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R +∞ dx R +∞ dx
Exercice 1 Montrer que les intégrales généralisées 2 x+1 et 2 x−1 sont di-
R +∞ 1 1
vergentes. Que peut-on dire de l’intégrale généralisée 2 ( 1+x + 1−x )dx ?
Exercice
R +∞ 2dxEtudier la convergence des intégrales généralisées suivantes :
(a) 1 2
√ ;
R 0 xdx 1+x
(b) −1 x2 √1+x ;
R +∞ ln(x+1)
(c) 0 x dx ;
R +∞ ln(x)
(d) 1 x2
dx.
et de noter que les fonctions impliquées dans cet équivalent sont positives et locale-
R +∞ dx intégrables sur [1, +∞[ (Exer)
ment (Riemann) R +∞pour
dx
conclure que l’intégrale géné-
ralisée 1 √
x2 1+x
est de même nature que 1 x5/2
. Or, cette dernière converge
car elle est l’intégrale généralisée en +∞ d’une fonction de Riemann de paramètre
1
5
R +∞ dx
α= 2 > 1. On conclut alors que l’intégrale généralisée 1
√
x2 1+x
converge.
1 1
√ ∼
x2 1 + x x→0 x2
et en notant que les fonctions qui interviennent dans l’équivalent ci-dessus sont
positives et localement (Riemann) intégrables sur [− 21 , 0[ (Exer), on arrive au fait
R0 R0
que les intégrales généralisées − 1 x2 √dx1+x et − 1 x12 dx sont de même nature. Il
2 2
reste alors à voir que cette dernière diverge car elle est l’intégrale généralisée en
0 d’une fonction
R 0 de Riemann de paramètre αR= 2 > 1. En conclusion, l’intégrale
0
généralisée − 1 x2 1+x diverge de même que −1 x2 √dx1+x .
dx
√
2
(c) Commençons par observer avec I = [e−1, +∞[ que les fonctions f, g : I → R
définies par
1 ln(x + 1)
f (x) = et g(x) = pour tout x ∈ I
x x
sont localement (Riemann) intégrables sur I (Exer). De plus, il n’est pas difficile
d’établir (Exer) que
ln(x) 1
f (x) = et g(x) = pour tout x ∈ [1, +∞[
x2 x3/2
et notons qu’elles sont positives et localement (Riemann) intégrables sur [1, +∞[
√
(Exer). Puisque pour tout réel x > 0, ln(x) ≤ x, on a
ln(x) 1
0≤ ≤ 3/2 pour tout x ∈]0, +∞[.
x2 x
R +∞
D’autre part, notons que 1 g(x)dx converge (car il s’agit d’une intégrale gé-
néralisée en +∞ associée à une fonction de Riemann de paramètre 32 > 1). Ceci
R +∞ ln(x)
associé à l’encadrement ci-dessus permet alors de conclure que 1 x2
dx est une
intégrale généralisée convergente.
2
R +∞ ax
(b) 1 2x dx avec a ∈]0, +∞[ ;
R +∞ 1+a
−tu
(c) 0 e sin(u)du avec t ∈ R ;
R +∞ sin(t)
(d) π tα dt avec α ∈ R.
1 1
∼
xα (1 − x)β x→0 xα
1 1
∼
xα (1 − x)β x→1 (1 − x)β
et du fait que les fonctions constituant cet équivalent sont positives Ret localement
1 dx
(Riemann) intégrables sur [ε, 1[ (Exer), les intégrales généralisées ε xα (1−x) β et
R 1 dx 0
ε (1−x)β sont de même nature. Notons que pour tout réel ε ∈]ε, 1[ (Exer),
Z ε0 Z 1−ε
dx dx
=
ε (1 − x)β 1−ε0 xβ
R1 dx
ce qui entraîne que converge si et seulement si β < 1 (Exer). En conclu-
ε (1−x)β
Rε dx
sion, l’intégrale généralisée 0 xα (1−x)β converge si et seulement si α < 1 et β < 1.
RX
(c) Fixons t ∈ R. Pour chaque X ∈]0, +∞[, posons IX = 0 e−tu sin(u)du et
observons que (Exer)
Z X
−tX
IX = −e cos(X) + 1 − t cos(u)e−tu du
0
3
et Z X
cos(u)e−tu du = e−tX sin(X) + tIX .
0
Ces deux égalités combinées donnent pour tout X ∈]0, +∞[,
1
1 − e−tX cos(X) − te−tX sin(X) .
IX = 2
(0.4)
1+t
Distinguons deux cas.
Cas 1 : t > 0. On a tout de suite
4
D’autre part, pour tout entier n ≥ 1, on a
Z 2nπ+ 3π Z 2nπ+ 3π Z 2nπ+ 3π
4 sin(x) 4 4 1 π
dx ≥ sin(x)dx ≥ √ dx = √
2nπ+ π4 xα 2nπ+ π4 2nπ+ π4 2 2 2
Exercice
R +∞ 4dxMontrer la convergence et calculer les intégrales généralisées suivantes :
(a) 1 √
x2 1+x
;
R +∞ 1 1
(b) 1 t − Arctan t dt ;
R 1 ln(1−x2 )
(c) 0 dx ;
R +∞ x2
(d) 0 e−t tn dt avec n ∈ N ;
R1
(e) −1 (2−x2dx √
) 1−x2
.
R +∞ dx
Solution. (a) L’intégrale généralisée 1 √
x2 1+x
converge en vertu de l’encadre-
ment
1 1
0 < 2√ ≤ 2 pour tout x ∈ [1, +∞[
x 1+x x
R +∞ dx
et du fait de la convergence de 1 x2
. Fixons X ∈ [1, +∞[. Un changement de
variables approprié donne (Exer)
√
Z X Z 1+X
dx dx
√ =2 √ .
1
2
x 1+x 2 (x2 − 1)2
(b) Soit T ∈ [1, +∞[. Une intégration par parties donne sans difficultés (Exer)
Z T
1 1 π 1 1
Arctan dt = T Arctan − + ln(T 2 + 1) − ln(2).
1 t T 4 2 2
Il vient alors
Z T
1 1 T 1 π 1
− Arctan dt = ln √ − T Arctan + + ln(2).
1 t t T2 + 1 T 4 2
5
(c) Soient deux réels ε et η avec 0 < ε < η < 1. Par intégrations par parties
(Exer), on a
Z η
ln(1 − x2 ) ln(1 − η 2 ) ln(1 − ε2 )
dx = − + −ln(1+η)+ln(1+ε)+ln(1−η)−ln(1−ε).
ε x2 η ε
Il vient (grâce à ln(1 − ε2 ) ∼ −ε2 )
ε→0
η
ln(1 − x2 ) ln(1 − η 2 )
Z
lim dx = − − ln(1 + η) + ln(1 − η).
h→0,h>0 h x2 η
Rη 2)
Ainsi, l’intégrale généralisée 0 ln(1−xx2
dx converge. On a de plus
Z h
ln(1 − x2 ) ln(1 − h2 )
lim 2
dx = lim − − ln(1 + h) + ln(1 − h) = −2 ln(2).
h→1 0 x h→1,h<1 h
R1 2)
Finalement, l’intégrale généralisée 0 ln(1−x x2
dx converge et
Z 1
ln(1 − x2 )
dx = −2 ln(2).
0 x2
(d) On convient ici que 00 = 1. Soit k ∈ N fixé. Puisque lim e−t tk+2 = 0, il
t→+∞
existe un réel B > 0 tel que pour tout réel t ≥ B,
1
0 ≤ e−t tk ≤ .
t2
R +∞ dt
La convergence de l’intégrale généralisée 1 t2
associée à l’encadrement précé-
R +∞
dent garantit alors la convergence de 1 e−t tk dt. Par récurrence, montrons que
pour tout n ∈ N, Z +∞
e−t tn dt = n!.
0
Il est immédiat de constater que
Z +∞
e−t dt = 1 = 0!.
0
R +∞
Soit m ∈ N un entier. Supposons que 0 e−t tm dt = m!. Une intégration par
parties permet d’établir que (Exer)
Z +∞ Z +∞
−t m+1
e t dt = (m + 1) e−t tm dt.
0 0
6
D’autre part, on a
Z Arcsin(b) Z Arcsin(b)
1 Arcsin(b)
Z
dx dx dx
2 = 2 2 = .
Arcsin(a) 2 − sin (x) Arcsin(a) cos (x)(2 + tan (x)) 2 Arcsin(a) cos (x) 1 + ( tan(x)
2 √ )2
2
1 Arcsin(b)
Z Z β
dx 1 dx 1
tan(x)
=√ 2
= √ (Arctan(β)−Arctan(α)),
2 Arcsin(a) cos2 (x)(1 + ( √ )2 ) 2 α 1+x 2
2
tan(Arcsin(a)) tan(Arcsin(b))
où α = √
2
et β = √
2
. Il s’ensuit
Z b
dx 1 π
lim √ = √ (Arctan(β) + ),
h→−1,h>−1 h (2 − 1−x x2 )
2 2 2
Rb
en particulier l’intégrale généralisée −1 (2−x2dx
√
) 1−x2
converge. Il reste à écrire
Z h
dx 1 π π π
lim √
= √ ( + )= √
h→1,h<1 −1(2 − 1− x2 ) 2 2 2x2 2
R1
pour aboutir à la convergence de l’intégrale généralisée −1 (2−x2dx
√
) 1−x2
et à l’égalité
Z 1
dx π
√ =√ .
−1 (2 − x2 ) 1 − x2 2
n
P 1
Exercice 5 Pour chaque entier n ≥ 2, on pose un = k2
. On définit la fonction
k=2
f : R → R en posant pour tout entier n ≥ 2, f (n) = n et f (n− n13 ) = f (n+ n13 ) = 0
et en la supposant affine sur chaque intervalle [n − n13 , n + n13 ] avec n ≥ 2 entier
et nulle ailleurs.
(a) Montrer que pour chaque entier n ≥ 2,
Z n
dt
un ≤ 2
.
1 t
(b) En déduire que la suite (un )n≥2 est bornée et converge dans R.
(c) Donner l’allule du graphe de f .
R n+ 13
(d) Comparer pour chaque entier n ≥ 2, 0 n f (t)dt et un .
R +∞
(e) En déduire que 0 f (t)dt bien que f ne soit bornée sur aucun voisinage de
+∞.
n n Zk Z n
X 1 X dt dt
un = ≤ = .
k2 t2 1 t
2
k=2 k=2k−1
7
(b) D’après la question précédente, on a pour tout entier n ≥ 2,
Z +∞
dt
0 < un ≤ < +∞.
1 t2
Il s’ensuit que (un )n≥2 est bornée. D’autre part, il est clair que (un )n≥2 est (stric-
tement) croissante. Ainsi, la suite (un )n≥2 converge dans R.
(c) (Exer).
(d) La fonction f est continue sur R (Exer) et donc localement Riemann
intégrable sur R. Notons pour chaque entier n ≥ 2, An l’aire du triangle de sommets
(n − n13 , 0), (n + n13 , 0) et (n, n). L’interprétation géométrique de l’intégrale de
Riemann donne pour chaque entier n ≥ 2,
Z n+ 1 n n
n3 X X 1
f (t)dt = Ak = .
0 k2
k=2 k=2
Soit (xn )n≥2 une suite de réels positifs satisfaisant lim xn = +∞. On a pour
n→+∞
chaque entier n ≥ 2,
Z xn Z Ent(xn )+1 +∞
X 1
f (t)dt ≤ f (t)dt ≤
0 0 k2
k=2
Rx
ce qui assure que la suite ( 0 n f (t)dt)n≥2 est croissante et majorée et donc conver-
R +∞
gente. En conséquence, l’intégrale généralisée 0 f (t)dt converge (tandis que f
n’est bornée sur aucun voisinage de +∞).