ANALYSE 3B - TRAVAUX DIRIGÉS

CHAPITRE 5 - TRANSFORMÉE DE FOURIER

MATTEO TOMMASINI

Si vous trouvez des erreurs de français (très probable) ou de mathématiques (moins

improbable, mais pas impossible), dite-le-moi, merci!

Exercice 8.1(1) Soit φ la fonction égale à 1 sur [−1/2, 1/2], et à 0 ailleurs.

On note φ∗n le produit de convolution de φ n fois avec elle-même, par exemple
φ∗3 = φ ∗ φ ∗ φ. Calculer φ ∗ φ. Montrer que c’est une fonction continue, affine par
morceaux.

φ(x)
x
-2 -1 − 12 0 1 1 2
2

On a:
1 1

1 si x − ≤y ≤x+
φ(x − y) = 2 2
0 ailleurs.
Donc

Z ∞ Z 1/2 Z
(φ ∗ φ)(x) = φ(y)φ(x − y) dy = φ(x − y) dy = dy
−∞ −1/2 D2 (x)

où D2 (x) est le domaine de R

   
1 1 1 1
D2 (x) := − , ∩ x − ,x + .
2 2 2 2
On a 4 possibilités comme suit.

(A) Si x < −1, alors [x − 21 , x + 12 ] ∩ [− 12 , 12 ] = ∅ (parce que le premier intervalle

est à gauche du deuxième).

(B) Si −1 ≤ x < 0, alors D2 (x) = [− 12 , x + 12 ], dont la longueur est x + 12 − (− 21 ) =

x + 1.

Date: December 11, 2014.

1
2 MATTEO TOMMASINI

(C) Si 0 ≤ x ≤ 1, alors D2 (x) = [x − 12 , 12 ], dont la longueur est 1

2 − (x − 21 ) = 1 − x.

(D) Si x > 1, alors [x − 12 , x + 12 ] ∩ [− 12 , 12 ] = ∅ (parce que le premier intervalle est

à droite du deuxième).

Donc on a:

0
 si x < −1
x + 1 si − 1 ≤ x < 0

(φ ∗ φ)(x) = (0.1)
 1−x
 si 0 ≤ x ≤ 1
0 si x > 1


(φ ∗ φ)(x)
x
-2 -1 0 1 2

Cette fonction est continue, affine par morceaux, et son support est [−1, 1].

Exercice 8.1(2) Calculer φ ∗ φ ∗ φ. Montrer que c’est une fonction C 1 , à support

compact, et qu’il existe un nombre fini d’intervalles qui recouvrent R, sur lesquels
cette fonction est un polynôme de degré au plus 2.

φ(x − y) = 1 si y ∈ [x − 12 , x + 12 ], 0 ailleurs, donc

Z ∞
(φ ∗ φ ∗ φ)(x) = (φ ∗ φ)(y)φ(x − y) dy =
−∞
Z x+ 12 Z
(0.1)
= (φ ∗ φ)(y) dy = (φ ∗ φ)(y) dy
x− 12 D3 (x)

où D3 (x) est le domaine de R:

 
1 1
D3 (x) := [−1, 1] ∩ x − , x + .
2 2
On a 5 possibilités comme suit.

(A) Si x < − 23 , alors D3 (x) = ∅, donc (φ ∗ φ ∗ φ)(x) = 0.

(B) Si − 32 ≤ x < − 12 , alors D3 (x) = [−1, x + 12 ] et x + 1

2 ≤ 0, donc

x+1/2 x+1/2 x+1/2

y2
Z Z 
(0.1)
(φ ∗ φ ∗ φ)(x) = (φ ∗ φ)(y) dy = y + 1 dy = +y =
−1 −1 2 −1
x2
   
1 1 1 1 3x 9
= x2 + x + +x+ − −1 = + + .
2 4 2 2 2 2 8
1 1 1 1
`
(C) Si − 2 ≤ x < 2 , alors D3 = [x − 2 , 0] ]0, x + 2 ], donc
 ANALYSE 3B - TRAVAUX DIRIGÉS CHAPITRE 5 - TRANSFORMÉE DE FOURIER 3

Z 0 Z x+1/2
(0.1)
(φ ∗ φ ∗ φ)(x) = (φ ∗ φ)(y) dy + (φ ∗ φ)(y) dy =
x−1/2 0
Z 0 Z x+1/2
(0.1)
= y + 1 dy + 1 − y dy =
x−1/2 0
0 x+1/2
y2 y2
 
=
+y + y− =
2 x−1/2 2 0
     
1 2 1 1 1 1 2 1
=0− x −x+ +x− +x+ − x +x+ −0=
2 4 2 2 2 4
x2 x 1 1 1 x2 x 1 3
=− + − −x+ +x+ − − − = − x2 .
2 2 8 2 2 2 2 8 4
1
(D) Si 2 ≤ x ≤ 32 , alors D3 (x) = [x − 12 , 1] et x − 1
2 > 0, donc

1 1 1
y2
Z  Z
(0.1)
(φ ∗ φ ∗ φ)(x) = 1 − y dy = y −
(φ ∗ φ)(y) dy = =
x−1/2 x−1/2 2 x−1/2
x2
  
1 1 1 2 1 3x 9
=1− − x− − x −x+ = − + .
2 2 2 4 2 2 8
(E) Si x > 32 , alors D3 (x) = ∅, donc (φ ∗ φ ∗ φ)(x) = 0.

Donc on a:

si x < − 23


 0



3
≤ x < − 21

x2 /2 + 3x/2 + 9/8 si −




 2


1 1
(φ ∗ φ ∗ φ)(x) = 3/4 − x2 si − 2 ≤x< 2 (0.2)



 1 3
x2 /2 − 3x/2 + 9/8 si ≤x≤




 2 2



0 si x > 23 .


1
3
4
1
2

(φ ∗ φ ∗ φ)(x)
x
-2 − 32 -1 − 12 0 1 1 3 2
2 2

Cette fonction a support égale à l’intervalle [−3/2, 3/2]. On défini

F1 (x) := x2 /2 + 3x/2 + 9/8, F2 (x) := 3/4 − x2 , F3 (x) := x2 /2 − 3x/2 + 9/8.

Alors on a
4 MATTEO TOMMASINI

F1 (−3/2) = 0, lim F1 (x) = 1/2 = F2 (−1/2),

x→−1/2

lim F2 (x) = 1/2 = F3 (1/2), F3 (3/2) = 0,

x→+1/2

donc φ ∗ φ ∗ φ est continue. En plus, on a:

F10 (−3/2) = (x + 3/2)|x=−3/2 = 0,

lim F10 (x) = lim (x + 3/2) = 1 = (−2x)|x=−1/2 = F20 (−1/2),
x→−1/2 x→−1/2

lim F20 (x) = lim (−2x) = −1 = (x − 3/2)|x=1/2 = F30 (1/2),

x→+1/2 x→+1/2

F30 (3/2) = (x − 3/2)|x=3/2 = 0.

Donc φ ∗ φ ∗ φ est de classe C 1 .

Exercice 8.1(3) Montrer que la même description de l’Exercice 8.1(2) s’applique

à φ∗n , mais avec des polynômes de degré au plus n − 1.

On va montrer le résultat avec induction. Donc on suppose que la description est

vraie pour φ∗n et on va prouver la même chose pour φ∗(n+1) = φ∗n ∗ φ. Si la
description est vraie pour φ∗n , alors on a un nombre fini de points

−∞ < a1 < a2 < · · · < ak(n) < +∞

et des polynômes F1 , · · · , Fk(n) tels que:
(a) chaque polynôme Fi a degré au plus n − 1;
(b) pour chaque r = 1, · · · , k(n) − 1, φ∗n coïncide avec Fi sur [ai , ai+1 ];
(c) φ∗n (x) = 0 si x < a1 ou x > ak(n) ;
(d) φ∗n est une fonction de classe C n .
Maintenant pour tout x ∈ R on a:
Z ∞ Z x+1/2
(φ∗n ∗ φ)(x) = φ∗n (y)φ(x − y) dy = φ∗n (y) dy . (0.3)
−∞ x−1/2
1
Si x ≤ a1 − 2 ou x ≥ ak(n) + 12 ,
alors grâce à (c) on a:
 
∗n 1 1
φ (y) = 0 ∀ y ∈ x − , x + ,
2 2
donc
1 1
(φ∗n ∗ φ)(x) = 0 ∀ x ≤ a1 − et ∀ x ≥ ak(n) + .
2 2
Autrement dit, φ∗(n+1) est encore à support compact (son support est au plus
l’intervalle [a1 − 1/2, ak(n) + 1/2]). En plus, pour tout x ∈ [a1 − 1/2, ak(n) + 1/2],
on a:
Z
∗n
(φ ∗ φ)(x) = φ∗n (y) dy (0.4)
D(x)
où D(x) est le domaine de R:
 
  1 1
D(x) := a1 , ak(n) ∩ x − , x + .
2 2
On peut aussi écrire
 ANALYSE 3B - TRAVAUX DIRIGÉS CHAPITRE 5 - TRANSFORMÉE DE FOURIER 5

a a
D(x) = D(1, x) ··· D(k(n) − 1, x)
où
 
1 1
D(i, x) := [ai , ai+1 [ ∩ x − , x + ∀ i = 1, · · · , k(n) − 1. (0.5)
2 2
Donc

  k(n)−1 Z
1 1 (0.4) X
∀ x ∈ a1 − , ak(n) + on a (φ∗n ∗ φ)(x) = φ∗n (y) dy .
2 2 i=1 D(i,x)

φ∗n (y) dy =
R
En général, quelques D(i, x) peut être vide. Si D(i, x) est vide, alors D(i,x)
0. Donc on a:
  Z
1 1 ∗n
X
∀ x ∈ a1 − , ak(n) + (φ ∗ φ)(x) = φ∗n (y) dy . (0.6)
2 2 D(i,x)
i t.q. D(i,x)6=∅

Maintenant on considère l’ensemble des points de la forme

 
1 1
ai − , ai +
2 2 i=1,··· ,k(n)
et on note k(n + 1) le nombre de ces points. Ces points en general ne sont pas
bien ordonnés sur la droite reelle et parfois il coïncident, donc k(n + 1) ≤ 2k(n). Si
necessaire, on met ces points dans un bon ordre, c’est-à-dire on les appelle

−∞ < c1 < c2 < · · · < ck(n+1) < ∞

(la seule chose qu’on sait est que c1 = a1 −1/2 et ck(n+1) = ak(n) +1/2). Maintenant
pour tout l = 1, · · · , k(n + 1) − 1 il est facile de montrer que

∀ l = 1, · · · , k(n + 1) − 1, ∀ x, x0 ∈ [cl , cl+1 [ , ∀i = 1, · · · , k(n) − 1

on a

D(i, x) 6= ∅ ⇐⇒ D(i, x0 ) 6= ∅. (0.7)

Pour tout l = 1, · · · , k(n + 1) − 1 on pose
n o
I(l) := i ∈ {1, · · · , k(n) − 1} t.q. ∃ x0 ∈ [cl , cl+1 [ t.q. D(i, x0 ) 6= ∅ .
En utilisant (0.7), pour tout x ∈ [cl , cl+1 [ on a:

D(i, x) 6= ∅ ⇐⇒ i ∈ I(l).
Donc:

(0.6) X Z
∀ l = 1, · · · , k(n + 1) − 1, ∀ x ∈ [cl , cl+1 [ (φ∗n ∗ φ)(x) = φ∗n (y) dy
i∈I(l) D(i,x)

(0.8)
et chaque D(i, x) en (0.8) n’est pas vide. En plus, en utilisant (0.5) l’extrémité
gauche g(i, x) de D(i, x) est nécessairement
1 1
g(i, x) = ai − ou g(i, x) = x −
2 2
et l’extrémité droite d(i, x) est nécessairement
6 MATTEO TOMMASINI

1 1
d(i, x) = ai+1 + ou d(i, x) = x + .
2 2
Donc D(i, x) est un intervalle non vide, dont les extrémité sont deux points g(i, x)
et d(i, x), qui dépendent au plus linéairement de x. On note Gi (y) un polynôme
qui est une primitive pour Fi (y). Vu que Fi a degré au plus n − 1 grâce à (a), alors
Gi (y) a degré au plus n en y. En plus, on a:
Z h iy=d(i,x)
Fi (y) dy = Gi (y) = Gi (d(i, x)) − Gi (g(i, x)).
D(i,x) y=g(i,x)
R
Vu que d(i, x) et g(i, x) dépendent au plus linéairement de x, alors D(i,x) Fi (y) dy
est un polynôme de degré au plus n en x. On note ce polynôme Hi (x). Donc on a
prouvé que pour tout l = 1, · · · , k(n + 1) − 1 et pout tout x ∈ [cl , cl+1 [ on a:
X
(φ∗n ∗ φ)(x) = Hi (x).
i∈I(l)
P
Pour tout l = 1, · · · , k(n + 1) − 1, on note Ml (x) le polynôme i∈I(l) Hi (x). Donc
on a prouvé qu’il existe un nombre fini d’intervalles disjoints [cl , cl+1 [ qui recouvrent
[a1 − 1/2, ak(n) + 1/2[ et des polynômes Ml , tels que:
(a) chaque Ml a degré au plus n;
(b) pour chaque l, φ∗(n+1) coïncide avec Ml sur l’intervalle [cl , cl+1 [ ;
(c) φ∗(n+1) (x) = 0 si x < c1 − 1/2 ou x ≥ ck(n+1) + 1/2.
On note P (y) une primitive pour la fonction φ∗n (y). Alors en utilisant (0.3), pour
tout x ∈ R on a:

φ∗(n+1) (x) = P (x + 1/2) − P (x − 1/2).

Grâce à (d), φ∗n (−) est de classe C n , donc P (−) est de classe C n+1 ; donc aussi
φ∗(n+1) (−) est de classe C n+1 , donc aussi la condition (d) est satisfaite pour φ∗(n+1) .
Cela suffit pour compléter l’exercice.

Exercice 8.2(1) Soit φ une fonction C ∞ à support compact, d’intégrale égale à 1.

Pour tout n ∈ N, n ≥ 1, on pose

ψn (x) := nψ(nx) ∀ x ∈ R.
Montrer que ψn est encore à support compact et que son intégrale est encore égale
à 1. Quel est son support?

On suppose que le support de ψ est l’intervalle [a, b]. Donc supp(ψn ) = [a/n, b/n].
En plus,
Z Z ∞ Z ∞
ψn (x) dx = nψ(nx) dx = ψ(y) dy = 1.
R −∞ −∞
Exercice 8.2(2) Soit f : R → R une fonction continue. Montrer que pour tout
x ∈ R on a

lim (f ∗ ψn )(x) = f (x).

n→+∞
On a
Z ∞
(f ∗ ψn )(x) = (ψn ∗ f )(x) = ψn (y)f (x − y) dy =
−∞
 ANALYSE 3B - TRAVAUX DIRIGÉS CHAPITRE 5 - TRANSFORMÉE DE FOURIER 7

Z ∞
= nψ(ny)f (x − y) dy .
−∞
Si on considère le changement de variables y = z/n, on a dy = dz /n et
Z ∞ Z ∞  z
nψ(ny)f (x − y) dy = ψ(z)f x − dz =
−∞ −∞ n
Z b  z
= ψ(z)f x − dz .
a n
Donc on a:
Z b
 z
lim (f ∗ ψn )(x) = limψ(z)f x − dz =
n→+∞ n→+∞ a n
Z b Z b Z b
 z
= ψ(z) lim f x − dz = ψ(z)f (x) dz = f (x) ψ(z) dz = f (x).
a n→+∞ n a a
Exercice 8.3 Soit f ∈ L1 (R) et n ∈ N, tels que fn : x 7→ xn f (x) soit encore en
L1 (R). Exprimer la transformée de Fourier de fn en fonction de celle de fˆ(n) .

Avant de considérer l’Exercice, on va montrer ce résultat:

Lemma 0.1. Soit f ∈ L1 (R), telle que fˆ est encore en L1 (R). Alors on a:

ˆ
fˆ(x) = f (−x).
(ou l’égalité est une égalité en L1 (R)).
Proof. Pour simplifier un peu la preuve, on considère seulement le cas où f est
ˇ
assez régulière. En appliquant le Théorème 2.3 du Chapitre 5, on a fˆ = f , donc
pour tout t ∈ R on a:
Z ∞
ˇ 1
f (t) = fˆ(t) = √ fˆ(ξ)eitξ dξ .
2π −∞
En particulier, si on prend t := −x, on a:
Z ∞
1 ˆ
f (−x) = √ fˆ(ξ)e−ixξ dξ = fˆ(x).
2π −∞

Maintenant on peut considérer l’Exercice 8.3. On sait (voir la Proposition 3.6 du
Chapitre 5) que

(n) (ξ) = (iξ)n ĝ(ξ).

gd
pour chaque fonction g ∈ L1 (R) telle que aussi g 0 ∈ L1 (R). En particulier, on peut
prendre g := fˆ, donc on a:

(n) (ξ) = (iξ)n fˆ

gd ˆ(ξ) = (iξ)n f (−ξ), ξ ∈ R.
Donc

(n) (−ξ) = (−i)n ξ n f (ξ),

gd ξ ∈ R.
et aussi
1 (n) (−ξ) = f (ξ),
· gd n ξ ∈ R.
(−i)n
8 MATTEO TOMMASINI

Si on note

1 (n) (−x),
h(x) := · gd x ∈ R,
(−i)n
alors on a prouvé:

h(x) = fn (x), x ∈ R.
Si on prend la transformée de Fourier de ça, on a:

ĥ(ξ) = fc
n (ξ), ξ ∈ R. (0.9)
Maintenant,
Z ∞
1
ĥ(ξ) = √ h(x)e−ixξ dx =
2π −∞
Z ∞
1 1 (n) (−x)e−ixξ dx =
=√ · gd
2π (−i)n −∞
Z ∞
1 1 (n) (x)eixξ dx =
= · √ gd
(−i)n 2π −∞
1 ˇ
(n) (ξ) =
g (n) (ξ)
= · g
d , (0.10)
(−i)n (−i)n
où la dernière égalité est donnée par le Théorème 2.3 du Chapitre 5. Par construc-
tion, g = fˆ, donc on a:
(n)
(0.9) (0.10) g (ξ) 1
fc
n (ξ) = ĥ(ξ) = n
= · fˆ(n) (ξ).
(−i) (−i)n
Exercice 8.4(1) Calculer la transformée de Fourier de la fonction

fa (x) := e−a|x| , pour a ∈ R>0 .

Z ∞
1
fˆa (ξ) = √ e−a|x| e−ixξ dx =
2π −∞
Z 0 Z ∞ 
1
=√ ex(a−iξ) dx + ex(−a−iξ) dx =
2π −∞ 0
 ax −ixξ 0  −ax −ixξ ∞ !
1 e e e e
=√ + .
2π a − iξ −∞ −a − iξ 0
Maintenant,
 ax −ixξ 
e e  eax
lim   = lim =0
x→−∞ a − iξ  x→−∞ |a − iξ|
parce que |e−ixξ | = 1 et a > 0. Donc

eax e−ixξ
lim = 0.
x→−∞ a − iξ
Avec les même calculs, on a aussi

e−ax e−ixξ
lim = 0.
x→+∞ −a − iξ
Donc
 ANALYSE 3B - TRAVAUX DIRIGÉS CHAPITRE 5 - TRANSFORMÉE DE FOURIER 9

 
1 1 1
fˆa (ξ) = √ − =
2π a − iξ −a − iξ
√
1 a + iξ + a − iξ a 2
=√ · = √ .
2π a2 + ξ 2 (a2 + ξ 2 ) π
Exercice 8.4(2) Calculer la transformée de Fourier de la fonction (gaussienne)
2
ga (x) := e−ax pour a > 0.
On a:
Z ∞
1 2
ĝa (ξ) = √ e−ax e−ixξ dx .
2π −∞
On cherche de compléter l’argument de l’exponentiel à un carré. Donc on écrit

exp(−ax2 − ixξ) = exp(−ax2 − ixξ + ξ 2 /4a − ξ 2 /4a) =

= exp(−ax2 − ixξ + ξ 2 /4a) exp(−ξ 2 /4a) =
2 !
√

iξ
= exp − ax + √ exp(−ξ 2 /4a).
2 a
Si on considère le changement de coordonnées

y iξ
x := √ − ,
a 2a
(avec ξ fixé) alors on a

dy
dx = √
a
et

2
e−ξ /4a ∞ −y2
Z
ĝa (ξ) = √ e dy =
2πa −∞
2
−ξ 2 /4a
√ 2
2e−ξ /4a ∞ −y2 e−ξ /4a
Z
(∗) 2e π
= √ e dy = √ · = √ .
2πa 0 2πa 2 2a
Ici l’égalité (∗) est donnée par l’Exercice 7.14(4) du Chapitre 2. Donc la transformée
de Fourier d’une gaussienne est encore une gaussienne (avec une taille diffèrente).
En particulier, si on prend a = 1/2, on a:
2 2
g1/2 (x) = e−x /2 , ĝ1/2 (ξ) = e−ξ /2 .
Exercice 8.4(3) Calculer la transformée de Fourier de la fonction

f (x) := 1 pour x ∈ [−1/2, 1/2], f (x) := 0 ailleurs.

Si ξ = 0, on a
Z 1/2
1 1
fˆ(0) = √ dx = √ .
2π −1/2 2π
Si ξ 6= 0, on a:

Z 1/2
1
fˆ(ξ) = √ e−ixξ dx =
2π −1/2
10 MATTEO TOMMASINI

 −ixξ 1/2
1 e
=√ =
2π −iξ −1/2
e−iξ/2 − eiξ/2 i(e−iξ/2 − eiξ/2 )
= √ = √ ,
−iξ 2π ξ 2π
Exercice 8.4(4) Calculer la transformée de Fourier de la fonction

 x + 1 pour x ∈ [−1, 0[
g(x) := 1 − x pour x ∈ [0, 1]
0 ailleurs.

Si ξ = 0, on a:

0 1  2 0 1 !
x2
Z Z  
1 1 x
ĝ(0) = √ (x + 1) dx + (1 − x) dx = √ +x + x− =
2π −1 0 2π 2 −1 2 0
 
1 1 1 1
=√ − +1+1− =√ .
2π 2 2 2π
Si ξ 6= 0, alors en intégrant par parties on a:
Z 0 Z 1 
1 −ixξ −ixξ
ĝ(ξ) = √ (x + 1)e dx + (1 − x)e dx =
2π −1 0
0 Z 0 −ixξ 1 Z 1 !
e−ixξ e−ixξ e−ixξ
 
1 e
=√ (x + 1) − dx + (1 − x) − − dx =
2π −iξ −1 −1 −iξ −iξ 0 0 −iξ
0 1 !
e−ixξ e−ixξ
 
1 1 1
=√ −0− +0− + =
2π −iξ (−iξ)(−iξ) −1 −iξ (−iξ)(−iξ) 0
  −iξ
eiξ
  
1 1 e 1
=√ − − + − =
2π −ξ 2 −ξ 2 −ξ 2 −ξ 2
2
eiξ − 2 + e−iξ −1 eiξ/2 − e−iξ/2

1
=√ · =√ .
2π −ξ 2 2π ξ
Exercice 8.5(1) Soit λ > 0. Déterminer la transformée de Fourier de la fonction

fλ (x) := e−λ|x| .
On a déjà calculé ça dans l’Exercice 8.4(1), donc on a:
√
ˆ λ 2
fλ (ξ) = 2 √ . (0.11)
(λ + ξ 2 ) π
Exercice 8.5(2) En utilisant l’Exercice 8.5(1), déduire la transformée de Fourier
de la fonction
1
gλ (x) := .
x2 + λ2
En utilisant (0.11), on a
√
π
gλ (x) = √ · fˆλ (x), x ∈ R.
λ 2
Donc en utilisant la linéarité de la transformée de Fourier, on a:
√
π ˆ
ĝλ (ξ) = √ · fˆλ (ξ), ξ ∈ R.
λ 2
 ANALYSE 3B - TRAVAUX DIRIGÉS CHAPITRE 5 - TRANSFORMÉE DE FOURIER 11

Si on applique le résultat qu’on a prouvé dans l’Exercice 8.3, on a:

ˆ
fˆλ (ξ) = f (−ξ) = e−λ|−ξ| = e−λ|ξ| .
Donc:
√
πe−λ|ξ|
√
ĝλ (ξ) = , ξ ∈ R. (0.12)
λ 2
Exercice 8.5(3) En utilisant l’Exercice 8.5(2), déduire la valeur de l’intégrale
Z ∞
dx
2
.
−∞ 1 + x
On a
Z ∞ √ Z ∞
1 1 1
2
dx = 2π · √ · 2
· e−i·0·ξ dx =
−∞ 1 + x 2π −∞ 1 + x
 √ −λ|ξ|  √
√ (0.12) √ πe √ π
= 2π · ĝ1 (0) = 2π · √ = 2π · √ = π.
λ 2 λ=1,ξ=0 2
Exercice 8.5(4) Pour λ, µ ∈ R, déterminer le produit de convolution de

1 1
gλ (x) := et gµ (x) := 2
+λx2
2 x + µ2
(on pourra utiliser leurs transformées de Fourier).

Pour tout ξ ∈ R on a:
√ √ −µ|ξ|
(0.12) πe−λ|ξ| πe
ĝλ (ξ) · ĝµ (ξ) = √ · √ =
λ 2 µ 2
√ √ −(λ+µ)|ξ|
π (λ + µ) π πe (0.12)
= · e−(λ+µ)|ξ| = √ · √ =
2λµ λµ 2 (λ + µ) 2
√
(0.12) (λ + µ) π
= √ · ĝλ+µ (ξ).
λµ 2
On rappelle que pour p, q ∈ L1 (R), on a:

\
(p ∗ q)(ξ) = p̂(ξ) · q̂(ξ). (0.13)
Si on applique (0.13) avec

p := gλ , q := gµ
on a:
√
(λ + µ) π
(g\
λ ∗ gµ )(ξ) = ĝλ (ξ) · ĝµ (ξ) = √ · ĝλ+µ (ξ), ξ ∈ R.
λµ 2
On applique a cette égalité la transformée de Fourier inverse. En appliquant le
Théorème 2.3 du Chapitre 5 (et la linéarité de la transformée de Fourier inverse)
on a:
√
(λ + µ) π
(gλ ∗ gµ )(x) = √ · gλ+µ (x), x ∈ R.
λµ 2
12 MATTEO TOMMASINI

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