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Corrigé du médian MT22 P2002

Exercice 1 : Différentiabilité (10 points)


On considère la fonction suivante

f: R!2 −→ R  
1
x xy sin x2 +y 2
si M 6= (0,0)
M= 7−→ f (M ) =
y 0 si M = (0,0)

On désigne par S la surface d’équation z = f (x,y).


R
1. Dans l’ouvert 2 \ {(0,0)}, f se représente par l’arbre



#aaa
 # a
p1 p2 sin

(x,y) (x,y) 1/•

+
#c
# c
•2 •2

p1 p2

(x,y) (x,y)
et la continuité de f découle des théorèmes de continuité habituels.

Pour la continuité en (0,0) il faut revenir à la définition et majorer.


xy
 
|f (x,y) − f (0,0)| = xy sin ≤ |xy| ≤ x2 + y 2
x2 + y 2
p
2 2
p chaque coordonnée est majorée par la norme |x| ≤ x + y .) qui tend vers 0 quand
(puisque
2 2
|M | = x + y tend vers 0.
Finalement f est continue sur 2 . R
2. En utilisant la majoration |sin t| ≤ |t| valable pour tout réel t, on obtient

∀M ∈ R2 , |f (M )| ≤
|xy|
x2 + y 2
≤1

(rem : on peut faire mieux en passant en polaire, on arrive alors à majorer par 1/2.)
3. L’arbre déjà obtenu à la question 1 montre aussi que f est différentiable sur 2 \ {(0,0)}. R
R
4. Sur 2 \ {(0,0)}, on calcule df par les formules habituelles.

∂f ∂f
df = dx + dy
∂x ∂y
!
1 2x2 y 1
  
= y sin − 2 cos dx
x + y2
2 2
(x + y ) 2 x + y2
2
!
1 2xy 2 1
  
+ x sin − 2 cos dy
x + y2
2 2
(x + y ) 2 x + y2
2

1
 
5. Au point M0 = √1 , √1 , la différentielle vaut
π π

1 1
df (M0 ) = √ dx + √ dy
π π

et cette application linéaire prend les valeurs suivantes aux points (0,0) et (1,1).

df (M0 )(0,0) = 0
2
df (M0 )(1,1) = √
π
 
6. On obtient directement l’équation du plan tangent au point A = √1 , √1 ,f (M0 ) à la surface
π π
d’équation z = f (x,y) à l’aide de df (M0 ).

z = f (M0 ) + df (M0 )(x − x0 ,y − y0 )


1 1 1 1 1 x y 1
z = + √ (x − √ ) + √ (y − √ ) = √ + √ −
π π π π π π π π
∂f ∂f
7. Pour calculer ∂x (0,0) et ∂y (0,0), il faut revenir à la définition des dérivées partielles.

f (x,0)−f (0,0)
∀x 6= 0, x = 0
f (0,y)−f (0,0)
∀y 6= 0, y = 0

On en déduit que
∂f
(0,0) = 0
∂x
∂f
(0,0) = 0
∂y

8. La majoration |f (x,y)| ≤ |xy| ≤ x2 + y 2 montre que f est différentiable au point O = (0,0) et


que df (O) = 0.
9. L’équation du plan tangent à S au point B = (0,0,0) est donc z = 0.
10. O vérifie les conditions nécessaires d’extremum local pour une application différentiable (df (O) =
0), mais ce n’est pas un extremum local puisque f (−x,y) = −f (x,y) (par exemple).

Exercice 2 : potentiel (6 points)


R
Soit F un champ de vecteurs continument différentiable sur un ouvert Ω ⊂ 3 tel que rot F 6= 0. On
sait que F ne dérive pas d’un potentiel scalaire. Nous pouvons cependant trouver φ, un champ scalaire
continument différentiable tel que φF soit le gradient d’un champ scalaire. On pourra utiliser sans la
redémontrer la formule rot (φF ) = φrot F + grad φ ∧ F .
1. S’il existe une fonction f (de classe C 2 ) telle que φF = grad f , alors rot (φF ) = 0, et donc
φrot F + grad φ ∧ F = 0. En prenant le produit scalaire par F , on obtient donc

φF · rot F = 0

En supposant que φ ne s’annule pas, ceci traduit le fait que F est orthogonal à son rotationnel.
2. Soit F = y 2 z 2~i + x2 z 2~j + y 2 x2~k un champ de vecteurs défini sur 3 . R
(a)  
2x2 (y − z)
rot F =  2y 2 (z − x) 
 
2z 2 (x − y)
n’est pas identiquement nul donc F ne dérive pas d’un potentiel scalaire sur R3 .
2
(b) F · rot F = 2x2 y 2 z 2 (y − z + z − x + x − y) = 0 c’est-à-dire F est orthogonal à rot F .
(c) On calcule
∂φ 2 2 2 ∂φ 2 2 2 ∂ ∂
x2 ( ∂y (y 2 φ) − ∂z (z 2 φ))
   
∂y y x + 2yx φ − ∂z x z − 2zx φ
− ∂φ ∂φ 2 2 ∂ ∂
  2
rot (φF ) =  2 2 2 2
∂x y x − 2xy φ + ∂z y z + 2zy φ  =  y (− ∂x (x2 φ) + ∂z (z 2 φ)) 
 
∂φ 2 2 ∂φ 2 2 ∂ ∂
2 2
∂x x z + 2xz φ − ∂y y z − 2yz φ
z 2 ( ∂x (x2 φ) − ∂y (y 2 φ))

Par suite
∂ 2 ∂ 2 ∂ 2
(x φ) = (y φ) = (z φ) =⇒ rot (φF ) = 0
∂x ∂y ∂z
(d) En fait on peut même trouver une fonction φ qui annule les 3 dérivées partielles précédentes.
Par exemple φ = x2 y12 z 2 . Malheureusement, cette fonction n’est pas définie sur les plans
x = 0, y = 0 et z = 0.
R
(Si quelqu’un trouve une fonction φ qui est de classe C 1 sur 3 , je suis preneur . . . )

Exercice 3 : Le bon choix ... (4 points)


On considère l’intégrale double Z Z
I= y cos(xy)dxdy
E

R
où E ⊂ 2 est le carré [0,π] × [0,π].
1. Comme la fonction (x,y) 7→ y cos(xy) est bornée et continue sur le carré [0,π] × [0,π], l’intégrale
I est bien définie.
2. Le théorème de Fubini s’applique pour les mêmes raisons et on en déduit
Z π Z π 
I = y cos(xy)dy dx
0 0
Z π Z π 
= y cos(xy)dx dy
0 0

3. Pour calculer I on choisit la formule qui conduit aux calculs les plus simples et ici il s’agit de
Z π Z π 
I = y cos(xy)dx dy
Z0π 0

= [sin(xy)]π0 dy
0
Z π
= sin(πy)dy
0
cos(πy) π
 
= −
π 0
2
1 − cos(π )
=
π

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