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tan x
3. En déduire la limite de quand x → 0− .
x
En divisant l’inégalité précédente par x < 0, on obtient
tan x
1 + (tan x)2 ≥ ≥ 1.
x
Or tan x → 0 quand x → 0− donc en appliquant la ”règle des gendarmes” on obtient
tan x
lim = 1.
x→0− x
π π
2. Pour quelles valeurs de c l’équation sin(z) = c a t-elle une solution z0 ∈ [− , ] ? Calculer
2 2
sin(π − z0 ).
π π
L’équation sin(z) = c a une solution unique z0 = arcsin(c) ∈ [− , ] pour c ∈ [−1, 1].
2 2
Pour tout x ∈ R sin(π − x) = sin(x).
π 3π
3. Question bonus. En déduire les valeurs de z ∈ [− , ], puis z ∈ R telles que sin(z) = c.
2 2
π π π π 3π π
Si − ≤ z0 ≤ alors ≥ −z0 ≥ − et donc ≥ π−z0 ≥ . Pour tout c ∈ [−1, 1] l’équation
2 2 2 2 2 2
π 3π
sin(z) = c a deux solutions arcsin(c) et π −arcsin(c) dans [− , ] qui sont confondues si c = 1.
2 2
Les solutions sur R sont obtenues par périodicité : arcsin(c) + 2kπ et (2k + 1)π − arcsin(c) pour
k ∈ Z.
On considère la fonction f (x, y) = sin(x2 + y 2 − 1).
4. Calculer les dérivées partielles premières de f . Déterminer l’ensemble des points critiques de
f.
En utilisant la notation de Monge on calcule
∂f ∂f
p= = 2x cos(x2 + y 2 − 1), q= = 2y cos(x2 + y 2 − 1).
∂x ∂y
Les points critiques sont les points tels que les deux dérivées partielles premières sont nulles,
π
donc soit (0,0) soit cos(x2 + y 2 − 1) = 0. Si cos(x2 + y 2 − 1) = 0 alors x2 + y 2 − 1 = + kπ
2
avec k ∈ Z. Comme x2 + y 2 − 1 ≥ −1 on doit en fait restreindre à k ∈ N. Les points critiques
sont donc d’une
r part l’origine (0, 0) d’autre part tous les points sur les cercles de centre (0, 0)
π
et de rayon 1 + + kπ avec k ∈ N.
2
5. Calculer les dérivées partielles secondes de f .
En utilisant la notation de Monge on calcule
∂2f ∂2f
= 2 cos(x2 +y 2 −1)−4x2 sin(x2 +y 2 −1) = r, = 2 cos(x2 +y 2 −1)−4y 2 sin(x2 +y 2 −1) = t.
∂x2 ∂y 2
∂2f
= −4xy sin(x2 + y 2 − 1) = s.
∂x∂y
6. Le point (x, y) = (0, 0) est-il un point critique ? Si oui est-ce un minimum ? un maximum ?
Pour (0, 0) p = q = 0 il s’agit donc d’un point critique. On calcule le critère D = rt − s2 . On
a r = t = 2 cos(1) et s = 0 donc D = 4 cos(1)2 > 0. Il s’agit donc d’un extremum. Comme
r = 2 cos(1) > 0 il s’agit d’un minimum.
7. On rappelle la définition d’une ligne de niveau c pour la fonction f : f −1 (c) = {(x, y) ∈
R2 , f (x, y) = c}. Pour quelles valeurs de c l’ensemble f −1 (c) est-il non vide ?
D’après la question 2, sin(x2 + y 2 − 1) = c a des solutions (x, y) pour c ∈ [−1, 1]
8. Question bonus. Montrer que pour ces valeurs, les lignes de niveau f −1 (c) sont composées d’une
infinité de cercles. Précisez le centre de ces cercles, ainsi que les valeurs que prend leur rayon
en fonction de c. Représenter graphiquement (et approximativement) les trois premiers cercles
en ordre croissant de rayon pour f −1 (0).
D’après la question 3, pour c ∈ [−1, 1] sin(x2 + y 2 − 1) = c est vérifiée pour x2 + y 2 − 1 =
arcsin(c)+2kπ ou x2 +y 2 −1 = − arcsin(c)+(2k+1)π pour k ∈ Z. Comme x2 +y 2 ≥ 0 les valeurs
de k sont réduites à celles telles que 1+arcsin(c)+2kπ ≥ 0 d’une ppart, et 1−arcsin(c)+(2k+1)π
0), de rayon 1 + arcsin(c) + 2kπ pour k ∈ Z
d’autre part. Il s’agit donc de cercles centrés en (0,p
et tel que 1 + arcsin(c) + 2kπ ≥ 0 ou de rayon 1 − arcsin(c) + (2k + 1)π pour k ∈ Z et tel
que 1 − arcsin(c) + (2k + 1)π ≥ 0. √
Pour c = 0 il s’agit des cercles√de centre (0, 0)√de rayon 1 + kπ pour k ∈ N. Les trois premiers
cercles sont donc de rayon 1, 1 + π ≈ 2 et 1 + 2π ≈ 2.7 comme sur la figure ci-dessous
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9. A quelle ligne de niveau f −1 (c) appartient le point (x, y) = (1, 0) ? Calculer le gradient de f en
ce point.
f (1, 0) = sin(1 + 0 − 1) = 0 donc (1, 0) ∈ f −1 (0). Le gradient est le vecteur formé par les
dérivées partielles premières. Pour (x, y) = (1, 0) on obtient
2
∇f (1, 0) = .
0
∂f ∂f p
f (x, y) = f (1, 0) + (1, 0)(x − 1) + (y − 0) + o( (x − 1)2 + y 2 ).
∂x ∂y
En remplaçant f (1, 0) = 0 et les dérivées partielles premières par leurs valeurs on obtient
l’équation du plan tangent
z − 2x = −2.
posée sur R.
C’est une équation de la forme y ′ (x) = a(x)y(x). On sait que la solution générale est de la forme
x2
y(x) = CeA(x) où A est une primitive de a et C ∈ R. Ici, on peut donc prendre A(x) = ,
2
d’où la solution générale
x2
y(x) = Ce 2 , C ∈ R.
2. Donner une solution particulière de l’équation différentielle linéaire du premier ordre non ho-
mogène
x2
(E)1 y ′ (x) = xy(x) + ex+ 2 ,
posée sur R.
On applique la méthode de variation de la constante en cherchant une solution particulière sous
x2 x2 x2
la forme y(x) = C(x)e 2 . Il vient C ′ (x)e 2 = ex+ 2 , d’où C ′ (x) = ex . On peut prendre comme
primitive C(x) = ex , d’où la solution particulière
x2
y(x) = ex+ 2 .
x2 x2 x2
y(x) = Ce 2 + ex+ 2 = C + ex e 2 , C ∈ R.
4. Calculer la solution du problème de Cauchy pour l’équation (E)1 avec la donnée initiale y(0) = 0.
Avec la solution générale précédente, on a y(0) = C + 1, il faut et il suffit donc de prendre
C = −1 d’où la solution du problème de Cauchy
x2
y(x) = ex − 1 e 2 .
Exercice 5. (sur 3 points + 2 points de bonus) On considère l’équation différentielle linéaire du second
ordre à coefficients constants
posée sur R.
1. Donner le polynôme caractéristique P (X) de cette équation.
D’après le cours, le polynôme caractéristique est donné par P (X) = X 2 − 2X + 2.
2. Calculer les racines de ce polynôme dans C.
On calcule le discriminant de P , ∆ = 4 − 4 × 2 = −4. Il est strictement négatif, on a donc deux
racines complexes conjuguées :
2 ± 2i
λ= = 1 ± i,
2
de partie réelle ρ = 1 et de partie imaginaire ω = ±1.
3. En déduire la forme des solutions à valeurs réelles de l’équation (H)2 .
Dans ce cas, on sait que la solution générale est de la forme
.
4. Calculer la solution du problème de Cauchy pour l’équation (H)2 avec les données initiales
y(0) = 0, y ′ (0) = 1.
Avec la solution générale précédente, on a y ′ (x) = ex (A + B) cos(x) + (B − A) sin(x) , d’où
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5. Question bonus. Donner une solution particulière de
y(x) = xex .
On obtient la solution générale en additionnant une solution particulière avec la solution géné-
rale de l’équation homogène :
1. On pouvait appliquer la méthode générale de la variation des constantes - expliquée dans le poly. Mais le risque
d’erreur de calcul était beaucoup plus important.
Sorbonne Université 1MA001 2022-2023
Examen de cohorte - Sections DC - PeiP - ScFo - EAD - BioMad
Sujet B
Aucun document autorisé, pas de calculatrice, téléphone portable, lecteur MP3. Tout appareil électro-
nique saisi pendant l’épreuve entraı̂nera la rédaction d’une déclaration de fraude pendant un examen.
Toutes les copies, même blanches, doivent être remises avant de quitter la salle de l’épreuve. Aucune
copie remise après sortie ne sera acceptée. Toutes les réponses devront être justifiées. Le barème est
indicatif. Les questions bonus peuvent être gardées pour la fin si vous avez du temps.
Indiquez en haut à gauche de votre copie votre section (ScFo 11, 12 ou 13, PeiP, DC, EAD, Bio-Mad),
votre groupe de TD, ainsi que la mention « sujet B ».
Remarque générale : lire le préambule et tenir compte des recommandations est important. En par-
ticulier la phrase « Toutes les réponses devront être justifiées » signifie que le correcteur attend plus
qu’un enchainement de formules mathématiques. Une justification claire nécessite des explications
rédigées en français.
Exercice 1. (sur 4 points)
i π πh
1. Calculer la dérivée de la fonction x 7→ tan x sur l’intervalle − , . En déduire son sens de
2 2
variation.
sin(x)
On calcule la dérivée de la fonction x 7→ tan x, en partant de la définition tan(x) = et
cos(x)
des dérivées sin′ (x) = cos(x) et cos′ (x) = − sin(x). On obtient
sin′ (x) cos(x) − sin(x) cos′ (x)
tan′ (x) =
cos(x)2
cos(x) cos(x) + sin(x) sin(x)
=
cos(x)2
1
= = 1 + (tan x)2 .
cos x)2
i π πh
Comme tan′ (x) > 0 pour tout x ∈ − , , la fonction x 7→ tan x est strictement croissante
i π πh 2 2
sur − , .
2 2 h πh
2. Montrer que pour tout x ∈ 0, , on a
2
x ⩽ tan x ⩽ (1 + tan2 x)x.
i πh
Pour tout x ∈ 0, , la fonction tan est continue sur [0, x] dérivable sur ]0, x[. On peut donc
2
appliquer le théorème des accroissements finis : pour tout x > 0, il existe c, 0 < c < x, tel que
tan x − tan 0 = tani′ (c)(x − 0), soit tan x = x(1 + (tan c)2 ).
π h
Comme c < x ∈ 0, , on a 0 < tan c < tan x < donc 0 < (tan c)2 < (tan x)2 et 1 <
2
1 + (tan c)2 < 1 + (tan x)2 d’où, en multipliant par x > 0
x < x(1 + (tan c)2 ) < x(1 + (tan x)2 ),
puis en remplaçant x(1 + (tan c)2 ) par tan x on obtient bien
x < tan x < x(1 + (tan x)2 ).
h πh
Pour x = 0 l’inégalité proposée devient une égalité. On a donc pour tout x ∈ 0,
2
x ≤ tan x ≤ x(1 + (tan x)2 ).
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tan x
3. En déduire la limite de quand x → 0+ .
x
En divisant l’inégalité précédente par x > 0, on obtient
tan x
1≤ ≤ 1 + (tan x)2 .
x
tan x
lim = 1.
x→0+ x
dx
On choisit b = 1 dans la question 1). En posant y = x − 1/2, on a dy = dx d’où 2 =
Z x − x + 5/4
dy dy
2
Les primitives 2
sont les fonctions y → arctan(y) + C avec C ∈ R. Soit, en
y +1 y +1
revenant à la variable de départ x = y + 1/2
Z
dx
= arctan(x − 1/2) + C.
x2 − x + 5/4
∂2f ∂2f
= 2 cos(x2 +y 2 −2)−4x2 sin(x2 +y 2 −2) = r, = 2 cos(x2 +y 2 −2)−4y 2 sin(x2 +y 2 −2) = t.
∂x2 ∂y 2
∂2f
= −4xy sin(x2 + y 2 − 2) = s.
∂x∂y
5. Le point (x, y) = (0, 0) est-il un point critique ? Si oui est-ce un minimum ? un maximum ?
Pour (0, 0) p = q = 0 il s’agit donc d’un point critique. On calcule le critère D = rt − s2 . On
a r = t = 2 cos(2) et s = 0 donc D = 4 cos(2)2 > 0. Il s’agit donc d’un extremum. Comme
r = 2 cos(2) < 0 il s’agit d’un maximum.
6. On rappelle la définition d’une ligne de niveau c pour la fonction f : f −1 (c) = {(x, y) ∈
R2 , f (x, y) = c}. Pour quelles valeurs de c l’ensemble f −1 (c) est-il non vide ?
D’après la question 2, sin(x2 + y 2 − 2) = c a des solutions (x, y) pour c ∈ [−1, 1]
7. Question bonus. Montrer que pour ces valeurs, les lignes de niveau f −1 (c) sont composées d’une
infinité de cercles. Précisez le centre de ces cercles, ainsi que les valeurs que prend leur rayon
en fonction de c. Représenter graphiquement (et approximativement) les trois premiers cercles
en ordre croissant de rayon pour f −1 (0).
D’après la question 3, pour c ∈ [−1, 1] sin(x2 + y 2 − 2) = c est vérifiée pour x2 + y 2 − 2 =
arcsin(c)+2kπ ou x2 +y 2 −2 = − arcsin(c)+(2k+1)π pour k ∈ Z. Comme x2 +y 2 ≥ 0 les valeurs
de k sont réduites à celles telles que 2+arcsin(c)+2kπ ≥ 0 d’une ppart, et 2−arcsin(c)+(2k+1)π
0), de rayon 2 + arcsin(c) + 2kπ pour k ∈ Z
d’autre part. Il s’agit donc de cercles centrés en (0,p
et tel que 2 + arcsin(c) + 2kπ ≥ 0 ou de rayon 2 − arcsin(c) + (2k + 1)π pour k ∈ Z et tel
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que 2 − arcsin(c) + (2k + 1)π ≥ 0. √
Pour c = 0 il s’agit des cercles (0, 0) de rayon 2√+ kπ pour k ∈ N. Les trois premiers
√ de centre √
cercles sont donc de rayon 2 ≈ 1.4, 2 + π ≈ 2.2 et 2 + 2π ≈ 2.9 comme sur la figure
ci-dessous
8. A quelle ligne de niveau f −1 (c) appartient le point (x, y) = (1, 1) ? Calculer le gradient de f en
ce point.
f (1, 1) = sin(1 + 1 − 2) = 0 donc (1, 1) ∈ f −1 (0). Le gradient est le vecteur formé par les
dérivées partielles premières. Pour (x, y) = (1, 1) on obtient
2
∇f (1, 1) = .
2
En remplaçant f (1, 1) = 0 et les dérivées partielles premières par leurs valeurs on obtient
l’équation du plan tangent
z − 2x − 2y = −4.
posée sur R.
C’est une équation de la forme y ′ (x) = a(x)y(x). On sait que la solution générale est de la forme
x2
y(x) = CeA(x) où A est une primitive de a et C ∈ R. Ici, on peut donc prendre A(x) = − ,
2
d’où la solution générale
x2
y(x) = Ce− 2 , C ∈ R.
2. Donner une solution particulière de l’équation différentielle linéaire du premier ordre non ho-
mogène
x2
(E)1 y ′ (x) = −xy(x) + ex− 2 ,
posée sur R.
On applique la méthode de variation de la constante en cherchant une solution particulière
x2 x2 x2
sous la forme y(x) = C(x)e− 2 . Il vient C ′ (x)e− 2 = ex− 2 , d’où C ′ (x) = ex . On peut prendre
comme primitive C(x) = ex , d’où la solution particulière
x2
y(x) = ex− 2 .
4. Calculer la solution du problème de Cauchy pour l’équation (E)1 avec la donnée initiale y(0) = 0.
Avec la solution générale précédente, on a y(0) = C + 1, il faut et il suffit donc de prendre
C = −1 d’où la solution du problème de Cauchy
x2
y(x) = ex − 1 e− 2 .
Exercice 5. (sur 3 points + 2 points de bonus) On considère l’équation différentielle linéaire du second
ordre à coefficients constants
posée sur R.
1. Donner le polynôme caractéristique P (X) de cette équation.
D’après le cours, le polynôme caractéristique est donné par P (X) = X 2 + 2X + 2.
2. Calculer les racines de ce polynôme dans C.
On calcule le discriminant de P , ∆ = 4 − 4 × 2 = −4. Il est strictement négatif, on a donc deux
racines complexes conjuguées :
−2 ± 2i
λ= = −1 ± i,
2
de partie réelle ρ = −1 et de partie imaginaire ω = ±1.
3. En déduire la forme des solutions à valeurs réelles de l’équation (H)2 .
Dans ce cas, on sait que la solution générale est de la forme
.
4. Calculer la solution du problème de Cauchy pour l’équation (H)2 avec les données initiales
y(0) = 0, y ′ (0) = 1.
Avec la solution générale précédente, on a y ′ (x) = e−x (B − A) cos(x) − (A + B) sin(x) , d’où
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5. Question bonus. Donner une solution particulière de
4
Il faut et il suffit donc de prendre a = 1 et 4a + 5b = 0, c’est-à-dire 5b = −4a = −4 soit b = − ,
5
d’où la solution particulière 4 x
y(x) = x − e .
5
On obtient la solution générale en additionnant une solution particulière avec la solution géné-
rale de l’équation homogène :
4 x
y(x) = A cos(x) + B sin(x) e−x + x −
e , A, B ∈ R.
5
2. On pouvait appliquer la méthode générale de la variation des constantes - expliquée dans le poly. Mais le risque
d’erreur de calcul était beaucoup plus important.