Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
com
Avril 2016
Exercice I.
Soit f : R2 → R la fonction définie par
(x + y 2 ) sin √ 21 2
( 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x +y
0 si (x, y) = (0, 0).
1- La fonction f est clairement différentiable en tout pout (x, y) 6= (0, 0) comme produit et
composée de fonctions différentiables et on a pour tout pout (x, y) 6= (0, 0) et (h, k) ∈ R2 ,
∂f ∂f
(df (x, y))(h, k) = (x, y) h + (x, y) k,
∂x ∂y
avec
∂f 1 x 1
(x, y) = 2x sin p −p cos p
∂x 2
x +y 2 2
x +y 2 x + y2
2
∂f 1 y 1
(x, y) = 2y sin p −p cos p .
∂y 2
x +y 2 2
x +y 2 x + y2
2
ce qui montre que f est différentiable au point (0, 0) et pour tout (h, k) ∈ R2 ,
(df (0, 0))(h, k) = 0.
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
Exercice II.
Pour tout nombre réel u ∈]0, 1[, on définit la fonction ϕu de la variable réelle t par :
-Pour tout t ∈ [−π, π[, ϕu (t) = cos ut,
-La fonction ϕu est périodique de période 2π.
1- La fonction ϕu est continue par morceaux sur R. Il suffit d’établir la continuité en π pour
en déduire, par 2π-périodicité, la continuité de ϕu sur R.
Pour t ∈ [π, 3π[,on a ϕu (t) = ϕu (t − 2π) = cos u(t − 2π) et lim ϕu (t) = cos uπ qui est égal
t→π+
à lim ϕu (t).
t→π−
avec
1 π
Z
an (u) = ϕu (t) cos nt dt ,
π −π
1 π
Z
bn (u) = ϕu (t) sin nt dt .
π −π
La fonction ϕu est paire sur [−π, π], donc bn = 0, pour tout n ∈ N ∗ . D’où
+∞
1 X
s(t) = a0 (u) + an (u) cos nt.
2 n=1
3- Par la parité de ϕu , on a
1 π 2 π
Z Z
an (u) = ϕu (t) cos nt dt = ϕu (t) cos nt dt pour tout n ∈ N.
π −π π 0
Le calcul donne
2 π 1 π
Z Z
an (u) = cos ut cos nt dt = cos(u − n)t + cos(u + n)t dt
π 0 π 0
π
(−1)n 2u sin uπ
1 sin(u − n)t sin(u + n)t
= + = .
π u−n u+n 0 π u 2 − n2
4- La fonction ϕu est de classe C 1 par morceaux et continue sur R, donc sa série de Fourier
converge normalement sur R vers ϕu . Ainsi
+∞
sin uπ X (−1)n 2u sin uπ
∀t ∈ R, ϕu (t) = + cos nt.
πu n=1
π u 2 − n2
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
Problème III.
1- Dans toute cette partie, on note A une matrice de Mp (R), nilpotente d’indice trois.
Pour tout réel t, on note E(t) la matrice
t2 2
E(t) = Ip + tA + A .
2
a) Soit (s, t) ∈ R2 . Puisque A est nilpotente d’indice 3, on a A3 = 0, d’où A4 = A.A3 = 0
et donc
t2 2 s2
E(s)E(t) = (Ip + tA + A )(Ip + sA + A)
2 2
s2 t2 2 st2 ts2 3 s2 t2 4
= Ip + (s + t)A + ( + st + )A + ( + )A + A ,
2 2 2 2 4
(s + t)2 2
d’où E(s)E(t) = A + (s + t)A + A = E(s + t).
2
0
b) Par récurrence : pour n = 0 la relation est clairement vraie car E(0) = Ip = E(0) .
Soit n ∈ N∗ , on (E(t))n = (E(t))n−1 E(t) = E((n − 1)t)E(t) = E(nt).
c) Soit t ∈ R, on a E(0) = Ip = E(t − t). Puis, par la relation démontrée précédemment,
E(t)E(−t) = E(0) = Ip .
La matrice E(t) est donc inversible d’inverse E(−t).
d) Soient α, β, γ des réels tels que αI + βA + γA2 = 0.
Multiplions cette égalité par A2 . On obtient αA2 + β.0 + γ.0 = 0 et donc α = 0.
En multipliant alors l’égalité par A, on déduit β = 0 et donc γA2 = 0 avec A2 6= 0.
Donc α = β = γ = 0.
La famille (I, A, A2 ) est libre.
e) Soient s, t ∈ R tels que E(s) = E(t). Alors,
ce qui donne
(t − s)2 2 (t − s)2 2
Ip ⇐⇒ Ip + (t − s)A + A = Ip ⇐⇒ (t − s)A + A = 0.
2 2
t2
0 0 1
2 1 t t+
2
A = 0 0 0 ce qui donne E(t) = 0 1 t .
0 0 0 0 0 1
2
2-
Dans cette partie, on note B0 = (e~1 , e~2 ) la base canonique de R . Soit la matrice A =
4 −6
appartenant à M2 . On note f l’endomorphisme de R2 qui lui est canoniquement
1 −1
associé.
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
2 −6
a) Dans B0 la matrice de f − 2I2 est A − 2I2 = .
1 −3
2x − 6y = 0
Soit u = (x, y). u ∈ F ⇐⇒ ⇐⇒ x − 3y = 0. On reconnaı̂t
x − 3y = 0
l’équation, dans le plan, d’une droite vectorielle dont un vecteur directeur est ~u = (3, 1).
3 −6
De même, dans B0 la matrice de f − I2 est A − I2 = .
1 −2
3x − 6y = 0
Soit v = (x, y). v ∈ G ⇐⇒ ⇐⇒ x − 2y = 0. On reconnaı̂t, là
x − 2y = 0
encore l’équation d’une droite vectorielle dont un vecteur directeur est ~v = (2, 1).
Il reste à montrer que F et G sont supplémentaires : soit ~u ∈ F ∩ G, comme ~u ∈ F et
~u ∈ G on a (f −2I2 )(~u) = 0 et (f −I2 )(~u) = 0 ce qui implique f (~u) = 2~u = ~u =⇒ ~u = ~0
Donc F ∩ G = {~0}. De plus dim(F ) + dim(G) = 2 = dim(R2 ). On en déduit que F et
G sont supplémentaires.
b) On a ~u ∈ F =⇒ f (~u
) = 2~u et ~v ∈ G =⇒ f (~v ) = ~v . Donc la matrice de f dans la
2 0
base B est D = .
0 1
c) Notons P la matrice de passage de B0 à B, et D la matrice de f dans la base B.
La formule de changement de base pour les endomorphismes se traduit, ici, par D =
P −1 AP ou encore P DP −1 = A (on a multiplié l’égalité précédente à gauche par P et
à droite
parP ).
−1
3 2 1 −2
P = =⇒ P = −1
.
1 1 −1 3
d) Soit n ∈ N∗ , on a
On obtient ainsi,
n
3 2 2 0 1 −2 3.2n − 2 6 − 6.2n
An = = .
1 1 0 1 −1 3 2n − 1 3 − 2.2n
a) La fonction exp est C ∞ sur R, et pour tout n ∈ N, exp(n) = exp, où exp(n) désigne la
dérivée nème de la fonction exp. Alors ∀n ∈ N, exp(n) (0) = 1.
Soit t ∈ R.
Si t ∈ R+ . On sait que la fonction exp est croissante sur [0, t], donc ∀u ∈ [0, t], exp(n+1) (u) 6
et . Alors l’inégalité de Taylor Lagrange, appliquée à la fonction exp s’écrit :
n
t X tk |t|n+1
e − 6 et .
k! (n + 1)!
k=0
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
tn+1
Or on sait (comparaison des fonctions puissances et des factorielles) que limn→+∞ =
(n + 1)!
|t|n+1
0. De plus et ne dépend pas de n. Donc limn→+∞ et = 0 et donc
(n + 1)!
n
!
X tk
lim = et .
n→+∞ k!
k=0
Si t ∈ R− . Par la monotonie de la fonction exp sur [t, 0], pour tout u ∈ [t, 0], exp(n+1) (u) 6
1. Par l’inégalité de Taylor Lagrange
n
t X tk |t|n+1
e − 6 .
k! (n + 1)!
k=0
P n tk
On obtient de même limn→+∞ k=0 = et .
k!
b) Soient t ∈ R et n ∈ N. D’après la définition de En (t) et la question 2- d),
P n tk Pn (2t)k P n tk
an (t) = k=0 (3.2k − 2) = 3 k=0 − 2 k=0 ,
k! k! k!
P n tk k
Pn (2t)k P n tk
bn (t) = k=0 (6 − 6.2 ) = −6 k=0 + 6 k=0 ,
k! k! k!
Pn t k Pn (2t) k P n tk
k
cn (t) = k=0 (2 − 1) = k=0 − k=0 ,
k! k! k!
Pn t k Pn (2t)k P n tk
k
dn (t) = k=0 (3 − 2.2 ) = −2 k=0 + 3 k=0 .
k! k! k!
Pn (2t)k
c) En utilisant le résultat de 3- a) appliqué au réel 2t on a : limt→+∞ k=0 = e2t .
k!
Alors : a(t) =3e2t − 2et , b(t) = −6e2t t 2t t 2t
+ 6e , c(t) = e − e , d(t) = −2e + 3e .
t
2t t 2t t
3e − 2e −6e + 6e
Ainsi E(t) = .
e2t − et −2e2t + 3et
3 −6 −2 6
d) E(t) = e2t + et .
1 −2 −1 3
3 −6 −2 6
D’où Q = et R = .
1 −2 −1 3
e) Après un calcul matriciel classique, on obtient Q2 = Q, R2 = R, RQ = QR = 0.
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
Posons u = t − s, on a
3e2u − 2eu = 1
−6e2u + 6eu = 0
E(u) = I2 ⇐⇒
e2u − eu = 0
−2e2u + 3eu = 1
e = e2u
u
⇐⇒ ⇐⇒ u = 0 ⇐⇒ t = s .
eu = 1
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
AVRIL 2016
Exercice n° 1
fk ( x)
(k 1) x 1
k / k 1
kx 1
k
et
f k* ( y) Sup ( xy f k ( x))
xR
On a : f 3 ( x)
2 x 1 3x 1
3/ 2
et sa dérivée est égale à : f ' 3 ( x) 2 x 1 1 0 .
3
La fonction est donc strictement croissante sur les réels positifs, avec une branche
parabolique dans la direction Oy. Elle présente une tangente horizontale en 0.
2. Calculer f 2* ( x) .
1 2 1 1
Pour k 2 , f 2 ( x) x et f 2* ( y ) Sup ( xy x 2 ) y 2 . Car cette borne supérieure
2 x 2 2
est atteinte pour x y
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
Exercice n° 2
1. Montrer que l’on peut trouver deux nombres réels , tels que :
p ( f a Id ) et q ( f b Id ) soient des projections (on rappelle qu’une
application linéaire de E dans E est une projection si o ).
Quelle relation existe-t-il entre p et q ?
1
On a : pop 2 (b a ) ( f aId ) et pop p
ba
1
De même, qoq q
ab
On vérifie que : p q Id
1
3. Montrer que si ab 0 , l’application f est inversible. Exprimer son inverse f à
l’aide de p et q.
1 1
On obtient : f ((a b) Id f ) b 1 p a 1 q
ab
0 m m2
4. Soit la matrice A 1 / m 0 m , où m est un paramètre réel non nul.
1 / m 2 1 / m 0
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
Exercice n° 3
2. Résoudre l’équation : f ( z ) 2i
f ( z) 2i z 1 2i ( z 2i) z (1 2i) 5 z 1 2i
f ( z ) 2 x iy 1 2 x iy 2i ( x 1) 2 y 2 4( x 2 ( y 2) 2 ) , d’où
1 8 20
f ( z) 2 ( x ) 2 ( y ) 2
3 3 9
2 5
Il s’agit donc d’un cercle de centre (-1/3, 8/3) et de rayon :
3
Exercice n° 4
2x 1
On considère la fonction numérique f définie sur 0,1 par : f ( x)
x( x 1)
2. Montrer que le graphe de f est symétrique par rapport à un point que l’on précisera.
Le graphe de f est symétrique par rapport au point A(1 / 2,0) , en effet si on pose
2X
X x 1 / 2 , on obtient f ( X ) 2 qui est impaire.
X 1/ 4
4. Calculer l’aire comprise entre l’axe ox, le graphe de f et les droites d’équation x=1/2
et x=2/3
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
1 2
L’aire comprise entre l’axe ox, le graphe de f et les droites d’équation x et x
2 3
1 1 2 2 9
est égale à : Ln (1 ) Ln (1 ) Ln .
2 2 3 3 8
2x 1
5. Soit la fonction numérique g définie sur 0,1 par : g ( x) . Trouver la
x ( x 1) 2
2
Exercice n° 5
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
2. Montrer que les solutions de (E) sont développables en série entière sur un intervalle
que l’on précisera.
A partir de l’expression f ( x) f (0) (1 k x) et par calcul, on obtient que pour
k 0
n
a0 R et pour tout n , an1
(1 n1 )
an , la série entière a xn
n
converge pour tout
x R et sa fonction somme a x
0
n
n
est solution de l’équation prenant la valeur a0 en
0.
Ainsi toutes les fonctions f solutions de (E) sont développables en série entière sur R
n1 k n
et on vérifie f ( x) f (0) x
k 1
n 0 k 0 1
Exercice n° 6
Pour n entier naturel, on définit la suite des intégrales J n e x sin 2 n ( x) dx
0
2. Pour n non nul, déterminer une relation de récurrence entre J n et J n 1 . En déduire une
expression de J n en fonction de n.
Avec deux intégrations par parties et en posant chaque fois v' ( x) e x , on obtient :
2n(2n 1) n
k (2k 1)
Jn
4n 2 1
J n 1 et J n 2 n
k 1 4k 1
2
2k (2k 1) 1 2k 1
u k Ln Ln 1 2
et la série est divergente vers moins
4k 1 1 4k
2
2k
l’infini.
www.concourscameroon.com
www.concourscameroon.com
Jk 2k (2k 1)
On a : Ln Ln
4k 1
2
J k 1
Jk
et Ln J Ln J k Ln J k 1 Ln J n uk ,
k k 1 k k k
www.concourscameroon.com