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MPSI du lycée Rabelais http://mpsi.saintbrieuc.free.

fr semaine du 24 mars 2016

ESPACES VECTORIELS (I)

Starting in Kn 1. F = {f : R → R | f est paire} 5. F = {f : R → R|∀x, f (x + π) = f (x)}


2. F = {P ∈ C[X] | d˚P ≥ 3}. 6. F = {u ∈ RN | u est monotone }
3
Exercice 1 : Considérons dans R les vecteurs ~x = (1, 1, 0), ~y = (0, 0, 1), ~a = (1, 1, 1) 3. F = {(x, y) ∈ R2 | xy = 0} 7. F = {u ∈ RN | u est convergente }
et ~b = (1, 1, −1). Démontrez que
4. F = {(x, y) ∈ R2 | x − y = 2}. 8. F = {f : R → R | f est croissante}
Vect {~x, ~y } = Vect {~a, ~b}
Exercice 8 : On considère l’équation différentielle linéaire y ′ + 2et y = 0.
Exercice 2 : On considère dans R3 les trois vecteurs ~x = (1, 2, 1), ~y = (2, −1, −2) 1. Montrez que l’ensemble S0 des solutions est un R-espace vectoriel.
et ~z = (−1, 2, k). Déterminez k ∈ R de sorte que ~z ∈ Vect {~x, ~y }. 2. Déterminez une fonction y0 : R → R telle que S0 = Vect (y0 ).

Exercice 3 : Soit F = {(x, y, z, t) ∈ R4 | 2x + y = 0, t = −x + 3z} et Exercice 9 : Soit E = R[X] et F le sous-ensemble de E des polynômes vérifiant :
G = {(x, y, z, t) ∈ R4 | x + 2y + 3z + t = 0}. ∃(a, b) ∈ R2 , P = aX 4 + (a + b)X.
1. Montrez que F et G sont des sous-espaces vectoriels de E.
Montrez que F est un sous-espace vectoriel et donnnez-en une base.
2. Déterminez F ∩ G et donnez-en une base.
Exercice 10 : Soit E, F et G des K-espaces vectoriels. On suppose que
Exercice 4 : Considérons dans R3 les vecteurs ~a = (4, −5, 3), ~b = (2, 3, −2),
~c = (4, −16, 10) et d~ = (8, 1, −1). On note F = Vect {~a, ~b, ~c, d}
~ le sous-espace E + F = E + G, E ∩ F = E ∩ G et F ⊂ G
3
vectoriel de R engendré par ces quatre vecteurs. 1. Montrez que F = G.
1. Déterminez les équations de F . 2. L’hypothèse F ⊂ G est-elle vraiment nécessaire ?
2. Déterminez une base de F .
Exercice 11 : Soit E un K-espace vectoriel, F et G deux sous-espaces vectoriels de
4
Exercice 5 : Soit E = R . Déterminez une base de chacun des sous-espaces vecto- E. Montrez que F ∪ G est un s.e.v.de E si et seulement si F ⊂ G ou G ⊂ F .
riels de E définis par les équations suivantes :
  Sous-espaces supplémentaires

 −3x +y +z +t = 0 
 x +3y +2z = 0
 
x −3y +z +t = 0 3x +10y +5z +t = 0 Exercice 12 : Soit E = R[X] et considérons un polynôme Q ∈ E non nul. Posons

 x +y −3z +t = 0  2x
 +5y +5z −t = 0

x y z −3t = 0

y −z +y = 0 F = {P ∈ E | Q divise P }
1. Montrez que F est un sous-espace vectoriel de E.
Exercice 6 : Soit E = R3 . On considère les sous-espaces vectoriels F1 , F2 , F3 de E 2. Déterminez un supplémentaire G de F et donnez-en une base.
engendrés par F1 = {(1, 1, 1), (2, 3, 1)}, F2 = {(−2, 1, 1)} et F3 = {(4, 7, 1)}.
F1 et F2 (resp. F1 et F3 ) sont-ils supplémentaires ? Exercice 13 : Soit n ∈ N⋆ fixé. On considère les sous-ensembles Ea et Eb de l’espace
vectoriel E = Kn [X], définis par
Espaces vectoriels & sous-espaces vectoriels
Ea = {P ∈ K[X] | (X − a) | P } et Eb = {P ∈ K[X] | (X − b) | P },
Exercice 7 : Dans chacun des cas suivants dire si F est un espace vectoriel. où a et b désignent deux scalaires distincts.

1
1. Démontrez que Ea et Eb sont des sous-espaces vectoriels de E. Exercice 19 : Soit a ∈ K et n ∈ N.

2. Prouvez l’existence d’un couple (c, d) ∈ K2 de scalaires tels que c(X −a)+d(X − 1. Montrez que la famille B = 1, (X − a), . . . , (X − a)n est une base de Kn [X].
b) = 1. 2. Soit p ≤ n. Déterminez les coordonnées de P = X p dans la base B.
3. En déduire que E = Ea + Eb . Ea et Eb sont-ils supplémentaires ?
Exercice 20 : Soit E = C ∞ (R, R). On considère la famille (fk )k∈N⋆ d’éléments de
Exercice 14 : Démontrez que F et G sont des sous-espaces vectoriels de E E définie par
supplémentaires, dans les cas suivants : ∀x ∈ R, fk (x) = sin(kx)
1. E = C 1 (R, R), F = {f ∈ E | f (0) = f ′ (0) = 0} et G = {ax + b ; (a, b) ∈ R2 } Montrez que (fk )k∈N⋆ est libre dans E.
2. E = Kn , F = {~x ∈ E | x1 + · · · + xn = 0} et G = Vect K (~u), où ~u = (1, . . . , 1).
Exercice 21 : Montrez que X n , X n−1 (1 + X), X n−2 (1 + X)2 , . . . , (1 + X)n est une
Familles de vecteurs famille libre de Kn [X]. Est-ce une base ?

Exercice 15 : Soit E un espace vectoriel. On suppose que (~i, ~j, ~k) est une base de
E. Considérons les vecteurs ~u1 = ~i − 2~j − 3~k, ~u2 = −~i − ~j + 3~k, ~u3 = −2~i + ~k et
~u4 = ~i + 2~j − ~k.

1. La famille ~u1 ; ~u2 ; ~u3 ; ~u4 est-elle génératrice de E ?

2. La famille ~u1 ; ~u2 ; ~u3 ; ~u4 est-elle libre ? sinon, déterminez une relation entre les
vecteurs ~u1 ; ~u2 ; ~u3 ; ~u4 .

3. La famille ~u1 ; ~u2 ; ~u3 est-elle libre ? en ce cas, est-ce une base de E ?

Exercice 16 : Soit E = F (R, R).


1. Soit (αk )1≤k≤n tel que α1 < α2 < · · · < αn . On considère la famille finie
F = f1 , . . . , fn définie par :
∀k ∈ [[1, n]], ∀x ∈ R, fk (x) = eαk ·x
Montrez que la famille F est libre.

2. On considère la famille F = fα ; α ∈ R définie pour tout α ∈ R par
fα (x) = eα·x . Démontrez que la famille F est libre.

Exercice 17 : Soit n ∈ N et définissons fn : R → R par ∀x ∈ R, fn (x) = cosn x.


Montrez que la famille F = fn ; n ∈ N est libre dans F (R, R).

Exercice 18 : Famille de polynômes étagée en degré


Soit E = K[X].
1. Soit n ∈ N⋆ . On considère une famille (P0 , P1 , . . . , Pn ) de polynômes échelonnée
en degrés, i.e. ∀k ∈ [[0, n]], d˚Pk = k. Montrez que (Pk )1≤k≤n est une famille
libre de E.
2. On considère une famille (Pi )i∈I , une famille de E étagée en degré, ie, ∀(i, j) ∈
I 2 , (i 6= j) ⇒ (d˚Pi 6= d˚Pj ). Montrez que (Pi )i∈I est une famille libre.

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CORRECTION DES EXERCICES

Exercice 1 .— remarquer que est compatible. Or l’agorithme de Gauss montre que le système (S) est équivalent
 au système échelonné
1
(~a + ~b)
 
 ~x
~a = ~x + ~y =
⇐⇒ 2
~b = ~x − ~y 1

 ~y = (~a − ~b) 
−α +5β −12γ +9δ = x + y
2 

 1
(S) ⇐⇒ β −2γ +2δ = (5x + 4y)
ainsi, toute combinaison linéaire de ~a et de ~b est combinaison linéaire de ~x et ~y et 22

 1 1
inversement. N  0 = (3x + 3y + z) − (5x + 4y)
13 22
Exercice 2 .— ~z ∈ Vect (~x, ~y ) si et seulement si il existe (λ, µ) ∈ R2 tel que
~z = λ · x + µ · ~y . Ceci se traduit par la compatibilité du système d’équations
linéaires : Après simplification, ~u = (x, y, z, t) ∈ F si et seulement si x + 14y + 22z = 0. C’est
 
 λ + 2µ = −1  λ + 2µ = −1 l’équation de F .
2λ − µ = 2 ⇐⇒ µ = 0
 
λ − 2µ = k 0 = −1 − k
D’après l’équation de F , F = Vect (−14y − 22z, y, z), (y, z) ∈ R2 } = Vect (~u, ~v ), où
Ainsi, pour que ~z appartienne au plan vectoriel ~(~x, ~y ) il faut et il suffit que k soit ~u = (−14, 1, 0) et ~v = (−22, 0, 1).
égal à −1. N Par construction, la famille (~u, ~v ) engendre F . De plus, ces deux vecteurs ne sont
pas colinéaires, ils forment donc une famille libre. Par conséquent, c’est une base
Exercice 3 .— 1. F et G sont les ensembles de solutions de sysstèmes d’équations
de F N
linéaires homogènes. Ce sont donc des sev.
2. F ∩ G est l’ensemble des solutions du (SEL)o :
 
 x −3z +t = 0  x −3z +t = 0
2x +y = 0 ⇐⇒ y +6z −2t = 0 Exercice 5 .— Pour chacun des s.e.v proposés, on résout le système pour avoir

x +2y +3z +t = 0

6z −t = 0 une version paramétrée de l’ensemble des solutions. Puis on ”collecte” suivant les
paramètres pour obtenir une famille génératrice. Enfin, on vérifie que cette famille
Ce système est échelonné de rang 3, il y a une variable libre. On résout par est libre. N
remontée pour obtenir
F ∩ G = Vect (3, −6, −1, −6)
N Exercice 6 .— Remarquer tout d’abord que (1, 1, 1) et (2, 3, 1) forment une base
de F1 . Ainsi, d’après la caractérisation des bases, tout vecteur de F1 s’écrit de
Exercice 4 .— Par définition un vecteur ~u = (x, y, z, t) appartient à Vect (~a, ~b, ~c, d)
~ façon unique comme combinaison linéaire de ces deux vecteurs. Puis, utiliser la
4 ~ ~
s’il existe (α, β, γ, δ) ∈ R tel que ~u = α~a + β b + γ~c + δ d. Or, caractérisation des s.e.v. supplémentaires. N
α× ~a = (4, −5, 3)
β× ~b = (2, 3, −2)
γ× ~c = (4, −16, 10) Exercice 7 .— a oui, b non, c non, d non, e yes, f non, g claro h certainly not. N
δ× d~ = (8, 1, −1)

Ainsi ~u = (x, y, z, t) appartient à Vect (~a, ~b, ~c, d)


~ si et seulement si le système
 Exercice 9 .— on utilise la caractérisation des bases. Tout polynôme de F s’écrit
 4α +2β +4γ +8δ = x
3 comme combinaison linéaire de A = X 4 + X et de B = X. Par conséquent,
(S) −5α +3β −16γ +δ = y

3α −2β +10γ −δ = z F = Vect (A, B) est un sev de E et (A, B) en est une base. N
Exercice 11 .— Il est évident que si F ⊂ G ou G ⊂ F , alors F ∪ G est un s.e.v. • Soit h ∈ E. Pour tout x ∈ R, on a
de E. Réciproquement, supposons que F ∪ G est un s.e.v. de E et montrons que
F ⊂ G ou bien G ⊂ F . Plus précisément, on prouve que F 6⊂ G ⇒ G ⊂ F . (énoncé h(x) = h(0) + h′ (0)x + h(x) − h(0) + h′ (0)x
| {z } | {z }
équivalent) ϕ(x) ψ(x)
Supposons donc que F ∪ G est un sev de E et que F 6⊂ G. On motre G ⊂ F .
Soit ~x ∈ G. Comme par hyp F 6⊂ G, il existe un vecteur ~x0 ∈ F \ G. Comme F ∪ G Clairement, ϕ ∈ G et ψ ∈ F . Ainsi, E = F + G.
est un sev de E il est stable par +. Par csqt, ~v = ~x + ~x0 ∈ F ∪ G. Ainsi ~v ∈ F ou • Soit f ∈ F ∩ G alors il existe (a, b) ∈ R tel que
~v ∈ G. Montrons par l’absurde que ~v ∈ F . Sinon, ~v ∈ G, d’où je tire ~x0 = ~v −~x ∈ G,
ce qui est abusrde vu que ~x0 ∈
/ G par construction. Par conséquent, ~v ∈ F , et donc ∀x ∈ R, f (x) = ax + b
~x = ~v − ~x0 ∈ F . N f (0) = 0
f ′ (0) = 0
Exercice 12 .— 1. a l’aide de la caractérisation des sev.
• 0 ∈ F , car 0 = 0 × Q Il s’ensuit immediatly que a = b = 0, soit f = 0.
2 2 2. F est un s.e.v. car il s’agit de l’ens des solutions d’une équation linéaire ho-
• soit (P1 , P2 ) ∈ F , (λ1 , λ2 ) ∈ K . Comme Q divise P1 et P2 , il existe B1 et
B2 tels que mogène. G est le s.e.v (droite vectorielle) engendré par le vecteur ~u. Pour
λ1 × P1 = B1 × Q démontrer que F et G sont supplémentaires, utilisons la définition : s’agit de
λ2 × P2 = B2 × Q prver que tout vecteur ~x ∈ E se décoompose de façon unique comme somme
 d’un vecteur de F et d’un vecteur de G.
Par conséquent λ1 · P1 + λ2 P2 = λ1 · B1 + λ2 · B2 × Q. Il est donc divisible Soit ~x = x1 , . . . , xn ) ∈ Kn .
par Q, ce qui revient à dire que λ1 · P1 + λ2 P2 appartient à F . • Analyse : supposons que ~x = ~v + w, ~ où ~v ∈ F et w
~ ∈ G. Comme w ~ ∈ G, il
— Soit A ∈ K[X]. D’après le théorème de la division euclidienne dans K[X], il existe σ ∈ K tel que w ~ = σ · ~u = (σ, ·, σ). Comme ~v ∈ F , nous avons :
existe un unique couple (B, R) tel que A = BQ+R avec d˚R < d˚Q. Notons
pour alléger d = d˚Q − 1. Par définition des sous-espaces supplémentaires, x1 + · · · + xn = v 1 + · · · + v n + σ + · · · + σ
| {z } | {z }
un supplémentaire de F est le sev des polynômes de degré inférieur ou égal =0 =nσ
à d. N
1 Pn
D’où on tire que σ = xk , puis w
~ = σ · ~u et ~v = (x1 − σ, . . . , xn − σ).
Exercice 13 .— 1. déjà fait dans l’exercice précédente. prendre Q = X − a et n k=1
1 n
P
Q = X − b. • Synthèse : posons σ = xk et définissons ~v et w
~ comme ci-dessus. On
n k=1
2. on a (X − a) − (X − b) = b − a. Comme a et b sont distincts, le résultat en vérifie facilement que ~v ∈ F et w
~ ∈ G. N
découle en divisant par b − a. 
Exercice 15 .— 1. Par définition, la famille ~u1 ; ~u2 ; ~u3 ; ~u4 est génératrice de E si
3. Soit P ∈ E, alors P = c(X − a) × P + d(X − b) × P . Clairement les polynômes tout vecteur ~u ∈ E s’écrit comme combinaison linéaire des ~ui .
P (X − a) et P (X − b) appartiennent à Ea et Eb . Par définition, cela signifie que
E = Ea + E b . (1) ∀~u ∈ E, ∃(λ1 , . . . , λ4 ) ∈ K4 , ~u = λ1 · ~u1 + λ2 · ~u2 + λ3 · ~u3 + λ4 · ~u4
4. D’après la caractérisation des sev supplementaires, il s’agit de vérifier si Ea ∩
Eb = {0}. C’est faux puisque le pol de degré 2, (X − a) × (X − b) appartient à Soit ~u ∈ E. Comme (~i, ~j, ~k) est une base de E, ~u s’écrit de manière unique sous
Ea ∩ E b . N forme ~u = x · ~i + y · ~j + z · ~k. Comme de plus,

Exercice 14 .— 1. Montrez que F est un s.e.v de E à l’aide de la caractérisation λ1 × ~u1 = 1 · ~i − 2 · ~j − 3 · ~k


des sev. Pour G, vous pouvez utiliser le fait qu’il est décrit en extension. G est λ2 × ~u2 = −1 · ~i − 1 · ~j + 3 · ~k
le sev engendré par les fonctions 1 et IdR . λ3 × ~u3 = −2 · ~i + 0 · ~j + 1 · ~k
Pour prouver que F et G sont supplémentaires, utilisons la caractérisation λ4 × ~u4 = 1 · ~i + 2 · ~j − 1 · ~k

4

l’assertion (1) ci-dessus se traduit en décomposant dans la base par 3. On sait déjà que ~u1 ; ~u2 ; ~u3 ; ~u4 est génératrice et que ~u4 est
 combinaison linéaire
des trois premiers. Par conséquent, la famille ~u1 ; ~u2 ; ~u3 est génératrice. Mon-
∀(x, y, z) ∈ K3 , ∃(λ1 , . . . , λ4 ) ∈ K4 , trons qu’elle est libre :
(λ1 − λ2 − 2λ3 + λ4 ) · i + (−2λ1 − λ2 + 2λ4 ) · ~j + (−3λ1 + 3λ2 + λ3 − λ4 ) · ~k
~ Soit (λ1 , λ2 , λ3 ) ∈ K3 tel que
= x · ~i + y · ~j + z · ~k (3) λ1 · ~u1 + λ2 · ~u2 + λ3 · ~u3 = ~0.
Enfin, par unicité de la décomposition dans une base, nous pouvons identifier, Cette équation vectorielle se traduit en identifiant les coordonnées dans la base
coordonnée par coordonnée dans l’équation (1) pour obtenir l’equivalence (~i, ~j, ~k) par le système
 
3 4  λ1 −λ2 −2λ3 = 0  λ1 −λ2 −2λ3 = 0
∀(x,
 y, z) ∈ K , ∃(λ1 , . . . , λ4 ) ∈ K , (T ) −2λ2 −λ2 = 0 ⇐⇒ −3λ2 −4λ3 = 0
 λ1 −λ2 −2λ3 +λ4 = x  
−3λ1 +3λ2 +λ3 = 0 −5λ3 = 0
(S) −2λ2 −λ2 +2λ4 = y
 Ce système est triangulaire supérieur à coefficients diagonaux non nuls. Il est
−3λ1 +3λ2 +λ3 −λ4 = z
donc de Cramer. Par conséquent, l’équation vectorielle  (3) admet pour unique
Enfin, l’algorithme de Gauss montre que solution le 3-uplet (0, 0, 0), la famille ~u1 ; ~u2 ; ~u3 est donc libre. N

 λ1 −λ2 −2λ3 +λ4 = x Exercice 16 .— 1. par récurrence sur n ∈ N⋆ .
(S) ⇐⇒ −3λ2 −4λ3 +4λ4 = y + 2x • Initialisation : pour n = 1. La fonction f1 n’est pas identiquement nulle. Donc

−5λ3 +2λ4 = z + 3x (f1 ) est libre.
• Hérédité : soit n ∈ N⋆ tel que la famille (f1 , . . . , fn ) soit libre. Montrons
Ce dernier système est échelonné, de rang 3. Il est compatible puisqu’il n’y a que la famille (f1 , . . . , fn , fn+1 ) est libre. Soit donc (λ1 , . . . , λn , λn+1 ) ∈ Kn+1
aucune équation de compatibilité. Il  admet donc une infinité de solutions. Par tel que
conséquent la famille ~u1 ; ~u2 ; ~u3 ; ~u4 est génératrice de E. (1) λ1 · f1 + · · · + λn · fn + λn+1 · fn+1 = 0
2. Soit (λ1 , λ2 , λ3 , λ4 ) ∈ K4 tel que Cette équation ”vectorielle” entre fonctions définies sur R se traduit par la pro-
priété universelle :
(2) λ1 · ~u1 + λ2 · ~u2 + λ3 · ~u3 + λ4 · ~u4 = ~0E
∀x ∈ R, λ1 · f1 (x) + · · · + λn · fn (x) + λn+1 · fn+1 (x) = 0
Comme précédemment, l’équation vectorielle (2) se traduit en identifiant les co- Remarquer qu’il s’agit d’une infinité d’équations. Montrons que Λn est nul. Pour
ordonnées des deux membres de l’égalité dans la base (~i, ~j, ~k) par le système cela, utilisons les relations de prépondérance. Comme α1 < · · · < αn < αn+1 , les
d’équations linéaires homogène n premières fonctions sont négligeables au voisinage de +∞ devant fn+1 . Pour
 valoriser cette remarque, divisons l’égalité ci-dessus par fn+1 (x). Il vient :
 λ1 −λ2 −2λ3 +λ4 = 0
∀x ∈ R, λ e(α1 −αn+1 )x + · · · + λn e(αn −αn+1 )x +λn+1 = 0
(S0 ) ⇐⇒ −3λ2 −4λ3 +4λ4 = 0 |1 {z }

−5λ3 +2λ4 = 0 tend vers 0 quad x tend vers +∞

Comme tous les exposants sont négaitifs, il s’ensuit par opérations algébriques
Le système est compatible (car homogène) de rang 3. Il y a une variable libre. Il sur des fonctions possédant une limite que
y a donc une infinité de solutions pour l’équation (2). En particulier, (2) n’admet

pas pour UNIQUE solution le 4-uplet (0, 0, 0, 0). La famille ~u1 ; ~u2 ; ~u3 ; ~u4 n’est λn+1 = 0
donc pas libre. En reportant dans (1), il s’ensuit que
Pour déterminer les relations liant ces quatre vecteurs, achevons la résolution
(1) λ1 · f 1 + · · · + λn · f n = 0
de (S0 ) en remontant. S0 = {λ4 · (3/5, 4/5, 2/4, 1), λ4 ∈ K}. Ainsi les relations
non triviales entre ~u1 ; ~u2 ; ~u3 et ~u4 sont toutes équivalentes à Or, par hypothèse de récurrence, la famille (λ1 , . . . , λn ) étant libre, cette dernière
relation entraı̂ne que λ1 = · · · = λn = 0.
3 · ~u1 + 4 · ~u2 + 2 · ~u3 + 5 · ~u4 = ~0 • Conclusion : par récurrence, on a prvé que . . .

5
2. Par définition, la famille infinie F est libre si toute sous-famille finie l’est. Or, Ce système étant triangulaire, supérieur à coefficients diagonaux non nuls, il
d’après le 1, c’est le cas. N est de Cramer. Par conséquent, il admet pour unique solution le n + 1-uplet
(0, 0, . . . , 0). Ce qui prouve que la seule combinaison linéaire qui annule les (Pk )
Exercice 17 .— Prouver que la famille infinie F est libre revient à démontrer que est la C-L triv. Die Familie ist frei.
toute sous-famille finie l’est. Montrons que pour tout entier naurel n ∈ N⋆ , la fa-
2. Soit (Pi ) une famille de polynôme étagée en degré. Pour montrer qu’elle est
mille (f0 , . . . , fn ) est libre.
libre, il suffit de le vérifier pour une sous-famille finie F . Quitte à rajouter des
Soit donc (λ0 , . . . , λn ) ∈ Kn tel que
polynomes dont les degrés n’apparaissent pas dans F , on peut compléter F
(1) λ0 · f 0 + · · · + λn · f n = 0 en une famille échelonnée. Ainis, F est libre comme sous-famille d’une famille
libre. N
Cette équation vecteorielle se traduit par la propriété unuiverselle :
Exercice 19 .— 1. Pour prouver que B est libre, on peut utiliser l’exercice
∀x ∈ R, λ0 + λ1 cos x + λ2 cos2 x + · · · + λn cosn x = 0 précédent. Mais il reste encore à prouver qu’elle est génératrice. Montrons plutôt
directement qu’il s’agit d’une base à l’aide de la caractérisations des bases.
Il s’agit d’une équation polynomilae en cos x qui admet une infinité de solutions...
Soit P ∈ Kn [X]. D’après la formule de Taylor pour les polynômes, P s’écrit de
Ceci n’est possible que si le pol est nul... voici les détails
X n manière unique
Soit P ∈ R[X] le polynôme défini par P (X) = λk X k . L’équation (1) se traduit
P ′ (a) P ′′ (a) P (n) (a)
par
k=0 P = P (a) + (X − a) + (X − a)2 + · · · + (X − a)n
1! 2! n!
∀x ∈ R, P (cos x) = 0
Autrement dit, tout polynôme P ∈ Kn [X] s’écrit de manière unique comme
Posons t = cos x. Alors, pour tout t ∈ [−1, 1], P (t) = 0. Ainsi, le polynôme P combinaison linéaire d’éléments de B. Il s’agit donc bien d’une base.
admet une infinité fde racines distinctes. Par conséquent P est le polynôme nul.
Par définition de l’égalité des polynômes, cela signife que ses coefficients sont tous 2. One can deduce from Newton’s formula that :
nuls, ie : p   p
X p X ap−k (X − a)k
λ0 = λ1 = · · · = λn = 0 P = (X − a + a)p = ak−p (X − a)k = p!
k (p − k)! k!
k=0 k=0
Ainsi, la seule combinaison linéaire qui annule f0 , · · · , fn est la combinaison linéaire
triviale, la famille est donc libre. N N
n+1
Exercice 18 .— 1. Soit (λ0 , λ1 , . . . , λn ) ∈ K tel que Exercice 20 .— Montrons par récurrence sur n ∈ N⋆ que la sous-famille
(f1 , . . . , fn ) est libre.
(1) λ 0 · P0 + λ 1 · P1 + · · · + λ n · P n = 0
• Initialisation : pour n = 1 la fonction f1 = sin n’étant pas la fonction nulle, la
Plaçons-nous dans la base canonique (1, X, . . . , X n ) de Kn [X]. Comme par hy- famille (f1 ) est libre.
pothèse la famille est échelonnée en degrés, le monôme dominant de Pk s’écrit • Hérédité : Soit n ∈ N⋆ tel que la famille (f1 , . . . , fn ) est libre. Montrons que la
Akk X k , où Akk ∈ K⋆ est non nul. L’équation vectorielle (1) se traduit en identifiant famille (f1 , . . . , fn+1 ) est libre. Soit donc (λ1 n, . . . , λn+1 ) ∈ Rn+1 tel que
les coordonnées dans B par le système triangulaire supérieur
(1) λ1 · f1 + · · · + λn · fn + λn+1 · fn+1 = 0

 A00 λ0 +A10 λ1 +A21 λ2 + · · · +An0 λn = 0


 Cette égalité vectorielle se traduit par la propriété universelle : pour tout réel x ∈ R,



 A11 λ1 +A21 λ2 + · · · +An1 λn = 0
 (1) λ1 sin x + λ2 sin(2x) + · · · + λn sin(nx) + λn+1 sin(n + 1)x = 0
A22 λ2 + · · · +An2 λn = 0



 .. Pour éliminer λn+1 dérivons cette égalité deux fois, il en résulte que pour tout x ∈ R


 . =

Ann λn = 0

(1′′ ) − λ1 sin x − 4λ2 sin(2x) − · · · − n2 λn sin(nx) − (n + 1)2 λn+1 sin(n + 1)x = 0

6
En particulier, (n + 1)2 × (1) + (1′′ ) donne pour tout x ∈ R
(2) λ1 [(n + 1)2 − 1] sin x + λ2 [(n + 1)2 − 4] sin(2x) + · · · + λn [(n + 1)2 − n2 ] sin(nx) = 0
Par hypothèse de récurrence, la famille (f1 , . . . , fn ) est libre. Par suite, la relation
(2) entrı̂ne que pour tout entier k ∈ [[1, n]], λk [(n + 1)2 − k 2 ] = 0, ce qui donne après
simplification, λk = 0.
Finalement, comme λ1 = · · · = λn = 0, l’équation (1) montre que λn+1 = 0.
• Conclusion : par récurrence sur n ∈ N⋆ , nous avons prouvé que toute sous-famille
(f1 , . . . , fn ) de (fk )k∈N⋆ est libre. Par définition, cela revient à dire que (fk )k∈N⋆
est libre. N
Exercice 21 .— Notons pour k ∈ [[0, n]], Pk (X) = X k (1 + X)n−k . Montrons que
la famille (Pk )0≤k≤n est libre.
Soit donc (λ0 , . . . , λn ) ∈ Kn+1 tel que
(1) λ0 · P0 + λ1 · P1 + · · · + λn · Pn = 0
Remarquons que 0 est racine d’ordre k de Pk . D’après la caractérisation des racines
multiples, cela revient à dire que
(j) (k)
∀j ∈ [[0, k − 1]], Pk (0) = 0 et Pk (0) 6= 0
A présent, considérons j ∈ [[0, n]]. Dérivons j fois la relation (1), il vient
X n (j) X n
(j)
0= λ k · Pk = λk · Pk
k=0 k=0

En utilisant la remarque ci-dessus, on en déduit que pour j fixé, la dérivée j ième de


Pk , avec k > j s’annule en 0. Par conséquent, en évaluant la dernière égalité en 0,
nous obtenons :
X j
(j)
Pk (0) = 0
k=0
Ceci étant vrai pour tout j ∈ [[0, n]], il s’ensuit que
 (0)

 P0 (0)λ0 = 0

 (1) (1)
 P0(2) (0)λ0 +P1(2)(0)λ1 = 0


(2)
P0 (0)λ0 +P1 (0)λ1 +P2 (0)λ2 = 0

 ..


 . = 0

 (n) (n) (n) (n)
P0 (0)λ0 +P1 (0)λ1 +P2 (0)λ2 · · · Pn (0)λn = 0
Ce système est triangulaire inférieur à coefficients diagonaux non nuls, il est donc de
Cramer. Par conséquent, il admet pour unique solution le n + 1 uplet (0, . . . , 0, 0) :
la famille (Pk )0≤k≤n est libre. N

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