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Espaces fonctionnels
Utilisation dans la résolut ion
des équations aux dérivées
partielles
S A V O I R S A C T U E L S
EDP Sciences/ CNRS EDITIONS
F. Demengel
Département de Mathématiques,
Université de Cergy-Poritoise/Sairit-Martin, 2 avenue Adolphe Chauvin,
95302 Cergy-Pontoise Cedex.
E-mail : Francoise.Dernenge1Qmath.u-cergy.fr
G. Denicrigel
74 rue Dunois, 75646 Paris Cedex 13.
E-mail : gilbert.derriengel(Qorange.fr
@ 2007, EDP Sciences, 17, avenue du Hoggar, BP 112, Parc d’activités de Courtahœuf,
91944 Les Ulis Cedex A
et
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Avant.propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . vii
...
Analyse du contenu du livre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . viii
Organisation du livre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . xi
.
2 . Les espaces de Sobolev Théorèmes d’injection . . . . . . . . . . . . . . 61
2.1. Définitions et premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
2.2. Injections de Sobolev pour W m i P ( I R N ) ....................... 72
2.3. Généralisation & d’autres ouverts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
2.4. Injections compactes lorsque l’ouvert est borné . . . . . . . . . . . . . . . 98
2.5. Trace sur la frontière d’un ouvert C1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
2.6. Exercices sur le chapitre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
.
4 Espaces de Sobolev fractionnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
4.1. Distributions tempérées et transformation de Fourier . . . . . . . . 181
4.2. Les espaces de Sobolev H " ( R N ). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
4.3. Les espaces W'J'(0)pour O < s < 1.......................... 191
4.4. Théorèmes d'injection pour les W'J'(0)...................... 212
4.5. Injections compactes pour les W".p(R), R borné . . . . . . . . . . . . .218
, s E ]O, +CO[ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
4.6. Les espaces W S J ' ( 0 )avec
4.7. Appendice : théorème de convexité de Riesz . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
4.8. Exercices sur le chapitre 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226
.
5 EDP elliptiques : techniques variationnelles .231
5.1. Présentation de quelques résultats utiles ..................... 231
5.2. Rappels d'analyse convexe ................................... 232
5.3. Résolution d'EDP linéaires elliptiques de type Dirichlet . 238
5.4. Régularité des solutions précédentes .......................... 245
5.5. Problèmes de Neumann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
5.6. Problèmes de Dirichlet et de Neuniann non homogènes
5.7. Problème de l'élasticité . .
5.8. L'équation du p-laplacien
5.9. Principes du maximum pour des EDP elliptiques . . . . . . . . . . . . 268
5.10. Problèmes coercifs sur des espaces non réflexifs . . . . . . . . . . . . . 283
5.11. Surfaces minimales . . 285
5.12. Exercices sur le chapitre 5 .......... 288
.
6 Distributions à dérivées mesures
6.1. Rappels sur les mesures. conver ........................ 302
6.2. Extension d'u
6.3. Espace de fori
6.4. Distributions
6.5. Distributions à gradient dans M'(n)
6.6. Fonctions à déformation
6.7. Espaces de fonctions à dé
6.8. L'espace des fonctions à déformations mesures . . .
6.9. Formules de Green génér
6.10. Fonctions dc
6.11. Exercices sur le chapitre 6 ........................... 362
.
7 Sur l'inégalité de Korn dans L p. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 373
7.1. Harrnoriicité . Moyennes . Fonction maximale de Hardy . . . . . . . 374
7.2. Transformation de Hilbert dans R ............................ 388
7.3. Les opérateurs de Riesz dans RN ............................. 401
7.4. Inégalité de Korn dans W ' > p ( 0 ) , R étant borné . . . . . . . . . . . . . . 409
7.5. Exercices sur le chapitre 7 .................................... 420
TABLE DES MATIÈRES V
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 457
Index des notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 461
apparaître les différents sens usuels des convergences concertiant, les suites
de fonctions, sens nioiris strict que celui par exemple de la convergence uni-
forme, on définit les topologies faibles siir un espace et sur son tliial. On
définit aussi les espaces réflexifs, eri particiilier les espaces de Hilbert, et les
espaces uniformément corivexes dorit de rionibreiix exerriples au cours du
livre exploitent les propriétés. Une étude de l’espace des fonctions coriti-
nues sur iiii ouvert de RN précède le rappel (les définitions (les espaces de
distribiitioris, de leiir topologie, des opérations qiie l’on y définit, airisi que
les propriétés de convergence des suites. Le chapit,re se terrnirie par l’étude
(les espaces Lp(R), de leur complétude, de leur réflexivité, de la densité des
fonctions régiilières.
Cette dernière partie du chapitre constitue aiiisi une introduction aux
espaces (le Sobolev qui font l’objet des chapitres suivants.
0 Lc chapitre 2 concerne les espaces de Sobolev, lesquels fournissent un
cadre fonctionnel coriveriable pour la plupart des problèmes aux limites ellip-
tiques (ci. préambule) de la Physique. Une partie irnportarit,e de ce chapitre
est réservée aux tliéorènies d’injection de Sobolev. On y présente d’abord
la riotiori de dérivation des fonct,ions au sens faible (ou généralisé) qui est,
en fait, la dérivation au sens des distributions. À l’aide de l’intervention
des espaces L P , cela permet de définir les espaces de Sobolev W””p(f2). Les
conséquences des propriétés de LI’(n) fournissent des résultats de derisité des
forict,ions régiilières dans les espa< W”’>p(f2).Le théorème le pliis irripor-
t,arit de ce chapitre est le tliéorèmc d’injection tlc Sobolcv qui précise l’appar-
teriarice des éléments de W ” ‘ ~ ~ ’ (&ndes ) espaces L‘l(R), avec q > p , voire à
des espaces de fonctions continues lipschitziennes ou holdériennes. Cert,aines
dc ccs irijcctions sont compactes. Ces résiiltats de compacité ~ valahles pour
des ouverts bornés constituent uii argurrierit clef pour rriontrer l’existeiice
de solutions pour des problèmes de niinirriisatioii coercifs (cj. chapitre 5 ) . La
deuxième partie du chapitre étudie la possibilit,é de prolonger les fonctions
de W77L.p(i2) eii des éléments de W v 7 ) p ( R Nce) , qui suppose iine régularité
sur la frontière 30. À cette occasion, on définit les ouverts lipsctiitzieiis et,
les ouverts de classe C”’. Ce chapitre se terrnirie par un théorème de trace
qui permet, sur de tels ouverts de prolonger 71, E WlJ’(f2) sur la frontière eri
ilrie fonction de L P ( d f l ) ,ce qui généralise la notion de restriction ii30 pour
des fonctions qui ne sont définies cri principe qiic clans l’ouvert 12. Ce tliéo-
rèrrie apparaît donc très utile dans la forniiilation des conditioris au bord
d’un problème aux limites.
0 Le chapitre 3 se consacre à l’étude de l’image de cette application
trace définie sur W’J’(f2) lorsque l’ouvert est régulier. Dans le livrc, c’mt
un premier exemple d’un espace de Sobolev fractionnaire W’ - ‘ / P J J ( 8 0 ) .
X AVANT-PROPOS
tés pour montrer l’existence de solutions à des EDP elliptiques. Deux ex-
ceptions cependant, le problème des surfaces minimales et le problème de
l’élasticité linéaire dans le cas des petites déformations. Pour le premier, les
justifications théoriques, dans le cadre des fonctions de niesures, sont présen-
tées dans le chapitre suivant. Le second exige la connaissance des inégalités
de Kor~i,lesquelles font l’objet du thème étudié dans le chapitre 7. Dans
beaucoup de situations, les théorèmes d’existence concernant ces EDP ellip-
tiques s’obtiennent en forniulant les problèmes aux limites sous une forme
variatiorinelle. Les solutions apparaissent alors comme assurant la minimisa-
tion d’une fonctionnelle convexe et coercive. On étudie ensuite la régiilarité
des solutions de certains parmi ces problèmes, en utilisant par exemple des
méthodes d’approximation de la dérivée par des différences finies, ou des
méthodes d’estimation a priori. On termine le chapitre par des propriétés
qualitatives de ces EDP, à savoir le principe du maximum, dans sa fornie
faible puis un principe du maximum fort.
0 Dans le chapitre 6, on étudie des espaces apparentés à ceux de Sobolev
Organisation du livre
Chacun des chapitres est suivi d’une série d’exercices. Des indications
sont données, dans la majorité des cas, pour leur solution. Le niveau de ces
exercices est variable. Pour certains d’entre eux, affectés du symbole [*I,
il s’agit de précisions apportées à un résultat doriné au cours du chapitre,
d’une illustration de ce résultat par une application où des calculs expli-
cites peuvent être proposés, ou encore d’une autre démonstration d’un tel
résultat. Pour d’autres, affectés du symbole [**I, il s’agit, dans le cadre de
l’ouvrage. d’apporter des compléments sur un tliènie donné. Dans certains
cas. ces thènies d’étude sont présentés en diniension N : 1 ou N = 2, cas
dans lesquels on peut mieux niettrc en évidence la nature des problèmes
posés et la spécificité des méthodes envisagées. Dans ces petites dimensions,
ces méthodes peuvent aussi conduire à des calculs explicites, pouvant se
révéler favorables à une meilleure compréhension des notions étudiées.
PRÉAMBULE SUR L'ELLIPTICITÉ
Définitions générales
Les définitions peuvent être dorinées pour des fonctions à valeurs com-
plexes. mais, daris ce qui suit, elles concernent seulement les fonctions à
valeurs réelles.
Une équation aux dérivées partielles linéaire et de degré 2 est dite iicoeffi-
cients constants si les fonctions c,,k et c, se réduisent à des constantes.
À l’équation linéaire (E), on associe, pour tout x E R. le polynôme. noté
P(E),, du second degré en N indéterminées {X,} dont les coefficients sont
ces fonctions, à savoir :
N
d2U d2U
a2;2 dy2 = f’
Cette équation est d u type diiiergen~eet c‘est cette écriture qui est favorable
à l’application dcs méthodes de résolution, niais montrons que c’est bien
une équation quasi-linéaire. En développant l’opérateur du premier inenibre
coniine la clivergeiice di1 produit d’un scalaire par un vecteur, on obtient,
ÉQTJATIONSNON TRAITÉES DANS LE CADRE DE CE COURS 5
RAPPELS DE TOPOLOGIE
ET D’ANALYSE FONCTIONNELLE
Uri exemple d’e.v.t. dont la topologie est simple à étudier est celui d’un
espace vectoriel norrné.
Dé$nition 1.3 (norme sur un W-espace vectoriel X). Soit X un espace vecto-
riel sur le corps K. Une norme dans X est une application f de X dans R+
qui satisfait aux conditions suivantes :
Y 2 EX, f(.) = O I 2 = O ,
Y C E K , Y.€X, f(C.1 = ICIf(X)’
Y(2’Y) E x2, f .( + ’y) G f(2) + f (Y)
Un espace vectoriel muni d’une norme est appelé espace vectoriel normé ou,
pour abréger un n o m i é ou un e.v.71.
Proposition 1.5. Soit i? une famille d e parties d’un W-espace vectoriel X qui
satisfait aux conditions suivantes :
(1) la famille B est une base de filtre, ce qui signifie qu’elle ne contient
pas l’ensemble vide et que :
Y ( A , B )E B2, 3 C E B, C cAnB;
( 2 ) toute partie appartenant à B est convexe, équilibrée et absorbante;
(3) VA E i?, V r > O, 3B E 8, B c rA.
1.1. ESPACES VECTORIELS TOPOLOGIQUES 9
E A, VA 3 V A , et 71x 3 r/x2.
Alors, l’ensemble de toutes les boules fermées {BA,T}associées aux serni-
normes de la famille, définies donc par BA.,, = {x E X I 7 l x ( 2 ) < r } ,
constitue une base de voisinages de Ox pour une topologie d’e.1.c. skparé
sur X.
I1 est aisé de montrer que cette famille de boules satisfait aux conditions
de la proposition 1.5 et que la topologie est séparée puisque, xo étant lion
nul et X tel que q ~ ( z 0 #
) O, la boule fermée BA,,., où r = , r l ~ ( x o ) / 2rie
,
contient pas xo.
Pour chaque couple (m,K ) ,il s’agit d’une serni-norme. On a airisi une famille
de serrii-normes sur X . Cette famille, munie de l’ordre sur les fonctions
réelles, est filtrante et sépararite :
E Keffet,
~ pour tous couples ( K I ,Ka) et (mi,m2), les fonctions q , , , ~ , et
q , , , ~ ~admettent une borne supérieure dans la famille, à savoir ici, q m , ~
où K = KI ü Kz et rn = max(m1, mz).
D’autre part, pour toute fonction f dans X , avec f # O, il existe rn et K
tels que %n,K(f) # 0.
10 CHAPITRE 1. RAPPELS DE TOPOLOGIE ET D’ANALYSE FONCTIONNELLE
I I ~ l l L < X , Y=
) SUP llL(Z)llY.
X t X
Ilxllx=l
< r/2.
) ) y- Txo - s x 1 / /
( l Y - C T X i ( ( <%.
j<n
Alors, si E > O est donné, pour tout 11: E X il existe N tel que pour tout
<
n > N , on a : I/un(x)IIx E . En d’autres termes, B’(O,E)désignant une
boule ferniée dans X , on a :
X=
I . l . ESPACES VECTORIELS TOPOLOGIQUES 13
6)
B(x:o, n uny~’(O,
TL> NII
&)I.
Doric V r t 3 No
B(O,S)c IL,’ (B’(O,2€)),
et pour tout ri 3 No
On en déduit le résultat. cl
Remarque 1.16. Sous les hypothèses du théorème, il n’est pas vrai en général
que la suite { u n }converge vers u dans l’espace C ( X ,Y ) (cf. exercice 1.6).
Lorsque X est de dimension finie, il est clair que X’ est r6duit au dual
algébrique et que X‘ est de même dimension que X , un moyen de le voir
étant de se donner une base { e i } de X et de lui associer la base duale
constituée des formes linéaires e: définies par = 6:.
Dans le cas où X est un e s p x e nornié de dimension infinie, le dual est
aussi de dimension infinie. Un moyen de le voir est d’utiliser le théorème
de Hahn-Banach, forme analytique, que nous énonçons ci-après sans dé-
monstration. Dans la foulée, nous donnons aussi la forme géométrique de
ce théorème, car cette version, permet non seulement de montrer certains
théorèmes de ce chapitre, mais sera un argument clef dans la théorie des
fonctions convexes développée dans le chapitre 6.
Théorème 1.18 (Hahn-Banach). Soient X u n espace vectoriel sur K, M un
sous-espace vectoriel de X et p une semi-norme sur X . Soit m’ une forme
linéaire sur Al? telle que Im’(z)l 6 p(z) pour tout z appartenartt à M . Alors
il existe une forme linéaire x‘ sur X , telle que :
VmE M, z’(m)= m’(rn) et V z E X ; lz’(x)l< p ( z ) .
En particulier, si X est u n espace riormé, la semi-norme choisie étant alors
la norme l l . l l ~ ,toute forme linéaire, m‘ continue sur le sous-espace M mun,i
de cette norme, peut être prolongée en une forme linéaire continue sur X
qui a la m ê m e norme.
Le lecteur peut consulter 1461 pour une preuve. Ce théorème peut être
énoncé dans le cas d’un e.v.t. quelconque sous la forme dite géométrique :
1.2.2. Cas d’un norme et de son dual. Topologies sur ces espaces
Topologzes fortes.
Définition 1.21. Soit X un K-espace nornié. L’espace C ( X ,W) est noté X’.
I1 est appelé le dual topologique de X . C’est donc I’ensenible des formes
linéaires continues sur X ou encore l’ensenible des fornies linéaires f sur X
telles que :
3 K > O, QX EX, <
If(r)l K l l ~ i l ~ .
Proposition 1.22.
(I) Si x E X , x # O , il existe un élément x’ E X’ tel que : Ilz’IlX~= 1 et
(5” X) = Ilxllx.
.)I.
( 2 ) La norme sur X peut être définie par ilxll~= s i q x , ~ ~ ~ l ~ ( x ’ ,
Grace à la dualité qui existe entre X et, sori dual X ’ , on peut définir
d’autres topologies plus faibles (ou moins fines) que les topologies dites
fortes, ce qui signifie que les ouverts relatifs à ces nouvelles topologies sont
aussi des ouverts pour la topologie forte.
16 CHAPITRE 1. RAPPELS DE TOPOLOGIE ET D’ANALYSE?FONCTIONNELLE
Topologie faible sur X. Pour tout z’ E X’, la fonction z H I (z’, z) I est une
senii-norme. Soit 3’ l’ensemble des parties finies de X’. Posons alors, pour
tout F’ E 3’ :
B Z , 3 , ~zzf ,{E
X € x I v d € F’, l(Z’,X - X g ) l < E},
constituent une base pour cette topologie sur X (cf. exercice 1.5).
On remarque qu’un ensemble B Z o , F f,E est une intersection finie d’images
réciproques d’ouverts de R par les applications continues 2’ du riormé X
dans K. Tout ouvert faible de X est ainsi un ouvert du riormé X , autrement
dit, la topologie de la riorme est plus fine que la topologie faible.
Topologie faible-étoile sur X’.De façon symétrique, on considère la famille
des senii-normes indexée par les parties finies de X :
De façon analogue A ce qui précède, elle est filtrante. Si, d’autre part, 2’ # O,
ce qui exprime la non nullité de la forme linéaire d ,il existe q,E X tel que
q{r,,)(z’)# O, ce qui établit que la famille est séparant,e.
L’ensemble B’ de parties de X’ définies, à partir de E X’, de F partie
finie de X et de E > O, par :
est une base pour une topologie d’e.1.c. séparé sur X ’ , notée o ( X ’ , X ) et ap-
pelée topologie faible-étoile de X’.Elle est plus faible que celle du normé X’.
Notons que le norrné X’ possède un dual topologique, noté X” et qu’ainsi
il est doté d’une troisième topologie, à savoir la topologie faible p ( X ’ , X”).
Notons aussi que les topologies fortes peuvent être définies de façon ana-
logue en remplaçant les parties finies par les parties bornées de X’ ou de X .
1 . 2 . FORMES LINÉAIRES,DUAL TOPOLOGIQUE, TOPOLOGIE FAIBLE 17
Preuve.
0 I1 est clair qu’une fornie lin6aire continue pour la topologie faible est
B{f}.E = {. EX I l(.f?J)l< E ) ,
qui est un voisinage de O pour la topologie faible. I1 en résulte que f est
aussi continue pour la topologie faible. O
Preuve.
~ suite de formes linéaires dans BI.On fixe, dans ce
0 Soit { f r f } , L Eune
dense, tel que IIx-xJ IIx < E . Cct élément xJ étant fixé. il existe un entier N
1.2. FORMES LINEAIRES, DUAL TOPOLOGIQUE, TOPOLOGIE FAIBLE 19
>
tel que : ‘dn N , lfn(xJ) 1,/ ~ <
E . Alors, pour ri N et m > > N, on a, en
utilisant le fait que les f n sont dans la boule unité de X’ :
Ifn(z)- f m ( ~ ~ <
) l I f n ( x ) - fn(2j)I + lfn(xj) - ljl
+ Ilj ~ fi&j)/ + I f i n ( x J )l).(2nf
- < 4E.
Tout ce qui précède et le fait que l’espace X’ est complet montrent que
{ f n ( x ) }est une suite convergente dans X’ vers un élément noté f ( : c ) . I1
reste à voir que f E B’.
O Montrons que f est linéaire. Pour ce faire, fixons x1 et x2 dans X. Ori
+
iirnfTL(yJ)= iiin(fn(zsl)) f n ( z j L ) =
) )f(x-1) + f(x2)
En agissant de manière analogue pour X z on obtient, que f est linéaire.
0 Elle est continue puisqu’eri passant à la limite dans l’inégalité de coriti-
3 2 E x,V X ‘ E x’, f ( d )= ( X ’ J ) .
Preuve.
O Soit x E X , alors f z est continue pour la topologie faible-étoile. En
effet, E > 0 étant donné, l’image réciproque par ,fz de l’intervalle {It/ < E }
de IR,contient l’ensemble
Lemme 1.30. Soit X un espace vectoriel. Soit f une forme linéaire sur X
qui s’annule sur l’intersection des noyaux de n formes linéaires fi. Alors f
est une combinaison linéaire des .f,.
On suppose donc que la famille des f 7 est libre. I1 existe alors des vecteurs
z3E X tels que
fZ(Zj) = 62.
1<J<n
16.7<71
Théorème 1.32. La boule unité fermée d’ii,n, espace réflexif et séparable X est
s6qwent,iellement compacte pour la topologie fuible d e X .
est vérifiée.
L’élément z est alors unique et 1 ’application qui à f associe z est une iso-
métrie de X dans son dual X ‘ , ù savoir :
llfllx~= 1l~11x.
1.2. FORMES LINÊAIRES,DUAL TOPOLOGIQUE, TOPOLOGIE FAIBLE 23
Théorème 1.40 (de Helly). Soient f i , 1 6 i < n des formes linéaires sur X .
Soient y > O , et ai n nombres complexes. Une condition nécessuire et suf-
fisante pour qu’il existe, p o u r tout E > O , u n élément x, E X tel que, pour
tout 2 E [ l , n ] .
fi(&) = (Yi, n71ec <
/)5,))x y + E ,
peut supposer que les f 7 constituent une famille libre. Sinon, supposons
<
f i , f i , . . . , f, aver p n un système libre et générateur de la famille {.fz}.
On suppose que le résultat est montré pour des formes linéaires indé-
pendantes. Soient (1% donnés en nombre ri. En prenant pz = O pour tout
24 CHAPITRE 1. RAPPELS DE TOPOLOGIE ET D’ANALYSE FONCTIONNELLE
On en déduit :
Qpfl = CY%ft(.l:€)
2
= fp+l(G).
+
On peut faire cela pour tous les fi avec i 3 p 1. On a donc obtenu le
résultat sous réserve qu’il soit vérifié pour des f 2 libres.
0 On suppose donc que les f i constituent une famille libre. L’application p
donc, par le théorème de Helly avec E = 1/n, il existe x,, E X tel que
//27,k - :lkk I/ 3 E .
Par l’unifornie convexité, il cxiste fi(&) > O tel que
Ilx, + , ,Z /I < 2(1 - fi(&)).
Alors, puisque Vi,k > rlk,
f n r ( x n k )= f7Lk(x?rL,) = x”(fn,),
d’oi1 :
f O ( Z 0 ) = .”(fO).
(1.43) x-,Y
Définition 2.44. Soit R un ouvert de EXN. Pour 712 un entier positif, soit C" ( [ I )
l'espace des fonctions continues dont toutes les dérivées jusqu'à l'ordre m
sont continues sur R.On définit aussi :
(1.45)
Puisque R est un ouvert, les fonctions continues sur R ne sont pas néces-
sairement bornées. Un des sous-espaces utile et important de Cm(R) est le
suivant :
(1.47) = sw
IIPllch.<n> ID"P(Z)l'
lai<" T€n
Définition 1.48. Si O < X < 1, C;"(R) désigne l'espace des fonctions 1101-
dériennes d'ordre X sur ( 1 (espace des fonctions lipsrhitzienries, dans le cas
X = I), à savoir :
Définition 1.50. Si A est une algèbre munie d'une norme, on dit que c'est
une algèbre norniée si la multiplication interne est continue pour la norme.
Définition 1.52. Soit A une algèbre. Alors, A' est une sous-algèbre de A, si
c'est un sous-espace vectoriel de A stable pour la niultiplicatiori interne.
fait que t H It1 est une fonction continue sur le compact [-AI, MI, il existe
une suite de polynômes {P,} telle que :
1
v t E [ - A l , M ] , lit1 - Pn(t)lcc6 -
n
Par composition, on en déduit :
1
Ys E K, llf(s)l - PîL(f(S))I G ’;
On peut trouver une preuve du théorème 1.54 dans [18] aiiisi que celle
la proposition suivante, dont la deuxième affirmation en est iiiie corisé-
tit:
quenre :
@(O) = u
K , coinpact
DoS;(R).
30 C H A P I T R E 1. R A P P E L S D E TOPOLOGIE E T D’ANALYSE FONCTIONNELLE
r l m , K ( P ) = sup “P1m4.?:)l.
lal<mztK
On admet ici (cf. exercice 1.4) que B est une base de voisinages de O pour
une topologie d’e.1.c. séparé et que cette topologic est indépendante de la
suite des 12j. En outre, quel que soit le compact K , la topologie de Dh(62)
est induite par cette topologie.
Dans la suite de cet ouvrage, la topologie ainsi définie est dite la topologie
naturelle de @(O).
On admet aussi la caractérisation d’un voisinage de O dans un espace
@(O), valable également en remplaçant k par 00 :
Bornés et suites convergentes dans l’e.1.c. D‘(O). Dans iin tel espace X =
@(O), muni d’une topologie associée à une suite croissante de sous-espaces
qui sont des e.l.c., on caractérise les bornés et les suites convergentes en
utilisant une consequence d’un théorème dit lemme de Dieudonné-Schwartz.
On extrait de ce lcniine des propriétes utiles dans l’étude des distributions :
Concluons que f * p, E D ( R N ) .
En supposant que le support de f est dans l'ouvert R, on peut choisir E
assez petit pour que siipp(f) +
B(O,E)c R. Or, tout élément de D(fl),
prolongé par O hors de R est évidemment une fonction de D ( R N )à support
dans 0. On en déduit que f * pE E D ( 0 ) .
Convolution avec f de classe C k à support compact. Prenons k = O. Pour I L
continue, considérons d, (x)= u* pE(z)- u ( z ) .En utilisant l'intégrale de p,
qui est égale à 1, on peut écrire :
+
Sur le compact I( = supp(u) B(O,I), la, fonction u est uniformément
continue. I1 existe donc 6 > O tel que Ix - tl < 6 + lu(. - t ) - u(x)l6 E .
<
On en déduit : ((d,((, E SRNp,(t)dt = E .
1.4. DISTRIBUTIONS SUR U N OUVERT DE RN 33
Proposition 1.64. Soit T une forme linéaire sur l’un quelconque des espaces
&‘(a), &&(fi). Alors T est continue si et seulement si T est séquentiellement
continue, ce qui signifie :
34 C H A P I T R E 1. R A P P E L S DE TOPOLOGIE ET D’ANALYSE FONCTIONNELLE
Preuve.
0 Soit {Vn}une base dénombrable de voisinages décroissants de O dans
Preurve.
0 L’équivalence de (1) et ( 2 ) se démontre comme dans la proposition 1.64.
Ce qui est dit ci-dessus exprime leur équivalence à la continuité des restric-
tions aux espaces D:? (O). Le fait que tout compact K est inclus dans un
certain K, et la caracterisation donnée par la proposition 1.63, permettent
d’établir l’équivalence avec ( 3 ) .
W),
'p E (&OP) = da).
I1 n'existe aucune fonction f telle que 6, = [a]. Pour cette raison, cette
distribution est dite singulière. Elle est d'ordre < O.
Exemple 1.69 (distributiondu type valeurprincipale). Dans le cas N = 1, on
définit la valeur principale de l / x par :
I1 est facile de voir que ceci définit sur D’(il)une famille filtrarite et sépararite
de scmi-normes. La proposition 1.6 s’applique. Par conséquent, la faniille
des boules fermées associées aux p F constitue une base de voisinages de O
pour une topologie d’e.1.c. séparé. Pour cette topologie dite topologie faible,
la convergence d’u11e suite { T n } ,doiic aussi d’une série, de distributions
équivaut à la convergence simple sur D(R) :
Proposition 1.72. Si (T,) est une suite de D’(O), telle que pour toute p E
D ( O ) , (T,,,p) conwerge vers une limite fitinie, alors T, converge faiblement,
o u encore (uoir la remarque i.73 ci-dessous) converge au sens des distribu-
tions.
Topoloyie forte sur D ’ ( 0 ) . Soit B une partie bornée de D ( O ) ,ce qui signifie
(cf. proposition 1.59) que B est inclus dans un certain D ~ ( 6 2et ) que les
semi-normes q , , , , ~sont bornées sur B . Par analogie avec le cas des normés,
on remplace, dans la définition précédente, les parties finies par les parties
bornées. On considère donc les sein-normes p ~ puis , les boules fermées
associées. La topologie d’e.1.c. séparé ainsi obtenue est appelée la topologic
forte sur le dual D’(Q) ( c f . exercice 1.19).
On omettra donc, dans les énoncés concernant lcs suites ou les séries, dc
préciser la topologie considérée ; on parlera simplement de coiivergence.
1.4. DISTRIBUTIONS SIJR U N OTJVERT DE RN 37
Ori peut montrer que la réunion tie tous les ouverts de nullité de T cn est
encore un, cc qiii doririe un sens ti :
Proposition 1.82. Si T est une distribution sur Et, d'ordre inférieur o u égal à
+
k , TI est d'ordre inférieur o u éqal ù IC 1. Si T est d'ordre égal à IC 3 1, TI
+
est d'ordre k 1.
Exemple 1.83 (de dérivation). Soit, dans IR2, la fonction f définie par
f(.r,y) = niin(z,?j). Cherchons la dérivée mixte de f au sens des
distributions. Crt exeniple peut être généralisé au cas de I W ~ .
1.4. DISTRIBUTIONS SUR U N OIJVERT DE WN 39
1
.+(xi
- -03
[d?Y)] x=y
+Oc&
- .I_, +O3
do/.
Y)dY = Lm +m
p(z,z)dz.
Le résultat peut être écrit (da,p) et interpreté comme l’action, sur la foiic-
tion test p, de la distribution de Dirac de support la droite A d’équation
Y = 2 daris R2.
Prirnatiua tion.
Proposition 1.85. Si T E V ’ ( O ) , T admet m e ,infinité d e primitives, qui se
déduisent l’une de 1 ’autre par. 1’addition d’une constante.
Définition 2.87. Soit Lm(R) l’espace des fonctions f mesurables telles que :
3 a > O, iriesE, = mes{x 1 If(x)l > a } = O .
C’est un espace normé, la norme étant : llflico a.
= inf~,lrnCs(Eu)=o)
Théorème 1.90. Soit R un ouvert d e RN.Alors, pour tout p tel que 1 < p <
oc), l’espace D ( O ) est dense dans l’espace normé LP(O).
On peut aussi supposer que {un} est dominée par un élément de L1(R).
Pour cela, comme dans le théorème précédent, on extrait de {un} une sous-
suite {un,}et on construit 110 = O et VJ = C1
J
- u T L J de (v~~+~
) façon que
{llt1JllLi} soit majorée.
En conclusion, la suite { T J J } , qui est une suite de fonctions coiitiiiues,
converge presque partout vers u p , en restant dominée par la fonction g =
xirn I W , , ~ + ~ - v , ~1, laquelle appartient à L1(R). Ainsi, II:”tend presque
partout vers u et, pour presque tout x, on a :
Le théorème qui suit nous sera utile pour les résultats d’injection coni-
pacte dans les espaces de Sobolev. I1 donne unc condition nécessaire et suf-
fisante pour qu’un ensemble de Lp(R) soit précompact (donc d’adliércnce
compacte).
K c u
i<N(E)
B,(’pilR,&)’
E
(1.95) V I LE K . 3p, E S , IIu - pullrl < 3.
L’ensemble S étant fini. il cxiste une boiilc B,, de rayon T, telle que :
V pE s, supp(p) BT’
(1.98)
1.5. ESPACES L?’. LORSQUE p E [ I , +ml 45
,<
s/ p,(y)IU(X - y )
PT,(Y)(V -
P
- U(Z)l”dlJ
u /(.r)4/.
En intégrant par rapport ii .r daris G , pour h o assez petit, on a :
Ce qui précède montre que K peut être recouvert par un nonibre fini de
boules de L P , de rayon E .
46 C H A P I T R E 1. R A P P E L S DE TOPOLOGIE ET D’ANALYSE FONCTIONNELLE
En outre, montrons que les centres peuvent être choisis dans K . Pour
cela, on utilise le résultat suivant :
Si K est un ensemble d’un espace norm6 X , tel que pour tout E > O , il
existe un nombre fini de boules d e centre vi et de rayon E qui recouvre K ,
alors K peut être recouvert par u n nombre fini de boules de centres dans K
et de rayon 2 ~ .
.
En effet, soient E > O et V I ,v2, . . . v p des éléments de X , tels que K c
UIGiGpB(vi,E ) . Quitte à enlever des boules, on peut supposer que pour
) K # 0. Soit alors ui E B ( v i , ~n) K pour
chaque i E [ l , p ] , B ( v i , ~ f‘
i E [1,p ] . Alors, l’ensemble des B(ui,2 ~ )qui , est fini, recouvrc K . En effet,
si u E I<, pour tout %,il existe vi tel que l u - vil< E . Ainsi, on a, ce qui
termine la preuve :
<
u - lLil 2E.
l O
de p , ce qui signifie :
1 1
(1.106)
On a donc :
(1.107)
1.5. ESPACES L”, LORSQUE p E [I,+ C u ] 47
d’où :
( 1.108)
Ceci entraîne que l’application qui & y associe L, est une isoinétrie.
Inversement, on veut montrer que toute forme linéaire sur Lp(R) est
identifiable à un élément de D’’(a).Soit L une forme linéaire sur LP(R)
de norme 1. On commence par montrer l’existence d’un 711 dans Lp(R),
de norme 1, tel que L ( w ) = \lLil(Lp(n)), = 1. Pour le voir, riotoris que la
définition de //LJJ(L,,(n)),
assure qu’il existe une suite {w,} dans L p ( Q ) , telle
que liwnllp = 1 et L(w,,) + /ILI/(Lp(n)),.On montre que {w,} est de Cauchy
dans Lp(R). Sinon, il existerait E > O tel que :
‘dN E N ~TL,V) > N, I w , - W,,I~~ > E
Par l’uniforrrie convexité de Lp(R), il existe 6 > O, tel que II - I l P < 1-6.
D’aiitre part, on pcut choisir N assez grand pour que )1w, w,JJp # O, +
+
puisque IIw,, w,Jp IlLll > +
L(w,) L(iu,) + 2 . On a alors :
(1.110)
Montrons que si ‘u est tel que ./;2vg = O, alors L ( v ) = O. Pour t > O, assez
+
petit pour que /lui tvll, > i / 2 , on écrit :
(1.111)
D’où :
(1.112) +
tL(‘u) 1 6 l(?& + o(t).
En effet, en utilisant le théorème des accroissenients finis pour la fonction
+
t + Iw t$’, on a
p t ~ v I w I p - ~ ( z )D’autre
. part, gt est doniiriée par une fonction de L1, iridé-
pendante de t puisque :
+ +
En particulier 1w tvl, = 1 to(1). En divisant par t > O, on obtient :
L ( v ) 6 0(1), d’où L ( v ) 6 O. En changeant) u en -21, qui vérifie la même
propriété, on a : L ( v ) >, O, d’où, finalement L(w) = O. En reprenant ( l . l l O ) ,
on termine la démonstration :
(1.113)
(1,115) /;Yp’ ( x ) f ( z ) d z=
.b
Donc g = g p est indépendant de p , et g E LP’(R), Vp’
g,,(z)f(.)dz.
~ la, ( ( g ( ( p 6
Finalement, en divisant par l l g l l ~ ~on t (mesR)l/P’((SI(Ll(n),
et,
en faisant tendre p’ vers l’infini. on obtient :
sur On par :
(1.118)
- (TT11 f) = XL)>
(T,
-
où f, est la prolongée de f E L ' ( O n ) par O hors de Q,. Remarquons que f n
appartient à L1(R) dès que f E L1(Rn). Cette forrriule entraîne aisémeiit
que I I T T L I I ( L1 (CL) ) / G I ITI I ( L I ( 6 2 ) ) ' .
D'après la première partie de la preuve, il existe gTLE L"(f2,) tel que
(T,,,f ) = sa,, g n f . En prenant des fonctions f dans D(f2,,), on voit que, si
ri 6 rn,011 a sur l'égalité y,, = gm. Er1 particulier, g = limy,, a un sens.
Soit xn la fonction caractéristique de 0, et .f E L1(R). Alors f x T L f
dans L1(0) et comme f x n E L1(Q,), on en déduit, puisque T E ( L 1 ( Q ) ) ' ,
le résultat :
(1.119) (T1,fxn) = (S,fXn) + (T,f).
Enfin, en utilisant : IliTnlll(Li(n,,))/
= lly,rll~30(6i),
on conclut à :
Indscatzons. Soit line suite de Cauchy { z ( ~ ” ) } .On montre que, pour tout ri, la
suite { z $ ~ ) }est~ convergente.
~ M On démontre qu’en désignant sa limite par s,
la suite s de coniposarites z n est sornmable et que lIdnL) - zlj + O.
3~~ E B, z E B~ c B~ n B ~ .
(2) Montrer que la topologie ainsi définie sur X , notée o ( X , X ’ ) , est
séparée, et que, pour cette topologie, la multiplication externe et l’addition
vectorielle de X sont continues. Montrer que c’est une topologie d’e.1.c.
(3) Montrer que tout ouvert faible de X est un ouvert du norrné X ,
autrement dit, la topologie de la norriie est plus fine que la topologie faible.
Indications. On s’aidera des propositions 1.5 et 1.6. Pour la question (3), on re-
marque qu’un ensemble B,,,.F/ ,E est une intersection finie d’images réciproques
d’ouverts de R par les applications continues z’ du normé X dans R.
En conclure que
+ Y) < P ( Z ) + P(Y) + 2 E .
Exercice 1.8 (théorème de Mazur).
Soit A f un convexe contenant O comme point intérieur. Montrer que,
si xO A l : il existe une forme linéaire coritinuc f telle quc : f o ( x , ~ )3
SUPstM lfo(z)l.
Indicntzons. Par l’exercice précédent, la fonctionnelle de Minkowski de M est une
senii-norrne continue. On applique alors le théorenie de Hahn-Banach (fornie géo-
riiét,riqiie) 1.19.
Y f E C ( [ G bl), Tf(l.1 = J b K ( r ,Y ) f ( Y ) d Y .
Montrer, en utilisant le théorènie d'Ascoli que T est un opérateur qui traris-
forme la houle unité dc C ( [ a . b ] )en un ensenible relativement conipact de
4).
Exercice 1.14 (théorie des opérateurs compacts, suite).
Soit R un ouvert de IRN. Soit K E L2(U x O) et T défini par :
Y f E L2(0)> Tf(.c) = i, K ( z ,Y ) f ( Y ) d Y .
Montrer que T envoie L2(f2) dans lui même ct que l'image de la boulc unité
de L2(R) est un cnserrible relativement compact de L2(O).
1.6. EXERCICES SUR LE CHAPITRE 1 53
Indications. Soit {fn} une suite telle que I l f n l l L ~ < 1. Alors T f n est bornée
dans L 2 . On peut donc en extraire une sons-suite qui converge faiblement dans L 2 .
On montre que (Tf,,)’ est dominée par une fonction fixe de L I . Conclure en iiti-
lisant le théorème de convergence dominée. TJne autre preuve consiste à utiliser le
critère 1.94 donné dans le cours.
Exercice 1.15 (espaces de suites. Complétudes et duaux).
On définit les espaces C O , e’, e’, comme les sous-ensenibles de C N :
+Ca
v x E vE(K)) a(.) = 1.
(b) Pour toute fonction ‘p de €(IR), on pose :
V B c 0 , mes(B) < 6 * Yf E A,
JB If(x)ldx
dans L1(CI).
Indications. Or1 pourra commencer par extraire de { f T L } ,suite de fonctions de A ,
line sous-suite qui converge vaguement vers une mesure bornée ,u sur 0 . L’étape
suivante consiste à utiliser la senii-continuité inférieure pour la topologie vague de
l’intégrale sur iin ouvert ( c f . chapitre 6). On montre ainsi que 11, est absolument
continue par rapport à la niesure de Lebesgue.
1.6. EXERCICES SUR LE CHAPITRE 1 55
vers If1 presque partout. Montrer alors que X,(s) converge en croissant vers
X(s) et que, pour tout t > O, f i @ ) en croissant vers f * ( t ) . En déduire
tend
que :
Y f ELP, f*ELP et IlfIlP = Ilf*llP.
nix
V r > O, B C Bx(O, MA)= MxBx = -BA(O,T).
Indications. Pour ( l ) ,on utilise les fonctions simples suivantes, où Fi,,, et F, sont
les images réciproques indiquées :
R 2"
+
sn = - y ( i - 1 ) 2 - v c X F z , r L n X F " , .
1
Exercice [**I
2.27 (distributions parties finies (cf. [13])).
On se contente dans cet exercice des parties finies des fonctions U ( t ) t " ,
où U est la fonction de Heaviside, fonctions non localement sonimables
lorsque Q < -1.
(1) Cas de U ( t ) t a ,où cy = -n, n 3 1 entier.
L'intégrale J, = JE+" p(t)t-" d t , où p est un élément de V(R), n'admet
pas, en général, de limite lorsque E + O. Si ( t ) désigne le polynôme de
Taylor de degré n - 1 à l'origine de la fonction p et si A majore le support
de p, 011 peut écrire JE sous la forme :
l A p : - l ( t ) t - v c d t = KA -z~(pn-i(t)t-"),
(Pf(f),p) = lirn
€'O
[ P f ( W ) f ( t ) ) l '= [ P f ( W ) f / ( t ) ) l .
'Trouver également la dérivée seconde [Pf(U(t)f(t))]".
+
(1) Montrer que l'application IC H infycy{llz yll} est une semi-norme
et que c'est une norme sur X / Y si et seulement si Y est fermé daris X .
(2) On suppose que X est un Banach et que Y est un sous-espace fermi:
de X . Montrer que si {z,} est une suite de X / Y , alors il existe une suite {xn}
dans X telle que, pour tout ri, on ait = z,,et Ilxnllx <
/Iz,J/x/y +
1/2".
En déduire que toutes les séries normalement convergentes dans X / Y , c'est-
à-dire telles que llznll < fco, sont convergentes dans X / Y . Conclure
que l'espace X / Y est un espace de Banach.
Indzcations. Pour la dernière conclusion, on considère une suite { z T 1 }de Cauchy
dans X / Y . On peut trouver une application strictement croissante de N dans
lui-même telle que :
tlz"(pt1) - ""(P) IlX/Y < YP.
En posant un = zc(o) et up = z o ( p )- z o ( p p ~ montrer
), qu'on obtient une série
normalement convergente. On en déduit la convergence d'une sous-suite extraite
de la suite {z,}. Conclure à la convergence de { z T L } .
Exercice [**I 1.29 (fonctions AC et distribution sur un intervalle I).
Une fonction f de l'intervalle I dans IR est dite absolument continue (AC)
s'il existe une fonction g : I H IR,appartenant à I&(I) telle que, pour tout
couple de points (xiy) de I , on a : f(x) - f ( y ) = J: g(t)dt.
Urie fonction AC sur I est alors p.p. dérivable dans I , sa dérivée étant
égale & y p.p.
(1) Soient U et V des fonctions AC sur I , u et 'u étant leurs dérivées
p.p. En utilisant la densité de C,(]a,b [ ) dans L ' ( ] a ,b [ ) (cf. exercice 1.26),
montrer la formiilc d'intégration par parties ; à savoir, pour tout couple
( a ,b) de points de I :
(1.121) [ U(t).u(t)dt= U ( b ) V ( b )- U ( a ) V ( a )
~
Lb V(t)u(t)dt.
Elle est continue sauf en (O, O). L'intégrale de son carré se compose de trois
termes où les puissances de r sont d'exposants égaux à 3 - 4/7, donc tous
supérieurs strictement à -1, si et seulement si la condition ,O < 1 est réa-
lisée. Puisque la fonction est symétrique en x et ?/, on en déduit que u et
ses dérivées sont alors dans L 2 ( B ) ,ce qui implique d'ailleurs, d'après la
remarque précédente 2.4, que ce sont des dérivées au sens des distributions.
Ceci termine la preuve de la condition nécessaire et suffisante énoncée
ci-dessus.
existe, ce qui se traduit par (2a - 1 ) k > -1. On en déduit que, pour tout
IC > O, on a u E H1(R) si a > 1/2 - 1/2k.
La dérivée d'ordre 2 appartient à L2(62)si (La - 3 ) k > -1, soit encore
a > 3 / 2 - 1/2IC. Sous cette dernière condition, on a u E H 2 ( B ) .C'est le
cas, par exemple, lorsque IC = 1/6 (c,f. figure 2.1 ci-après) et cy > -3/2, cas
où u peut être non bornée sur R.
1 x
On utilise d’ailleurs une telle partition dans la proposition qui suit, per-
mettant l’approximation par 1’intérieur des fonctions de WmJ’(R), lorsqu’on
ne fait aucune hypothèse de régularité sur R. Cette proposition permet, par
exemple, de remplacer dans les calculs, notamment lors des preuves des
théorèmes d’injection de Sobolev, les fonctions de Wm>”(R)par des fonc-
tions P ( R ) .
Vj22, A~+B(O,E,)CA~-~UA~UA~+~,
E
V j 3 O, * ($p)(+ju)llw.-.p < __
- 23+1'
(2.15)
O
Cette fonction est bien définie car la somme du second menibre est locale-
1 W7n)p(R).
merit finie. On déduit des inégalités précédentes que ~ ( € E
En utilisant u = C;"(+,u), on peut terminer la preuve par l'inégalité :
66 CHAPITRE 2 . LES ESPACES DE SOBOLEV. THÉOKÈMES D'IN.JECTION
Corollaire 2.1 7.
(1) Soient u E W ' J ' ( 0 )et v E W'"'(0) o ù p etp' satisfont ù la condition
+
l / p l/p' = 1. Alors, le produit UV appartient ù W1>'(0) et :
~ ( 1 ~ 1= ~N I) U / ~ - ~ U V U et V ( I U I ~ - ' U )= ~ l u l ~ - ' ~ u .
Remarque 2.18. Dans ( 2 ) , W1>N(f2)peut être remplacé par W',q(O), pour
q E ] 1,m[; le résultat est alors :
Soit 7~ E W'>q(O).Alors ~ u ~ et~lu1~ ' u
4 appartiennent ù W ' > ' ( O ) ,avec
V( IuIqp'u) = q l u / q - l ~ u et V( IuIq) = ~ ~ u / ~ - ~ u v u .
Preuve du corollaire.
(1) Par la proposition précédente, il existe une suite { u n } c C"(O) n
W'J'(i2)qui converge vers u dans W ' , p ( O ) . Alors, au sens du produit d'une
fonction de classe C" par une distribution, on a :
82(UnV) = &(Un)V + U,dZV.
Passons à la limite au sens des distributions dans le membre de gauche de
<
cette égalité. On a U,V E L ' ( 0 ) et l l u , ~- U V I I L ~ IIu, - uljLI>IIuIILp( O.
--f
l J T L ( X ’ )= 1,
t
d~ 5’)dS.
7LTL(XL.I,
daris LP(B’). On peut donc extraire de cette suite une sous-suitc { u n , } qui
converge presque partout vers u siir B‘. On peut. de niCiiie, extraire de
68 CHAPITRE 2 . LES ESPACES DE SOBOLEV. THÉORÈMES D’IN.JECTION
la suite {un,} une sous-suite {ud(,)}qui converge p.p. vers u sur B * . Les
fonctions ud(,) étant régulières, on a :
Lemme 2.22. Les ouverts 12 et R’ étant bornés, soit a une bijection continue
de R’ sur (1 telle que a-’ soit lipschitzienne. Alors, si u t LP(R), on a
u o a E L”(0’) et il existe une constante c telle qu.e jjuoa((Lp(n,)6 c((uj(Lp(i2).
qui est dans L”(G’). L’inégalité (*) fournit alors, par un passage à la limite
pour une sous-suite :
P.P. Y E a’, O a ) b ) = ,E?a,(lL)(a(Y))3,(aj)(y).
Puisque ces dérivées, au sens p.p., sont dans L”(O’), ce sont, d’après la
remarque 2.4, des dérivées au sens des distributions. D’après le lenirne, on a :
u o a E Lp(R’), il en résulte que u o a E W’>p(O’).Par ailleurs IIuoa.lILp(n,) <
<
C I I ~ ~ , I I L P ( ~ ) et liÛi(u 0 ~ ) I I L ~ ( W ) ~’IIullwi,~(n)llV(a)ll~-(rz/).
On en déduit
l’existence d’une constante C qui ne dépend que des constantes de Lipschitz
<
de a et a-’ teII(: que : /luO a l l w l , i l ~ n , ~C I I U I I ~ ~ . ~ ( ~ ~ ) . O
Or1 peut supposer que tous ces hypercubes sont tels que CI, c a’. Soit g k
le centre de C k , d’où x k = a ( y k ) E (1. Si z E û ( a ( C k ) ) ,les propriétés de a
impliquent y = u-’(:r) E 3Ck. Donc, coniine lyk - y1 3 71, on a pour les
distances dans RN : q <Iy - ykl = I ü ’ ( x ) - a - ’ ( z k ) I< Lin: x k 1 . On
~
On peut trouver une sous-suite u U ( ” )qui converge p.p. vers IL. Le lenirrie de
Fatou donne alors le résultat du lerrinie à partir de (**). O
Proposition 2.23. Si 1 < p < 03, les propriétés suivantes son,t 6yuivalen,tes :
(1) u E W ’ q O ) ,
70 C H A P I T R E 2 . LES ESPACES DE SOBOLEV. THÉORÈMEÇ D’INJECTION
(2.24) + hei)
U>(II: - .(x) =
Puisque luIf’ E L I ( ( ] ) on
, peut intégrer cette inégalitk sur w ,d’où, à l’aide
+
de Fubirii et en observant que l’on a w B(O,h,) c R :
Soit IL vérifiant (2). II s’agit de prouver que a,u E L”(w). Soit, en po-
sant h = 1/71. par exemple, la suite { ( T , ~-~u~)u/ / ~de } distributions sur w.
On sait ( c f . sous-section 1.4.8) que cette suite converge dans D’(w) vers la
distribution û,u. Cela signifie :
2.1. DÉFINITIONS ET PREMIÈRES PROPRIÉTÉS 71
lui qui précède et on voit dans l’inégalité (2.25) qu’on peut utiliser une
constante c ( w ) telle que C ( W ) < Jw+B(O,h)IVu(~)Id~ qui tend donc vers
Ju IVu(x)/dxquand h tend vers O. En particulier puisque Vu E L’, cette
intégrale tend vers O lorsque mes(w) + O (au sens de Lebesgue).
Inversement l’inégalité de (2’) donne, par un argument analogue à celui
du cas p > 1, que Vu est dans le dual de C,(Q), ce qui signifie que Vu
est une mesure ( c j . chapitre 6). Coriinie cette estimation ne dCpend pas du
support de p, on en déduit que Vu est, une mesure bornée.
De plus, l’inégalité J , lVul <c ( w ) montre quc la mesure Ou (cf. clia-
pitre 6) est absolunient continue par rapport à la niesure de Lebesgue, ce
qui montre que Vu E L1(w). Puisque w est arbitraire et que c ( w ) est borné
indéperidaniment de w ,on conclut Vu E L1(62). O
W-*p(rW") = W,-yRN).
Preuve de In proposition 2.29.
0 Soit 7~ E W m > p ( R Net) , 72 E N*. Soit cp une fonction de D ( B ( O , 2 ) )qui
,
vaut 1 sur B(O,l) et telle que O 6 cp < 1. Soit cp,(x) = cp(z/n).Alors la
suite un, définie par u,,(x) = cp(z/n)u(z), converge vers u dans W m J ' ( R N ) .
En effet, puisque l u l P E L1 :
-
(I) Si N > m,p, pour tout q tel que p < q <
N p / ( N - m p ) , o n a la
propriété :W m > P ( R N ) L q ( R N ) .L’inégalité d’injection continue peut être
précisée comme suit. Sous les conditions énoncées, il existe une constante C
telle que :
vw E WTnTRN), Ilwllq < ~llYllw~~~..(a”).
( 2 ) P o u r p = I, o n a : W N > l ( R N ) Cb(RN).
-
~f
O <x <1
(5) Si rnp > N lorsque N / p
- N / p ===+ W’JyIWN) - C,OJ(RN).
W et si j est tel que ( j - 1)p < N < j p
alors :
si ~
O <A
/ E pw et m
<j
2j
-
=~
N / p ==+ W m , P ( R N ) - C,””p”X(RN).
I alors w ~ L , ~ ( R Nc )~ - ~ ” - - I , ’
/ p + ~f ( R ~pour
)
tout x < 1.
Quelques remarques préalables permettent de mieux comprendre la dé-
monstration du théorème 2.31 :
Remarque 2.33 (réduction aux cas des injections critiques). Si les propriétés
sont prouvées dans les cas critiques, c’est-à-dire, pour l’affirmation (1),daris
le cas : q = N p / ( N - mp) et, pour les affirmations (4) et (5), dans les cas
respectifs X = 1- IV/p et X = j - N / p , alors les propriétés ( l ) ,(4) et (5) du
théorème 2.31 en résultent.
Supposons, en effet, l’affirmation (1)prouvée pour q =p* = N p / (N - m p ) .
+
Soit q E ] p ,p* [ et O E ]O, 1[ tel que q = Op (1 - O)p*. L’inégalité de Holder,
pour les exposants conjugués 1/0 et l / ( l - O ) , nous donne :
6
On sait que u E L P , que u E LP* et que, d’autre part, il existe C telle que
IIu/JLî>* 6 CIIullwrrLP. Ainsi, l’inégalité précédente montre que u E LQ et
pO+(l-Q)p’ -
que IIuIl4L‘l G Cllullw-7 P - CI/UII&~ P , ce qui démontre la continuité
on voit que l’hypothèse q > p* implique que ces deux exposants sont stric-
tement positifs, ce qui amène une contradiction lorsque X -t O.
La preuve de ce lemme est difficile pour les cas non couverts par le théo-
rème de convolution de Riesz et ne sera pas dorinée dans ce livre.
/IYIILN/(N-’)(RN) 6 CIIYIIW~l(iWN).
I1 en résultera, par la remarque 2.32, l’affirmation (1) du théorème dans le
casp=m=l.
Étape B. On établit, dans le cas p < N , pour les fonctions y de D ( R N ) ,
l’inégalité :
ll(PllLNP/iN-x’>(WN) 6 CII~II,~” ( R N ) .
Étape C. On établit, par récurrence, pour les fonctions y de D ( R N ) ,dans
les cas 7n 3 2 et m p < N , l’inégalité :
IlcpllLNp/<N-..p>(IWN) 6 CIIYIIW.~ P ( R N ) .
A l’issue de ces trois étapes, l’affirmation (I), grâce aux remarques 2.32
et 2.33. sera prouvée.
Étape D. On établit, pour les fonctions y de D ( R N )l’inégalité :
llcpllm 6 ~ I I Y I I Wl ( W~N ) .
En utilisant la densité des fonctions régulières, on en déduira l’affirma-
tion ( 2 ) du théorème.
Étape E. On prouve l’affirmation ( 3 ) du théorème, en commençant par le
cas m = 1, p = N et en poursuivant avec m 3 2 et N p = m.
Étape F. On démontre les deux dernières propriétes (4) et (5) du théorème.
2 . 2 . INJECTIONS DE SOBOLEV POUR W ' ' ' . P ( W N ) 77
On en déduit :
vx E RN, cp(z) =
L r,
@p(z + (s - z2)ez)dts.
et o n a l'inégalité :
FIGURE
2.2. Le cône Ch.0
(*I IP(0)lhNCI
6 c i h N 1 “ ~ ~ ~ l l L p 8( )<’ ~ ~ L
On étudie à présent la deuxième intégrale B de (*) et, d’abord l’intégrale
I ( p , a ) que l’on écrit sous la forme :
I ( p , a) = LPpp@l(A’ ,)X(N-l)/pX(N-l)/’X-(N-l)dX,
puis
AF*u= d,F*d,u
l<z<N
l l ~ l l wG c(IIVFllP/IIvullP + i l ~ i i P ~ i i ~ i’i P )
ce qui termine la preuve de l’appartenance IL E L”(RN). O
Notons qu’on obtient une estimation optimale en utilisant des fonctions
de la forme 7 ~ ~ ( 2 - )= 7 ~ ( 5 / X ) où X > O. En effet l’inégalité de continuité
~ ~ 6uC1liullp +
~ ~ mC Z ~ ~ V U ~ ~ à~ U,A fournit :
appliquée
~ ~ U +
G ~C i~X N” / ~ I / U l l p C2X-1+NIqVUlIp.
En particulier, le rriinirnurn de la fonction de X exprimée daris le membre de
droite est atteint pour X = n / l l / V ~ l ~ ~ ( 1où
1 uM~ l=~ Cz(p
) ~ ~- N ) / ( N C 1 ) .
On obtient donc l’inégalité, où C est une constante qui ne dépend que de N
et p et de données universelles :
I I 4 w 6 C ( ll~ll:-N~/”lI~~llin’~).
O On termine enfin la preuve de l’étape F en étudiant le caractère holdéricn
de 7 ~ .
Soit h E IRN. On a déjà observé dans la proposition 2.23 :
-
0 On passe au cas où rn 3 2 . Si 7np > N lorsque N / p N et J = [ N / p ] + l ,
alors :
Wrn,P(pV) Ch-W/P
Soit en effet J tel que ~p > N > (J - 1)p. Alors
u € W’JyRN) * (u,D u ) E (WJ-’JyRN))2,
2.3. GÉNÉRALISATION À D’AUTRES OUVERTS 87
Nous proposons ici une classe relativement large d’ouverts pour lesquels
les théorèmes d’injection sont vrais. Pour des contre-exemples et d’autres
ouverts plus généraux, le lecteur peut consulter [il.
2.3.2. O p é r a t e u r d e (m,p ) - p r o l o n g e m e n t
Définition 2.50. On dit que R, ouvert de IRN, possède un (m,p)-prolon-
genient s’il existe un opérateur linéaire et continu E de WmJ‘(C1)dans
I V ~ > P ( I Rtel , pour tout x E R,l’opérateur satisfait à Eu(%)= u(x).
~ ) que
On a alors le théorème suivant :
On utilise un procédé identique pour l’un des autres cas (2) ou (3) dans le
théorème d’injection de Sobolev. O
On donne daris ce qui suit des conditions géométriques sur l’ouvert s1
qui sont suffisantes pour obtenir la propriété de (m,p)-prolongement.
(**I
p.p. y € R+, you(z’) = u ( x ’ , y ) -
LY &ru(x’,t)dt.
O
Cette proposition est utilisée au cours de la preuve du :
(2.55) E u ( x )=
90 C H A P I T R E 2 . LES ESPACES DE SOBOLEV. THÉORÈMES D'INJECTION
Alors, 5 E W1,p(RN).
de la proposition 2.57.
2 . 3 . GÉNÉRALISATION À D'AUTRES OUVERTS 91
(2.60)
iRN)+
Preuve d u lemme 2.58.
aW(z)'p(z)dz+ l R N ) +
u ( z ) d N p ( z ) d z = O.
LI a2un(X)(z',
XN)'p(Z', ZN)dX' + L N - 1
ZN)V,(X', ZN)dZ'
ûZ'p(z',
en passant à la limite.
0 Établissons l'égalité (2.60).
soit encore :
dwu(X)p(X)dz= - O
(dNZ,P)= -@, a N P )
Ces deux relations (2.61) et(2.62) montrent que &6 pour i < N - 1 et d ~ i T
appartieririeiit à L p ( R N ) .On a ainsi terminé la preuve de la proposition 2.57.
O
0 Achevons la preuve du théorème 2.54, à savoir la continuité de E . Les
égalités précédentes montrent en outre que, pour tout i N : <
I a,61LI’ (RN ) < 2 I I 3,11 I I LP ( (RN ) + ) .
On en déduit qu’il existe une constante C telle que l’on a :
v p E D ( R N ) , (&C,p) = -(G,sip) = -
L > O
Pour i = N , d’après la deiixiènie égalité (2.60) dii lemme 2.58: car PLYest à
.a,p =
J’
ZN >O
i3,’UCp.
trace nulle, on a :
(a,ii,p) = -(“,&rp) =-
J’
XN>O
daris (RN)+ converge vers ?L dans W’J’(RN). Pour le voir, on reniarque que :
(2.64) ‘dwE L p ( R N ) , lim
Is - IIT~~W
O
- w / I p = O.
On en déduit
lim Ijv, - Gllp = O et V j E (1,NI, lim lldjvn - E)jGllp = O.
n++cc n-+cc
Vi, l l c p i l l ~ ~ ~<
( wClv ~ et < C2.
ll4~-(0)
Définition 2.66. On dit qu’un ouvert est de classe C1-uniforme s’il est lip-
schitzien uniforme avec des fonctions ai de classe C1.
(2.69)
P r w v e de la proposataon 2.68.
Seules, les inégalités sur les normes ne sont pas évidentes.
0 Soit u E LP(R). En utilisant la propriété (1) de la définition 2.65, on
2 . 3 . Construction du (1,p)-prolongement
FIGURE
6 C(1 + C L ) I I 4 W 1 P ( I W N - ' x ] O , + m [ )
6 C(1 + C 2 ) C S / I P Z ~ 4 W ' P ( Z 2 ) .
Revenons à l'ouvert 0. On pose :
+
et on note Ca la constante précédente C(1 C2)CS qui dépend des cartes
locales intervenant dans la définition de la régularité de R. D'après la pro-
position 2.68, on a : E ( u ) E W1ip(RN).D'autre part, cette proposition nous
donne :
I/E(~)IIW~,P(RN) < Ca E 6
I I P ~ ( ( P ~ ~ ) I I ~ ~ , P ( RCaIIuIIwl%P(n).
N)
a
c6(0).
(3) Si m p > N lorsque N / p N et si j est tel que ( j - i ) p < N < j p ,
on u :
w-4)(0)
Si N / p E N et rri 3 j = N / p
- c,"-jqR),
+I alors Wmi.(R)
VA <j
~f
- N/p.
c,rn- ( N I P ) l , X (0) Pour
-
tout x < 1.
98 CHAPITRE 2. LES ESPACES D E SOBOLEV. THÉORÈMES D’INJECTION
Pour la preuve, qui est laissée au lecteur, il sufit d’abord de voir qu’on
peut se ramener par les techniques de la preuve du théorème 2.31 au cas où
m = 1. Ensuite, on pourra utiliser l’opérateur de prolongement donné dans
la proposition 2.70.
On continue avec les opérateurs de (rn,p)-prolongenient où m > 1.
Définition 2.73. Un ouvert est dit C”-unifornie s’il est lipschitzieri avec des
fonctions ai de classe C“ et les nouvelles majorations uniformes dans la
condition 3 de la définition 2.65 :
(2.74) /la,Ilc.-(C?,) + IlPiIlC... 6 c3.
où les X j vérifient ;
Mais les calculs sont alors plus longs, puisqu’ils demandent d’utiliser la
conservation des dérivées tangentielles le long de dR à savoir, pour l’ordre 1,
+
les aiu ai(a)dNu, ceci pour tout i E [i,N - 11.
-
Exemple 2.76. Montrons que si R = B(O,l), N > p , rn = 1, l’injection
continue WmJ)(CL) L‘J(s1),
pas compacte.
où q est l’exposant critique N p / ( N - p ) , n’est
Soit F une fonction de classe C’ sur IRN, à support compact dans B(O,1)
et non ideritiquenient nulle. Soit {F,} la suite de fonctions définies sur
B(O.1) par F,(r) = n ( N / ” ) - l F ( n x ) I1
. est facile de voir que (F,) terid
vers O presque partout et dans Lr’(B(0,l)).D’autre part sori gradient est
borné daris P(B(O,l)).En effet :
Exemple 2.79. Montrons que l’injection de W’>’(RN) dans L1(RN) n’est pas
compacte.
Soit F E D ( R N ) ,non identiqiierrient nulle, et soit { r T Lune } suite qui
terid vers l’infini. Alors {F7,} ) F ( z - z T Lest
telle que F T L ( z= ) bornée dans
WIJ’(RN) et elle converge presque partout vers O. Doric, si elle convergeait
forterrierit daris L’, on aurait : ~ ~ F=7 IIFl/1~ ~ =\ O,~ ce qui apporte ime
contradict ion.
E B. LK /u(z)ldza
N / ( N - 1), on obtient :
L’ouvert (2 étant borné, on peut choisir mes K assez grande pour que la
mesure de (0 \ K ) soit arbitrairement petite, le résultat s’ensuit.
O En deuxième licu, on prouve qu’il existe 6 tel que, 6 désignant la pro-
Donc :
J1 llL(2 + h ) I).(.
-
./1
< Ih p u ( x + th)Iclz.
Par conséquent, puisque .7: +th E R;
cette dcrriièrc intégrale est majorée par
donc par C ( h (puisque
1/11 IIVujlLil(n)(w(’/P? , u E B.Ainsi, il existe hl < ho
tel que :
lu(. + h ) -I).(. < Cl/,/< -.E2
2.4. INJECTIONS COMPACTES LORSQUE L’OUVERT EST BORNE 101
Le théorème 1.94 assure alors que B est relativement compact dans L1(O).
O
Lemme 2.82. Soit R un ouvert d e RN.Soit { u r Lune
} suite convergente dans
Lk((R) et bornée dans Lq(R) pour un certain q > k . Alors, elle conuerge
d a n s tous les Lr)(R) tels que k < p < y .
Le trierribre de droite tend vers zéro pour 71 et m tendant vers l’infini, car c’est
le produit d’une suite bornée par une suite teridant vers zéro. On en déduit
} de Caiidiy daris Lr)(R), elle converge donc dans L’(R).
que { u r Lest, O
sont compactes.
W7*I,P(fl) -
j = [ N / p ]+ 1. Alors, pour tout X < j - N / p , les %njection,s:
c”-j.yq
lluTL- u1lW -
respectivement vers u et vers Y,,,~ dans Cb'"(R), à savoir :
O et IIDni-3u, - urn,Jm
La convergence dans L"" entraînant la convergence au sens des distributions,
+ O.
~ ) }C(a)), on
On a : d,,,, = d:,mdA;A. Grâce à la convergence de { u ~ ( dans
peut choisir no assez grand et ho > O assez petit pour que, si n, m 3 n o et
+
si z et 5 h sont dans R avec Ihl < ho, on ait l’inégalité suivante :
1-8
d,,,,n = ~ ( u o ( n-
) ?Ao(Tï,))(x + h) - G
(uo(n)- uo(rn))(x)~(’~’)
Alors, sous ces conditions :
d,,,,, < 2hex,.
Par conséquent :
Il,% - U,IICw’(n) < 2E.
Pour voir que l’hypothèse d e classe C1 sur 12 est importante, nous donnons
un exemple d’ouvert non de classe C’ pour lequel les fonctions de W’,P(Q)
n’ont pas une restriction à 80 dans LP.
r i m
ii partir de l’égalité (2.89) les mêmes calculs que pour aboutir à (2.88). On
obtient :
l l ~ o ( ( ~ llLqo;,dlT)
~7~) G CJmwJiZ lI~N(WIIL.(n,).
On en déduit, grâce à la condition (3) de la définition 2.65 :
v u E W? lIYoullLP(an) G IIullwl>P(n). O
Remarque 2.90. On peut normer l'espace image de l'application trace sans le
caractériser exactement, comme ce sera fait dans le chapitre 3, en utilisant
la norme induite.
Soit 11, qui est la trace d'une fonction U E W'>p(R) sur le bord do.
Posons :
(2.91)
lllu'li =
inf I I U I I w 1.71 (a)
{UEU'l.P(n)Ju=Ulan}
.
Ceci définit bien une norme, qui fait de l'espace image ?o(W',p(R)) un
espace de Banach. En effet, soient u et v dans ro(W',p(R)) et U et V dans
W'>p(R),telles que U = u,V = v sur ûR et teIIes que :
Alors U + V = u + I I sur dR et :
Illu + v111 G /lu+ VI1 IlUll + IlVll G l l l ~ l l+l IIlvIII + 2 E ,
ce qui termine la preuve de la sous-additivité. La démonstration des autres
axiomes, puis celle de la complétude, sont laissées au lecteur.
1.h un(z)at(p)(:E)dzl= 1- .h
a i u n ( z ) p ( z ) d z lIIvunIILp
~ ilpiiLp’.
définit un produit scalaire sur l’espace H1(R). Montrer que H1(R) est un
espace de Hilbert.
Indzcations. Soit { u ~ } une ~ ~suite
~ Nde Cauchy dans H1(R). On montre que la
suite des dérivées { 3 3 ~ nconverge
} dans L2 vers uJ E L 2 . On montre ensuite que
ces fonctions sont les dérivées distributionnelles de u = lim uT,. Enfin, on termine.
(2.93) I” U ( t ) v ( t ) d t= U ( b ) V ( b ) U ( a ) V ( u )-
~
.I*V(t)u(t)dt.
(2) Soit u E L:clc(0), absolunierit continue sur presque toutes les paral-
lèles à Ox et telle que sa dérivée p.p. d,,u est dans U’(Q). Montrer que
[3,;uI = 8 Z i U P.P.
+
( 3 ) Soit u E TV1)’(i2). On suppose que [ T , Z h] E O. Montrer que la
+
dérivée de u : t H u,(x t h ) exist,e p.p. sur ]O, i[ et que dv/dt ( x + t h ) =
il ’ VU(% + th).
Indications. Pour (2), il suffit d’intégrer par parties l’intégrale J,, pazludz.
Pour (3), on utilise une décomposition de v(t’)- ~ ( ten) somme de différences
+
di1 type U ( Z + t’h) - u(zi t’hi, z2 + t’hî, . . . ,z N - i + t ’ h N - 1 ~ZN + t h N ) et, pour
chacune de ces différences,on écrit qu’elle est l’intégrale sur un certain intervalle
d’une dérivée partielle. Le passage à la limite utilise la continuité d’une intégrale
de Lebesgue par rapport à ses bornes.
définit
u+(z) si 5 E ( R ~ ) + ,
u - ( x ) si 2 E (EtN)-.
Montrer que U E W ' > p ( R Nsi) et seulement si -you+ = y-u- sur RN-'.
Exercice 2.9 (inégalité de Poincaré généralisée).
Soit R un domaine borné de RN,lipschitzien. Soit p E [I,+a[, et soit N
une semi-norme continue sur W 1 > ~ ( R ) est une norme sur les constantes.
qui
Montrer qu'il existe une constante C > O qui ne dépend que de R, N , p telle
que :
, déduire
:
une contradiction.
Exercice 2.10 (fonction de R dans RN dont le tenseur des contraintes est dans
LP(fi)).
On considère l'espace (cf. chapitre 6) :
X,(R) = {u E LP(R,RN) I
Y((i,j) E [1,NI2, & 2 3 ( u=) $(a3u2+ a 2 u j )E L y q }
où p E Il, +CO[. On admet (ce sera montré au chapitre 7) que, si 0 est un
ouvert borné lipschitzieri de IRN, alors W l i p ( s 2 , IRN) coïncide avec cet espace
lorsque p > 1 et, plus précisérnment, il existe C > O telle que pour toute
u E W'>p(R,RN),on ait
v u E W’JyO),
À partir de là, montrer qu’il existe une constante meilleure que Ci.
Exercice 2.12 (fonction dont une dérivée est dans L’, l’autre dans L2).
Soit Xo’z l’adhérence des fonctions de D(R2)pourla norme IdluIl +l&,u/2.
Montrer que X i ’ z L4(R2).
~f
u 4 ( a , m )= u3(z1,z2)u(z1,s2).
On utilise ensuite :
puis :
112 CHAPITRE 2 . LES ESPACES D E SOBOLEV. THÉORÈMES D’INJECTION
6 llPll2 114,112llhll 1
Conclure.
Montrer que les seules fonctions qui vérifient l’égalité sont les fonctions
constantes.
Indzcatzons. La fonction u est absolument continue, donc, on a les deux égalités :
En passant aux valeurs absolues et en intégrant sur ]O, i [ la somnie des deux
inégalités obtenues, on obtient (2.94).
En supposant l’égalité dans (2.94) et en tenant compte des deux inégalités :
On achève avec la densité des fonctions continues à support compact. Dans le cas
où I est borné, on utilise
Exercice [* I
2.16 (résolution de problèmes aux limites sur un intervalle).
Soit I = ]O, l[.I1 s’agit, f E L 2 ( I )étant donnée, de trouver u soliition en
un certain sens de
i
4’+ u = f’
u ( O ) = u(1).
(1) On suppose que TU E C2(7) n H t ( I ) et vérifie (*). On multiplie (*) par
une fonction w E H A ( I ) et on intègre sur I en utilisant des intégrations par
parties. Montrer qu’alors, en désignant le produit scalaire dans HA ( I ) par
(.I.), on a :
vuE mQ), (uIw)H1(I) = ( f J ) P ( I ) .
Réciproquement, montrer que si u E H i ( I ) vérifie cette relation, alors u est
solution du problème u” étant prise au sens des distributions.
s,
En montrant ensuite que w H f ( t ) v ( t ) d tdéfinit un élément du dual
de H i (1)’
montrer l’existence et l’unicité d’une solution au problème doriné
114 CHAPITRE 2. LES ESPACES DE SOBOLEV. THÉORÈMES D’INJECTION
(2.95) / n
[f(n;)Ap(z) - p(z)Af(x)]dz = LC> [ f ~ 4 ~ Z P-( $4! ? ( 4 a Z f ( . ) ] ( h
les dérivées normales 82 à 30 étant orientées vers l'extérieur de 62. On en déduit
que (A(?-"), p) est la limite, lorsque E i O de :
1 7-2E
+ 1
p A ( ~ ~ - ~ ) d z [ p ( z ) & ( ~ " ~-) ~~--"d3(p)]e~-'da
?=E
u ( z , y )= p ( @ q ) ( z 2 + y2)a’2 = (p(?-)P.
v E Lp(] - 1, i[) et
+
En posant p = ( a - 1)p 1, nous avons, en utilisant une homothétie sur
la variable et, deux fois, la formule de Fubini :
La fonction x ++((1- AO)/(I - A ) ( " est continue sur [O, 11. La première
intégrale est donc convergente sous la condition /? = (cy - 1)p 1 > -1.+
Cette même condition permet d'écrire la deuxième intégrale, sous la forme :
est convergente puisque, d'une part, si t + $00, la fonction est majorée par
KI lntl"/t2 et que, d'autre part, on a I lntl 11 - tl quarid t + 1.
N
Exemple 3.8. On suppose p > 1. On veut montrer que, si ( a - 1)p > -2,
alors z H zol n z est dans W 1 - ' l P I P ( ] O , l[).
La condition pour que u ( x ) = zal n z soit dans L p ( ( ] O ,1[)s'écrit
(*) clip > -1.
L'inégalité la + b l ~< 2 P - ' ( l u l P + / b l p ) appliquée à ia décomposition
lxa l n z - yQ lnyl = /z"(lnz lny) + lny(z" y")l,
- -
+
C'est le cas pour II si (cy - 1 ) p 1 > -1 ou a p > p - 2 , condition qui
entraîne (*). Sous cette mêriie condition, l'intégrant de la deuxième inté-
grale I,, transformée par Fubini, est équivalent en f c c à I l ~ i t l P / t " p + ~ .On
+
en déduit sa convergence puisque cyp 2 > 1. Donc :
I < m Ic u p > p - 2 .
De même, la deuxième intégrale J est finie s’il en est de même pour les
intégrales suivantes, où on a posé /3 = p a - p 1 : +
Wl-l/”’”(R) -
O Montrons, pour cornmericer, que :
(3.10)
La fonction O est nulle pour /ti assez grand. Montrons que O E LP(R x]O, +co[).
Par l’inégalité de Holder, appliquée à l’intégrale définissant le menibre de
droite de (3.10))’on a :
/cp”(t)l;s’/O R
lu(X)l”dXdsdt = JO +m
l p l ” ( t ) d t / lu(z)lPdz.
R
Cette dernière intégrale est finie, d’où le résultat.
122 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
(3.11)
u(x t ) - u(x)
d,v(x,t ) =
+
Y(t).
t
En rentrant u(x+ t ) dans l’intégrale portant sur z,on a également :
d,v(x,t)= 9 l(u(z
+ + t )- u(z z))dz y h’
+ ~ u(2 + s)ds
+ + + y JTI
1 t
JTI
= P(t)
u(2 t )- u(z t z )
t
dz u(z + s)ds
+
Faisons le changement de variables X = z t z , T = x t dont le jacobien +
est IdX A dT1 = /z- 11 Idz A dtl. En utilisant Iz 11 < 1, p > 1, on a ~
G cll~ll;l- * / P > P ( ~ ) .
À présent que l’on a prouvé que u E W’>P(IRx ]O, +CO[), il reste à montrer
que you = u,autrement dit, que limt,o+ Ilv(., t ) - uIILP(R)
= O.
Pour cela, écrivons :
rl
u ( x ,t ) - u(x)= p(t)
10
+
[u(2 t z ) - u(2)ldz + (y(t) - l)u(z).
3 . 1 . ESPACES IV-’’“”(IWN-l ), POUR p >1 123
(3.15)
(3.16)
Remarque 3.28. Le résultat s’étend dans (ii) au cas où la variable t est dans
( t ,s)lPdt dz.
d’où
4F(:x)IP6 Cllt”f(t)llLp(,O,%[).
En particulier zlF(z)IP tend vers O quand 1c tend vers O et, en outre,
4F(z)IPG ~/l~’fllP,P(]o,+~[)~
Ces remarques nous permettent de faire l’intégration par parties sui-
vante :
pjF(”-2F(z)F’(z)zdz+ M p ( M ) y .
Or :
rz
(3.21) F ’ ( z ) = (. - 1)z”-2 J, f ( t ) d t + .”-lf(z).
D’où :
z F ’ ( x ) = (v - l ) F ( z )+ z U f ( z ) .
On obtient :
d’où
hf I/”
ce qui ent,raîne,en utilisant les notations suivantes Xm1 = (JO IF(x)I”) dz
et a! = / l t ” f ( t ) l l L P ( ] O , + m [ )
3.1. ESPACES W‘-l’p,r’(RN-’), POUR p > 1 125
Définissons la fonction
f ( S , ). = d,7/ +
(x s / 2 , s / 2 )
Alors, f E LP(R x ]O, +m[). Puisque ‘u E W1,p(R x ]O, +m[)! on peut appli-
quer le lemme 4.38, (ii) :
2
2-Y
SV-”: O
a,v (y - s / 2 , s / 2 ) d s ,
Dans le même temps, on a montré qu'il existe une constante C > O telle
que :
{+
Soit, I L définie par :
Soit .i1, une fonction de D(R) qui vaut 1 sur {y = O}. Alors, .i1,(y)u(x,y)
appartient à W1+'(R x ]O, +m[) et vaut 'Flp sur R x {O}, lorsque p E ] i , 2 [ .
Preuve du corollaire.
0 On utilise le lemme en exprimant U = ~ ~ u ~ ~ ~lorsque
-l~q,q,
u E W 1 - l / p J ' ( R N ) En
. utilisant l'inégalité de Holder, on a :
lu(x + tei) - u(x)lq
dt dx
128 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
I1 s'agit de majorer ces intégrales I,. Pour cela, en posant vJ = lxJ - y3I2 et
q = ( p + K - 1)/2, on commence par encadrer le dénominateur (E,q j ) q .
Par exemple en utilisant l'équivalence de normes en dimension finie, il existe
des constantes Cl, C2, C,, C, ne dépendant que de p et K telles que :
+
Puisque p K > 2 on a 2q > 1 et, par conséquent, la dernière intégrale est
convergente. On se retrouve ainsi en présence d’une inégalité :
).(. I
A
- U(XK-i)/p
11.11M2 p+K-3‘
[&3 1x3 - y311
+ .(.->IP
.(.I
Ji =JXK lo,+m,PK
tKeK) -
t
dt,dz.
x’ - x = CKpk+,
K t,ej que l’on dit, ici, de longueur IC et t, 3 O, à savoir :
Servons-nous de
Cette dernière intégrale est du type JI,+^ ; elle est donc finie. Pour conclure,
on a :
Jk < K ( A + B ) < 30.
Pour les autres intégrales
le raisonnerrient est le rnênie. L’équivalence entre (i) et (ii) est donc prouvée.
En outre, on a obtenu qu’il existe une constante c’ ne dépendant que
de K F t y telle que :
(3.29)
cp(t)(îL(Z + tZ) -
car, u etalit daris LI’ (cf. propriéte (2.64)). on a lim,,,o Il-rhu - ulIp = O.
I1 faut vérifier ensuite que v E W1,p(RN).La dérivée par rapport à 2 ,
où 1 i< < N ~1 apparaît. a p e s l’application de la formule de Fuhini et
+
l’utilisation de la variable d’intégration .E, z,, comme une dérivation par
rapport aux bornes. On obtient airisi :
(d,
t) --f (X’ = IT’ + ti,,
t),
appartient à LP(RN-’ x ]O, +CO[). II restc & rnoritrei qu’il en est de même
pour les iritégrales :
Eii intégrant par rapport A n.’ ct t . et eri faisant le changenicnt tic variable
( x ’ > t+
) ( ~ ’ = ~ ’ + t ~ , ~ = f ( l - z , ) ) , o r i o b t i e n t d (~l ’- z~, d) d~. =
d~dt,
d’où, p i des riiajoratioris évidciitcs :
< CO.
Ceci terriiiric la prciive du théorème 3.9. O
Loisque R est lin ouvcrt C’, or1 a montré daris IC chapitre 2 l’existence
d’une application tract A valeurs daris L”(df2). De iiiaiiière analogue A la
134 CHAPITRE 3. TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES D E SOBOLEV
fournit la majoration :
On a donc U, E W1-l/p.P(i3R).
D’après le théorème 2.86, la trace est définie par E,lTt. En notant
~ ~ ~ u ~ l la
- l semi-riornie
/p,p :
3.3. TRACE DES FONCTIONS DE W'"(b2) 135
6 ~"1 1
/ I V ~ T LP(n,nn)
I / ~ ~ 6 ~ ' " 1 1 ~ 1 1"(a).
w1
on obtient une inégalité de type inverse de (*), d'où l'on déduit que u, E
W1- 1 / P > P(p-
1).
I ~ <~
I I ~ I "(0) I I K I r>(n2,nc2)
I~~
a
(3.32)
ramène au cas où u est ti support compact dans (RN-l x [O, l[).On a alors,
pour presque tout couple (s,t ) de réels strictement positifs, avec s < t pour
fixer les idées :
Lorsque s et t tendent vers zéro, le membre de droite terid vers zéro. Or1 en
déduit que u ( . , t ) est de Cauchy dans L1(IWN-') qui est complet. Soit you
sa limite dans L1(pSN-'). I1 est facile de voir que l'application trace ainsi
définie est continue.
0 Montrons que cette application est surjective sur L'(EtN-'). Soit donc
(3.35)
Soit alors {ûk} une suite de réels strictement positifs, telle que :
t o = cal.,
(3.37)
tk+l = t k - N k ( v k > 1).
La suite { t k } tend vers O en décroissant strictement. On définit la fonction v,
sur J R ~ - 'x ] ~t o, [ ,en posant, pour tout t E ]tk+l, t k [ et pour tout x' E R ~ : - ~
(3.38)
On en déduit :
(3.39)
Donc :
IIYo(un) - u I I ~ l - l / pp(an) =
6 Cllu, - Ul/Wl "(n)
Or, puisque la frontière est de classe C', la fonction -youll,,qui est la res-
-
II?o(Un) - Y o U I I W ~ - "(an)
~/~J
o.
Théorème 3.42. Soit R u n ouvert d e classe C'. Soit u E W ' > p ( O ) .Alors, il
existe une suite {uTL}c Cm(n)nW1J'(!2) qui converge vers u duns W ' , p ( O )
et telle que -you, = -you sur XI.
U E =C P E J * (P34
3
O nR c {(z’,zN)I Z N > a ( z ’ ) , z’ t O } ,
O n df2 = {(d,u(x’)) 1 2’ E 0’).
Dans le cas présent, la trace de upi sur le bord de O n 0 est nulle sauf sur
O n ûR (arc r/lni’ sur la figure 3.1). Le terme de bord dans la formule se
réduit donc à
LI -f
u(z’,a(z’))p(z’,u(z’)). n (z)da(z’).
\ _-
.__
Par ailleurs, on peut utiliser, dans cette intégrale, la dérivation par rapport
à un paramètre, ce qui donne :
On fait tendre n vers +CO daris cette égalité. Le premier ternie du second
membre adniet pour limite l’intégrale - Ju, a2a(d)(ucpi)(z’, a(z’))dz’.
Par définition de la convergence daris IV’)?le
’,deuxième terme du second
membre admet pour limite d~(ucpi)dx.En utilisant la dérivée du produit
upi, on obtient la première formule (*).
3.4.DENSITÉ DE Cl(aC2) DANS W”/p31’ (8Q) 141
+
(.cp)(z’, n(z’) 5 N ) :
LIL; ~ N ( , u ~ ) ( z ’ , . E N=
) -
L I
~ O ( U C ~ ) ( Z ’ ,a ( d ) ) d z ’ ,
Gdivy, = - k u d i v p - LN,nvdivp
de Dirac de support ûR (cf. exemple 1.84) par S,,,, laquelle est une mesure.
Le calcul précédent nous donne :
Prenons pour p une fonction dont la seule composante non nulle est celle
p~ E D ( R N )d’indice N . Alors, l’égalité précédente devient :
VP E D ( R N ) , (?“(TL - 71)4,,1?NPN) = 0.
On en déduit que, comme fonction de LP(dO), on a : yo(u - v) = O, ce qui
termine la prcuve. O
142 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
On en déduit que, quel que soit ‘u réalisant (3.48)’ on a IIT(/ < ~ ~ ‘ uI1~ en
~ p ~ .
Proposition 3.49. Soit 1 < p < $03. Tout élément L du dual de l’espace
W,””(CI),lequel est noté W-’iP‘(R), s’identzfie à une distribution V confor-
m é m e n t à la formule :
v u E W,’JyCI), L(u)= (V,u),
v ’ :v = [ V ~ -
où est associée à un élément (vi) E L P ’ ( c I ) ~ +par I c1
N
8, [ 7 ! i ] .
La norme de cet élément de W-’J’‘(CI) est toujours définie par la proposi-
tion 3.47.
Or, l’espace D(R) est dense dans Wt’p(R).La formule précédente pouvant
alors être utilisée pour une suite { c p n } convergente vers u,on obtient à l’aide
de dérivations au sens des distributions et de la coritinuiti: des crochets de
dualité entre L P et LP‘ :
N
de S ( a ) est bien défini. Cela résulte, d’une part, de a E LP’(R2) et, d’autre
part, de la propriété, vraie si p < N (cf. théorème 2.31) U E Lq(R) où
q = N p / ( N - p ) est l’exposant conjugué de q’. Par ailleurs, cette défini-
tion de S ( a ) est indépendante du choix du relèvement U . I1 suffit, pour le
voir, de prouver que le second membre précédent est nul lorsque YOU = O.
3.4.DENSITÉ DE C’(d62) D A N S W1-l’p.J’ (an) 145
Or, YOU = O signifie (cf. corollaire 3.46) que U E W,’”(O). Ainsi, la cohé-
rence annoncée résulte du fait que, lorsque U est daris D ( O ) , on a, par
définition de la divergence au sens des distributions,
(3.56) 1, +
1,
a(z) . ~ ~ ( : r * ) d z ~ ( xdiv) g(z) ùz = O.
< CCl l l ~ ~ l l W 1 - l / ~ l ~ P ( n ~
I/gllp’,q*.
D’autre part, il est clair, en utilisant des fonctions U E D(R) que, lorsque U
est dans Wi” la quantité ( f ,u)s’annule. On a donc vo = div e’ce qui revient
à dire que o E W$ (div) et que S ( o ) = f . Le résultat sur la surjectivité en
découle.
x
\
\
\
\
\
\
\
At>: .
3 . 2 . Utilisation des ouverts étoilés d’un recouvrement lipschitzieri.
FIGURE
,: = {x E h x ( A , ) I d(z,ûR) < E : } et p
Soit E: = d ( d R , 3 ( h ~ ( A , ) ) / 2A
une fonction régularisarite. Alors la fonction p E ; * w> est définie sur A: et
sa restriction à A, convergt’ vers w,, lorsque X tend vers 1, daris l’espace
W:(div(A,). En multipliant p E ~ UJ? par une fonction appartenant à +:
D(Ar) qui vaut I sur A, et en faisant ainsi sur chaque ouvert A,, la fonc-
tion E, ?,/j?(p,; wt) est une suite de D ( R N ) qui converge vers n dans
W:(div(R)).
On ferait la merne démonstration dans les autres cas p 3 N . U
~ ~ - l I p > ” ( û Lorsque
~ ) . uE w ~ P ’ / ~ > u (E xw’.P(o)
et P ~ ) t,el que you = u,
on a ( c f . théorème 3.54) :
( T ,u)= ) r(x)dx
~ ( x ;div +
148 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
par :
Remarque 3.59. I1 est clair que si, outre les hypothèses faites bur r , il ap-
partient aussi à C(n,IRN), alors r . n coïncide avec sa restriction ai1 bord
--f
au se115ordinaire.
12 U&Vdx t V&Udx =
Ln
you yoVn,,da.
Preuve.
e C’est clair, en utilisant le théori?iiie préckleiit, la fonction r 6tant égale
à vei. O
Cette relation n’a (le sens que si la frontière locale, définie par x’ H ui(z’)
est de classe Cl.
Nature d e s dérivations SUT df2. Remarquons d’abord que si on est daris le
cas R = R ~ -x’]O, +CO[,ICS dérivations sur ia frontière d o = R ~ -x’{O)
sont les restrictions des N - 1 premières tihivations daris RN.I1 n’y a alors
aucune difficult6 pour définir les dérivations au sens des distributions sur
df2 et, donc, pour définir les espaces de Sobolev W”J’(dR).
I1 n’en est pas de même dans les autres cas, car la dérivation, par rapport
à la variable x,i (te n: E IRN, qui est bien définie dans 0 n’a généraIerrient
plus de sens sur l’liypersiirfacc d a . I1 se pose donc le problème dc la nature
des dérivations daris 30 et de la défiriitioti des espaces de Sobolev sur 812.
On rappelle à ce siijct que, ét,atit, donnés les objets Ri,O:, nt interve-
nant dans la définition de la régularité de il, c’est & partir de ces cartes
que 1’011 définit dans 0, n i3R la mesure de Lcbesgue induite p i . Par re-
collernerit des morceaux, on obtient sur 812 la mesure p de Lebesgue. On
montre ensuite que cette niesure est unique et qu’elle rie (lépetid pas du
choix des cartcs lo(:ales, ce qui permet la définition des espaces L”(312).
C’est ainsi que nous avons prouvé, par la considération des limites des iri-
tégrales Ci +
J’ IU(:x’,a L ( x ’ ) l/ri)lPdx’, que la trace TOU était bien dans
0:
L”(3R). On procède de la rnêirie façon pour définir les traces des dérivées
a J U , puis la trace de VU. En étendant, la définition d’une dérivée par rap-
port & un vecteur, on peut alors, au rrioyeri de ?(,VU, définir les dérivécs par
ra.pport iides dirt ions intrinsèquenient liées à BR,en particulicr, suivant,
un vecteur tangent, ii dR ou suivant le vecteur riormal. Ainsi, ces dérivées
rie sont tlotic pas définies, du moins directenierit? a,u sens des distributio,ns
+
t,=
e;+ aju(z)en,
JI + I V a ( z ) l ~
150 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
+
ce qui permet de définir une dérivation par rapport à un vecteur t quel-
conque de l’espace tangent S ~ ~ l ( d C l ) (En
z ) ce
. qui concerne la dérivation
normale, c’est-à-dire, par rapport au vecteur orthogonal à l’espace tangent,
on a déjà vu qu’un tel vecteur s’exprimait par :
-Va(z) +eN
Ji + IVa(z)l2
On en déduit l’expression d’une dérivée normale de u,à savoir :
(3.61)
Cette dernière dérivation, qui a déjà joué un rôle iniportant dans la formule
de Green, est d’ailleurs essentielle dans la formulation des problèmes de
Neumann (cf. chapitre 5 ) .
La généralisation aux dérivées d’ordre supérieur à 1 exigent alors l’utilisa-
tion des opérateurs itérés V ( k qui) sont des gradients de fonctions vectorielles
(voir ci-après).
Supposons les traces de U etj de VU obtenues. En principe, on devrait
obtenir, pour you, élément de W1-ll”,P(f2), une meilleure régularité que
pour yoVU. Cette régularité se traduit-elle par l’appartenance à un sous-
espace de W1>p(dR),lequel serait un autre espace fractionnaire de Sobolev,
généralisant ainsi l’espace w ’ - ’ ~ P . P ( ~ x I ) ?
C’est, entre autres à cette question, que nous consacrons la section pré-
sente. En particulier, si k > 2 , on verra que le comportement de you et
yo(Vu) sur le plan de la régularité est analogue à celui de U et V U , à savoir
que, si you E ~ “ l p l l p > p ( d ~ alors
), ~ O ( V U ) E w“’-’~P.P (an).
Rappels de calcul différentiel. Dans ce qui suit, la dérivée V(‘)(u)(x), où k
est un entier > O, est l’application multilinéaire dont les composantes sont
les dérivées partielles de u au point LC de longueurs égales à k . Par exemple,
soit, pour k = 2 , l’application Minéaire V(’),U(Z), dite aussi /iessienne,
de u au point IC. La dérivée a$)u(z) est définie conime l’image, par cette
+ +
application, du couple ( n , n ), à savoir, { n J }étant les composantes de 2 :
3 . 5 . TRACES D’ORDRE SUPÉRIEUR 151
i
On définit de même les dérivées 8:’ lorsque t est un vecteur tangent.
L’exercice 3.14 propose des calculs de telles dérivées lorsque 80 est un
cylindre ou une sphère.
A
remplacée par u(:G)- u(x3+1).Ainsi, on peut écrire : I < Cx"-'Ij, où
les intégrales I, sont de la forme :
Le domaine d'intégration des variables t j étant borné dans RN par les bornes
du support de p, en particulier It11 <
K I , on obtient ainsi l'existence de
constantes Co et Cg telles que :
I, = L1LN[b.J "(") -
Y
u(x'- Y t J + l e 3 + 1 ) lpdt dz dy,
est encore valable pour presque tout ( 2 ,y), coniine conséquence d’égalités
entre fonctions de LP.
À partir de cette forniule, les calculs sont analogues à ceux concernant
les dérivées aJU et aboutissent, grâce au lemme 3.27. On a donc obtenu
l’appartenance U E WIJ’(RN x ]O, l[).En outre, les différentes majorations
nous conduisent à l’existence d’une constante C ne dépendant que de p,
de N et de p telle que :
G cIIuIIl-i/p,p
IIUIIW1,~’(IWNx]0,1[) G cIIu//W1-l/p ~ ( R N ) . O
Pour généraliser cette proposition, nous avons besoin de définir d’autres
espaces :
Notons que cette preuve n'utilise pas la dimension 2 et peut donc être
généralisée.
On utilise pour cela la commutation entre la dérivation par rapport à z
et la restriction à y = O. On fait aussi une preuve par récurrence sur k . Si
k = 1 on connaît le résultat. Le résultat étant supposé acquis pour IC - 1,
supposons que u E W"p(Eû x Et+). Alors &u E W"'J'(Eû x IR+) donc,
par l'hypothèse de récurrence, d,u(z, O) E W""/P (E%) ce qui signifie que
3 . 5 . TRACES D'ORDRE S U P É R I E U R 155
On montre dans ce qui suit que U E Wk,P(Rx]O, m [ )et que U ( x ,O) = u(x).
La preuve est faite par récurrence sur k . On suppose donc démontré que :
(3.68) Vj, 1 <j < k - ( R )U E W 3 > p ( f 2 ) .
1, u E W J - l / P > P==+
Puisque, par hypothèse, u E W"'/P.P(R), la définition 3.65 nous four-
nit &u E W k P 2 J ' ( Ret) Ila~~llk-~,,
< + ~ oet, par conséquent, on obtient
l'appartenance û,u E W"'-l/PJ'(R). Avec la formule du relèvement, on en
déduit pour U , grâce à l'hypothèse de récurrence (3.68) :
azu € Wk-l,p(R x ]O, +Co[).
I1 reste donc à montrer que :
(3.69) diu € LP(R x ]O, +Co[).
Pour démontrer le résultat, montrons d'abord par récurrence, la formule,
k ! (- 1)"'
où KI, = yk+1
On suppose ce résultat (3.70), qui est vrai pour k 1, établi pour @-'U.
=
1
+
Cette fonction U étant écrite sous la fornie U ( x , y ) = JO u ( z z y ) d z , sa
dérivée nous fournit immédiatement :
1
apU(2,y) = J'
O
z"("(x + zy)dz.
Par intégration par parties, on a :
156 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
l<j<k-2
( z - y ) W ) ( z +y)
j! 1
dz
(3.72) A ~ ( u ) ( IY,
I :2),
Grâce à des homothéties sur les variables, le secorid membre de cette relation
s'écrit encore :
par l'expression :
+
où t S = II%(t;'),
la trace de U satasfait aux relatzons :
(3.74) U ( . r , û ) = <iN
p(t)dt)u(x) et ~j E [ i , k - il, ~;U(.E,O) = O.
+
On en déduit que %yU(x,O) est une somme de termes JRN p ( t ) t S d t D s u ( z ) ,
<
tous nuls par le choix de p puisque s # O et Is1 IC - 1. O
Les deux propositions qui viennent particularisent les relèvements précé-
dents pour qu'ils satisfassent iides conditions frontières, lesquelles, portant
sur des dérivées, s'apparentent à des conditions de Neumann :
3 . 5 . TRACES D'ORDRE SUPÉRIEUR 159
yk--l YkPL
V(2,Y) = (IC ~
- l)!
py * ? L = y- Py
( k - l)!
* = YU,
où 'u E WkP'J'(RN
x ]O, 1[)par hypot,hèse de récurrence.
Soit Q: un indice de dérivation tel que IQI =k - 1.
Si a N = O, on a D"(yu) = yD"v t P ( R N x ]O, I[).
Si QN =j > O, la formule de Leibniz nous donne
DyD"'(y?;)= T J D p q U ) +jD;-lD"'(t1),
+
ce qui, puisque j ( a ' (= k - 1, prouve également que cette dérivée est dans
L P ( Rx~]O, I[). On en conclut que v E w " - ' > ~ ( R x~ ]O, I[).
On note dans ce qui suit U Z , y ( t )= u(x - y t ) de sorte que :
- 1
7Lz,y(t) = --atJ G,y(t).
Y
Le premier terme est dans W"'>P(RN x]O, l[).Tous les termes du deuxième
également, grâce à l'hypothèse de récurrence, en utilisant les fonctions q,7=
aj(tjP)qui appartiennent â D ( R ~ ) .
Pour résumer, on a obtenu V E W k ) p ( R Nx ]O, l[).
Les relations au bord sont immédiates. En effet, la formule de Leibniz
appliquée à la dérivée en y d'ordre IC - 1 donne, pour y = O, des termes nuls
sauf un seul terme, à savoir :
Yk
U ( z ,y) = -PI/
IC!
* u,
avec p telle que :
Alors :
(1) La fonction U appartient ù W k + j ~ p ( R N 1[)avec une norme dans
x]O,
cet espace contrôlke par celle de u dans Wj-'/*J'(RN).
( 2 ) Les truces de U satisfont aux relations
proposition précédente :
Yk
D"U = -py
IC!
* D"u E W""p(RN),
ce qui implique que toutes les dérivées autres que ~ ; + J Usont dans LP. I1
reste à voir que ??;+jU est dans D'(FiN x ]O, l[).Or :
+
Soit, pour Is1 E [ î , j - 11, l'intégrale JRN q,(t)t"dt. Puisque riJ y a,(t,p),
une intégration par parties sur la variable t, nous donne :
D'après ce qui précède, puisque l'ouvert est de classe C'", les applications
U H yO(D"U) où IN/
= J sont continues. Le passage aux dérivées nor-
males fait intervenir des produits d'une fonction %t de WJ-l/p,p(dR) par
une fonction f élément de C". On montre (cf. exercice 3.13) que l'on a
/ " G cll4lwJ-1/""(an)
l l ~ f l l W ~ - l .(an)
où la constante C dépend des normes de f . On en déduit l'existence de
constantes cJ telles que :
Diagramme d u relèvement de Y
FIGURE
3 . 3 . Siirjectivité de y.
I1 est facile de voir que cette applicatiori est iriversible et que c’est un
difféoniorphisnie de classe C“ sur son image. L’image de d*A est un ouvert
de EN-1. Les propriétés d’appartenance aux espaces de Sobolev pourront
se transporter par cette applicatiori a. Cette situation est illustrée dans la
figure ci-dessus.
164 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
~(d , O et
O) = NNu(T’, O) = u(T’, a(s’))z/i JVa(z/)l2. +
L’existence d’une telle fonction est assurée par la proposition 3.78. On définit
V ( T ’ , X N ) = U(Z’,TN - a($)).
&V(z’, O(%’)) =
- E,d , U ( T / ) d , V ( X ’ , a(?!)) -t d N V ( S ’ , n ( x ’ ) )
Ji + (VJn(z’)j2
-
-
CL(aiCC(d))2dNU(x’,
O) djVU(z’:O) +
Ji JVa(:r’)l2 +
= Ji + \Va(x’)12dNU(Z’;O)
= U(X’, a(z’)).
Pour terminer la preuve de la surjectivité, il suffit, sous l’hypothèse de
l’appartenance u E W2-1/p+‘(A), de montrer l’existence de V daris W2,P(0)
qui soit tclle que :
V ( d ,&’)) = Il>(rC’, f L ( X ’ ) ) .
V ( d , a ( z ’ ) )= U(.C’, O). CI
Remarques (concernant des cas particuliers).
Notations daris le cas p = 2. Lorsque p = 2, et IC un entier autre que O, on
dbsigne par ( X I ) ,l’espace W“1/2s2 (an).
3 . 5 . TRACES D’ORDRE SUPÉRIEUR 165
ym-l ( W y a ) ) = L ’ ( d a ) .
La suite {t,} ainsi définie est strictement décroissante et teiid vers zéro
quand p tend vers l’infini. Soit t verifiant O < t <
t o . Alors, il existe t ,
et X E [O, 1[,imiqucs, tels que t = At,+, +
(1 X)t,. On definit alors, sur
-
à la définition de ap :
O
tn;;
+oc
so
Z N ) = ( ~ ( z N ) Z N w j d , t ) ùt où la
Soit niairitcilarit u définie par u(d,
fonction p est une fonction de D(R) qui vaut 1 au voisinage de zéro. Alors :
31L
u E W2”(ÏRN-’X ] ( ) . t o [ ) , -(.’,O) = g(d) rt u ( d , o ) = 0. 0
aXN
w“ 1 l P J J(80) Lf l)p/(N-b)
(an).
(2) si N = k p :
y q < 00; W”-1/”.” (an) - L4(3R).
( 3 ) Si N < k p , alors, [Nip]désignant la partie entière d e N i p supposé
n o n entier :
VA < [N/p] + 1
Si N / p E N,Wk-’/PJ’(3f2)
- N/p,
~ - i
W”-‘/P>P(d62) - C,IC-
Ch-N’p-l’A ( 8 0 ) quel que soit X < 1.
[ N / p ]- 1 . A
(an).
3.6. THÉORÈMES D'INJECTIONS CONTINUES. INJECTIONS COMPACTES 167
On peut faire des remarques similaires dans les autres cas, k p > N et
kp = N . En fait, on montrera au chapitre suivant, une fois définis les espaces
WsJ' où s est > O et non entier, l'existence d'injections analogues pour tout s
non entier.
Dans ce qui suit, on note (RN)+ l'ouvert IWNP1 x ]O, +m[. on debutera
les preuves du théorème 3.81 par ce cas particulier.
p < N.
Soit C une constante telle que, pour tout u E W1>~(IWN-l), il existe
pour u un relèvement U E W1>p(IRN-' x ]O, +m[), (donc U ( d ,O) = u(d))
tel que :
lIUllW l P ( R N - 1 X ] O , + m [ ) <~ I l 4 1 , P ~
Soit y = ( N - l)p/(N ~ p ) , d'où y - 1 = ( N ( p- l ) ) / ( N - p ) . On écrit :
L'appartenance aiu E W ' " - ' - ' / p , P implique, par l'hypothèse de récur-
rence, a i E~L ( N - l ) p / ( N - ( k - l ) p ) . Ainsi, on a
E LP et E L(N-l)P/(N-1-("1)")
et, puisque
( N - l ) P / ( N - (IC - 1 ) P ) E [P?( N - l ) P / ( N - 1 - (IC - 1)P)l'
011 en déduit u E L ( N - l ) P / ( N - ( k - l ) P ) ,
vu E w ” - ” ~ ’ ~ ( ~ R )IIuillWk-l/i’.P(annn,)
, < ~ 3 1 1 u l l w ~ - l(an)‘
/i~.p
i
W"'lP>P(] - 1, q N - 1 x{O})
est compacte et d'utiliser le leninie 2.85.
-
Supposons k p > N . I1 suffit de montrer que l'injection
C([-1, 1IN-' x {O})
(T*S,cp)= ( T : ( ( S , 7 7 ( ~ ) 7 1 ( Y ) C p ( Z + Y)))).
Dans la plupart des cas, on pourra se contenter de calculs formels en négli-
geant l'intervention de cette fonction 7 .
172 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
Enfin, on prolonge r sur les réels négatifs non entiers au moyen des formules
suivantes :
d'où le résultat.
174 CHAPITRE 3 . TRACES DES FONCTIONS DES ESPACES DE SOBOLEV
11% - ull1 -
convergence faible de la suite { u n }vers ru dans BV par les conditions :
0, et v p E CC(l0, I[">, I(Vun
Montrer qu'effectivement cette convergence faible est vérifiée avec ru = O.
- Vu,p)l + o.
sup
(.>Y)t(lo,1lN)2
I +;y 1 = 1.
Montrer que cette suite est bornée dans W1pllp.p(JO, l[") et qu'elle terid vers O
dans tous les Co,' pour X < 1- ( N + l)/p, mais qu'elle a une semi-norme constante
égale à 1 daris Co,l-(N+l)lp.
(2) Soit p E Ri. Montrer qu'il existe une fonction de D(IW") qui sataisfaità :
s,
Pour ( 2 ) , on prend une fonction p telle que cp(t)dt = 1 et p(t)t’dt = O pour s
tout j 2 1. On vérifie ensuite que p(t1, t 2 , . . . , t,v) =
souhaitées.
n;”
p(tz)a les propriétés
zi-p’2 (( 1 +1 /%)1-”/2 - 1) N 1.
Cette intégrale converge donc si 1 - p / 2 > -1 ou encore p < 4. Pour voir qu’elle
ne converge pas pour p = 4, on utilise :
3.7. EXERCICES SUR LE CHAPITRE 3 177
E W " / P > P (]O, l[).I1 est facile de voir que la condition est nécessaire.
où p E D(R) avec p(0) = 1 (cf théorème 3.67). Justifier que cette fonction
est bien un relèvement,
Indzcatzons. Or1 fait, comme dans le théorème du cours, une démonstration par
récurrence pour prouver que pour Icy1 < k - 1, on a D"U E W'3p(fl). On suppose
que :
(3.86) tig, J < IC - i et 7L E WJ-'/P,P(IW~) j u E w3xP(n).
On montre que, si u E W ~ - ' / P > P ( I R ) , alors a,u E w ~ - ' - ' ~ P , ~et,
(w ~ )la for-
avec
mule du relèvement doriné, on en déduit pour U , grâce à l'hypothèse de récurrence
(3.86) :
d,U E W " " P ( I w 2 x ]O, + C o [ ) .
I1 reste donc à montrer que :
(3.87) a,"uE L"(IW2x ]O, +Co[).
= J’ J’
1
-
Y3 O
y
O
y
[u(zl + y, +
22 22) - u(z1 + Z I , z2 + Z.)] d a d z z
= / J’
l i l
Y o
-
O
[.,(XI +y,m + tzy) - u(z1 + t1y,z2 + tiy)]dtldtz.
En déduire que 1111 1: dans IR2 x ]O, +mû[) est majorée par l’intégrale en y sur
]O, +oo[ de :
t
Conclure par l’utilisation du lemme 3.27 du cours, qu’en raison de l’appartenance
u E W ~ ~ ” P ~ ~ la W ~ ) I ,~ I , ~ I P est majorée par :
( Inorme
Remarque 4.2. La condition (*) peut être mise sous deux autres formes équi-
valentes :
Y ( . j . k ) , 1J:I”Jcp E L1(RN).
182 CHAPITRE 4 . ESPACES DE SOBOLEV FRACTIONNAIRES
% ( c p ) = III~lkDJPllco.
On note S’(RN)le dual topologique de S ( R N ) .C’est un e.l.c., sous-espace
de D’(RN),car :
Proposition 4.3. L’espace D ( R N ) est dense dans S ( R N ) .
Preuve de la proposataon 4.3.
0 Soit p E S ( R N )et 1c, E D ( R N ) ,4 = 1 sur la boule B(O,l ) ,vérifiant, en
<
outre O $ < 1. On définit la suite {cp,} par y,(.) = +(x/n)p(x). Alors
{cp,} converge uniformément vers cp car, cp tendant vers O à l’infini, on a :
SUP IVn(x) - <
CP(Z)~ SUP l~(x)l + 0.
XER” IxIZn
Pour k E N et J E N N ,on a :
v'p E s, (.F(T)>
cp) = (T,.F(cp)),
est une distribution tempérée.
Proposition 4.6. Les distributions à support borné, dont on sait qu'elles ap-
partiennent à &'(EtN) (cf. exercice 1.20)' sont tempérées. La transformée d e
Fourier d'une telle distribution T s'identifie à la fonction défin,ie par :
+
I1 est facile, alors, de vérifier que (1 1[12)s'2F(u)
est une distribution tem-
pérée (d'ailleurs, c'est, le produit d'une fonction de classe C" et à croissance
lente par une distribution tempérée).
IL1,(u)I= IJ’ RN
(1 + l t 1 2 ) - s ~ 2 ~ ( E ) (+1 l E l 2 ) ” 2 u ^ ( E ) d E I
< II(1+ I ~ 1 2 ~ - ” 2 ~ ( E ) l 1 2I I ( l + l ~ 1 2 ) s ~ 2 ~ ( E ) l 1 2
< cII’uIIHy(RN).
I1 est clair ainsi que l’application qui à v associe L, est une injection conti-
nue. Et donc :
-
H-”(RN) H s ( R N ) ’ .
Inversement soit T E (H“)’. La proposition 4.11 qui suit établit que
l’injection de S ( R N )dans H ” ( R N )est dense et donc Hs(IRN)’ c-1 s’(IRN).
I1 en résulte que T E S’.
Notons que si g E L 2 , la transformée de Fourier de ( I 1<12)-“/2gappar- +
tient à H ” ( R ~ avec
) ia norme
= I(T’F((1-t i E i z ! - s ~ 2 L ? ) l
< ~ ~ ~ ~ l ( H s ) ’+d I(E~1 2( )l- s / 2 g ) / I f f 5
= llTil(H~)~llgI12.
+
Par conséquent, ( I IE/2)-“/2F(T) E L2, puisqu’elle définit une forme li-
néaire continue sur L2. Finalement T E H-”. O
-
dans L’(EtWN),on ait :
ll+n - (1 + IE12)“/2~(~)l12 0.
186 CHAPITRE 4. ESPACES DE SOBOLEV FRACTIONNAIRES
Alors, pn = (1+ I < 12) p " / 2 $, , est dans D(IRN)et converge vers F ( u )dans L2.
Par la continuité de F-',on en déduit que Fp'(pn) est dans S(IRN)et
converge dans H " ( R N )vers u. O
Théorème 4.12. Soit N 3 2 et s entier ou non, tel que s > 112. Alors,
les fonctions de H " ( R N ) ont une trace sur {XN = O } qui appartient à
ff-1/2(RN-l).
En prenant alors, dans les deux membres de cette relation (*), la transformée
de Fourier en d,on obtient le résultat, à savoir :
et on pose u(d)= v ( d ,O). On montre alors qu'il existe une constante C > O
telle que :
+
On en déduit que E' H (1 (c'12)s/2-1/4;ii(E') est dans L2(IWN-l) et que sa
II +
norme dans cet espace est inférieure ou égale à (1 ~ ~ 1 2 ) ) " / 2 F II
2. ( w )
On suppose maintenant que u E H " - ' I ~ On( R~
prolonge -~
cette ).
foric-
tion de la façon suivante : étant donnée 'p E D(R), d'intégrale égale à 1, on
écrit
= F(4(EI),
on a bien v ( d , O) = u(d).
I1 reste à montrer que v E H " . Pour ce faire, on écrit :
de la relation (4.15) :
Les traces des dérivées successives de v sont donc nulles, sauf celle d’ordre IC
qui est égale à la fonction ‘u donnée daris H s p k - 1 / 2. I1 r este donc à montrer
que ii E H s ( R N ) .Pour cela, 011 intègre l’égalité :
et
190 CHAPITRE 4. ESPACES DE SOBOLEV FRACTIONNAIRES
< CIIUIIHS
2
<
car, pour s E IO, i[,l’intégrale J
, 4sin2 u/u2“+lduest convergente.
Inversement, ces calculs montrent que :
( c f . corollaire 4.341, que si s' < s alors H" s'injecte continûment dans H"'.
I1 suffit, pour le voir, d'utiliser la définition des normes ( c f . 4.8). On obtient
alors le résultat souhaité en utilisant, pour s' < N / 2 , le résultat précédent.
O Dans le cas s > N / 2 , la transformée F ( u ) s'écrit toujours comme le
+
produit de la fonction g, telle que g(E) = (1 I<12)-s/z qui est dans L 2 , par
+
(1 l[12)s/2.F(u) qui est aussi dans L2. Le produit est donc dans L I , et par
conséquent u est la transformée de Fourier d'une fonction de L1. Elle est
donc coritiiiue et tend vers O à l'infini. En outre, on a :
G Ilg(1
IIul/L=-= + IEl2 1s / 2 a u ) I l L l
< llgIlL2 ll(1+ I E 1 2 ) s ~ l " . F ( ~ ) I I L =2 l b I l L 2 I b I I H S r
ces intégrales, pour des fonctions à valeurs dans le Banach B , étant définies
par ce qui précède.
0 , w’J’(R))
t ” f E ~ ~ ( 1+a[, et t”f’ E ~ ” ( 1 0+m[,
, L”(R)).
Cet espace est un espace de Banach lorsqu’il est muni de la norme sui-
vante :
Une première propriété de régularité dans cet espace est donnée par la :
= -( i+”: f’(t)cp(t)&b ) P
est une suite de Cauchy dans LP, elle converge donc aussi vers un élément
de LP. Extrayons une sous-suite {uo(n)> de { u n )qui converge presque par-
tout vers u.On remarque alors que ~ ~ ( ~ ) y)(converge,
x, pour presque tout
couple ( 2 ,y), vers v(z, y) = ( u ( ~ ) - u ( y ) ) I ~ - y / I ~ ~En
~ ~utilisant
/P. le lemme
de Fatou, on obtient :
et
tend vers O daris Lp(R2).Pour cela, on est amcrié à montrer que les intégrales
suivantes et celles que l’on en déduit par l’échange dcs variables z et y
tendent vers O :
En eff(.t (uTL
- u) (x)- (u,, - u) (y) est nulle lorsque .I:et sont daris [ -n , n].
Pour l’intégrale I,, on a :
u à support compact par des fonctions de 2). Soit p une fonction de D(R)
) u étant une fonction à support compact dans R,on
et p E ( t ) = $ p ( x / ~et,
pose uE= pE * u.
La convergence, daris LP, de u, est connue ; nous allons prouver que :
Eri effet :
4 . 3 . LES ESPACES W " p ( 6 2 ) P01JR O <s<1 199
(4.29)
À partir de cette équation (4.30), on voit que, pour toutes les suites {A,}
tendant vers O+, les limites de {.(A,)} existent et sont égales. Cela termine
la preuve de l’existence de la limite.
On note u(0) la limite dans Lp(R) de ces suites. En faisant tendre ti
vers O et en utilisant l’inégalité triangulaire, on déduit alors de (4.30) :
Ilu(o)llLp(n>G CllullT.
Proposition 4.31.
on a
+ t ) - U(x)),
t”aZv = ’p(t)t-l/P-s(lL(x
t”&v = p(t)t-l’p-” Jc t
+ + +
(u(z t ) - u(x s ) ) d s p’(t)t”
.II’ u(z+ st)ds
= t ” f ( t ,z)
+ +
Enfin, le changement de variable (2, t , z ) + (z t , z t z , z ) dont le jacobien
est Il - zI permet de majorer la dernière intégrale :
(il u E WsyRK),
;I.[ = Eu(. c x 3 e j +
k l
-
jgi j<i
yjej) - u(z -E
j<i+l
xjej +E?&ej)
j<i+l
3 3 3<L+1 3<z+l
En raisonnant par récurrence, on voit que le résultat sera établi dès qu’on
aura montré l’implication suivante :
alors
204 CHAPITRE 4. ESPACES DE SOBOLEV FRACTIONNAIRES
+ +
En intégrant la quantité (t t’ Id’- y”I)psppK par rapport à t’ entre O
et +cm,on obtient qu’il existe une constante telle que :
Par ailleurs, on a :
+
où t’ E [O, +KI[.En utilisant l’inégalité triangulaire, l’inégalité suivante t
t’+/x’’-y’’I 2 t/2+t’+SI~’’-y’’I et, enfin, l’inégalité classique de convexité
la + b l p < 2 P p 1 ( l a l P + lbl”), on majore l’intégrale :
par la somme, à une constante multiplicative près, des deux intégrales sui-
vantes :
en la somme :
de sorte que
+
En utilisant un changement de variable X = x Sit 011 obtient le résultat.
En posant $(tlx) = p’(t) hO,l,N +
u(x z t ) d z , la dérivation par rapport à t
nous donne :
= f(t, + $(tI
I1 est clair que ( t , x ) H t’$(t,x) appartient à LP. D’autre part, en niulti-
pliant I f ( t , .)I” par t u p et en intégrant, on obtient :
It”f(t,x)lpdtdx
l u ( X )- u ( X +t(1 - zi)ei)lP
d z d t dX
pp+l
Proposition 4.37. Soit Soit u un réel tel que O < u i / p < 1, u tel que +
t’u(t, .) E L P ( ] oI[, , w ’ > P ( I et
R tuatu 0 , x R~).ors U ( O , .) E
~ ) ) E ~ ~ ( 1+CO[
W l - l l P - % P (IRN).
4.3. LES ESPACES W s , p ( nPOUR
) O <s < 1 207
le chapitre 3 :
Lemme 4.38. Soit u un réel, f une fonction de IR dans IR. On suppose que
O < l / p + v = Q < 1 et 1 < p < 03. Alors :
(i) Si I’application qui à t associe t ” f ( t ) appartient ù D’(Et+),et s i g est
définie par :
(4.39)
(4.40) Lm tuplg(t)lpdt< c ( p ,u )
Juw tUPlf(t)lpdt.
(4.41) [~mtup~g(tlz)~p<
d tcd( pz, u ) loi” tuplf(t,x)lpdtdx.
nés, des ouverts O: de RN-l et des fonctions a,, définie sur O:, lipschit-
ziennes, avec des normes de gradients uniformément bornées, tels que pour
i>1:
+
Donc, en utilisant au numérateur, (la1 lbl)” 6 2P-l [la]” / b l p ] et l’inégalité +
des accroisserrierits finis pour B i , on obtient pour l’expression 2-P+’ IIu, :
6 ~ I ~ + IIv&/IP,
~ ~ /Ut
~b(y)I”[/
~ ’
UL
Iz ~- ~ , l ~~ dx]
- dY.~ ~ - ~
Or, la dernière intégrale est finie. En effet, l’origine étant prise au point y
et les hypothèses permettant de supposer que Ui c B ( y ,fi), on a :
R
< (1 + 2 l l v a i / l a ) ( / z ’ !/’I + I z N - ! / N I )
- 6 c21z - YI,
on en tire (4.44).
210 CHAPITRE 4. ESPACES DE SOBOLEV FRACTIONNAIRES
FIGURE
4.1. Une symétrie pour le s , pprolongement.
De ces deux inégalités, on déduit bien (4.45). En outre, d’après les condi-
tions de régularité uniforme de l’ouvert s1, on peut remplacer. dans C2, la
norme ~ ~ V u parz ~la~ borne
m supérieure supz d’où une constante C2
indépendante de i . En utilisant la minoration (4.45), l’étude de la deuxième
intégrale 5 2 conduit, par le changement de variable y N = 2a,(y’) - Y N à :
De plus, on a :
1 +m
IltUEu(t,.)IlWl.I’(R”)dt G C
./ii” < +m.
IltUu(t,.)llwl%P(n)dt
-
-
Théorème 4.47. Soit s E ]O, 1[,p E 11,CO[. Alors
si s p < N , W “ > ~ ( R ~L“P)
) <
pour tout q N p / ( N - s p ) ;
si N = s p , WSJyRN) c-1 L“RN) pour tout q < Co ;
si s p > N , W.>~(R”)L) L ” ( I W ~et,
) plus précisément :
w s , p ( ~ N c---f
) c~,~-N/P N
(R 1.
Remarque 4.48. Ce théorème a déjà été déniontré pour s = 1-l/p en utilisant
les théoremes d’iiijection dans les espaces de Sobolev d’ordre entier.
par f ( t ) = v ( t , x ) .On a :
t
f(0) = f ( t ) - f’(5)ds
O
de sorte qu’en rriultipliant et divisant par t”, en intbgraiit sur ]O, I[, cri
utilisant ensuite Holder et l’inégalité -up’ > -1. on obticrit :
Cette relation nous doririe le resultat pour le cas où N > p . Notons quc
cette niéthode ne s’adapte pas au cas p > N :
0 Lorsque p > N et s p < N , on est amené à utiliser d’autrcs argii-
II = So * I I = A(O(z)li,(t)E)
* P I - ~ ( V ( Q ( X ) $ ( ~ ) ) . V*E~) I - A ( O ( ~ ) ~ J ( ~ ) ) E * U
On donnera une estimation de ces termes au point (O, x) après avoir traité
les cas des deux premiers termes du second membre de (4.49), lesquels font
intervenir à la fois les dérivées de PI et celles de E . Ces premiers termes
de (4.49) sont des sommes de ternies de la forme :
I ( + ( t ) û ( z ) &*~g) et J = ( + ( t ) û ( x ) *~g~, ~ )
où la fonction g est telle que t H t’g(t, .) est dans LP(]O,+CO[, LP(RN)).
Pour traiter I on note h(t,x) = û(x)+(t)t (lxlz+t2)-(N+1)/2 et on calcule
le produit de convolution qui exprime I au point (O, x) :
et, comme cette dernière intégrale est, à une constante près, la puissance
de 1x1 d’exposant 1 v ~ +
l/p’ - ( N +
1) = -7 - N , on obtient H ( x ) <
Cjû(x)I 1x1s-N.
*
Le produit G H est donc majoré par la convolution en z d’une fonction
de L P , à savoir par hypothèse G, et d’une fonction de la forme qui
appartient à Lk avec k < N / ( N - s ) . Par le corollaire 4.60 donné dans
l’appendice, la fonction G * H appartient donc à L‘ avec l / p 1/k = +
+
1 1/r, c’est-à-dire pour T < N p / ( N s p ) . Notons que, pour avoir le
~
et
Les autres termes se traitent de façon analogue. Le cas s p < N est donc
entièrement traité.
e Considérons le cas sp = N . En utilisant le corollaire 4.34, on a
WsJ’(RN)-+ W8’,P(RN) pour tout s’ E ]O, s [ .On en déduit, en utilisant les
injections continues obtenues précédemment pour sp < N , que :
WS’>P(RN) LNP/(N-“‘P)
(RN)
et, puisque N p / ( N - s’p) est arbitrairement grand, on peut conclure que
WS,P(IWN) s’injecte continûment dans L q ( R N )pour tout q E [ p ,m[.
216 C H A P I T R E 4. ESPACES D E SOBOLEV FRACTIONNAIRES
laplacien dans IRN+l. Comme dans le cas sp < N , on est amené à montrer
l’appartenance à Lm de somnies de produit de convolution du type (1 E * v
* *
ou <SE &u ou <dE û,u et enfin < V E Ou. *
Pour ce dernier terme, on note y ( t , z) une fonction telle que t ” g ( t , x) E
~ ~ ( 1+CO[ +
0 , x R ~ ) et, h(t,x) = û ( ~ ) + ( t ) t ( l x 1t2)-(N+’)/2
~ où û est une
fonction régulière A support dans B(0,l). On montre que, pour s p > N ,
on a :
En effet :
5 - ( h * g ) ( O , x )E L”(RN).
qui est borné, puisque sp > N . Pour majorer les fonctions du type ( 1 E v
ou <SE*&v ou encore (4E*ôzul il suffit de remarquer que l’un quelconque
de ces produits est majoré par un produit de convolution d’une fonction
de L* et d’une fonction de LP‘ qui n’est autre que B i ( ~ ) l z l “ - avec
~ + ~Bi une
fonction de D ( R N ) .
0 Montrons, à présent, que u est holdérienne d’exposant s - N/p. Pour
Soient h E IR et i E [1,NI. Supposons, pour fixer les idées h > O. Par une
inégalité maintenant classique, on a :
W”,P(R) -
~f Lm(R) et plus précisément :
c,Q,s-N/p (0).
Théorème 4.54. Soit R un ouvert borné de IRN, qui est lipschitzien uniforme.
Soient s E [ O , 1 [ , p > 1, N 2 1. Alors :
-si s p < N l’injection de W‘>P(R) dans Lk est compacte, pour tout
k < N P / ( N - SPI ;
- si s p = N l’injection d e Ws>p(R) est compacte dans Lq, pour tout
q<m;
-- si s p > N l’injection de W’iP(R) dans Cb”(R), pour X < s - N / p est
compacte.
On a ainsi obtenu que B est relativement compact dans L1(0), donc dans
) k <~ N / ( N
tous les ~ ' ( 0avec - sp).
llullL-(n) G C/lullw",P(n)
et, comme, pour tout couple d'éléments ( 2 ,y) de O, on a également :
).(. I - 4 Y ) l 6 Cllullw~.P(n)I~
-
on en déduit que l'ensemble 23 est borné dans L" et qu'il est équicontiriu,
ce qui termine pour l'affirmation 3) dans le cas de C(2).
Enfin, on conclut à la compacité dans des espaces holdérieris en utilisant
le théorème 4.47 et le lemme 2.85. o
I1 est clair que W"J'(f2) est un Banach lorsqu'il est muni de la norme :
-si sp < N ,l'injection W"J'(0) ci Lq(R) est compacte pour tous les
exposants q tels que q < N p / ( N - s p ) ;
si sp= N,l'injection W"J'(0) Lq(R) est compacte pour tout q < 03 ;
~ - f
s a sp > N ,
- si s - ~ / 6pN,l'injection WS~P(R) ci ~ b ~ ' compacte
(0)est ~ l ~ ~
pour tout X < s - N / p - [s- N/p](b2);
si s - ~ / E pRI,l'injection w " , P ( c
L-f~ ) ~ b - ~ : " (-( 2~) ~est~ com-
pacte pour tout X < 1.
222 CHAPITRE 4. ESPACES DE SOBOLEV FRACTIONNAIRES
I(Tf’dI 6 Ilfllzll~llz.
Le théorème suivant permet d’en déduire que, lorsque p E [1,2], T envoie
LP dans LP’. C’est cette propriété qui a été utilisée dans la preuve de la
proposition 4.18.
Dans la preuve qui suit, du résultat connu sous le nom de théorème de
Riesz, on utilise les arguments de Stein et Weiss, [39]. Le lecteur intéressé
pourra consulter cet ouvrage pour le théorème plus << fort )> de Marcinkie-
Witz.
Théorème 4.59. Soit T un opérateur linéaire défini sur tous les LP(RN,@)
, dans L ~ % ( e)
et qui est continu d e L P ‘ ( R ~@) , i = O, 1, où p, et q,
R ~pour
sont donnés dans [1,C O ] . On note ses normes d’opérateur par
Preuve du théorème.
b On commence par montrer le résultat pour des fonctions simples. Soit
Pi
, P(z) = -z+
40
-.
41
4.7. APPENDICE : THÉORÈME DE CONVEXITÉ DE RIESZ 223
avec 7 3 , k = S R N T ( ~ ~d x, . )On
~ vérifie
~ k que F(t)= Tfgdx. sRN
On commencera par montrer que IF(iy)I 6 kl et que IF(1 iy)l 6 ko. +
On utilisera ensuite le fait que F est holomorphe et est bornée sur la bande
O 6 x 6 1, y E: IR et le théorème de Phragmèn-Lindelof qui entraîne qu'alors,
pour tout couple ( x , y ) avec O 6 x 6 1, on a I F ( X iy)/ 6 On + ~col~i-~.
en déduira alors l'inégalité de continuité sur la norme d'opérateurs avec
n:+iy=t.
On évalue donc IF(@)(.On a Re(a(iy)) = l/p1, donc !J?e(a(iy)/a(t))=
p / p l , de sorte que :
IC
+ +
On a aussi : !J?e(a(l i y ) ) = l/po, donc !J?ea(l i y ) / a ( t ) = p / p o , d'où :
I
IF(iY)/ = /Wiy)g(iy)I 6 ~ l l l f ( ~ Y ) l l lPl ! ld ~ Y ) l l q ; = kl'
- -
LQ1et de L P O dans Lqo, on a :
Preuve du corollaire.
Daris tout ce qui suit, f E L P est un élément fixé. On lui associe l'opéra-
teur, noté T f tel que, pour tout g appartenant à un espace LQconvenable,
on ait Tf(g) = f * g. Considérons deux situations qui correspondent aux
hypothèses du théorème :
0 Si g E L p ' , par une propriété connue, on a T f ( g )E L" et, en outre,
I I ~ f l l P ~ , c=
o sup I ( ~ f ( S ) , Y l )=
Ilgllpt=l
ll91llP=1
I sup
Ilslip)=1
II91 I l p = l
Is,(f * g)(x)gl(xWl.
On en déduit :
llTf IlP’,oo = IlfllP.
Soit maintenant q tel que 1/p + I/q > I et soit t tel que
1 t I-t t
- --+l-t.
Y Po Pl P’
On en tire t = p ( 1 - l / q ) qui est bien compris strictement entre O et 1.
Cette condition du théorème étant remplie, on en déduit que T f applique
continûment Lq dans L‘, le nombre r étant celui qui vérifie
1
- = -t+ - t
1-t I-t
=-+-=-+--I.
1 1
7- 90 41 03 P P q
Ainsi, on a la première affirmation du corollaire.
Soit, à présent l’inégalité
r P N NP
On retrouve ainsi que la convolée envisagée f * <riPNappartient à Lr quel
sue soit r < N p / ( N - p ) .
([Eix(f)l'cp)= x-"([fl'cp(./X)).
Soit T une distribution sur IRN. On étend la propriété précédente en la
définition de H x ( T ) comme étant la distribution telle que :
, = X-yT' cp(./X)).
( f f x ( T )cp)
Déterminer, à l'aide de f i a transformée de Fourier de H x ( f ) . Montrer
ensuite la formule concernant la distribution tempérée T :
(4.63) . F ( H x ( T ) ) = XPNHx-i ( F ( T ) )
(2) On dit que T est homogène de degré k si
'dX > O, H A T = X'T.
Soit T s'identifiant à la fonction radiale f définie par f ( r )= lzl' où z E RN
et IJI (E,52, )112 .
(a) On suppose -N < k < O. Montrer que T est tempérée en
remarquant qu'elle s'écrit comme la somme :
T = TX{IZl<l} + TX{Z11ZI41}
d'une fonction de L1 et d'une fonction de L P avec p > -N/k. Moii-
trer que sa transformée de Fourier existe et que c'est une distribution
radiale ( c f . exercice 7.12 du chapitre 7).
Montrer que cette transformée de Fourier est homogène de de-
gré -k - N .
(b) On suppose que 2k < - N . Alors T est la somme d'une fonction
de L1 et d'une fonction de L2. Montrer que .F(T) est une foiictiori. En
utilisant la positive hornogéneité montrer qu'il existe une constante
c(N , k ) telle que
.FT(T)(E)= c ( N ,k)III"".
(3) En utilisant la fonction p(z) = e-n1Z12,en déduire que
, = (HAP),G)
( p ( H x ( T ) )9)
A
= X - y T , @(./A)) = ( T ,WP))
= ( p ‘ ( n H x < P >=) X-N(Hx--l ( W ) ) > P )
Si T est lioniogérie de degré k , on a :
F ( H x ( T ) )= X-NHi/x(F(T))
= X-N-“l/X (Hx(F(T))=
) X-N-”(T)
Dans le cas oii la distribution radiale devient ilne fonction, on sait ( c f . exercice 7.12
du chapitre 7) qu’alors la transformée de Fourier de T s’identifie il la fonction
< H g(I<i). On obtient ainsi, pour tout X > O, l’égalité g(Xi<l) = X-””g(1<1).
+
.rr-(k-N)hy(k ~ ) / 2 =
) k)Tk/2r(-~/2).
On en déduit le résultat aririoncé.
Le nonibre k‘ appartient à l’intervalle ] -N , -N / 2 [ .Le résultat précédent fournit
EDP ELLIPTIQUES :
TECHNIQUES VARIATIONNELLES
À propos d’une telle suite, on utilisera souvent dans ce chapitre les notions
et les résultats suivants :
~ Conséquence de la compacité faible des fermés bornés d’un espace ré-
flexif : de toute suite bornée de LP(O), 1 < p < 00,on peut extraire une
sous-suite faiblement convergente dans LP (O).
232 C H A P I T R E 5. E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
suite de Lp(R) qui converge faiblement daris D’(fi) est bornée dans Lp(R) ;
toute suite de mesures ou de fonctions de L:,,(R) qui converge vaguement
vers une mesure est telle que la suite de ses modules est d’intégrale sur tout
compact de R uniformément bornée par rapport à n.
On suppose dans tout le chapitre R connexe sauf mention du contraire.
les sépare si
Cl c E + = { ~ E XI ( b , z )> u } et C2 c E- = { X E E X I ( b , z )G a }
Définition 5.5. On dit que Cl et Cz sont séparés strictement par H s’il existe
E > O tel que :
Cl + B(O,E)c E+ et C2 + B(O,E)c E - .
Une fornie faible du théorème de Hahn-Banach s’énonce comme suit :
Déjînition 5.20. Une fonctionnelle J de X dans E est dite propre si elle n’est
pas identiquement égale à +m et ne prend pas la valeur -00. En particulier,
son domaine dom( J ) = {z E X I J ( z ) E R} est non vide.
Corollaire 5.13.
Tout convexe f e r m é d’un espace de Banach est aussi faiblement séquen-
tiellement fermé.
- Une fonctionnelle convexe est s.c.i. si et seulement s i elle est faiblement
séquentiellement s.c.i.
J’(x,y) = inf
+
J ( z A!/) - J(x)
X>O x
Lorsque f est une fonction d’une variable, si y > O, f ’ ( z ,y) =y fi(.) et
si Y < O, f’(z,lJ)= f y ( x ) ! / .
I1 est clair, dans le cas général, que cette borne inférieure, qui est aussi
une limite, existe. Cette dérivée est liée au sous-différentiel grâce au :
Théorème 5.17. O n suppose que J est continue et finie e n x (ou encore que x
est un point intérieur au domaine de J ) . Alors :
v y EX, J’(z,y) = sup (x*,y).
Z*ti?f(Z)
5.2. RAPPELS D‘ANALYSE CONVEXE 235
).(.I(
= pth(z) + to,,th(Z)/P-2(u(z)+ tQ,,th(x)) - ~U(Z)~p-”(z)).
Remarque 5.21. Cet exemple peut se généraliser dans des espaces de Sobolev :
Soit G définie sur bVIJ’(fl) pour p > 1 par G ( u ) = l/pJ, jVulP(z)dz.
Alors, G est Gâteaux-différentiable partout avec (cf. section 5.8) :
J ( uf t(v - u) J(u)
3 o.
~
J(z) - J(u) =
J(u + (X - u ) )- J ( u ) 3 J ( u + t ( z
-u)) J(u)
~
1 t
D’où, en faisant tendre t vers O, l’inégalité J ( z ) - J ( u ) 3 J’(u,z - u ) 3 O,
d’où la propriété (1). O
Proposition 5.24. S’il existe une solution u E X au problème infuEXJ ( u ) et
si J est Gâteaux-différentiable en ce point u, alors le sous différentiel en u ,
q’ui s’écrit a J ( u ) = { J ’ ( u ) } est réduit & O . Réciproquement si J est convexe
et Gâteaux-différentiable en u avec J’(u) = O , alors u est un m i n i m u m
pour J .
ce qui prouve que u est une solution. Le reste du théorème résulte des
définitions de la dérivée directionnelle et du sous-différentiel. O
Remarque 5.26. Si J est strictement convexe, la solution u est unique.
FIGURE
5.1
solution du problème :
-Au= f dans R ,
[;l)Zr]i:
sur do.
Dans la suite, on pourra considérer le même problème avec une donnée non
nulle sur le bord. Cette donnée devra avoir une certaine régularité : par
exemple si on cherche une solution dans H1(R), on imposera à la donnée
au bord d’être au moins dans N112(dR).
Unicité de la solution dans H1(R) si elle existe. Supposons u et w dans
H’(R) qui vérifient toutes deux l’équation. Par différence, u - 71 vérifie :
A(u - u ) = O. En multipliant par u - w, en intégrant sur R et en utilisant
la formule de Green généralisée vue au chapitre 3 , on obtient
( J ‘ ( u ) ,II) = Vu . Vv - .I,f v,
Proposition 5.28. Soit R un domaine borné de classe Cl. Alors il existe une
constante Cp > O telle que, pour tout u dans HA(O), on ait l’inégalité :
240 C H A P I T R E 5 . EDP ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
fui 6 l I f l l 2 l l u l l a 6 llf 1 1 2 I l ~ l l H ’ ( R )
1
6 C;llf llz” + qllull;1(c).
Puisque J ( u ) 3 1/4Cgllull&l<nl- )I f 112,
on en déduit la coercivité annoncée.
On généralise ce problème de Dirichlet à un autre opérateur que A.
inf
uEHO(C2) cil A ( x ) V u . V u d x - l fudx}.
( J ’ ( u ) u)
, = h A ( z ) V u ( x ). V‘PI(Z)
dx -
Jn f ( x ) w ( x dz.
)
Cette remarque sera utile dans la section sur les problèmes non honio-
gènes, qu’il s’agisse de Dirichlet ou de Neumann.
(5.31)
=
XI inf
.ilCH:(n)
/’ R
l~u12(x)ciz
ll4l2=1
Nous allons voir que cette valeur critique X I est une valeur propre de -A et
que le problème homogène associé, à savoir possède des solutions
non nulles qui seront ainsi des vecteurs propres de -A associés à XI. Plus
précisément :
Preuve.
0 On commence par montrer que X i > O. Cela résulte de l’inégalité de
J, Q u . V y d x = X1 ln uy(x)dx.
et, donc, X 3 X i .
Montrons, à present, que l’espace propre est de dimension 1. Soit I I un
vecteur propre pour X I et, en utilisant selon une reniarque précédente le
fait qu’il existe des fonctions propres de signe constant dans O. soit u unc
fonction propre à valeurs 3 O. On multiplie l’équation satisfaite par IL par
+
1 1 ~ / ( u E ) , où E > O, fonction qui appartient à HA. On obtient :
Doric :
HO donc. quitte & extraire une sous-suitc, elle converge vers u E H i , faiblc-
nient dans H~ et forternerit dans L 2 . On en déduit qiie le terme non convexc
-A ln ~ I L , , ~ ~ (converge
J)~x vers -A Jr2I I L ~ ’ ( J : ) ~ ~ . L’autre terme en gradient
etant s.c.i. pour la topologie faible, on en dkluit que u est solution dtl
Pour les autres fonctions ( p k u , on doit donc montrer que si u est à support
compact dans un ouvert de la forme RI, n 2,avec la condition au bord
(Pku(Z’,u(d)) = O et satisfait par ailleurs à div(A(z)Vpku) E L 2 , alors
pku E H 2 . Outre le fait que a peut être la fonction nulle et donc que le
bord est localement droit, on peut par un changement de cartes, comme on
le montre plus loin, se ramener à ce cas. Par conséquent. cette remarque
justifie une deuxième étape, & savoir :
Étape 2. On étend le résultat obtenu à la première étape à l’ouvert R ~x- ~
]O, +a[avec la condition IL = O sur { r =~O}.
La démonstration se terminera par :
Étape 3. On étend à l’aide de cartes locales et de partitions de l’unité, le
résultat au cas de 0.
Ici la difficulté provient du fait qu’en changeant de cartes, A(z) est rnodi-
fiée. Cette difficulté sera surmontée en reniarquant que A ( z ) est remplacée
5.4. RÉGIJLARITÉ DES SOLUTIONS PRÉCÉDENTES 247
+
On développe le premier facteur en : (Ah - A)Vuh A(Vuh -Vu),pour en
déduire, à l’aide d’une translation de la variablc dans l’intégrale du second
membre :
Finalement, on obtient
248 C H A P I T R E 5. E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
Remarque 5.37. Notoris que, dans le cas où A est une matrice diagonale ou
telle que ses coefficients AiN sont nuls, ce qui est le cas pour l’opérateur
laplacien, on peut utiliser le prolongement 2i(z’,zN) = --U(z’. - J . N ) qui
-
satisfait une équation div A(VU)(z’, z ~ =)f(z’, Z N ) avec f l’antisyniétrisee
de f , et cela sur I R N .
Troisième étape. On passe au cas d’un ouvert de classe C2. Soit donc u
une solution du problème [2)ir]A.Soit pk une fonction régulière iisupport
compact dans ?i n R k , où RI, est tel qu’il existe a k une fonction de classe C2
sur un ouvert O’ de et
R n R k c {(z’,zN)1 z’ E O , X N > a k ( z ’ ) } ,
dR n Rk = { ( ~ ’ , u ~ ( zj ’2’) )E O}.
Montrons que la fonction y k i ~a la propriété suivante :
div(A(z)V(pku))= g E L2(R n 6 2 k ) .
Pour le vérifier, on écrit, pour faciliter la lecture, en remplaçarit PI, par p
et la notation 62 n RI, par R :
Lemme 5.38. Soit u , à support compact dans RI, na, tel que
div(A(z) . VU) = g E L’(RI, n $1) et u = O sur dR n RI,,
x IO, f4.
alors u E H2(IWNp1
Les relations :
(*> x B z , X t X , = EAz,7’,Y,.
23 23
B N N= A N N+ Aijôiudja- diaAi~
2,gGN-l i<N-1
pku E f f 2 ( R k n O),
ce qui donne l’appartenance annoncée dans le lemme. O
Puisque u est la somme des (pku, elle est dans ff2(R). La démonstration
du théorème 5.35 est ainsi terminée. O
5.4. RÉGULARITÉ DES SOLUTIONS P R ~ C É D E N T E S 251
L N = Jh“
On obtient cet te égaliti: en faisant successivenient deux intégrations par
parties :
et, par le calcul qui vient d’être fait, VVu, est une suite de Cauchy dans
L2(IRN).Puisqu’elle converge au sens de D’vers VVu, on obtient que u E
H2(RN).
Enfin, par l'uniforme ellipticité de A, il existe une constante (Y > O telle que
ANN 3 (Y > O. Doric, en notant que si une fonction u t et si b E C" est
telle que b # O, alors v/b E H", on obtient ~ N N UE H"(RNpl x ]O, +KI[).
De tout cela, il résulte que u E HTn+'(RN-l x ]O, +CO[).
En fait on peut aussi, dans ce qui précède, supposer seulement que A est
un élément de Wm+l,oo.
0 On passe au cas général. On utilise encore la partit,ion de l'unité et la
où a une fonction de classe C T n f 2 sur 0'. Alors w est à support compact dans
0'x [O, CO[. En utilisant B introduite dans la preuve de la proposition 5.35,
elle est solution de
div(B(Vv)) = g
[Neu];: {
- div(A(z)Vu) = f
A(Vu) .nI = O
dans R ,
sur 30.
Remarque 5.42. Notons que ce problème n’a de solutions que si :
(5.43) .1/1
f (n:)dx= O.
1 f(z)dn:= 1
- div(A(n:)V,u(n:))dn:= ( A ( x ) V u . Z’, i n ) = O.
On supposera donc cette condition remplie et, également, que A vérifie les
hypothèses éiioiicées dans l’étude du problème [Dr];.
254 CHAPITRE 5. EDP ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
(5.45)
Ilun - m(urJ/lHl(n)3 ~ I I ~ U n I l 2
h A(z)Vw(z) . Vw(z)dx =
Lo
w ( z ) A ( z ) V w . %do = O.
(2) Sa f t H m ( R ) et A E C”+’(a),
l’ouvert R étant de classe Cmf2,
alors cette solutaon satasfaat à u E Hm+2 (O).
Preuve du théorème 5.47.
Comme dans le théorème de régularité pour Dirichlet on fait la preuve
en plusicurs étapes.
0 La première étape sur RN est la même.
Soit u à support compact dans EXNp1 x [O, CO[. On remarque que, grâce
à la condition de Neumann homogène, la formule de Green
J’RN-1 X]O,nû[
(A(x)VU). VU +
L1
est encore vérifiée, quel que soit u E H ~ ( I R x~]O,m[).
- ~
xl0,4
fv =O
On peut donc
procéder conirrie dans la preuve de Dirichlet, à l’aide des translations dans
les directions autres que e N . On obtient ainsi, en retranchant les équa-
tions satisfaites par u et u h , en multipliant par wh - u et en intégrant
sur IRNp1 x ]O, CO[, une estimation uniforme qui permet de montrer que
&,u t L2 dès que l’un des indices est autre que N . On termine, pour
l’appartenance de ~ N N Udans L 2 , cornme pour la preuve de Dirichlet, en
écrivant l’equation sous la forme :
~ N ( A N N =~ -f
N -
~ ) &(A,,&u) E L 2 ,
,< N - 1 ,J
{ V(x) = O
axv =
si x E df2 :
(A(Vvk) .il>.si z E 862.
Alors, on en déduit :
En effet la relation
A(2)VU. 2 = O
258 C H A P I T R E 5 . EDP ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
s'écrit, compte tenu du fait que 2 est colinéaire à -Va+eN et des relations
entre les dérivées partielles de U et w calculées dans la section précédente :
O= Aij(8,U -
i,j<N-l
J<N-l
=- A,,û,vd,a + A , N ~ , u+ ~ ; I I ( A N N + AUaUa - AN,ûja)
zjGN-1 N jGN-1
= - B , N ~ ,-
uBNN~NU.
1
La relation (*) est ainsi prouvée. Or, cette relation exprime que la trace
normale BVu.e< est nulle sur { X N = O}. La fonction 11 est donc, ainsi qu'on
le voulait, solution du problème [Neu]; dans l'ouvert R = R N p l x ]O. +m[.
On est donc ramené au résultat de régularité sur IRN-' x ]O, +CO[.Ainsi,
w E P ( R N - 1 x ]O, +CO[), ce qui entraîne aisément, en utilisant le fait que a
est de classe C2, que u E H2(Rn f 2 k ) .
Régularaté à l'ordre supéraeur. On montre la régularité d'ordre H m f 2 en
supposant le bord de R de classe A E C'"+'(si) et f E H"(R).
0 On se place d'abord dans le cas de R = IRNp1 x ]O, +mû[, espace que
tliv(A(z)V(cpku)) E H",
niais la condition au bord de Neumann n'est pas nulle. Pour pouvoir appli-
quer l'hypothèse de récurrence, on remarque que :
car u E Hm+'(62). Soit donc V une fonction de Hm+2 telle que, sur dR,
on ait :
- V satisfait, sur ûR n R k , à
Alors la fonction p ~ , u :
[ D T p :
i - div(A(x)Vu) = f
u = UO
dans
sur
Exzstence et unzczté. I1 se résout en considérant le problème variatiotinel :
m.
R,
(5.49)
Ce problème cst une niiriimisatiori sur un convexe fernié, mais or1 peut le tra-
duire en une minimisation sur l’espace entier H 1 . Pour cela, on remarqua que
ILO est dans l’espacc de traces H1/2(dR); on peut donc relever (cf. chapitre 3)
cette fonction en Uo élément de H1( [ I ) . En fixant cette fonction et en iitili-
+
sarit la trarislatiori IL = Uo Y , on voit que le problèriie précédent s’énonce :
Par cotiséquent :
Ji ( P I ) = - div(A(V(v + UO)) - f.
5 . û . PROBLÈMES DE DIRICHLET ET DE NEUMANN N O N HOMOGÊNES 261
- div(A(z)V.i/) = f + div(A(z)VUo),
u = 0 sur 861.
- div(A(z)Vu) = f d m s 61,
u = 110 s u r df2.
IHu)/22 = IE(427l$(R).
- d i v ( ~ ( u ) )= j daris 0,
[Ilast]f>O
:
sur d o .
Formulation variationnelle du problème. Elle s’écrit
l l ~ u l l 2,< C’ 1().12.
On en déduit ensuite :
j=1
A,u = div(lVu/P-2Vu).
On en déduit
1
J ( u n )3 ,O
P
- 2-p)llVunIlp + XIIunllp + K .
Puisque X 3 O, il en résulte, d’une part, en remplaçant un par u que
i n f J ( u ) > -00 et d’autre part, que {un}est bornée dans W’,p(R). En
utilisant la compacité faible des bornés de P ( R ) (cf. section 5.1) lorsque
266 C H A P I T R E 5.E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
J ( u )6 J(UTL).
n-CXI
J ( u )= inf J(v).
vtw,; ” ( C I )
finis, pour presque tout II: E R et pour t > O, il existe une fonction û à
valeurs dans ]O, l [ telle que l’on puisse écrire :
Ihl 6 c I I ~ ~ l I P ( I I ~ u I I p+- lI l ~ ~ i i p - ’ )
5.8. L’ÉQUATION DU p-LAPLACIEN 267
(J{(u),w) = p
b jVlL~”-2(x)Vu(T). V u ( x ) d z .
- ) +
div( I V U I ~ - ~ V UXIulp-2u - f = O,
avec u E ~,‘”(n).
Remarque 5.60. Ce qui précède est valable quel que soit X 3 O. Cela reste
valable aussi si f est une fonction dans LN”/(N”-N+p) si p < N , dans L1(f2)
si p > N et dans L1+‘ pour un nombre E > O si p = N .
I1 suffit de voir que, dans chacun de ces cas, on peut définir l’intégrale
J, f(z)u(z)d.clorsque u E W;’”(<n), comme cela résulte du théorème d’in-
jection de Sobolev 2.31 du chapitre 2. On laisse le lecteur détailler ce point.
-div(ai - a : ! ) . ( u - u 2 ) d z + X
b( I U # - ~ U ~
On considère les signes des fonctions intégrées.
-IU~~~’-~,U~)(ZL~ -uz)dz = O.
3 O entraîne, si X
Alors, la relation U(Vu1(x),Vu~(~)) # O, les égalités,
presque partout sur 0 :
u1(x)= u2(x) et Vu1(x)= V u z ( x ) .
Si X = O, la seule conclusion Vu1 = Vu2, suffit aussi à conclure à u l = u2
sur 0, puisque u1 = u2 = O sur le bord 80. D’où le résultat d’unicité. O
X1 = inf A ( x ) (V u ( s ) ). V u ( z ) d z } ,
t E H: (n)I I u I 2 =1}
5.9. PRINCIPES DU MAXIMUM P O U R DES E D P ELLIPTIQUES 269
est strictement positif et que ce iiornbre est la plus petite valeur propre de
l'opérateur - div(A(Vu)) sur Hi(R).
Théorème 5.63. Soit A, un réel tel que O <X < XI, f 3 O dans O. Soit
u E H1(S1),la solution du problème :
- div(A(x)Vu) - X u = f dans f2.
Alors, sz u 3 O sur dO, o n a aussi u 3 O daris O.
Preuve d u théorème 5.63.
On utilise un résultat sur les parties positives et négatives des fonctions
de W1.P :
Lemme 5.64. O n suppose que u E W',P(O) et o n désigne par H la fonction
de Heaviside telle que :
1 si x > O,
H(z)=
O si z < O.
Alors ,u+.u-, lu1 E W ' J ' ( 0 )et :
V ( u + )= H(U)V'IL,
V ( u - ) = -H(-u)Vu,
Vlul = Vu ( H ( u )- H ( - u ) ) .
Preuve du lemme 5.64 (iioir aussi [7]ou [28]).
I1 est clair qu'il suffit de montrer le résultat avec p = 1. Er1 effet, si
p > 1, alors pour tout ouvert RI d'adhérence compacte dans (1, on obtient
Vu. E L'(RI), donc V ( u + )= H ( u ) V u . Cette écriture prouve donc que,
O1 étant arbitraire, le gradient V ( u + )au
, sens des distributions, appartient
A LP(R).
Soit ,jE la fonction définie sur R par :
trt > O, j E ( t )= +t2)1/2 E
( E ~ - et trt < O' j E ( t )= O.
I1 est facile de voir que j , converge uniformément vers j ( t ) = t+ et que
j : ( t ) converge pour tout t vers H ( t ) . Soit u E Lfoc(R).Par le théorème de
convergence dominée, j , (u)converge vers j ( u )= u+ daris LfOc(O).
) (c2 + V ~ ) ~ ~ / ~ ( U +converge,
D'autre part V ( j E ( u ) = V U U ) pour presque
tout z de R , vers H ( v ) V uet est dominé par lVul. On en déduit que, daris
Cl((]), on a :
lim V ( j , ( ~ )=) H ( u ) V u .
O€'
La conjonction de ces deux résultats entraîne que H ( u ) E WIJ' et que
V H ( u ) = H ( u ) V u . Puisque TL- = ( - u ) + , on obtient l'autre forrriule, à
savoir V ( u - ) = H ( - u ) V ( - u ) . O
270 C H A P I T R E 5. E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
h -div(AVu)(z)u-(z)dz - Xw(z)u-(z)dz: f ( z ) u - ( z ) d z 3 O.
L - div(AVu)(z)u-(z)dz =
s, A ( z ) V u ( z ). V ( u - ) d z .
Or :
A ( z ) V u ( z .)V u - ( z ) d z= -
Ainsi, en utilisant
s, A(z)Vu-(z) . V u - ( z ) d ~ .
s,, f ( z ) u - ( . ~ ) d 3z O, on a :
On en déduit :
ce qui entraîne :
/vu- y + X(u-)” = O.
Puisque X 3 O, on en déduit V ( u - )= O, et donc u p = O, car u- =O sur le
bord d o . O
Dans l’exemple 5.84, on montre l’existence d’une première valeur propre
comme dans le cas du laplacien. Alors, pour X strictement plus grande que
l’opposée de la première valeur propre, le résultat est encore vrai (cf. [il]).
Le théorème suivant est un résultat qui généralise ce principe du maxi-
mum au signe de u1 - u 2 , différence de deux solutions de 1’EDP considérée.
I1 n’a pas lieu d’être daris le cas d’équations linéaires comme celles de la sec-
tion précédente, puisqu’ori peut alors se ramener par la différence de deux
solutions à une solution de l’équation homogène et utiliser finalement IC
principe classique du rnaxirriuni.
Comparaison de deux solutions dans des équations n o n linéaires.
Théorème 5.67. Soit X 3 O donné. Soient d e s fonctions u1 et u 2 qui satisfont
à:
- div(lVuilP-2Vui) +x I u ~ ~ P - ~ ~ L ~ =fL.
On suppose que fi >f 2 dans s1 et que u1 >u2 sur 862. Alors u1 > u 2 dans 0.
Remarque 5.68. Contrairement au cas du laplacien, ce résultat ne se déduit
pas du principe du maximum, car l’équation n’est pas linéaire. Notons aussi
que ce principe de comparaison est l’argument clef pour obtenir le priri-
cipe du maximum strict de Vazquez qui fait l’objet du paragraphe suivant.
Daris le cas X > - X I , où X1 est la première valeur propre, ce résultat de
comparaisori est encore valable mais il plus délicat à montrer (cf. [il]).
De cette égalité résulte que la première intégrale doit être positive. Or,
d’après les propriétés du gradient de (u2 - u l ) + , vues dans ce qui précède,
on a :
Théorème 5.69. Soit /? une fonction croissante et continue sur IR. Soient u1
et 1 ~ 2qui satisfont à :
- div(/Vu$-20ui) + P(u,) = fi.
dans C ( d B ) n H 1 / 2 ( d Bvers
) la fonction u. On désigne par Pu, = w, l'image
dans B de un par l'opérateur de Poisson et par un la solution, dans H 1 ( B ) ,
du problème de Dirichlet assorti de la donnée frontière un qui appartient
en particulier à H ' / 2 ( d B ) . Cette dernière solution est définie comme le
minimum de P, :
On va d'abord montrer que u,, est de classe C", propriété d'où l'on déduira
que un= w,.
Pour voir que 7~, est C", on peut utiliser les résultats de régularité de la
solution de Au = O lorsque la fonction frontière est de classe C". Puisque le
bord est C", que le second membre, qui est nul, appartient & H k ( B )pour
tout IC entier, et que la donnée frontière O, est dans H k + l I 2 ( d B ) ce
, résultat
de régularité nous assure que un E H k pour tout IC. I1 en résulte que 76, est
de classe C" daris B et, par conséquent, on a bien u , = w, dans B .
I1 est clair, en utilisant le noyau de Poisson, que w, tend vers w dans C(B).
Ceci résulte, en utilisant la positivité de p et la propriété sB(o,I)
p(s)ds = 1
( c i . exercice 7.5), de la convergence uniforme de v, vers v sur d B :
I1 reste à montrer que un tend vers u , même si c'est seulement au sens des
distributions. On le montre en fait au sens de la convergence forte dans H1.
Pour ce faire, on montre que l'infimum de P,, :
Soit u, qui réalise l'inf de P,.I1 est clair que unest bornée dans H1. I1 suffit,
pour cela, de considérer un relèvement V, de un, c'est-à-dire un élément de
H ' ( B ) de trace un sur ûB.Par la continuité de cette application relèvement,
il existe C telle que, quel que soit n E N :
Alors, la suite { u n } étant bornée dans H1, on peut en extraire une sous-
suite qui converge vers une fonction u*E H1 qui vaut sur le bord. Enfin,
par semi-continuité inférieure, on a :
.I,IVu*I2< liLIIVun112.
I1 reste à voir que inf P,, 6 inf P. On en déduira que u* est un rninirnurn
< <
pour P.Pour ce faire, soit E H 1 ( B )avec = I ) sur le bord. On montre
qu’il existe <, E H 1 ( B )vérifiant Cn = u, sur le bord et qui converge dans
H 1 vers <. En effet, par la continuité du relèvement de H 1 1 2 ( d B )sur H 1 ( B ) ,
il existe qui tend vers O dans H1 et vaut 71, - w sur le bord. Soit alors
<, +
= tn (. La suite {Ç1,} converge vers <
dans H 1 ( B ) .Choisissons ( qui
rPalise l’infimurn de P.Alors, pour n assez grand :
que 7, est identiquemerit nulle sur B ( x 0 ,E ) et, par conséquent, aussi sur le
bord, là oii elle coïncide avec u. On en déduit que %1 = O sur d B ( z o , ~et)
en faisant croître E jusqu’à r , on voit que u est identiquement nulle dans
B ( z 0 , r ) .L’ensemble 2 est donc à la fois ouvert et fermé. Eii utilisant la
connexité de R, on obtient le résultat annoncé. O
Principe du maxirriurn strict pour des problèmes de Dirichlet plus généraux.
On montre maintenant une expression simplifiée du principe du niaxi-
ilium strict pour des opérateurs plus génixaux que h :
Preuve de la proposition.
Remarquons encore que, si R n’&ait pas supposé coiinexc, on raisonnerait
sur chacune des corriposarites connexes. On siippose qu’il existe des points
rn E (1 tels que u(,rn) > O et d’autres vi’tels que u(rn’) = O. Alors, il existe
une boule incluse dans (1 où cette niéme propribté est vrai(:. Sinon, une
boule B incluse dans R étant dorinée; alors, ou bien .(x) > O cn tout point
:I:E B, ou bieii u ( x ) = O eii tout point 5 E B . La réuiiioii des premières est
1111 ouvert f2+ et celle des secondes est Roet ces ouverts seraient disjoints, de
rkuniori 62. Cela contredit la coririexité. Oii peut donc supposer pour la suitde
qiic 62 est une boule R = B. I1 existe donc z0 et :x’1 dans I3 tels qiie O.() =O
et u ( x 1 ) > O. Quitte ti recoinmeiicer le raisonnement de coniiexité, on peut
supposer que z1 est le ceiitre de la boiile B. d’où 62 = B ( z l , R ) , ~ ( 2 1 )> O
et0.1 - ~ <iR./
On suppose d’abord u continue. Puisque u est continue, il existe des
boules B(z1,r ) , sur l’intérieur ciesquelles on a u(2)> O. On a r 6 1x1 - :LOI.
Si nous considérons r1 = sup{r I V z E B(z1,r ) , u(z)> O } , alors la frontière
ri de la boule B(z1,T I ) contient’ au moins un point zo en lequel IL(:CO) = O.
S’il en était autrement, on pourrait, trouver des voisinages de chacun des
points de I‘1 sur lesquels I L > O et en extrayant de ces voisinages un recou-
vrement fini de la frontière, on obtiendrait une boule B(:cl’r ) : avec r > 7’1 ’
possédant 10. propriété, réduisant ainsi à l’absurde l’hypothèse faite sur la
borne supérieure.
Coiisidéroris la couronne de RN : G = {z I r1/2 < 111: - 211< T I } > sur
laqiiclle, donc, u > O. Soit nil défini par : ml = irif{’u(z) 1 1% - X I \ = r1/2}.
Par la continuité de ‘u, on a ml > O. 011définit égalernerit, en supposant
qiie R > 3r1/2, la courmiic G’ = {:L. I q / 2 6 13; - 6 3r1/2}. Le principe
5.9. PRINCIPES DU MAXIMUM POUR DES EDP ELLIPTIQUES 277
div A(.)v(~ 3 O,
(*I vx; E GI -
( - 1)))
d’où 71 < !u sur 5’1 , puisque /3 < m1. Sur la sphère 5’2 = { lz ~1 I = 37.1/ 2 } ,
~
= -v + u.
278 CHAPITRE 5 . E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
est positive si c > 2/73, Sous cette condition, grâce à l’uniforme ellipticité
de A, on a donc U ( x ) > O dans G’ et on obtient la minoration
U ( x ) 3 a f ( z ) [cz - 2 3,
(5.76)
5.9. PRINCIPES DU MAXIMUM P O U R DES E D P ELLIPTIQUES 279
(5.77)
n,u + P(u) 3 O.
Alors, ou bien u est identiquement nulle dans (2, ou bien u > O dans 0.
Lemme 5.80. Soient Ici, k 2 , r1 et ml des réels > O , p > 1, et soit P une
fonction croissante au sens large avec @(O) = O. Alors, il existe une (unique)
fonction u = u ( r ,Ici, k 2 , r1, m i ) , d e classe C2 sur [O,’rl[,qui satisfait ù :
(5.81)
sur l’anneau G. Calculons d’abord A,f pour une fonction f radiale dans
RN. On a, pour le gradient d, f = x,f ’ ( r ) / r , d’où l’on déduit lof1 = I f ’ ( r ) l .
282 C H A P I T R E 5. E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
d
= -[I
dr f’] + ( N - 1)IfYr 2 f I
On en déduit :
A
+
- ~ , u p(u) = f 3 O et - apû+ = F< O
avec f 3 f et aussi IL 3 ii sur dG. On conclut donc u 3 2i sur G.
Achevons la réduction à l’absurde. Puisque ~ ’ ( 0>)O, on a
1
+
lim -u(xo h(x1 - xo) 3 lim d ( r h ) = d ( O ) > O.
hiO,h>O Th-0
ut
inf
w,;
.n (n)
{ j~rrl~(z)dz}.
II Il P = 1
I1 est facile de voir que A1 est atteint et qu’il existe une solution 3 O. Cette
solution vérifie I’EDP
-a,u = A1 lul~-2u.
En particulier -A,u 3 O et u 3 O. En admettant le fait que u E C1 (voir, à ce
propos, le préambule du chapitre ou celui de l’appendice)] et en appliquant
le théorème précédent avec = O, on obtient que 7~ > O daris 0.
(5.85)
U
La fonctiorinelle
est convexe et bien définie, compte tenu des injections de Sobolev. Elle peut
ne pas être coercive, puisque les termes ]Vu\ s,
et s,
f u ont des croissances
comparables et peuvent donc se compenser. Soit C une constante telle que :
(5.86)
(5.87)
Notons qu’on a
inf(5.87) = inf(5.86)’
5.1 1. SURFACES MINIMALES 285
Finalement :
s,
Ainsi prolongée, la fonctionnelle u H f ( V u )est semi-continue inférieure-
ment pour la topologie faible sur B V (0).
Afin de résoudre le problème de la trace, nous considérons une fonction
G E W1>’(RN \n) de trace g sur d(RN \a),
qui prolonge donc u hors de R ,
on obtient une fonction vérifiant G E B V ( R N ) . À l’aide de l’exercice 6.18
et en utilisant la fonction f - 1 qui prend la valeur nulle pour z = O, 011
obtient :
C’est pour ce dernier problènie, qui est le problènie relaxé, que 1,011 montre
l’existence d’une solution.
288 C H A P I T R E 5 . E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
+
Soit u la restriction de V à fl. Alors, V = uxn GxRN,~ et, comme le saut
à la traversée de dS1 pour V est g - u,le gradient satisfait à :
VV = +
V u ~ n (9 - u)bannf + VGXRN,~.
Alors, puisque (G - u)basl est singulière, (voir le théorème 6.138 et l'exer-
cice 6.17) la relation :
nous fournit :
On en déduit
donc, que u est une solution du problème relaxé, autrement dit, du problème
proposé au départ. Les résultats de régularité pour la solution ainsi obtenue
ne sont pas traités dans ce cours. Les lecteurs intéressés pourront se reporter,
par exemple, aux ouvrages [23], [25] et [38].
m.
avec une égalité si et seulenient s’il existe X E R tel que l’on ait u = Xu.
(3) Soient u et w deux solutions positives :
-Au = X l l L et - Aw = Xiu.
U€HOP) c2
inf
Ilu.l12=1
1 ~vu(x)/zdx.
IVu12 ~ 2U
-vu ‘
vu vu,
vv + u2 - ’
U U2
(3) Puisqu’il existe C > O telle que u < Cu sur le bord, on a l’appartenance
u2/u E HO(0).
On multiplie l‘équation en 71 par u 2 / u et l’équation en u par u ; on obtient
ainsi :
de sorte que, partout, il y a des égalités au lieu d’inégalités, ce qui implique u = Xv.
Montrer que X > O et que ce problème a une unique solution. h4ontrer que,
si u est solution du problème, on a A2u = Xu.
Indicatio~ns.La valeur X est > O grâce à la généralisation de l’inégalité de Poincaré :
vu E HO(R), II1Lll2 < CIIVVull2.
Pour la prouver, on raisonne par l’absurde en utilisant la suite { u r L }tel que
IIVVun112 6 l/nllunli2. En divisant par la norme JIIu7L/12+ /IVun112,on a
llvnIIH~= i et I/VVv,112 < 1/n.
Par extraction d’une soils-suite et l’utilisation de la compacité de l’injection
de H 2 dans H I , il existe une sous-suite {tin} telle que vlL + v dans H 1 fort et
VVv, + VVv faiblement. Par la semi-continuité inférieure de la serni-norme,
on a VVu = O. En particulier, 7) est un polynôme du premier degré, mais puisque
v = O = d71/37~= O sur df2, on a finalenierit v = O, ce qui contredit l l 7 1 i l & ~ =
lim = 1.
Soit niainteriarit uric suite iriinirriisarite { 7 i V L } pour la valeur A. La suite I/VVu, 112
est bornée et donc, en utilisant Green et d-i;v,, = O sur dR,on obtient :
ce qui entraîne que vrLest bornée dans H I . On extrait line sous-suite qui converge
donc faiblement dans H 2 vers v et fortement dans H I . En particulier, par semi-
continuité inférieure, on a J/VOvJJz< lim /JVV.ii,,112 = X et J J t i / J=2 liin J / v n J /=2 1.
Finalement, v est solution du problème défiiiissant A. On utilise t E R+ et
p E D(C2). On écrit
IIVV(u + tp)1I23 Xll’U + tcp1I2.
En di.velopparit, on obtient, en utilisarit la notation VVu : V V p = E,,,dt,,ud,,cp :
+ O(t2)3 X2t
2 t / ; VVU : V V p
J’, up + O(t2).
En intégrant par parties, on obtient
A=
UGH:
inf
(a)nHL(n)
{l + l J V V ~ L ~ ~ j~ul’).
I,,1M2=1
5.12. EXERCICES SUR L E CHAPITRE 5 293
Montrer que ce problème admet une solution et que l’infinium est stricte-
merit, positif. Montrer qu’une telle solution u vérifie :
d2U
(5.88) a 2 u - All, = xu, ~ = ‘11. = O sur 30.
an2
Indications. Pour montrer la positivité de la borne inférieure, 011 utilise l’inégalité
de Poincaré IIull2 < CIIVu112 si TL = O sur le bord. Supposons, par contradiction,
que l’infiniuni soit nul. Alors, il existe une suite { u , }telle Ilunll2 = 1, urL= O
sur le bord et /Iun/12+ 1/VVun1/2< l/n. En extrayant une sous-suite, on voit
que { u T L }converge fortement daris H l vers u avec I I u I I 2 = lim llun112 = 1 et
11Vu112 + I(VVr~112< û par semi-coiitinuité inférieure de la serrii-riornie. Puisque 7~
est nulle sur le bord, on en déduit u = O, ce qui contredit lluilz = 1.
On démontre de la même façon l’existence d’une solution. On utilise alors u+tp
et
+
IO(u tp)12 IVV(u tp)12 3
En développant, on obtient :
+ +
(7L
L, + w 2 .
2t vp . vu + 2t VVTL vvp + O(t2) = X2t
:
et 1,V U . vp = -
Jli AU^ + O.
Exercice [**I 5.9 (résolution d’une EDP par une méthode variationnelle).
Soit (2 un doniaine borné de classe C1. O n considère l’équation
-au+ I‘ILIP-211. =f,
IL = O sur 362,
294 C H A P I T R E 5. E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
vérifie u 3 O dans 0.
i-au + J u l P - 2 7 1 = f ,
u=O sur d o ,
( 3 ) Montrer l’unicité des solutions. Montrer que s i p < 2(N - 1)/(N - 2),
alors u E H 2 . Montrer que, toujours sous cette hypothèse sur p , si f E If’,
alors u E H ~ .
Indicatzons. On voit que, sous les conditions données, la fonctionnelle du problème
est convexe continue et coercive. I1 est clair en considérant u + tcp que u satisfait à
ce qui entraîne 7 ~ - = O.
s,,
ut
inf
w,'.p (0)
f(z)l4"z)dz=l
{I l ~ u l p ~ c:.h iulp>.
= (1 + tq f Iu1q-2ucp + o ( t ) ) P " ) J ( u ) .
I1 existe donc une constante IL > O telle que, dans R :
=
XI
utW’.P(R)
inf {/’
II
+
l ~ u l p b luip>.
s,, /7LIP=1
Montrer que Al est positive et que cette borne est atteinte. Montrer qu’il
existe une solution 3 O. Montrer qu’une telle solution satisfait à l’équation :
-A,u + upL1 = O dans R
et -0. nI + X ~ U P - ’ =O sur d o ,
avec 0 . 2 = 1 3 ~ u ( ) V u l ~En
- ~supposant
). que u est de classe C1 sur 2,
montrer en utilisant le principe de maximum strict et le principe de Hopf
que u > O sur il.
Indications. Par la continuité de la trace, à savoir I / Y , J U I / ~ ~ ( ~ ~ ~ )< CIIU(L/I~I,~, on
voit que l’infimum est > O. Par ailleurs, la continuité de yo pour la topologie faible
sur W ’ X P implique que cet inf est atteint : en effet, si { u T Lest } minirnisante avec
( ~elle
L ~1,
/ ( - ~ O U ~ ~ ( /= C ~ est
) bornée dans W’,p; par s.c.i., en extrayant une sous-
suite convergente, on obtient que un u où IL satisfait à I I ~ l l ~<i ,h ~J ( u n );
-f
ce qui implique :
s,, u ’ Zcp dz = xi
JJ,, lulp-2ucp dz.
Exercice [*] 5.12 (problème variationnel dans W’J’ avec contrainte de type
Neumann).
Soit R un domaine borné de classe C1 et f une fonction continue sur
I3R et strictement positive en au moins un point. On admettra que, par la
continuité de l’application trace de sur Lp(dR), il existe une constante
c > O telle que pour tout 7~ E W’+’(R),
5.12. EXERCICES SUR LE CHAPITRE 5 297
Soit g une fonction continue sur db2 telle que Ilgllm < c. Soit enfin p >N
et q < ( N - l ) p / ( N - p ) . On coiisidère le problème :
(1) Montrer que ce problème admet une solution, et qu’il existe des so-
lutions positives.
(2) Montrer qu’une telle solution vérifie :
+ up-’ = O dans R
-A,u
et + gup-l = A 1 f u q - l sur 80.
g(u)‘ 2
Montrer, en utilisant la multiplication par Uri scalaire, qu’il existe une solu-
tion positive à :
(1) Montrer que cet infimum est fini. En prenant une suite minimisante et
en montrant qu’elle est bornée, en déduire par l’extract,ion d’une sous-suite
l’existence d’un u qui réalise le minimum.
( 2 ) Donner l’équation différentielle vérifiée par une solution u. Y a-t-il
unicité ?
K ( N , ~ )=P inf /
U E W ’ ~ ~ ( I W RN
~)
JV~JP
Iulp* =1
et que cette constante est atteinte pour les fonctions de la forme u(x)=
(A. +T P ) ( P - ~ ) / P . Soit R un domaine borné de classe C1. On considère une
fonction continue a telle que a(.) > - A l , où X I est la première valeur propre
pour le p-laplacien sur R et soit aussi f une fonction continue positive non
identiquement nulle et qui atteint sa borne supérieure à l’intérieur de R.
298 C H A P I T R E 5 . E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
UE
inf
w,:
.I’ (a)
{I + .I
I V ~ ~ P .i,i~>
s, flul”*=l
Montrer, en utilisant un point 20 où f atteint son sup et une fonction de la
forme
&
où p est une fonction à support compact, égale à 1 au voisinage de ZO, que
l’on a :
Exercice [*] 5.18 (existence de solutions en utilisant des sur- et des sous-
solutions).
Soit 0 un domaine borné de classe C1 de R N . Soit p > 1 et 'iz et 14 deux
fonctions de W,',p(0), bornées, telles que O < 14 < ü dans 12. Soit ,f line
fonction positive dans L" et q 3 1. On suppose que
-a,%3 fGq et - apu fuq.
Montrer qu'il existe une fonction u de W;'"(O) telle que g < IL < ü et telle
que u est solution de -A,u = f u q .
Indicntio7~s.On construit par récurrence une suite {u'')} en déniarrarit avec g. La
fonction u(') est définie par
u(') E w,'P(Q) solution de - ~ , u ( ' )= f ( u ( " l ) ) q .
Le principe du maximum et le théorème de comparaison nous assurent les pro-
priétés : u(') > O, {TL(')} croissante et 3 < u(') < u. On en déduit que { u " ) }
converge vers u.On remarque qu'on a aussi convergerice faible dans W"" car
En extrayant line sous suite daris W1'" faible il existe CJ limite faible, modulo une
sous-suite, de IVu(')lp-2Vu(')= a('). On a, par passage à la limite dans :
- divo('C) =
(u 1 f,
(k-1) 4
300 C H A P I T R E 5. E D P ELLIPTIQUES : TECHNIQUES VARIATIONNELLES
la relation :
- div O = u‘f.
On veut montrer que c~ = IVUI”-~VU. Pour ce fair(,, on montre la convergence
J,, l V ~ ( ~ ) (+~ d xlVu(”dx,ce qui entraîne la convergence forte dans W 1 , pcar
p > 1 et, donc, par extraction d’une sous suite, V u ( k +
) Vu presque partout. Du
théorème de convergence dominée et grâce à la convergence ponctuelle de la suite
{u‘”}, on déduit :
d’où :
On en déduit :
ce qui entraîne le résultat puisque, par s.c.i. pour la topologie faible dans L P ,on a
déjà /lVullp < hJn
IVu(IC)(z)lpdz.
CHAPITRE 6
Définition 6.1. Urie mesure complexe sur R est une distribution complexe qui
se prolonge en une forme linéaire continue sur l’espace C,(R,C).L’espace
des mesures, noté M ( 0 ) est donc identifiable au dual de C,(R,C). I1 en
résulte qu’on peut associer à tout compact K de R une constante CK telle
que :
YP E CC(R>C)’ SUPP P c K ===+ l(P,‘p)l < CKllPllm.
Définition 6.2. La constante CK peut ne pas dépendre du compact K inclus
dans R. On dit alors que la mesure ,u est une mesure bornée sur 0. Dans ce
cas, il existe une constante C telle que :
YP E C C ( Q ) , I(P’P)I G CllPllm.
L’espace vectoriel des mesures bornées sur R est noté M1(R).
Définition 6.3. Soit p une mesure sur R. La mesure conjuguée, not& ji est la
forme linéaire, sur C,(R, C)définie par :
(P’ P)= ( P , 3.
Définition 6.4. Une mesure p sur R est dite réelle si
Y’p E C,(Q RI, ( P , P)E R.
Cela revient à dise que p = p.
Déjnition 6.5. Une mesure réelle p sur R est dite positive si :
YP E C C ( 0 , IR), Cp 3 0 ===+ ( P , ‘p) 3 0.
Proposition 6.6. Une distribution positive sur R peut s’étendre e n u n e mesure
positive s u r R.
Preuve de la proposition 6.6.
O Rappelons qu’une distribution positive est une distribution qui vérifie
YP E D ( 0 ) ’ ‘p 3 0 ===+ (T’P) 3 o.
Soit K un compact de R, RI un ouvert, 01 c K et Ki = q.
Soit 11, une
fonction de D(R), 1c, = 1 sur K . Si cp E D(R), à support compact dans K ,
lplm+& est une fonction positive et donc
(S,P) G ll‘pllco(T’,$J)
et aussi
-(T,‘p) G ll‘pllco(~’y‘/).
6.1. RAPPELS SUR LES MESURES. CONVERGENCES 303
Alors lpl est la restriction aux fonctions d e C,(O, Rf)d’une mesure positive.
Elle est bornée si p est une mesure bornée.
Proposition 6.8 (et définition). Soit p un,e mesure bornée positive sur 0. On
définit sa variation totale, notée I,LIcl ou encore s,
p, par :
(1) Alors, si {$n} est une suite croissante d e foncti0n.s qui sont à support
compact, à valeurs dans [O, 11 et qui valent 1 sur
K, = {. E 62 I d ( z , a R ) 2 l/n},
la suite { ( p ,$,)} converge vers I L L ~ ~ , encore noté ( p , i n ) .
(2) Par ailleurs, pour tout E > O , il existe No tel que si n 3 No alors
( P , h\&)< E .
n-+w
< I/~ln.
lirn ( p ,$,)
(CL' P)G E .
On en déduit, par passage à la borne supérieure en p, que ( p , 10,KNo) < E,
ce qui termine. O
Proposition 6.9. Soit p une mesure bornée positive sur R . Soit p E C b ( c 2 ) ,
positive. Soit {&} une suite de C,(fl) telle que O < qn < 1 et qui converge
vers 1 en croissant. Alors ( p ,$ n y ) converge vers un réel positif noté ( p ,p ) .
On peut vérifier que cette définition ne dépend pas du choix des deux
fonctions positives. En particulier, on utilisera souvent pour fonctions pl
et p2, les parties positive et négative y+ et p- de p.
Définition 6.11. Si p est une niesure complexe, on peut définir sa partie rCelle
et sa partie imaginaire par les formules :
P) = E1PZCPZ.
--1+
avec ( P 1
I(Pn-P.,(P)I -0.
Proposition 6.15. Si { p r L }est une suite d e mesures qui converge vaguement
vers une mesure p, alors, on a l’inégalité dans R ü +CO :
I(P,P)I = l w P D ( n ) ’ d G hJilI1-1nl1
ce qui entraîne que la mesure p est bornée. Soit E > O et soit p E C,(s1) telle
<
que Ipl i et J, %,I <
JO pp +
E . Soit No tel que :
On en déduit, pour n 3 No :
306 CHAPITRE 6. DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
v p E C b ( R ) , l ( y r ~ - p , p ) l-0.
Proposition 6.18. S i { y n } est une suite de mesures positives et bornées qui
converge vaguement vers y appartenant à Ml (R), les propositions suivantes
sont équivalentes :
(1) La suite { y n } converge étroitement vers p .
( 2 ) Jnpn+ Jn~l.
(3) Pour tout E > O , il existe un compact K dans R telle que
Remarque 6.19. I1 est clair que, si la suite {y,} de mesures bornées converge
vaguement vers p, cette suite ne peut converger étroitement vers une mesure
autre que p.
On montre enfin que (3) entraîne (1). Pour cela soit cp E C b ( 0 )et, E > O
étant donné, soit K un compact tel que, pour tout n, sn,Kpn <
E . Soit
q" E CJR) égale à 1 sur K , comprise entre O et 1, et No assez grand pour
que, par la convergence vague de { p n } vers p, on ait l(pn - p , cp$)l E.<
On en déduit :
Proposition 6.20. Soit { p n } une suite d e mesures bornées, telle qu'il existe
une constante C avec d;,jpnl 6 C . Alors on peut extraire d e { p T 1 }une suite
de mesures qui converge vaguement vers une mesure bornée.
et, comme
308 C H A P I T R E 6. DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
Lorsque I I est une mesure positive, 011 peut étendre sa définition à une
classe plus large de fonctions que celle des fonctions continues. Dans ce qui
suit, on suppose connues les définitions des fonctions serni-continues infé-
rieurement (désignées par le synibole sci) et serni-continues supérieurement
(scs). On admet que toute fonction f à valeurs finies ou non et non iiéga-
tives est l’enveloppe supérieure, pour la relation 6, des fonctions p E Cc(S2)
<
telles que p f . On désigne par Z(R) l’erisenible des fonctions sci sur R qui
sont, minorées par une fonction de C,(f2), ensemble qui contient donc toutes
les fonctions sci positives. De même, on note Z’(S2) l’ensemble des fonctions
scs sur R qui sont majorées par une fonction de C,(R).
(P*,f )= s w ( P , $4.
PtC,.(n)
v<f
Lorsque cette borne supérieure est finie, on dit que la fonction f est p-
intégrable.
d’additivité suivante :
P*(fl + f i )= p * ( f 1 ) + p*(fz)
6.2.2. Extension à des fonctions quelconques et aux parties de SI
Notions sur la p-intégrabilité. On déduit de ce qui précède, la notion d’in-
tégrabilité pour les fonctions h définies sur (2 à valeurs dans E. Coinrne
il existe des fonctions f dans Z telles que f 3 h, par exemple f = +CO,
on peut encore prolonger p supposée positive, pour obtenir les intégrales
siipérieure et inférieure de 11 :
<
On a p * ( h ) = - p * ( - h ) et p * ( h ) p * ( h ) . On dit que h est p-intégrable
si p * ( h ) = p * ( h ) , la valeur commune des deux membres étant finie, notée
alors p( h).
Définition 6.29. On dit qu’une partie E de R est pintégrable si, pour tout
E > O, il existe un ouvert O et un compact K avec K c E c O, tels que :
P*(O) - p * ( K ) 6 E .
Notion de p-négligeabilité.
Définition 6.30. Un ensemble A est dit p-négligeable si p*(A) = O. Dans ce
cas, on admet que A est p-intégrable et la condition devient p ( A ) = O.
Une fonction f est dite [pl-négligeable si p * ( l f l ) = O.
On en déduit :
Locale intégrabalité.
Déjinition 6.36. Soit f une application de R dans E. Alors, elle est dite p-
localement intégrable si tout point x de 0 possède un voisinage V tel que
f xv est p-intégrable.
Preuve d e 6.37.
O Soit f qui est p-localement intégrable et soit K un compact. En
VA C R , u(A) = O ==+ p * ( A ) = O .
Cette relation entre les mesures positives est souvent notée p << v. On dit
aussi que p est de base u.
linéaire. C’est aussi une mesure sur R. En effet, pour tout compact K de R,
et pour toute fonction p continue à support dans K , on a l’inégalité :
Alors :
I II
p - p = v II I
p u ,
les deux membres étant des mesures à la fois absolument continues par
rapport à Lebesgue et singulières. Ces deux membres sont donc nuls.
0 Pour l’existence on introduit :
v = sup inf ( p ,n d z ) .
n
On en déduit :
Doric :
à la mesure de Lebesgue.
En effet, si A est un ensemble de mesure nulle pour la mesure de Lebesgue,
à savoir SAd:c = O, on en déduit que l’infimum de v ( A )et de n SA dz est tou-
jours nul. Par conséquent, 011 a v ( A ) = O. Donc v est absolument continue
par rapport à la mesure de Lebesgue.
0 On montre enfin que la mesure p - v est étrangère à la niesure de
Lebesgue.
Pour ce faire, on montre que si ( p - v ) ( A )> O , alors SA d z = O. Suppo-
sons, par contradiction, que SA dx > O. Alors, pour no assez grand, on aurait
no SA dz > p ( A ) , donc v ( A ) = p ( A ) ou encore ( p - v ) ( A )= O. O
k l V u l d x = P€C,(R.WN)
sup n
lPI<1
s V U pdx
. 3 slip
P€C,‘(n,RN)
lPI<1
{ - k u d i v c p ( i ) d z 1,
l’inégalité inverse étant obtenue par densité.
Remarque 6.50. I1 est clair que W1>l(n)c BV(62), mais l’inclusion réci-
proque est fausse. Pour le voir, on peut, par exemple, considérer la fonction
caractéristique X B ( ~ ,d’une
~ ) boule euclidienne. Elle est dans L1(RN). On
montre que son gradient s’exprime par V ( X B ( ~ , R ) =
) - ( ~ / 1 ~ / ) 6 1 , i = R .En
effet, si ip E D(RN,RN),la formule de Green classique nous donne :
-
S/=K cp(z). Zdz =
dzl=a X
- . cp(z) dz.
1x1
Cela prouve que cette fonction est dans B V ( R N ) mais
, non dans W1>l(RN).
s, IVuldz 6 &
Tl++CX
b ~VUTL~.
.1
~ ( zdivg(z)dz,
)
cicz
00
(6.59)
(6.62)
O
la première inégalité (6.59) étant justifiée par la proposition 6.21.
On obtient ainsi une fonction de classe C” sur R. En effet, cette série,
dont le terme général est une fonction C”, est localement finie sur tout
compact K de R, car il existe j O assez grand poiir que A,-1 n K = 0 pour
j > j o , d’où la nullité des termes d’indices > j o puisque leurs supports sont
inclus dans A,-1 ü Aj ü Aj+i.
<
On démontre à présent, d’une part, que I J u ~ - u I I L I ( ~ ~ 6, ce qui prouvera
que u6 E L’(a), d’autre part, que IJa
I c 7 u ~ l - J 1Vul1
~ < 26, ce qui prouvera
que Vug E L1(R) et même que Jn IVugI < C . Par ces majorations, on
6 . 3 . ESPACE VE FONCTlONS À VARIATION BORNÉE 319
obtiendra donc que la << suite >> de fonctions {ug} satisfait à la propriété
annoncée. Effectuons ces majorations :
D’abord, d’après (6.60) :
A=
.b (Vus - (Vu)ac( - L ( V U S ( .
(théorème 6.56). Soit II, dans BV(f2). I1 existe une suite {un}dans W','(R)
telle que :
ll4lP6 lirn
n-w
IIunllTJ
Cette dernière inégalité entraîne que, pour n 3 No, et pour tout h vérifiant
h < d(G,an),on a :
Lemme 6.65. Soit p une mesure bornée sur R ouvert d e IRN. Alors il existe
u n nombre au plus dénombrable de CY tels que p charge R n {XN = a } ) ,
c’est-à-dire, tels que p(R n {XN = a } ) > O.
Ri n R
c {(d,zN) I ~ ( d< )z N ,Z’ E O},
30 n Ri = {(dl~ ( dI Z’) E O } ,
+ a ) }= o.
~ O U ~ ( ( Za(z’)
’,
+ + a’) = + s)ds.
u&/, a ( d ) a!) - U,(Z’, a(.’)
la( dNU,(d, a(d)
Soit ( u T L qui
} corivergc vers u daris BV étroitement, c’est-à-dire telle que
I/uTL
- u/11 -f O et Jn +lVuTLl+ J , +jVul pour tout VI E Cb(R). Soit E > O
donné. Soit aussi Ro un ouvert relativement compact dans ( 2 et cpo une
fonction à support compact dans 0, égale à 1 sur 0 0 avec O 6 cpo 1, et <
324 CHAPITRE 6. DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
tels que J,(l - p0)IVi~l < E . Par la convergence étroite, on en déduit qu'il
existe NO tel que :
) y ~ ( u )En
Remarque 6.69. La suite { u g } du théorème 6.56 vérifie y ~ ( u g = .
effet u - un est limite forte dans BV de
n
suite dont le terme général est, pour tout n, à support compact dans X I ,
donc nulle sur son bord.
Ri n R c {(d,zN)
12' E O i , z N > ~ ~ ( d ) } ,
montrer le résultat pour piu,l’indice i étant fixé. On prolonge cpiu par O hors
de R n Ri. La fonction (p;. ainsi obtenue appartient à B V ( R N )et vérifie :
Ayant ensilitje imposé à A(,<) d’être assez près de 1 pour quc l’on ait,
<
iD(rn,i)l 72-2, on pourra achever la preuve du théorème en utilisant les
propriétés de recouvrement de df2 par les f2i n a R où i > 1 et les propriét,és
de la partition {cp,} de l’unité. o
Remarque 6.72. Le même procédi. permet, en prolongeant y,u hors de R,
non plus par O, mais par iinc fonction G qui appartient à W1,l(RN de --,a),
construire iine suite { 7 i } iricliise tiam W1>l(RN),
égale à g = y& sur dS1
ct tellc que :
+
restriction T 1 w est dans LP(u).Soit q > O, tel que w B(012q)G 0 . Soit
aussi y une fonction régulière égale à 1 au voisinage de zéro, et à support
compact dans B(O,q ) . On désigne par E la solution élémentaire du laplacien,
c’est-à-dire la fonction :
si N = 2,
(6.75)
k N r Z P N si N 3 3 ,
où r = (EiI Z ~ I ~ ) ” k~
~, étant la constante donnée dans le chapitre 2. On a :
A(yE) = y A E + c = 60 + c,
< + . convolée T *<
où = (Ay)E 2Vy. V E est une fonction de D ( B ( 0 , v ) ) La
+
est dans Cm(w B(O,q ) ) . Elle est donc dans LP(w),pour tout p . On a :
T T*60 = T * A ( y E ) - T * < .
I1 suffit donc d’étudier la régularité de T * A ( y E ) sur w.Pour ce faire, on
écrit
2 2 2
6 ~O-l/IV(cp,u)llLP(R).
Cornnie il est dit ci-dessus, on a donc cp,u E LP(f2 n f2,). On termine en
, l u l p 6 E, J,, l u l p , où la soinme est finie.
écrivant ensuite J O
En fait, ceci est vrai même si f n’est pas à support compact, mais il faut
alors donner un sens à la convolée f * p, ce qui peut se faire à l’aide de la
convolution au sens généralisé (cf. [13]).Soit (,un) une suite de fonctions de
L ’ ( I R ~qui
) converge vers p vaguement, par exemple u,,= piIn * p où p est
une fonction de D(IRN) telle que SRN
p(z)dz = 1 et = n N p ( n z ) On
.
sait que lunI converge étroitement vers IL I
sur IR^. On a, par une propriété
connue de la corivolution :
(6.79)
v u E YP(R)? I I W p cl141Yp(n>.
Cette dernière relation peut être appelée, par analogie avec le cas p = 2 ,
1 ’inégalité de Korn. Sa démonstration est préparée au cours du chapitre 7 et
effectuée dans la section 7.4, pour des ouverts réguliers. Nous nous conten-
tons, dans cette section, de noter trois résultats utiles :
Proposition 6.81. L’espace Yp(R) est d e type local, ce qui signifie que :
v y E D(R), v u E Y p ( 0 ) , p u E Yp(f2).
(6.82)
Soit enfin 7 > O, p une fonction régularisante et vk assez petit pour que :
(6.84) IIPV, *((PIÎ~) 6 ~2-(~+’),
-( ~ k l ~ l l p
Par ailleurs, on a
convient et il est facile de voir que les dérivées de E, sont dans Lroc(RN)
pour tout p < N / ( N - 1). On veut montrer que u E Lyot si I L est une
distribution sur R telle que ~ ( 7 1 )E LP. Soit donc w un ouvert relativement
+
compact de R,et ri tel que w B(O,2rl) c R. Soit aussi y E D(B(O,7])),
égale à 1 dans un voisinage de O. Calculons la j-ième composante de
+
(A V div)(yE,) :
+
+
A ( r E a j ) 8, ( div(yE,)) = yAE,, +
2Vy . TE,, +
E,,Ay +
y?j div 2,
+ (ajy)(divECt) + ~ ( 3 , y )+
E. ,
= a160 + <,,
<,
où est une fonction de D ( B ( 0 , q ) )En
. particulier le produit de convolution
<,
de I I ~avec est une fonction de C"(w +
B(0,q ) ) ,elle est donc dans V ( w )
pour tout p 6 CO. On montre que, pour tout a , on a a . u E L". Pour ce
332 CHAPITRE 6 . DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
=2 E&) *&&E).
l<i,j<N
uN(x’, a,(z’)
I”
+ a’) - uN(x’,az(2’) + a ) )= & J U N ( 2 ’ , az(x’)+ L/)dy.
Posons, poiir alléger, g a ( d ) = ,uN(x’,a,(z’) + a ) . Par intégration sur I’hy-
persurface C = 3 R n Ri de ly, - gel 1, on obtient :
(6.93)
a,(x‘)+a
IDN?LN(Z’, s)l IUN1I(X’, az(z’)dsdz’,
(6.94)
334 CHAPITRE 6. DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
d’où :
< 1c
lgmlda + Cl le
En intégrant cette relation par rapport à cr sur [O,ao]où
I~Nw(~)I dz.
a0 est majoré en
fonction du support compact de u,on obtient :
et, pour i = k :
uk(x) = / O
-02
akuk(z + sek)ds.
On peut donc aussi écrire u a ( x ) ,pour IC donné daris { 1, . . . , N - l}, sous la
forme :
expression oii H , désigne, soit une intégrale I,, soit une intégrale J,. Nous
allons majorer chacun des termes d’un tel produit par une fonction de N - 1
variables, dans des situations où nolis pourrons appliquer le Icnime 2.40 du
chapitre 2. L’exercice 6.20 relatif au cas N = 3, qui exhibe un changement de
variables pour lequel ces produits sont des fonctions de deux variables, peut
permettre de niieux motiver le lenime algébrique qui suit dans l’usage qui
cri cst fait ensuite pour obtenir ces majorations. Énonçons et démontrons
ce leninie dans le cas général :
Or, pour la première suite, soient A,, j E [O, N - 11, tels que :
Or1 en déduit A o a ~ +
A,E, = O ou encore, en désignant par A: ceux
des A, pour lesquels E , sont non nuls, AOCVN +
X t a ~= O et, en
conséquence, puisque Q N # O, la relation A O + C ~ - ~ A: = O. Lorsque E, # O,
à savoir E, = h,, la composante de sur P N - ~est Q N - ~ ,donc le coefficient
de e N - 1 dans le premier membre de (6.97), s’exprime par AN-^ + A ~ Q N - ~ +
Erp2 X:CYN-~ et, par conséquent, se réduit à AN-^. En raison de cette
remarque et de l’hypothèse de récurrence, l’identité à O du premier membre
de (6.97) implique AN-^ = O, puis A0 et, pour tout i E [11N - 21, A, = O.
Dans le cas de la deuxième suite, puisque h N - 1 = E + U I N ~- N( ~ ~ - l e ~ - i .
le second membre de (6.97) est remplacé par
N-2
d’où
N-2
(6.98) + A,* + AN-, O.
1
De plus, l’inégalité concernant les normes qui figure dans ce lemme, nous
<
montre qu’il existe une constante C telle que l l ~ , l / L N , ~ N - i ~ CIIuIILD(c2).
Finalement, cela étant vrai quel que soit cy, on en déduit que, pour les
fonctions de D(R), l’inégalité d’injection continue est validée et, comme il est
dit au début de la preuve, l’existence de l’injection continue est prouvée.
On utilise le calcul fait dans le théorème 6.89. Soit E, définie dans la preuve
de ce théorènie qui vérifie donc
<
Afin de poursuivre, d’une part, on a I ( T ~ < - <)Tu1 Clhl et, d’autre part,
on remarque que E , (~E a )est une fonction positivement homogène de degré
1 - N , ce qui permet de lui appliquer le lemme :
Lemme 6.102. Soit f une fonction définie sur RN,à valeurs dans R,positi-
vement homogènx de de,@ 1- N et d e classe C1 hors d e O. Alors, pour tout
s E [O, l [ il existe C telle que, pour tout h a i m / h < 1, on a :
Preuiie du lemme .
O On se ramène à montrer le résultat pour x de norme 1. En effet, sup-
posons le résultat montré pour de tels s,et pour tout h. En utilisant l’ho-
mogénéité, on écrit :
D'où :
ou encore
ll7h(Q ).' 6
-~l.?~llT,l(G) C/fIlsl€(u)lL1(C2).
On définit alors
00
O
I1 est facile de vérifier, ce qui termine, que :
YP< -
N-1’
BD(R) -
Corollaire 6.105. Soit R u n ouiiert lipschitzien de R N . Alors, on a
N
LP(s2)’
En particulier la suite {u,}, étant bornée daris LD(R), est bornée aussi
dans LP(R) pour tout p < N / ( N - 1). On peut donc extraire de { u n } une
sous-suite qui converge faiblemerit dans L P , ( p > 1). Conirne d’autre part,
{ u n }converge vers u dans L1’ la semi-continuité inférieure de la norme dans
Lp(R) nous fournit :
et donc u t D’(a).Pour voir que l’injection est compacte dans L1(R) (par
exemple) lorsque R est borné, on montre l’inégalité, valable pour G G R
+
et h > O tel que G B(0,h ) c R :
où s est un réel dans [O, l [ que l’on obtient en utilisant l’analogue de cette
inégalité pour les fonctions de LD(R) airisi que le théorème de densité pré-
cédent . O
L’inégalité de K o r n ( c f . remarque à la suite de la définition 6.78) est
fausse aussi dans BD(R). En d’autres ternies :
Théorème 6.106.
B V ( R , RN) # BD(R).
6 . 8 . L’ESPACE DES FONCTIONS À DÉFORMATIONS MESURES 343
rème de l’image ouverte il existerait une constante C > O telle que, pour
tout u dans B V ( R , R N ) ,
(6.107)
Remarque 6.109. Cette application trace n’est pas continue pour la topologie
faible.
R n Ri c { ( z ’ , x N ) I X’ E 0,
X N > u~(x’)},
d o n Ri = a i ( d ) ) 1 X’ E a ’ } ,
{(d,
avec O’ un ouvert de IRNp1 et ai est une fonction de classe C1 sur 0’. On
peut en outre supposer que U N est à support compact dans anni. Soit a tel
que JE, I ~ N ? L N ~ = O, c’est-à-dire tel que Û N u N ne charge pas l’hypersurface
C a = {(d, +
u(z’) a ) I 2’ E 0’).
On écrit ensuite, pour a et a’ ainsi choisis, avec a < a’ :
d'où :
+
(dans les inégalités précédentes, a0 est tel que u ~ ( x ' , a ( x ' ) aO) = O).
Lorsque v(x) . eN = O, on utilise encore i tel que vi(z) # O. Alors
+ +
(vi V N ) ( I C ) # O, donc on peut définir IL% U N , et puisqu'on peut aussi
définir ui,U N est bien définie. O
Le lecteur peut aussi lire (401.
On peut situer ici, à propos par exemple de BD(R), une remarque impor-
tante qui met en valeur la trace interne et la trace externe d'une fonction
sur une hypersurface incluse dans R :
et
346 CHAPITRE 6. DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
V c p ~ D ( R , i l % ) , ((Vu.a),cp)= -
Alors ( V u . a ) est une mesure bornée sur R,absolument continue par rapport
ù [Vu,/, qui coincide avec la définition habituelle d e V u . a lorsque u E
W'>'(R) et a E W(div)(R). Plus précisément l V u . al < IlalloolVuI. Par
ailleurs, la mesure V u s définie par (Vus. a ) = ( V u . a )- (Duac.a)est une
mesure singulière qui vérifie I(vu' . a)I < I ( V Z L ) ~ I Ilalloo.
6.9. FORMULES DE GREEN GÉNÉRALISÉES 347
) BV(R) x
Enfin, la formule de Green suivante est obtenue. Si ( u , ( T E
IY(div)(R) et si cp E C(0) nC1(f2), on a :
((vu.
a),p) = -
.h udivccp - b u a . ~p + j""uo.+
ri p.
Pour voir que cela ne dépend pas du choix de V, on doit montrer que si
v = O sur 80, alors L,(u) = O. Pour ce faire, on utilise le fait que si 11 = O,
on a V E Puisque R est de classe C', il existe une suite {Vn} de
C:(R), qui converge vers V dans W1>'(R).Par définition de d i v a au sens
des distributions, on a :
b a . VV
7L
+ ./n
relation qui, par passage à la limite, dorine
div(u)V, = O,
llL(~I)ll
G Ildm I W d z + ll~llN/(N-l)ll(1ivaIlN
G CllVl/w'.'(n)( I l 4 c + Il d i V d N )
< C'll~llLl(an)(ll~llcc
+ II divflllN)>
348 CHAPITRE 6. DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
lorsqu'on choisit V comme dans (6.117). Puisque L, est une forme linéaire
continue sur L1(dR), il existe un élément, noté a . 2 dans L"(8R) telle
que :
O
Y ~ E D ( R ) , ((Vu.a),cp)=-
./I u diva.9-
.h
ua.Vp.
I1 est clair que cela définit une distribution. Soit { u n }une suite de W1,l(R)
qui converge vers u au sens du théorème 6.56. Les termes - u, div a p s,
(respectivement - J, una . ~ c p convergent
) vers - J, u div a p (respective-
s,
ment - ua . Vp). En conséquence la distribution Vu,, . a converge dans
D'(R) vers V u . a.
D'autre part, on a (Vu, .a, p) = s,(Vu, . a ) p par la formule de Green
et, puisque V u , E L1, on obtient :
et, par conséquent, la suite des distributions {Vu, . a } est bornée daris
l'espace M ' ( 0 ) . Puisqu'elle converge dans D'(R) vers Vu.a, cette dernière
distribution appartient iihf'(R) et vérifie pour toute p E C,(R) :
n-oo n-cc
- u )a n p
'
i
- o.
D'autre part, la suite {Vun . a } converge étroitement vers (Vu . a ) . En
effet, puisqu'on a déjà la convergence vague, il suffit de vérifier que, E > O
6.9. FORMULES DE GREEN GÉNÉRALISÉES 349
.
/(VUS O p ) ( < n-co
6
lim IL l
Ilallm lim
(Vu7L
- OudC)
. op
IV& - VUâCIIpldz
nicc
t ’ p ~ D ( f l , I R ) , ( ( ~ ( u ) : a ) , p=) -
Proposition 6.122.
(1) Si f est coniiexe, alors en tout point x appartenant à l’intérieur de
dom f , f est continue, sous-différentiable et f(x) = f**(x).
( 2 ) Si f est convexe sur RN et partout finie, alors, elle est sous différen-
tiable partout et f = f * * .
On trouvera des exemples de calcul de conjuguées et de biconjuguées
dans l’ouvrage [14](voir aussi plus loin dans cette section et dans les exer-
cices). Dans ce rnêrrie ouvrage, (ci. tliéorènie 6.2 de celui-ci) se trouve aussi
démontré un résultat concernant la conjuguée d’une fonctionnelle sur l’es-
pace L*(R) (pour p > l ) ,définie par une intégrale. Ce résultat est à mettre
en relation avec la définition de fonction de mesure, l’argument fourni daris
le préliminaire qui suit, donnant une version de ce résultat pour p = 1.
Enfin, on définit la croissance linéaire à l’infini ct la fonction asymptote :
DéJinition 6.123. Soit f définie sur RN,convexe et propre. Elle est dite à
croissance linéaire à l’infini s’il existe des constantes c g > O et c1 > O telles
que :
(6.124) v x E RN, C”(1.I - 1) 6 f(.) 6 Cl(1.I + 1).
Alors, la fonction fa, dite fonction asymptote de f , est définie par :
(f(udz),
cp) = SUP
wELffi(fl,doni f * )
{ u(z)v(z)cp(z)dz- 1 f*(w)(z)cp(z)dz}.
On veut, dans ce qui suit, montrer que, sous certaines hypothèses, cette
fonctionnelle vérifie la relation :
(6.125) ( f ( u d z ) ,cp) =
.I(f O u)(z)cp(z)dz.
(6.126) .I f(u)(z)cp(z)dz
3 SUP
vtlOD(Cl,domf*)
{ b u(z)v(z)cp(z)dz- JI, f*(w)(z)cp(4dz}.
est continue de L1 dans L1. Par conséquent, il existe urie fonction simple w
telle que :
En tenant compte alors du fait que, f * étant bornée sur son domaine, on a
la majoration Jn IvlIu - wlcpdz 6 ~ l ~ c pSUPzEdomf*
l / ~ Iv(z)I,on arrive à l'in-
égalité inverse de (6.126) et à la fin de la preuve. O
(6.130) ( f ( P ) ? c P )=
{vEC,(R,dom f*)}
Remarque 6.131. Dans cette définition, la borne supérieure est prise dans
l'ensemble C,(O, dom f *). En fait, cette borne est la même quand elle est
prise sur Lw(R, dom f *) ou même sur Li (O, p+dz). I1 en résulte que, lorsque
p = udz où u E L1, la mesure f ( p ) est identique à ( f O u)dz.
Ces égalités de bornes supérieures sur des ensembles différents sont étu-
diées dans l'exercice 6.5.
On en déduit :
(6.134)
h f b ) P+ E G b .hPW - f*(V)P + 2E
<L P U d ) - Lf*(l:i. + s, P4Cp - 4)- J’ f*(71)(P
a2
- $1 + 2 E
< VCC, (R,dom
sup J’ P , 4
f*) R
- J,1 f*(v)+ + 3&
< (f(P.),
cp+) < (f(PL),44,
d’où l’inégalité inverse. On a ainsi montré que la formule définissant
( f ( p ) ,p) se prolonge aux fonctions cp E C b (Q) . O
+
Théorème 6.138. Soit p = ydx ps la décomposition d e Lebesgue de p avec
g E L1(R,dz)et ps singulière. O n suppose que f vérifie les hypothèses d e
la proposition 6.132. Alors, la décomposition de Lebesgue d e f ( p ) s’écrit :
f(P) = ( f 0 g ) d x + f m ( P S ) .
Preuve du théorème 6.138.
0 On se reportera, pour la dCcomposition de Lebesgiie d’une mesure à
la section 6.2 (cf. théorème 6.46). On commence par montrer que f ( p ) <
(f O g)$x + f m ( p S ) .Ayant remarqué (cf. exercice 6.6) que f& = X d o r n f * ,
on a pour toute 7) E C,(O, dom f * ) et toute p >, O :
6.10. FONCTIONS DE MESURE 357
(6.140)
ID1 = I/
Cl
< Il~llm
9(?)2 - U I ) V ~ P l / RI
191 IV2 - v1ldx < CE.
L’addition des deux inégalités (6.139) et (6.140) nous fournit alors, en teriarit
compte de cette définition dc D et de la définition d’une c0njugui.e :
(Ji-tllz,P)= S 1 1 L
7j€cr(n,B(o,1))
{JI, ' U P d ( P )+ m P ( W }
+ (lPLsI,P).
6.10.4. Suites de mesures et résultats de densité
O Kcommence
~ par montrer que, sous les hypothèses précédentes, l'appli-
cation p H f ( p ) est s.c.i. pour la topologie de la convergence vague des
mesures :
Soit alors E
Pa(,)
> O et cp
- I-1 et l i m f ( l k ( 7 L=
) ) v.
E C,(n), ‘p 3 0. Par définition de (f(p),cp), il existe
w E C,(0, dom f * ) tel que :
6 h ( f ( P o ( n ) ) c, p ) + E 6 (v,c p ) +E.
Ceci étant vrai pour tout E, la propriété est prouvée. O
dans R à valeurs dans [O, 11, on a, comme dans le cas où p est une fonction :
f(0P) 6 0f(P).
Soient cp une fonction positive dans C,(R) et II E C,(Cl,domf*).
Puisque f * et cp sont positives et que O E [O, I], on peut écrire :
( P , @‘UP)
- ll
f*(’U)cp6 (WQ,cp) - JT, f*(’U)Ocpa ( O f ( P ) ,cp)
inclus dans R.
Soit p une fonction, élément de D ( R N ) ,paire, positive et d’intégrale
égaie à 1. On pose p E ( x )= i / P p ( z / & ) et u, = pE * p.
On montre d’abord que :
Cette inégalité (cf. théorème 6.2 dans [14]) provient des propriétés de f*.
La formule étant également vraie pour p, dans ce qui suit, on désigne par p
aussi bien p elle-même que p,. En posant d m t = pdt, mesure qui satisfait à
SRN dmt = 1 et en notant que, en raison de l’égalité f * (O) = O du fait que le
domaine de f * est borné et que f * est bornée sur son domaine, la composée
f *(II * p ) est sommable sur RN,l’inégalité de Jensen fournit, puisque f * est
convexe et f * 3 O :
6.10. FONCTIONS DE MESURE 361
1. * f(P P) = SUP
vEC, ( R N , d o m f * )
(J'
RN
*
[ ( P Plu - f * ( 4dz)
]
Le nonibre 6 > O étant donné, il existe donc une fonction u C,(RN, dom f * )
telle que :
Corollaire 6.145. Soient 0 une fonction de C,(R), ù valeurs dans [O, 11, p une
mesure de M l et p une fonction de V tels que suppp + supp(0p) c R.
Alors, l’inégalité f ( p * O u ) < p* (Of(.)), qui est waie pour des fonctions u,
se prolonge & la mesure p, à savoir :
f ( P * OP) G P * ( û f ( P ) ) .
Preuve du corollaire.
O Er1 effet, soit (uj)dans CY(0) donnée par la première partie de la
uj -
L’inégalité ponctuelle rious donne :
P et f(uj) __I fb).
f(P*@j)) G P*(Of(uj)).
D’autre part, la suite f ( u j ) étant convergente vaguement vers f(y), on
en déduit par un argument simple que p * ( û f ( u j ) ) tend vaguement vers
p * ( O f ( p ) ) .De mérrie, la suite {p*ûuj} converge vaguement vers p*ûp. Donc,
en utilisant la propriété de semi-continuité inférieure du théorème Ci. 143, on
obtient :
f(P * (OP)) < l i m f ( p * ( 0 T L j ) ) G P * (Qf(P)). CI
Le lecteur peut consulter [15]et I161 pour d’autres précisions et d’autres
résultats concerriaiit les fonctions de mesures.
Exercice 6.3 (sur les parties absolument continue et singulière d'une suite Vun
tendant vers Vu lorsque u E B V ( Q ) ) .
On reprend les riotatioris du théorème 6.56. I1 s'agit de prouver que :
si N = 2,
(6.147)
On montrera que :
3a X
(6.148) Ea=-M--(a.VM)
4 4
364 CHAPITRE 6. DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
Exercice [*I 6.7 (propriétés des fonctions de L2(0)a divergence dans L2(0)).
Soit R un ouvert de RN et X ( R ) = {u E L2(R,RN)1 d i v u E L 2 ( 0 ) } .
(1) Montrer que X muni de la norme II .I/x définie ci-dessous est un espace
de Banach.
+
composante u J ,l’argument reste le même si, presque partout, v . e3 # O.
On suppose qu’il n’en est pas ainsi :
(1) Prouver qu’alors, on a presque partout I I.(*)
Jz # O, ce qui suggère
de se ramener à la fonction u telle que u = IL, u J . +
(2) On change de base en y remplaçant le couple ( ? , , e J ) par
+
( ( e , e,)/&, (e, - e,)/&), les autres restant les e k initiaux pour
IC # 1 ’ 3 . Montrer que la fonction O obtenue par ce changement de base ap-
partient à LD(R). En revenant à l’argument de la preuve du théorème 6.89,
en déduire que uJ E L” (0ri Rk ) .
E,, IP?31’<1
(1) Montrer que H B ( 0 ) est un espace de Banach lorsqu’il est niuni de la
norme
IIUIIHB(I2) = IluIIl + IlVuIIl f s, lVVul(z)dz.
Montrer que l’application trace n’est pas continue pour la topologie faible.
Montrer que si on a :
366 CHAPITRE 6. DISTRIBUTIONS À DÉRIVÉES MESURES
alors :
du
inl%-ml + o.
Exercice [*]6.11 (injections continues pour les espaces HB (R) précédents).
(1) Montrer que si N 3 2, et si R est un ouvert de classe C2, on a les
injections continues :
est continue et que, de plus, elle est égale à 'u presque partout (on sera amené
à voir que la mesure d2v/3z3y ne charge, ni les droites horizontales, ni les
droites verticales).
BD(b2k) et que :
0 4.) = X((TE(%))Xn, +
z
X ( u 2 - ~l)zn3G$an1.
13
(3) Soit R un ouvert borné de classe C". Montrer que l'inégalité (6.149)
entraîne la suivaritc :
IIVJU/ILp(n)6 C ( I I 4 J+ llVmUIILp(62)).
Indzcatzoris. (2) Utiliser, pour 6 > O doriné, une fonction p E D ( R N )telle que :
(6.150) /l'pu - uIIp <6 et < 6.
IIcpVrnu- VnLullp
Prendre ensuite une fonction régularisante pE et poser uE = pE * (pu) de sorte
que :
(6.151) - Om(pu)l/p< 6
I/Vrn7~, et /lu, - (p.)/Ip < 6.
On en déduira : llu, - (pu)IIx, < k6. En appliquant l'inégalité de Holder généra-
lisée à l'intégrale JRN u, div(IVu,/"-'Vu,), on prouvera que :
Finalement :
IIVmUIIP < Cllullp1/ (7rLf 1 I I vm+ IIpnL/ ( m
et, pour tout j < m - 1:
llVJu/I,< C112LI/P-J/mllV"2LIIp/nL
~ - 3 / ~ + 3 / ( ~ ~ + ~ ) ~ ~ ~ v ~ + 1 2 L ~ ~ ~ J ~ ) / j m ( m f l ) l
6 CII~llP
< c~/?L~~;-J~(m+l)
IIVm+l,,ll;y(m+i).
Déduire de ces inégalités que V 3 u Eest de Cauchy dans L P ( R N )et converge vers
V J u qui est donc un élément de LP(IWN).Toutes les inégalités précédentes se
prolongent ainsi aux fonctions de X(IWN).En outre, les normes sont équivalentes
(utiliser le théorème de l'image ouverte).
(1) Montrer que p est une mesure bornée sur ]O, l[.
(2) Soit f ( z )= &?Ti. Calculer f ( p ) .
f b l ) 1f b 2 )
Exercice [*] 6.18 (propriété de la composée d'une fonction convexe et d'un
gradient).
Soit f convexe à croissance linéaire, telle que f ( 0 ) = O, dont la conju-
guée f * est bornée sur son domaine. Soit 0, 01, 0 2 et O comme dans la
proposition 6.110 et les exercices 6.12, 6.13, et u E B V ( 0 ) . Montrer que :
dom(f*) - a f ( 0 ) et que
g*(II:) = f ( 0 ) + f*(II: + x*).
En déduire la propriété suivante : si f est une fonction convexe, à croissance
linéaire ii l’infini avec f* bornée sur son domaine et si p est une fonction
3 O daris C, (Cl), alors la formule
( f ( P ) ’ ‘p) = sup
vEC, (C2.doIn f * ) $7
.I’ PUP - b f*(vb
l<Y(z) =
L 0 -
f(<1 + s1 6 2 , <:3)dS =
f: - f ( s , E21
52(2) 52(11,12,<3)
i
374 C H A P I T R E 7 . SUR L’INÉGALITÉD E KORN DANS L”
Soit f une fonction définie sur R.On cherche à prolonger f en une fonction
sur R x ]O. +cm[ qui coïncide avec f sur R x {O}. et qui soit harmonique dans
le denii-plan supérieur. Remarquons que, si on définit Py comme la fonction
z H P ( J ,y). la propriété de dérivation en z de la convolée h = (f * P y ) ,
7.1. HARMONICITÉ. MOYENNES. FONCTION MAXIMALE DE HARDY 375
vg > O, v2 E R u ( z ,y) =
appartient à L”(Rx I01 +m[) a7Ec 1 1 4 . 1 Y)llP 6 Ilf llP.
s, P ( 2 - t ,y ) f ( t ) d t
Si f est continue et bornée sur E%, la convergence est uniforme sur tout
compact de R.(l)
(‘1 Dans l’ouvrage cité [39], les résultats portent sur l’liarmonicité daris le denii-espace
IWN x ]O, +Ca[.
f(.r)i d t = O
f(')P(x - t, y ) d t = 4 5 , Y).
La fonction u étant continue, cela établit que Au = O (cf. exercice 7.3).
( 2 ) Montrons, à présent, l'assertion concernant la convergence uniforme
de Py* cp - cp vers O quand y O, sur un compact K de R2,ceci dans le
--f
v z E R,v y > O, q
(., y) =
S,P ( z - t , y ) u ( t ,yo)dt.
Cette fonction est harmonique dans le demi-plan supérieur et se prolonge
continûment sur la frontière {y = O} en la fonction t H u ( t , y o ) , ce qu’on
traduit par l’égalité vl(x, O) = u ( x , yo).
On va montrer que les fonctions u et u1 coïncident dans le derni-plan
supérieur, ce qui prouvera l’égalité de la proposition 7.6.
En effet, les deux fonctions PI et u1 sont harmoniques dans {y > O} et,
puisque u l ( z , O) = v(z, O), elles coïncident sur {y = O}. En outre, elles sont
bornées; cela résultant de l’hypothèse pour u et, pour y/], de la proposi-
tion 7.3, relative au cas p = 00 ou encore de la proposition 7.5, puisque
la fonction t H u ( t , y o ) est dans Lc”(R). Un principe de symét,rie nous as-
sure alors de la conclusion. Pour cela, on prolonge la différence d ( z , y ) =
w(x,y) - u1 (rc, y) dans le demi-plan inférieur au moyen de la formule :
v x E R,v y > O, d ( z , -y) = - d ( z , -y),
ce qui implique, en raison de Ad(z, y) = - A d ( z , -y), que la fonction pro-
longée est harmonique dans R2 \ {y = O}. En outre, en prolongeant la
7.1. HARMONICITE. MOYENNES. FONCTION hlAXIhlALE DE HARDY 379
fonction a! par O sur {y = O}, on obtient une fonction continue dans R2.
Dans cette situation, on montre, en utilisant par exemple la solution d’un
problèrrie de Diriclilet daris line boule avec la donnée frontière continue au
moyen du noyau de Poisson (cf. exercice 7.6) qiie cette fonction est kiarrno-
nique daris R2. Par ailleurs, la fonction prolongée d est bornée daris R2.On
en déduit, ici dans le cas de la dimension 2, qu’elle est la partie réelle d‘une
fonction entière (holomorphe dans le plan) et bornée, donc constante (théo-
rème de Liouville). Par conséquent, w - zu1 est une constante et,, cornine elle
est riulle sur {y = O}, elle est riulle partout. O
Remarque 7.7. I1 faut, dans cet argument, souligner l’iniport,ance de la pro-
priété d<: bornit,ndc. Puisque le domaine est non borné, on rie peut, eri
effet, utiliser dans ce qui précède, la propriéte d’unicité d’un problème de
Dirichlet. D’ailleurs, il est facile de construire des fonctions non nulles, har-
moniques daris le plan et riulle sur l’axe des abscisses.
(7.10)
f =C(7XEJ1
3=1
avec c,+1 = O < c, < c,,-1 < . . . < cl, les ensembles E j étant rrie-
surables dans RN et deux à deux disjoints. Pour E [ l , n ] , on pose
+ +
dJ = lEll . . . IE,I. La fonction Xf s’écrit (cf. exercice 1.23) :
380 CHAPITRE 7. SUR L'INÉGALITÉ DE KORN DANS L p
Alors
lm sp-'Xfr, (s)ds -1
cc
sP-1Xf(S)dS.
2r
arctan(x - r.)
+ + + +
arctan(3z) arctanz - 2z(10z2 2)/[(9z2 l)(z2 l)] qui tend vers 7r
lorsque z + +CO. On en déduit que, lorsque z est grand positif, 011 a
z < T Z ( ~<
) 2z. Revenons à m f ( z )= u ( r z ( z ) , z )Pour
. z > 1/&, on a les
estimations suivantes :
On en déduit que la fonction m f n’est pas sommable sur IR, mais que, en
revanche, elle appartient à tous les P ( R ) pour tout p > 1.
Remarque 7.14. Pour définir une fonction MHL, on peut utiliser d’autres
types de moyennes. Par exemple les moyennes sur des hypercubes ouverts
à côtés parallèles aux axes de coordonnées à la place des moyennes sur des
boules. Dans ce cas, on peut voir, d’une part, que les parties de RN où les
deux fonctions maximales associées sont finies coïncident et, d’autre part,
que chacune d’elles est majorée par une constante ne dépendant que de N
multipliée par l’autre.
Le compact S est recouvert par ces boules B,. I1 en existe donc un rionibre
fini, Bz7 avec 1 z < < ri, qui recouvre S . On raisonne maintenant à partir
des hypercubes C(x,,r T t )qui sont en nonibre fini.
Dans ce qui suit, on note Ci l’hypcrcuhe de ceritrc O et de rayon r,.,de
+
sorte qu’on a C ( x , ,r,,) = x, Ci et on supposera que la nuniérotation est
telle que l’on ait les inclusions :
c: c c; c ” ’ c c;.
D’autre part, pour tout y dans S , on pose :
En conclusion :
En conséquence :
Pour presque tout z E EX, m f ( z )< CO.
En effet, si on avait m f ( z )= +CO, le théorème serait applicable pour tout s,
ce qui amènerait, par IFSI = CO, une contradiction.
386 CHAPITRE 7. SUR L’INÉGALITÉ DE KORN DANS L”
ce qui termine. O
<
r n f 9 ( z ) s, que mf5(.c)> s. On en déduit l’appartenance z E E f $ ( s )Par
.
conséquent E f ( 2 s )c E f -(s),ce qui entraîne :
X(2s) < A5(5).
O
où les bk sont obtenus par les relation
bk = al, - U k + 1 , a,, = bm
cp = ck
bkXB(O,tk+,).
388 CHAPITRE 7. SUR L’INÉGALITE DE KORN DANS L”
Posons xk *
= X B ( O , t k ) .La convolée E - ~ x ~ + ~ ( z / E ) f s’écrit
WN,
- t)dt.
on a :
sup lf*P=,nJ G ~ / / f l l ~ l / ~ n l l l ~
Puisque ( P ~ converge,
, ~ ~ à E fixé, vers ph dans L1 et aussi presque partout,
f * pE,nconverge dans LP vers f vE.En particulier, quitte A extraire une
SOUS-suite,f * ( P ~ , ~ +
~ ( j’z )* p=(.) pour presque tout T . On en deduit que,
pour presque tout 2 et pour E > O, on a :
Lq(R) quel que soit q > 1, on en déduit que la convolée précédente existe
presque partout sur R.Lorsque p = 1, on utilise q = 00. Lorsque p > 1, on
peut choisir q tel que q < p / ( 2 p - 1)’d’où il résulte alors que f A g y E L‘(R)
+
(cf. corollaire 4.60) pour un r&l r > 1 tel que l / r = l / p l / q - 1. Lorsque
y 40, la fonction gy converge, en dehors de t = O, vers la fonction t H l / t ,
laquelle n’appartient à aucun L”. Cependant la distribution associée à gy
converge vers la distribution (( valeur principale >> qui a été définie au
chapitre 1. Or1 est ainsi amené à conjecturer que la limite de f * gy est
la distribution, ou la fonction, Vp( l / t ) * f . C’est cette convolution que
l’on appelle classiquement la trarisforniée de Hilbert de la fonction f . Elle
va se géneraliser (voir plus loin) en les transformations de Riesz pour les
dimensions N 3 2 .
possède bien les propriétés indiquées. Elle s’identifie donc à une distribution
ternpSrée. Vérifions l’égalité T * p = [ f ] .
D’abord A = ( [ f ] , $ ) est bien défini pour 4)E D ( R N )par l’intégrale du
produit. Pour montrer que la définition générale à l’aide du produit tensoriel
est satisfaite, nous allons consitiiirer $ comme une distribution (à support
390 CHAPITRE 7. SUR L’INÉGALITÉ DE KORN DANS L“
TAP. O
V z E JR, h ( z )= ( V p ( i / t ) , T Z ( @ ) ( t=
) ) lim
7.2. TRANSFORMATION DE HILBEFtT D A N S R 391
ti (Vp(l/t) * ( P T L ) ( Z )
existe presque partout et que cette limite est encore définie par
Nous nous proposons de montrer que cette partie réelle admet une limite
non tangentielle presque partout (cf. remarque 7.4) lorsque ?J 4 O+.
V(z,y), lin1
n++m
0 Montrons à présent que cette dernière intégrale n’est autre que G(z iy) +
elle-même. On utilise, pour cela, la proposition 7.6. Elle nous donne
s, + + +
P ( z - t ,y)G(z i y n ) d t = G(z i ( y yn)). Comme la fonction G est
continue daris le demi-plan supérieur strict, on en déduit pour tout y > O :
+
Comme, suivant ce mode de convergence, IG(z i y ) I + IGo ( 2 0 1,) on obtient
ainsi que eë”(z,Y) converge non tangentiellement vers le point du
cercle trigonométrique, û(z0) étant l’un des arguments de Go(z0). I1 en
résulte que, si L et L’ sont deux limites non tangentielles au point zo de v,
elles sont distantes de 2k7r pour un nombre IC appartenant à 2%. On suppose,
par l’absurde, IC # O et, pour fixer les idées L < L’. Soit 1 E ] L , L ’ [ ,on
va montrer que 1 est aussi une limite de u non tangentielle en 50, ce qui
constituera une contradiction.
Soit E < inf(1 - L / 2 , L ’ 1~/ 2 ) . Par hypothèse, il existe des suites
{ ( z n ,y,,)} et {(z:%,y;)} qui tendent vers (50,O) en restant dans un cône
fixe r,(zO) et telles que 71(2,,, yn) + L et u ( z k , y); + L’. En particulier, il
existe no assez grand pour que n 3 no implique :
(7.28) v(zn,yn) < L +E < I et u(zk,yk) > L’ -E > 1.
7 . 2 . TRANSFORMATION DE HILBERT DANS B 393
à montrer que :
On remarque que cette fonction $e n’est pas continue mais que est
continue et de classe C1 par morceaux, et qu’en outre, elle est dans LmnL1.
Par hypothèse, 2 est tel que (cf. note [3] dans la remarque 7.4)
limrio l/.J: If(., - t ) - f(z)ldt = O. On en déduit la même propriété
lorsque t est reniplacé par -t. Donc, pour tout 6 > O, il existe q > O tel
qiie :
Vr>O, r<q*
II(&) = ./lidje(t)h(x,t)dt + 0 et I ~ ( E )=
.I+- -o. & ( t ) h ( Zt ) d t
0 (t2
E2 - t2 dt + l I’ 3t2
t&2t 2 ( t 2 ++ €22 ) 2 d t .
Les majorations :
conduisent à :
Donc, par densité de S dans L2, H se prolonge en une isornétrie sur L2. O
On cherche la transformée de Fourier de u(.,y ) qui est dans L2. Elle peut
être considérée conime l’intégrale semi-convergente
Les détails du calcul de cette intégrale sont donnés dans l’exercice 7.1. On
<
trouve, si > O, le résultat exp(-27r<y)). Le changement de t en -t fournit
<
le résultat lorsque < O. La convolée w(., y)*f est alors dans L2 et sa trans-
forniée de Fourier également. Celle-ci est donc ( - i sign [) exp(-27rl<ly)F(<)
et on peut appliquer le théorème de Plancherel :
par les propriétés de la fonction In. D'autre part, par le théorème de coriver-
gence dominée, on voit que :
+
lin1 :yF(z ig)
y(z - t)
On choisit alors s = e / et
~ on obtient
Y f E L"(RN), J'
O
a y x 1 ITf(x)l > cr}(da < c,lIf\lp.
Jill 4 +c ap-l<Y-T
. z I If(z)l<a)
lf(x)(’dzda
une inégalité du type llHfllp < CPlifllpquel que soit p vérifiant 1 < p < 2.
On suppose, à présent p > 2. Soit H* l’adjointe de la transformation de
Hilbert H , donc définie par :
4 )=
YP,4 E S , (H*(Si),Y ) = (HP, 1 w
H(Y)(xM(xNx.
I(H*(Si),
Y)l G l l ~ ~ Y ~ l l P ~ l l SGi l ~l PP ~ l l Y l l P ~ l l ~ ~ l l P ~
Donc, si E S , la forme linéaire associée à H*$ est continue sur S pour
la topologie de LP‘. Par densité, H*$ se prolonge à L P ‘ , d’où il résulte que
cette forme linéaire est un élément de LP. Comme on a toujours :
Y f E LP‘1 I(H*(4)’f)/G (CP~IISillP)Ilf/lP’~
1, +m
011obtient donc
@(-x
:
- t)$(t)dt =
Lm
+O3 Y
s, ( H * ( 4 ) , c p )= - ( V P ( 1 / 4 , ? / ; * P ) = -(H$,P). O
r
"Lf(") +rnHf(Z).
En particulier, H , opère dans LP(R)et il ezi.ste un,e conutante Bp telle que :
(7.38) siip If * y E ( z ) l
€>O
< ll$Ill1mf(x) < (1 + In2)mf(x).
+
I1 reste à majorer l’intégrale (l/r)f * Q E où Q E ( t )= t / ( t 2 e 2 )est la partie
+
réelle de l / ( t ie). On utilise, pour ce faire, le lemme :
On remarque que Py E LP‘ ainsi que Qy. Alors, pn*Qyconverge vers f *Qy.
De plus, d’après le corollaire 7.35, la transformée de Hilbert H y , converge
dans LP vers H f et il en résulte que Hp,*Py converge vers H f *P,. L’égalité
démontrée dans S donne le résultat par passage à la limite dans L P . O
Retournons au théorème 7.37. À l’aide de l’exemple 7.21, l’égalité du
lemme assure l’inégalité :
Remarque 7.42. L'intégrale portant sur z3p(0)I x / ~ ( ~ + ' ) étant nulle, on pour-
rait définir la distribution KI par l'intégrale de z3p(z)/Iz1"+' comme la
somme, la décomposition tenant compte du signe de z3, de deux intégrales
absolument convergentes, mais l'expression ainsi obtenue est moins favo-
rable pour les calculs.
Remarque 7.43. On peut voir que cette partie finie est le produit de
Pf(l/lzlN+')par la fonction monôme z H z3.
En effet, on a, puisque la fonction x3p s'annule en z = O et grâce à la
remarque ci-dessus :
011 est assuré que la transformée [ g ]est du type KltjVL. On peut, par ailleurs,
calculer le degré rn en utilisant la dilatée [ g ] k de la distribution [ g ] ,laquclle
est définie par :
1
( [ g h ,cp) = k”([”,
cP(X.lk)).
D’une part, on a, de façon évidente :
= k - N ( [ g l , c p ^ ( E / w = k-N([gl, k N c P ( W )
=
-
(G,
cp(kr))
~k-N-l77
=K LN IrlT”cp(k.r)dl
cp)
~
autrenient dit :
Convolution lorsque p est dans u n espace L P . Dans les deux cas précé-
dents, les formules se simplifient et fournissent la convolée sous la forme
JRN[t3(p(z - t ) ) ] ( l t l - ( N + l ) ) d tDans
. le cas où cp E LP, 011 obtiendra, par
densité, la formule, vraie pour presque tout x; E I W :~
7 . 3 . LES OPÉRATEURS DE RIESZ DANS RN 405
Dans ce qui suit, on se propose de montrer, non seulement que cette li-
mite existe presque partout, mais aussi que cette limite est encore dans L P ,
l’opérateur R, définissant alors un endomorphisme continu de L P .
Théorème 7.47. Soit f E LP(RN) où 1 < p < +CO. Alors, pour tout entier
j appartenmt b [I,NI, la fonction n: H sup,>O lfz(z)l appartient encore i~
LP(RN)et il existe une constante C ne dépendant que de p et N telle que :
On en déduit l’égalité :
Notons E = ( O - ~ Z ) et
~ désignons par I’ le ( N - 1)-uplet des autres
coordonnées de L’intégrale précédente s’écrit :
.lil>E R,f(o-lz
S
- sel)
ds =
(‘ -
s
” “) ds.
ou bien encore
La fonction hzf définie par 2 1 H h(z1,z’) est, pour presque tout z’ de IRNp1,
un élément de Lp(R). On peut donc lui appliquer le théorème 7.37 sur la
fonction maximale de Hilbert. On a donc, pour presque tout 5 de RN :
on peut écrire :
Or, comme il est dit ci-dessus, ces intégrales sur RN sont majorées à des
constantes près par JJflJtp(WN).
Par conséquent, l’intégration sur S N portant
sur des constantes, on obtient le résultat :
Théorème 7.51. Quel que soit j et quel que soit p avec 1 < p < 00, l’opérateur
Rj possède la propriété suivante :
existe, pour presque tout z E RN
Y f E L p ( R N ) , Rj(f)(z)
Ainsi, cet opérateur associe ù toute f de LP(RN la fonction définie par :
opère de façon continue de LP dans LP, ce qui implique qu’elle est de type
( p , p ) faible. On en déduit ( c f , définition 7.31) que A * = Asup, , h E l vérifie
l’inégalité :
Alors, pour n, assez grand, puisque la suite {gE,,(z)} tend vers une limite
finie, on a :
1
ige,,(4 - SE’,, ().I < .;
I1 en résulte que, pour n assez grand, on a la minoration :
FT(ACP)(I)
=-4~21~12x).
= CN2F'(Kz)F(K:1)3(A(P)(<).
Théorème 7.54 (inégalités de Riesz). Pour tout p tel que 1 < p < CO, il existe
une constante C ( p ,N ) ne dépendant que d e p et de N telle que :
7.4. INÉGALITÉ DE KORN DANS W’.p(Cl),n ÉTANT BORNÉ 411
(7.58) g E S ( R N ) ,
L N
g(z)dz = O et , V i E [l’NI, LN g(z)zidz= O.
(7.61)
4.) = .p,d.) =
.I: (P(t) - p ( t ) 1
R
cp(u)du)dt.
O(.) =
.I, y(t)dt - y(t)dt = l+m y(t)dt,
ce qui fournit :
Io(z)I < cz-k-l
On en déduit le résultat pour N = 1.
On passe au cas de la dimension N . On suppose le résultat vrai en dimen-
sion N - 1 pour les variables ( 2 2 , . . . , zN). Soit y dans S ( R N ) d'intégrale
nulle. On lui associe (pl définie par :
y1 ( 5 1 , ci!.,
.., Z N ) = ~ p , ' p ( . , z ,...,
2 zhi)(zl)
I1 est clair avec le calcul fait en dimension 1 que cette fonction est à dé-
croissance rapide en 2 1 . I1 est facile, par ailleurs de vérifier qu'elle l'est
relativement à toutes les variables. Soit alors la fonction
(7.63) - div O = f ,
Si, de plus, f est d'intégrale nulle, La fonction n, associée ainsi à f , est dans
S(RN, RN).
(7.65)
On définit alors :
+ +
Alors, d'après les définitions de u,de div $ et de divg,, 011 voit que
n E C"(R~,R~) n w ' > " ( R ~ , R ~ )a ;fortiori, sa restriction à R est dans
W'>p'(R). Cette fonction vectorielle vérifie d'une part :
-divn = f ,
7.4. INÉGALITÉ DE KORN DANS W‘.P(R), R ÉTANT B O R N É 415
llvuIlLP’(n)G C(QP’,w f l l L P ~ ( q .
ce qui achève la preuve de la première partie de la proposition 7.62.
Pour la deuxième partie, on garde la meme formule pour définir g. La
fonction f étant d’intégrale nulle, il en est de même pour g, puisque les
(p? ont aussi cette propriété. Le lemme 7.59 assure alors que la fonction O
définie précédemment est dans S ( R N ,E t N ) . O
f = f - (/f)C + (/f)C
R
R
=
(W1,f) -(T1,4f) = -(VT,d,a).
D’autre part :
1 1 4 ~ ) 1 1 23 C11~~112~
Théorème 7.71 (inégalité de Korn dans Lp(R), 1 < p < 03). Soit R u n do-
maine de IRN. Soit l’espace :
Yp(r2)= {u E LP(R2) I V ( 2 , j ) E [ l , N ] ,E Z j ( U ) = ( d j U 2 +d,Uj)/2 E LP(R)}.
Ri n R c { ( d , I~2’ ~E 0,
) ~ ~ ( 5< ’zN},
)
‘uN(Z’, t ) = U N ( 2 ’ , a ( 2 ’ ) +t).
La fonction u est définie sur O’ x Rt.Montrons que ‘u E Yp(O’x ]O, +ca[).À
cet effet, on calcule pour .i et j dans [ 1,N - 11 les dérivées 3,iii et & i i j , puis
i d i ’ u ~en
les dérivées d ~ u et , utilisant l’hypothèse de la régularité à l’ordre
420 CHAPITRE 7. SUR L’INÉGALITÉDE KORN DANS L”
‘u € W y o ’ x ]O, +Ca[).
En particulier la composante U N , c’est-à-dire U N appartient à W’,P(Ri na).
Enfin, en remarquant que :
O= L Au(z)dz=
J
a B ( O ,T )
d n u(z)dz.
On applique eiisiiite la formule de Green dans la région fi,,, limitée par les sphères
SE = 3B(O,e) et S, = dB(O,r) aux fonctions E et u. En raison de l’harmonicité
422 CHAPITRE 7. SUR L’INÉGALITÉ DE KORN DANS L p
J
nz,v
(uAE - EAu)dz = O.
D’autre part, la dérivation normale de E sur les sphères donne les expressions
-(N - 2) expressions constantes respectivement sur chacune des deux
sphères. I1 reste donc dans la formule de Green :
- ( N - 2) J’
SC
E-N+lu(s)ds+ ( N - 2)
1. T-N+lu(s)ds
J'
B(O>E)
p E ( t ) u ( z- t ) d t .
MU(X'T)
On en déduit :
= ~
'I âB(0,i)
U(Z - ra)do.
Enfin, comme
UE(Z)
= w,-,u(z)
Ju' p(X)XN-' dX.
on en déduit U ( Z ) = UE(z).
Si on prend z dans B(z0,."/a), alors on peut fixer E O = r 0 / 2 et la fonction 2~
coïncide avec la fonction U,, dans toute la boule B(z0,~ , , / 2 ) .La fonction u est
donc de classe Cm dans R.On est ainsi ramené au cas (1).
2r
arctan(x - r )
(2) On suppose à présent z > 1/& (en se servant des résultats obtenus
dans l’exemple 7.12. Montrer que la fonction z H U ( r ,z) est croissante et
en déduire que z H r2(z) est décroissante dans Il/&, +CO[. En déduire
que la fonction z H r2(z) est continue sur cet intervalle, puis que m f est
une fonction continue sur Il/&, +CO[. Examiner enfin le comportement de
m f ( z )lorsque z tend vers 1/& par valeurs supérieures.
(7.76)
P(S,O) = ___
wN-l
J’aB(ü,l)
P(%7.Y)dY.
En utilisant par exemple l’axe de symétrie pour les deux rayons [O, s] et [O, y], ou
par un calcul, on montre l’égalité Iry - S I = Irs - YI. On en déduit :
Ainsi, on a :
Cette relation est vraie pour s arbitraire de norme 1 dans RN et T un réel arbitraire
tel que O 6 r < 1. Soit z donné dans B , donc tel que 1%) < 1 ; alors, on peut choisir
dans la relation précédente les éléments s et r tels que r s = z. On obtient alors :
1= JaB(o,i)p ( s . z ) d s ,
ce qui nous donne le résultat.
(3) On pose encore z = r y où g est sur la sphère. On suppose que 1s - y( > 77.
Une minoration nous donne :
Par la continuité de f sur d B , cette intégrale peut être rendue inférieure à &/2
pour q < 70.En choisissant q = 70,on obtient :
Or, d’après la question 3), cette dernière intégrale tend vers O, uniforniément par
rapport à y, lorsque T + 1. I1 en résulte qu’il existe qi tel que 1z - y / < 111 entraîne
lu(.) - u(y)( < E. Alors, en revenant à z , on écrit :
lu(.) I).(.- 6).(.I - 4Y)l +M Y ) ~ 4 Z ) I .
La différence lu(.) - u ( y ) I , qui est égale à If(.)
- f(y)I, peut être, en raison de
la continuité de f sur la frontière, rendue < E pourvu que ( z - y / < 7 2 . Soit z E
B ( z , 1/2 inf (111, q 2 ) ) . Alors Ix - y1 < q1 et, par conséquent l’inégalité précédente
implique lu(.) - I).( < 2 ~ ce, qui donne le résultat.
Exercice 7.6 (applicationde la formule de Poisson précédente).
Soit une fonction (z,y) H u ( x , y ) continue sur I W x~ R et vérifiant la
propriété de symétrie :
t/x € IRN, v y > O, u(2,-y) = -u(2, y).
On suppose que u est harmonique dans RN x ]O, +m[. Montrer qu’alors
la fonction u est harmonique dans RN x R.Pour cela, après avoir montré
que la fonction u est harmonique dans RN x ] c o , O [ , il suffira de prouver
~
l’harnionicité dans toute boule de IRNf1 centrée en un point (.O, O). Quant à
cette dernière propriété, on pourra comparer, dans cette boule, la fonction u
à la fonction harmonique dans cette boule définie par l’intégrale de Poisson
de l’exercice précédent 7.5 (cf. formule (7.76)).
I7idzcutzons. On utilise la formule (7.76) sur la boule BO= B((zo,O), r ) qui définit
la fonction harmonique v à l’intérieur de Bo qui s’identifie à u sur d B o . Le noyau de
Poisson p ( s , z) de cette formule doit être traduit en dimension N 1, le point .?: +
étant remplacé, avec les notations de l’énoncé, par (50 r<,O rq) où ([,71) + +
appartient à la sphère unité dB(0,l) de RN+’.On obtient ainsi, W N désignant
l’aire de cette sphère et du étant la mesure de Lebesgue sur cette sphère :
On peut aussi, ce qui peut permettre une généralisation plus aisée, formuler
l’argument précédent de la manière suivante. Soit T,,, une translation telle que
S n T ~ ( S=) 0 et soient des intervalles semi-ouverts { W,} disjoints deux à deux,
chacun d’eux étant inclus dans un V, tels qu’ils constituent un recouvrement
de S.À tous les points C qui appartiennent à deux intervalles V , on associe ~ h ( < ) ,
l’ensemble de ces translatés étant notés S’. Alors on a :
($*@)(t)).
= (T[t],
.II,>.
JW
1
(1 + 12 - tl)t
dt.
et
I ( z , y) = 2 i ~Rés(G.
[ i) + Rés(G, 21) + Rés(G, ZZ)].
Pour les pôles sirriples, la formule classique nous donne pour z >O :
2-1
Rés(G, i ) =
2i(p2 + 1 - 22).
lt,>E
JT.-tT(i +
1
Iz - tl)t
En supposant x > O et E < x , cette intégrale peut se décomposer en la somnie de
dt.
11 = J,-E dt
m(i + - t)t
= -2/+=
J.T;(1 + ."(.2
du
- ).
I2 = LZ &z(i
dt
+z - t)t (1 +
du
u2)(.2 - z)
dt du
I2 =-
l+z
1
la fonction g étant la fonction complexe z (la formule pré-
H
(1 +z q z + 22)
cédente étant encore valable par passage à la limite lorsque le pôle est double,
à savoir lorsque z = 1). I1 nous reste à passer à la limite dans la somme de
1 1 1 1 1
Hf(z)= If +(1 4&1= 1 + z + &(if
z [s-l+ - J.) ’
Exercice [* I
7.14 (calcul d’une transformée de Riesz dans R2).
Soit f ( z ,y) = l/(z2+ y2 + 1). On pose p2 = 5’ + v2. Montrer que
(7.79)
(1) Montrer d’abord que, s’il existe une constante d, > O telle que :
vt E P(t) 3
(20 - z + J(. - .0)2 + 4?/2)2 + y2
zo + J(. + +
Rl
.( - - .0)2 4y2)2 y2’
Indications.
(1) À l’aide de la propriété s, P ( z ,y ) d x = 1, on a :
min ’p = ‘ p ( t 2 ) =
4y2 + (a + (20 -
Dans le cas 17: < 50, la fonction est changée en son inverse et on obtient le inênie
résultat en utilisant dans ce qui précède la racine t i , ce qui revient, dans la formule
donnant le minimum, à remplacer z - 20 par son module.
(b)Ladérivéedelafonctionm(u)= [ l + ( u - d m ) 2 ] / [ 1 + ( u v‘-)~],
+
où la variable u est positive, est du signe de
- div(IVuIPP2Vu) = O dans 0,
11 = y sur d a ,
A . l . Estimation de type L”
A . l . l . Appartenance à LOo(R)
On commence par montrer que, si la fonction qui constitue la condition
à la frontière est bornée, la solution du problème [Lap]: (cf. chapitre 5), sur
un ouvert R borné et de classe C1 inclus dans IRN, est aussi bornée :
donne l’inégalité :
4(”-‘lo< IVuhflP-11Unp(2)121+1dz.
W)).
= cp(lzl/a + ( 1 -
I1 est clair que C est à support dans B(0,R + a ) et vaut 1 sur B(0,R ) . En
outre, ce qui termine la preuve :
Soit, enfin :
am = </B(zü,Rm)
Iulkm c y ( N - P ) d x
En effet, posons
(1m+l ) ( N - P ) / N 6 ~
K
Clm,P (s,,,b+l
IMkm IVC,Imx)
am+l = [ 4 n + 1 ] 1 / k 7 7 L6 Kma,,
Qm+l
m
,< QO e x p [ C
ln(K*) + pln(k,) - ln(k, - p + 1/2)
O 5
La suite {k,} Ptant géométrique de raison > 1, la série de terme général
+
(ln(K*) +pln(k,) - ln(k, - p 1/2))kJ-’ est convergente. En conséquence,
quel que soit m, nous avons l’inégalité a,, ,< K’û.0. Par passage à la limite
lorsque m + +mlon peut ainsi conclure à :
j17LIILffi(B(z~~,R/2))I I u I / L ” ( B ( m , R ) ) . O
RemarqueA.9. Dans le cas p = N , on multiplie encore par IuI2‘u<P puis on
utilise l’injection de Sobolev de W1iN dans Lq pour un y fixé > p . La suite
k,, est alors donnée par ( q / ~ )et~ 21,
p +
p = IC, = q / p ( p 2 1 m - 1 ) . +
RemarqueA.10. Soit?!, une fonction croissante telle que p ( 0 ) = O et Ip(z)l ,<
CITJP-~. Alors, l’estimation précédente est encore valable pour une fonction
u appartenant à W’J’(f2), solution dans R de :
-a,u + P(u) = o.
I1 suffit, lors de la multiplication de l’équation par I U ~ ~ ~ ~ ’ P Lde
A ~ne
C Ppas
,
prendre en compte le terme s,
p(u)luhl 12‘ufir<Pdz qui est positif.
On multiplie cette relation, comme il est dit ci-dessus, par (&u)C2. En in-
tégrant sur RN et en transformant par la formule de Green, on obtient :
6 2p/’ vul)<lai<l.
IvuIp-2(lazvu.
RN
On en déduit, en passant aux modules et en laissant tomber le deuxième
terme du membre de gauche qui est positif puisque p 3 2 :
i
A.2. ESTIMATIONS W 1 3 AET W1.- DANS L E CAS p 22 445
~ V u . N > 2, le
Considérons, à présent, la fonction < l V ~ l l ( P - ~ ) /Puisque
théorème d’injection de Sobolev permet d’écrire pour l’exposant critique
2 N / ( N - 2) :
(A.22)
plaplacien par C2 l&~1~‘aiu. Par des calculs analogues aux précédents, gé-
néralisant ainsi le cas relatif à 1 = O, en particulier le passage de la rela-
tion (A.15) à la relation (A.17), on est conduit à :
<
En utilisant encore une fonction régulière, à support dans B(0,p + 0)
et égale à 1 dans B(O,p), on en déduit la majoration analogue à (A.20) :
6 2/ lVul(p+2%x . O
B(O,p+u)
Qm+i <
En utilisant le produit infini nz=o “’k )‘lkrrL, lequel est
(A.26)
-A,uh + A,u = o.
h
Schéma de la démarche utilisée. Elle est analogue aux méthodes utilisées
précédemment.
Dans une première étape, 011 multiplie l’équation (A.26) par
((u”- u)/iL)C2 et on intègre sur l’ouvert O. On peut aisément remar-
quer que l’on a :
448 APPENDICE SUR LA RÉGULARITÉ
+ 1)
(A.29) (21
JI, luh - u ~ ~ ‘ D ~. (VU^
u) - V~)<~dz
qui généralise l’équation (A.28). Une récurrence est ainsi établie, I’initiali-
sation se faisant à partir de (A.28).
Première étape. Pour majorer le second membre de (A.27), on utilise main-
tenant la fonction vectorielle It1 i-2/pt. En lui appliquant l’inégalité des ac-
croissements finis pour les vecteurs t et t’, on peut écrire :
)Itll-2/pt - It’11-2/pt’) < (2 - 2/p)(ltl + ltl’)1-2/plt - t’l.
= 1 1 lz ( P l z - 1 1 1% ( P / 2 - 1 x
(p-Z)/p ”/2-lyl (P-2)lPly(p/2-l
- (IV1 YI
a (2 - 2/P)(14P/2 + IYIp / 2 ) ( P - 2 ) l P I Ixlp/2-1 x - I?p-lyl.
Dans ce qui suit, on pose
A.2. ESTIMATIONS E T W’.” DANS L E CAS p 22 449
et
Ah(u) = 2 1 ( J V U ” I ~ - ~ V
-U ~
IVulp-2Vu) ((u”- u)<VC)dz’
WN
et on cherche à majorer AL(u) et à minorer Ah(u).
En utilisant l’inégalité précédente (A.30) avec les vecteurs z = Vu et
y = Vu” et l’inégalité (4 - 4 / p ) a b 6 EU’ +
C,b2, où E > 0 sera choisi
ultérieurement, en fonction des majorations effectuées, on peut écrire pour
le second membre Ah(u) de (A.27) :
Bh(u)
lN 11z1(P-2)/2z - lyl(”-2)/”y12C2 dz,
lb
s,-
--f
2c (vulp-21d,u121v<(2d2”.
(A.37) LN 6C
L N
IVulp-2( d , ~ 1 ~ / V < 1 ~ d z .
uh -
I I (+IC2'
(uh - 7L) 21
h
où 5 est une fonction régulière comprise entre O et 1. En utilisant la formule
de Green, on a vu qu'on obtenait l'inégalité (A.29) :
Ah,l(7L) 6 I.(
2Ah,, '
où :
Par une inégalité classique, avec E à choisir plus loin, cela devient :
h I'
Sans développer dans les détails des calculs qui sont analogues à ceux qui
conduisent de (A.31) à (A.37)' en particulier par le choix d'un E convenable
454 APPENDICE SUR LA RÉGULARITÉ
h
- /VuI(”-2)/2Vu2
JxN ~ 2 / ~ ~ / 2 ‘ / ~ ~ ( l ~ ~ l P / 2 ) 1 2 ~ ~
l&< LN C2I+l2‘1
h
2
I’
c
.I IVuIp+211v<12.
<
On utilise la dérivation du produit de par I V ~ l ( ~ ' + p ) / ~qui
, c econduit à
écrire le premier membre comme l'intégrale portant sur le carré de :
V(1V1LI(P+2')/2<) - Ip,j(P+2')/2V e.
On termine comme on l'a fait dans l'étape 1 = O, ce qui conduit à l'existence
d'une constante C indépendante de 1 telle que :
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positivement homogène, 351 de Korn, 263, 328, 329, 373, 415, 416,
propre, 226, 242, 244 418
propre (à valeurs dans E), 350 de Minkowski, 40, 41, 89, 440
radiale, 298, 358, 403 de Poincaré, 239, 263, 265, 286, 440,
Riemann-intégrable, 69 445, 452, 455
simple, 55, 56, 191 généralisée, 110
sous-différentiable, 234 de Riesz, 374, 410, 415
sous-harnionique, 273, 275 de Schwarz, 444
universellement mesurable, 370 injection
fonctionnelle de Minkowski, 51 compacte, 26, 29, 98, 218, 221, 320
fonctions continue, 26, 52, 79, 190, 202, 320,
équi-intégrables, 55 334, 338, 366
p-équivalentes, 311 critique, 74, 190, 297
forme linéaire de Sobolev, 88, 168, 240, 251, 297,
continue, 14, 17, 19-21, 51 439, 440, 445, 452
séquentiellement continue, 34 intégrale supérieure, 311
formule
J
de Fubini, 42, 63, 67, 121, 157, 205,
jacobien, 401
321, 398, 407 jauge d’un convexe, 51
de Green, 138, 139, 146-148, 150, 175,
241, 242, 248, 253, 255, 256, 262, L
270, 292, 294, 316, 345, 348, 350, lemme
421, 439, 444, 448 de Dieudonné-Schwartz, 31
généralisée, 138, 244, 253, 268, 346, de Fatou, 55, 69, 194, 199, 396, 409,
438 441, 452
de Leibniz, 72, 159, 160 de Sobolev, 75, 214
de Poisson, 424 M
de réciprocité, 226 meilleure constante, 297
de Taylor, 401 mesure
G à valeurs vectorielles, 305
gradients itérés, 179 absolument continue, 71, 349, 370
bornée, 71, 302, 323
H chargeant une partie, 321
hessienne, 150, 365 complexe, 302
hypercube, 69 conjuguée, 302
hyperplan, 15, 24, 232 de base II,313
noyau, 232 de Lebesgue, 40, 42, 52, 54, 55
hypersurface, 95, 149, 285, 301, 333, ( N - 1)-dimensionnelle, 75, 110
343, 344 partie positive d’une mesure, 304
I partie réelle d’une mesure, 305
identité positive, 302
de Picone, 290, 291 réelle, 302
de Pohozaev, 299 singulière, 313
inégalité sur un ouvert, 302
de Clarkson, 25 mesures
de continuité, 222 étrangères, 313, 368
de convexité, 125, 204, 235, 265, 291 étrangères (dans le cas vectoriel), 315
de Holder, 40, 67, 70, 84, 101, 127, N
132, 200, 415 normale, 139, 278, 282, 344, 365
discrète, 151, 440 extérieure, 141, 345, 346
généralisée, 40, 367 norme
de Jensen, 53, 360 d’opérateur, 11
466 INDEX TERMINOLOGIQUE