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Éléments de correction : Centrale 2015 - PSI 2

IA.1.a) Soit (x0 , y0 ) un point de Ω, comme Ω est un ouvert, il existe r > 0 tel que D((x0 , y0 ), r) ⊂ Ω.
Pour r′ = √r2 si (x, y) ∈]x0 − r′ , x0 + r′ [×]y0 − r′ , y0 + r′ [ alors |x − x0 | < r′ et |y − y0 | < r′ donc
2
∥(x, y) − (x0 , y0 )∥22 = (x − x0 )2 + (y − y0 )2 < 2r′ = r2 d’où I × J ⊂ D((x0 , y0 ), r) avec I =]x0 − r′ , x0 + r′ [ et
J =]y0 − r′ , y0 + r′ [ des intervalles ouverts comme demandés.
Remarque : cela prouve qu’on peut inclure un carré dans un disque.

IA.1.b) Comme P est un polynôme de deux variables, il existe n ∈ N pour lequel on peut écrire
n n−k n
!
X X X
∀(x, y) ∈ R2 , P (x, y) = αk,l y l xk = Qk (y)xk avec ∀k, Qk ∈ R[X]
k=0 l=0 k=0

D’après ce qui précède, pour y ∈ J fixé, x 7→ P (x, y) s’annule sur I. Comme c’est une fonction polynomiale et
que I est infini, c’est la fonction polynomiale nulle. Ainsi ses coefficients (Qk (y))k⩽n sont tous nuls et ce pour
tout y de J.
Donc pour tout k ∈ [0; n], le polynôme Qk est le polynôme nul (car il admet une infinité de racines : tous les
réels de J) et tous les coefficients αk,l le sont aussi. Finalement P est le polynôme nul.

IA.2) Le polynôme P : (x, y) 7→ x2 + y 2 − 1 est nul sur le cercle unité, qui possède une infinité d’éléments,
mais n’est pas le polynôme nul : le résultat précédent ne subsiste pas avec la seule hypothèse “Ω infini”.

IB.1) Par définition, Pm est l’espace vectoriel engendré par la famille finie fk,l : (x, y) 7→ xk y l

k,l∈N . C’est
k+l⩽m
donc bien un espace vectoriel de dimension finie. La famille génératice trouvée est libre puisqu’un polynôme
n’est nul que si tous ses coefficients le sont via la question IA1. Elle forme donc une base de Pm et la dimension
de l’espace est donc (pour chaque valeur de k ∈ [0, m], on a m − k + 1 choix possibles pour l)

m m+1
X X (m + 1)(m + 2)
dim(Pm ) = (m − k + 1) = j=
2
k=0 j=1

IB.2) Posons P1 : (x, y) 7→ x + y. Alors ∆(P1 ) = 0. En fait tout polynôme de degré 1 est harmonique.
Posons P2 : (x, y) 7→ x2 − y 2 . Alors ∂1,1 P2 (x, y) = 2 et ∂2,2 P2 (x, y) = −2 pour tout (x; y) ∈ R2 ce qui montre
que P2 : (x, y) 7→ x2 − y 2 est harmonique.

IB.3.a) Comme f 7→ ∆f est une application linéaire de C 2 (Ω; R) dans C 0 (Ω; R) (pour tout ouvert Ω non vide
de R2 ), par linéarité de la dérivation partielle, sa restriction au sous-espace vectoriel de C 2 (Ω; R) formé par les
fonctions polynomiales aussi donc
son noyau i.e. l’ensemble des polynômes harmoniques en est un sous-espace vectoriel.

IB.3.b) D’après le théorème du rang, (m+1)(m+2)


2 = dim(Pm ) = dim(ker(∆m )) + dim(Im(∆m ))
Or Im(∆m ) ⊂ Pm−2 , donc dim(Im(∆m )) ⩽ dim(Pm−2 ) = (m−1)m 2 .
(m + 1)(m + 2) (m − 1)m
Ainsi dim(ker(∆m )) ⩾ − = 2m + 1
2 2
IB.3.c) Comme ker(∆m ) ⊂ ker(∆) pour tout m, via IB.3b, on en déduit que
l’espace vectoriel des polynômes harmoniques est de dimension infinie.

IC.1) Le polynôme H : (x, y) 7→ xy est harmonique et sa restriction à C(0; 1) est bien f : (x, y) 7→ xy.

1
IC.2) Pour tout (x, y) ∈ C(0, 1), on a f (x; y) = x4 − y 4 = (x2 − y 2 )(x2 + y 2 ) donc f coı̈ncide sur C(0, 1) avec
H : (x; y) ∈ R2 7→ x2 − y 2 qui est un polynôme harmonique car ∆H = 2 + (−2) = 0.

II.A L’ensemble Ωx0 ,y0 ,λ est l’image de Ω par une homothétie de rapport λ suivie d’une translation de vecteur
(x0 , y0 ). Dans le cas proposé, on obtient

IIB.1) Pour i = 1 et 2, ∂i f est de classe C 2 donc f est C 3 , donc le théorème de Schwarz assure que l’ordre
dans les dérivées troisièmes de f est sans importance, ainsi pour i = 1 ou 2

∆(∂i f ) = ∂11i f + ∂22i f = ∂i11 f + ∂i22 f = ∂i (∆f )

donc quand f est harmonique, ∂1 f et ∂2 f le sont donc aussi.

IIB.2) On a Ωx0 ,y0 ,λ = (T(x0 ,y0 ) ◦ Hλ )(Ω) où Tu est la translation de vecteur u et Hλ = λId est l’homothétie de
rapport λ (de centre l’origine). Ces deux applications étant des bijections Ωx0 ,y0 ,λ est l’image réciproque de Ω
par l’application continue Hλ−1 ◦ T−(x0 ,y0 ) (car λ−1 -lipschitzienne).

IIB.3) Par composition h : (x, y) 7→ g(λx + x0 , λy + y0 ) est C 2 car g l’est, et pour i = 1 ou 2 et tout (x; y), on
a (∂i,i h)(x, y) = λ2 (∂i,i g)(λ(x, y) + (x0 , y0 )). Ainsi le caractère harmonique de g entraı̂ne celui de h.

IIC.1) Les fonctions h1 et h2 sont de classe C 2 sur l’ouvert R2 \ {(0, 0)} par théorèmes opératoires.
De plus : ∀(x; y) ̸= (0; 0),
2x 2(y 2 − x2 ) 2(x2 − y 2 )
(∂1 h1 )(x, y) = 2 , donc (∂1,1 h 1 )(x, y) = et (∂ 2,2 h 1 )(x, y) = (symétrie des rôles)
x + y2 (x2 + y 2 )2 (x2 + y 2 )2
ainsi ∆(h1 ) = 0 c’est à dire h1 est harmonique . Or h2 = 12 ∂1 h1 , donc via IIB1 h2 est aussi harmonique.

IIC.2) Notons φt l’application proposée. Comme sin2 + cos2 = 1, on a φt = −1 − cos(t)∂1 h1 − sin(t)∂2 h1 qui
est harmonique comme combinaison linéaire de fonctions harmoniques (via IIB1 et l’harmonicité de h1 (IIC1)).

IID.1) On a (x − cos(t))2 + (y − sin(t))2 = 0 si et seulement si x = cos(t) et y = sin(t) ce qui est impossible


quand (x; y) est à l’intérieur du disque D(0; 1). Ainsi (avec les notations introduites en question précédente)
Nt (x, y) = φt (x − cos(t), y − sin(t)) donc via la question II.B.3 avec λ = 1, (x0 , y0 ) = (− cos(t), − sin(t)) et g =
φt harmonique (via IIC2), Nt est harmonique sur l’image Ω de R2 \ {(0, 0)} par (x, y) 7→ (x + cos(t), y + sin(t))
i.e. R2 \ {(cos(t), sin(t))} ⊃ D(0, 1) : Nt est harmonique sur D(0, 1).

IID.2) Par théorème opératoire (produit, quotient, composition), t 7→ N (x, y, t) est de classe C ∞ sur son
domaine de définition R (le dénominateur ne s’annule pas car (x; y) n’est pas de module 1) donc en particulier

2
elle est continue sur [0, 2π].

IID.3) Calculons

α β −(1 − ze−it )(1 − z̄eit ) + α − αz̄eit + β − βze−it


−1 + −it
+ =
1 − ze 1 − z̄eit (1 − ze−it )(1 − z̄eit )
−1 + α + β + (1 − α)z̄eit + (1 − β)ze−it − z z̄
=
|1 − ze−it |2
−1 + α + β − x2 − y 2 + (1 − α)z̄eit + (1 − β)ze−it
=
|eit − z|2

1 1 1 − (x2 + y 2 )
Donc avec α = β = 1 , on a −1 + + = = N (x, y, t)
1 − ze−it 1 − z̄eit |z − eit |2
1
IID.4) Via le développement en série entière de 1+u (sur son ouvert de convergence ] − 1, 1[) et comme
|ze−it | = |z| < 1, on a

1 X
∀t ∈ [0, 2π], = z k e−ikt
1 − ze−it
k=0

Soit fk : t 7→ z k e−ikt
pour tout k de N. Ainsi (fk )k∈N est une suite de fonctions continues sur [0, 2π]. Or
[0,2π] k
P
∥fk ∥∞ = |z| est le terme général d’une série convergente (géométrique de raison |z| < 1), donc la série fk
est donc normalement donc uniformément convergente sur le segment [0, 2π]. Le théorème d’intégration terme
à terme sur un segment assure
Z 2π ∞ Z 2π ∞  −ik2π 
dt X
k −ikt
X
k e 1
= z e dt = 2π z − = 2π
0 1 − ze−it 0 −ik −ik
k=0 k=1

Z 2π Z 2π
dt 1
En conjuguant : = 2π Donc par linéarité de l’intégrale (et IID3), on a alors N (x, y, t) dt = 1
0 1 − z̄eit 2π 0

IIIA.1.a) On souhaite prouver que pour tout (x0 ; y0 ) ∈ D(0; 1), l’application g̃ : x 7→ Nf (x; y0 ) est de classe
C 2 au voisinage de x0 . L’existence de g̃ ′′ (x0 ) est équivalente à celle de (∂11 Nf )(x0 ; y0 ).
Remarque : cela ne prouvera pas le caractère C 2 de Nf (il manquerait en particulier la continuité de ∂11 Nf
comme fonction de deux variables).
On fixe (x0 ; y0 ) dans D(0; 1). Vérifions les hypothèse du théorème de régularité des intégrales
p à paramètres.
p
2 2
Soit g(x, t) = N (x, y0 , t)f (cos(t), sin(t)) pour tout t ∈ [0, 2π] et x ∈ Iy = {x/ x +y < 1} =]− 1 − y02 ; 1 − y02 [.
- Pour tout x ∈ Iy , par composition t 7→ g(x, t) est continue sur le segment [0, 2π] et donc intégrable sur
ce segment.
- Pour tout t de [0; 2π[, la fraction rationnelle x 7→ g(x, t) est de classe C 2 sur Iy et ses dérivées sont
x 7→ f (cos(t), sin(t))(∂1 Nt )(x; y0 ) et x 7→ f (cos(t), sin(t))(∂1,1 Nt )(x, y0 ).
* Pour tout x ∈ Iy , t 7→ ∂1 Nt (x, y) f (cos(t), sin(t)) est continue sur le segment [0; 2π] (par composition)
donc y est intégrable.
* Pour tout x ∈ Iy , t 7→ ∂1,1 Nt (x, y) f (cos(t), sin(t)) est continue sur [0, 2π].
* Pour tout t ∈ [0; 2π], x ∈ Iy 7→ ∂1,1 Nt (x, y) f (cos(t), sin(t)) est continue.
* On a une majoration locale en le paramètre : soit [a, b] ⊂ Iy .
L’application (x, t) 7→ ∂1,1 Nt (x, y)f (cos(t), sin(t)) est continue sur le compact [a, b] × [0, 2π], donc y est
bornée par une constante M :
∀(x; t) ∈ [a, b] × [0, 2π], |∂1,1 Nt (x, y)f (cos(t), sin(t))| ⩽ M avec t 7→ M intégrable sur [0; 2π]
Le théorème s’applique et permet d’affirmer que Nf admet des dérivées partielles d’ordre 1 et 2 par rapport à
sa première variable x. Ces dérivées s’obtiennent par dérivation sous l’intégrale.
Z 2π
1
De façon plus générale, (∂i,j Nf )(x, y) = ∂i,j Nt (x, y)f (cos(t), sin(t)) dt
2π 0

3
IIIA.1.a) Via la question précédente, la restriction de u à D(0; 1) admet toutes ses dérivées partielles secondes
en tout point. Si on montre que ces dérivées sont continues sur D(0; 1), cette restriction et donc u sera de classe
C 2 sur l’ouvert D(0; 1). On aura alors (toujours via la question précédente et par linéarité de l’intégrale)
Z 2π
1
∀(x; y) ∈ D(0; 1), (∆u)(x; y) = ∂1,1 Nf (x; y) + ∂2,2 Nf (x; y) = (∂1,1 Nt + ∂2,2 Nt )(x, y) f (cos(t), sin(t)) dt
2π 0 | {z }
=∆Nt

Or Nt est harmonique (II.D1), donc ∆Nt = 0 et ∆u = 0 i.e. u est harmonique sur D(0, 1).

Soit (i, j) dans {1, 2}2 . Via la question précédente,


Z 2π
1
∀(x; y) ∈ D(0; 1) (∂i,j Nf )(x, y) = ∂i,j Nt (x, y)f (cos(t), sin(t)) dt
2π 0
Or (x; y) ∈ D(0; 1) 7→ ∂i,j Nt (x, y)f (cos(t), sin(t)) est continue (fraction rationnelle dont le dénominateur ne
s’annule pas sur D(0; 1)) pour tout t ∈ [0; 2π].
Pour tout (x; y) ∈ D(0; 1), t 7→ ∂i,j Nt (x, y)f (cos(t), sin(t)) est continue sur [0; 2π] par composition.
Pour tout (x0 ; y0 ) de l’ouvert D(0, 1), il existe r avec D̄((x0 ; y0 ), r) ⊂ D(0; 1),
et comme (x; y; t) 7→ ∂i,j Nt (x, y)f (cos(t), sin(t)) est continue sur D̄((x0 ; y0 ), r) × [0; 2π] compact (car fermé
borné de R3 ), elle y est bornée par M avec t 7→ M intégrable sur [0; 2π], donc via le théorème de continuité
d’une intégrale à paramètre, (x; y) 7→ 2π(∂i,j Nf )(x, y) est continue sur D̄((x0 ; y0 ), r) donc ∂i,j Nf est continue
en tout (x0 ; y0 ) de D(0, 1) donc sur D(0; 1).
Le caractère C 2 de u sur D(0; 1) est prouvé.

IIIA.2.a) Soit le point M (t0 ) = (cos(t0 ), sin(t0 )) sur le cercle unité. On s’intéresse alors à la boule D̄(M (t0 ), δ).
Elle permet d’isoler un arc de cercle de C(0, 1) (en gras) qui donne les valeurs convenables de l’angle t.

On a ∥(cos(t); sin(t)) − (cos(t0 ); sin(t0 ))∥22 = (cos(t) − cos(t0 ))2 + (sin(t) − sin(t0 ))2
       
2 t + t0 2 t − t0 2 t + t0 2 t − t0
= 4 sin sin + 4 cos sin
2 2 2 2
 
t − t0
= 4 sin2
2

Si δ ⩾ 2 alors I0δ = [0; 2π] car ∥(cos(t); sin(t)) − (cos(t0 ); sin(t0 ))∥2 ⩽ 4 pour tout t.
Sinon δ < 2, on pose θ = arcsin(δ/2) (dans  ]0; π/2]).
Ainsi I0δ = t ∈ [0; 2π] | − 2δ ⩽ sin t−t δ t−t0
 
⩽ 2 = t ∈ [0; 2π] | sin(−θ) ⩽ sin ⩽ sin(θ)
0
2 2
Or t−t2 estdans [−π; π] car t et t0 appartiennent à [0; 2π],
0

donc I0δ = t ∈ [0; 2π] | t−t



2 ∈ [−π; −π + θ] ∪ [−θ; θ] ∪ [π − θ; π]
0

4
soit I0δ = [0; 2π] ∩ ([−2π + t0 ; −2π + 2θ + t0 ] ∪ [−2θ + t0 ; 2θ + t0 ] ∪ [2π − 2θ + t0 ; 2π + t0 ])
| {z } | {z }
⩽0 ⩾2π
Donc si t0 < 2θ, alors t0 + 2θ < 4θ ⩽ 2π donc I0δ = [0; 2θ + t0 ] ∪ [2π − 2θ + t0 ; 2π] et I0δ est réunion de 1 ou
deux segments disjoints (si 2π − 2θ + t0 > 2θ + t0 ).
Si t0 ⩾ 2θ > 0, alors I0δ = [0; max(0; −2π + 2θ + t0 )] ∪ [−2θ + t0 ; min(2θ + t0 ; 2π)] qui est encore réunion de un
ou deux segments disjoints (quand 0 < −2π + 2θ + t0 < −2θ + t0 ).
Ainsi I0δ est dans tous les cas réunion de un ou deux segments disjoints.

IIIA.2.b) Notons M0 = (x0 , y0 ) = (cos(t0 ), sin(t0 )). f étant continue en M0 , il existe δ > 0 tel que
ε
∀(x, y) ∈ D̄(M0 , δ), |f (x, y) − f (x0 , y0 )| ⩽

ε
Pour tout t ∈ I0δ , et en notant M (t) = (cos(t), sin(t)), on a alors (par définition de I0δ ) |f (M (t))−f (M (t0 ))| ⩽ 4π
et donc (on majore par inégalité triangulaire)
Z Z
ε
N (x, y, t)(f (M (t)) − f (M (t0 ))) dt ⩽ |N (x, y, t)| dt

4π I0δ

I0δ

Comme N est positive et I0δ ⊂ [0, 2π], on en déduit (en utilisant II.D4) que
Z Z
ε ε
N (x, y, t)(f (M (t)) − f (M (t0 ))) dt ⩽ N (x, y, t) dt =

4π [0,2π] 2

I0δ

IIIA.2.c) Posons M = (x, y), M (t) = (cos(t), sin(t)) et M0 = M (t0 ). On suppose donc que ∥M − M0 ∥ ⩽ δ/2
et que ∥M (t) − M0 ∥ > δ (par définition de I0δ ). Par inégalité triangulaire

δ δ
∥M − M (t)∥ ⩾ ∥M (t) − M0 ∥ − ∥M0 − M ∥ ⩾ δ − = ⩾0
2 2
En élevant au carré (fonction croissante sur R+ ) puis en passant à l’inverse (opération décroissante sur R+∗ )
1 4 1 − (x2 + y 2 )
on obtient ⩽ et ainsi |N (x, y, t)| = N (x, y, t) ⩽ 4
(x − cos(t))2 + (y − sin(t))2 δ2 δ2
IIIA.2.d) Comme f est continue sur C(0, 1) compact (fermé et borné de R2 ), elle est bornée et on peut
considérer ∥f ∥∞ = supC(0,1) |f |. Par propriété de et croissance de l’intégrale

Z Z

N (x, y, t) (f (M (t)) − f (M0 )) dt ⩽ 2∥f ∥∞ N (x, y, t) dt


t∈[0,2π]\I0δ | {z } | {z } t∈[0,2π]\I0δ
⩾0 |.|⩽2∥f ∥∞

Si on impose ∥M − M0 ∥ ⩽ δ/2, la question précédente permet d’affirmer, comme 2π majore la longueur de


l’intervalle d’intégration.
Z
1 − (x2 + y 2 )
N (x, y, t)(f (M (t)) − f (M0 )) dt ⩽ 16π∥f ∥∞ = c(1 − (x2 + y 2 ))

δ2

t∈[0,2π]\I0δ

Par continuité de la norme (donc de son carré), il existe donc η1 > 0 tel que si ∥M − M0 ∥ ⩽ η1 alors
ε
(1 − (x2 + y 2 )) = ∥M0 ∥2 − ∥M ∥2 ⩽ 2c . En posant η = min(η1 , δ/2), on peut alors par transitivité, on obtient
Z
ε
N (x, y, t)(f (M (t)) − f (M0 )) dt ⩽

2

t∈[0,2π]\I0δ

5
IIIA.3) • Il s’agit de montrer la propriété suivante
∀t0 ∈ [0, 2π], ∀ε > 0, ∃η ′ > 0/ ∥(x, y) − (cos(t0 ), sin(t0 ))∥ ⩽ η ′ ⇒ |u(x, y) − u(cos(t0 ), sin(t0 ))| ⩽ ε
On se donne donc t0 et ε > 0.
Par continuité de f en (cos(t0 ); sin(t0 )), il existe un η2 > 0 avec |f (x; y) − f (cos(t0 ); sin(t0 ))| ⩽ ε pour tout
(x; y) de D̄(0; 1) avec ∥(x, y) − (cos(t0 ), sin(t0 ))∥ ⩽ η2 .
La question IIIA2b fournit une valeur de δ qui via IIIA2d fournit un η > 0 assurant des propriétés sur f .
Ainsi pour η ′ = min(η; η2 ) > 0, on a pour tout (x; y) ∈ D̄(0; 1) avec ∥(x, y) − (cos(t0 ), sin(t0 ))∥ ⩽ η ′ , comme
l’expression de |u(x, y) − u(cos(t0 ), sin(t0 ))| peut prendre deux formes : * soit (x, y) ∈ C(0, 1),
alors |u(x, y) − u(cos(t0 ), sin(t0 ))| = |f (x, y) − f (cos(t0 ), sin(t0 ))| ⩽ ε car ∥(x, y) − (cos(t0 ), sin(t0 ))∥ ⩽ η1 .
* soit (x, y) ∈ D(0, 1), Z 2π

alors |u(x, y) − u(cos(t0 ), sin(t0 ))| = N (x, y, t)(f (M (t)) − f (M0 )) dt
0
Donc via la relation de Chasles R et l’inégalité triangulaire (IIA2b et IIA2d) R sont utilisables)
|u(x, y)−u(cos(t0 ), sin(t0 ))| ⩽ t∈[0,2π]\I δ N (x, y, t)(f (M (t)) − f (M0 )) dt + I δ N (x, y, t)(f (M (t)) − f (M0 )) dt

0 0
donc |u(x, y) − u(cos(t0 ), sin(t0 ))| ⩽ 2ε + 2ε = ε
La valeur de η ′ convient donc.

• On conclut alors que u ∈ Df , c’est à dire que u est solution sur le disque unité du problème de Dirichlet
associé à f . En effet, par définition u coı̈ncide avec f sur C(0; 1), u est continue en tout point de D̄(0; 1) (via
IIIA1b et le début de cette question), harmonique sur D(0; 1) (encore paar IIIA1b).

IIIB.1.a) Si un admet un maximum local en (x̃, ỹ) qui est intérieur à D(0, 1), comme un est de classe C 2 sur
l’ouvert D(0; 1), (x̃, ỹ) est un point critique de un donc ∂1 un (x̃, ỹ) = ∂2 un (x̃, ỹ) = 0.
L’application partielle g : x 7→ un (x; ỹ) est de classe C 2 sur un intervalle ouvert contenant x̃ (cf IA1a), donc
2
via la formule de Taylor-Young : g(x̃ + h) = g(x̃) + hg ′ (x̃) + h2 g ′′ (x̃) + o0 (h2 ) i.e.
2
g(x̃ + h) − g(x̃) = h ∂1 un (x̃, ỹ) + h2 ∂1,1 un (x̃, ỹ) + o0 (h2 ) donc g(x̃+h)−g(x̃)
h2
tend vers ∂1,1 un (x̃, ỹ) quand h tend
vers 0. Or la fraction est négative au voisinage de 0 car g présente un maximum local en x̃, donc ∂1,1 un (x̃, ỹ) ⩽ 0

IIIB.1.b) Comme u est harmonique sur D(0; 1) : ∀(x, y) ∈ D(0, 1), ∆un (x, y) = ∆u(x; y) + n4 = n4 > 0
La question précédente montre, par contraposé, que un n’admet pas de maximum local sur D(0, 1).

IIIB.2) Cependant, un étant continue sur le compact D̄(0, 1) admet un maximum sur ce compact et il est
donc atteint en un point de C(0, 1) (d’après IIB1b) où un prend la valeur 1/n (car u est nulle sur ce cercle).
1
On a ainsi ∀(x, y) ∈ D̄(0, 1), un (x, y) ⩽ n

IIIB.3) Ce qui précède est vrai pour tout n ∈ N∗ . On peut (à x, y fixés quelconques) passer à la limite quand
n tend vers +∞, ce qui assure : ∀(x, y) ∈ D̄(0, 1), u(x, y) ⩽ 0
Mais −u est solution du même problème que u (car f est nulle sur le cercle donc y est égale à son opposé) et
on a donc aussi la positivité de u. Finalement : ∀(x, y) ∈ D̄(0, 1), u(x, y) = 0

III.C On a construit un élément u de Df (existence d’une solution, en IIIA3). Si v est un autre élément, alors
u − v est solution de D0 et est donc nulle d’après III.B. Il y a donc existence et aussi unicité d’une solution.

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