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Université Abdelmalek Essaadi Année Universitaire 2020/2021

Faculté Des Sciences & Techniques Filière : MIP-Semestre 3


Al Hoceima Analyse 3

TD Série no 3
Exercice 1. Soient f ∈ C 1 (Rn , R) et x, h ∈ Rn . Pour tout t ∈ R, on dénit
g(t) = f (γ(t)), où γ(t) = x + th.
Montrer g ∈ C 1 (R, R) et calculer g 0 (0) en fonction des dérivées partielles de f.

Exercice 2. Soit la fonction f : R2 7→ R dénie par


x si y =

6 0
f (x, y) =
0 si y = 0.
1) Montrer que f admet des dérivées partielles en (0, 0).
2) On pose F (t) = f (t, t2 ) pour t ∈ R. Calculer F 0 (0) et en déduire que f n'est pas
diérentiable en (0, 0).

Exercice 3. Soient les fonctions f : R3 7→ R2 et g : R2 7→ R3 dénes par


√ p
f (x, y, z) = (x2 + y 2 + 2z 2 , x2 − y 2 ) et g(x, y) = ( x, x2 + 3y 2 , y + 2).
p

Montrer que la fonction f og est diérentiable en (1, −1) et donner sa matrice jaco-
bienne en ce point.

Exercice 4. Soit la fonction f : R3 → R2 dénie par f (x, y, z) = (xyez , cos(yz)).


Montrer que f est diérentiable sur R3 et donner sa diérentielle.

Exercice 5. Soit la fonction f : R2 → R dénie par


f (x, y) = sin(x + y) − ex−y + 1.
1) Montrer que l'équation f (x, y) = 0 dénit une fonction implicite y = ϕ(x) au voisi-
nage de (0, 0).
2) Ecrire le développement limité de ϕ à l'ordre 2 au voisinage de 0.

Exercice 6. Soit la fonction f : R3 → R dénie par f (x, y, z) = x + yz 2 + ez .


1) Montrer qu'il existe une fonction ϕ de C ∞ sur un voinsinage U de (−1, 1) telle que
ϕ(−1, 1) = 0 et f (x, y, ϕ(x, y)) = 0 ∀(x, y) ∈ U.
2) Ecrire la formule de Taylor-Young de ϕ à l'ordre 2 en (−1, 1).
3) Donner l'équation du plan tangent à la surface d'équation f (x, y, z) = 0 en (−1, 1, 0).

Exercice 7. Soit la fonction f : R2 → R2 dénie par f (x, y) = (x2 − xy, y − x).


1) Montrer que f est localement inversible en tout point (x0 , y0 ) ∈ R2 tel que x0 6= y0 .
2) Donner dans ce cas la matrice jacobienne de son inverse local au point f (x0 , y0 ).
Correction TD Série no 3
Exercice 1. On a γ(t) = x + th et g(t) = f (γ(t)) = f oγ(t), pusique γ est de classe C 1
(fonction ane) et f l'est aussi, alors g est de classe C 1 . De plus, pour tout t ∈ R,
g 0 (t) = d(f oγ)t = dfγ(t) odγt ,
   
γ10 (t) h1
 ..   .. 
 
∂f ∂f
Jf (γ(t)) = (γ(t)), . . . , (γ(t)) , Jγ (t) =  .  =  .  ,
∂x1 ∂xn
γn0 (t) hn
où γi (t) = xi + thi , i = 1, ..., n. Donc,
n n
0
X ∂f X ∂f
g (t) = Jf (γ(t)) · Jγ (t) = (γ(t))hi = (x + th)hi ,
i=1
∂xi i=1
∂xi
n
∂f
en particulier, g (0) =
X
0
(x)hi = ∇f (x) · h.
i=1
∂xi
Exercice 2. 1) On a
x si y =

6 0
f (x, y) =
0 si y = 0.
donc
f (x, 0) − f (0, 0) 0 f (0, y) − f (0, 0) 0
lim = lim = 0 et lim = lim = 0,
x→0 x−0 x→0 x y→0 y−0 y→0 y

d'où ∂f
∂x
(0, 0) = ∂f
∂y
(0, 0) = 0.
2) On constate que pour tout t ∈ R, F (t) = f (t, t2 ) = t, donc F 0 (t) = 1, en particulier
F 0 (0) = 1.

Considérons la fonction g dénie sur R par g(t) = (g1 (t), g2 (t)) = (t, t2 ). Alors g est
diérentiable sur R et F = f og. Il en résulte que si f est diérentiable au point
(0, 0) = g(0), alors on aura
  0    
0 ∂f ∂f g1 (0) ∂f ∂f 1
F (0) = dfg(0) odg0 = (g(0)), (g(0)) 0 = (0, 0), (0, 0)
∂x ∂y g2 (0) ∂x ∂y 0
∂f
= (0, 0) = 0.
∂x
Ceci est contradictoire car F 0 (0) = 1. D'où f n'est pas diérentiable en (0, 0).

Exercice 3.

√ p
f (x, y, z) = (x2 + y 2 + 2z 2 , x2 − y 2 ) et g(x, y) = ( x, x2 + 3y 2 , y + 2).
p

On a g est diérentiable en (1, −1) car g = (g1 , g2 , g3 ) avec


√ p p
g1 (x, y) = x, g2 (x, y) = x2 + 3y 2 , g3 (x, y) = y + 2,
et les fonctions g1 , g2 et g3 sont diérentiables sur ]0, +∞[×] − 2, +∞[. Puisque f est
diérentiable en g(1, −1) = (1, 2, 1), alors f og est diérentiable en (1, −1). Les matrices
jacobiennes de f et g sont données par
 1 
  √
2 x
0
2x 2y 4z 3y
 √x2 +3y2 √
x
Jf (x, y, z) = et Jg (x, y) =  
x2 +3y 2 
.
2x −2y 0
0 √1
2 y+2

Alors
Jf og (1, −1) = Jf (1, 2, 1) · Jg (1, −1)
 1 0
 
  
2 4 4  21 −3  3 −4
= =
2 −4 0 2 2
1 −1 6
0 2

On peut obtenir ce résultat en utilisant directement l'expression de f og(x, y). En fait,


on a
f og(x, y) = f (g(x, y)) = (x + x2 + 3y 2 + 2y + 4, x − x2 − 3y 2 ),
donc  
1 + 2x 6y + 2
Jf og (x, y) = ,
1 − 2x −6y
d'où  
3 −4
Jf og (1, −1) = .
−1 6
Exercice 4. Puisque les composantes f1 (x, y, z) = xyez et f2 (x, y, z) = cos(yz)) de
f sont diérentiables sur R3 , la fonction f est donc diérentiable. Pour donner sa
diérentielle, il sut de déterminer sa matrice jacobienne. En eet, on a
 z 
ye xez xyez
Jf (x, y) = ,
0 −z sin(yz) −y sin(yz)

donc pour tout h = (h1 , h2 , h3 ) ∈ R3 ,


 
h1 yez + h2 xez + h3 xyez
df(x,y,z) (h) = Jf (x, y)h = .
−h2 z sin(yz) − h3 y sin(yz)

Exercice 5. f (x, y) = sin(x + y) − ex−y + 1.


1) Il est clair que f est de classe C ∞ et f (0, 0) = 0. On a pour tout (x, y) ∈ R2 ,
∂f
(x, y) = cos(x + y) + ex−y ,
∂y

donc ∂f
∂y
(0, 0) = 2 6= 0. Alors, d'après le théorème des fonctions implicites, il existe deux
ouverts I 3 0 et J 3 0 dans R, et une fonction ϕ : I → J de classe C ∞ telle que
∀(x, y) ∈ I × J, f (x, y) = 0 ⇔ y = ϕ(x).
2) On a ϕ(0) = 0 et pour x dans un voisinage de 0,
∂f
0 ∂x
(x, ϕ(x)) cos(x + ϕ(x)) − ex−ϕ(x)
ϕ (x) = − ∂f =− ,
∂y
(x, ϕ(x)) cos(x + ϕ(x)) + ex−ϕ(x)

donc ϕ0 (0) = 1−1


2
= 0. Calculons maintenant ϕ00 (0), posons

A(x) = cos(x + ϕ(x)) − ex−ϕ(x) et B(x) = cos(x + ϕ(x)) + ex−ϕ(x) .

Alors,
A0 (x)B(x)− A(x)B 0 (x)
ϕ00 (x) = − ,
B(x)2

A0 (x) = −(1 + ϕ0 (x)) sin(x + ϕ(x)) − (1 − ϕ0 (x))ex−ϕ(x)
B 0 (x) = −(1 + ϕ0 (x)) sin(x + ϕ(x)) + (1 − ϕ0 (x))ex−ϕ(x) ,
donc
A0 (0)B(0)− A(0)B 0 (0) 2 1
ϕ00 (0) = − 2
= = .
B(0) 4 2
D'où le développement limité de ϕ à l'ordre 2 au voisinage de 0 est donné par
x2 1
ϕ(x) = ϕ(0) + ϕ0 (0)x + ϕ00 (0) + o(x2 ) = x2 + o(x2 ).
2 4
Exercice 6. f (x, y, z) = x + yz 2 + ez .
1) La fonction f est de C ∞ et satisfait f (−1, 1, 0) = 0. De plus, pour tout (x, y, z), on
a
∂f
fz0 (x, y, z) = (x, y, z) = 2yz + ez ,
∂z
donc ∂f
∂z
(−1, 1, 0) = 1 6= 0. Du théorème des fonctions implicites, on déduit alors qu'il
existe un voisinage U de (−1, 1) dans R2 , un voisinage V de 0 dans R et une fonction
ϕ : U → V de C ∞ telle que

ϕ(−1, 1) = 0 et f (x, y, ϕ(x, y)) = 0 ∀(x, y) ∈ U.

2) Dans un voisinage de (−1, 1), on a


fx0 (x, y, ϕ(x, y)) 1
ϕ0x (x, y) =− 0 =− .
fz (x, y, ϕ(x, y)) 2yϕ(x, y) + eϕ(x,y)
et
fy0 (x, y, ϕ(x, y)) ϕ(x, y)2
ϕ0y (x, y) = − = − ,
fz0 (x, y, ϕ(x, y)) 2yϕ(x, y) + eϕ(x,y)
donc
ϕ0x (−1, 1) = −1 et ϕ0y (−1, 1) = 0.
2) Formellement, on a
2yϕ0x (x, y) + ϕ0x (x, y)eϕ(x,y)
ϕ00x2 (x, y) = ,
(2yϕ(x, y) + eϕ(x,y) )2
2ϕ(x, y)ϕ0y (x, y)(2yϕ(x, y) + eϕ(x,y) ) − ϕ(x, y)2 (2ϕ(x, y) + 2yϕ0y (x, y) + ϕ0y (x, y)eϕ(x,y) )
ϕ00y2 (x, y) = − ,
(2yϕ(x, y) + eϕ(x,y) )2
et
2ϕ(x, y) + 2yϕ0y (x, y) + ϕ0y (x, y)eϕ(x,y)
ϕ00xy (x, y) = .
(2yϕ(x, y) + eϕ(x,y) )2
Donc ϕ00x2 (−1, 1) = −3, ϕ00y2 (−1, 1) = 0 et ϕ00xy (−1, 1) = 0. En vertu de la formule de
Taylor-Young de ϕ à l'ordre 2 en (−1, 1), on peut alors écrire
1
ϕ(x, y) =ϕ(−1, 1) + (x + 1)ϕ0x (−1, 1) + (y − 1)ϕ0y (−1, 1) + (x + 1)2 ϕ00x2 (−1, 1)
2
1
+ (y − 1)2 ϕ00y2 (−1, 1) + (x + 1)(y − 1)ϕ00xy (−1, 1) + o (||(x + 1, y − 1) ||2 )
2
3
= − (x + 1) − (x + 1)2 + o ||(x + 1, y − 1)||2 .

2
3) L'équation du plan tangent à la surface f (x, y, z) = 0 en (−1, 1, 0) est
(x + 1)fx0 (−1, 1, 0) + (y − 1)fy0 (−1, 1, 0) + (z − 0)fz0 (−1, 1, 0) = 0

c-à-d
x + z + 1 = 0.
Exercice 7. f : R2 → R2 dénie par f (x, y) = (x2 − xy, y − x).
1) La fonction f est évidemment de C ∞ et a fortiori de C 1 . De plus sa matrice jaco-
bienne au point (x, y) ∈ R2 est donnée par
 
2x − y −x
Jf (x, y) = ,
−1 1

donc pour tout (x0 , y0 ) ∈ R2 avec x0 6= y0 , on a det Jf (x0 , y0 ) = x0 − y0 6= 0. En utili-


sant le théorème d'inversion locale, on déduit l'existence de deux ouverts U contenant
(x0 , y0 ) et V contenant f (x0 , y0 ) tels que f : U → V est bijective et f −1 : V → U de
C ∞.
2) Pour tout (x0 , y0 ) 6= 0 avec x0 6= y0 , on a
 
−1 1 1 x0
Jf −1 (f (x0 , y0 )) = (Jf (x0 , y0 )) = .
x0 − y 0 1 2x0 − y0

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