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Lycée Louis-Le-Grand, Paris Année 2021/2022

Exercices de mathématiques
MP2I

Alain TROESCH

Version du:

9 décembre 2021
Table des matières

1 Logique et raisonnements 2

2 Ensembles 6

3 Applications 9

4 Sommes, binôme 13

5 Relations 17

6 Nombres réels 22

7 Nombres complexes 27

8 Combinatoire 32

9 Limites, dérivation 36

10 Fonctions usuelles 43
1
Logique et raisonnements

Manipulation d’expressions logiques formelles


✩✩✩✩ Exercice 1.1 – Soit R, S et T des propositions. Montrer à l’aide de tables de vérité, puis par manipulations
logiques en utilisant des tautologies connues, et enfin par un raisonnement déductif, que les propositions
suivantes sont vraies :
1. R ùñ pS ùñ Rq. 4. pR ùñ pS _ T qq ðñ pS _ R _ T q.
2. pR ùñ Sq ùñ ppS ùñ T q ùñ pR ùñ T qq. 5. pR ùñ Sq ùñ ppR ^ T q ùñ pS ^ T qq.
3. pR _ Sq ðñ ppR ùñ Sq ùñ Sq. 6. pR ðñ Sq ùñ ppT ùñ Rq ðñ pT ùñ Sqq .

✩✩✩✩ Exercice 1.2 –


Nier formellement les propositions suivantes.
1. @x P A, Dy P B, pP pyq ùñ Qpx, yqq ;
2. @x P A, ppDy P B, P pyqq ùñ Qpx, yqq ;
3. pA ùñ p@x, Bpxqqq ðñ p@y, Cpyqq ;
4. A ùñ pp@x, Bpxqq ðñ p@y, Cpyqqq ;
5. A ùñ p@x, pBpxq ðñ p@y, Cpyqqqq.

★✩✩✩ Exercice 1.3 – Négations logiques


Nier formellement les propositions suivantes :
1. ppA _ Bq ùñ Cq ùñ pD ^ Eq ;
2. pA ùñ Bq ðñ pA ùñ Cq ;
3. @x P E, Dy P E, Apx, yq _ Bpxq ;
4. pDx P E, Apxqq ùñ p@x P E, Apxqq ;
5. Dx P E, A ðñ pDy P E, Apx, yq ^ Bpyqq ;
6. D!x, Apxq.

✩✩✩✩ Exercice 1.4 – Nier les propositions suivantes :


1. @x P A, Dy P B, px P C et px, yq P Dq ou x R C.
2. @x, Dy, ppx, yq P A ùñ x P Bq.
3. @x, ppDy, px, yq P Aq ùñ x P Bq.
4. pA et pB ùñ Cqq ðñ pB ùñ pA ðñ Cqq.
3

Quelle différence de sens faites-vous entre les phrases 2 et 3 ?

✩✩✩✩ Exercice 1.5 – Donner la contraposée des expressions suivantes :


1. pA et pB ou Cqq ùñ pB ou pA et Cqq.
2. pD!x, px P A et x P Bqq ùñ p@y, D!x, px P A et py ´ xq P Bqq.

Modes de raisonnnement
★★✩✩ Exercice 1.6 – Soient n un entier strictement positif, et pn , s’il existe, le n-ième nombre premier.
1. Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers (considérer p1 p2 . . . pn ` 1)
n´1
2. Montrer que pour tout entier n strictement positif, pn ď 22 .

★★✩✩ Exercice 1.7 – Soient a et n deux entiers positifs ou nuls. On suppose n ě 2. Montrer les assertions
suivantes.
1. Si an ´ 1 est premier, alors a “ 2 et n est premier.
2. Si an ` 1 est premier et a ě 2, alors n est pair.
3. Si an ` 1 est premier et a ě 2, alors a est pair et n est une puissance de 2.

? ?
★✩✩✩ Exercice 1.8 – Soit p un nombre premier. Montrer que p est irrationnel. Généraliser à n, pour n
entier quelconque, lorsque n n’est pas un carré parfait.

★★✩✩ Exercice 1.9 – Soit n P N˚ . Soient x1 , . . . , xn`1 des points de l’intervalle r0, 1s. Montrer qu’il existe
2
pi, jq P v1, n ` 1w tel que i ‰ j et |xi ´ xj | ď n1 .

★★✩✩ Exercice 1.10 – (Autour des triplets pythagoriciens)


Soit pa, b, cq un triplet pythagoricien, c’est à dire un élément de pN˚ q3 tel que a2 ` b2 “ c2 . On suppose
que a, b et c n’ont pas de diviseur commun. Montrer que c est impair.

★★✩✩ Exercice 1.11 – Deux joueurs s’affrontent de la manière suivante : au début du jeu, ils disposent 100
allumettes sur la table. Ils jouent chacun à leur tour. À chaque étape, le joueur qui joue enlève au choix
de 1 à 7 allumettes. Le joueur qui retire la dernière allumette gagne.
1. Montrer que le premier joueur a une stratégie gagnante, et décrire cette stratégie.
2. Généraliser à un nombre n quelconque d’allumettes, les joueurs pouvant enlever de 1 à k allumettes
à chaque tour (pk, nq P pN˚ q2 ).

✩✩✩✩ Exercice 1.12 –


a ?
1. Trouver les solutions de l’équation xpx ´ 3q “ 3x ´ 5, x P R.
x
2. De même avec l’équation pxx qx “ xx , x P R˚`

★✩✩✩ Exercice 1.13 –


ż1
1. Montrer que toute fonction continue f : r0, 1s ÝÑ R s’écrit sous la forme f “ g`c où gptq dt “ 0
0
et c P R. Cette décomposition est-elle unique ?
2. Montrer que toute fonction continue f : r0, 1s ÝÑ R s’écrit sous la forme f “ g`h, où h : x ÞÑ ax`b
est une fonction
ż polynomiale de degré au plus 1, et où pour toute fonction polynomiale P de degré
1
au plus 1, P ptqgptq dt “ 0. Cette décomposition est-elle unique ? Si oui, exprimer g, a et b en
0
fonction de f .
4

1
★✩✩✩ Exercice 1.14 – Soit, pour tout x P Rzt´1, 1, 2, 5u, f pxq “ .
px ` 1qpx ´ 1qpx ´ 2qpx ´ 5q
En évaluant px ` 1qf pxq en un réel bien choisi, montrer qu’il existe des réels uniques a, b, c et d que l’on
déterminera, tels que :
a b c d
@x P Rzt´1, 1, 2, 5u, f pxq “ ` ` ` .
x`1 x´1 x´2 x´5

★✩✩✩ Exercice 1.15 – Soit X “ px1 , . . . , xn q un vecteur de Rn tel que x1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn ‰ 0. et soit H le


sous-ensemble de Rn défini par :

H “ tY “ py1 , . . . , yn q P Rn | y1 ` ¨ ¨ ¨ ` yn “ 0.u

Montrer que tout vecteur Z de Rn se décompose sous la forme Z “ λX ` Y , où λ P R et Y P H. Justifier


que cette décomposition est unique.

★★★✩ Exercice 1.16 – (d’après Rallye mathématique d’Alsace 2012)


1. Mon code secret de téléphone portable est composé de quatre chiffres différents et tous non nuls.
Quand j’effectue la somme de tous les nombres possibles que je peux former avec deux de ces
quatre chiffres (dans un sens ou dans un autre), je retrouve mon code. Quel est mon code ?
2. Oups, je m’étais trompé, il faut encore multiplier le résultat par 7 pour trouver mon code. Quel
est mon code ?

★★✩✩ Exercice 1.17 – Montrer que pour tout entier n positif, n4n`1 ´ pn ` 1q4n ` 1 est divisible par 9.

★✩✩✩ Exercice 1.18 – Soit I un intervalle, et f : I Ñ I. Soit pun qnPN une suite telle que u0 P I et pour
tout n P N, un`1 “ f pun q. Montrer que pun q est bien définie, et que si f est croissante, alors pun q est
monotone.
ˆ ˙ ÿn ? ˆ ˙
2n 1 ? 2n 1 ?
★★★✩ Exercice 1.19 – Montrer que : @n P N˚ , ` nď kď ` n.
3 3 k“1
3 2
En déduire la limite quand n tend vers l’infini de la suite pun qnPN˚ définie pour tout n P N˚ par :

1 ÿ?
n
un “ ? k.
n n k“1

★★✩✩ Exercice 1.20 – Cet exercice nécessite la connaissance des nombres complexes. Sans utiliser l’exponen-
tielle complexe, montrer la formule de Moivre : pour tout entier positif n, et tout réel θ,

cospnθq ` i ¨ sinpnθq “ pcospθq ` i ¨ sinpθqqn .

★✩✩✩ Exercice 1.21 – Soit pun qnPN la suite définie par la relation :

@n P N, un`3 “ un`2 ` un`1 ` un


` 9 ˘n´1
et initialisée par u0 “ 1, u1 “ 1 et u2 “ 3. Montrer que pour tout n P N, 5 ď un ď 2n .

★★✩✩ Exercice 1.22 – (Multiplication par la méthode dite « du paysan russe »)


On propose l’algorithme suivant. Soient m et n deux entiers strictement positifs. Sur une première ligne,
on écrit côte à côte m et n. Sur la ligne suivante, on écrit le quotient de la division euclidienne de m par 2
(on oublie donc les décimales) sous la valeur de m, et on écrit 2n sous la valeur de n. On continue ainsi :
dans la première colonne, on passe d’une ligne à l’autre en divisant par 2, dans la deuxième colonne,
on multiplie par 2. On s’arrête lorsqu’on a obtenu 1 dans la première colonne. On barre ensuite toutes
5

les lignes pour lesquelles le nombre situé dans la première colonne est pair. On fait enfin la somme des
nombres situés dans la deuxième colonne et non barrés. On note ϕpm, nq l’entier obtenu. Montrer que
ϕpm, nq “ m ¨ n.
Un exemple de mise en application de cet algorithme pour calculer 11 ¨ 17 (les lignes à barrer sont en gris)

11 17
5 34
2 68
1 136
187

★★★✩ Exercice 1.23 – Soit n P N˚ . Soit A un sous ensemble de v1, 2nw contenant n ` 1 éléments. Montrer qu’il
existe pp, qq P A2 tels que p ‰ q et p divise q.

★★✩✩ Exercice 1.24 –(Tours de Hanoï)


Le casse-tête des tours de Hanoï consiste à déplacer une tour constituée d’un emplilement de n disques
de plus en plus petits d’un emplacement à un autre, en respectant les règles suivantes :
‚ On dispose de 3 emplacements ;
‚ On déplace un et un seul disque à chaque étape, pris au sommet d’une des 3 piles, pour la placer
au sommet d’une autre pile
‚ On ne peut placer un disque que sur un disque plus grand.
‚ Initialement, tous les disques sont sur l’emplacement 1 (empilés en rayon décroissant), le but étant
de les déplacer dans le même ordre sur l’emplacement 2.
En raisonnant par récurrence, montrer que le casse-tête des tours de Hanoï possède une solution. Déter-
miner le nombre minimal de déplacements à effectuer.

★★✩✩ Exercice 1.25 – (Fonction 91 de MacCarthy) Soit f une fonction définie sur Z et vérifiant :
#
n ´ 10 si n ą 100
@n P Z, f pnq “
f pf pn ` 11qq si n ď 100.

1. Calculer f p101q, f p95q, f p91q, f p0q. Qu’observez-vous ?


2. Prouver l’identité obtenue pour f pnq, pour tout n ď 101.

★★★✩ Exercice 1.26 – (Rallye mathématique d’Alsace 2010)


On considère l’entier naturel ayant 32010 chiffres tous égaux à 1. Montrer qu’il est divisible par 32010 mais
pas par 32011 .
2
Ensembles

Manipulations ensemblistes, inclusions


✩✩✩✩ Exercice 2.1 – Montrer que X Ă Y si et seulement s’il existe Z tel que Z XX Ă Z XY et Z YX Ă Z YY .

✩✩✩✩ Exercice 2.2 – Montrer que :

aq XzpY Y Zq “ pXzY q X pXzZq; bq XzpY X Zq “ pXzY q Y pXzZq;


cq XzpY zZq “ pXzY q Y pX X Zq; dq pXzY qzZ “ XzpY Y Zq.

★★✩✩ Exercice 2.3 – Soit k un entier au moins égal à 2, et soient A1 , . . . , Ak des parties d’un ensemble.
Montrer :

A1 Y ¨ ¨ ¨ Y Ak “ pA1 ´ A2 q Y pA2 ´ A3 q Y ¨ ¨ ¨ Y pAk´1 ´ Ak q Y pAk ´ A1 q Y pA1 X ¨ ¨ ¨ X Ak q.

✩✩✩✩ Exercice 2.4 – A-t-on pE Ă E 1 q ^ pF Ă F 1 q ùñ E △ F Ă E 1 △ F 1 ?

★✩✩✩ Exercice 2.5 – Soient A, B, C, D quatre ensembles. Montrer que si A Ă C, B Ă D, C X D “ ∅ et


A Y B “ C Y D, alors A “ C et B “ D.

★★✩✩ Exercice 2.6 – Soit E un ensemble non vide, A et B deux parties de E, et f : PpEq ÝÑ PpEq
l’application définie par f pXq “ pA X Xq Y pB X Xq, où X désigne le complémentaire de X dans E.
Résoudre et discuter l’équation f pXq “ ∅.

★★✩✩ Exercice 2.7 – Soient E un ensemble, n un entier naturel non nul, et A1 , . . . , An , et B1 , . . . , Bn des
sous-ensembles de E. On note I “ v1, nw. Montrer que :
¨˜ ¸ ¨ ˛˛
ďn č ď ď
pAi X Bi q “ ˝ Ai Y ˝ Bj ‚‚
i“1 XPPpv1,nwq iPX jPAI pXq

★★★✩ Exercice 2.8 – Soit X1 , . . . , Xn des ensembles. Montrer que pour tout k P v0, nw :
č ď ď č
1. si k ď n`1
2 , Xi Ă Xi ;
HPPk pnq iPH HPPk pnq iPH
ď č č ď
n`1
2. si k ě 2 , Xi Ă Xi ;
HPPk pnq iPH HPPk pnq iPH
7

Ensemble des parties


✩✩✩✩ Exercice 2.9 – Soient X et Y deux ensembles. Montrer que X Ă Y si et seulement si PpXq Ă PpY q

★★★✩ Exercice 2.10 – Montrer, sans utiliser l’axiome de fondation, qu’il n’existe aucun ensemble X tel que
PpXq Ă X.

★★★✩ Exercice 2.11 – Soit E un ensemble éventuellement vide, dont les éléments sont des ensembles. On dit
que E est transitif si : @x, x P E ùñ x Ă E.
1. Les ensembles suivants sont-ils transitifs (∅ désigne l’ensemble vide) :
(a) E1 “ ∅ (b) E2 “ t∅u (c) E3 “ t∅, t∅uu (d) E4 “ tt∅uu.
2. Soit X un ensemble quelconque. On note P pXq “ X, et P pXq “ PpXq, l’ensemble des parties
0 1

de X. On définit alors par récurrence sur n, pour tout n ě 1 : P n`1 pXq “ PpP n pXqq.
(a) Montrer que si X est transitif, alors l’ensemble PpXq est transitif.
(b) Montrer que si X est transitif, alors pour tout n P N, P n pXq est transitif.
3. Montrer que si E est transitif, alors E Y tEu l’est également.
Ť
4. Soit pEi qiPI une famille (finie ou infinie) d’ensembles transitifs. Montrer que les ensembles Ei
Ş iPI
et Ei sont transitifs.
iPI

Recouvrements
★★✩✩ Exercice 2.12 – Soit X un ensemble. On appelle recouvrement de X une famille pUi qiPI de sous-ensembles
de X dont l’union est égale à X. On dit qu’un recouvrement pVj qjPJ est plus fin qu’un recouvrement
pUi qiPI si pour tout j P J, il existe i P I tel que Vj Ă Ui .
Montrer qu’étant donné deux recouvrements de X, il existe toujours un troisième recouvrement plus fin
que les deux premiers, et maximal pour cette propriété (donc moins fin que tout autre recouvrement
vérifiant la même propriété). A-t-on unicité ?

★✩✩✩ Exercice 2.13 – Soient X et Y deux ensembles, et pXi qiPI un recouvrement de X (i.e. l’union des Xi
est X). On se donne une famille pfi qiPI d’applications de Xi dans Y . Donner une condition nécessaire et
suffisante sur les fi pour qu’il existe une applicationn f : X Ñ Y coïncidant avec fi sur Xi , pour tout
i P I. L’application f est-elle alors unique ?

★★★★ Exercice 2.14 – Schémas simpliciaux


On appelle schéma simplicial un couple pK, Sq, où K est un ensemble et S est un sous-ensemble de parties
finies et non vides de K, et tel que tout sous-ensemble non vide d’un élément de S est encore dans S.
Les éléments de S sont appelés simplexes de K. La dimension d’un simplexe est un de moins que le cardinal
de ce simplexe. Ainsi, les simplexes de dimension 0 sont les singletons de S, aussi appelés sommets. Les
simplexes de dimension 1 sont des paires, aussi appelés arêtes. Les simplexes de dimension 2 ont trois
éléments, et sont aussi appelés faces, etc.
1. Soit X un ensemble quelconque, et pUi qiPI un recouvrement de X. On convient dečdire qu’une
partie S de l’ensemble I est un simplexe si elle est finie, non vide, et si l’intersection Ui est non
iPS
vide. On note S l’ensemble des simplexes ainsi définis.
Montrer que le couple pI, Sq est un schéma simplicial (appelé nerf du recouvrement)
2. Soit pK, Sq un schéma simplicial. On désigne par P pKq l’ensemble des fonctions f définies sur
l’ensemble K, à valeurs réelles, et possédant les 3 propriétés suivantes :
(i) l’ensemble des x tels que f pxq ‰ 0 est un simplexe de S,
(ii) on a f pxq ě 0 pour tout x P K
ÿ
(iii) f pxq “ 1.
xPK
8

Soit, pour tout x P K, Ux l’ensemble des f P P pKq telles que f pxq ‰ 0. Montrer que pUx qxPK est
un recouvrement de P pKq dont le nerf est égal à pK, Sq.
Ainsi, on a montré que tout schéma simplicial est le nerf d’un recouvrement.

Une colle
★★★★ Exercice 2.15 – (ENS Lyon)
Soit n P N˚ et soit pXi qiPv1,n`1w une famille de parties non vides de v1, nw. Montrer qu’il existe deux
sous-ensembles disjoints I et J de v1, n ` 1w tels que
ď ď
Xi “ Xj .
iPI jPJ
3
Applications

Images directes, images réciproques


✩✩✩✩ Exercice 3.1 – Déterminer f pIq dans les cas suivants :
1. f “ exp, I “ r0, 1r
2. f “ ln, I “s ´ 1, 1s
3. f “ sin, I “ r π3 , 5π
6 s
4. f : x ÞÑ 1 ` x2 ` x3 , I “ r´ 54 , 16 s
5. f : x ÞÑ x ` txu, I “ R` .

✩✩✩✩ Exercice 3.2 – Déterminer f ´1 pIq dans les cas suivants :


?
2
1. f “ sin, I “ t 2 u
2. f “ cos, I “ r 21 , `8r
3. f “ tan, I “ r´1, 1s
2x`3
4. f : x ÞÑ x´1 , I “s1, 3s

✩✩✩✩ Exercice 3.3 –


1. Déterminer f pf ´1 pIqq dans les cas suivants :
(a) f “ tan, I “ r0, 1s
(b) f “ sin, I “ r 21 , 32 s
2. Déterminer f ´1 pf pIqq dans les cas suivants :
(a) f “ cos, I “ r0, π3 r
(b) f : x ÞÑ x2 ´ 2x ` 3, I “ r2, 3s

★✩✩✩ Exercice 3.4 – Soit f : E Ñ F , et F 1 Ă F . Décrire f pf ´1 pF 1 qq en fonction de F 1 et Impf q.

★★★✩ Exercice 3.5 – Soit f P F E .


1. Montrer que pour tout x P E, x P f ´1 pf ptxuqq. Donner un exemple pour lequel f ´1 pf ptxuqq
contient au moins deux éléments.
2. Montrer que pour tout A P PpEq, A Ă f ´1 pf pAqq. Exemple d’inclusion stricte ?
3. Soit S “ tX P PpEq | f ´1 pf pXqq “ Xu. Soit A P PpEq et A1 “ f ´1 pf pAqq. Montrer que A1 P S.
Montrer que A1 est le plus petit ensemble de S contenant A.
4. Montrer que les propositions suivantes sont équivalentes :
10

(i) f est injective ;


(ii) @x P E, txu P S ;
(iii) S “ PpEq ;
(iv) le seul élément X de PpEq vérifiant f ´1 pf pXqq “ E est E lui-même.

★★★★ Exercice 3.6 – Soit f une fonction de R dans R. On rappelle que f est continue sur R si et seulement
si :
@x P R, @ε ą 0, Dη ą 0, @y P R, p|y ´ x| ă η ùñ |f pyq ´ f pxq| ă ε.
On dit qu’un sous-ensemble U de R est ouvert si et seulement si :

@x P U, Dδ ą 0, sx ´ δ, x ` δrĂ U.

Montrer que f est continue sur R si et seulement si pour tout ouvert U de R, f ´1 pU q est un ouvert de
R.

Injectivité, surjectivité, bijectivité


★★★✩ Exercice 3.7 – Soit E, E 1 , F , F 1 quatre ensembles, u : E 1 Ñ E et v : F Ñ F 1 deux applications. On
1
définit Φ : F E Ñ pF 1 qE par Φpf q “ v ˝ f ˝ u.
1. Montrer que si u est surjective et v injective, Φ est injective.
2. Montrer que si u est injective et v est surjective, Φ est surjective.
3. Étudier les réciproques.

★★✩✩ Exercice 3.8 – Soit A, B, C, D des ensembles. Construire une bijection entre C AˆB et pC A qB et une
injection de C A ˆ DB dans pC ˆ DqAˆB .

★✩✩✩ Exercice 3.9 – Construire une surjection de N sur lui-même pour laquelle chaque entier possède exac-
tement p antécédents (p ě 1 fixé). En construire une pour laquelle chaque entier possède une infinité
d’antécédents.

★✩✩✩ Exercice 3.10 – Soit f une injection de N dans N telle que pour tout n ě 0, f pnq ď n. Montrer que
f “ idN . Même question en supposant que f est une surjection vérifiant f pnq ě n pour tout n P N.

★★✩✩ Exercice 3.11 – Soit f une bijection de N dans N. Montrer que pour tout M ě 0, il existe N tel que
pour tout n ě N , f pnq ě M . Cette propriété revient à dire que la limite de f pnq lorsque n tend vers
l’infini est `8. Cette propriété est-elle vérifiée pour une injection ? une surjection ?

★✩✩✩ Exercice 3.12 – Soit E un ensemble, et f : E Ñ E telle que f ˝ f ˝ f “ f . Montrer que f est injective
si et seulement si f est surjective.

★✩✩✩ Exercice 3.13 – Soit E un ensemble, et p : E Ñ E telle que p ˝ p “ p. Montrer que si p est surjective ou
injective, alors p “ idE .

✩✩✩✩ Exercice 3.14 – Soit f : A Ñ B, g : B Ñ C, h : C Ñ D. Montrer que si g ˝ f et h ˝ g sont des bijections,


alors f , g et h sont toutes trois des bijections.

★★✩✩ Exercice 3.15 –


1. Soient E, F, G trois ensembles tels que E ‰ ∅, et soit f : F Ñ G. Montrer que f est injective si et
seulement si
@g, h P F E , pf ˝ g “ f ˝ h ùñ g “ hq.
2. Soit F, G, H trois ensembles tels que |H| ě 2, et soit f : F Ñ G. Montrer que f est surjective si
et seulement si
@g, h P H G , pg ˝ f “ h ˝ f ùñ g “ hq.
11

★★✩✩ Exercice 3.16 – Soient E un ensemble, et A, B P PpEq. Soit f la fonction définie par :

f : PpEq ÝÑ PpAq ˆ PpBq


X ÞÝÑ pX X A, X X Bq.

Trouver une condition nécessaire et suffisante pour que f soit injective (resp. surjective, resp. bijective).

★★✩✩ Exercice 3.17 – Soit E un ensemble non vide, et A, B P PpEq. Soit f la fonction définie par :

f : PpEq ÝÑ PpEq ˆ PpEq


X ÞÝÑ pX Y A, X Y Bq.

1. Montrer que f n’est pas surjective.


2. Donner une CNS pour que f soit injective.

★★★✩ Exercice 3.18 – Soit f : E Ñ F , fr l’application « image directe » de PpEq dans PpF q, et fy
´1 l’application

« image réciproque » de PpF q dans PpEq.


1. f est injective ssi fr est injective ssi fy
´1 est surjective.

2. f est surjective ssi fr est surjective ssi fy


´1 est injective.

★★✩✩ Exercice 3.19 – (Étude d’une homographie)


On pose P “ tz P C | Im z ą 0u, et D “ tz P C | |z| ă 1u.
z´i
On note f l’application définie pour tout z ‰ ´ i par f pzq “ z`i .
1. Montrer que f réalise une bijection de P sur D.
2. Soit pa, b, c, dq P R4 tels que ad ´ bc “ 1. On considère l’application h définie dans C par hpzq “
az`b
cz`d .
(a) Montrer que pour tout z du domaine de définition Dh de h,

Im z
Im hpzq “ .
|cz ` d|2

(b) En déduire que h est une bijection de P sur P .

★★★★ Exercice 3.20 –


1. Soient A et B deux ensembles et f : A Ñ B, g : B Ñ A deux applications telles que g ˝ f est
injective, et f ˝ g est surjective. Montrer que f et g sont bijectives.
2. Soient A, B, C des ensembles, f : A Ñ B, g : B Ñ C, h : C Ñ A, trois applications. On suppose
que toutes les applications h ˝ g ˝ f , g ˝ f ˝ h et f ˝ h ˝ g sont chacune soit injective soit surjective
(éventuellement les deux). On suppose de plus qu’au moins une de ces applications est injective,
et au moins une est surjective. Montrer que f , g et h sont des bijections.
3. Généraliser à n ensembles A1 , . . . , An et n applications fi : Ai Ñ Ai`1 , i P v1, n ´ 1w, et fn : An Ñ
A1 .

★★✩✩ Exercice 3.21 – (ENS) Soit σ une permutation de N. On pose A “ tn P N, σpnq ă nu et B “ tn P


N, σpnq ě nu. Est-il possible que :
(i) A et B soient tous 2 finis ?
(ii) A et B soient tous deux infinis ?
(iii) A soit fini et B infini ?
(iv) A soit infini et B fini ?
12

Factorisations
★★✩✩ Exercice 3.22 – Soit E, F , G et H quatre ensembles, s : E Ñ F , f : E Ñ G, i : G Ñ H et g : F Ñ H
des applications telles que s est surjective, i est injective, et i ˝ f “ g ˝ s. Montrer qu’il existe une unique
application h : F Ñ G telle que f “ h ˝ s et g “ i ˝ h.

★★★✩ Exercice 3.23 – (Factorisation d’une application.)


1. Soit f : F ÝÑ E et g : G ÝÑ E deux applications. Donner une CNS pour qu’il existe h : G ÝÑ F
tel que g “ f ˝ h. À quelle condition h est-elle unique ?
2. Soit f : E ÝÑ F et g : E ÝÑ G deux applications. Donner une CNS pour qu’il existe h : F ÝÑ G
telle que g “ h ˝ f .
À quelle condition h est-elle unique ?
4
Sommes, binôme

Manipulations élémentaires, sommes télescopiques


★✩✩✩ Exercice 4.1 – On note, pour tout n P N˚ , et tout k P N˚ ,
ÿ
n
Sk pnq “ ipi ` 1q ¨ ¨ ¨ pi ` k ´ 1q.
i“1

1. Calculer, pour tout n P N˚ , S1 pnq, S2 pnq et S3 pnq.


2. Soit k P N˚ . En effectuant l’opération Sk`1 pnq ´ Sk`1 pnq, exprimer Sk pnq en fonction de k et de
n.

★✩✩✩ Exercice 4.2 – (Somme des carrés, cubes...)


1. Trouver un polynôme P de degré 3 tel que pour tout x P R, P px ` 1q ´ P pxq “ x2 .
ÿn
2. En déduire k2 .
k“0
ÿ
n ÿ
n
3. Calculer par la même méthode k 3 et k4 .
k“0 k“0

d
ÿ
n
1 1
★★✩✩ Exercice 4.3 – Calculer 1` `
k“1
k2 pk ` 1q2

2
p2mq
ÿ´1 ?
★★★✩
˚
Exercice 4.4 – Soit m P N . Calculer p´1qt ku .
ˇ k“0 ˇ
ˇÿn ? ˇ ?
˚ ˇ t ku ˇ
En déduire que pour tout n P N , ˇ p´1q ˇ ď n ` 1.
ˇ ˇ
k“0

★★✩✩ Exercice 4.5 – Soit N un nombre entier de n chiffres. Soit s la somme de ses chiffres, et t la somme de
tous les nombres obtenus en combinant 2 quelconques des chiffres de N de rangs distincts (si 2 chiffres
sont égaux, un même nombre peut apparaître plusieurs fois dans la somme)
Exprimer t en fonction de s.
ÿ
n ÿ
n
★✩✩✩ Exercice 4.6 – Calculer minpi, jq.
i“1 j“1

ÿ
n
k
★★✩✩ Exercice 4.7 – Calculer
k“0
k4 ` k2 ` 1
14

Sommes multiples
ÿn ÿ n
i`j
✩✩✩✩ Exercice 4.8 – Soit n P N. Calculer
i“1 j“i
j

ÿn ÿ n
pi ` jq2
Exercice 4.9 – Soit n P N. Calculer
i“1 j“i
j

★✩✩✩ Exercice 4.10 – (Encore la somme des carrés et des cubes)


ÿ
n ÿ
n ÿ
n
1. En calculant de deux manières la somme k, retrouver la formule explicite de k2 .
i“1 k“i k“1
ÿ
n
2. Adapter cet argument pour le calcul de k3
k“1

★★✩✩ Exercice 4.11 – (Dérivée de la série géométrique)


Soit x Ps ´ 1, 1r.
ÿ
n ÿ
i
1. Soit n P N. En calculant de deux manières xi , démontrer que
i“0 j“0

`8
ÿ 1
ixi´1 “ .
i“1
p1 ´ xq2

ÿ
n ÿ j
i ÿ
2. Quelle formule similaire obtient-on en partant de la somme triple xi ?
i“0 j“0 k“0

★★✩✩ Exercice 4.12 – (Exercice technique)


ÿn ÿ n
i
1. Calculer, pour tout n P N˚ , .
i“1 j“i
j
2. Montrer plus généralement que pour tout n P N˚ , et tout k P N˚ ,
ÿ i1 npn ` 2k ´ 1q
“ .
1ďi1 﨨¨ďik
i ¨ ¨ ¨ ik
ďn 2
2k

★★★✩ Exercice 4.13 – Soit E un ensemble de cardinal n.


ÿ ÿ ÿ
1. En considérant 1, calculer |X|.
XPPpEq xPX XPPpEq
ÿ
2. Calculer de même |X X Y |.
pX,Y qPPpEq

Coefficients binomiaux, formule du binôme


ÿ ÿ
n´1 m ˆ ˙
n p
✩✩✩✩ Exercice 4.14 – Soit pn, mq P pN˚ q2 . Calculer k
p“0 k“0
p

★★★✩ Exercice 4.15 – (Suite harmonique)


ÿn
1
Soit Hn la suite harmonique, définie par : H0 “ 0, et @n P N˚ , Hn “ .
k
ˆ ˙ k“1
n
On rappelle que par convention, est nul si p ą n. Montrer que :
p
ÿn ˆ ˙ ˆ ˙ˆ ˙
k n`1 1
1. @pm, nq P N2 , Hk “ Hn`1 ´ ,
k“1
m m`1 m`1
15

ÿ
n
2. @n P N˚ , Hk “ pn ` 1qHn ´ n,
k“1
ÿn
3. @n P N˚ , Hk2 “ pn ` 1qHn2 ´ p2n ` 1qHn ` 2n.
k“1

★★✩✩ Exercice 4.16 –


? n ? ?
1. Exprimer, pour n P t1, 2, 3u, p1 ` 2q sous la forme αn ` αn ` 1, où αn P N
Le but de l’exercice est de généraliser cette propriété en montrant que pour tout n P N˚ , il existe un
? ? ?
entier naturel αn tel que p1 ` 2qn “ αn ` αn ` 1.
2. Soit n P N˚ . Montrer qu’il existe deux entiers an et bn tels que :
? ? ? ?
p1 ` 2qn “ an ` bn 2 et p1 ´ 2qn “ an ´ bn 2.

3. Déterminer a2n ´ 2b2n et conclure.


? n
★✩✩✩ Exercice 4.17 – Montrer que pour tout n P N, tp2 ` 3q u est impair.

★★★✩ Exercice 4.18 – (Encadrements de coefficients binomiaux)


1. Montrer que pour tout n P N˚ , ˆ ˙
4n 2n
ď ă 4n .
2n n
2. Montrer que pour tout n P N˚ , ˆ ˙
4n 2n 4n
? ă ă ? .
2 n n 3
n

ÿn ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ ÿn ˆ ˙
n n 1 n
★✩✩✩ Exercice 4.19 – Calculer k , k2 et .
k“0
k k“0
k k“0
k ` 1 k

ÿn ˆ ˙ ÿn
p´1qk`1 n 1
★★✩✩ Exercice 4.20 – Montrer que pour tout n P N˚ , “ .
k“1
k k k“1
k

★★✩✩ Exercice 4.21 – (Formule de Vandermonde)


ÿn ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙
p q p`q
Montrer de trois manières différentes que pour tout pn, p, qq P N , 3
“ .
k“0
k n´k n

2 u ˆˆ ˙
tÿ ˆ ˙˙2 ˆ ˙
n

n n 1 2n
★★★✩ Exercice 4.22 – Montrer que pour tout n P N, ´ “ .
k“0
k k´1 n`1 n

tÿ
2u
n
ˆ ˙ 2u
tÿ
n
ˆ ˙
k n n
★★✩✩ Exercice 4.23 – Soit, pour tout n P N˚ , Rn “ p´1q et In “ p´1qk . Que vaut
k“0
2k k“0
2k ` 1
Rn2 ` In2 ?

★★★★ Exercice 4.24 –


ÿn ˆ ˙ ˆ ˙
˚ 2n 2n ´ 1
1. Montrer que pour tout n P N , k “n .
k“0
n`k n
ÿn ÿ n ˆ ˙ˆ ˙ ÿn ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
n n n n
2. En déduire maxpk, ℓq et minpk, ℓq
k“0 ℓ“0
k ℓ k“0 ℓ“0
k ℓ

★★★✩ Exercice 4.25 – Supposons que les entiers strictements positifs x, y et z soient solution de l’équation
de Fermat xn ` y n “ z n (ou n P N˚ , n ě 2). En minorant py ` 1qn ´ y n , montrer que x, y et z sont
supérieurs ou égaux à n.
16

ˆ ˙
k k!
★★★✩ Exercice 4.26 – Pour i1 , . . . , in ě 0 tels que i1 ` ¨ ¨ ¨ ` in “ k, on note “ . Par
ˆ ˙ i 1 ¨ ¨ in !
! ¨
i1 , . . . , in
k
convention, est nul dans les autres cas. Montrer la formule du multinôme :
i1 , . . . , in
ÿ ˆ ˙
k
n k
@n P N, @px1 , . . . , xn q P R , @k P N, px1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn q “ xi1 ¨ ¨ ¨ xinn .
n i1 , . . . , in 1
pi1 ,...,in qPN
tq i1 `¨¨¨`in “k

★★★✩ Exercice 4.27 – (Polynômes d’Abel)


Soit a P R. On définit, pour tout n P N, le polynôme Pn : x ÞÑ xpx ´ anqn´1 . P0 est prolongé par
continuité en 0.
1. Expliciter P0 et P1
pkq
2. Montrer que pour tout k P v0, nw, pn ´ kq!Pn pxq “ n!Pn´k px ´ akq.
3. Montrer que pour tout n P N, et tout px, yq P R2 ,
ÿn ˆ ˙
n
Pn px ` yq “ Pk pxqPn´k pyq.
k“0
k

On dit que la famille pPn q est binomiale.

Introduction aux séries


★★★★ Exercice 4.28 – (Méthode de Stirling pour le calcul approché de ζp3q).
Le but de l’exercice est de donner une méthode de calcul de la valeur approchée à 10´8 près de
ÿ
`8
1 ÿn
1
ζp3q “ 3
“ lim 3
.
n“1
n nÑ`8
k“1
k
ÿn
1
On note, pour tout n P N˚ , Sn “ 3
.
k“1
k
żn
1 1
1. (a) En comparant, pour tout n ě 2, 3 et , montrer que pSn q est majoré. En déduire que
n n´1 t3
la limite ζp3q de pSn q est finie.
(b) En s’inspirant de la méthode de la question précédente, établir que pour tout n P N˚ ,
1 1
ď ζp3q ´ Sn ď .
2pn ` 1q2 2n2
(c) Déterminer n0 la valeur minimale pour laquelle Sn0 soit une valeur approchée à 10´8 près
de ζp3q.
(d) En admettant une erreur d’arrondi de 10´11 sur chaque quotient 1
k3 , montrer que le calcul
effectif de ζp3q à 10´8 près est impossible par cette méthode.
2. Déterminer des réels a, b et c tels que pour tout n P N˚ ,
1 a b c
“ ` ` ` εn ,
n3 npn ` 1qpn ` 2q npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3q npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q
où lim n5 εn “ 0 (on explicitera εn )
nÑ`8

1 3 11 ÿ
n
50k ` 24
3. Pour tout n P N˚ , on pose Tn “ ` ` ` .
2 ¨ 2! 3 ¨ 3! 4 ¨ 4! k“1 k 3 pk ` 1qpk ` 2qpk ` 3qpk ` 4q
10
Montrer que : @n P N˚ , 0 ă ζp3q ´ Tn ă 5 .
n
4. Quelle valeur de n0 suffit-il de prendre pour que Tn0 soit une valeur approchée de ζp3q à 10´8
près ?
5
Relations

Généralités sur les relations


✩✩✩✩ Exercice 5.1 – Soit E et F deux ensembles, f : E Ñ F une application, S une relation dans F ; on
définit une relation R dans E par xRy ðñ f pxqSf pyq.
1. Montrer que si S est réflexive (resp. symétrique, resp. transitive, resp irréflexive), alors R l’est
aussi
2. Si S est antisymétrique, R l’est-elle nécessairement ? Donner une condition suffisante sur f pour
que ce soit le cas.
3. Montrer que la condition suffisante de la question précédente est aussi une condition nécessaire si
on suppose de plus S réflexive.

★✩✩✩ Exercice 5.2 – Soit E un ensemble et R une relation sur E. On définit les relations S et A par :
#
2 xSy ðñ pxRyq ^ pyRxq
@px, yq P E ,
xAy ðñ pxRyq ^ pyRxq.

1. Montrer que S est symétrique et A est antisymétrique.


2. Montrer que pour tout px, yq P E 2 , xRy ðñ pxSy _ xAyq.
3. Montrer que si R est transitive, alors S et A le sont, mais que la réciproque est fausse.

★★✩✩ Exercice 5.3 – (Composition de relations)


Soit R et S deux relations sur E. On rappelle que S ˝ R est la relation définie par :

@px, zq P E 2 , xpS ˝ Rqz ðñ Dy P E, pxRyq ^ pySzq.

1. Montrer que si R et S sont réflexives, alors S ˝ R aussi.


2. (a) Montrer que si R et S sont symétriques et S ˝ R “ R ˝ S, alors S ˝ R est symétrique.
(b) Donner un exemple où R et S sont symétriques, et où S ˝ R ne l’est pas.
3. (a) Montrer que si R est antisymétrique et transitive, alors R ˝ R est antisymétrique.
(b) Donner un exemple où R et S sont antisymétriques et où S ˝ R ne l’est pas.
4. (a) Montrer que si R est transitive, alors R ˝ R l’est aussi.
(b) Donner un exemple où R et S sont transitives, et où S ˝ R ne l’est pas.
5. Montrer que si R est une relation d’équivalence ou une relation d’ordre, alors R ˝ R “ R.
18

★✩✩✩ Exercice 5.4 – (Fermeture transitive)


Soit E un ensemble et R une relation sur E. Soit T la relation définie par :
#
2 ˚ n`1 x0 “ x, xn “ y
@px, yq P E , xT y ðñ Dn P N , Dpx0 , . . . , xn q P E ,
x0 Rx1 , x1 Rx2 , . . . , xn´1 Rxn .

1. Montrer que T est transitive.


2. Montrer que si R est réflexive et symétrique, T est une relation d’équivalence.
3. Montrer que T est la plus petite relation transitive contenant R.

Relations d’équivalence
✩✩✩✩ Exercice 5.5 – Les relations suivantes sont-elles des relations d’équivalences :
1. Sur PpEq, ARB ðñ pA “ Bq ou pA “ Bq.
2. Sur PpEq, ARB ðñ A X B “ ∅.
3. Sur Mn pRq, ARB ðñ DpP, Qq P Mn pRq, A “ P BQ
4. Sur Mn pRq, ARB ðñ DpP, Qq P GLn pRq, A “ P BQ
5. Sur SpRq, σRτ ðñ Dϕ P SpRq, σ “ ϕ´1 τ ϕ.
ż1 ż1
6. Sur C 0 pr0, 1sq, f Rg ðñ f ptq dt “ gptq dt
0 0
7. Sur C 1 pr0, 1sq, f Rg ðñ f 1 “ g 1

★✩✩✩ Exercice 5.6 – Soit E un ensemble.


1. Montrer que pour toutes parties A, B, C, D de E, si BzC Ă A et CzD Ă A, alors BzD Ă A.
2. Soit A P PpEq. Prouver que la relation RA dans PpEq définie par :

BRA C ðñ B △ C Ă A,

est une relation d’équivalence.

✩✩✩✩ Exercice 5.7 – Soit R la relation définie sur R par :

@px, yq P R, xRy ðñ px “ y “ 0q _ xy ą 0.

1. Montrer que R est une relation d’équivalence. Décrire les classes d’équivalence associées.
2. Montrer que R est une congruence sur pR, ˆq.

★✩✩✩ Exercice 5.8 – Soit E l’ensemble des fonctions de R dans R. Soit R la relation définie sur E par
la propriété suivante : on dit que f Rg si et seulement s’il existe un sous-ensemble F Ă R, au plus
dénombrable tel que f et g coincident sur RzF . Montrer que R est une relation d’équivalence.

★★✩✩ Exercice 5.9 – (Construction de Z à partir de N)


1. Montrer que la relation R définie sur N ˆ N par :

pa, bq „ pc, dq ðñ a ` d “ b ` c

est une relation d’équivalence.


2. Expliquer en quoi l’ensemble quotient (l’ensemble des classes d’équivalence) pour cette relation
permet de définir Z.
3. Montrer que la loi d’addition sur N2 est compatible avec la relation „, et qu’elle coïncide, par
passage au quotient, avec l’addition de Z.
19

★★★✩ Exercice 5.10 – (Une construction de R)


1. Soit P̃pQq l’ensemble des parties de Q non vides et majorées. Soit R la relation définie sur P̃pQq
par :

XRY ðñ p@x P X, @ε P Q˚` , Dy P Y, x ´ ε ď yq ^ p@y P Y, @ε P Q˚` , Dx P X, y ´ ε ď xq

Montrer que R est une relation d’équivalence sur P̃pQq.


2. Montrer que pour tout X et Y , XRY si et seulement si supR X “ supR Y .
3. En déduire une bijection entre P̃pQq{R et R.
Ceci peut constituer une construction de R : les éléments de R sont vus comme les bornes supérieures de
sous-ensembles non vides majorés de Q.

Relations d’ordre
✩✩✩✩ Exercice 5.11 – Soit, sur N ˆ N, la relation R définie par :

px, yqRpx1 , y 1 q ðñ px ď x1 q ^ px ď y 1 q ^ py ď x1 q ^ py ď y 1 q.

Est-ce une relation d’ordre ?

★✩✩✩ Exercice 5.12 – (Parties libres)


Soit pE, ďq un ensemble ordonné. On dit qu’une partie X de E est libre si ses éléments sont 2 à 2 non
comparables. On note LpEq l’ensemble des parties libres de E. On définit sur LpEq la relation R par :

XRY ðñ p@x P X, Dy P Y, x ď yq.

1. Montrer que R est une relation d’ordre.


2. Montrer que la fonction idLpEq est croissante de pLpEq, Ăq dans pLpEq, Rq.
3. Sa réciproque est-elle croissante ?

★★★✩ Exercice 5.13 – (Lemme de Spilrajn-Marczewski)


Soit pE, ďq un ensemble ordonné fini, de cardinal n. Montrer qu’il existe une bijection croissante ϕ de E
dans v1, nw.
En déduire qu’on peut munir E d’un ordre total ď1 tel que pour tout px, yq P E 2 , x ď y ùñ x ď1 y.
Un tel ordre est appelé extension linéaire de pE, ďq.

★★✩✩ Exercice 5.14 – Soit E un ensemble fini et OE l’ensemble des ordres sur E. Si ď1 et ď2 sont deux ordres
sur E, on dit que ď1 implique ď2 si pour tout px, yq P E 2 , x ď1 y ùñ x ď2 y.
1. Montrer que cela définit une relation d’ordre sur OE .
2. Montrer que OE admet un minimum pour cette relation.
3. Quels sont les éléments maximaux de OE ?

Exercice 5.15 – Étant donné un sous-ensemble X d’un ensemble ordonné E, on note MajpXq´l’ensemble
ď ¯
✩✩✩✩

des majorants de X dans E. Soit pAi qiPI une famille de sous-ensembles de E. Exprimer Maj Ai en
fonction des MajpAi q.

✩✩✩✩ Exercice 5.16 – Soit E un ensemble ordonné, et F Ă E une partie de E admettant un supremum. Soit
M P E. Justifier que si pour tout y P F , y ď M , alors suppF q ď M .

★✩✩✩ Exercice 5.17 – Soit E un ensemble ordonné.


1. Soit X, Y des sous-ensembles de E. Comparer (en cas d’existence) suppsuppXq, suppY qq et suppX Y
Y q.
20

2. Soit x, y, z P E. Que dire de suptx, supty, zuu ?


3. Soit X, Y et Z des sous-ensembles de E. Comparer suppXYtsuppY YZquq et supptsuppXYY quYZq.

★✩✩✩ Exercice 5.18 – Soit pE, ďq un ensemble ordonné admettant un plus grand élément, et tel que toute
partie de E non vide admette une borne inférieure. Montrer que toute partie non vide de E admet une
borne supérieure.

★★✩✩ Exercice 5.19 – Soit E un ensemble, A P PpE E q, et F “ tX P PpEq | @f P A, f pXq Ă Xu.


Montrer que pour l’inclusion, toute partie non vide de F admet une borne supérieure et une borne
inférieure dans F .

★★★✩ Exercice 5.20 – (Relations bien fondées)


Soit R une relation binaire sur un ensemble E. Étant donnés deux éléments x et y de E, on dit que y est
un R-antécédent de x si yRx.
1. Montrer que les trois propriétés suivantes sont équivalentes :
‚ Pour tout X Ă E non vide, il existe x P X n’admettant aucun R-antécédent dans X ;
‚ Il n’existe pas de suite
´ infinie` pxn qnPN telle que pour tout n P N, xn`1 Rx n;
˘¯
‚ Pour tout X Ă E, @x P E, p@y P E, pyRx ùñ y P Xqq ùñ x P X ùñ X “ E.
Une relation R vérifiant ces propriétés est appelée relation bien fondée.
2. Montrer qu’une relation bien fondée est irréflexive (pour tout x, x n’est pas en relation avec
lui-même) et antisymétrique.
3. Une relation d’ordre ď sur E est appelée relation de bon ordre si toute partie non vide de E admet
un plus petit élément.
(a) Montrer qu’une relation de bon ordre est totale.
(b) Montrer que si ď est une relation de bon ordre, alors la relation stricte associée ă est une
relation bien fondée.
(c) Donner un exemple de bon ordre.
4. Soit E et F deux ensembles munis chacun d’un bon ordre. Montrer que l’ordre lexicographique
sur E ˆ F construit avec ces relations d’ordre est alors aussi un bon ordre.

★★★✩ Exercice 5.21 – (Principe de maximalité de Haussdorff )


Soit pE, ďq un ensemble ordonné. On appelle chaîne de E tout sous-ensemble totalement ordonné de E.
En supposant l’axiome du choix, montrer le principe de maximalité de Hausdorff : E admet une chaîne
maximale pour l’inclusion.
Ce principe est en fait équivalent au lemme de Zorn, donc à l’axiome du choix.

★★✩✩ Exercice 5.22 – Soit pE, ďq un ensemble ordonné. On suppose que toute partie non vide de E admet
minimum et un maximum. Montrer que E est fini.

★★★★ Exercice 5.23 – Soit pE, ďq un ensemble ordonné fini. On appelle chaîne de E un sous-ensemble tota-
lement ordonné, et cochaîne de E un sous-ensemble formé d’éléments deux à deux incomparables.
Montrer que la longueur maximale d’une chaîne de E est égale au minimum du nombre de parts d’une
partition de E dont toutes les parts sont des cochaînes de E.

★★★★ Exercice 5.24 – (Suite de Prouhet-Thue-Morse, ENS)


˚
On munit t0, 1uN de l’ordre lexicographique, noté ď, la relation stricte associé étant noté ă. Pour
˚ ˚
u P t0, 1uN , on note T u la suite de t0, 1uN définie pour tout n P N˚ par pT uqn “ un`1 . La suite T k u est
alors obtenue en itérant k fois l’opérateur T sur u. On dit qu’une suite ε est admissible si pour tout k :
‚ εk “ 0 ùñ T k ε ă ε
‚ εk “ 1 ùñ 1 ´ T k ε ă ε
21

1. Soit un de nombre de 1 dans l’écriture en base 2 de n, réduit modulo 2 (suite de Prouhet-Thue-


Morse). Montrer que pun qnPN˚ est admissible
2. Montrer que pun q est le plus petit admissible (au sens de l’ordre lexicographique).

★★★★ Exercice 5.25 – Soit R une relation binaire sur un ensemble X, et x un élément de X. On pose
xR “ tz P X | xRzu et Rx “ tz P X | zRxu. Ces deux ensembles sont respectivement appelés section
finissante et section commençante de base x. On définit trois relations sur X par xTd y ssi yR Ă xR,
xTg y ssi Rx Ă Ry et T “ Td X Tg . Ces relations sont appelées respectivement trace à droite, trace à
gauche et trace.
1. Montrer que Td , Tg et T sont des préordres (c’est-à-dire sont réflexives et transitives).
2. Une relation binaire R sur X est appelée tournoi si elle est asymétrique et si deux éléments
distincts sont toujours comparables. On suppose que R est un tournoi.
(a) Montrer que Td et Tg sont deux ordres identiques dont l’ordre strict associé est contenu dans
R.
(b) Montrer que x est un élément minimal de pX, T q si et seulement si pour tout y P X, il existe
z P X tel que px, zq P R et pz, yq P R. On dit que z est un centre du tournoi.
(c) Que dire si R est un tournoi transitif ?
6
Nombres réels

Inéquations
✩✩✩✩ Exercice 6.1 – Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes (a désigne un paramètre réel) :
1. x2 ´ 3x ` 2 ď a
2. ´x2 ` 2x ´ 3 ď a
3. xn ě a, n P N˚ .
?
3
4. cosp5xq “ 2
5. sin x ` cos x “ 1
1
6. sin x ě 2
?
2
7. sinpxq cospxq ď 4
8. tan x ě 1.

px ´ 1q2 x`1 ? px ´ 1q2


★✩✩✩ Exercice 6.2 – Soit x P R, x ě 1. Montrer que ď ´ xď .
8x 2 8
★✩✩✩ Exercice 6.3 – Résoudre dans R les inéquations suivantes :
a
1. x2 ´ 5x ` 4 ě |x ´ 1| ;
a
2. x2 ´ 5x ` 4 ě x ´ 1 ;
a
3. x2 ´ 5x ` 4 ą |2x ` 1| ;
a
4. x2 ´ 5x ` 4 ą 2x ` 1.
?
★✩✩✩ Exercice 6.4 – Soit m un paramètre réel. Résoudre dans R l’inéquation 1 ` x2 ď x ` m.

★★✩✩ Exercice 6.5 – Résoudre dans R l’inéquation suivante, en discutant suivant la valeur du paramètre a :
ax ` 3
ď 3.
a ` 2x

Partie entière
X? \
✩✩✩✩ Exercice 6.6 – Résoudre dans R l’équation x2 ` 1 “ 2.

★★★✩ Exercice 6.7 – Z^


Yx] x`1
1. Soit x P R. Montrer que ` “ txu.
2 2
23

ÿ Z
m´1
x`i
^
2. Plus généralement, montrer que pour m P N˚ , “ txu.
i“0
m

c b a ?
˚
★★✩✩ Exercice 6.8 – Soit n P N , et x “ n2 ` 4n2 ` 16n2 ` 64n2 ` 1. Montrer que txu “ n.
Comment généraliseriez-vous ce résultat ?
Z ^
˚ tnxu
★✩✩✩ Exercice 6.9 – Soit x P R et n P N . Montrer que “ txu.
n
Ya ]
★✩✩✩ Exercice 6.10 – Résoudre dans R l’équation x2 ` x “ txu.
? ? ? ? ?
★★★✩ Exercice 6.11 – Soit n P N. Montrer que t n ` n ` 1u “ t 4n ` 1u “ t 4n ` 2u “ t 4n ` 3u.

★★✩✩ Exercice 6.12 –


1. Montrer que pour tout x P R, txu ` t´xu “ 1Z pxq ´ 1.
ÿZ
q´1
kp
^
2. Soit p et q deux entiers naturels premiers entre eux. Calculer .
k“1
q

★★★★ Exercice 6.13 – (Théorème de Beatty)


Pour α ą 0, on désigne par Specpαq “ ttkαu, k P N˚ u. Montrer que Specpαq et Specpβq forment une
partition de N˚ si et seulement si α1 ` β1 “ 1 et α et β sont irrationnels.

Rationnalité, Irrationnalité
★✩✩✩ Exercice 6.14 – Soit a et b des entiers strictement supérieurs à 1. Montrer que si a et b sont premiers
entre eux, alors lnpaq
lnpbq est irrationnel.

★★★✩ Exercice 6.15 – (incommensurabilité du côté et de la diagonale d’un pentagone)


1. Montrer que deux réels a et b sont incommensurables si et seulement si l’algorithme d’Euclide
appliqué au couple pa, bq ne s’arrête pas.
2. En déduire, par un argument géométrique, que le côté et la diagonale d’un pentagone régulier sont
incommensurables.

Densité
★✩✩✩ Exercice 6.16 – caractérisations de la densité Soit A Ă R. Montrer que les propriétés suivantes sont
équivalentes :
(i) A est dense dans R
(ii) Tout intervalle non réduit à un singleton ou à l’ensemble vide rencontre A
(iii) Pour tout x P R et tout voisinage V de x, V rencontre Q
(iv) Tout ouvert non vide de R rencontre A
(v) Pour tout x P R, il existe une suite pxn q d’éléments de A tels que xn ÝÑ x.

★✩✩✩ Exercice 6.17 – Montrer que tq 2 , q P Qu est dense dans R` .

★★★✩ Exercice 6.18 – Soit f une application strictement croissante de limite `8 en `8, et telle que f px `
1q ´ f pxq Ñ 0 en `8. Montrer que E “ tf pnq ´ tf pnqu, n P Nu est dense dans r0, 1s.

★★✩✩ Exercice 6.19 – Soit A un sous-ensemble non majoré de R` . Soit


24

ď 1 1 !a )
B“ A, où A“ , aPA .
˚
n n n
nPN

Montrer que B est dense dans R` .

★★★★ Exercice 6.20 – Soit α un nombre irrationnel, et soit E le sous-ensemble de R défini par

E “ ta ` bα | pa, bq P Z2 u.

1. Soit ε “ infpE X R˚` q. Montrer que si ε ą 0, alors

E “ Zε “ tnε | n P Zu.

2. Montrer que E est dense dans R.

Inégalités classiques
★★★✩ Exercice 6.21 – (Cauchy-Schwarz)
Prouver l’inégalité de Cauchy-Schwarz par récurrence.

★★✩✩ Exercice 6.22 – (Encore Cauchy-Schwarz, ou le coup de la normalisation)


1. Montrer que pour px, yq P R2 , xy ď 21 px2 ` y 2 q.
˜ ¸
ÿn
1 ÿ 2 ÿ 2
n n
2. En déduire : |ak bk | ď a ` b .
k“1
2 k“1 k k“1 k
3. En déduire l’inégalité de Cauchy-Schwarz.

✩✩✩✩ Exercice 6.23 – (Le coup du 1 – The 1-Trick)


Montrer que pour tous réels a1 , . . . , an ,
˜ ¸ 12
ÿ
n
? ÿ
n
ak ď n a2k .
k“1 k“1

✩✩✩✩ Exercice 6.24 – (Le coup du partage)


Montrer que pour tous réels a1 , . . . , an ,
˜ ¸ 21 ˜ ¸ 12
ÿ
n ÿ
n ÿ
n
2{3 4{3
ak ď |ak | |ak | .
k“1 k“1 k“1

★✩✩✩ Exercice 6.25 – Montrer que pour tous réels x, y, z strictement positifs :
ˆ ˙ 21 ˆ ˙ 12 ˆ ˙ 21
x`y x`z y`z ?
` ` ď 6.
x`y`z x`y`z x`y`z

★★✩✩ Exercice 6.26 – Montrer que pour tous réels strictement positifs x, y et z,
ˆ 2 ˙
x y2 z2
x`y`z ď2 ` ` .
y`z x`z x`y

★★✩✩ Exercice 6.27 – Montrer que pour tous réels positifs ou nuls a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn ,
25

˜ ¸ n1 ˜ ¸ n1 ˜ ¸ n1
ź
n ź
n ź
n
ai ` bi ď pai ` bi q .
i“1 i“1 i“1

★★★✩ Exercice 6.28 – Soit x, y et z des réels positifs. Montrer que si xyz ě 1, alors p1 ` xqp1 ` yqp1 ` zq ě 8.
Généraliser.

★★★✩ Exercice 6.29 –(X)


Soit A un ensemble de cardinal n, R une relation d’équivalence sur A avec k classes. Soit m le cardinal
du graphe de R. Montrer que n2 ď km.

Bornes supérieures, inférieures


★✩✩✩ Exercice 6.30 – Soit A et B deux parties non vides de R telles que pour tout pa, bq P A ˆ B, a ď b.
Comparer suppAq et infpBq.

★★✩✩ Exercice 6.31 – Soit A une partie bornée non vide de R. Exprimer suppx,yqPA2 |y ´ x| en fonction de
suppAq et infpAq.

★★✩✩ Exercice 6.32 – Soit A et B deux parties non vides majorées de R, et soit

A ` B “ ta ` b, a P A, b P Bu.

Montrer que A, B et A ` B admettent des bornes supérieures dans R, et que ces bornes vérifient la
relation : suppA ` Bq “ suppAq ` suppBq.

★★✩✩ Exercice 6.33 – Soit A une partie majorée non vide de R, et soit a sa borne supérieure. On suppose que
a R A.
1. Montrer que pour tout ε ą 0, l’intervalle ra ´ ε, as contient une infinité de points de A.
2. En déduire que pour tout ε ą 0, il existe deux éléments distincts x et y dans A tels que |y ´ x| ă ε.
Donner un contre-exemple si a P A.
3. Montrer, sous les mêmes conditions, qu’il existe une suite strictement croissance pan q d’éléments
de A telle que an Ñ a.
" *
1
★✩✩✩ Exercice 6.34 – Soit E “ p´1qn ` , n P N, p P N˚ . L’ensemble E admet-t-il une borne supérieure ?
p
une borne inférieure ? Si oui, les déterminer.

★★✩✩ Exercice 6.35 – Soit A et B deux parties bornées et non vides de R.


1. Dans cette question, on suppose que A Ă B. Comparer infpAq, infpBq, suppAq et suppBq.
2. Est-ce que A Y B admet des bornes inférieure et supérieure ? Si oui, les déterminer en fonction de
infpAq, infpBq, suppAq et suppBq.
3. Est-ce que A X B admet des bornes inférieure et supérieure ? Si oui, que peut-on en dire ?
ř
★★✩✩ Exercice 6.36 – Soit an une série à termes positifs convergente. Montrer que
˜ ¸
`8
ÿ ÿ
an “ sup ai ,
n“0 IĂN iPI

le sup étant pris sur tous les sous ensembles finis de N.

★★★✩ Exercice 6.37 – Soit pAn qnPN une suite de sous-ensembles non vide bornés de R` , de borne supérieure
ř
mn . On suppose que mn converge.
26

ř
1. Montrer que pour toute suite pxn q telle que pour tout n P N, xn P An , la série xn est convergente.
# +
`8
ÿ
2. Soit S “ xn | @n P N, xn P An . Montrer que S admet une borne supérieure m, et exprimer
n“0
m en fonction des mn .

★✩✩✩ Exercice 6.38 – Soit I et J deux ensembles non vides, et pui,j qpi,jqPIˆJ une famille de réels. Montrer que
cette
ˆ famille
˙ est majorée si et seulement si pour tout i P I, la famille pui,j qjPJ est majorée et la famille
sup ui,j est majorée. Dans ce cas, on a :
jPJ iPI
ˆ ˙
sup ui,j “ sup sup ui,j .
pi,jqPIˆJ iPI jPJ

Topologie et intervalles
č
✩✩✩✩ Exercice 6.39 – Soit pIj qjPJ une famille d’intervalles. Montrer que Ij est un intervalle.
jPJ
č
★✩✩✩ Exercice 6.40 – Soit pIj qjPJ une famille d’intervalles de R. On suppose que Ij est non vide. Montrer
jPJ
ď
que Ij est un intervalle.
jPJ

★★★✩ Exercice 6.41 – (Autour de Borel-Lebesgue)


Soit E un sous-ensemble de R. On appelle recouvrement de E par des ouverts une famille pUi qiPI d’ouverts
Ť
tels que E Ă Ui (les unions ne sont pas forcément disjointes). Le recouvrement est dit fini si la famille
iPI
pUi qiPI est une famille finie.
On suppose que E vérifie la propriété suivante (propriété de Borel-Lebesgue) : de tout recouvrement de
E par des ouverts de R, on peut extraire un recouvrement fini.
1. Montrer que E est borné
2. Montrer que E est fermé.
3. Mêmes questions si E est un sous-ensemble de Rn .

★★★✩ Exercice 6.42 – (Description des ouverts de R)


Soit U un sous-ensemble ouvert de R.
1. Montrer, pour tout x P U , l’existence d’un intervalle ouvert Ix maximal pour l’inclusion tel que
x P Ix Ă U .
2. Montrer que U est union au plus dénombrable d’intervalles ouverts deux à deux disjoints.

ďn
★★★✩ Exercice 6.43 – Soit I un intervalle de R et I1 , . . . , In des intervalles de R tels que Ik “ I. Montrer
ď k“1
qu’il existe i P v1, nw tel que Ik est un intervalle. Que se passe-t-il si la famille est infinie ?
k‰i

★★★✩ Exercice 6.44 – (Connexité de R)


Montrer qur R n’est pas l’union disjointe de deux ouverts non vides.

★★★★ Exercice 6.45 – (Ouverts de Rn )


Un pavé ouvert de Rn est un sous-ensemble de Rn de la forme I1 ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ In , où les Ik sont des intervalles
ouverts de R.
1. Montrer qu’un pavé ouvert est un ouvert de Rn .
2. Justifier que tout ouvert U de Rn peut s’écrire comme union au plus dénombrable de pavés ouverts.
7
Nombres complexes

Forme trigonométrique, forme algébrique


✩✩✩✩ Exercice 7.1 – Module et argument de z “ 1 ´ i ¨ tan θ.
1 ` cos θ ` i sin θ
★✩✩✩ Exercice 7.2 – Soit θ P Rz2πZ, et z “ . Calculer le module et l’argument de z.
1 ´ cos θ ´ i sin θ
´ ? ¯20
★✩✩✩ Exercice 7.3 – Calculer la partie réelle et la partie imaginaire de 1`i 1´i
3
.

Manipulations algébriques
´ ¯
★✩✩✩ Exercice 7.4 – Montrer que pour tout z P Czt1u tel que |z| ď 1, on a : Re 1
1´z ě 12 .

z ´ uz
★✩✩✩ Exercice 7.5 – Soit u P Czt1u et z P CzR. Montrer que est réel si et seulement si |u| “ 1.
1´u
★★✩✩ Exercice 7.6 –
1. Soit pz, z 1 q P C2 . Montrer que :
1` ˘
|z|2 ` |z 1 |2 “ |z ` z 1 |2 ` |z ´ z 1 |2 .
2

2. En déduire que pour tout pz, z 1 , uq P C3 tel que zz 1 “ u2 ,


ˇ ˇ ˇ ˇ
ˇ z ` z1 ˇ ˇ z ` z1 ˇ
1
|z| ` |z | “ ˇˇ ˇ ˇ
` uˇ ` ˇ ´ uˇˇ .
2 2

★★★✩ Exercice 7.7 –


On pose P “ tz P C | Im z ą 0u, et D “ tz P C | |z| ă 1u.
z´i
On note f l’application définie pour tout z ‰ ´ i par f pzq “ z`i .
1. Montrer que f réalise une bijection de P sur D.
2. Soit pa, b, c, dq P R4 tels que ad ´ bc “ 1. On considère l’application h définie dans C par hpzq “
az`b
cz`d .
(a) Montrer que pour tout z du domaine de définition Dh de h,
Im z
Im hpzq “ .
|cz ` d|2

(b) En déduire que h est une bijection de P sur P .


28

★★★★ Exercice 7.8 – (Homographie préservant le cercle unité)


On recherche toutes les homographies (c’est-à-dire les fonctions non constantes de la forme f : z ÞÑ az`b
cz`d ,
où a, b, c, d et z sont complexes), telles que f pUq “ U. On note H l’ensemble des homographies vérifiant
cette condition.
1. Soit f dans H, décrite comme ci-dessus. Montrer que |a|2 ` |b|2 “ |c|2 ` |d|2 et ab “ cd
2. En déduire que p|c|, |d|q est égal à p|a|, |b|q, ou p|b|, |a|q.
az ` b
3. Montrer qu’il existe un réel α tel que f : z ÞÑ ei α .
bz ` a
4. Étudier la réciproque.

Racines carrées, trinômes du second degré


✩✩✩✩ Exercice 7.9 – Déterminer les racines carrées de
1. z1 “ ´5 ` 12 i
2. z2 “ ´3 ´ 4 i

★✩✩✩ Exercice 7.10 – Résoudre les équations suivantes dans C :


1. z 4 ´ p5 ´ 14 iqz 2 ´ 2p5 i `12q “ 0
2. p3z 2 ` z ` 1q2 ` pz 2 ` 2z ` 2q2 “ 0

✩✩✩✩ Exercice 7.11 – Résoudre dans C l’équation z 4 ´ 6z 2 ` 25 “ 0.

✩✩✩✩ Exercice 7.12 – Déterminer les solutions de l’équation x4 ´ p3 ` 2 iqx2 ` p8 ´ 6 iq “ 0.


NB : les solutions s’expriment toutes sans radicaux.

✩✩✩✩ Exercice 7.13 – Résoudre dans C : z 2 ´ z ` i `1 “ 0. Même question avec z 2 ` pi ´3qz ` p4 ´ 3 iq “ 0.

✩✩✩✩ Exercice 7.14 – Soit θ P R. Résoudre l’équation z 4 ´ 2 cospθqz 2 ` 1 “ 0.

Racines n-ièmes
✩✩✩✩ Exercice 7.15 –
?
1. Racines carrées de 2p1 ` iq.
2. Racines 5-ièmes de ´1
3. Racines 8-ièmes de i
4. Racines n-ièmes de ´ i
5. Racines n-ièmes de 2j.

★✩✩✩ Exercice 7.16 – Déterminer les racines de X 4 ` i, sous forme trigonométrique, sous forme algébrique.
?
✩✩✩✩ Exercice 7.17 – Donner une expression des racines n-ièmes de 3 ` i.
?
★✩✩✩ Exercice 7.18 – Résoudre dans C l’équation : pz ` 1 ` iqn “ 12 pz ´ 1 ` iqn p 3 i `1q.

★★✩✩ Exercice 7.19 – Calculer, pour tout n P N, les sommes

ÿ ˆn˙
tn
3u ÿˆ
tn
3u
n
˙ ÿˆ
tn
3u
n
˙
A“ , B“ et C“ .
k“0
3k k“0
3k ` 1 k“0
3k ` 2

On pourra faire intervenir les racines cubiques de l’unité.


29

`8
ÿ ˆ ˙
n
★★✩✩ Exercice 7.20 – Calculer, pour n P N, Sn “ p´1qk .
k“0
2k

★★✩✩ Exercice 7.21 – Soit n P N˚ , et P P CrXs un polynôme de degré n, tel que P p0q “ 1 et P p1q “ 0. On
2kπ
note, pour tout k P v0, nw, ωk “ ei n`1 .
ÿ
n
1. Montrer que P pωk q “ n ` 1
k“0
1
2. En déduire que sup |P pzq| ě 1 ` .
|z|“1 n

★★✩✩ Exercice 7.22 – Soit n P N˚ . Résoudre suivant les valeurs de n l’équation z n “ pz ` 1qn “ 1.

★★★✩ Exercice 7.23 – Soit n P N, n ě 3, et pα, β, γq P U3 tels que αn “ β n “ γ n “ 1 et α ` β ` γ “ 0.


Montrer que n est un multiple de 3.

★✩✩✩ Exercice 7.24 – Résoudre dans C l’équation en z définie par pz ` iqn “ pz ´ iqn .

★★✩✩ Exercice 7.25 – Soit n P N˚ , et Pn “ pX ` 1qn ´ pX ´ 1qn .


1. Factoriser Pn dans CrXs.
p
ź kπ a
˚
2. En déduire que : @p P N , tan “ 2p ` 1.
k“1
2p ` 1

2iπ
ÿ
n´1 ÿ
n´1
★★✩✩ Exercice 7.26 – Soit ω “ e n . Calculer |ω k ´ 1|2 et |ω k ´ 1|.
k“0 k“0

★★✩✩ Exercice 7.27 – Soit ω une racine n-ième de l’unité différente de 1. Calculer, pour tout complexe z, la
ÿ
n
somme pz ` ω k qn .
k“1

2iπ
ÿ
n´1
2
★★★★ Exercice 7.28 – Soit n P N˚ et ω “ e n . Soit Z “ ω k . Calculer |Z|2 .
k“0

★★★✩ Exercice 7.29 – (extrait ENS)


Soit p un nombre premier supérieur, p ě 3, n P N˚ , a1 , . . . , an P N, r1 , . . . , rn P Nzt0, 1u et F : pZ{pZqn Ñ
ÿ
n
Z{pZ qui à px1 , . . . , xn q associe ai xri . Soit N le nombre de solutions de l’équation F px1 , . . . , xn q “ 0.
¨ i“1 ¨ ¨ ˛˛˛
1 ÿ źn ÿ ri 2iπ
Montrer que N “ pn´1 ` ˝ ˝ ˝ ζ ai xy ‚‚‚, où ζ “ e p .
p ˚ i“1
xPpZ{pZq yPZ{pZ

3`4i
★★★★ Exercice 7.30 – Montrer que pour tout n P N˚ , n’est pas une racine n-ième de 1.
5

Équations
★✩✩✩ Exercice 7.31 – Déterminer pa, b, c, dq P C4 vérifiant pour tout z P C, az ` b “ pcz ` dqz.

★★✩✩ Exercice 7.32 – Résoudre z “ 2z ` j, où j “ ei 3 . On exprimera z sous forme trigonométrique.

★★✩✩ Exercice 7.33 – Résoudre, pour n P N, l’équation z n “ z.

Sommes de sinus, cosinus


30

ÿ
n´1
kπ Sn
★★✩✩ Exercice 7.34 – Calculer Sn “ sin , et en déduire lim .
k“1
n nÑ`8 n

ÿn ˆ ˙
n
★✩✩✩ Exercice 7.35 – Soit n P N˚ et α P R. Calculer sinpkαq.
k“0
k

ÿ
n´1
cospkxq
★✩✩✩ Exercice 7.36 – Calculer .
k“0
cosk pxq

ÿ
n´1 ˆ ˙
2kπ
★★★✩ Exercice 7.37 – Calculer k sin .
k“1
n

ÿ
n
n
★★★✩ Exercice 7.38 – Montrer que pour tout n P N˚ , | cos k| ě .
k“1
4

Trigonométrie
żπ
★★✩✩ Exercice 7.39 – Calculer, pour tout m P N, sin2m t cosp2mtq dt.
0

★★✩✩ Exercice 7.40 – Polynômes de Tchebychev de première espèce


On définit les polynômes de Tchebychev par la relation de récurrence suivante :
#
T0 “ 1; T1 “ X;
Tn`1 “ 2XTn ´ Tn´1 pour tout n ě 1.

1. Justifier que pour tout n P N, Tn est un polynôme, et déterminer son degré.


2. Montrer que pour tout θ P R, et tout n P N, Tn pcospθqq “ cospnθq.
3. En déduire pour tout n P N, une expression explicite de Tn pcospθqq comme un polynôme en cospθq,
puis une expression du polynôme Tn sous forme d’une somme.

★★✩✩ Exercice 7.41 – Polynômes de Tchebychev de seconde espèce


Soit Un la suite de polynômes définie par : U0 “ 1, U1 “ 2X et Un`2 “ 2XUn`1 ´ Un .
ˆ ˆ ˙˙ z n`1 ´ 1
1 1 z n`1 .
1. Montrer que pour tout z P Czt0, 1, ´1u, Un z` “
2 z 1

z
2. En déduire Un pcos θq, pour tout θ P Rz π2 ¨ Z. Cas où θ ” π2 mod π ?
3. En déduire une expression de sinp7θq en fonction de sinpθq, pour tout θ P R.

★★★★ Exercice 7.42 – (Irrationalité de π1 Arccos p1 )


Le but de l’exercice est de montrer que si cos θ “ p1 , où p est un entier impair au moins égal à 3, alors πθ
est irrationnel. Autrement dit Arccos p1 est incommensurable à π. On raisonne par l’absurde en supposant
que πθ “ m n , avec m et n premiers entre eux.
1. Déterminer explicitement des polynômes Tn et Un tels que :
cospnθq “ Tn pcos θq et sinpnθq “ sin θ ¨ Un´1 pcos θq.
t n´1
ÿ2 u ˆ ˙
j`1 n
2. Montrer que n “ p´1q pp2 ´ 1qj , puis que n est pair et m impair.
j“1
2j ` 1
tÿ
4u
n
ˆn˙
j`1 2 pp2 ´ 1qj . Conclure.
3. Montrer que 1 “ p´1q
j“1
2j
31

Géométrie
★★✩✩ Exercice 7.43 – Soit A, B et C trois points d’affixes a, b et c. Montrer que le triangle ABC est équilatéral
direct si et seulement si a ` jb ` j 2 c “ 0.

★★✩✩ Exercice 7.44 – Soit ABC un triangle équilatéral du plan. On note R1 , R2 et R3 les rotations de centre
A, B et C et d’angle π3 . Exprimer R3 ˝ R2 ˝ R1 .

★✩✩✩ Exercice 7.45 – Soit ABCD un carré ; on suppose que C et D ont des coordonnées entières ; montrer
qu’il en est de même de A et B.

★★✩✩ Exercice 7.46 – Montrer qu’il n’est pas possible que les trois sommets d’un triangle équilatéral, non
réduit à un point, aient des coordonnées entières.

★★✩✩ Exercice 7.47 – Soient A, B, C, D quatre points du plan, E, F , G, H tels que les triangles ABE, BCF ,
CDG, DAH soient rectangles isocèles directs en E, F , G, H. Montrer que EGKF H et }EG} “ }F H}.

★★★✩ Exercice 7.48 – Trouver, dans chacune des situations ci-dessous, l’ensemble des points M d’affixe z
vérifiant les propriétés suivantes :
1. Les points d’affixes 1 ` i, z ` i et 1 ` i z sont alignés.
2. Les points d’affixes j, z et jz sont alignés
3. Les points d’affixes z, z 2 et z 3 sont alignés
4. Les points d’affixes z, z 2 et z 3 forment un triangle rectangle
5. 0 est l’orthocentre (l’intersection des hauteurs) du triangle formé par les points d’affixe z, z 2 et z 3
6. Les points d’affixes i, z et i z forment un triangle rectangle isocèle en i
7. Les points d’affixes i, z et i z forment un triangle équilatéral.

★★★★ Exercice 7.49 – (Théorème de Pappus)


1. Soit a et b deux éléments de U. On note A, B, et E les points d’affixe a, b et 1. Soit P le projeté
orthogonal de E sur pABq, et p son affixe. Montrer que

p1 ´ aqp1 ´ bq
1´p“ .
2

2. En déduire le théorème de Pappus : Étant donné un quadrilatère ABCD inscriptible dans un


cercle C, pour tout point M du cercle C, le produit de la distance de M à deux côtés opposés, ou
aux deux diagonales est le même, pour chacun des choix des deux paires de côtés opposés, ou des
deux diagonales.

★★✩✩ Exercice 7.50 – Soit ABC un triangle direct. On coupe chaque côté en trois parts égales, et on contruit
sur le tiers du milieu un triangle equilatéral extérieur au triangle ABC, de sommets respectifs D, E et F
(D étant contruit à partir de pABq, E à partir de pBCq et F à partir de pACq). Montrer que DEF est
équilatéral, de même centre que ABC.

★★★✩ Exercice 7.51 – Soit ABC un triangle direct. Soit D le centre d’un carré de côté AB, de sorte que D
et C soient du même côté de la droite pABq et E le centre d’un carré de côté BC, de sorte que E et A
ne soient pas du même côté de la droite pBCq.
Déterminer l’angle formé entre la droite pACq et la droite pDEq.
8
Combinatoire

Tirages et rangements
★✩✩✩ Exercice 8.1 – On dispose de 10 CD dont 4 de Bach et 4 de Mozart.
1. Combien y a-t-il de façons de ranger les CD sur une étagère de sorte que les disques de Bach
restent groupés ? qu’à la fois les disques de Bach et les disques de Mozart restent groupés ?
2. Combien y a-t-il de façons de ranger les CD de sorte que les 8 CD de Bach ou Mozart restent
groupés, mais en alternant ?

✩✩✩✩ Exercice 8.2 – Un jeu comporte 32 cartes (8 par couleurs, 4 couleurs). Une main est constituée de 8
cartes non ordonnées.
1. Quel est le nombre de mains possibles ?
2. Combien de mains contiennent les 4 as ?
3. Combien de mains contiennent au moins un cœur ou une dame ?
4. Combien ne contiennent pas plus de deux couleurs ?
5. Combien de mains contiennent exactement 4 trèfles dont la dame ?
6. Combien de mains ne contiennent pas de cœur ?
7. Combien de mains contiennent au plus 3 carreaux ?

★✩✩✩ Exercice 8.3 – On tire successivement sans remise n boules dans une urne contenant initialement b
boules blanches et r boules rouges, où n ď b ` r.
1. On suppose les boules blanches discernables entre elles (par exemple par une numérotation) ainsi
que les boules rouges.
(a) Dénombrer le nombre de tirages possibles amenant un total de exactement k boules rouges
(k ď minpn, rq)
(b) Déterminer le nombre de tirages telles que la m-ième boule rouge tirée le soit lors du k-ième
tirage (m ď r, k ´ m ď b)
2. Mêmes questions en supposant les boules blanches discernables et les boules rouges indiscernables.
3. Mêmes questions en supposant les boules blanches indiscernables et les boules rouges discernables.
4. Mêmes questions en supposant les boules blanches indiscernables entre elles, ainsi que les boules
rouges.

Dénombrements liés à des sous-ensembles


✩✩✩✩ Exercice 8.4 – Combien le mot anagramme a-t-il d’anagrammes ?
33

★★★✩ Exercice 8.5 – Calculer les expressions suivantes par une méthode combinatoire :
ÿn ˆ ˙ ÿn ˆ ˙ ÿn ˆ ˙
k n n k´1 n
1. p´1q 2. k 3. p´1q k
k“0
k k“0
k k“0
k
ÿn ˆ ˙ˆ ˙ ÿn ˆ ˙ 2 ÿn ˆ ˙2
n n n n
4. k 5. 6. p´1qk
k“0
p´k k k“0
k k“0
k

p
ÿ ˆ ˙ ˆ ˙
n n´1
★★★✩ Exercice 8.6 – Montrer que pour tout pn, pq P N˚ ˆ N, p´1qk “ p´1qp .
k“0
k p

★★✩✩ Exercice 8.7 – Montrer par une méthode combinatoire que :


ÿp ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙
p`q p`q´k p`q
@pp, qq P N2 , “ 2p
k“0
k p´k p
.
ˆ ˙
a
★★★✩ Exercice 8.8 – On pose, par convention, “ 0 dès lors que b ą a.
b
ÿn ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙
n´k k n`1
1. Montrer que pour tout pp, q, nq P N , on a :
3
“ .
k“0
p q p`q`1
ÿn ˆ ˙
2n ´ k
2. En écrivant 2k sous forme d’une somme, en déduire que : 2k “ 22n .
k“0
n

★★★★ Exercice 8.9 – Le but de cet exercice est de démontrer de trois manières différentes l’identité suivante,
pour tout pm, nq P N2 :
ÿn ˆ ˙ˆ ˙ #
k n k p´1qn si n “ m
p´1q “ (8.1)
k“0
k m 0 sinon.
1. Démontrer la formule (8.1) par récurrence.
2. Démontrer la formule (8.1) en utilisant la formule du multinôme (i.e., ici, la formule du binôme
itérée 2 fois).
3. Donner une démonstration combinatoire, en utilisant un principe de l’interrupteur pour changer
la parité du cardinal d’un ensemble.

★★✩✩ Exercice 8.10 – Soit p ě 2, q ě 0, et pa1 , . . . , ap q P Np . Montrer que


ÿ ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
a1 ap a1 ` ¨ ¨ ¨ ` ap
¨¨¨ “ .
j `¨¨¨`j “q
j1 jp q
1 p

Dénombrements liés aux applications ou relations


★✩✩✩ Exercice 8.11 – Soit E un ensemble à n éléments. Quel est le nombre de couples pA, Bq de sous-ensembles
de E tels que A Ă B ?

★✩✩✩ Exercice 8.12 – Soit n ě 2. Quel est le nombre de surjections de v1, n ` 2w dans v1, nw ?

✩✩✩✩ Exercice 8.13 –


1. Quel est le nombre d’applications strictement croissantes de t1, . . . , nu dans t1, . . . , ku ?
2. Quel est le nombre d’applications croissantes de t1, . . . , nu dans t1, . . . , ku ?
34

★★★✩ Exercice 8.14 – Soit pn, kq P N2 . et soit spn, kq le nombre d’applications surjectives de v1, nw dans v1, kw.
Soit, pour tout i P v1, kw, Ei l’ensemble des applications f de v1, nw dans v1, kw, telles que i ne soit pas
dans l’image de f .
1. Soit ℓ P v1, kw, et 1 ď i1 ă ¨ ¨ ¨ ă iℓ ď k. Déterminer le cardinal de Ei1 X ¨ ¨ ¨ X Eiℓ .
2. En déduire que
ÿ
k ˆ ˙
k´j k n
spn, kq “ p´1q j
j“0
j

★★✩✩ Exercice 8.15 – On note Spn, kq le nombre de partitions en k parts de v1, nw et spn, kq le nombre de
surjections de v1, nw sur v1, kw
1. Trouver une relation entre spn, kq et Spn, kq.
2. Montrer que pour tout n ą 0 et tout k ą 0, Spn, kq “ Spn ´ 1, k ´ 1q ` kSpn ´ 1, kq. Quelle relation
obtient-on pour spn, kq ?

★★★✩ Exercice 8.16 – (Une récurrence pour le calcul du nombre de dérangements)


On appelle dérangement de v1, nw une permutation σ P Sn n’ayant aucun point fixe. On note Dn le nombre
de dérangements de v1, nw. Par convention, D0 “ 1. Montrer que pour tout n P N˚ , Dn`1 “ npDn `Dn´1 q.

★★★★ Exercice 8.17 – Étude des dérangements de t1, . . . , nu


Soit σ P Sn . On appelle point fixe de s tout élément a de En tel que spaq “ a.
On note Dn le nombre de permutations de Sn qui n’ont pas de point fixe (une telle permutation est
appelée un dérangement de v1, nw).
ÿn ˆ ˙
n
1. Montrer que : Dn´k “ n!.
k“0
k
2. En raisonnant par récurrence, établir la relation :

Dn ÿn
p´1qk

n! k“0
k!

Dn
et donner lim
nÑ`8 n!
3. Le retrouver à l’aide de la formule du Zcrible. ^
n! 1
4. Montrer que pour tout n P N˚ , Dn “ `
e 2

★★✩✩ Exercice 8.18 – (Nombre d’applications idempotentes)


Compter les applications p de v1, nw dans lui-même telles que p ˝ p “ p. On laissera le résultat sous forme
d’une somme.

Chemins
★★★✩ Exercice 8.19 – (problème des allumettes de Banach) Un individu se promène toujours avec deux boîtes
d’allumettes dans ses poches. Les deux boîtes contiennent initialement N allumettes.
1. Quelle est la probabilité que l’individu tombe en panne d’allumettes, c’est-à-dire que la première
fois qu’un tirage d’allumettes échoue dans une boîte, l’autre boîte est vide également ?
2. Montrer que
ÿN ˆ ˙
2N ´ n 1
2N ´n
“ 1.
n“0
N 2
35

★★✩✩ Exercice 8.20 – Une démonstration combinatoire de la formule du binôme. Soit a et b deux
entiers positifs ou nuls. On appelle chemin monotone de p0, 0q vers pa, bq une succession de pas de longueur
1 vers la droite ou vers le haut, de point de départ p0, 0q et de point d’arrivée pa, bq. On dispose de x
couleurs pour colorier les pas vers le haut, et de y couleurs pour les pas vers la droite. En comptant
de deux manières différentes les chemins coloriés de longueur n, retrouver la formule du binôme pour
px ` yqn , dans le cas où x et y sont entiers positifs.

★★★✩ Exercice 8.21 – (Putnam) On considère dans N2 des chemins partant de l’origine p0, 0q, et constitués
de pas montants px, yq Ñ px ` 1, y ` 1q et de pas descendants px, yq Ñ px ` 1, y ´ 1q. Pour n P N˚ . On note
Dn l’ensemble des chemins de n pas montants et n pas descendants et restant toujours au-dessus de l’axe
des abscisses (au sens large). Ainsi, au bout de 2n pas, ces chemins se terminent sur l’axe des abscisses.
Ces chemins sont appelés chemins de Dyck. On appelle rampe descendante de longueur k une succession
d’un pas montant, et de k pas descendants terminant sur l’axe des abscisses. On note Cn l’ensemble des
chemins de Dn n’ayant aucune rampe descendante de longueur paire. Établir une bijection entre Dn et
Cn`1 .

Autour des nombres de Fibonacci


★★★✩ Exercice 8.22 – Soit n P N.
1. Quel est le nombre de sous-ensembles de v1, nw à k éléments ne contenant pas deux entiers consé-
cutifs ?
2. Soit pour tout n P N, An le nombre de sous-ensembles de v1, nw (de cardinal quelconque) ne
contenant pas deux entiers consécutifs.
(a) Exprimer An à l’aide des nombres de Fibonacci.
(b) En déduire pour tout n une expression du nombre de Fibonacci Fn comme une somme de
coefficients binomiaux.

★★★★ Exercice 8.23 – (Nombres de Fibonacci)


Soit pFn q définie par F0 “ 0, F1 “ 1 et Fn`2 “ Fn`1 ` Fn .
1. Montrer que Fn`1 est le nombre de façons de couvrir une rangée de n cases par des carrés (1 case)
ou des rectangles (2 cases, domino).
2. En déduire des démonstrations combinatoires des formules ci-dessous :
ÿn
(a) Fk “ Fn`2 ´ 1.
k“1
ÿn
(b) F2k “ F2n`1 ´ 1.
k“1
ÿn
(c) Fk2 “ Fn Fn`1 .
k“1
(d) Fn pFn´1 ` Fn`1 q “ F2n
(e) Fn2 ` Fn`1
2
“ F2n`1 .
(f) F3n`3 “ Fn`2
2 3
Fn`1 ` Fn`1 ` Fn`2 Fn`1 Fn ` Fn`1 Fn2 , puis F3n`3 “ Fn`2
3 3
` Fn`1 ´ Fn3 .
(g) Fn2 “ Fn´1 Fn`1 ` p´1qn`1
p ˆ ˙
ÿ p
(h) Fn`k “ Fn`2p
k“0
k
ÿ ÿ ˆn ´ j ˙ˆn ´ i˙
n n´i
(i) “ F2n`2 .
i“0 j“0
i j
9
Limites, dérivation

Limites
✩✩✩✩ Exercice 9.1 – Étudier l’existence, et le cas échéant la valeur de la limite de f en x0 dans les cas suivants :

x ´ txu a
aq f pxq “ a ; x0 “ 0; bq f pxq “ x2 ` x ` 1 ´ x; x0 “ `8;
|x|
? ? ?
x` x´1´1 x`2´2
cq f pxq “ ? ; x0 “ 1; dq f pxq “ ? ; x0 “ 2;
x2 ´ 1 1 ´ 3x ´ 5

sin 3x ´ sin x ´π ¯ π
eq f pxq “ ; x0 “ 0; hq f pxq “ ´ x tan x; x0 “ ;
sin 3x ` sin x 2 2
Z ^ Z ^
1 1
iq f pxq “ 1 ´ x ; x0 “ 0; jq f pxq “ psin xq ; x0 “ 0.
x x

✩✩✩✩ Exercice 9.2 – Soit f une fonction périodique sur R, admettant une limite en `8. Que peut-on dire de
f?

★★★★ Exercice 9.3 – Soit f : R Ñ R une fonction bornée sur tout intervalle de longueur 1. On suppose que

lim pf px ` 1q ´ f pxqq “ 0.
xÑ`8

f pxq
Montrer que lim “ 0.
xÑ`8 x
★★★★ Exercice 9.4 – (Oral X)
Soit f : R` Ñ R telle que pour tout ps, tq P R2` , f ps ` tq ě f psq ` f ptq, et telle qu’il existe M ě 0 tel
que pour tout t P R` , |f ptq| ď M t. Montrer l’existence de

f ptq f ptq
α “ lim et β “ lim .
tÑ0 t tÑ`8 t

Comparer f ptq avec αt et βt pour tout t P R` .

Continuité
✩✩✩✩ Exercice 9.5 – Étudier la continuité des fonctions f : R Ñ R suivantes :
a
aq f pxq “ txu sinpπxq; bq f pxq “ txu sin x cq f pxq “ txu ` x ´ txu.
37

★★✩✩ Exercice 9.6 – Étudier la continuité des fonctions f : R Ñ R suivantes :


1. f pxq “ 1 si x P Q et f pxq “ 0 si x P R ´ Q ;
2. f pxq “ x si x P Q et f pxq “ 0 si x P R ´ Q ;
3. f pxq “ x si x P Q et f pxq “ 1 ´ x si x P R ´ Q ;
p
4. f pxq “ q1 , où x “ q avec p et q premiers entre eux, si x P Q, et f pxq “ 0 si x P R ´ Q.

★✩✩✩ Exercice 9.7 –


1. Donner un exemple d’application f : R Ñ R discontinue en tout point de R, et telle que |f | soit
continue sur R.
2. Donner un exemple d’application f : r0, 1s Ñ r0, 1s bijective, et discontinue en tout point de r0, 1s.

★★★✩ Exercice 9.8 – Déterminer toutes les applications f dans chacun des cas suivants :
1. f : R Ñ R continue, et @px, yq P R2 , f px ` yq “ f pxq ` f pyq.
` ˘ f pxq`f pyq
2. f : R Ñ R continue, et @px, yq P R2 , f x`y2 “ 2 .
3. f : R Ñ R continue, et @px, yq P R2 , f px ` yq “ f pxqf pyq.
4. f : R˚` Ñ R continue, et @px, yq P pR˚` q2 , f pxyq “ f pxq ` f pyq.

★★✩✩ Exercice 9.9 – Soit f et g deux applications continues d’un intervalle I dans R. Étudier la continuité
de l’application infpf, gq qui à x associe minpf pxq, gpxqq.

★★★✩ Exercice 9.10 – Soit f : r0, 1s Ñ R continue et ϕ définie par :

ϕpxq “ sup f ptq.


tPr0,xs

Montrer que ϕ est continue.

★★★✩ Exercice 9.11 – Soit f : R˚` Ñ R continue, telle que pour tout x ą 0, pf pnxqqnPN soit croissante. Montrer
que f est croissante.
f pxq
★✩✩✩ Exercice 9.12 – Soit f : R˚` Ñ R croissante telle que g : x ÞÑ x est décroissante.
1. Montrer que f est continue sur R`
˚.

2. Montrer que si f n’est pas identiquement nulle, alors f ne s’annule pas.


3. Donner un exemple de telle fonction.

★★✩✩ Exercice 9.13 – Soit f : ra, `8rÑ R de limite nulle en `8, et g : R Ñ R une fonction périodique. On
suppose que f ` g est croissante. Montrer que g est constante.

Étude de régularité
★✩✩✩ Exercice 9.14 – Déterminer les réels a, b et c de sorte que la fonction définie sur R par :
$ 2
& x ´ ax si x ă 0
f pxq “ x´1
% 2
x ` bx ` c si x ě 0

soit de classe C 2 . Est-elle alors de classe C 3 ?


#
lnp1 ` xq si x Ps ´ 1, 0s
✩✩✩✩ Exercice 9.15 – Étudier la régularité de la fonction f : x ÞÑ
x2
x´ 2 si x Ps0, 1r

★★★✩ Exercice 9.16 – (Une source de contre-exemples)


Soit α ą 0 et fα : x ÞÑ xα sin x1 sur R˚` .
38

1. Montrer qu’on peut prolonger fα par continuité en 0. On note encore fα la fonction prolongée.
2. On écrit α “ 2p ` λ, où p P N et λ Ps0, 2s. Montrer que :
(i) si λ Ps0, 1s, fα est C p , mais n’est pas p ` 1 fois dérivable en 0 ;
pp`1q
(ii) si λ Ps1, 2r, fα est Dp`1 sur R` et que fα n’est bornée sur aucun voisinage de 0 ;
pp`1q
(iii) si λ “ 2, fα est Dp`1 mais pas C p`1 sur R` , et que fα est bornée au voisinage de 0.
On pourra procéder par récurrence sur p.
ˆ ˙
3 1
★★★✩ Exercice 9.17 – Soit f définie sur s0, 1s par f pxq “ x p1 ´ xq sin , et prolongée par continuité en
x2
0.
1. Montrer que f est dérivable à dérivée bornée.
2. Montrer que f 1 pr0, 1sq n’est pas un intervalle fermé.

Calculs de dérivées
✩✩✩✩ Exercice 9.18 – Dériver les fonctions définies par les expressions suivantes :
3x2 ` ˘
1. f pxq “ 1´x 2 5. f pxq “ x exp ´ x12
` ˘
2. f pxq “ x5x´1
2 `1 6. f pxq “ cos e3x sinplnpxqq
x2 `1
3. f pxq “ x2 ´3x`2 7. f pxq “ pln3 px2 ` 1q ´ lnpx2 ` 1qq5
´ ¯ sinpx2 q
4. f pxq “ exp 2x´1 8. f pxq “ px`lnpxqq9
x2 `2

★✩✩✩ Exercice 9.19 – Soit α un réel strictement positif. Montrer que pour tout réel x positif, il existe un
unique réel positif, noté f pxq, tel que
f pxqef pxq “ xα .
Étudier ensuite la dérivabilité de f , et exprimer f 1 en fonction de f le cas échéant.
1
★★✩✩ Exercice 9.20 – Soit f définie sur R˚ par f pxq “ e´ x2 prolongée par 0 en 0. Montrer que f est
de classe C 8 sur R, et que pour tout n P N, il existe un polynôme Pn tel que pour tout x P R˚ ,
Pn pxq 1
f pnq pxq “ 3n e´ x2 . Que vaut f pnq p0q ?
x
✩✩✩✩ Exercice 9.21 – Montrer que les fonctions f suivantes sont de classe C 8 sur leur domaine de définition
Df , et calculer leurs dérivées successives.
" *
´x ´b 1
aq Df “ R, f pxq “ xe bq Df “ R ´ , f pxq “
a ax ` b
1
cq Df “ R ´ t1, ´1u, f pxq “ 2 dq Df “sb, `8r, f pxq “ px ´ aq2 lnpx ´ bq
x ´1

★★✩✩ Exercice 9.22 – Soit f la fonction définie sur R par f ptq “ ? 1 .


1`t2
1. Etude de f . Points d’inflexion.
2. Montrer que la dérivée n-ième s’écrit :

Pn ptq
@t P R, f pnq ptq “ 2n`1
p1 ` t2 q 2

où Pn est un polynôme de degré n. Calculer an , le coefficient dominant de Pn .


3. Montrer que Pn1 “ ´n2 Pn´1 .
39

? ?
✩✩✩✩ Exercice 9.23 – Exprimer les dérivées successives de f : x ÞÑ e´x cosp 3 ¨ xq et g : x ÞÑ e´x sinp 3 ¨ xq

✩✩✩✩ Exercice 9.24 – (oral CCP) Donner la dérivée d’ordre n de x ÞÑ ex cospxq.


1
★✩✩✩ Exercice 9.25 – (oral CCP) Soit F : x ÞÑ 1`x2 . Montrer que pour tout n P N, il existe un polynôme
Pn de degré n, qu’on explicitera, tel que

Pn pxq
@x P R, F pnq pxq “ .
p1 ` x2 qn`1

Déterminer les racines de Pn .

★★✩✩ Exercice 9.26 –


`1˘
1. Soit f une fonction de classe C 8 sur R˚` , et soit pour tout n P N˚ et tout x ą 0, fn pxq “ xn´1 f x .
Montrer que : ˆ ˙
p´1qn 1
@n P N˚ , @x ą 0, fnpnq pxq “ n`1 f pnq .
x x
1
2. En déduire l’expression de la dérivée n-ième des fonctions gn : x ÞÑ xn´1 e x et hn : x ÞÑ xn´1 lnpxq
sur R˚` .

Autour des formules de dérivation


★★✩✩ Exercice 9.27 – Étudier la stabilité par produit de F0 “ tf P C 8 | @k P N, f pkq p0q “ 0u, et de C 8 zF0 .

★✩✩✩ Exercice 9.28 – (Démonstration de la formule du binôme via la formule de Leibniz)


En choisissant convenablement deux fonctions f et g dépendant de deux paramètres a et b, retrouver la
formule du binôme pour pa ` bqn à partir de la formule de Leibniz.

★★★★ Exercice 9.29 – (Formule de Faà di Bruno pour la dérivée n-ième d’une composée)
Démontrer la formule de Faà di Bruno pour f et g n fois dérivables, l’une sur un intervalle I, l’autre sur
un intervalle J contenant f pIq :

ÿ źn ˆ pkq ˙mk
pnq n! f
pg ˝ f q “ ˆ g pm1 `¨¨¨`mn q ˝ f.
m1 !m2 ! ¨ ¨ ¨ mn ! k“1 k!
pm1 ,...,mn qPNn
1m1 `2m2 `¨¨¨`nmn “n

Convexité
✩✩✩✩ Exercice 9.30 –
1. Soient f, g : R Ñ R deux applications convexes ; on suppose que g est croissante. Montrer que g ˝ f
est convexe.
2. Soit f : R Ñ R˚` une application. Montrer que si ln ˝f est convexe, alors f est convexe.

★★✩✩ Exercice 9.31 – Soit f : R Ñ R une fonction convexe et majorée. Montrer que f est constante. Est-ce
encore vrai si f est définie sur R` ?

★★★✩ Exercice 9.32 – Soit f une fonction convexe de R˚` dans R.


f pxq
1. Montrer que x admet en `8 une limite ℓ dans R Y t`8u.
2. Si ℓ ‰ `8, montrer que f pxq ´ ℓx admet en `8 une limite dans R Y t´8u.
40

★★★★ Exercice 9.33 –Une condition suffisante de convexité


Soit a et b deux réels tels que a ă b, et soit f : ra, bs Ñ R une application bornée vérifiant :
ˆ ˙
2 x`y f pxq ` f pyq
@px, yq P ra, bs , f ď .
2 2

Montrer que f est convexe sur ra, bs.


ż1 ?
n
★✩✩✩ Exercice 9.34 – Soit, pour n ě 2, un “ sin x dx. Montrer que pun q converge et déterminer sa
0
limite.

★★★✩ Exercice 9.35 – (IAG et une variante)


? x1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn
1. À l’aide du ln, montrer que pour tout px1 , . . . , xn q P pR˚` qn : n
x1 ¨ ¨ ¨ xn ď .
n
2. Montrer que pour tout n P N˚ , lnpn!q ě n ln ne .
g
f n
fź e ÿ
n
3. En déduire que pour tout px1 , . . . , xn q P pR` q : e
˚ n n
xk ď 2 kxk .
i“1
n k“1

★★✩✩ Exercice 9.36 – En se servant de f : x ÞÑ lnp1 ` ex q, montrer que pour tout n P N˚ , et tous
pa1 , . . . , an q, pb1 , . . . , bn q P pR˚` qn , :
˜ ¸ n1 ˜ ¸ n1 ˜ ¸ n1
ź
n ź
n ź
n
pak ` bk q ě ak ` bk
k“1 k“1 k“1

★★★✩ Exercice 9.37 – (Inégalités de Hölder et de Minkowski) Soit p, q ą 1 tels que 1


p ` 1
q “ 1.
ap b q
1. En considérant la fonction ln, montrer que pour tout pa, bq P pR˚` q2 , ab ď ` . Quel est le cas
p q
d’égalité ?
2. En déduire l’inégalité de Hölder, pour pa1 , . . . , an q P pR˚` qn et pb1 , . . . , bn q P pR˚` qn :
˜ ¸ p1 ˜ ¸ 1q
ÿ
n ÿ
n ÿ
n
ak b k ď apk bqk .
k“1 k“1 k“1

ř
n ř
n
3. En majorant les deux sommes pak ` bk qp´1 ¨ ak et pak ` bk qp´1 ¨ bk , en déduire l’inégalité de
k“1 k“1
Minkowski :
˜ ¸ p1 ˜ ¸ p1 ˜ ¸ p1
ÿ
n ÿ
n ÿ
n
@pa1 , . . . , an q P pR˚` qn , @pb1 , . . . , bn q P pR˚` qn , pak ` bk q p
ď apk ` bpk .
k“1 k“1 k“1

★★★✩ Exercice 9.38 – (Inégalité de Minkowski)


1
Soit p ą 1. Montrer l’inégalité suivante en s’aidant de la fonction x ÞÑ p1 ´ x p qp :
˜ ¸ p1 ˜ ¸ p1 ˜ ¸ p1
ÿ
n ÿ
n ÿ
n
@pa1 , . . . , an q P pR˚` qn , @pb1 , . . . , bn q P pR˚` qn , pak ` bk q p
ď apk ` bpk .
k“1 k“1 k“1

Quelle peut bien être l’importance de cette inégalité ?


41

Fonctions de deux variables


Dans les exercices qui suivent, on pourra admettre le résultat suivant, pour une fonction f définie au
voisinage d’un point pa, bq de R2 , à valeurs dans R :
Théorème de Schwarz : si f est de classe C 2 au voisinage de pa, bq (i.e. si toutes ses dérivées partielles
B2f B2f
secondes existent et sont continues), alors pa, bq “ pa, bq.
BxBy BxBy
★✩✩✩ Exercice 9.39 – Étudier la continuité des fonctions f : R2 Ñ R ci-dessous. Étudier l’existence des
dérivées partielles et le caractère C 1 .
$ 3 3
$
& x ´y & x sin y ´ y sin x si px, yq ‰ p0, 0q
si px, yq ‰ p0, 0q
aq f px, yq “ x2 ` y 2 bq f px, yq “ x2 ` y 2
% % 0 si px, yq “ p0, 0q;
0 si px, yq “ p0, 0q;

# $
x2 si |x| ą y & y 2 sin x si y ‰ 0
cq f px, yq “ dq f px, yq “ y
y2 si |x| ď y; % 0 si y “ 0;
$ $
& xy & xy
si px, yq ‰ p0, 0q si x ` y ‰ 0
eq f px, yq “ |x| ` |y| f q f px, yq “ x`y
% 0 si px, yq “ p0, 0q; % 0 si x ` y “ 0;
$ $
& xy & x2 y
2 ` y2
si px, yq ‰ p0, 0q si px, yq ‰ p0, 0q
gq f px, yq “ x hq f px, yq “ x2 ` y2
% 0 si px, yq “ p0, 0q; %
0 si px, yq “ p0, 0q;

★★✩✩ Exercice 9.40 – Pour tout px, yq P R2 , on définit fx,y : r´1, 1s ÝÑ R par fx,y ptq “ xt2 ` yt, et on
note : F px, yq “ sup fx,y ptq.
tPr´1,1s
# 2
y
´ 4x si x ă 0 et |y| ď ´2x
1. Montrer que F px, yq “ .
x ` |y| sinon.
2. Étudier la continuité de F sur R2 .

★✩✩✩ Exercice 9.41 – (Une fonction dérivable sur chaque direction mais non continue)
Soit argpzq l’argument de z compris dans l’intervalle r0, 2πr.
Soit f : R2 Ñ R la fonction définie par :
$
& x
si px, yq ‰ 0,
f px, yq “ 2π ´ argpx ` i yq2
% 0 si px, yq “ 0.

1. Montrer que f est continue et dérivable en p0, 0q le long de tout vecteur de R2 .


2. Montrer que f n’est pas continue en p0, 0q.
$

’ 2y si x ě y 2
& 2x
★★★✩ Exercice 9.42 – Soit f la fonction définie par : f px, yq “ si y ‰ 0 et |x| ă y 2

’ y
%
´2y si x ď ´y 2 .
1. Montrer que f est continue sur R2 .
2. Montrer qu’il n’existe aucun pA, α, βq P R ˆ R˚` ˆ R˚` tel que :

@px, x1 , yq Ps ´ α, αrˆs ´ α, αrˆs ´ β, βr, |f px, yq ´ f px1 , yq| ď A|x ´ x1 |.


42

★✩✩✩ Exercice 9.43 – (Un contre-exemple $ au théorème de Schwarz)


2 2
& xypx ´ y q
si px, yq ‰ p0, 0q
Soit f : R2 Ñ R définie par : f px, yq “ x2 ` y 2
%
0 si px, yq “ p0, 0q.
B2f B2f
Comparer p0, 0q et p0, 0q. Que peut-on déduire de ce calcul ?
BxBy ByBx

★★✩✩ Exercice 9.44 – (Fonctions harmoniques)


Soit U un ouvert de R2 , et f : U Ñ R de classe C 2 . On appelle laplacien de f la fonction
B2f B2f
∆f “ ` .
Bx2 By 2
On dit que f est harmonique si ∆f “ 0.
´z
1. Pour px, yq P R2 , soit z “ x ` iy, et f px, yq “ ln |eze |. Montrer que f est harmonique sur R2 .
Bf Bf Bf Bf
2. Soit f une fonction de classe C 3 , harmonique sur U . Montrer que , et y ´x sont
Bx By Bx By
harmoniques.

★✩✩✩ Exercice 9.45 – (Laplacien d’un produit)


B2f B2f
Soit Ω un ouvert de R2 . Pour f : Ω Ñ R de classe C 2 sur Ω, on pose ∆f “ ` . Soit u, v : Ω Ñ R
Bx2 By 2
deux fonctions de classe C 2 . Montrer : ∆puvq “ u∆v ` 2 x∇u, ∇vy ` v∆u.

★★★✩ Exercice 9.46 – (Une équation aux dérivées partielles)


En faisant le changement de fonction gpu, vq “ f pu, uvq, résoudre l’équation suivante :
B2f B2f B2f
x2 2
` 2xy ` y 2 2 “ 0,
Bx BxBy By
où l’inconnue f est une fonction de classe C 2 sur R˚` ˆ R.

Études de fonction
3x3 ´ 2x ` 1
✩✩✩✩ Exercice 9.47 – Étudier les asymptotes de f : x ÞÑ .
px ´ 1qpx ` 2q

★★✩✩ Exercice 9.48 – Étudier aussi précisément que possible les fonctions suivantes sur leur domaine de
définition (à préciser). On étudiera notamment les points d’inflexion, les propriétés de convexité, et
l’existence éventuelle de droites ou de paraboles asymptotes.
1
aq f pxq “ px4 ´ 6x2 ` 8x ´ 2q bq f pxq “ px ´ 1qpx ´ 2qe´x
3?
x x x2
cq f pxq “ dq f pxq “
1`x 1 ` x4
x3 Arctanpxq
eq f pxq “ 3
f q f pxq “
1`x 1 ` x2
gq f pxq “ x ` sin x hq f pxq “ px ` sin xqex

x2 ` x ` 1
★★✩✩ Exercice 9.49 – Soit f la fonction définie sur R par f pxq “ , là où cela a un sens.
x2 ´ 1
1. Domaine de f .
2. Étudier les limites au bord du domaine. Déterminer la ou les éventuelle(s) asymptotes.
3. Discuter de la position de la courbe par rapport aux asymptotes au voisinage de l’infini.
4. Variations de f .
5. Étudier la convexité de f , et justifier que f admet un et un seul point d’inflexion, situé entre ´6
et ´5.
6. Tracer sans calcul supplémentaire l’allure du graphe de f .
10
Fonctions usuelles

Limites remarquables, croissances comparées


★✩✩✩ Exercice 10.1 – Déterminer les limites en `8 des fonctions suivantes :
? c ?
e x´3 4x2 ´ 1
1. f pxq “ 5 6. f pxq “ ´ e lnpxq
x lnpxq x`1
ˆ ˙ ´ ¯
1 ? ? 1
2. f pxq “ Arctan e ´ x` x lnpxq sh chpxq
x 7. f pxq “ ` ˘
tan x1
lnpchpxqq
3. f pxq “ α
,αą0 1
8. f pxq “ ex` x ´ ex
x
´ 3 ¯ ` ` ˘˘
ln xx2 ´1 ln x1 ´ sin x1
`1 9. f pxq “ ?
4. f pxq “ ? x
x ´ lnpxq ˜ ¸
? 1 1
shp xq 10. f pxq “ ln ` ˘
5. f pxq “ 2 x sh x1
x `1

★✩✩✩ Exercice 10.2 – Étudier la limite en 0 (ou 0` ) de :


x cospxq ´ sinpxq
1. f1 pxq “ ?
lnp1 ` xq2
? ?
2 ` x ´ 2 ¨ ex
2. f2 pxq “
` x ˘
1
ln 1 ` 2 sinpxq
3. f3 pxq “ a ?
1 ´ cosp xq

Arctangente
✩✩✩✩ Exercice 10.3 –
1. Calculer et simplifier la dérivée de la fonction f définie par
c
1`x
f pxq “ 2 Arctan
1´x
pour tout x réel pour lequel cette expression est définie.
2. En déduire une expression simplifiée de f sur son domaine.

★✩✩✩ Exercice 10.4 –


1. Exprimer tanpa ` b ` cq en fonction de tanpaq, tanpbq et tanpcq.
44

2. En exploitant la formule précédente, calculer


?
Arctan 2 ` Arctan 3 ` Arctanp2 ` 3q.

´ ¯
1`x
★✩✩✩ Exercice 10.5 – Soit f la fonction définie sur Rzt1u par f pxq “ Arctan 1´x .
1. Exprimer la dérivée de f .
2. En déduire une expression simplifiée de f pxq en fonction de Arctan x.

★✩✩✩ Exercice 10.6 – Soit f : x ÞÑ px ` 1q Arctanpxq. Déterminer les asymptotes de f .

★★✩✩ Exercice 10.7 – Soit x ÞÑ f pxq “ Arctanpxq la réciproque de tan :s ´ π2 , π2 rÑ R. Montrer que f est de
classe C 8 sur R et
´ ´π ¯¯
@n P N˚ , f pnq pxq “ pn ´ 1q! cosn pf pxqq sin n ` f pxq .
2

?
★✩✩✩ Exercice 10.8 – Résoudre l’équation Arctan x ` Arctanpx 3q “ 7π
12 .

✩✩✩✩ Exercice 10.9 – (Une fonction harmonique)


B2f B2f
Soit, pour une fonction définie sur un ouvert de R2 , ∆f “ 2
` 2 le laplacien de f . Montrer que la
Bx By
x ˚
fonction définie par f px, yq “ Arctan vérifie ∆f “ 0 sur R ˆ R (on dit que f est harmonique).
y

Arcsinus et Arccosinus
✩✩✩✩ Exercice 10.10 – Étude et graphe de la fonction f : R Ñ R définie par f pxq “ Arcsin sin x.

✩✩✩✩ Exercice 10.11 –


1. Résoudre dans R l’équation Arccos cos x “ x0 .
2. Même question avec Arccos cos x “ x.
´ ¯
★✩✩✩ Exercice 10.12 – (oral CCP) Simplifier l’expression de la fonction x ÞÑ Arcsin 2x
1`x2 .

★✩✩✩ Exercice 10.13 – Simplifier les expressions.


˜ ¸ c
x`1 1`x
aq f pxq “ Arcsin a bq f pxq “ 2 Arctan
2
2px ` 1q 1´x

c c c
1 ` sin x x 1 ` sin x 1 ` cos x
cq f pxq “ Arcsin ´ dq f pxq “ Arccos ´ Arcsin .
2 2 2 2

★★✩✩ Exercice 10.14 – Résoudre les équations suivantes, d’inconnue x dans R :


4 5
1. Arcsinpxq “ Arcsin ` Arcsin .
5´ 13 ¯
a
2. 2Arcsinpxq “ Arcsin 2x 1 ´ x2
3. Arccospxq “ Arcsinp2xq.
´ ¯ ´ ? ¯
2 x
4. Arccos 1´x
1`x ` Arcsin 1`x “ π.

Fonctions hyperboliques
★★✩✩ Exercice 10.15 –
45

1. Montrer que pour tout x P R˚ , thpxq “ 2


thp2xq ´ 1
thpxq .
ÿ
n
2. En déduire la valeur de 2k thp2k xq pour n P N.
k“0

ÿ
n´1 ÿ
n´1
★★✩✩ Exercice 10.16 – Pour pn, a, bq P N˚ ˆ R2 , calculer chpa ` kbq et shpa ` kbq.
k“0 k“0

★★✩✩ Exercice 10.17 – Résoudre l’équation achpxq ` bshpxq “ 0 (pa, bq P R2 ), d’inconnue x dans R.

★★✩✩ Exercice 10.18 – Calculer la dérivée n-ième de f : x ÞÑ excha chpxshpaqq, où a P R est donné.

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