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12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
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12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
Enoncé
Les applications suivantes définissent-elles un produit scalaire sur R
2
?
1. φ1 ((x1 , x2 ), (y1 , y2 )) = √x
2
1
+ y
2
1
+ x
2
2
+ y
2
2
;
2. φ2 ((x1 , x2 ), (y1 , y2 )) = 4x1 y1 − x2 y2 ;
3. φ3 ((x1 , x2 ), (y1 , y2 )) = x1 y1 − 3x1 y2 − 3x2 y1 + 10x2 y2 .
Indication
1. est-elle bilinéaire?
φ1
2. φ2 est-elle positive?
Corrigé
1. φ1 n'est pas bilinéaire. Posons en effet u = (1, 1) . Si φ1 était bilinéaire, on devrait avoir φ1 (2u, u) = 2φ1 (u, u) . Mais
2 2 2 2
φ1 (2u, u) = √2 + 1 + 2 + 1 = √10 alors que φ1 (u, u) = √4 . On n'a pas √10 = 2√4.
2. φ2 n'est pas positive : en effet, si u = (0, 1), alors φ2 (u, u) = −1 < 0. Donc φ2 n'est pas un produit scalaire.
2 2
φ3 ((x1 , x2 ), (x1 , x2 )) = x − 3x1 x2 − 3x1 x2 + 10x
1 2
2 2
= x − 6x1 x2 + 10x
1 2
2 2
= (x1 − 3x2 ) + x .
2
Ceci est positif ou nul (somme de deux carrés), et si c'est nul, alors on a à la fois x
2
2
= 0 (et donc x2 = 0 ) et x1 − 3x2 = 0 , donc
x1 = 3x2 = 0. Ainsi, φ3 est définie positive. C'est donc bien un produit scalaire.
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
Exercice 2 - Produit scalaire et matrices [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Pour A, B ∈ Mn (R) , on définit
T
⟨A, B⟩ = tr(A B).
2 2 2
(tr(AB)) ≤ tr(A )tr(B ).
Indication
Corrigé
1. Il est très facile de vérifie que ⟨. , . ⟩ définit une forme bilinéaire symétrique. Reste à démontrer qu'elle est définie positive. Soit
A ∈ Mn (R) et notons (bi,j ) = A
T
A . Alors
2
bi,i = ∑ a ≥ 0.
k,i
k=1
Ainsi,
n n
T 2
tr(A A) = ∑ ∑ a ≥ 0.
k,i
i=1 k=1
On a bien affaire à une forme positive. De plus, si ⟨A, A⟩ = 0, alors pour tout i = 1, … , n et tout k = 1, … , n , on a ak,i = 0 , et donc
A = 0 : la forme est définie.
2. On va appliquer l'inégalité de Cauchy-Schwarz. Pour A, B symétriques, on a en effet
⟨A, B⟩ = tr(AB)
et donc
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
2
2 2
(tr(AB)) ≤ tr(A )tr(B ).
Exercice 3 - Un produit scalaire sur les polynômes [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit n ≥ 1 et soit a0 , … , an des réels distincts deux à deux. Montrer que l'application φ : Rn [X] × Rn [X] → R définie par
définit un produit scalaire sur R [X].
n
φ(P , Q) = ∑ P (ai )Q(ai ) n
i=0
Indication
Un polynôme de degré inférieur ou égal à n admettant au moins (n + 1) racines est le polynôme nul.
Corrigé
Il est d'une part très facile (et laisser au lecteur) de vérifier que φ est une forme bilinéaire symétrique (ie
n
φ(P1 + λP2 , Q) = φ(P1 , Q) + λφ(P2 , Q) et φ(P , Q) = φ(Q, P )). D'autre part, pour tout P ∈ Rn [X], on a φ(P , P ) = ∑ (P (ai )) . Cette
2
i=0
quantité est positive ou nulle. De plus, si elle est nulle, c'est-à-dire si φ(P , P ) = 0, alors comme on considère la somme de n + 1 quantités
positives ou nulles, chacune de ces quantités doit être nulle, et donc, pour tout i = 0, … , n, on a P (ai ) = 0. Ainsi, P est un polynôme de
degré inférieur ou égal à n admettant au moins n + 1 racines. Ainsi, P est le polynôme nul. On a donc démontré que φ est une forme
bilinéaire, symétrique, et définie positive : c'est un produit scalaire sur Rn [X].
Exercice 4 - Des exemples de produit scalaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Démontrer que les formules suivantes définissent des produits scalaires sur l'espace vectoriel associé :
1
1. ⟨f , g⟩ = f (0)g(0) + ∫
0
′ ′
f (t)g (t)dt sur 1
E = C ([0, 1], R) ;
b
2. ⟨f , g⟩ = ∫
a
f (t)g(t)w(t)dt sur E = C([a, b], R) où w ∈ E satisfait w > 0 sur ]a, b[ .
Indication
b
Le point difficile est de démontrer que la forme est définie. Utiliser le fait que si h est continue et positive, alors ∫
a
h(t)dt = 0 ⟹ h ≡ 0 .
Corrigé
Dans les deux exemples, la difficulté est de démontrer qu'on a affaire à une forme définie.
Or, (f ′ )2 est continue et positive sur [0, 1]. Puisque son intégrale est nulle, c'est que f ′ est nulle sur [0, 1]. On en déduit que f est
constante sur [0, 1], puis, comme f (0) = 0, que f est identiquement nulle sur [0, 1].
2. Si f ∈ E est tel que ⟨f , f ⟩ = 0, le même raisonnement donne que f 2 w = 0 sur [a, b], donc, puisque w ne s'annule pas sur ]a, b[,
que f = 0 sur ]a, b[. Par continuité, on en déduit que f = 0 sur [a, b] et donc que f ≡ 0. La forme est bien définie positive.
Exercice 5 - CNS pour avoir un produit scalaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit a et b des réels et φ : R
2
→ R définie par
Donner une condition nécessaire et suffisante portant sur les réels a et b pour que φ définisse un produit scalaire sur R
2
.
Indication
Trouver une condition portant sur b pour que φ soit symétrique. Écrire ensuite φ((x1 , x2 ), (x1 , x2 )) en reconnaissant le début d'un carré.
Corrigé
On remarque d'abord que φ est une forme bilinéaire. Pour qu'elle soit symétrique, il est nécessaire que b = 4 . En effet, on doit avoir
On vérifie facilement que cette condition est aussi suffisante pour que φ soit symétrique.
On va ensuite trouver une condition portant sur a pour que φ soit définie positive. On a
2 2 2 2
φ((x1 , x2 ), (x1 , x2 )) = x + 8x1 x2 + ax = (x1 + 4x2 ) + (a − 16)x .
1 2 2
x1 + 4x2 = 0
{
x2 = 0
Exercice 6 - CNS pour avoir un produit scalaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soient E un espace préhilbertien réel, a ∈ E un vecteur unitaire et k ∈ R . On définit ϕ : E × E → R par
Déterminer une condition nécessaire et suffisante sur k pour que ϕ soit un produit scalaire.
Indication
Pour obtenir la condition nécessaire, calculer ϕ(a, a) . Pour démontrer que la condition est suffisante, utiliser l'inégalité de Cauchy-Schwarz.
Corrigé
ϕ définit clairement une forme bilinéaire symétrique. Reste à trouver une condition nécessaire et suffisante sur k pour qu'elle soit définie
positive. On commence par calculer ϕ(a, a) = ∥a∥2 + k∥a∥4 = 1 + k puisque a est un vecteur unitaire. Pour que ceci soit strictement
positif, il est nécessaire que 1 + k > 0. La condition k > −1 est donc nécessaire pour que ϕ soit un produit scalaire.
Réciproquement, on suppose que k > −1 et on va prouver que ϕ définit bien un produit scalaire. Pour cela, on distingue deux cas. D'une
part, si k ≥ 0, alors pour tout x ∈ E , x ≠ 0, on a
2
ϕ(x, x) ≥ ∥x∥ > 0.
2 2
ϕ(x, x) = ∥x∥ − α⟨x, a⟩ .
et donc
2
ϕ(x, x) ≥ (1 − α)∥x∥ > 0.
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
Dans tous les cas, on a prouvé que ϕ est définie positive, donc qu'il s'agit d'un produit scalaire sur E .
Exercice 7 - CNS pour avoir un produit scalaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soient a, b, c, d ∈ R . Pour u = (x, y) et ′ ′
v = (x , y ) , on pose
′ ′ ′ ′
ϕ(u, v) = axx + bxy + cx y + dyy .
Déterminer une condition nécessaire et suffisante portant sur a, b, c, d pour que ϕ définisse un produit scalaire sur R
2
.
Indication
Une CNS pour que ϕ soit symétrique est que b = c. Pour que ϕ soit définie positive, prendre u = (x, y) et essayer d'écrire ϕ(u, u) comme
somme de deux carrés (on pourra essayer d'écrire le polynôme sous forme canonique).
Corrigé
Supposons que ϕ est un produit scalaire. D'abord, pour que ϕ soit symétrique, il est nécessaire que ϕ(u, v) = ϕ(v, u) pour tous vecteurs
2
u, v ∈ R . Pour u = (1, 0) et v = (0, 1) , on a
ϕ(u, v) = b et ϕ(v, u) = c
et donc il est nécessaire que b = c. D'autre part, ϕ est définie positive. De ϕ(u, u) > 0 pour u = (1, 0) , on trouve a > 0 . Posons maintenant
u = (x, y) et calculons ϕ(u, u) :
2 2
ϕ(u, u) = ax + 2bxy + dy
2 2
b ad − b 2
= a(x + y) + y .
a a
Si x = −b et y = a , alors on trouve
2
ϕ(u, u) = a(ad − b )
et pour que ceci soit strictement positif, il est nécessaire que ad − b2 > 0.
Réciproquement, supposons que a > 0, que b = c et que ad − b2 > 0. Alors il est facile de vérifier que ϕ est symétrique. De plus, l'écriture
2 2
b ad − b 2
ϕ(u, u) = a(x + y) + y
a a
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
prouve que est bien définie positive. En effet, si , alors et ce qui donne bien .
b
ϕ ϕ(u, u) = 0 y = 0 x + y = 0 x = y = 0
a
Exercice 8 - Un produit scalaire sur les fonctions continues [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit E = C([0, 1]) l'ensemble des fonctions continues de [0, 1] dans R , et soit a = (an ) une suite de [0, 1] . On pose, pour f, g ∈ E ,
+∞
1
ϕ(f , g) = ∑ f (an )g(an ).
n
2
n=0
Donner une condition nécessaire et suffisante sur a pour que ϕ définisse un produit scalaire sur E .
Indication
Tout tourne autour de la densité de a dans [0, 1] .
Corrigé
Remarquons d'abord que ϕ est bien définie. En effet, les fonctions f et g étant continues sur le segment [0, 1] , elles y sont bornées par une
constante M > 0, et donc on a
2
∣ 1 ∣ M
∣ f (an )g(an )∣ ≤ ,
n n
∣ 2 ∣ 2
et la série qui définit ϕ(f , g) converge absolument. De plus, il est très facile de vérifier que ϕ est une forme bilinéaire, symétrique et
positive. On doit donc trouver une condition nécessaire et suffisante sur a pour que ce soit une forme définie. D'abord, si a est dense dans
[0, 1], alors ϕ est définie. En effet, si
+∞ 2
f (an )
ϕ(f , f ) = ∑ = 0,
n
2
n=0
alors on a
2
∀n ≥ 0, f (an ) = 0 ⟹ f (an ) = 0.
Si a est dense dans [0, 1], ceci entraine que f = 0 et donc que ϕ est définie. Réciproquement, on suppose que a n'est pas dense dans [0, 1],
et on prouve que ϕ n'est pas définie. Mais si a n'est pas dense dans [0, 1], on peut trouver un intervalle I ⊂ [0, 1], non réduit à un point, et
qui ne comprend aucun terme de la suite (an ). Soit alors f ∈ E une fonction (continue) nulle sur [0, 1]∖I et valant 1 au milieu de I (pensez
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
à une fonction f dont la courbe représentative est une dent). Alors, f (an ) = 0 pour tout entier n puisque an n'est jamais élément de I , et
donc ϕ(f , f ) = 0, alors que f ≠ 0.
Inégalité de Cauchy-Schwarz
Exercice 9 - Une première application de l'inégalité de Cauchy-Schwarz [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Démontrer que pour tous x1 , … , xn ∈ R,
2
n n
xk 1 2
(∑ ) ≤ ∑x .
k
k 3
k=1
2 k=1
Indication
n
Il suffit d'appliquer l'inégalité de Cauchy-Schwarz dans R muni de son produit scalaire canonique, avec x = (x1 , … , xn ) .
Corrigé
Il suffit d'appliquer l'inégalité de Cauchy-Schwarz dans muni de son produit scalaire canonique, avec et
n
R x = (x1 , … , xn )
y = (2
−1
,⋯,2
−n
) . Il vient
1/2 1/2
∣ n ∣ n n
xk 1
∣ ∣ 2
∣∑ k
∣ ≤ (∑ 2k
) (∑ x )
k
∣ k=1 2 ∣ k=1
2 k=1
Par croissance de la fonction carrée sur R+ , et en utilisant la formule donnant la somme d'une suite géométrique, on trouve
2 1 1
n − n
xk 4 4
n+1
2
(∑ ) ≤ (∑ x )
k 1 k
k=1
2 1 − k=1
4
1
n
4 2
≤ (∑ x )
3 k
4 k=1
n
1
2
≤ (∑ x ) .
k
3
k=1
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
Exercice 10 - Quand une inégalité en implique une autre... [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit trois réels tels que . Démontrer que
2 2 2 2 17
x, y, z 2x + y + 5z ≤ 1 (x + y + z) ≤ .
10
Indication
Appliquer astucieusement l'inégalité de Cauchy-Schwarz.
Corrigé
Il suffit d'écrire :
1 1
x + y + z = × √2x + 1 × y + × √5z.
√2 √5
3
D'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz (pour le produit scalaire canonique sur R ), on a
2 2
⎛ 1 1 ⎞ 17
2 2 2 2 2
(x + y + z) ≤ ( ) + 1 + ( ) × (2x + y + 5z ) ≤ .
⎝ √2 √5 ⎠ 10
Exercice 11 - Applications de l'inégalité de Cauchy-Schwarz [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soient x1 , … , xn ∈ R .
1. Démontrer que
2
n n
2
( ∑ xk ) ≤ n∑x
k
k=1 k=1
n n
1
2
( ∑ xk ) ( ∑ ) ≥ n
xk
k=1 k=1
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
Indication
Corrigé
1/2 1/2
n n n n
2 2
∑ xk = ∑ xk × 1 ≤ (∑ x ) (∑ 1 ) .
k
n
Si ∑
k=1
xk ≥ 0, il suffit de prendre le carré pour obtenir l'inégalité désirée, puisque la fonction x ↦ x
2
est croissante sur [0, +∞[. Si
n
∑
k=1
xk ≤ 0, alors on applique la même méthode avec le vecteur −x pour trouver
1/2
n n
2
− ∑ xk ≤ √n(∑ x ) ,
k
k=1 k=1
et on peut à nouveau prendre le carré. De plus, il y a égalité si et seulement s'il y a égalité dans l'application de l'inégalité de Cauchy-
Schwarz, c'est-à-dire si et seulement si les vecteurs (x1 , … , xn ) et (1, … , 1) sont liés; autrement dit, si et seulement si tous les xi
sont égaux.
1 1
2. Appliquons l'inégalité de Cauchy-Schwarz aux vecteurs y = (√ x 1 , … , √ x n ) et z = ( ,…, ) . Alors on trouve
√x 1 √x n
1/2 1/2
n n n
1
n = ∑ y k zk ≤ ( ∑ x k ) (∑ )
xk
k=1 k=1 k=1
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
ce qui, mis au carré, donne l'inégalité demandé. Comme précédemment, on a égalité si et seulement si les vecteurs y et z sont liés.
Puisqu'ils sont tous les deux à coordonnées strictement positives, c'est équivalent à dire qu'il existe tel que pour tout
λ
λ > 0 xk =
xk
Exercice 12 - Nature d'une série [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
n
n
n/2
∑ √( ) ≤ 2 √n + 1.
k
k=0
n
∑
n
k=0
√( )
n
k
.
n (√2)
Indication
Corrigé
1/2 1/2
n n n
n n
2
∑ √( ) ≤ (∑ 1 ) (∑ ( ))
k k
k=0 k=0 k=0
1/2 n/2
≤ (n + 1) 2 .
2. On en déduit que
1/2 1/2
(n + 1) (2n) √2
0 ≤ un ≤ ≤ = .
2 2 3/2
n n n
Exercice 13 - Produit scalaire et théorème fondamental du calcul intégral [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit telle que .
1
f ∈ C ([a, b], R) f (a) = 0
2 ′2
f (t) ≤ (t − a) ∫ f (u)du.
a
2. En déduire que
b 2 b
(b − a)
2 ′2
∫ f (t)dt ≤ ∫ f (u)du.
a
2 a
Indication
t
1. Écrire f (t) = ∫a f ′ (u)du puis appliquer l'inégalité de Cauchy-Schwarz.
2. Intégrer l'inégalité précédente.
Corrigé
1
1. Puisque f est de classe C et s'annule en a, on a par le théorème fondamental du calcul intégral
t t
′ ′
f (t) = ∫ f (u)du = ∫ 1 × f (u)du.
a a
2 ′2
f (t) ≤ (∫ 1du) (∫ f (u)du)
a a
′2
≤ (t − a) ∫ f (u)du
a
′2
≤ (t − a) ∫ f (u)du
a
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
puisque f
′2
≥ 0 et que t ∈ [a, b]. On intègre ensuite cette inégalité pour t ∈ [a, b], et on trouve
b b b
2 ′2
∫ f (t)dt ≤ (∫ (t − a)dt) (∫ f (u)du)
a a a
2 b
(b − a)
′2
≤ ∫ f (u)du.
2
a
Exercice 14 - Un calcul de borne inférieure [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Indication
1
Appliquer l'inégalité de Cauchy-Schwarz au produit √f × .
√f
Corrigé
Utilisons le produit scalaire canonique sur F = C([a, b], R) défini par
⟨f , g⟩ = ∫ f g.
a
1
D'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz pour ce produit scalaire avec le produit √f × . On obtient
√f
1/2 1/2
b b b
1 1
b − a = ∫ √f × ≤ (∫ f) × (∫ ) .
a √f a a
f
b b
1
2
(b − a) ≤ ∫ f × ∫ .
a a f
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
De plus, pour f = 1, qui est élément de E , on a clairement égalité. Ainsi, la borne inférieure recherchée vaut (b − a)
2
et est atteinte par la
fonction identiquement égale à 1 (plus généralement, par les fonctions constantes).
Norme
Exercice 15 - Stricte convexité de la boule [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit E un espace préhilbertien et soit B = {x ∈ E; ∥x∥ ≤ 1} . Démontrer que B est strictement convexe, c'est-à-dire que, pour tous x, y ∈ B ,
x ≠ y et tout t ∈]0, 1[, ∥tx + (1 − t)y∥ < 1.
Indication
Montrer d'abord l'inégalité au sens large. Utiliser les cas d'égalité .
Corrigé
Soient x ≠ y dans B , et 0 < t < 1 . Prouvons d'abord l'inégalité au sens large :
Pour que l'on ait égalité, il faut que les deux inégalités soient des égalités, ce qui entraîne :
+
il existe λ ∈ R tel que tx = λ(1 − t)y (cas d'égalité dans l'inégalité triangulaire pour une norme issue d'un produit scalaire);
∥x∥ = ∥y∥ = 1 .
Ces deux conditions ensemble entrainent alors que x = y , ce qui est impossible par hypothèse.
Exercice 16 - Approximation au sens des moindres carrés [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit un espace préhilbertien et . Montrer que la fonction définie sur par atteint son minimum en
p 2
E x1 , … , xp ∈ E f E f (x) = ∑ ∥x − xi ∥
i=1
1 p
m = ∑ xi .
p i=1
Indication
Écrire x − xi = x − m + m − xi .
Corrigé
On va passer par m : pour cela, on écrit x − xi = x − m + m − xi de sorte que
2 2 2
∥x − xi ∥ = ∥x − m∥ + 2⟨x − m, m − xi ⟩ + ∥m − xi ∥ .
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
2
f (x) = p∥x − m∥ + 2 ∑⟨x − m, m − xi ⟩ + f (m)
i=1
2
= p∥|x − m∥ + 2 ⟨x − m, ∑(m − xi )⟩ + f (m)
i=1
2
= p∥x − m∥ + 2⟨x − m, pm − pm⟩ + f (m)
2
= p∥x − m∥ + f (m) ≥ f (m).
Exercice 17 - Sur l'identité du parallélogramme [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Il est bien connu que si E est un espace préhilbertien muni de la norme ∥. ∥ , alors l'identité de la médiane (ou du parallélogramme) est
vérifiée, à savoir : pour tous x, y de E, on a :
2 2 2 2
∥x + y∥ + ∥x − y∥ = 2∥x∥ + 2∥y∥ .
L'objectif de cet exercice est de montrer une sorte de réciproque à cette propriété, à savoir le résultat suivant : si E est un espace vectoriel
normé réel dont la norme vérifie l'identité de la médiane, alors E est nécessairement un espace préhilbertien, c'est-à-dire qu'il existe un
produit scalaire (. , . ) sur E tel que pour tout x de E, on a (x, x) = ∥x∥ . Il s'agit donc de construire un produit scalaire, et compte tenu des
2
1
2 2
(x, y) = (∥x + y∥ − ∥x − y∥ ) .
4
2. Montrer que pour x , x , y ∈ E, on a (x + x , y) − (x , y) − (x , y) = 0 (on utilisera l'identité de la médiane avec les paires
1 2 1 2 1 2
(x + y, x + y) et (x − y, x − y)).
1 2 1 2
3. Montrer, en utilisant la question précédente,que si x, y ∈ E et r ∈ Q, on a (rx, y) = r(x, y). En utilisant un argument de continuité,
montrer que c'est encore vrai pour r ∈ R.
4. Conclure!
Indication
12/10/2023 10:08 Exercices corrigés -Espaces euclidiens : produit scalaire, norme, inégalité de Cauchy-Schwarz
1. Facile!
2. Utiliser l'indication donnée; il faudra utiliser une deuxième fois l'identité de la médiane avec x1 + x2 + 2y = (x1 + x2 + y) + y.
3. Faire d'abord r ∈ N (immédiat d'après la question précédente), puis r ∈ Z (application de la question précédente), et enfin
1
r = p/q ∈ Q, en utilisant x1 = x.
q
Corrigé
2 2 2 2
∥x1 + x2 − 2y∥ + ∥x1 − x2 ∥ = 2∥x1 − y∥ + 2∥x2 − y∥ .
1
2 2
(x1 + x2 , y) = (∥x1 + x2 + y∥ − ∥x1 + x2 − y∥ ) ,
4
et
1
2 2 2 2
(x1 , y) + (x2 , y) = (∥x1 + y∥ + ∥x2 + y∥ − ∥x1 − y∥ − ∥x2 − y∥ )
4
1
2 2
(x1 , y) + (x2 , y) = (∥x1 + x2 + 2y∥ − ∥x1 + x2 − 2y∥ ) .
8
Pour remonter à (x1 + x2 , y), il faut encore transformer ∥x1 + x2 + 2y∥2 et on utilise pour cela encore une fois l'identité de la
médiane, en écrivant (x1 + x2 + 2y) = (x1 + x2 + y) + y. Il vient :
2 2 2 2
∥x1 + x2 + 2y∥ = 2∥x1 + x2 + y∥ + 2∥y∥ − ∥x1 + x2 ∥ ,
2 2 2 2
∥x1 + x2 − 2y∥ = 2∥x1 + x2 − y∥ + 2∥y∥ − ∥x1 + x2 ∥ .
3. D'abord, par une récurrence immédiate, le résultat est vrai si r ∈ N. Prouvons maintenant que (−x, y) = −(x, y). On a en effet
(x − x, y) = (x, y) + (−x, y) = 0, ce qui prouve le résultat! Ceci donne le résultat pour r ∈ Z. Enfin, si r = p/q, on pose x1 = . On
x
p 1 1
obtient (
q
x, y) = p (
q
x, y) . D'autre part, en posant x1 =
q
x , on a q(x1 , y) = (qx1 , y) = (x, y) . Ceci donne
p p
( x, y) = (x, y).
q q
Le résultat est donc vrai si r ∈ Q. Enfin, par composée d'applications continues, pour x et y fixés, les applications λ ↦ (λx, y) et
λ ↦ λ(x, y) sont continues, et sont égales sur une partie dense de R. Elles sont donc partout égales.
4. D'après les questions précédentes, (. , . ) est un produit scalaire sur E , et on a bien ∥x∥2 = (x, x).
∥ n ∥
n ∥ ∥
∀(ε1 , … , εn ) ∈ {−1, 1} , ∥ ∑ ε i u i ∥ ≤ C.
∥ i=1 ∥
Montrer que
n 2 2
∑ ∥ui ∥ ≤ C .
i=1
Indication
n 2
Calculer ∥ ∥ . Une quantité qui apparait est facile. Il suffit de montrer qu'on peut choisir les signes
∥∑i=1 εi ui ∥ εi de sorte que l'autre quantité
qui apparait soit positive. Regrouper astucieusement et choisir de proche en proche.
Corrigé
Soit ε1 , … , εn ∈ {−1, 1} . Alors on a
2
∥ n ∥ n
2 ∥ ∥ 2
C ≥ ∥ ∑ εi u i ∥ = ∑ ∥ui ∥ + 2 ∑ εi εj ⟨ui , uj ⟩.
∥ i=1 ∥ i=1 i<j
Il suffit donc de prouver que l'on peut choisir les signes εi de sorte que
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∑ εi εj ⟨ui , uj ⟩ ≥ 0.
i<j
n−1 n
∑⟨εi ui , ∑ εj uj ⟩.
i=1 j=i+1
Fixons εn = 1. Alors on peut choisir εn−1 ∈ {−1, 1} de sorte que ⟨εn−1 un−1 , εn un ⟩ ≥ 0 . Cette valeur de εn−1 étant fixée, on peut choisir
εn−2 ∈ {−1, 1} de sorte que
De proche en proche, on peut trouver des valeurs de εi de sorte que, pour tout i, on a
n
⟨εi ui , ∑ εj uj ⟩ ≥ 0.
j=i+1
De la sorte, on a
n−1 n
∑⟨εi ui , ∑ εj uj ⟩ ≥ 0
i=1 j=i+1
n
ce qui implique ∑
i=1
∥ui ∥
2
≤ C
2
.
Géométrie
Exercice 19 - Les bissectrices sont concourantes [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Le but de l'exercice est de démontrer que, dans un triangle ABC , les trois bissectrices intérieures sont concourantes et que le point
d'intersection est le centre d'un cercle tangent aux trois côtés du triangle. Pour cela, on considère E un espace vectoriel euclidien de
dimension égale à 2, D et D deux droites distinctes de E, u et v des vecteurs directeurs unitaires de respectivement D et D . On pose
′ ′
Indication
1. Cauchy-Schwarz.
2. Il suffit de démontrer que w1 ⊥ w2 .
3. Commencer par calculer le projeté orthogonal
4.
5. Utiliser la formule donnant le calcul du cosinus en fonction du produit scalaire.
6.
Corrigé
2
= ∥βv − β⟨u, v⟩u∥
2 2 2 2
= β − 2β ⟨u, v⟩⟨v, u⟩ + β ⟨u, v⟩
2 2
= β (1 − ⟨u, v⟩ ).
4. On a
′ 2 ′ 2 2 2
d(x, D) = d(x, D ) ⟺ d(x, D) = d(x, D ) ⟺ α = β
′
d(x, D) = d(x, D ) ⟺ α = ±β
ce qui signifie encore que x est colinéaire soit à w1 , soit à w2 , ou encore que x ∈ D1 ∪ D2 .
5. On a par définition
Ainsi,
ˆ ˆ
cos ((u, x)) = cos ((v, x)) ⟺ ⟨u, x⟩ = ⟨x, v⟩ ⟺ ⟨u − v, x⟩ = 0 ⟺ ⟨w2 , x⟩ = 0.
Puisque D1 = D
⊥
2
, ceci est équivalent à dire que x est élément de D1 .
−
−→ −
−→
AC AB
6. On applique les résultats précédents à u = et v = . La bissectrice intérieure issue de A est la droite passant par A dont
AC AB
vecteur u + v. Les points sur cette droite sont équidistants des droites (AB) et (AC). Notons J le point d'intersection des
bissectrices intérieures issues de A et de B. Alors on a d(J , (AB)) = d(J , (AC)) = d(J , (BC)). Ainsi, la deuxième égalité assure
que J appartient ou bien à la bissectrice intérieure issue de C , ou bien à sa bissectrice extérieure. Mais J est à l'intérieur du triangle
ABC et donc J est sur la bissectrice intérieure issue de C . Ainsi, les trois bissectrices intérieures sont concourantes en J . Si on note
J1 , J2 et J3 les projections orthogonales respectives de J sur (AB), (AC) et (BC), alors on a J J1 = J J2 = J J3 , ce qui prouve que
le cercle de centre J est de rayon J J1 est tangent aux trois côtés du triangle ABC .
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