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Cours API L3 Automatique Département Automatique 2015/2016

LES AUTOMATES PROGRAMMABLES INDUSTRIELS (API ou PLC)


1. HISTORIQUE
Les API sont apparu à la fin des années 60, à la demande de l’industrie automobile américaine, qui
réclamait plus d’adaptabilité de leurs système de commande.
Avant : utilisation des relais électromagnétiques et des systèmes pneumatiques pour réaliser de la
PC c.-à-d. utilisation de la logique câblée, parmi ces inconvénients : cher, pas de flexibilité, pas de
communication
Actuellement : utilisation des systèmes à base de microprocesseur (Par Exp API) permettant une
modification aisée de la commande des systèmes automatisés.
2. DEFINITION
L’API est un appareil électronique programmable adapté à l’environnement industriel qui réalise
les fonctions d’automatisme pour assurer la commande des pré-actionneurs à partir des informations
analogique, logique ou numérique et un programme à exécuter.
3. DOMAINE D’EMPLOIS DES API
On utilise les API dans tous les secteurs industriels pour la commande des machines (convoyage,
emballage…) ou des chaines de production (automobile, agroalimentaire…) ou il peut également
assurer des fonctions de régulation des processus (métallurgie, chimie…). Il est de plus en plus utilisé
dans le domaine du bâtiment pour le contrôle du chauffage, de l’éclairage, de la sécurité ou des alarmes.
4. NATURES DES INFORMATIONS TRAITEES PAR L’API
Les informations peuvent être de type :
 Tout ou rien :(TOR) l’information (logique) ne peut prendre que deux états (vrais/faux, 1
ou 0). C’est le type l’information délivrée par un détecteur ou un Bouton Poussoir.
 Analogique : l’information est continue et peut prendre une valeur comprise dans une plage
bien déterminée. C’est le type d’information délivrée par un capteur (pression,
température…)
 Numérique : l’information est contenue dans des mots codés sous forme binaire ou bien
hexadécimale. C’est le type d’information délivrée par un ordinateur ou un module
intelligent.

5. ARCHITECTURE D'UN API :


Structure interne :
La structure interne d’un API peut se représenter comme suit :

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L'API reçoit les informations relatives à l'état du système et puis commande les pré-actionneurs
suivant le programme inscrit dans sa mémoire.
Un API se compose donc de parties suivantes :
 Alimentation.
 L’unité de traitements centrale qui contienne (CPU)
• Le processeur ;
• La zone mémoire ;
 Les interfaces Entrées/Sorties
1 –Alimentation
Assure la distribution d’énergie aux différents modules ; elle fournit également une source en
24vDC pour l’alimentation des détecteurs et pupitre à câbler sur les interfaces d’entrées.
2 –L’unité centrale de traitement
2-1)- Le microprocesseur
Le microprocesseur réalise toutes les fonctions logiques ET, OU, les fonctions de temporisation,
de comptage, de calcul... à partir d'un programme contenu dans sa mémoire.
Il est connecté aux autres éléments (mémoire et interface E/S) par des liaisons parallèles appelées '
BUS ' qui véhiculent les informations sous forme binaire.
2-2 –Les mémoires :
Elles permettent de stocker le système d’exploitation, le programme, et les données lors de
fonctionnement
Action possible sur une mémoire :
 Ecrire (pour modifier le contenu d’un programme)
 Lire (pour en lire le contenu d’un programme sans le modifier)
 Effacer (pour faire disparaître les informations qui ne sont plus nécessaires).
Technologie des mémoires
 RAM (Random Acces Memory): mémoire vive dans laquelle on peut lire, écrire et
effacer
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 ROM (Read Only Memory): mémoire morte accessible uniquement en lecture.
 EPROM mémoires mortes reprogrammables effacement aux rayons ultra-violets.
 EEPROM mémoires mortes reprogrammables effacement électrique
La mémoire RAM est généralement secourue par une batterie de sauvegarde.
Remarque : La capacité mémoire se donne en mots de 8 BITS (Binary Digits) ou octets.
Exemple:
Soit une mémoire de 8 K octets = 8 x 1024 x 8 = 65 536 BITS. Cette mémoire peut contenir
65 536 informations binaires.
3 –Les interfaces d'entrées/sorties :
Les interfaces entrées reçoivent des informations en provenance des éléments de détection
(capteurs) et du pupitre opérateur (BP).
Les interfaces sorties transmettent des informations aux pré-actionneurs (relais, électrovannes
…) et aux éléments de signalisation (voyants) du pupitre.
Les entrées et les sorties peuvent être :
- Logique : entrées et sorties tout ou rien,
- Analogique : liaison avec génératrice tachymétrique en entrée et variateur de vitesse en sortie par
exemple.
- Numérique : comptage rapide sur un codeur incrémental.
Chaque entrée ou sortie devra être adaptée au capteur ou au préactionneur. Les cartes assurent
l'isolation galvanique entre l'unité centrale et le système.
Les cartes de sortie peuvent être à relais ou à transistor. Celles à relais assurent une coupure entre
l'alimentation et le préactionneur mais sont relativement lentes. Celles à transistor commutent plus
rapidement mais n'assurent pas de séparation électrique.
a)- Interfaces d’entrées :
Elles sont destinées à :
• Recevoir l’information en provenance des capteurs
• Traiter le signal en le mettant en forme, en éliminant les parasites et en isolant électriquement
l’unité de commande (API) de la partie opérative.

Fonctionnement de l’interface d’entrée :


Lors de la fermeture du capteur ;
• LED1 signal que l’entrée automate est actionnée
• La led D’ de optocoupleur s’éclaire
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• Le photo transistor T’ de l’optocoupleur devient passant
• La tension Vs=0V
Donc lors de l’activation d’une entrée automate, l’interface d’entrée envoie un 0 logique à l’unité de
traitement et un 1 logique lors de l’ouverture du contact du capteur (entrée non actionnée).
b)- Interfaces de sorties :
Elles sont destinées à :
• Commander les pré-actionneurs et éléments des signalisations du système
• Adapter les niveaux de tensions de l’unité de commande à celle de la partie opérative du système
en garantissant une isolation galvanique entre ces dernières

Fonctionnement de l’interface de sortie :


Lors de la commande d’une sortie automate ;
• L’unité de commande envoie un 1 logique (5V)
• T1 devient passant, donc D’ s’éclaire
• Le photo transistor T’ de l’optocoupleur devient passant
• LED 1 s’éclaire et nous informe de la commande de la sortie O0,1
• T2 devient passant
• La bobine RL1 devient sous tension et commande la fermeture du contact de la sortie O0,1
3.1. ADRESSAGE DES E/S
Il est réservé, dans la zone mémoire, une partie pour sauvegarder l’état des entrées et des sorties
Généralement pour les entrées I xB.xm.xb
Ou I indique le type de variable « INPUT » c.-à-d. entrée
xb représente le numéro de bite (0,1,2,….)
xm représente le numéro de module (0,1,2,….)
xB représente le numéro de base (0,1,2,….)
Même chose pour les sorties sauf qu’on change la lettre d’indication de type de variable
exp : O 0.0.3
Par fois on trouve Q au lieu de O.
6. TYPE D’API SUIVANTS SA FORME
Les API peuvent être de type compact ou modulaire

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API de type compacte :
Ils intègrent le microprocesseur l’alimentation et les interfaces des entrées /sorties. Ils peuvent
réaliser des comptages rapide gérer des E/S
analogiques,..) et recevoir un nombre limité
d’extensions. (fig)
1 : Montage de l’automate sur un rail DIN. 2 :
Montage de l’automate avec des vis
3 : Connexion de terre. 4 : Alimentation de
l’automate. 5 : Sortie 24 V DC pour alimentation
des entrées. 6 : Batterie de sauvegarde des
données et des programmes
7 : Emplacement pour batterie de sauvegarde.
8-10 : 20 entrées réparties en trois groupes isolés
entre eux (8 + 8 + 4). 11 : Définition écrite des
entrées
12-14 : 12 sorties réparties en trois groupes isolés entre eux (4 + 4 + 4)
15 : Définition écrite des sorties. 16 : Prise série pour programmation et communication
17 : Connecteur pour réseau de terrain CS 31. 18 :
Trappe d’accès pour EEPROM
19 : Interrupteur programmation/marche. 20 :
Indicateur led pour alimentation et batterie. 21 :
Indicateur led pour fonctionnement et erreurs. 22 :
Indicateur led pour réseau de terrain CS 31. 23 :
Indications pour isolation et mise à la terre
24 : Film plastique sur face avant amovible pour
écriture des entrées et sorties
Ces API de fonctionnement simple, sont
généralement destinés à la commande de petits
automatisme.
API de type modulaire : l’alimentation, le microprocesseur et les interfaces d’E/S résident dans
des unités séparées (Modules) es sont
fixées sur un ou plusieurs RACKS

Ces API sont intégrés dans des


automatismes complexes.

7. ASPECT EXTERIEUR
DES API :
Les automates programmables
industriels (API) sont disponibles modulaires (différents types de microprocesseurs et d’entrées-sorties)
et sous diverses présentations : coffret, rack, baie ou cartes. Pour les ambiances difficiles (température,
poussière, risque de projection ...) les API utilisés sont en boîtier étanche : supportant une large gamme
de température. Les contraintes de l’environnement industriel se présentent sous trois formes :
 environnement physique et mécanique ;
 pollution chimique ;

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 perturbation électrique.
8. ALIMENTATION DE L’API :
L’API est alimenté généralement par le réseau monophasé (220V, 50Hz). D’autres alimentations
sont possibles (110VAC ; 24VCC).
Avec une protection magnétique et thermique.
9. RACCORDEMENT DES ENTREES LOGIQUES :
L’API est pourvu généralement d’une alimentation pour les capteurs, détecteurs et boutons mais
avec deux logiques positive ou négative
En logique positive, les capteurs sont connectés au +24V
En logique négative, les capteurs sont connectés au 0V

Les informations en entrées de l’API sont traitées par les interfaces d’entrées.
Raccordement des détecteurs à 2 fils et plus
Il existe de nombreux types de capteurs/détecteurs sur le marché. Ils diffèrent par leur
raccordement électrique, on trouve :
Détecteurs à deux fils : ils ce câblent comme les capteurs de position mécanique.
Détecteurs à trois fils : on distingue deux types, à sortie :
 PNP pour les API à logique positive
 NPN pour les API à logique négative
A sortie PNP pour les automates ayant des entrées avec une masse commune.
(Absorption de courant ou puits de courant)
Et NPN pour les automates ayant des entrées avec un ‘ plus’ commun. (injection de courant)

Il y a aussi :
Détecteurs quatre fils : Ils distinguent l’alimentation continue ou alternative (2 fils) de la sortie à
fermeture (2 fils)

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Détecteurs cinq fils : Ils distinguent l’alimentation (2 fils) de la sortie à Ouverture / Fermeture (3
fils)

Exemple de raccordement des détecteurs 2 et3 fils sur entrées 24VCC :

10. RACCORDEMENT DES SORTIES LOGIQUES :


Ces sorties sont réservées à des pré-actionneurs ou à des actionneurs alimentés par une tension
continue et de faible puissance.

Dans la pratique les sorties sont souvent groupées par 2, 4, 8, 16, 32 ou plus afin de limiter le
nombre de borne de connexion. De ce fait ces sorties ont un (ou plusieurs) point commun électrique.
Il existe plusieurs types de raccordement de l’étage de sortie du circuit d’interface des sorties
logiques.

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Le choix d’une interface de sortie se fait suivant : le type de charge (CC/CA, tension, courant),
l’isolation souhaitée, la cadence de fonctionnement souhaitée et le nombre de manœuvres souhaité.
L’alimentation des différents pré-actionneurs est toujours fournie par une source de tension externe.
11. LE FONCTIONNEMENT DE L’API
La plus part des automates programmables industriels ont un fonctionnement cyclique
Figure représente le cycle de fonctionnement d’un API :
L’API effectue des opérations de contrôle et met à
jour certains paramètres system (détection des
passages run/stop)
L’API lit les Es de façon synchrone et les recopie
dans la mémoire image des Es.
L’API exécute le programme instruction par
instruction et écrit les Ss dans la mémoire image des
Ss.
L’API bascule les différentes sorties (de façon
synchrone) aux positions définies dans la mémoire
image des Ss.
(Durée moyenne d’un temps de cycle est de 5 à 15
ms)
Critères de choix d’un API
Le choix d’un API est en premier lieu le choix d’une société ou d’un groupe
(TELEMECANIQUE, SIEMENS, OMRON, SCHNEIDER, LG …)
 Les grandes sociétés privilégieront 2 fabricants pour faire jouer concurrence et pouvoir se
retourner en cas de perte de vitesse de l’une d’entre elles.
 Un API utilisant des langages de programmation de type grafcet est également préférable pour
assurer les mises au point et dépannages dans les meilleures conditions.
 La possession d’un logiciel de programmation (achet du logiciel et formation du personnel)
 Des outils permettant une simulation des programmes sont également souhaitables.
Le choix aussi se fait suivant les besoins :
 Nombre d’E/S
 Type de processeur : la taille mémoire, la vitesse de traitement et les fonctions spéciales
offertes par le processeur.
 Type des E/S (logique, analogique ou numérique).
 Fonctions de communication.

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LA PROGRAMMATION DES APIS
Les automates programmables industriels doivent pouvoir être utilisés facilement par du personnel
habitué aux techniques classiques d'automatisation et peu à l'informatique. Ceci a conduit les
constructeurs des API à concevoir des langages d'application spécialement adaptés à la réalisation
d'automatisme. On distingue :
 Les langages graphiques :
o LD : Ladder Diagram (Diagrammes échelle)
o FBD : Function Block Diagram (Logigrammes)
o SFC : Sequential Function Chart ( Grafcet)
 Les langages textuels :
o IL : Instruction List (Liste d’instructions).
o ST : Structured Text (Texte structuré).
Chaque API se programmer via une console de programmation propriétaire ou par un ordinateur
équipé du logiciel constructeur spécifique.

LANGAGE A CONTACTE (LADDER DIAGRAM LD)


C'est un langage graphique. Il traduit directement l'équation en un schéma électrique avec des
symboles particuliers :

Exemple2 (schéma électrique) :

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LES TEMPORISATIONS
La temporisation présentée ci-dessous est pour les APIs télémécaniques TSX

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LES COMPTEURS
Le compteur présenté ci-dessous est pour les APIs télémécaniques TSX

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Langage PL7-1
1-présentation

2-Schéma à contacte :

3-GRAFCET :

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4-Code opération :

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5-PL7-1 GRAFCET :

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