Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
MP2I – Mathématiques
A. Troesch
La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté, la précision et la concision des raison-
nements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer dans la mesure du possible les résultats de leurs calculs.
L’usage de tout document et de tout matériel électronique est interdit. Notamment, les téléphones portables doivent
être éteints et rangés.
1
déduire que un „ .
`8 n
1
5. Explicitation dans le cas c “ 2.
ˆ ˙2
1 1
(a) Montrer que dans ce cas, pour tout n P N, un`1 ´ “ ´2 un ´ .
2 2
ˆ ˙ ˆ ˇ ˇ˙2n
˚ 1 ˇ 1 ˇˇ
(b) En déduire que pour tout n P N , 2 un ´ “ ´ 2 ˇu0 ´ ˇ
ˇ .
2 2
6. Étude du cas c Ps2, 3r.
(a) Montrer que f ˝ f n’a pas d’autre point fixe que ℓ0 et ℓ1 déjà déterminés dans l’étude du cas précédent (on
pourra admettre cette question pour pouvoir continuer)
(b) Montrer que r 21 , 4c s est stable par f .
(c) Étudier, suivant la valeur de u0 , la convergence de la suite pun q.
Ainsi, on se rend compte que plus c augmente, plus la situation devient complexe. On peut montrer que lorsqu’on
augmente c, on aura l’apparition de 2-cycles (i.e. de points fixes de f ˝ f , qui ne sont pas points fixes de f ), tels que
suivant la valeur de u0 , pu2n q et pu2n`1 q covergeront respectivement vers l’un et l’autre de ces 2 points, puis lorsqu’on
augmente encore c, il apparaîtra des 4-cycles, puis des cycles de diverses longueurs.
Le but de ce problème est de montrer que dans le cas c “ 4, il existera des cycles de toutes les longueurs. Pour cela
on montre l’existence d’un 3-cycle, i.e. l’existence d’un point x tel que f pxq ‰ x, f ˝ f pxq ‰ x et f ˝ f ˝ f pxq “ x. On
montrera dans la partie III que l’existence de ce 3-cycle implique l’existence de cycles de toutes longueurs. On pourrait
dans ce cas particulier montrer facilement l’existence de ces cycles en adaptant légèrement les questions ci-dessous,
mais ce serait moins drôle et je n’aurais plus de problème à vous proposer !
7. Existence d’un 3-cycle dans le cas c “ 4.
(a) On suppose c “ 4. Montrer que f induit une bijection de s0, 12 s sur s0, 1s. On note g sa réciproque.
(b) On pose x1 “ g ˝ g ˝ gp1q et x2 “ g ˝ gp1q. Montrer qu’il existe x dans rx1 , x2 s tel que f ˝ f ˝ f pxq ´ x “ 0.
(c) Justifier que x définit un 3-cycle.
f n pxq “ f ˝ ¨ ¨ ¨ ˝ f pxq,
2
Étant donné une famille finie pJa qaPA d’intervalles de A, on peut représenter la situation précédente sous forme d’un
graphe orienté associée à cette famille. Les sommets de ce graphe sont les Ja , et deux sommets Ja et Jb sont reliés
par une flèche Ja Ñ Jb si et seulement si f pJa q Ą Jb . Le résultat qu’on vient d’établir dit alors que si on dispose
d’un chemin fermé de longueur n dans ce graphe (i.e. un cycle), on dispose d’un point fixe x de f n dont les images
successives seront dans les intervalles successifs Ia formant ce cycle.
Ce graphe est appelé graphe de Markov de f associé à la famille pJa q. Un exemple de graphe de Markov simple est
donné au courant de la partie III.
p1 “ x, p2 “ f pxq, p3 “ f 2 pxq.
I1 “ rp2 , p3 s et I2 “ rp1 , p2 s.
1. Justifier que f pI1 q Ą I1 , f pI1 q Ą I2 et f pI2 q Ą I1 . Ainsi, le graphe de Markov associé à la famille pIj qjPt1,2u est :
I1 I2
en numérotant les pi tels que p1 ă ¨ ¨ ¨ ă pn (ce qui ne correspond pas forcément à leur ordre dans le cycle). On définit
alors
@k P v1, n ´ 1w , Ik “ rpk , pk`1 s
1. (a) Justifier l’existence d’un indice i1 tel que f ppi1 q ą pi1 , et pour tout i ą i1 , f ppi q ă pi . L’entier i1 est
dorénavant choisi ainsi.
(b) Montrer que f pIi1 q Ą Ii1 . Ainsi, il existe un sommet du graphe de Markov muni d’une boucle.
2. On dit qu’un intervalle Ia est atteignable depuis Ii1 s’il existe une séquence i2 , . . . , ik telle que ik “ a et
3
Autrement dit, il existe un chemin Ii1 Ñ Ii2 Ñ ¨ ¨ ¨ Ñ Iik “ Ia dans le graphe de Markov, allant de Ii1 à Ia .
Le but de cette question est de montrer que tous les intervalles Ia sont atteignables depuis Ii1 . On définit, pour
tout k P N˚ , ak et bk les indices tels que
ď ď
pak “ min tf ℓ ppi1 q, f ℓ ppi1 `1 qu et pbk “ max tf ℓ ppi1 q, f ℓ ppi1 `1 qu.
ℓPv1,kw ℓPv1,kw
(a) Soit i P vak`1 , ak ´ 1w. Montrer qu’il existe j P vak , bk w, tel que f ppj q ď pi .
(b) En déduire qu’il existe ℓ P vak , bk ´ 1w tel que f pIℓ q Ą Ii . On admettra un résultat similaire pour i P
vbk , bk`1 ´ 1w.
(c) En déduire que tout intervalle Ia , a P v1, n ´ 1w est atteignable depuis Ii1 .
3. On suppose dans cette question qu’inversement, Ii1 n’est atteignable depuis aucun autre intervalle Ij .
(a) Montrer que pour tout i ď i1 , f ppi q ě pi1 `1 , et pour tout j ě i1 ` 1, f ppj q ď pi1 . On pourra se souvenir de
la définition de i1 .
(b) En déduire que n est pair, et que f admet un point de période 2.
Indication : considérer J1 “ rp1 , pi1 s et J2 “ rpi1 `1 , pn´1 s et utiliser la question II-3.
4. On suppose dans cette question que x est un point périodique de période n impair minimal (ainsi, il n’existe
pas de point de plus petite période impaire). La question précédente montre qu’il existe a P v1, n ´ 1w tel que
f pIa q Ą Ii1 . Comme Ia lui-même est atteignable depuis Ii1 d’après la question 2, on peut trouver un cycle
Ii1 Ñ Ii2 Ñ ¨ ¨ ¨ Ñ Iik Ñ Ii1 dans le graphe de Markov (avec ik “ a). On rappelle que la flèche I Ñ J signifie
que f pIq Ą J. On choisit ce cycle de sorte que k ą 1 soit minimal. On pose ik`1 “ i1 .
(a) À l’aide de la question II-3, montrer que k “ n ´ 1 (on pourra se souvenir, pour régler des questions de
parité, que Ii1 Ñ Ii1 ).
(b) Montrer qu’il ne peut pas exister dans le graphe de Markov de flèche Iij Ñ Iiℓ lorsque j ` 2 ď ℓ ď n
˚
(c) Montrer qu’il existe des flèches Iin Ñ Iim dans le graphe de Markov pour tout m impair tel que m ă n.
Indication : décrire les images successives de xi0 et xi0 ` 1 par f , en se souvenant de la définition de i0 et
en utilisant la question 4b, qui contraint beaucoup l’image des intervalles successifs.
5. En formant des cycles de bonne longueur dans le graphe de Markov à partir de la question 4, montrer que si
f admet un point de période impaire n, il admet des points de toute période m ě n et de toute période paire
m ă n.
Indication : vous avez tout intérêt à tracer sous forme d’un graphe le résultat de la question 4 pour trouver vos
cycles.
6. Montrer que si f a un point de période paire, il a un point de période 2. On pourra raisonner par l’absurde et
adapter le raisonnement de la question 4, en considérant un point de période minimale, nécessairement paire
(pourquoi), puis en trouvant un 2-cycle dans le graphe obtenu.