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Mathématiques et Calcul 1
Contrôle continu no3 — 8 janvier 2019
durée: 2h30
Exercice 1.
√ √
(1) Calculer le module et l’argument de u = 6−i
!2
2
et de v = 1 − i.
√ √
6+2 √ √ 3 1 √ π π
|u| = = 2 et u = 2 − i = 2e−i 6 donc arg u ≡ − (2π).
2 2 2 6
√ √ !
√ 2 2 √ π √ π
v= 2 −i = 2e−i 4 donc |v| = 2 et arg v ≡ − (2π).
2 2 4
(2) En déduire le module et l’argument de uv .
u |u| √
2 u π π π
= = √ = 1 et arg ≡ arg u − arg v ≡ − + ≡ (2π).
v |v| 2 v 6 4 12
Exercice 2.
Trouver les racines complexes du polynôme P = X 3 − 3X 2 + 4X − 2.
On remarque que P (1) = 0, donc on peut factoriser X − 1 dans P et obtenir
P = (X − 1)(X 2 − 2X + 2).
Il reste donc à résoudre l’équation du second degré z 2 − 2z + 2 = 0, dont le discriminant
vaut ∆ = 22 − 4.2 = −4 = (2i)2 et les solutions sont 2±2i 2
= 1 ± i.
L’ensemble des racines de P est donc {1, 1 + i, 1 − i}.
(1) Posons f (x) = 4 Arctan(cos x), f est dérivable sur R et f 0 (x) = −4 sin(x). 1+cos
1
2 x . Or
(2) Quand x → 0, on a
x2
2
+ o(x ) − x2 + o(x3 )
2
x ln(1 + x) − sin(x ) = x x −
2
x3
= x2 − − x2 + o(x3 )
2
x3 x3
= − + o(x3 ) ∼ −
2 x→0 2
x ln(1 + x) − sin(x2 ) 1
donc lim 3
=− .
x→0 x 2
√
(3) Pour tout x ∈ R, ch x > 1 donc ln ch x > 0 donc ln ch x est bien défini. Par
ailleurs,
s r 2
p x2 x |x| p |x|
ln(ch x) = ln 1 + + o(x2 ) = + o(x2 ) = √ 1 + o(1) ∼ √
2 2 2 x→0 2
p
ln(ch x) |x|
donc ∼ √ , quantité qui n’admet pas de limite quand x → 0 (la limite en
x x→0 x 2
0 vaut 2 et la limite en 0− vaut − √12 ).
+ √1
√
ln(ch x)
Conclusion: x
n’admet pas de limite quand x → 0.
Exercice 4.
1
(1) Calculer le développement limité à l’ordre 3 en 0 de .
1 + exp(t)
On a
1 1
= 2 3
1 + exp(t) 2 + t + t2 + t6 + o(t3 )
1 1
= . t t2 t3
2 1 + 2 + 4 + 12 + o(t3 )
2 3 !
t t2 t3 t t2
1 t 3
= 1 − + + + + − + o(t )
2 2 4 12 2 4 2
t t2 t3 t2 2t3 t3
1 3
= 1− − − + + − + o(t )
2 2 4 12 4 8 8
3
1 t t
= 1 − + o(t3 )
2 2 24
1 t t3
= − + + o(t3 ).
2 4 48
1
(2) Soit f (x) = . Montrer qu’au voisinage de +∞ sa courbe représentative
1 + exp( x1 )
admet une asymptote dont on donnera l’équation, et préciser la position de la
courbe par rapport à son asymptote.
En posant t = x1 −→ 0+ , on obtient
x→+∞
1 1 1 1 1 1 1
f (x) = − + 3
+ o 3
= − + o .
2 4x 48x x→+∞ x 2 4x x→+∞ x
La courbe représentative de f admet donc au voisinage de +∞ une asymptote
(droite horizontale) d’équation y = 12 , et la courbe représentative de f est, au
1
voisinage de +∞, en-dessous de son asymptote (car − 4x < 0).
(1) On suppose qu’il existe des valeurs de x1 , x2 et x3 telles que f (t) = cos4 (t) pour
t ∈ {0, π2 , π4 }. Écrire sous forme matricielle le système linéaire vérifié par les
inconnues x1 , x2 et x3 .
En identifiant f (t) = cos4 (t) pour t ∈ {0, π2 , π4 }, on obtient
eit + e−it
cos(t) = .
2
Par ailleurs, la formule du binôme nous donne
4 4 4 3 4 2 2 4
(a + b) = a + a b+ ab + ab3 + b4 = a4 + 4a4 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .
1 2 3
Par conséquent,
4
eit + e−it
4
cos (t) =
2
1 4it 2it −2it −4it
= e + 4e + 6 + 4e + e
24
1 4it −4it 2it −2it
= (e + e ) + 4(e + e ) + 6
24
1
= (2 cos(4t) + 8 cos(2t) + 6)
24
1 1 3
= cos(4t) + cos(2t) + ,
8 2 8
ce qui correspond bien à la solution trouvée à la question précédente.
Pour tout k > 2, la fonction f est continue sur [k, k + 1], dérivable sur ]k, k + 1[
donc d’après le théorème des accroissements finis il existe c ∈]k, k + 1[ tel que
f (k + 1) − f (k) 1
= f 0 (c), c’est-à-dire ln(ln(k + 1)) − ln(ln k) = . Or comme
(k + 1) − k c ln c
ln est croissante,
1 1 1
6 6 ,
(k + 1) ln(k + 1) c ln c k ln k
d’où l’on déduit grâce à l’égalité précédente que
1 1
6 ln(ln(k + 1)) − ln(ln(k)) 6 .
(k + 1) ln(k + 1) k ln k
ou encore
1 1
un + − 6 ln(ln(n + 1)) − ln ln(2) 6 un .
(n + 1) ln(n + 1) 2 ln 2
On en déduit (en isolant les deux inégalités de cette double inégalité) que
1 1
ln(ln(n + 1)) − ln ln(2) 6 un 6 ln(ln(n + 1)) − ln ln(2) − + .
(n + 1) ln(n + 1) 2 ln 2
1
De chaque côté, le terme qui s’ajoute à ln(ln(n+1)) est borné (car (n+1) ln(n+1)
→ 0),
donc négligeable devant ln(ln(n + 1)) (qui tend vers l’infini) :
un ∼ ln(ln(n + 1)).
n→+∞
Exercice 7. Soient a et b deux réels strictement positifs. On considère les deux suites
(un ) et (vn ) définies par u0 = a, v0 = b et les récurrences
un + vn 2
∀n ∈ N, un+1 = , vn+1 = 1 1 .
2 un
+ vn
n
X
Si f (x) = λi bi (x), alors
i=1
x − aj 1 si j = i
(x − aj )bi (x) = −→
x − ai x→aj 0 6 i (car on a alors ai 6= aj )
si j =
Par addition des limites, on a donc lim (x − aj )f (x) = λj pour tout 1 6 j 6 n.
x→aj
(5) En déduire que (bi )16i6n est libre, puis que c’est une base de F .
Xn
De la question précédente, on déduit que si f = λi bi = 0, alors λj = 0 pour
i=1
tout 1 6 j 6 n. Ceci montre exactement que (bi )16i6n est libre.
Comme par ailleurs F est de dimension n et que les bi sont des éléments de F (en
Pi (x) Y
effet bi (x) = , avec Pi = (X − aj ) ∈ Rn−1 [X]), on en déduit que (bi )16i6n
Q0 (x) j6=i
est une base de F .
(6) Montrer qu’il existe des réels λ1 , λ2 , . . . , λn tels que
n
xn X λi
∀x ∈ D, =1+ .
(x − a1 )(x − a2 ) . . . (x − an ) i=1
x − ai
xn
Posons g(x) = − 1. On a g(x) = QP0(x)
(x)
, où P ∈ Rn−1 [X] (les termes en X n
Q0 (x)
se compensent). Par conséquent, g ∈ F et comme (bi )16i6n est une base de F , on
X n
peut trouver λ1 , λ2 , . . . , λn ∈ R tels que g = λi bi , c’est-à-dire
i=1
n n
x X λi
∀x ∈ D, −1= .
(x − a1 )(x − a2 ) . . . (x − an ) i=1
x − a i