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Université Nazi BONI Année Académique 2021-2022

UFR-SEA Licence 1, MPI

ALGEBRE II

TD1. Espaces vectoriels-Applications linéaires


Exercice 1.
Parmi les sous-ensembles suivants, trouver ceux qui sont des sous-espaces
vectoriels :
E1 = {(x, y) ∈ R2 ; x2 + y 2 = 1} E2 = {(x, y) ∈ R2 ; x + y = 1}
E3 = {(x, y) ∈ R2 ; 2x + y = 0} E4 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x = y = 2z}
E5 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x = 0} E6 = {P ∈ R2 [X] ; P (3) = 0}
E7 = {(x, y, z) ∈ R3 /x2 −z 2 = 0} E8 = {(x, y, z) ∈ R3 /z(x2 +y 2 ) = 0}
4
E9 = {(x, y, z, t) ∈ R ; x + y − z = 0 et x = t}
E10 = {(x, y, z) ∈ R3 /x + y − z = x + y + z = 0}

Exercice 2.
On considère les trois sous-ensemble suivant de R3 [X] :

 F = {P ∈ R3 [X] | P (0) = P (1) = P (2) = 0}
G = {P ∈ R3 [X] | P (1) = P (2) = P (3) = 0}
H = {P ∈ R3 [X] | P (X) = P (−X)}

1. Montrer que F et H sont des sous-espaces vectoriels de R3 [X].


2. Déterminer une base de F puis de H.
3. Déterminer F ∩ G.
4. Montrer que F + G = {P ∈ R3 [X] | P (1) = P (2) = 0}.
5. Déterminer F ∩ G ∩ H.
6. Montrer que R3 [X] = F + G + H.

Exercice 3.
Soit (E, +, .) un K-espace vectoriel et a ∈ E. On définit les opérations
suivantes :
⊕ : E × E −→ E , (x, y) 7→ x + y − a
et
∗ : K × E −→ E , (λ, x) 7→ λx + (1 − λ)a.
(E, ⊕, ∗) est-il un K-espace vectoriel ?
Exercice 4.
Dans E = R4 , on considère V = {(x, y, z, t) ∈ E | x − 2y = 0 et y − 2z = 0}
et W = {(x, y, z, t) ∈ E | x + z = y + t}.
1. Montrer que V et W sont des sous-espaces vectoriels de E.
2. Donner une base de V , une base de W et une base de V ∩ W .
3. Montrer que E = V + W .
Exercice 5.
Déterminer si l’application T est un endomorphisme de l’espace vectoriel
E dans les cas suivants :
1. E est l’espace des fonctions réelles continues sur R de période 2π et
Z 2π
∀f ∈ E, ∀x ∈ R, T (f )(x) = f (y) sin(x − y)dy
0

2. E est l’space F (R) des fonctions de R dans R et

∀f ∈ E, ∀x ∈ R, T (f )(x) = (x2 + 1)f (−x),

3. E = F (R) et ∀f ∈ E, ∀x ∈ R, T (f )(x) = |f (x)|,


4. E = R2 [X] l’espace des polynômes réels de degré inférieur ou égal à 2
et
∀P ∈ E, T (P )(X) = P (0) + XP (1) + X 2 P (2),

5. E = Rn [X] l’espace des polynômes réels de degré inférieur ou égal à n


et Z 1
∀P ∈ E, T (P )(X) = (X + y)n P (y)dy.
0

Exercice 6.
Soit (e1 , e2 , e3 , e4 ) la base canonique de R4 et f l’application linéaire de R4
dans lui-même définie par f (e1 ) = 3e1 +e2 +e3 +e4 , f (e2 ) = e1 +e2 −e3 +e4 ,
f (e3 ) = e1 − e2 + e3 − e4 et f (e4 ) = e1 + e2 − e3 + e4 .
1. Calculer f (x, y, z, t) pour (x, y, z, t) ∈ R4 .
2. Déterminer Ker(f ).
3. Soit F = Vect(e3 , e4 ). F et Ker(f ) sont-ils supplémentaires ?
Exercice 7.
Soit p un endomorphisme d’un espace vectoriel E tel que p2 = p.
1. Montrer que, pour tout x ∈ E, on a x − p(x) ∈ Ker(p). En déduire
que l’on a E = Ker(p) + Im(p).
2. Montrer que l’on a E = Ker(p) ⊕ Im(p). En déduire que p est la pro-
jection sur Im(p) parallèlement à Ker(p).
Exercice 4
Soit E = RR , l’espace des fonctions de R dans R.
1. Soit E = {f : R → R/∃(a, ϕ) ∈ R2 , ∀ x ∈ R, f (x) = a cos(x − ϕ)}.
Montrer que E est un R-espace vectoriel.
2. (a) Soient c et s les fonctions définies par

∀ x ∈ R c(x) = cos x et s(x) = sin x.

Montrer que {c, s} est une famille libre de E. Quelle est la dimen-
sion du sous-espace vectoriel T engendré par la famille {c, s} ?
(b) Soient α, β, γ trois réels fixés. Soient f, g, h les fonctions définies
par

∀ x ∈ R f (x) = cos(x+α), g(x) = cos(x+β) et h(x) = cos(x+γ).

Montrer que f, g, h appartiennent à T , et expliciter leurs coordon-


nées dans la base {c, s} de T .
Exercice 10
1. Soit E un R-espace vectoriel et soit f un endomorphisme de E vérifiant
f 2 − Id = 0. Montrer que E = ker(f + Id) ⊕ ker(f − Id).
2. Soit E un R-espace vectoriel et soit f un endomorphisme de E vérifiant
f 2 − 3f − 4Id = 0. Montrer que E = ker(f + Id) ⊕ ker(f − 4Id).

Exercice 8.
Déterminer si les polynômes P , Q et R sont linéairement indépendants
dans R[X], dans les cas suivants :
1. P = X 3 −3X 2 +3X+1, Q = X 3 −X 2 +8X+2 et R = 2X 3 −4X 2 +9X+5
2. P = X 3 + 4X 2 − 2X + 3, Q = X 3 + 6X 2 − X + 4 et R = 3X 3 + 8X 2 −
8X + 7.
Exercice 9.

1. Soit n un naturel. Montrer que si n n’est pas un carré parfait alors



n∈/ Q.
√ √ √
2. Soit E = {a + b 2 + c 3 + d 6; (a, b, c, d) ∈ Q4 }.
Vérifier que E est un Q-espace vectoriel puis déterminer une base de
E.
Exercice 10.
Soit E un espace vectoriel, et f un endomorphisme de E.
1. Montrer que Ker(f ) = Ker(f 2 ) ⇔ Ker(f ) ∩ Im(f ) = {0}.
2. Montrer que Im(f ) = Im(f 2 ) ⇔ Ker(f ) + Im(f ) = E.
3. Montrer que si E est de dimension finie, on a

Ker(f ) = Ker(f 2 ) ⇔ Im(f ) = Im(f 2 ) ⇔ Ker(f ) ⊕ Im(f ) = E

.
4. Montrer que Ker(f ) ⊕ Im(f ) = E ⇔ la restriction de f à Im(f ) est un
automorphisme de Im(f ).
Exercice 11.
Soit E un espace vectoriel, et f, g des endomorphismes de E.
Montrer que si f et g commutent alors Ker(f ) et Im(f ) sont stables par
g.
Prouver que si f est un projecteur alors la réciproque est vraie.
Exercice 12.
Soit F le sous-espace vectoriel de R3 engendré par les vecteurs v1 = (0; 1; 2)
et v2 = (1; 2; 3).
1. Quelle est la dimension de F ?
2. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que (x, y, z) soit un
élément de F .
Exercice 13.
Soit E et F deux K-e.v de dim finie et f, g ∈ L(E, F ). Montrer que :

|rg(f ) − rg(g)| ≤ rg(f + g) ≤ rg(f ) + rg(g).

Exercice 14.
Dans R4 on considère la famille des vecteurs :
     2   3 
 1 α α α 
   2   3   

α  ;   ;   ;  1  , (α réel) .
α α

Γα =  α2  α3   1   α 

 
α3 1 α α2
 

1. Etudier, selon les valeurs de α, le rang de la famille Γα .


2. Trouver les valeurs de α pour lesquelles V ect(Γα ) est égal à R4 .
Exercice 15.
Soit f l’application linéaire définie de R3 dans R2

f (x, y, z) = (−x + y, x + 2y + z)

et U1 = (1, 1, 3); U2 = (1, 0, 1); U3 = (1, −1, 1); V1 = (1, 1); V2 = (1, −1)
1. Montrer que B1 = {U1 , U1 , U3 } est une base de R3 et que et B2 =
{V1 , V2 } est une base de R2
2. On note Bc1 et Bc2 les bases canoniques respectives de R3 et R2 . Écrire
la matrice associée à f dans les bases :
(a) Bc1 et Bc2
(b) Bc1 et B2
(c) B1 et B2
Exercice 16.
Soit C(R), l’espace vectoriel des fonctions continues de R vers R. Soient a et
b les fonctions définies par :

ex + e−x ex − e−x
a(x) = et b(x) =
2 2
On pose H = V ect(a, b) et F = {f ∈ H; f (ln 2) = 0}.
1. Déterminer la dimension de H.
2. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de H.
3. Quelle est la dimension de F ?
4. Soit φ : H −→ R2 , définie pour f ∈ H par φ(f ) = (f (− ln 2); f (ln 2)).
(a) Montrer que φ est une application linéaire.
(b) Montrer que φ est un isomorphisme.
Exercice 17.
Soit E un K-espace vectoriel et f un endomorphisme de E. Pour tout entier
naturel k, on pose :

Nk = kerf k et Ik = Imf k (avec la convention f 0 = IdE ).

1. Montrer que pour tout k ∈ N, Nk ⊂ Nk+1 et Ik+1 ⊂ Ik .


2. Montrer que pour tout k ∈ N, Nk = Nk+1 =⇒ Nk+1 = Nk+2 .
On suppose maintenant que E est de dimension finie n.
3. (a) Montrer que :

∃p ∈ N | ∀ k ∈ N, (k < p =⇒ Nk $ Nk+1 et k ≥ p =⇒ Nk = Nk+1 )

(b) Montrer que p ≤ n.


4. Montrer que si k < p, Ik+1 $ Ik et si k ≥ p, Ik = Ik+1 .
5. Soit dk = dim Ik . Montrer que la suite (dk − dk+1 )k∈N est décroissante.

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