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On en déduit que f −1 ({0}) = vect ((2, −2, −1)). On a f ((2, −2, −1)) = f (0) donc f
n’est pas injective. Exercice 3.
3. Soit (u, v) ∈ R2 , on a f 0, u, − 12 v = (u, v) donc f (R3 ) = R2 et f est surjective.
Soient u ∈ L(E, F ) et v ∈ L(F, G). Montrer que ker u ⊂ ker(v ◦ u) et que
Im (v ◦ u) ⊂ Im v.
Exercice 2.
Soit B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de K3 . On définit un endomorphisme φ
de E par φ(e1 ) = −e1 + 2e3 , φ(e2 ) = e2 + 2e3 et φ(e3 ) = 2e1 + 2e2 .
• Soit x ∈ ker u, on a u(x) = 0. Donc v(u(x)) = 0, c’est-à-dire x ∈ ker(v ◦ u).
1. Donner l’expression de φ(x) en fonction des coordonnées de x dans B.
• Soit y ∈ Im (v ◦ u), il existe x ∈ E tel que v ◦ u(x) = y. On a donc v(u(x)) = y et
2. Déterminer ker φ et Im φ. y ∈ Im v.
Exercice 4. Exercice 5.
R2 [X] −→ R2 [X] Soit E, F deux espaces vectoriels et u ∈ L(E, F ). Soit G un supplémen-
Soit f : et B = (1, X, X 2 ) la base cano-
P (X) 7−→ P (X + 1) − P (X) G −→ Im u
nique de R2 [X]. taire de ker u dans E. Montrer que l’application g : est un
x 7−→ u(x)
1. Vérifier que f est une application linéaire. isomorphisme.
2. Déterminer le noyau de f .
g est bien une application linéaire.
3. Déterminer l’image de f .
• Montrons que g est injective. Soit x ∈ ker g, on a alors x ∈ ker u ∩ G = {0}.
4. Donner la matrice de f dans la base B. • Montrons que g est surjective. Soit y ∈ Im u, il existe x ∈ E tel que u(x) = y.
′ ′ Puisque G ⊕ ker u = E, il existe xG ∈ G et xK ∈ ker u tels que x = xG + xK . Donc
5. Soit B = (1, X − 1, (X − 1)(X − 2)). Montrer que B est une base de y = u(xG + xK ) = u(xG ) = g(xG ) ∈ Im g.
R2 [X] et donner MatB′ (f ).
Exercice 6. Soit f un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E tel que pour
tout x ∈ E, la famille (x, f (x)) est liée.
1. On a
1. Montrer que pour tout x ∈ E, il existe λx ∈ K tel que f (x) = λx x.
2. Si E est de dimension finie, en déduire que f est une homothétie (c’est-à-
f (P + λQ)(X) = (P + λQ)(X + 1) − (P + λQ)(X)
dire qu’il existe λ ∈ K tel que pour tout x ∈ E, f (x) = λx).
= P (X + 1) − P (X) + λ (Q(X + 1) − Q(X))
On pourra commencer l’étude en dimension 1 puis 2.
= f (P ) + λf (Q).
3. Montrer que le résultat est toujours vrai en dimension infinie.
Donc f est linéaire.
On pourra considérer deux éléments x, y ∈ E et comparer λx et λy selon
2. Soit P = aX 2 + bX + c, on a que (x, y) est liée ou libre.
f (P ) = 2aX + a + b,
P = PC→B = 0 −3 0 ,
2. Déterminer une base et un système d’équations cartésiennes de Imf .
0 −2 1
3. Déterminer une base de Ker (f ) ∩ Im f et en déduire une base de R3 dans
0 0 0
laquelle la matrice de f n’a qu’un coefficient non nul. on obtient P −1 M P = 1 0 0 .
4. En déduire une matrice P telle que 0 0 0
0 0 0 Exercice 8.
P −1 M P = 1 0 0 Soit E et F deux K-espaces vectoriels de dimensions finies, on se donne deux
0 0 0 bases B1 et B2 de E. Soit C une base de F .
Soit u ∈ L(E, F ) une application linéaire sur E. Si A = MatB1 ,C (u) et
B = MatB2 ,C (u), exprimer B en fonction de A et de la matrice de passage
1. Soit (x, y, z) ∈ R3 . On a
PB1 →B2 .
x +y −z =0
(x, y, z) ∈ Ker (f ) ⇐⇒ −3x −3y +3z = 0 ⇐⇒ x + y − z = 0.
−2x −2y +2z = 0 On note P = PB1 →B2 . Soit x ∈ E, on note X1 le vecteur des coordonnées de x dans B1 et
X2 le vecteur des coordonnées de x dans B2 . On note aussi Y le vecteur des coordonnées de
Donc une équation cartésienne du noyau de f est x + y − z = 0 et Ker (f ) = u(x) dans C. On a alors Y = AX = BX ′ .
Vect (1, −1, 0), (1, 0, 1). Le noyau est donc de dimension 2.
2. On a vu que Im f est engendré par les images par f des vecteurs d’une base. On note Or, la formule de changement de base pour un vecteur donne X = P X ′ , donc AX =
C = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 et on a f (e1 ) = (1, −3, −2) = f (e2 ) = −f (e3 ). AP X ′ = BX ′ . Cette relation étant vraie pour tout vecteur X ′ , on obtient B = AP .
On en déduit que On peut aussi appliquer directement le résultat du cours :
Im (f ) = Vect (1, −3, −2).
Un système d’équations cartésiennes de cet espace vectoriel est B = Q−1 AP,
3x +y +0 = 0 où Q = PC→C = Ip , avec p = dim F . On obtient donc B = AP .
.
2x +0 +z = 0
Exercice 9. Soit E un K-espace vectoriel. Soit u ∈ L(E).
3. On a
x+y−z =0 1. Montrer que Ker (u) ⊂ Ker u2 et Im u2 ⊂ Im u.
y = −3x
(x, y, z) ∈ Ker (f ) ∩ Im f ⇐⇒ 3x + y =0 ⇐⇒ . 2. Montrer l’équivalence
z = −2x
2x + z =0
Réciproquement, supposons que Ker (u) ∩ Im u = {0}. Soit x ∈ Ker u2 . Alors u(x) ∈
3. Montrer que (u − IdE ) ◦ (u + 2IdE ) = (u + 2IdE ) ◦ (u − IdE ) = 0.
Ker (u) ∩ Im u donc u(x) = 0 et x ∈ Ker (u). 4. En écrivant x = 13 (u(x) + 2x) − 13 (u(x) − x), montrer que Ker (u − IdE ) ⊕
3. Supposons que Im u2 = Im u. Soit y ∈ E. Alors u(y) ∈ Im u = Im u2 . Donc il existe Ker (u + 2IdE ) = E.
x ∈ E tel que u(y) = u(u(x)), c’est-à-dire u(y −u(x)) = 0. On a donc y = y −u(x)+u(x)
avec y − u(x) ∈ Ker (u) et u(x) ∈ Im u.
Réciproquement, supposons que Ker (u) + Im u = E. Soit y ∈ Im u : y = u(x) avec
x ∈ E. Alors x = a + b avec a ∈ Ker (u) et b ∈ Im u, ce qui donne y = u(x) = u(b).
u+IdE
u+IdE
1 2
D’où y ∈ Im u2 . 1. On a 2
u + 12 u = IdE , donc u ◦ 2
= 2
◦ u = IdE . Donc u est inversible
4. On a montré que si Ker (u) ⊕ Im u = E alors Ker u2 = Ker (u) et Im u = Im u2 . −1 = u+Id
E
et u 2
.
En dimension finie, le théorème du rang nous donne 2. Si x ∈ E vérifie : u(x) = x et u(x) = −2x, alors 3x = 0 et donc x = 0.
dim Ker (u) + dim Im u = dim Ker u2 + dim Im u2 = dim E. 3. On a (u − IdE )(u + 2IdE ) = u2 + 2u − u − 2IdE = 0. De même pour l’autre composition.
Raisonnons par double implication. 1. (a) Soient M, N, N ′ ∈ Mp (K) avec N, N ′ nilpotentes, et M, N, N ′ qui
i ⇒ ii. On suppose que u ◦ v = u et v ◦ u = v. On a alors commutent entre elles.
Montrer que M N et N + N ′ sont nilpotentes.
u ◦ u = (u ◦ v) ◦ u = u ◦ (v ◦ u) = u ◦ v = u.
De même pour v. Donc u et v sont des projecteurs.
(b) Soient U une matrice inversible, N une matrice nilpotente, telles que
Maintenant, si u(x) = 0 alors v(x) = v(u(x)) = 0, et si v(x) = 0 alors u(x) = u(v(x)) = 0. UN = NU.
Donc Ker (u) = Ker (v). Montrer que U − N est inversible.
ii ⇒ i. Soit u et v des projecteurs avec Ker (u) = Ker (v) = G. On note F = Im u et F ′ = Im v. 2. (a) Soit R(X) = pgcd(χA (X), χ′A (X)). On pose P = χRA .
On a donc E = F ⊕ G = F ′ ⊕ G. Soit x ∈ E, on peut décomposer x de deux façons :
En utilisant la décomposition de χA en éléments irréductibles, montrer
x= f + g et x = f ′ + g′ . que P est scindé à racines simples.
|{z} |{z} |{z} |{z}
∈F ∈G ∈F ′ ∈G Donner la décomposition en éléments irréductibles de P .
On a alors u(x) = u(f ′ )
+ u(g ′ )
= u(f ′ ).
Maintenant, u(v(x)) = u(v(f ′ )) = u(f ′ ), car (b) Montrer qu’il existe U, V ∈ K[X] tels que U P + V P ′ = 1. On s’aidera
f ′ ∈ F ′ = Im v donc v(f ′ ) = f ′ (propriétés d’un projecteur). Finalement, on a bien
de la décomposition de P , et d’un diviseur commun.
u(x) = u ◦ v(x) pour tout x ∈ E. Le raisonnement est le même pour v = v ◦ u.
(c) Montrer que P (A) est nilpotent.
Exercice 16. Soit f ∈ L(R3 ) tel que f 3 = 0 et f 2 ̸= 0. Soit x ∈ R3 \ Ker f 2 , On pose r le premier entier positif tel que P (A)r = 0.
montrer que (x, f (x), f 2 (x)) est une base de R3 . Exprimer la matrice de f dans
(d) Soit Q ∈ K[X].
cette base.
Dans K[X, Y ], montrer qu’il existe Q̃ ∈ K[X, Y ] tel que Q(X + Y ) =
Q(X) + Y Q′ (X) + Y 2 Q̃(X, Y ).
Puisque f 2 ̸= 0, on peut trouver x ∈ R3 \ Ker f 2 . Si λx + µf (x) + γf 2 (x) = 0, on applique
On pourra utiliser la linéarité.
f et on obtient λf (x) + µf 2 (x) = 0. On applique à nouveau f , ce qui donne λf 2 (x) = 0
et donc λ = 0. Donc µf 2 (x) = 0, ce qui donne µ = 0 et enfin γf 2 (x) = 0, donc γ = 0. La 3. On introduit la suite (An )n par A0 = A, et An+1 = An − P (An )P ′ (An )−1
famille est libre et est donc une base de R3 . Dans cette base, la matrice de f est (si cela existe).
0 0 0 4. Montrer que pour tout n ≥ 0, la matrice An existe, que An ∈ K[A],
1 0 0 . n
qu’il existe Bn ∈ K[A] telle que P (An ) = P (A)2 Bn , et que P ′ (An ) est
0 1 0
inversible.
5. Montrer qu’il existe un rang n0 tel que P (An ) = 0, ∀n ≥ n0 .
6. Montrer que la suite (An )n est stationnaire àpcr.
■ Dev : Décomposition de Jordan-Chevalley (Dunford) algorithmique ■ 7. Montrer que An0 est diagonalisable sur K.
8. Montrer que An0 − A est nilpotente.
On pourra utiliser un télescopage.
9. Obtenir une décomposition A = D + N telle qu’énoncée initialement.
Combien d’éléments de la suite faut-il calculer pour obtenir cette décom-
position ?
10. Montrer que cette décomposition est unique.