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MPSI 2—Mathématiques 1

Algèbre linéaire
Exercice 1
On appelle f l’endomorphisme de R3 définie sur la base canonique (e1, e2, e3) de R3 par :
f (e1 ) = (2, 3, −1), f (e2 ) = (8, 13, 5), et f (e3 ) = (1, 2, 4)

Trouver le rang de f , une base et une équation cartésienne de l’image de f .


Trouver la dimension du noyau de f , ainsi qu’une base de ce noyau.
R
A-t-on 3 = ker f ⊕ Im f ?

Exercice 2
R
Soit E un -espace vectoriel de dimension finie, avec dim E ≥ 2. On considère H un hyperplan de E
et u un endomorphisme de E tel que pour tout vecteur h ∈ H, u(h) = h. On se donne un vecteur a
dans E \ H.
1. Justifier que E = Vect(a) ⊕ H.
on écrit alors u(a) = γa + b, avec γ réel et b élément de H.
2. Soit x ∈ E \ H. Prouver que u(x) − γx appartient à H, et que γ est l’unique réel t tel que
u(x) − tx appartient à H.
On supposera désormais que γ 6= 1.
3. Montrer que Eγ := ker(u − γ Id) 6= {0}.
Indication : on pourra chercher un vecteur x non nul dans ker(u − γ Id) sous la forme x = a + h,
h étant un vecteur de H à déterminer.
4. Prouver que E = H ⊕ Eγ et que dim Eγ = 1.
5. Montrer que les seules droites vectorielles D telles que u(D) ⊂ D sont les droites contenues
dans H ou la doite Eγ .
6. Soit V un sous-espace vectoriel de E.
(a) Montrer que si Eγ ⊂ V ou V ⊂ H, alors u(V ) ⊂ V .
(b) On suppose ici que Eγ 6⊂ V et que V 6⊂ H. On considère alors x ∈ V tel que x ∈
/ H. Soit
D = Vect(x). On pose F = Eγ + D. Montrer que u(F ) ⊂ F . En déduire que u(V ) 6⊂ V .
(c) Déduire de ce qui précède une condition nécessaire et suffisante pour que u(V ) ⊂ V .

Exercice 3
R R
Soit E un -espace vectoriel de dimension 2. On note L(E) la -algèbre des endomorphismes de E.
Une sous-algèbre de L(E) est un sous-espace vectoriel A de L(E) tel que IdE appartient à A et tel
que si f et g appartiennent à A, alors f ◦ g appartient aussi à A.
Par ailleurs, si f est un endomorphisme de E, on note C(f ) l’ensemble des endomorphismes de E qui
commutent avec f .
1. Soit f un endomorphisme de E. Vérifier que C(f ) est une sous-algèbre de L(E).
2. Prouver que L(E) admet une unique sous-algèbre de dimension 1, que l’on explicitera.
3. Soit f un endomorphisme de E qui n’est pas une homothétie.
(a) Prouver l’existence d’un vecteur e de E tel que (e, f (e)) est une base de E.
(b) Soit g un endomorphisme de E qui commute avec f . On écrit g(e) = αe + βf (e), avec α et
β réels. Prouver que g = α IdE +βf .
(c) Décrire C(f ), et donner sa dimension.
(d) Quelles sont les sous-algèbres de L(E) de dimension 2 ?
MPSI 2—Mathématiques 2

4. Soit f un endomorphisme de E. Prouver que la famille (IdE , f, f ◦ f ) est liée dans L(E).
5. Soit A une sous-algèbre de L(E) de dimension 3.
(a) Montrer qu’on peut trouver f et g dans A tels que (IdE , f, g) est une base de A, et qu’on
a nécessairement f ◦ g 6= g ◦ f (on pourra utiliser les résultats de la question 3).
(b) Prouver l’existence de réels λ, µ, ν tels que f ◦ g = λf + µg + ν IdE .
Prouver qu’on a nécessairement (f − µ IdE ) ◦ (g − λ IdE ) = 0. On pourra raisonner par
l’absurde, et se rappeler qu’un automorphisme commute avec son inverse.
(c) Prouver que A admet une base (IdE , ϕ, ψ), avec ϕ ◦ ψ = 0.
Trouver les rangs de ϕ et ψ, puis prouver qu’il existe un vecteur non nul x de E tel que
ϕ(x) et ψ(x) sont proportionnels à x.
(d) Prouver qu’il existe une base de E relativement à laquelle tous les éléments de A ont une
matrice triangulaire supérieure.
6. Soit B une base de E. Prouver que l’ensemble des endomorphismes de E dont la matrice
relativement à B est triangulaire supérieure forme une sous-algèbre de L(E) de dimension 3.

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