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Lycée Louis-Le-Grand, Paris Samedi 07/12/2019

MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch

Devoir Surveillé no 4 (4h)

La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté, la précision et la concision des raison-
nements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs.
L’usage de tout document et de tout matériel électronique est interdit. Notamment, les téléphones portables doivent
être éteints et rangés.

x2
Correction de l’exercice 1 – Soit f : x 7→ x · Arcsin .
1 + x2
x2
1. Soit g : x 7→ . En écrivant pour tout x ∈ R,
1 + x2
1
g(x) = 1 − ,
1 + x2
on obtient (g étant dérivable en tant que fraction rationnelle définie sur R entier)
2x
∀x ∈ R, g ′ (x) = ,
(1 + x2 )2

donc g est strictement décroissante sur R− et strictement croissante sur R+ . Comme par ailleurs, g(0) = 0 et

lim g(x) = lim g(x) = 1,


x→−∞ x→+∞

on en déduit que pour tout x ∈ R, 0 6 g(x) < 1. Ainsi, elle prend ses valeurs dans le domaine de définition de
Arcsin.
La fonction f est donc définie sur Df = R
2. La fonction g de la question précédente prend ses valeurs dans [0, 1[ sur lequel Arcsin est dérivable, donc
f est dérivable sur R .
La dérivée en 0 peut s’obtenir par le calcul (de toute façon, il faudra calculer la fonction dérivée de f plus tard),
ou alors plus simplement ici par taux d’accroissement :

Arcsin (g(x))
f ′ (0) = lim 0.
x→0 =

Puisque g est bien à valeurs dans l’itnervalle ouvert ] − 1, 1[ sur lequel Arcsin est de classe C ∞ , on peut aussi
affirmer, sans calcul supplémentaire, que f est de classe C ∞ sur R .
3. Puisque g(x) → 1 lorsque x → ±∞, par composition des limites,
π
lim Arcsin(g(x)) = .
x→±∞ 2
Ainsi,
lim f (x) = −∞ et lim f (x) = +∞
x→−∞ x→+∞

4. Si on a un peu l’habitude de manipuler les équivalents, on peut dire que puisque g(x) → 0 lorsque x → 0,

Arcsin(g(x)) ∼ g(x) ∼ x2 ,
0 0

la deuxième équivalence découlant de 1 + x2 ∼ 1. On obtient alors immédiatement f (x) ∼ x3 .


0 0

1
Comme on n’a jusqu’a présent que très peu manipulé les équivalents, je redonne la version repassant par les
limites remarquables (mais rendez-vous compte que les équivalents ne sont ici qu’une commodité de rédaction
pour utiliser ces limites remarquables)
Pour tout x ∈ R∗ ,
f (x) Arcsin(g(x)) Arcsin(g(x) 1
3
= 2
= · −→ 1,
x x g(x) 1 + x2 x→0

puisque g(x) → 0. On retrouve bien l’équivalent f (x) ∼ x3 .


0

5. (a) On a déjà calculé cette limite lors de la question 3 :

f (x) π
lim = .
x→+∞ x 2

(b) On peut se ramener à la limite remarquable relative au cosinus, puisque Arccos(y) → 0 lorsque y → 1 :

y−1 cos(Arccos(y)) − 1 1
lim− 2
= lim− 2
=−
y→1 Arccos(y) y→1 Arccos(y) 2

(c) Pour tout x ∈ R,


 
π pi
f (x) − x = x Arcsin(g(x)) − = −xArccos(g(x))
2 2
s
Arccos(g(x))2 x
=− ·√
1 − g(x) 1 + x2
s
Arccos(g(x))2 1
=− ·q .
1 − g(x) 1+ 1
x2

Ainsi, d’après la questionn précédente,


pi √
lim f (x) − x = − 2.
x→+∞ 2
π √
La droite d’équation y = x − 2 est donc asymptote à la courbe en +∞
2
π √
Par imparité, on peut aussi affirmer que la droite d’équation y = x + 2 est asymptote à la courbe en
2
−∞
6. On a déjà justifié la dérivabilité à tout ordre. Pour ordonner un peu les calculs, on introduit la fonction
h : x 7→ Arcsin(g(x)). On a alors
2x 1
∀x ∈ R, h′ (x) = g ′ (x)Arcsin′ (g(x)) =
(1 + x2 )2
r  2
x2
1 − 1+x 2

2x 1
=
1 + x2 (1 + x2 )2 − (x2 )2
p

2x 1
= √ .
1 + x2 1 + 2x2

On en déduit l’expression de la dérivée de f :

2x2 1
∀x ∈ R, f ′ (x) = Arcsin(g(x)) + 2

1+x 1 + 2x2

Ainsi, puisque g prend ses valeurs dans [0, 1[ sur lequel Arcsin est positif, f ′ > 0 sur R, donc f est croissante sur R .

2
7. Pour tout x ∈ R (c’est ici plus commode de dériver le quotient comme produit de 3 termes) :

2x 4x 2x(2x2 ) 1 (4x)(2x2 )
f ′′ (x) = √ + √ − √ −
(1 + x2 ) 1 + 2x2 (1 + x2 ) 1 + 2x2 (1 + x2 )2 1 + 2x2 2 (1 + 2x2 ) 23 (1 + x2 )
2x 3(1 + 2x2 )(1 + x2 ) − 2x2 (1 + 2x2 ) − 2x2 (1 + x2 )
= √ ·
1 + 2x2 (1 + 2x2 )(1 + x2 )2
2x 3 + 9x + 6x − 4x4 − 2x2 − 2x4 − 2x2
2 4
= √ · ,
1 + 2x2 (1 + 2x2 )(1 + x2 )2
d’où finalement :
2x(3 + 5x2 )
f ′′ (x) = 3 .
(1 + x2 )2 (1 + 2x2 ) 2

On en déduit que f ′′ est négative sur R− et positive sur R+ , donc f ′′ est concave sur R− et convexe sur R+
On a donc un unique point d’inflexion (0, 0) . Puisque f ′ (0) = 0, la tangente en ce point est d’équation y = 0
(tangente horizontale)
8. On obtient le tracé de la figure 1, fait avec Python.

10

−5

−10
−6 −4 −2 0 2 4 6

Figure 1 – Courbe de f

Correction du problème 1 – Fonctions semi-continues et lemme d’Urysohn

Question préliminaire
Soit a ∈ R, et V1 , . . . , Vn des voisinages de a. Par définition, il existe des réels ε1 , . . . , εn tels que ]a − εi , a + εi [⊂ Vi ,
soit encore B(a, εi ) ⊂ Vi , pour tout i ∈ [[1, n]]. En considérant ε = min(ε1 , . . . , εn ), on a alors ε > 0 et
n
\
B(a, ε) ⊂ Vi .
i=1

n
\
Cela prouve bien que Vi est un voisinage de a
i=1

C’est faux\si l’intersection est infinie , comme le montre l’exemple de Vn =] − 2−n , 1], voisinage de 0 pour tout n ∈ N,
alors que Vn = [0, 1], n’est pas un voisinage de 0.
n∈N
On peut remarquer que la démonstration qu’on a donnée (dans le cas fini) est valable dans tout espace métrique
(dans sa version boulesque, ou boulimique) et se modifie sans problème dans un espace topologique quelconque (en

3
remplaçant les boules par des ouverts, suivant la définition des voisinages rappelée en partie IV, et en utilisant le fait
qu’une intersection finie d’ouverts est un ouvert).

Partie I – Fonctions semi-continues

1. Supposons f continue. Soit a ∈ E, et λ < f (a). L’ensemble ]λ, +∞[ est un voisinage de f (a). Donc par
caractérisation topologique de la limite, il existe un voisinage V ′ de a tel que f (V ′ ∩ E) ⊂]λ, +∞[. Posons alors
V = V ′ ∩ E, encore voisinage de a (car intersection de deux voisinages de a, E étant ouvert). On a bien, pour
tout x ∈ V , f (x) > λ.
On en déduit que f est semi-continue inférieurement.
On aurait pu s’en sortir aussi avec la version métrique en considérant ε = f (a) − λ.
Par ailleurs en considérant −f , on peut affirmer que f est aussi semi-continue supérieurement.
2. (a) Soit U un ouvert de R et f = 1U . Soit a ∈ R.
• si a 6∈ U , f (a) = 0. Soit alors λ < f (a) = 0, et V = R, voisinage (très grossier) de a. On a alors pour
tout x ∈ V , f (x) > 0 > λ.
• si a ∈ U , f (a) = 1. Soit λ < 1, et V = U , voisinage de a puisque U est ouvert. On a alors pour tout
x ∈ V , f (x) = 1 > λ.
Ainsi, 1U est semi-continue inférieurement .
Ainsi, l’ensemble des fonctions continues est strictement inclus dans l’ensemble des fonctions semi-continues
inférieurement : il existe des fonctions semi-continues inférieurement qui ne sont pas continues.
(b) Soit X un sous-ensemble de R non ouvert. Puisque X n’est pas ouvert, il n’est pas un voisinage d’au moins
un de ses points. Soit a ∈ X tel que X ne soit pas voisinage de a. Soit λ = 21 < 1X (a) = 1, et V un
voisinage quelconque de a. Alors V n’est pas inclus dans X (sinon X serait un voisinage de a), donc il
existe x ∈ V tel que 1X (x) = 0 < λ. On a montré l’existence d’un élément a de R et d’un réel λ < f (a)
tel que tout voisinage de a contienne un élément x vérifiant 1X (x) 6 λ. C’est exactement affirmer que
1X n’est pas semi-continue inférieurement.
Les deux questions précédentes montre qu’une fonction indicatrice d’un sous-ensemble X de R est semi-
continue inférieurement si et seulement si X est ouvert. C’est donc une caractérisation des ouverts.
(c) Soit f : E → R et b ∈ R. Supposons f semi-continue inférieurement. Soit λ < f (a) + b. On a alors
λ − b < f (a). Ainsi, par définition de la semi-continuité de f , il existe V un voisinage de a tel que pour tout
x ∈ V , f (x) > λ − b, donc f (x) + b > λ. On en déduit la semi-continuité de f + b.
Réciproquement, on utilise le sens direct appliqué à la fonction f + b et au réel −b.
Ainsi, f est semi-continue inférieurement si et seulement si f + b l’est.
(d) Par définition 1F est semi-continue supérieurement ssi −1F est semi-continue inférieurement, ssi 1 − 1F est
semi-continue inférieurement (question précédente), ssi 1R\F est semi-continue inférieurement, ssi R \ F est
ouvert (questions 2(a) et 2(b)), ssi F est fermé.
Ainsi, 1F est semi-continue supérieurement ssi F est fermé.
3. Le sens direct a déjà été établi en 1. Supposons donc que f est semi-continue inférieurement et supérieurement
sur E. Par définition des domaines, elle est alors à valeurs dans R. Soit a ∈ E, et ε > 0. Posons λ1 = f (a) − ε
et λ2 = f (a) + ε.
• Par semi-continuité inférieure, il existe un voisinage V1 de a tel que pour tout x ∈ V1 , f (x) > λ1 .
• Par semi-continuité supérieure, il existe un voisinage V2 de a tel que pour tout x ∈ V2 , −f (x) > −λ2 .
Ainsi, en posant V = V1 ∩ V2 , voisinage de a d’après la question préliminaire, pour tout x ∈ V , on a

f (a) − ε < f (x) < f (a) + ε,

donc f (V ) ⊂ B(f (a), ε). Ainsi, par la définition de la continuité dans sa version topologique au départ et
métrique à l’arrivée, on peut affirmer que f est continue en tout a de E.
4. • Supposons f semi-continue inférieurement. Soit a ∈ f −1 (]λ, +∞]). On a donc f (a) > λ. Par définition de la
semi-continuité, il existe donc un voisinage V de a tel que f (V ) ⊂]λ, +∞], c’est-à-dire V ⊂ f −1 (]λ, +∞]).
Ainsi, f −1 (]λ, +∞]) contient un voisinage de a, c’est donc lui-même un voisinage de a.

4
En tant que voisinage de tous ses points, f −1 (]λ, +∞]) est ouvert.
• Supposons que pour tout λ > 0, f −1 (]λ, +∞]) est ouvert. Soit a ∈ E et λ < f (a). On a alors f (a) ∈]λ, +∞]),
donc a ∈ f −1 (]λ, +∞]). Cet ensemble étant ouvert, il est voisinage de a. Notons-le V . On a alors, pour tout
x ∈ V , f (x) > λ. Cela prouve la semi-continuité inférieure de f .
5. (a) Soit f une fonction semi-continue inférieurement sur E et µ > 0. Si µ = 0, µf est nulle, donc continue, donc
semi-continue inférieurement. On peut donc supposer que µ > 0.
λ
Soit a ∈ E et λ < µf (a). Alors µ < f (a). Par semi-continuité inférieure de f , il existe un voisinage V de a
λ
tel que pour tout x ∈ V , f (x) > µ, donc µf (x) > λ. Cela prouve la semi-continuité inférieure de µf .
(b) Lorsque µ 6 0, |µ|f est semi-continue inférieurement d’après ce qui précède,
donc µf = −|µ|f est semi-continue supérieurement , par définition.
6. Soit f et g deux fonctions semi-continues inférieurement. Soit a ∈ E et λ < f (a) + g(a). Soit ε = f (a) − g(a) − λ.
On peut alors définir λ1 = f (a) − 2ε et λ2 = g(a) − 2ε . On a alors λ1 < f (a), λ2 < g(a) et λ1 + λ2 = λ. Par
semi-continuité de f et g, il existe deux voisinages V1 et V2 de a tels que

∀x ∈ V1 , f (x) > λ1 et ∀x ∈ V2 , g(x) > λ2 .

Alors V = V1 ∩ V2 est un voisinage de a, et

∀x ∈ V, f (x) + g(x) > λ1 + λ2 = λ.

Cela prouve la semi-continuité inférieure de f + g .


7. Soit (fi )i∈I une famille de fonctions semi-continues inférieurement, et f = sup(fi ). Soit a ∈ E et λ < f (a).
i∈I
Par définition de la borne supérieure, il existe au moins un indice i ∈ I tel que fi (a) > λ. par semi-continuité
inférieure de fi , il existe alors un voisinage V de a tel que pour tout x ∈ V , fi (x) > λ. Or, par définition, fi
minore f , donc :
∀x ∈ V, f (x) > λ.

Ainsi, sup(fi ) est semi-continue inférieurement.


i∈I

8. (a) Soit (fi )i∈I des fonctions semi-continues inférieurement, I étant de cardinal fini. Soit f = inf fi . Soit a ∈ E
i∈I
et λ < f (a). Soit λ′ tel que λ < λ′ < f (a). En particulier, pour tout i ∈ I, λ′ < fi (a). On en déduit qu’il
existe un voisinage Vi de a tel que pour tout i ∈ Vi , pour tout x ∈ Vi , fi (x) > λ′ .
T
Soit V = i∈I Vi . D’après la question préliminaire, I étant fini, V est un voisinage de a, et pour tout i ∈ I,
et tout x ∈ V , fi (x) > λ′ . Ainsi, λ′ est un minorant des fi (x), donc, par définition de la borne inférieure,
f (x) > λ′ . On perd ici l’inégalité stricte, raison de notre passage par λ′ . Le choix de λ′ nous assure que pour
tout x ∈ V , f (x) > λ. Ainsi, f est semi-continue inférieurement.
(b) Soit Un =] − 2−n , 1 + 2−n [, et fn = 1Un . Les Un étant ouverts, les fn sont semi-continues inférieurement
(question 2a). Soit f = inf(fn ).
• Si x ∈ [0, 1], x est dans tout Un , donc pour tout n ∈ N, fn (x) = 1, donc f (x) = 1.
• Si x 6∈ [0, 1], il existe n ∈ N tel que x 6∈ Un , donc fn (x) = 0. Comme les fi sont positives, f (x) = 0.
Ainsi, f = 1[0,1] . Or, [0, 1] n’étant pas ouvert, la question 2(b) permet de conclure que f n’est pas semi-
continue inférieurement.
Ainsi une enveloppe inférieure de fonctions semi-continues inférieurement peut ne pas être semi-continue
inférieurement.

Partie II – Lemme d’Urysohn et caractérisation des fonctions semi-continues inférieurement

1. (a) Soit x ∈ E. L’ensemble Fx est un sous-ensemble de R. Puisque F est non vide Fx l’est aussi. De plus, tous
les éléments de Fx sont positifs, donc Fx est minoré. Ainsi, d’après la propriété fondamentale de R, Fx
admet une borne inférieure dF (x).

(b) Lorsque x ∈ F , |x − x| ∈ Fx , donc Fx est minoré par 0 et contient 0. On en déduit que dF (x) = 0.

5
(c) Soit x 6∈ F . Comme R \ F est ouvert, il existe ε > 0 tel que B(x, ε) ⊂ R \ F . Ainsi, pour tout y tel que
|y − x| < ε, y 6∈ F . En contraposant, si y ∈ F , alors |y − x| > ε.
On en déduit que Fx est minoré par ε, donc dF (x) > ε > 0.
2. Soit (x, x′ ) ∈ R2 . On a, pour tout y ∈ R,

dF (x) 6 |y − x| 6 |y − x′ | + |x′ − x|.

Ainsi, dF (x) − |x − x′ | minore |y − x′ |, donc par définition de la borne inférieure, dF (x) − |x − x′ | 6 dF (x′ ),
soit :
dF (x) − dF (x′ ) 6 |x − x′ |.
En échangeant le rôle de x et x′ , on obtient aussi dF (x′ ) − dF (x) 6 |x − x′ |, donc

|dF (x) − dF (x′ )| 6 |x − x′ |

La fonction dF est donc 1-lipschitzienne, donc continue (par théorème d’encadrement à x fixé en faisant x′ →
x).
3. On définit de même dU c (x) la distance de x au complémentaire U c de U dans R.
(a) Soit ϕ la fonction définie par
dU c (x)
ϕ(x) = ,
dF (x) + dU c (x)
Cette fonction est bien définie sur R. En effet, si dF (x) + dU c (x) = 0, on aurait dF (x) = 0 et dU c (x) = 0.
Par caractérisation séquentielle de la borne inférieure, il existerait (xn ) une suite d’éléments de F tels que
|x − xn | → 0, donc xn → +∞. Par caractérisation séquentielle des fermés, il en résulte que x ∈ F . De même,
U c étant fermé, dU c (x) = 0 implique x ∈ U c . Les deux appartenances sont incompatibles, puisque F ⊂ U .
Ainsi, le dénominateur ne s’annulant pas, ϕ est bien définie sur R . Par ailleurs, en tant que somme et
quotient de fonctions continues, ϕ est continue sur R.
Enfin, pour tout x ∈ F , dF (x) = 0, donc ϕ(x) = 1, et pour tout x ∈ U c , dU c (x) = 0, donc ϕ(x) = 0. Enfin,
comme dF (x) et dU c (x) sont positives, on a bien ϕ(x) ∈ [0, 1].
On a bien trouvé ϕ prouvant le lemme d’Urysohn.
(b) Soit F = [a, b] et U =]c, d[, avec c < a < b < d. La fonction ϕ associée est nulle sur U c =] − ∞, c] ∪ [d, +∞[,
égale à 1 sur [a, b]. Soit x ∈ [c, a]. On a alors :

dF (x) = a − x et dU c (x) = x − c.

Ainsi,
x−c x−c
ϕ(x) = = .
a−x+x−c a−c
d−x
De même, si x ∈ [b, d], ϕ(x) = .
d−b
Ainsi, les paliers 0 et le palier 1 sont reliés par des segments affines.
4. Soit f une fonction positive, semi-continue inférieurement. Par définition de C(f ), on a clairement sup g 6 f .
g∈C(f )
Si l’égalité n’est pas satisfaite, il existe a ∈ E tel que sup g(a) < f (a). Soit λ tel que sup g(a) < λ < f (a).
g∈C(f ) g∈C(f )
Il existe un voisinage V tel que pour tout x ∈ V , f (x) > λ (semi-continuité de f ). Soit U un ouvert tel que
a ∈ U ⊂ V , et F = {a}. D’après le lemme d’Urysohn, il existe ϕ continue sur R (donc sur E après restriction)
telle que ϕ soit égale à 1 sur {a}, à 0 hors de U et comprise entre 0 et 1 ailleurs. La fonction λϕ est alors
continue, et vérifie :
• pour tout x ∈ U c , λϕ(x) = 0 6 f (x)
• pour tout x ∈ U , λϕ(x) 6 λ < f (x)
• λϕ(a) = λ > sup g(a)
g∈C(f )
Les deux premiers points amènent λϕ ∈ C(f ), ce qui contredit de troisième point.
Ainsi, sup g = f .
g∈C(f )

6
Partie III – Lemme d’Urysohn différentiel

1. Soit ψ définie sur R par : 


e− x1 si x > 0
ψ(x) =
0 si x 6 0
La fonction ψ coïncide sur les ouverts R∗− et R∗+ avec des fonctions continues, donc est continue sur ces intervalles.
De plus
lim ψ(x) = ψ(0) = lim+ ψ(x) = 0,
x→0− x→0

donc f est continue en 0. Ainsi, ψ est continue sur R .


2. Pour les mêmes raisons que plus haut, ψ est de classe C ∞ sur R∗ . De plus, pour n ∈ N, pour tout x < 0, on a
évidemment ψ (n) (x) = 0, et on montre facilement par récurrence qu’il existe une fraction rationnelle Fn telle
1
que pour tout x > 0, ψ (n) (x) = Fn (x)e− x . Il est inutile d’expliciter davantage Fn .
On montre alors par recurrence que ψ est n fois dérivable en 0 et que ψ (n) (0) = 0. L’initialisation pour n = 0
est triviale. Supposons que ψ est n fois dérivable en 0 et vérifie ψ (n) (0) = 0. Formons le taux d’accroissement
en 0 : 
(n) (n)
ψ (x) − ψ (0) 0 si x < 0
∀x 6= 0, = F (x) 1 .
x  n e− x si x > 0.
x
α
D’après les croissantes comparées (Fn étant équivalent à λx pour des réels λ et α), ce taux d’accroissement
admet une limite nulle en 0. Ainsi, ψ (n) est dérivable en 0 et ψ (n+1) (x) = 0 .

3. La fonction ϕ0 : x 7→ ϕ(x)ϕ(1 − x) est de classe C ∞ comme composée et produit de fonctions de classe C ∞ .


Elle est nulle hors de [0, 1], et strictement positive sur ]0, 1[, puisque ψ est strictement positive sur R∗+ .
4. Soit F une primitive de ϕ0 . Alors F ′ = ϕ0 . Donc F ′ est nulle sur ] − ∞, 0[ et ]1, +∞[. En particulier, elle est
constante sur ces intervalles. Quitte à retrancher à F la valeur constante qu’elle prend sur ] − ∞, 0], on peut
supposer que F est nulle sur cet intervalle.
Par ailleurs, F ′ est strictement positive sur ]0, 1[, donc F est strictement croissante. Il en résulte que F (1) >
F (0) = 0, et F est constante de valeur F (1) sur [1, +∞[. De plus F prend ses valeurs dans [0, F (1)] (par
croissance) et est de classe C ∞ (sa dérivée étant de classe C ∞ ).
F
On pose Φ0 = F (1) , qui répond au problème.
5. On pose
   
x−a b−x
χa,b,c,d(x) = Φ0 Φ0 ,
c−a b−d
qui répond au problème, comme on s’en assure facilement. Le caractère C ∞ provient de la stabilité par compo-
sition et produit.
6. Soit F un sous-ensemble fermé de R et U un ouvert tel que F ⊂ U . On écrit
[
U= ]aj , bj [,
j∈J

J étant au plus dénombrable, et l’union étant constituée d’ensembles non vides deux à deux disjoints. Quitte
à supprimer certains de ces intervalles à U (ce qui consiste à restreindre le problème à un ouvert U ′ plus
petit, mais une fonction répondant pour U ′ répondra alors aussi pour U ), on peut supposer que chaque ]aj , bj [
rencontre F .
Ainsi, pour tout j ∈ J, F ∩]aj , bj [ est non vide et borné, donc admet une borne inférieure cj et une borne
supérieure dj d’après la propriété fondamentale de R. On a clairement aj 6 cj 6 dj 6 bj . Si cj = aj , on a
l’existence d’une suite (xn ) d’éléments de F ∩]aj , bj [ telle que xn → cj = aj . Comme F est fermé, il en résulte
que aj ∈ F . Mais dans ce cas, aj ∈ U . Comme aj 6∈]aj , bj [, il existe k 6= j tel que aj ∈]ak , bk [. Mais alors, ]aj , bj [
et ]ak , bk [ ne sont pas disjoints, d’où une contradiction.
Ainsi, cj > aj , et de la même manière, dj < bj . Par conséquent,

F ∩ U ⊂ [cj , dj ] ⊂]aj , bj [.

7
On considère ensuite a′j et b′j tels que aj < a′j < cj 6 dj < b′j < bj .
Définissons alors χU,F par :

aj ,cj ,dj ,b′j (x) si x ∈]aj , bj [, j ∈ J
χ ′
χU,F (x) =
0 si x 6∈ U.

Ainsi, χU,F coïncide sur les ouverts ]aj , bj [ avec des fonctions de classe C ∞ , donc est de classe C ∞ sur ces
[ c
ouverts, donc sur leur union U . De plus, en notant U = ′
]aj , b′j [, χU,F est nulle sur le complémentaire U ′ ,

j∈J
c c
qui est ouvert. Donc χU,F est de classe C ∞ sur l’ouvert U ′ . Ainsi, χU,F est de classe C ∞ sur U ∪ U ′ .
Montrons que cette union est égale à R. Pour cela, il suffit de montrer que U ′ ⊂ U , ce qui n’a en soi rien
d’évident (méfiez-vous des fausses évidences). Soit x ∈ U ′ : pour tout ε > 0, B(x, ε) intersecte U ′ .
• Supposons qu’il existe ε > 0 tel que B(x, ε) intersecte strictement moins de 3 des intervalles ]a′i , b′i [ (donc 2
ou 1, puisque B(x, ε) intersecte U ′ ), indexés par i1 et i2 , qu’on prendra égaux s’il n’y a qu’un intervalle en
jeu. Soit 0 < ε′ < ε, Puisque x ∈ U ′ , il existe

y ∈ B(x, ε′ ) ∩ U ′ ⊂ B(x, ε) ∩ U ′ ⊂]a′i1 , b′i1 [∪]a′i2 , b′i2 [.

Ainsi, par définition, x appartient à l’adhérence de ]a′i1 , b′i1 [∪]a′i2 , b′i2 [, à savoir [a′i1 , b′i1 ] ∪ [a′i2 , b′i2 ] (c’est cette
opération qui est fausse lorsqu’on a un nombre infini de termes). Or, [a′i1 , b′i1 ] ⊂]ai , bi [⊂ U et de même pour
[a′i2 , b′i2 ]. Ainsi, x ∈ U .
• Supposons maintenant que pour tout ε > 0, B(x, ε) intersecte au moins 3 intervalles ]a′i , b′i [. Soit ε > 0
quelconque. On va montrer qu’il existe un intervalle ]ai , bi [ inclus dans B(x, ε). Considérons i1 , i2 et i3
trois indices tels que ]a′ik , b′ik [∩B(x, ε) 6= ∅. et supposons qu’on n’a pas l’inclusion, ni pour i1 , ni pour i2 .
Pour commencer, B(x, ε) n’est pas inclus dans ]a′i1 , b′i1 [, sinon, les ]ai , bi [ étant disjoints ]a′i2 , b′i2 [ aurait une
intersection vide avec B(x, ε). De plus, ]a′i1 , b′i1 [ intersecte B(x, ε) =]x − ε, x + ε[, et n’est pas inclus dans
cet intervalle. On a alors 2 possibilités :

a′i1 < x − ε < b′i1 < x + ε ou x − ε < a′i1 < x + ε < b′i1 .

Plaçons-nous dans le premier cas, le second se traitant de façon symétrique. On a une configuration semblable
pour l’intervalle ]a′i2 , b′i2 [, mais ces intervalles étant disjoints (notamment ils ne contiennent pas tous deux
x − ε, on obtient :
a′i1 < x − ε < b′i1 6 a′i2 < x + ε < b′i2 .
Or, l’intervalle ]a′i3 , b′i3 [ rencontre l’intervalle ]x − ε, x + ε[ en un point n’appartenant à aucun des deux
premiers intervalles, donc dans [b′i1 , a′i2 ]. Par connexité des intervalles, et du fait que ]a′i3 , b′i3 [ ne rencontre
aucun des deux premiers intervalles, on a alors

]a′i3 , b′i3 [⊂ [b′i1 , a′i2 ] ⊂ B(x, ε).

Ainsi, pour tout ε > 0, il existe i ∈ I tel que ]a′i , b′i [⊂ B(x, ε). De plus, par hypothèse, et choix de a′i et b′i ,

∅ 6= F ∩]ai , bi [⊂]a′i , b′i [.

On en déduit que toute boule B(x, ε) intersecte F , donc x est dans l’adhérence de F . Or, F est fermé, donc
x ∈ F . Puisque F ⊂ U , on a bien x ∈ U .
c
On a donc (un peu péniblement) montré que U ′ ⊂ U , donc que U ∪ U ′ = R.
Ainsi, χU,F est de classe C ∞ sur R , et répond au problème d’Urysohn.

Partie IV – Généralisation topologique du lemme d’Urysohn

1. Soit E un espace métrique, et soit F un fermé, U un ouvert de E tels que F ⊂ U . D’après le lemme d’Urysohn
(partie II, cas métrique), il existe ϕ continue de E dans [0, 1], telle que ϕ(x) = 1 si x ∈ F et ϕ(x) = 0 si x 6∈ U .
Soit alors V = ϕ−1 (] − 12 , +∞[). En tant qu’image réciproque par une fonction continue d’un ouvert, V est un
ouvert et on a clairement F ⊂ V ⊂ U . Soit x ∈ V . Il existe donc (xn ) une suite d’éléments de V telle que

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xn → x. Comme ϕ est continue, ϕ(xn ) → ϕ(x). Or, par définition de V , pour tout n ∈ N, ϕ(xn ) > 12 , donc en
passant à la limite, ϕ(x) > 21 . On en déduit que ϕ(x) 6= 0, donc x 6∈ U c , donc x ∈ U . Ainsi, V ⊂ U , et de plus
V est fermé.
Ainsi, l’ensemble des fermés d’un espace métrique vérifie la propriété imposée à K.
2. On construit (Ur ) par récurrence sur n où r = 2pn est la représentation irréductible de r (donc p est impair).
On note Dn l’ensemble des dyadiques de ]0, 1] de cette forme.
On pose U1 tel que K ⊂ U1 ⊂ U1 ⊂ U , avec U1 ∈ K, ce qui existe par hypothèse ur K. On a alors, pour tout
(r, r′ ) ∈ D0 , r < r′ =⇒ Ur ⊂ Ur′ , par défaut, puisqu’il n’y a qu’une valeur de r dans D0 . On a de plus (et on
imposera cette condition dans la récurrence) U1 ∈ K.
[n
Soit n ∈ N. Supposons la construction effectuée pour tout r ∈ Dk , et les propriétés requises vérifiées. Soit
k=0
r ∈ Dn+1 , r = 2p+1
2n+1 . On pose r1 =
p
2n et r2 = p+1
2n . Par hypothèse de récurrence, Ur1 ⊂ Ur2 , et Ur1 ∈ K. On
peut alors trouver Ur tel que
U r1 ⊂ U r ⊂ U r ⊂ U r2 ,

et Ur ∈ K. De plus, puisque par hypothèse de récurrence, K ⊂ Ur1 , on a aussi K ⊂ Ur et puisque Ur2 ⊂ U , on


a aussi Ur ⊂ U . Cette construction est valable aussi lorsque r1 = 0 en remplaçant U0 (non défini) par K.
n+1
[
k′
Montrons maintenant que pour tout r < r′ dans k
Dk , Ur ⊂ Ur′ . On écrit r = 2n+1 et r′ = 2n+1 .
k=0
• Si k et k ′ sont pairs, l’inclusion provient de l’hypothèse de récurrence.
• Si k ′ = k + 1 et k pair, l’inclusion provient de la construction précédente, avec r = 2k+1 k
n+1 et r1 = 2n+1 .
′ k k+1
• De même si k = k + 1 et k impair, avec r = 2n+1 et r2 = 2n+1 .
• Si k est pair et k ′ impair, non consécutifs, en posant r′′ = 2k−1
n+1 , et par hypothèse de récurrence entre r et

r′′ et par le point 2 ci-dessus :


Ur ⊂ Ur′′ ⊂ Ur′′ ⊂ Ur′ .

• De même si k est impair et k ′ impair, non consécutifs, en intercalant r′′ = 2k+1


n+1 .

• Enfin, ayant ainsi démontré tous les cas pour lesquels k et k sont de parité opposée, on prouve le cas où k
et k ′ sont pairs en intercalant cette fois un terme impair entre les 2.
Cela termine l’étude de tous les cas, ce qui complète notre récurrence.
Le principe de récurrence nous assure donc la construction des ouverts Ur . De plus, si r < r′ dans D, alors
n
[
il existe n dans N tel que r et r′ soient tous deux dans Dk , et la propriété vérifiée en cours de récurrence
k=0

assure que Ur ⊂ Ur′ .


3. On définit f sur E par f (x) = sup ((1 − r)1Ur (x)) et g par g(x) = inf (1 − (r1Ur (x))).
r∈D r∈D
Chaque 1Ur est semi-continue inférieurement d’après la partie I, puisque Ur est ouvert. Multiplier par r > 0
conserve cette propriété. Ainsi, f est l’enveloppe supérieure d’une famille de fonctions semi-continues inférieu-
rement. On en déduit que f est semi-continue inférieurement.
c
De même, Ur étant ouvert, 1Ur c est semi-continue inférieurement donc 1 − r1(Ur )c est semi-continue supé-
rieurement, (puisqu’on multiplie par une quantité négative). La fonction g est donc l’enveloppe inférieure de
fonctions semi-continues supérieurement, donc
g est elle-même continue supérieurement.
4. Soit x ∈ E.
• Si x ∈ K, comme pour tout r ∈ D, K ⊂ Ur ⊂ Ur , on a f (x) = sup(1 − r) = 1.
r∈D
De même, pour tout x ∈ K, 1 − r1(Ur )c (x) = 1 − 0 = 1, donc g(x) = 1 = f (x).
c
• Soit maintenant x ∈ U c . Alors pour tout r ∈ D, x ∈ Urc et x ∈ Ur (puisque Ur ⊂ U ). On en déduit que
(1 − r)1Ur (x) = 0 et 1 − r1Urc (x) = 1 − r. Ainsi, f (x) = 0 et g(x) = inf (1 − r) = 0.
r∈D
• Soit enfin x ∈ U \ K, et a = f (x). Ainsi, a = sup ((1 − r)1Ur (x)).
r∈D
∗ Supposons dans un premier temps a 6= 1, donc a ∈ [0, 1[. Pour tout r tel que 1 − r > a, 1Ur (x) = 0 (sinon
a n’est pas un majorant) donc x 6∈ Ur , pour tout r < 1 − a. Soit r′ < 1 − a, et r tel que r′ < r < 1 − a.

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On a alors Ur′ ⊂ Ur , donc x 6∈ Ur′ . Il en résulte que pour tout r′ < 1 − a, 1 − r′ 1(Ur )c (x) = 1 − r′ .

g(x) = inf (1 − r′ 1(Ur )c (x)) 6 inf (1 − r′ 1(Ur )c (x)) = inf (1 − r′ ) = a,


′r ∈D r ′ ∈D∩]0,1−a[, r ′ ∈D∩]0,1−a[,

par densité de D dans [0, 1]. On a donc g(x) 6 f (x).


Cette inégalité est aussi trivialement vérifiée lorsque a = 1, donc pour toute valeur de a.
∗ Supposons maintenant (et momentanément) que a 6= 0. Par caractérisation de la borne supérieure, pour
tout ε ∈]0, a[, il existe r tel que (1 − r)1Ur > a − ε. Cela impose x ∈ Ur et 1 − r > a − ε donc r 6 1 − a + ε.
c
Pour tout r′ > r, on a alors Ur ⊂ Ur′ ⊂ Ur′ , donc x 6∈ Ur′ . Il en résulte que 1 − r′ 1(Ur )c (x) = 1. Comme
il s’agit de la valeur maximale pouvant être prise par les valeurs 1 − r′ 1(Ur )c (x), on en déduit que

g(x) = inf (1 − r′ 1(Ur )c (x)) = inf (1 − r′ 1(Ur )c (x)) > inf (1 − r′ ) > 1 − r′ > a − ε
′r ∈D r ′ ∈D∩]r,1] r ′ ∈D∩]r,1]

Ainsi, pour tout ε > 0, g(x) > f (x) − ε. On en déduit, en passant à la borne inférieure sur ε (ou par
l’absurde) que g(x) > f (x). La encore, l’inégalité reste trivialement vraie pour a = 0.
∗ Les deux inégalités amènent l’égalité g(x) = f (x).
On a donc montré que pour tout x ∈ E, f (x) = g(x), donc f = g .
La fonction f (aussi égale à g) est donc à la fois semi-continue inférieurement et semi-continue supérieurement,
donc continue . De plus, on a montré en cours de démonstration que f est nulle hors de U et égale à 1 sur K.
Ainsi, la fonction f répond de façon positive au lemme d’Urysohn .
5. Il n’y a pas grand chose à modifier à la preuve précédente, à part le point de départ, puisque cette fois, il n’est
pas possible de supposer que les singletons sont dans K. On ne peut même pas affirmer qu’ils sont fermés.
Soit comme précédemment f semi-continue inférieurement, et a tel que f (a) > 0. Soit λ < f (a), et V un
voisinage de a tel que f (V ) ⊂]λ, +∞[. Soit U un ouvert inclus dans V contenant a, et K dans K contenant a tel
que K ⊂ U . Il existe une fonction ϕ continue sur E et telle que pour tout x ∈ K, ϕ(x) = 1, pour tout x 6∈ U ,
ϕ(x) = 0, et ailleurs, ϕ(x) ∈ [0, 1]. Ainsi, λϕ vérifie bien λϕ 6 f , donc ϕ ∈ C(f ). Ainsi, on a trouvé, comme en
partie I, des fonctions de C(f ) prenant des valeurs arbitrairement proches de f (a) en a tel que f (a) > 0. On
termine comme dans la partie I pour conclure que f = supg∈C(f ) g .

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