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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté, la précision et la concision des raison-
nements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs.
L’usage de tout document et de tout matériel électronique est interdit. Notamment, les téléphones portables doivent
être éteints et rangés.
On appelle fraction égyptienne une somme de fractions unitaires, c’est-à-dire du type a1 , avec a entier, donc les
dénominateurs sont deux à deux distincts (on peut donc les ranger dans l’ordre strictement croissant). Ainsi, le but
de cette partie est de montrer que tout rationnel de s0, 1r est une fraction égyptienne.
1. Montrer que l’ensemble ta P N˚ | 1
a ď xu admet un plus petit élément a0 , et que a0 ě 2.
2. Montrer que 0 ď pa0 ´ q ă p.
3. En raisonnant par récurrence sur p, correctement quantifiée sur q, montrer que Ppxq est vraie pour tout
x P QXs0, 1r
On écrira soigneusement la propriété Qppq sur laquelle on effectuera la récurrence, et on pourra considérer
x ´ a10 . On n’oubliera pas de justifier l’inégalité a0 ă a1 .
4. Donner un développement en fractions égyptiennes de 3.
2
Donner deux développements distincts en fractions
7
égyptiennes de 12 .
Ainsi, ce développement n’est pas unique. L’algorithme de construction d’un développement en fractions égyptiennes
utilisé dans la preuve a été décrit par Fibonacci (vers 1200) et justifié rigoureusement par Sylvester (en 1880).
Remarquez que cette égalité définit également a0 , la somme étant dans ce cas vide.
1. Justifier que la contruction est infinie, autrement dit, an est bien définie pour tout n P N.
1
2. Justifier que pour tout n P N,
n n´1
ÿ 1 ÿ 1 1
ăxă ` .
a
k“0 k
a
k“0 k
a n´1
2 1
3. Montrer que pour tout n P N, an ě 2, et ě .
an an ´ 1
4. En déduire que pour tout n P N, an`1 ą an . Quelle est la limite de an ?
5. Montrer enfin que
`8
ÿ 1
x“ .
a
k“0 k
2
4. Soit ω P Un , et k P v1, nw tel que ω “ ξnk
(a) Soit d un diviseur de n. Montrer que ω P P nd si et seulement si k ^ n “ d.
ğ
(b) En déduire que Un “ P nd , l’union étant prise sur l’ensemble des diviseurs de n, et l’union étant disjointe.
d|n
ÿ
(c) En déduire que n “ ϕpdq.
d|n
1 1 1
(b) En raisonnant par récurrence, en déduire que S1 “ ϕp1q ` , et que pour tout n ą 1, Sn “ nϕpnq.
2 2 2
(b) Soit P et Q deux polynômes à coefficients entiers. On suppose de plus que le coefficient dominant de Q est
égal à 1. Montrer que s’il existe R tel que P “ QR, alors R est à coefficients entiers (on pourra raisonner
par l’absurde)
(c) Montrer que Φn est à coefficients entiers
ź
4. Montrer que pour tout n P N˚ , Φd p1q “ n.
d|n
d‰1
5. En considérant la décomposition primaire de n, en déduire que si n n’est pas une puissance d’exposant stricte-
ment positif d’un nombre premier p, alors Φn p1q “ 1.
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Partie IV – Un produit de sinus
Avec les résultats des parties précédentes, montrer les deux égalités suivantes :
1. Pour tout entier n ě 2 différent d’une puissance d’un nombre premier :
ˆ ˙
ź kπ 1
sin “ ϕpnq .
n 2
kPv1,nw
k^n“1