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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
DM no 1 : Révisions et logique
Question préliminaire
On forme le taux d’accroissement de f en x0 . Pour tout h ‰ 0, tel que ax0 ` b soit dans le domaine de f , on a
gpx0 ` hq ´ gpx0 q f pax0 ` b ` ahq ´ f pax0 ` bq f pax0 ` b ` ahq ´ f pax0 ` bq
“ “a .
h h ah
En supposant f dérivable en ax0 ` b, lorsque h tend vers 0, ah également, donc la fraction du terme de droite tend
vers f 1 pax0 ` bq. Par conséquent, g est dérivable en x0 , et
g 1 px0 q “ af 1 pax0 ` bq .
On procède de même pour la composition par la fonction x ÞÑ x2 . On note cette fois g : x ÞÑ f px2 q. Le taux
d’accroissement s’écrit cette fois, pour tout h en lequel il est défini :
Partie I – Étude de f
(b) La fonction f est dérivable sur s0, 1r en tant que quotient de fonctions dérivables, le dénominateur ne
s’annulant pas sur cet intervalle.
(c) Dans un premier temps, on exprime f 1 :
lnptq ´ t´1
@t Ps0, 1r, f 1 ptq “ t
.
lnptq2
Comme lnptq2 est positif pour tout t de s0, 1r, f 1 est du signe de lnptq ´ t´1
t . Ce choix de fonction auxiliaire
(plutôt que t lnptq ´ pt ´ 1q par exemple) s’impose du fait que sa dérivée s’exprime facilement, sans faire
intervenir le logarithme.
Soit donc
t´1 1
g : t ÞÑ lnptq ´ “ lnptq ´ 1 ` .
t t
1
La fonction g est dérivable sur s0, 1r, de dérivée définie par :
1 1 t´1
@t Ps0, 1r, g 1 ptq “ ´ 2 “ 2 .
t t t
Ainsi, g 1 est négative sur s0, 1r, donc g est décroissante sur s0, 1r. Comme la limite de g en 1 est nulle, on en
déduit que g est positive sur s0, 1r.
Ainsi, f 1 est positive sur s0, 1r .
(d) Pour étudier la dérivabilité en 0, on forme le taux d’accroissement : pour tout h Ps0, 1r,
Puisque h lnphq Ñ 0´ lorsque h Ñ 0, et h ´ 1 Ñ ´1, on en déduit que ce taux d’accroissement tend vers
`8.
Ainsi, f n’est pas dérivable en 0, mais admet une tangente verticale .
2. (a) Le plus naturel est d’étudier les deux inégalités par étude
´ de fonctions.
¯
2
‚ On pose h1 la fonction qui à x associé ´ lnp1 ´ xq ´ x ` x2 . La fonction h1 est dérivable sur r0, 21 s, et
pour tout x de r0, 21 s,
1 x2
h11 pxq “
´1´x“ ě 0.
1´x 1´x
Remarquez que cette dérivation composée est une conséquence de la question préliminaire. Ainsi, h1 est
croissante, et comme h1 p0q “ 0, pour tout x P r0, 21 s,
x2
ˆ ˙
h1 pxq “ ´ lnp1 ´ xq ´ x ` ě 0.
2
´ 3
¯
‚ On pose h2 la fonction qui à x associé ´ lnp1 ´ xq ´ x ` x2 ` 2x3 . Cette fonction est dérivable sur
r0, 21 s, et pour tout x de r0, 12 s,
1 x2 ´ 2x3 x2 p1 ´ 2xq
h12 pxq “ ´ 1 ´ x ´ 2x2 “ ´ “´ .
1´x 1´x 1´x
Ainsi, h12 est négative sur r0, 21 s, donc h2 est décroissante sur cet intervalle. Puisque h2 p0q “ 0, on a bien
alors, pour tout x P r0, 12 s,
x2
ˆ ˙
h2 pxq “ ´ lnp1 ´ xq ´ x ` ď 0.
2
Les deux inégalités obtenues amènent bien l’encadrement :
u2 2u3
ˆ ˙
1
@u P r0, s, 0 ď ´ lnp1 ´ uq ´ u ` ď
2 2 3
1 2u lnp1 ´ uq ` u 1
´ ´ ď ď´ .
2 3 u2 2
Les deux termes encadrants tendent vers ´ 12 lorsque u tend vers 0, donc d’après le théorème d’encadrement,
le terme du milieu admet la même limite. Ainsi g est dérivable en 1, et g 1 p1q “ ´ 12 .
2
(c) Comme g ne s’annule pas en 1, la dérivabilité de g en 1 entraîne celle de f “ g1 , et
´g 1 p1q 1
f 1 p1q “ 2
“ .
g p1q 2
La courbe de f admet donc en 1 une tangente (ou plutôt une demi-tangente à gauche), d’équation
x 1
y “ f 1 p1qpx ´ 1q ` f p1q “ ` .
2 2
(d) « Au voisinage » signifie ici qu’on n’est pas intéressé par les positions relatives sur tout l’intervalle r0, 1s,
mais seulement sur un intervalle ra, 1s, avec a qu’on pourra choisir aussi grand qu’on veut, vérifiant a ă 1.
Cela dit, ici, l’étude peut se faire tout aussi facilement sur tout l’intervalle r0, 1s.
Pour faire cette étude, on considère la fonction h définie par
x 1 x´1 x 1
hpxq “ f pxq ´ ´ “ ´ ´ .
2 2 lnpxq 2 2
Il faut étudier le signe de h sur s0, 1r, sui est l’opposé du signe de
x 1
kpxq “ x ´ 1 ´ lnpxq ´ lnpxq,
2 2
expression qui se dérive plus facilement. La fonction k étant dérivable, on obtient, pour x Ps0, 1r,
x 1 1 1 1 1 1
k 1 pxq “ 1 ´ ¨ ´ lnpxq ´ “ ´ ´ lnpxq.
2 x 2 2x 2 2x 2
On peut redériver une nouvelle fois :
1 1 1´x
@x Ps0, 1r, k 2 pxq “ ´ “ ě 0.
2x2 2x 2x2
Ainsi, k 1 est croissante sur s0, 1s, et kp1q “ 0, donc k 1 est négative sur s0, 1s. On en déduit que k est
décroissante sur s0, 1s, et kp1q “ 0 Ainsi, k est positive sur s0, 1s, donc h est négative sur s0, 1s.
Ainsi, la courbe C est sous la tangente en 1 , sur tout l’intervalle s0, 1r.
3. On obtient le graphe de la figure 1
1 |
|
|
Figure 1 – Graphe de f
3
Partie II – Calcul de l’intégrale I
Pour commencer, remarquons qu’on n’a pas de problème de définition des intégrales, toutes les fonctions considérées
étant continues sur leur intervalle fermé borné d’intégration.
1. Soit K la fonction définie sur s0, 1s par :
La fonction G est dérivable sur s0, 1s (une primitive est toujours dérivable, par définition !), donc d’après
la question préliminaire, x ÞÑ Gpx2 q également sur s0, 1s (puisque si x est dans s0, 1s, x2 aussi). De plus,
toujours d’après la question préliminaire, la dérivée de x ÞÑ Gpx2 q est x ÞÑ 2xG1 px2 q “ 2xgpx2 q. On en
déduit que K est dérivable sur s0, 1s, et
2. Cette question nécessite de savoir dériver une composée. Il s’agit donc d’une généralisation de la question préli-
minaire. Vous êtes nombreux à connaître cette formule de dérivation, même si elle n’est plus au programme du
lycée. Pour les autres, admettez-là. Sous réserve de dérivabilité des fonctions considérées aux points d’évaluation,
on a
pg ˝ f q1 “ f 1 ˆ g 1 ˝ f.
1
En particulier, si u est une fonction strictement positive, et dérivable, ln ˝u aussi, et sa dérivée est uu . Or, la
fonction qu’on cherche à intégrer ici est de cette forme, au signe près, avec u “ ln. On obtient donc :
żx ˆ ˙
´1 ” ıx
2 lnpxq
dt “ ´ lnplnpxqq “ lnplnpxqq ´ lnplnpx qq “ lnplnpxqq ´ lnp2 lnpxqq “ ln ,
x2 t lnptq x2 2 lnpxq
d’où finalement,
żx
´1
dt “ lnp2q.
x2 t lnptq
De plus, ln est croissante sur s0, 1s, donc pour tout t P rx2 , xs,
4
donc
1 1
ď ă 0,
lnpxq lnptq
puis
1 1
0ă´ ď´ .
lnptq lnpxq
En intégrant cette inégalité sur rx2 , xs, il vient donc :
żx żx
´1 1 1
0ă´ dt ď ´ dt “ ´px ´ x2 q .
x2 t lnptq x2 lnpxq lnpxq
1 x
Puisque x ´ x2 ď x, et ´ lnpxq ě 0 sur rx2 , xs, on peut encore majorer ce dernier terme par ´ lnpxq . Ainsi, pour
tout x P rx , xs,
2
ˇż x ˇ
ˇ ´1 ˇ x
0㡠ˇ dtˇˇ ď ´ .
x2 t lnptq lnpxq
4. Ce majorant tendant vers 0 lorsque x tend vers 0, on en déduit, d’après le théorème d’encadrement, que
ˇż x ˇ
ˇ ´1 ˇ
lim ˇˇ dtˇˇ “ 0,
xÑ0 x2 t lnptq
donc żx
´1
lim dt “ 0
xÑ0 x2t lnptq
La question 1(b) et la question 2 permettent alors d’affirmer que
D’après les variations de f , f est majorée par 1 sur r0, 1s, donc sur r0, xs. On a alors
żx
|I ´ Ipxq| ď 1 dx “ x .
0
Ceci est équivalent à l’encadrement ´x ď I ´ Ipxq ď ´x. Les deux termes encadrant admettent la même limite
nulle, donc d’après le théorème d’encadrement (ici la convergence est déjà acquise, donc on peut se contenter
de passer à la limite dans les inégalités) :
Montrer que pour tout x Ps0, 1s, |I ´ Ipxq| ď x. En déduire que I “ lnp2q.
1. ‚ 1 et 6 ne sont pas des racines primitives, puisque leurs puissances successives sont toujours 1, et p´1qn
respectivement (modulo 7).
‚ Le calcul des puissances de 2 modulo 7 donne :
donc 2 n’est pas racine primitive. Le calcul des puissances de 3 modulo 7 donne :
donc 3 est racine primitive. Comme 4 ” ´3 r7s, on obtient la même suite que pour 3, en prenant l’opposé
modulo 7 des puissances impaires. En particulier 44 ” 4 r7s, et donc 4 n’est pas racine primitive.
Les puissances de 5 se ramènent aux puissances de 2, avec un signe qui alterne. 5 est une racine primitive.
Ainsi, 3 et 5 sont les seules racines primitives modulo 7 .
5
2. (a) Si les pg k mod pq ne sont pas tous distincts pour k P v0, p ´ 2w, il existe i ă j dans v0, p ´ 2w tels que g i
mod p “ g j mod p. Notons A l’ensemble des restes modulo p des puissances g 0 , . . . , g j´1 .
Montrons alors, pour tout n P N˚ , g n mod p P A.
Cette propriété est trivialement vraie pour n P v1, j ´ 1w, ainsi que pour n “ j (car g j mod p “ g i mod pq.
Soit n ě j, et supposons la propriété vraie jusqu’au rang n ´ 1. Alors, en écrivant
On peut aussi se servir de la question c (en y répondant d’abord), qui implique une périodicité des puissances,
de période p ´ 1. Au bout d’une période, on a alors l’ensemble de toutes les valeurs possibles.
(b) L’existence de A provient de l’égalité de la première question. L’unicité a été prouvée lors de cette question
aussi (c’est le fait que les g k modp soient deux à deux distincts pour k P v0, p ´ 2w).
Ainsi, il existe un unique a P v1, p ´ 2w tel que A “ pg a mod pq .
(c) Écrivons b “ a ` kpp ´ 1q. D’après le petit théorème de Fermat, g p´1 ” 1rps, donc g b ” g a rps. On en déduit
que g b mod p “ g a mod p .
Si on ne connait pas le petit théorème de Fermat, on peut aussi utiliser le théorème de Bachet-Bézout : g
et p étant premiers entre eux, il existe u et v tels que
gu ` pv “ 1
On en déduit que gv ” 1 rps (donc g est inversible modulo p). Ainsi, en multipliant par v, on constate que
gx ” gy rps équivaut à x ” y rps.
D’après les début du problème, on peut dire que g p´1 mod p est une valeur qu’on a déjà rencontrée avant,
disons g p´1 ” g i rps, pour i P v0, p ´ 2w. Si i ‰ 0, on peut simplifier i fois par g, et on obtient :
g p´i´1 ” g 0 rps
L’argument donné dans la première question permet alors d’affirmer que les g n mod p prennent leurs valeurs
dans tg k mod p | k P v0, p ´ i ´ 2wu, ce qui contredit le fait que g soit une racine primitive. On a donc g p´1
mod p “ 1. On conclut alors comme plus haut.
3. On calcule les puissances successives de g modulo p jusqu’à obtenir A. Écrit en Python, cela donne :
def logdiscret(A,p,g):
x = 1
a = 0
while x != A:
X *= g # calcul de la puissance suivante
X %= p # réduction modulo p
a += 1 # incrémentation de l’exposant
return a
6
1. On a 54 “ 2 ˆ 33 , donc
g ℓp2q`3ℓp3q “ g 2 pg 3 q3 ” 2 ˆ 33 ” 54 r113s.
Comme ℓp2q ` 3ℓp3q “ 75 P v0, p ´ 2w, on en déduit que
ℓp54q “ 75 .
2. On a :
e
g ai ” p1i,1 . . . peni,n “ g ei,1 ℓpp1 q . . . g ei,n ℓppn q rp ´ 1s.
D’après la partie I, g i ” g j rps si et seulement si i ” j rp ´ 1s (en effet, les puissances de g forment une suite
périodique de période p ´ 1, les termes d’une période étant 2 à 2 distincts). Ainsi,
Comme ℓp2q et ℓp5q sont dans v0, p ´ 2w, les seules valeurs possibles de 3ℓp5q sont 57 et 109. Seule la première
est divisible par 3, donc ℓp5q “ 19
De même, les seules valeurs possibles de ℓp2q sont 51 et 103. Seul 51 est divisible par 3, donc ℓp2q “ 17
(b) On obtient alors :
ℓp40q “ ℓp23 ˆ 5q ” 3ℓp2q ` ℓp5q ” 70 r52s.
Comme ℓp40q doit être dans v0, 51w, on en déduit que ℓp40q “ 18
On aurait pu l’obtenir de façon plus directe, puisque 40 “ 2 ˆ 20 “ 2g : cela implique que ℓp40q “ ℓp2q ` 1.
(c) Ici, un comptage manuel est ce qu’il y a de plus rapide. Avec β “ 0, on a les entiers 2α , avec α P v0, 5w,
donc 6 possibilités. Avec β “ 1, on a les entiers 5 ˆ 2α , avec 2α ă 11, donc α P v0, 3w. Avec β “ 2, il reste
les possibilités α P v0, 1w. Les autres valeurs de β fournissent des entiers trop grands.
Ainsi, il y a 12 entiers de v1, 52w s’écrivant sous la forme 2α 5β .
4. Soit A P v1, p ´ 1w.
(a) ‚ Par définition du reste, et du fait que ni g s ni A ne sont divisibles par l’entier premier p, tpg s A mod pq |
s P v0, p ´ 2wu Ă v1, p ´ 1w.
‚ Réciproquement, on peut trouver, comme plus haut, un entier u tel que Au ” 1 rps (par Bézout, A étant
premier avec p). Soit alors b P v1, p ´ 1w, et c “ ub mod p. Par définition des racines primitives, il existe
s P v0, p ´ 2w tel que g s “ c, d’où :
g s A ” Ac ” Aub ” b rps.
Ainsi, b P tpg s A mod pq | s P v0, p ´ 2wu
Des deux inclusions, on déduit : tpg s A mod pq | s P v0, p ´ 2wu “ v1, p ´ 1w .
(b) Soit
g s A mod p “ pe11 ¨ ¨ ¨ penn .
On a alors
s ` ℓpAq ” e1 ℓpp1 q ` ¨ ¨ ¨ ` en ℓppn q rp ´ 1s,
et par conséquent
ℓpAq “ pe1 ℓpp1 q ` ¨ ¨ ¨ ` en ℓppn q ´ sq mod pp ´ 1q .
7
(c) On a g ˆ 30 “ 600 ” 17 r53s puis g 2 ˆ 30 ” 340 ” 22 r53s, et enfin g 3 ˆ 30 ” 300 ” 16 r53s. Ainsi,
Ainsi, ℓp30q “ 13 .
5. On revient au cas général.
(a) On compte les entiers pα α
1 , tels que 1 ď p1 ă p, donc
lnppq
0ďαă .
lnpp1 q
Q U
lnppq
Ce dernier nombre n’étant pas entier (car p1 ne divise pas Il y a donc lnpp1 q entiers de v1, p ´ 1w s’écrivant
borne supérieure obtenue peut cette fois être un entier, on ne peut pas utiliser la partie entière par excès. En
Y ]
revanche, cela s’exprime bien avec la partie entière, et on trouve un nombre d’entiers égal à lnpp´1q
lnpp1 q `1 .
(b) Lorsque s parcourt v0, p ´ 2w, les g s A mod p parcourent une et une seule fois chaque entier de v1, p ´ 1w.
Ainsi, si on suppose que l’entier s est choisi uniformément dans v0, p ´ 2w, g s A mod p se répartit aussi
uniformément dans v1, p ´ 1w (c’est-à-dire avec équiprobabilité). Ainsi, la probabilité que g s A mod p soit
une puissance de p1 s’obtient en formant le quotient du nombre de cas favorables par le nombre total de
cas, donc :
R V ˆZ ^ ˙
1 lnppq 1 lnpp ´ 1q
P “ “ `1
p ´ 1 lnpp1 q p´1 lnpp1 q
β
(c) On compte le nombre N d’entiers q de v1, p1 w s’écrivant sous la forme pα 1 p2 . On commence comme dans la
question (a), pour le facteur α, puis on compte les exposants β correspondants en divisant par pα 1 :
Y ]— Y ]
lnpp´1q ´ ¯ffi lnpp´1q
p´1 ffi
lnpp1 q
ÿ — — ln pα1 ffi lnpp1 q
ÿ Z lnpp ´ 1q ^
lnpp1 q
N“ – fl `1“ ´α `1
α“0
lnpp2 q α“0
lnpp2 q lnpp2 q
Z ^
lnpp ´ 1q lnpp1 q lnpp ´ 1q
La majoration est facile à obtenir : il suffit de majorer ´α ` 1 par ` 1, ce qui
lnpp2 q lnpp2 q lnpp2 q
donne alors :
Y ]
lnpp´1q
lnpp1 q ˆZ ^ ˙ˆ ˙ ˆ ˙ˆ ˙
ÿ lnpp ´ 1q lnpp ´ 1q lnpp ´ 1q lnpp ´ 1q lnpp ´ 1q
Nď `1“ `1 `1 ď `1 `1 .
α“0
lnpp2 q lnpp1 q lnpp2 q lnpp1 q lnpp2 q
Pour obtenir la minoration, il faut faire le calcul de façon un peut plus fine. Pour simplifier l’expression,
lnpp ´ 1q lnpp ´ 1q
notons K “ et L “ . On a alors :
lnpp1 q lnpp2 q
tKu Z ^ tKu
ÿˆ ˙
ÿ lnpp1 q lnpp1 q
Ně L´α `1 ě L´α .
α“0
lnpp2 q α“0
lnpp2 q
Ainsi, ˆ ˙
tKuptKu ` 1q lnpp1 q tKu lnpp1 q
N ě ptKu ` 1qL ´ ě ptKu ` 1q L ´ .
2 lnpp2 q 2 lnpp2 q
Or,
tKu lnpp1 q K lnpp1 q L L
L´ ěL´ “ L´ “ ě 0
2 lnpp2 q 2 lnpp2 q 2 2
Comme de plus tKu ` 1 ě K, on obtient :
KL
. Ně
2
La probabilité recherchée est obtenue en divisant par p ´ 1, le nombre total de choix de l’entier (par
équiprobabilité). Les deux inégalités trouvées précédemment amènent :
plnpp ´ 1qq2
ˆ ˙ˆ ˙
1 lnpp ´ 1q lnpp ´ 1q
ďP ď `1 `1 .
2pp ´ 1qplnpp1 qqplnpp2 qq p´1 lnpp1 q lnpp2 q
8
(d) Soient p1 , . . . , pn des nombres premiers distincts inférieurs à p.
‚ L’inégalité pα αi
1 ¨ ¨ ¨ pn ď p ´ 1 implique (de façon grossière) pi , pour tout i P v1, nw. Ainsi,
1 αn
lnpp ´ 1q
αi ď .
lnppi q
lnpp ´ 1q
Notons Ki “ . Le n-uplet pα1 , . . . , αn q doit donc être choisi dans v0, tK1 uw ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ v0, tKn uw. Il
lnppi q
s’agit d’une condition nécessaire, mais largement pas suffisante (la majoration effectuée est très lâche).
Le nombre N de choix convenables des αi est donc majoré par le cardinal de ce produit cartésien, à
savoir : n n
ź ź
Nď ptKi u ` 1q ď pKi ` 1q.
i“1 i“1
‚ La minoration, comme précédemment, est nettement plus délicate à obtenir. Étant donnée une suite
ppn qnPN d’entiers premiers distincts, on prouve par récurrence sur n P N˚ que pour tout x (entier ou
réel positif), le nombre d’entiers Nn pxq dont la décomposition primaire n’utilise que les entiers p1 , . . . , pn
vérifie
lnpxqn
Nn pxq ě .
n! lnpp1 q . . . lnppn q
Les questions précédentes prouvent la propriété aux rangs 1 et 2. Soit n ě 3, et supposons l’inégalité
vraie pour tout x ą 0 et tout entier m ă n. Alors par un raisonnement similaire à celui de la question
lnpxq
précédente, en notant comme plus haut pour tout i P v1, nw, Ki “ :
lnppi q
tK
ÿn u ˆ ˙
x
Nn pxq “ Nn´1 .
αn “0
pα
n
i
Nous utilisons ensuite un argument classique (comparaison somme / intégrale) pour ramener la minora-
tion à un calcul d’intégrale simple. Cette comparaison consiste à comparer la fonction en escalier définie
sur chaque intervalle rk, k ` 1s par la constante plnpxq ´ k lnppn qqn´1 à la fonction plnpxq ´ t lnppn qqn´1 .
En effet, la fonction t ÞÑ plnpxq ´ t lnppn qqn´1 étant décroissante sur rk, k ` 1s lorsque k P v0, tKn u ´ 1w
(cela n’est plus nécessairement le cas pour l’intervalle suivant) on a, pour une telle valeur de k, et pour
tout t P rk, k ` 1s :
plnpxq ´ k lnppn qqn´1 ě plnpxq ´ t lnppn qqn´1 ,
d’après la relation de Chasles. Par ailleurs, on a aussi, pour k “ tKn u, et pour tout t P rtKn u, Kn s :
9
la première inégalité découlant du fait que pKn ´ tKn uq ď 1. Ainsi, en ajoutant ce dernier terme à la
somme précédente, et toujours d’après la relation de Chasles,
tK
ÿn u ż Kn ” 1 ıKn lnpxqn
plnpxq ´ k lnppn qqn´1 ě plnpxq ´ t lnppn qqn´1 dt “ ´ plnpxq ´ t lnppn qqn “ .
k“0 0 n lnppn q 0 n lnppn q
lnpxqn
Nn pxq ě ,
n! lnpp1 q . . . lnppn q
n ˆ
lnpp ´ 1qn
˙
1 ź lnpp ´ 1q
ďP ď `1 .
n!pp ´ 1q lnpp1 q . . . lnppn q p ´ 1 i“1 lnppi q
10