

2. La même question pour la suite (vn ) définie par vn = cos( 2nπ


q )
Il suffit de consédérer les deux sous suites (unq ) qui converge vers 1 et (unq+1 ) qui converge
vers cos( 2π
q ).

Correction 6 Pour tout entier naturel n, on a


θ θ
un = 2n+1 sin( n+1
) cos( ) ≤ un+1 ,
2 2n+1
et
θ
n+1
2 tan( 2n+1 )
vn = 2 ≥ vn+1 .
1 − tan2 ( 2n+1
θ
)
Donc (un ) est croissante et (vn ) est décroissante.
De plus
 
n θ θ
vn − un = 2 tan( n ) − sin( n ) −→ 0, car tan x ∼ x et sin x ∼ x, si x −→ 0
2 2
donc (un ) et (vn ) sont adjacentes. Et on a

lim un = lim vn = θ
n→+∞ n→+∞

Correction 7 1. Soit (un ) convergente vers `, Soit ε > 0, il existe N ∈ N tel que pour N ≥ n,
on a
|un − `| ≤ ε

Mais alors, pour tous p, q ≥ N, on obtient

|u p − uq | = |u p − uq − ` + `| ≤ |u p − `| + |uq − `| ≤ 2ε

Ceci prouve que (un ) est bien une suite de Cauchy.

2. On applique la définition d’une suite de Cauchy avec ε = 1. Alors on sait qu’il existe N ≥ 1
tel que, pour tout : p, q ≥ N, on a |u p − uq | ≤ 1. En particulier, fixant q = N, on a pour
p≥N
|u p | ≤ |uN | + 1
Il est alors clair que |un | est majorée par

max{|u0 |, · · · , |uN−1 |, |uN | + 1}

Soit a la limite de la suite extraite (uϕ(n) ). Fixons ε > 0. Puisque (un ) est une suite de
Cauchy, il existe N ≥ 1 tel que, pour tous p, q ≥ N, on a |u p − uq | ≤ ε.
De plus, puisque (uϕ(n) ) converge vers a, il existe un entier n tel que ϕ(n) ≥ N et |uϕ(n) −
a| ≤ ε.
Si p ≥ ϕ(n), alors

|u p − a| = |u p − uϕ(n) + uϕ(n) − a| ≤ |u p − uϕ(n) | + |uϕ(n) − a| ≤ 2ε

Ceci prouve que la suite converge vers a.

3. CCL. Une suite réelle est convergente ssi elle est de Cauchy.

Correction 8 Soit la suite (un ) définie par

4
u0 = 2 et un+1 = 5 − , ∀n ∈ N.
un

1. Récurrence.

2. (un ) est croissante et majorée, donc elle est convergente. un −→ 4.

3. sup E = 4 et inf E = 2.

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