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UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP (UCAD)

Licence 2 MATHS - 2019-2020


TD d’Algèbre
FACULTÉ DES SCIENCES ET TECHNIQUES (FST) Série 3
DÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES
ET INFORMATIQUE (DMI)

Exercice 1

Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n et u ∈ L(E) vérifiant u2 + 3u + 2Id = 0.


Montrer qu’il existe deux sous-espaces vectoriels supplémentaires F et G de E tels que : u|F = −Id
et u|G = −2Id (On pourra considérer v = u + 2Id) .

Exercice 2

Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) tel que u2 = −I


1) Montrer que u est bijectif.
2) On suppose que la famille des 2p−1 vecteurs {x1 , . . . , xp , u(x1 ), . . . , u(xp−1 )} est libre. Montrer
que la famille des 2p vecteurs {x1 , . . . , xp , u(x1 ), . . . , u(xp )} est libre.
3) On suppose que E est de dimension finie. Montrer que E possède une base de la forme
{x1 , . . . , xp , u(x1 ), . . . , u(xp )} et est de dimension paire.

Exercice 3

Soient E un K-espace vectoriel de dimension 3 et f ∈ L(E) telle que f 2 6= 0 et f 3 = 0.


1) Montrer qu’il existe x0 ∈ E tel que f 2 (x0 ) 6= 0 et {x0 , f (x0 ), f 2 (x0 )} est une base de E.
2) Montrer que l’ensemble des endomorphismes qui commutent avec f est un sous-espace vectoriel
de L(E) de base (id; f ; f 2 ).

Exercice 4

Soient E un K-espace vectoriel de dimension n et f ∈ L(E) tel que f 2 = −Id


1) Montrer que f est inversible et que la dimension de E est paire.
2) Soit x 6= 0, monter que x et f (x) sont linéairement indépendants, et qu’ils engendrent un
sous-espace stable par f de E.
3) Montrer qu’il existe p sous-espaces de dimension 2 stables par f , E1 , . . . , Ep tels que
p
M
E= Ei .
i=1

4) En déduire une bonne formule de calcul de f .

Exercice 5

Soient E un C-espace vectoriel et f ∈ L(E) tel que f 2 − 3f + 2Id = 0L(E) .


1) Montrer que f est un automorphisme.

1
2) Montrer que E = ker(f − Id) ⊕ ker(f − 2Id).
3) Déduire de 2. que si E est de dimension finie n, il existe une base β = (i )1≤i≤n , telle que
∀i, f (i ) = λi i avec λi = 1 ou λi = 2.

Exercice 6

Soit E un R espace vectoriel de dimension finie . Soient f ∈ L(E) un endomorphisme non nul de E
et
Jf = {u ◦ f /u ∈ L(E)}.
1. Montrer que Jf est un sous espace vectoriel de L(E).
2. Montrer que pour tout g ∈ Jf et pour tout ϕ ∈ L(E), on a ϕ ◦ g ∈ Jf .
3. Soit g ∈ Jf . Montrer que ker f ⊂ ker g.
4. Soit g un endomorphisme de E tel que ker f ⊂ ker g.
(a) Montrer qu’il existe une unique application linéaire v : im f → E telle que v(f (x)) = g(x)
pour tout x ∈ E.
(b) Soit S un sous espace vectoriel de E tel que E = im f ⊕ S. Montrer qu’il existe un
endomorphisme u de E tel que u(x) = v(x) pour tout vecteur x ∈ im f .
(c) En déduire que g ∈ Jf .
5. Montrer qu’il existe un projecteur p de E tel que ker p = ker f .
6. En déduire qu’il existe un projecteur p 6= 0 tel que p ∈ Jf . Soient p et q deux projecteurs de
E tels que q ◦ p = 0. Posons r = (idE − p) ◦ q.
(a) Montrer que r et p + r sont des projecteurs de E.
(b) Supposons que rg(p + r) ≤ rg(p) où rg(p) est le rang de p . Montrer que r = 0. En déduire
que q = 0.
On admettra que si h est un projecteur alors le rang de h est égal à la trace de
h (rg(h) = tr(h)).
7. Soit I un sous espace vectoriel de L(E) contenant un endomorphisme non nul f qui a la
propriété suivante :
pour tout g ∈ I et pour tout u ∈ L(E), on a u ◦ g ∈ I.
Démontrer que pour tout endomorphisme g ∈ I, on a Jg ⊂ I. En déduire qu’il existe un
projecteur p non nul tel que p ∈ I.
8. Soit p un projecteur de E tel que p ∈ I.
(a) Montrer que pour tous g ∈ I ∩ JidE −p et u ∈ L(E), on a u ◦ g ∈ I ∩ JidE −p .
(b) Montrer que I = Jp ⊕ JidE −p .
(c) Soit q ∈ I ∩ JidE −p . Montrer que q ◦ p = 0 et que p + r ∈ I, où r = (idE − p) ◦ q.

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