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CPGE Algèbre linéaire MP∗ (21-22)

Centre Moulay Idriss - Fès (Révisions)

On désigne par K un sous corps de C, par E et F deux K−espaces vectoriels.


 Avant d'aborder les exercices, il est recommandé de commencer par revoir les notions :
1. Famille libre, famille génératrice, Base.
2. La dimension d'un espace vectoriel.
3. Théorème de la base incomplète.
4. Sous espaces en somme directe, Sous espaces supplémentaires. (en nombre ≥ 2)
5. Noyau et image d'une application linéaire.
6. Matrice - Matrice d'une application linéaire.
7. Rang d'une famille de vecteurs.
8. Théorème du rang.
9. Déterminent (de vecteurs, de matrices carrées, d'endomorphismes et techniques de calcul)
10. Critères d'inversibilité d'un endomorphisme.
11. Calculs matriciel, Produit par blocs.
12. Formules de changement de bases.
13. Système d'équations linéaires, Méthode de pivot de Gauss.
14. Endomorphisme nilpotent.
15. Trace.
16. Base duale.

3.1 (pn )n∈N∗ étant la suite croissante des nombres premiers (p1 = 2, p2 = 3, p3 = 5, · · · ), montrer que
(ln pn )n∈N∗ est libre dans R considéré comme Q−espace vectoriel.

3.2 Étudier la liberté des familles de fonctions de la variable réelle :


(|x − α|)α∈R . (xk eax )(k,a)∈N×C . FS = (sh(kx))k∈N∗ . FC = (ch(kx))k∈N ; et FS ∪ FC .

3.3 Soit F une famille de vecteurs de K[X] et D : P 7→ deg(P ).


Montrer que si D est injective (respectivement surjective) alors F est libre (respectivement génératrice).
3.4

1. Proposer une base de Kn [X] où tous les éléments sont de même degré.
2.  On dénit l'ensemble des polynômes à deux indéterminées X1 , X2 par K[X1 , X2 ] = K[X1 ][X2 ].
(a) Vérier qu'il s'agit d'un K espace vectoriel et en proposer une base.
(b) Dénir K[X1 , · · · , Xp ] et en donner une base.
3. Donner une base de R(X) ; de C(X).

3.5

1. Montrer que tout endomorphisme de C[X] conservant le degré est un automotphisme C[X].
2. Le résultat subsiste-il si on remplace le degré par la valuation ?

3.6 Soit Q ∈ Kn [X] un polynôme de degré n, et posons pour tout i ∈ {1, · · · , n}, Qi = Q(X + i).
1. Montrer que (Q, Q0 , Q00 , . . . , Q(n) ) est une base de E .
2. Montrer que tout f ∈ E ∗ , se décompose sous la forme f : P 7→ α0 P (0)+α1 P 0 (0)+· · ·+αn P (n) (0).
3. Soit f ∈ E ∗ telle que f (Q0 ) = · · · = f (Qn ) = 0.
Montrer que f = 0. (Considérer le polynôme P = α0 Q + · · · + αn Q(n) )
4. Montrer que (Q0 , . . . , Qn ) est une base de E .

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M = {f ∈ RR /f (R) est un ensemble ni }


(
3.7 Soient
N = {f ∈ RR /{x ∈ R/f (x) 6= 0} est ni }
1. (a) Vérier que M est un R espace vectoriel.
(b) Montrer que la famille (ϕA )A⊂R engendre M , où ϕA désigne la fonction caractéristique de A.
(c) La famille (ϕA )A⊂R est elle libre ?
2. Vérier que N est un espace vectoriel réel, et que (ϕ{a} )a∈R est une base de N .

3.8 Déterminer le sous espace vectoriel de Mn (R) engendré par les matrices orthogonales.

3.9 Soit A un ensemble non vide. Montrer qu'une famille f1 ,. . . , fn ∈ KA est libre, si et seulement s'il
existe des éléments a1 , . . . , an de A tels que la matrice fi (aj ) 1≤i,j≤n soit inversible.

3.10 Soient P et Q deux polynômes de C[X], de degrés m et n respectivement.


1. Montrer que P et Q ont une racine commune si et seulement si la famille
(P, XP, ..., X n−1 P, Q, XQ, · · · , X m−1 Q) est liée dans C[X].
m n
2. En notant P = ak X k , Q = bj X j , écrire un déterminant qui s'annule si et seulement si P
P P
k=0 j=0
et Q ont une racine commune. (utiliser la base canonique de Cm+n−1 [X])
3. En déduire une condition nécessaire et susante pour que P = X 3 + pX + q admette une racine
double.
4.  Un nombre complexe α est dit algébrique, si α est racine d'un polynôme (non nul) à coecients
rationnels.
(a) En appliquant ce qui précède, montrer que la somme de deux nombres algébriques est algé-
brique.
(b) Écrire un polynôme non nul de Q[X], ( de plus petit degré possible !) admettant pour racine
i + j où i et j désignent les nombres complexes bien connus.

p
Soient (Ei )1≤i≤p , des sous espaces tous diérents de E . Montrer que Ei 6= E .
[
3.11
i=1

3.12 On suppose que E = F ⊕ G et (e1 , . . . , ek ) une base de G.


1. Montrer que pour tout a ∈ F, Ga = vect(e1 + a, . . . , ek + a) est un supplémentaire de F .
2. Montrer que si a 6= b, alors Ga 6= Gb . Commenter.

3.13 On suppose que E est de dimension nie. Montrer que deux sous espaces vectoriels E1 et E2 de
E , sont de même dimension si et seulement s'ils ont un supplémentaire commun.

3.14 Soient p un nombre premier, E = (Z\pZ)n considéré comme un Z\pZ−espace vectoriel.


1. Calculer Card{x ∈ E|F ∪ {x} est liée} , où F = (x1 , x2 , · · · , xk ) est une famille libre donnée.
k−1
2. Montrer que le nombre de familles libres à k éléments vaut (pn − pi ).
Y

i=0

3.15 Montrer que si E est de dimension nie et pour f ∈ L(E), alors il y a équivalente entre
Ker f 2 = Ker f ; Im f 2 = Im f ; Ker f ⊕ Im f = E ; Ker f ∩ Im f = {~0} ; Ker f + Im f = E .

3.16 Soient u, v ∈ L(E) ; Déterminer le rang de f 7→ u ◦ f ◦ v .

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3.17 Soient E , F deux K espaces vectoriels de dimension nies et (Ei )1≤i≤p , des sous espaces de E .
p
On considère φ : L(E) → L(Ei , F ) en posant Φ(f ) = (f|E1 , · · · , f|Ep ).
Q
i=1
p
Montrer que Φ est injective si et seulement si E = Ei . A quelle condition Φ est elle surjective ?
P
1

3.18 Soient E = E1 ⊕ E2 ; (u1 , u2 ) ∈ L(E1 ) × L(E2 ), et G = {u ∈ GL(E)/u(E1 ) ⊂ E1 et u(E2 ) ⊂ E2 }


Les projections de x ∈ E , sur E1 (respectivement sur E2 ) sont notées : x1 et x2 .
1. Vérier que u : x 7→ u(x) = u1 (x1 ) + u2 (x2 ) est une application linéaire.
2. Montrer que Ker u = Ker u1 ⊕ Ker u2 et Im u = Im u1 ⊕ Im u2 .
3. Montrer que (G, ◦) est isomorphe à GL(E1 ) × GL(E2 ).

3.19 Montrer que u ∈ L(E) est une homothétie si et seulement si pour tout x ∈ E, (u(x), x) est liée.

3.20 Soit F un sous espace stricte de E . Déterminer les endomorphismes de E qui s'annulent sur E\F .

3.21 Soient f ∈ L(E) nilpotent d'indice p et ~u ∈ E \ Kerf p−1 .


Montrer que ~u, f (~u), . . . , f (~u) est libre ; En déduire que si dim E = n alors f n = 0.
p−1


Soient E un ev de dimension n et (f, g) ∈ L(E) ; et ~u ∈ E tel que la famille f k (~u) engendre E .



3.22
k∈N
1. Montrer que ~u, f (~u), . . . , f n−1 (~u) est une base de E .


2. Montrer que g commute avec f si et seulement si g est un polynôme en f .

3.23 Soient E un K-ev de dim nie, f ∈ L(E) nilpotent d'indice n, et u ∈ L(E).


Soit l'application φ : L(E) → L(E), g 7→ f ◦ g − g ◦ f.
p
1. Montrer que φ (g) = (−1)k Cpk f p−k ◦ g ◦ f k . En déduire que φ est nilpotente.
X
p

k=0
2. Montrer qu'il existe v ∈ L(E) tel que u ◦ v ◦ u = u. En déduire l'indice de nilpotence de φ.

3.24 On suppose que E est de dimension nie.


On dénit le centre de L(E) par : Z = {f ∈ L(E) tq ∀ g ∈ L(E), f ◦ g = g ◦ f }
1. Soient f ∈ L(E) et ~x ∈ E tels que (~x, f (~x)) est libre.
Montrer qu'il existe g ∈ L(E) telle que g(~x) = ~x et g ◦ f (~x) = −f (~x).
2. En déduire que Z est l'ensemble des homothéties.
3. Déterminer Z 0 = {f ∈ L(E) tq ∀ g ∈ GL(E), f ◦ g = g ◦ f }.

3.25 Soient H ⊂ K ⊂ L trois sous-corps de C.


1. Montrer que K et L sont des H-ev et L est un K-ev.
2. Montrer que L est de dimension nie sur H si et seulement si K est de dimension nie sur H et
L est de dimension nie sur K.
3. Application : Montrer qu'il n'y a pas de corps intermédiaire entre R et C.

3.26 Soient p un projecteur de E et F un sous-espace vectoriel de E stables par p.


1. Montrer que E = (F ∩ Ker p) ⊕ (F ∩ Imp).
2. Montrer que F possède un supplémentaire dans E stable par p.

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3.27 On suppose que E est de dimension nie, et F1 , · · · , Fn des sous-espaces vectoriels de E tels que
E = F1 + · · · + Fn . Montrer qu'il existe des sous-espaces vectoriels G1 ; · · · ; Gn de F1 ; · · · ; Fn respective-
ment tels que E = G1 ⊕ · · · ⊕ Gn .
 
 n 
Soit D = A = (aij ) ∈ Mn (R) tq ∀ i, j, aij ≥ 0 et ∀ i, aij = 1 .
X
3.28
 
j=1
1. Montrer que D est stable par multiplication.
2. Déterminer les matrices A ∈ D inversibles telles que A−1 ∈ D.

3.29 Comparer pour M ∈ Mn (R) les énoncés


M est inversible dans Mn (R) ; M est inversible dans Mn (C).
 
A B
3.30 Soit M = où A, B, 0, C sont des matrices de tailles p × p, p × q , q × p, q × q .
0 C
1. Montrer que M est inversible si et seulement si A et C le sont.
2. Lorsque M est inversible, donner M −1 sous la même forme.

3.31 Déterminer le centre de GLn (K). (les matrices qui commutent avec toutes les matrices inversibles)

3.32 Pour A ∈ Mn (K), on note CA = {M ∈ Mn (K) tq AM = M A} et ϕA : M ∈ Mn (K) 7→ M A−AM .


1. Montrer que CA est une sous-algèbre de Mn (K).
2. On suppose que A = diag(λ1 , . . . , λn ) où les λ1 , · · · , λn sont des scalaires deux à deux distincts.
(a) Déterminer CA ;
(b) Montrer que l'image de ϕA , est l'ensemble des matrices à diagonale nulle.

3.33 Soit M ∈ Mn (K) non scalaire telle que tr(M ) = 0.


1. Montrer qu'il existe une matrice colonne X1 telle que M X1 ne soit pas colinéaire à X1 .
!
0 ...
2. En déduire que M est semblable à une matrice N = .. où M1 ∈ Mn−1 (K) et tr(M1 ) = 0.
. M1
3. Montrer que M est semblable à une matrice à diagonale nulle.
4. En utilisant l'exercice précédant montrer qu'il existe A, B ∈ Mn (K) telles que M = AB − BA.

3.34 Pour toute matrice non nulle A ∈ Mn,p (K), on dénit la forme linéaire fA : X 7→ tr(AX).
1. Soit φ : Mp,n (K) → K une forme linéaire quelconque. Montrer qu'il existe une unique matrice
A ∈ Mn,p (K) telle que φ = fA (on pourra considérer l'application A 7→ fA ).
2. Montrer que si φ ∈ Mn (K)∗ vérie pour tous X, Y ∈ Mn (K), φ(XY ) = φ(Y X), alors φ = λ tr.

3.35 Soit H un hyperplan de Mn (K).


1. Montrer qu'il existe A ∈ Mn (K) telle que H = {M | tr(AM ) = 0}.
2. En déduire que H contient une matrice inversible.

3.36 Soient A ∈ Mn (K) une matrice nilpotente d'indice n, φ l'endomorphisme de Kn associé, Ei = Ker φi ,
1. Justier l'existence d'un vecteur ~ei non nul dans Ei \ Ei−1 .
2. Montrer que la famille (~ei ) est une base de Kn .
3. En déduire que A est semblable à une matrice triangulaire à diagonale nulle.

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3.37 Soit A ∈ Mn (K) ; Calculer le déterminant de l'application fA : X ∈ Mn (K) 7→ AX.

3.38 E étant de n, muni d'une base B , montrer que pour f ∈ L(E), (~u1 , . . . , ~un ) ∈ E n , on a :
detB (f (~u1 ), ~u2 , . . . , ~un )+detB (~u1 , f (~u2 ), ~u3 , . . . , ~un ) +· · ·+ detB (~u1 , ~u2 , . . . , f (~un )) = detB (~u1 , ~u2 , . . . , ~un )tr(f ).

3.39 Soient A ∈ Mn (K) telle que Ap = I (k 6= 0), B = I + A + A2 + · · · + Ap−1 ; u et v les


endomorphismes de Kn de matrices respectives, A et B dans la base canonique.
1. Montrer que : Ker (u − id) = Imv , Im(u − id) = Ker v , Ker v ⊕ Imv = Kn .
2. En déduire : tr B = p rg B .

3.40 Soient M une matrice carrée d'ordre n, et M 0 la matrice déduite de M en remplaçant, pour tout
j , la j -ième colonne par la somme des colonnes de M d'indices diérents de j .
Comparer les déterminants de M et M 0 .
n
Soit A = (aij )1≤i,j≤n ∈ Mn (K) , telle que pour tout i ∈ {1, · · · , n} |aik | < |aii |.
P
3.41
k=1,k6=i
En étudiant le système AX = 0, montrer que A est inversible.
3.42 On note SLn (K) = {M ∈ Mn (K) tq det M = 1}.
1. Démontrer que SLn (K) est un groupe pour le produit matriciel.
2. Démontrer que SLn (K) est engendré par les matrices : In + λEij , (j 6= i) où (Eij ) est la base
canonique de Mn (K), et λ ∈ K. (Penser aux opérations élémentaires).
3. Démontrer que SLn (Z) = SLn (K) ∩ Mn (Z) est un groupe engendré par les matrices In + Eij ,
(j 6= i).

3.43 Soit E = {M ∈ Mn (R)telle que t M = −M } et A ∈ Mn (R).


Vérier que f : M 7→ tAM + M A est un endomorphisme de E , et calculer sa trace.
3.44
 En étudiant des systèmes  linéaires convenable calculer l'inverse éventuelle des matrices :
1 2 1  
 1 2 1 (0)  a b ... b
. . . ... ... .. 

. . .

. . . . 
  
 ;  b
  
. .
.. .. 1   .. ... ...
 
 .
  
 (0) b 
 
 1 2  b ... b a
1

3.45 On note G = {A = (aij ) ∈ Mn (K) tq aij = 0 i > j et aii = 1}.


1. Montrer que G est un sous-groupe de GLn (K).
2. En utilisant la base canonique de Mn (K), déterminer le centre de G .

3.46 Soit M ∈ Mn (Z). On dit que M ∈ GLn (Z), si M inversible et M −1 ∈ Mn (Z).


1. Montrer que M ∈ GLn (Z) si et seulement si | det M | = 1.
2. Soit X =t x1 , · · · · · · xn ∈ Mn,1 (Z) et d le pgcd de x1 , . . . , xn .


Montrer qu'il existe A ∈ GLn (Z) telle que AX = t (d, · · · , 0) (Faire une récurrence sur n)
3. Soient X, Y ∈ Mn,1 (Z).
Donner une condition nécessaire et susante pour qu'il existe A ∈ GLn (Z) telle que AX = Y .

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