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I : Espaces métriques.

Exercice 1: Exemples d’espaces métriques.


Vérifier que les espaces suivants sont des espaces métriques :
1) R∗ avec d(x, y) =| x1 − y1 |.Trouver les boules ouvertes pour cette
métrique.
2) Rn muni de la métrique l1 .
3) C[a; b] avec d(f, g) =Sup[a;b] |f − g|.
4) Rn muni de la métrique l2 .
5) E = {0; 1}N avec d(a, b) = ∞ 1
n=1 2n |an − bn |.
P

Exercice 2.
Soient (E, d) un espace métrique, x ∈ E et r > 0.
1) Montrer que la boule ouverte B(x, r) est un ouvert de E.
2) Montrer que {x} est un fermé de E.

Exercice 3: Espace discret.


Soient E un ensemble et d : E 2 −→ R+ l’application définie pour tous x et
y par : d(x, y) = 1 si x 6= y, d(x, y) = 0 si x = y.
1) Démontrer que d est une distance sur E ; elle est appelée distance
discrète sur E.
2) Déterminer B(x, r) où x ∈ E et r > 0.
3) Déterminer les ouverts puis les fermés de (E, d).

Exercice 4.
Soient (E, d) un espace métrique et A une partie de E. Montrer :
1) x ∈ A◦ ⇔ ∃r > 0, B(x, r) ⊂ A.
2) x ∈ A ⇔ ∀r > 0, B(x, r) ∩ A 6= ∅.
3) x ∈ A ⇔ d(x, A) :=inf{d(x, y); y ∈ A} = 0.
4) x ∈extA ⇔ ∃r > 0, B(x, r) ∩ A = ∅.

Exercice 5.
Soient (E, d) un espace métrique, A et B des parties non vides de E. Mon-
trer que :
1) A◦ ⊂ A et A ⊂ A. 4) (A ∩ B) ⊂ A ∩ B.
2) A ⊂ B ⇒ A◦ ⊂ B ◦ et A ⊂ B. 5) CE A◦ = CE A et CE A =
(CE A)◦ .
3) A◦ ∪ B ◦ ⊂ (A ∪ B)◦ 6) ∂A = A\A◦ .
Exercice 6.
Soient (E, d) un espace métrique et (Ai )i∈{1,..,n} des parties de E.
Démontrer !que
n ◦ n n n
Ai ◦ .
\ \ [ [
1) Ai = 2) Ai = Ai .
i=1 i=1 i=1 i=1
Exercice 7.
Soit (E, d) un espace métrique et A ⊂ E. Montrer que ∂A ⊂ ∂A et que
∂A◦ ⊂ ∂A.
Donner un exemple pour lequel toutes ces inclusions sont strictes.
Exercice 8.
Soient (E, d) un espace métrique et A un sous-ensemble de E non fermé.
Soit x ∈ A \A.
Montrer que pour tout voisinage V de x, l’ensemble V ∩ A n’est pas fini.

Exercice 9.
Montrer que dans un espace métrique E, tout ensemble fermé est l’intersection
d’une suite décroissante d’ensembles ouverts.
De même, tout ensemble ouvert est la réunion d’une suite croissante d’ensembles
fermés.

Exercice 10: Sous-espace métrique.


Soit (E, d) un espace métrique. Pour toute partie non vide F de E, la re-
striction dF de d à F × F est une distance sur F appelée distance induite
sur F par la distance d.
(F, dF ) se nomme sous-espace métrique de E.
1) Montrer que pour tout a ∈ F la boule ouverte b(a, r) de centre a et de
rayon r pour dF est égale à B(a, r) ∩ F où B(a, r) est la boule ouverte de
même centre et rayon pour d.
2) Montrer que B ⊂ F est un ouvert de F Ssi il existe un ouvert A dans
E tel que B = A ∩ F .
3) Montrer que B ⊂ F est un fermé de F Ssi il existe un fermé A dans E
tel que B = A ∩ F .
F F
4) Si B est l’adhérence de B dans (F, dF ) , montrer que B = B ∩ F .
5) Pour que tout ouvert (resp. fermé) dans F soit un ouvert (resp. fermé)
dans E, il faut et il suffit que F soit ouvert (resp. fermé) dans E.
6) L’intervalle ]0, 1] est-il un ouvert dans R+ ? est-il un fermé dans R+ ?
Mêmes questions pour ]0, 1] dans ]0, +∞[.

Exercice 11.
Soit (E, d) un espace métrique et (Ai )i=1,...n des ouverts denses dans E.
Montrer que ni=1 Ai est un ouvert dense dans E.
T

Exercice 12.
1) Montrer qu’un espace topologique (X, O(X)) satisfait la propriété de
séparation de Hausdorff Ssi ∀ x ∈ X, on a : {x} = {F ; x ∈ F, F voisinage
T

fermé de x}.
2) Un espace métrique vérifie-t-il la propriété de séparation de Hausdorff
?
Exercice 13.
Soit X = R, O(X) = {∅} ∪ {V ⊂ R; card CR V < ∞}.
1) Montrer que (X, O(X)) est un espace topologique.
2) (X, O(X)) satisfait-il la propriété de séparation de Hausdorff ?
3) (X, O(X)) est-il métrisable?
4) Mêmes questions pour O(X) = {∅, X} où X est un ensemble arbitraire.

Exercice 14: Espace métrique produit.


Soient (E1 , d1 ), (E2 , d2 ) deux espaces métriques. On munit E1 × E2 de la
distance d(x, y) := d1 (x1 , y1 ) + d2 (x2 , y2 ) si x = (x1 , x2 ) et y = (y1 , y2 ) ∈
E1 × E2 .
1) Montrer que d est une distance.
2) Soient U un ouvert de (E1 × E2 , d) et (x, y) ∈ U .
Montrer qu’il existe U1 ∈ O(E1 ) et U2 ∈ O(E2 ) tels que (x, y) ∈ U1 ×U2 ⊂ U .
3) Soient U1 ∈ O(E1 ) et U2 ∈ O(E2 ). Montrer que U1 × U2 est un ouvert
de (E1 × E2 , d).

II : Espaces vectoriels normés.

Exercice 1: Distance associée à une norme.


Soit (E, k k) un espace normé.
Démontrer que l’application d : E×E −→ R+ définie par : d(x, y) =k x−y k
est une distance sur E.

Exercice 2. √
E = R2 muni de la norme euclidienne :k x k= x1 2 + x2 2 .
Déterminer parmi les ensembles suivants lesquels sont ouverts, fermés ou ni
l’un, ni l’autre:
1) A1 = {(x, 0) / x ∈ R}.
2) A2 = {(x, 0) / x ∈]0, 1[}.
3) A3 = Q2 .

Exercice 3.
Montrer que sur Rn , k k1 , k k2 et k k∞ sont des normes équivalentes.

Exercice 4.
Soit E = RN muni d’une norme k k.
1) Montrer qu’il existe c > 0 tel que k k ≤ ck k1 .
2) Montrer que si de plus pour un d > 0, Bk k (0, d) ⊆ Bk k1 (0, 1) alors les
deux normes sont équivalentes.

Exercice 5.
Soient n1 et n2 deux normes équivalentes et d1 et d2 les métriques associées.
Montrer que d1 et d2 définissent les mêmes ouverts.

Exercice 6.
Montrer que l’équivalence entre deux normes définit une relation d’équivalence
sur l’ensemble des normes d’un espace vectoriel E.

Exercice 7.
(k) (k)
E = C ∞ ([a, b], R) et d(f, g) =
P∞ 1 k f − g k∞ .
k=1k
2 1+ k f (k) − g (k) k∞
1) Montrer que (E, d) est un espace métrique.
x
Indication : la fonction f : x 7→ 1+x est concave.
2) Montrer que la distance d n’est pas une distance définie à partir d’une
norme.
III : Continuité.

Exercice 1.
Soit f : (X, d) −→ (Y, d0 ) une application continue entre 2 espaces métriques.
Montrer par un exemple que : U ∈ O(X) n’entraı̂ne pas f (U ) ∈ O(Y ).

Exercice 2.
Soit f : (X, d) −→ (Y, d0 ) une application entre 2 espaces métriques. Mon-
trer qu’il y a équivalence entre :
1) f est continue
2) ∀F fermé de Y , f −1 (F ) est un fermé de X,
3) ∀A ⊂ X, f (A) ⊂ f (A).

Exercice 3.
Soit (E, k k) un e.v.n. sur R. Montrer que :
1) Toute application constante sur E est continue.
2) Toute application du type f (x) = λx + a, λ ∈ R et a ∈ E est continue.

Exercice 4.
Soit E = C([0, 1], R) avec k k1 , k k2 et k k∞
A : E −→ R et B : E −→ R .
f 7−→ f (0) f 7−→ 01 f (t)dt
R

Les applications A et B sont-elles continues pour k k1 , k k2 ou k k∞ ?

Exercice 5.
Soient f et g deux applications continues d’un espace métrique E1 dans un
espace métrique E2 . On considère la partie A de E1 définie comme suit :
A = {x ∈ E1 / f (x) = g(x)}. Montrer que A est fermé dans E1 .

Exercice 6.
Soient f et g deux applications continues d’un espace métrique E1 dans un
espace métrique E2 . On suppose que f = g sur une partie A de E1 , dense
dans E1 . Montrer alors que f = g sur E1 .

Exercice 7.
Soit (E, d) un espace métrique et A ⊂ E une partie de E. Montrer que :
1) ∀x, z ∈ E, |d(x, A) − d(z, A)| ≤ d(x, z)
2) l’application x 7→ d(x, A) est continue.
Exercice 8.
Soient (Ei , di ), i ∈ 1, 2 deux espaces métriques et (E, d) l’espace produit.
1) Montrer que les projections πi : E1 × E2 → Ei : (x1 , x2 ) 7→ xi sont des
applications continues.
2) Soit (a, b) ∈ E1 × E2 fixé. Montrer que les “inclusions” i1 : E1 →
E1 × E2 : x1 7→ (x1 , b) et i2 : E2 → E1 × E2 : x2 7→ (a, x2 ) sont des applica-
tions continues.
IV : Convergence dans les espaces métriques.

Exercice 1.
Soit (E, d) un espace métrique et (xn )n∈N une suite de Cauchy dans E et
(xnk )k∈N une suite extraite.
1) Montrer que ∀k ∈ N, nk ≥ k.
2) Montrer que lim d(xk , xnk ) = 0.
k→∞
3) En déduire que si (xnk )k∈N est convergente alors (xn ) est convergente.

Exercice 2.
Soit (E, d) un espace métrique et (xn )n∈N une suite de Cauchy dans E.
Déterminer {xn ; n ∈ N}.

Exercice 3.
Soit (E, d) un espace métrique. Pour toute partie A ⊂ E on définit le
diamètre de A par d(A) =sup{d(x, y); x, y ∈ A}.
Soit (xn )n≥0 une suite de points de E. On pose An = {xn , xn+1 , ...}
Montrer que (xn )n∈N est une suite de Cauchy Ssi limn→∞ d(An ) = 0.

Exercice 4.
Une fonction f : (E, d) → (E 0 , d0 ) est dite uniformément continue Ssi
∀ > 0, ∃ δ > 0, ∀(x, y) ∈ E 2 , d(x, y) < δ ⇒ d0 (f (x), f (y)) < .
1) Montrer que si f est uniformément continue, alors l’image par f d’une
suite de Cauchy dans E est une suite de Cauchy dans E 0 .
2) Ce dernier résultat n’est pas vrai en général si f est seulement continue.
Considérer f (x) = x de (R, d) dans (R, |. |) où d est la distance dans V.1.
3) Montrer que si dans un espace E, on a deux métriques d1 et d2 telles
qu’il existe a > 0 pour lequel d2 ≤ ad1 , alors l’identité Id : (E, d1 ) → (E, d2 )
est uniformément continue.
V : Espaces complets, espaces de Banach.

Exercice 1
Soit R muni de la distance d(x, y) = | Arctan x − Arctan y| où Arctan : R →
] −π π
2 , 2 [.
1) Comparer d à la distance euclidienne sur R.
2) Montrer que (R, d) n’est pas complet (considérer la suite un = n).

Exercice 2.
Décrire les suites de Cauchy dans un espace discret E et montrer qu’un tel
espace est complet.

Exercice 3.
Soit I = [0, 1] et E = I N l’ensemble des suites à valeurs dans I.
1
|xk − yk |.
P
Pour x = (xn ) et y = (yn ) dans E, on définit d(x, y) = k≥0 2k
Montrer que (E, d) est un espace métrique complet et que ce résultat est
faux si l’on remplace I par ]0, 1[.

Exercice 4.
L’espace C([0, 1]) est-il complet pour les normes
1) || ||1 , 2) || ||2 , 3) || ||∞ ? Justifier.

Exercice 5.
Montrer que pour un espace métrique (E, d), il y a équivalence entre :
1) E est complet
2) Pour toute suite décroissante (Fn )n≥0 de fermés non vides telle que
limn→∞ d(Fn ) = 0, on a : n≥O Fn 6= ∅.
T

Exercice 6: Théorème de Baire.


Soit (An )n≥1 une suite d’ouverts denses dans un espace métrique complet.
Pour tout ouvert U non vide de E, mettre en évidence une suite décroissante
de boules B(xn , rn ) avec limn→∞ rn = 0 telles que : B(x1 , r1 ) ⊂ U ∩ A1
et B(xn , rn ) ⊂ B(xn−1 , rn−1 ) ∩ An .
T
En conclure que n≥1 An est dense dans E. Comparer avec le résultat du I.9.

Exercice 7
L’image continue d’un espace métrique complet est un espace métrique com-
plet. Vrai ou faux?
Exercice 8: Caractérisation des espaces de Banach.
Soit (E, k k) un espace normé.
On dit qu’une série de termes (xn ) est absolument convergente si ∞
n=1 ||xn || <
P

∞.
Montrer que E est un espace de Banach Ssi toute série absolument conver-
gente dans R est convergente dans E.
Ind. Si (xn ) est de Cauchy, contruire une suite yj := xnj − xnj−1 de telle
sorte que ||yj || ≤ 21j .
VI : Compacité.

Exercice 1.
Montrer que tout espace métrique compact est complet.

Exercice 2.
Soit E un espace métrique.
1) Montrer que les deux propositions suivantes sont équivalentes:
a) E est compact.
b) De toute famille de fermés dont l’intersection est vide, on peut ex-
traire une sous-famille finie d’intersection vide.
2) Si E est compact et si (Fn )n≥0 est une suite décroissante de fermés non
vides, montrer que n≥O Fn 6= ∅.
T

Exercice 3.
Soit A une partie compacte d’un espace métrique E et f : E → R une
fonction numérique continue. Montrer que f atteint son maximum et son
minimum sur A.

Exercice 4.
Soient E et F deux espaces métriques.
Montrer que l’espace E × F est compact Ssi E et F sont compacts.
Ind. Voir dans “Cours d’Analyse, Tome II: Topologie” par G. Choquet,
Chapitre V, II-10.

Exercice 5.
Soit (E, d) un espace métrique et A une partie compacte de E.
Montrer qu’il existe a ∈ A et b ∈ A tels que d(a, b) = d(A).

Exercice 6.
Une application f de E1 dans E2 est un homéomorphisme si :
i) f est une bijection de E1 dans E2 .
ii) f et sa réciproque f −1 sont toutes deux continues.
Montrer que si E1 est un espace métrique compact et f : E1 → E2 est une
application continue injective, alors f est un homéomorphisme de E1 sur
f (E1 ).

Exercice 7.
Soit Mn (C), l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre n à coefficients
dans C.
Pour A = (aij ) dans Mn (C), on pose : k A k= n supi,j |aij |
1) Montrer que cela définit une norme sur Mn (C) et que: ∀A, B ∈ Mn (C),
on a : k AB k≤k A kk B k .
t
2) Montrer que l’application f : A 7−→ A A est continue sur Mn (C).
t
3) Montrer que On (C) = {A ∈ Mn (C)/ A A = In } est compact.

Exercice 8.
Soit E un ensemble infini muni de la métrique discrète. Montrer que E est
fermé et borné mais que E n’est pas compact.

Exercice 9.
Soit ϕ une application continue d’un espace métrique E dans un espace
compact F . On dit que ϕ est une application propre si pour tout compact
K ⊆ F, ϕ−1 (K) est compact dans E.
1) Les applications suivantes sont-elles propres?
1 x
ϕ1 :]0, 1] 7→ [−1, 1], ϕ1 (x) = sin , ϕ2 : RN \ {0} 7→ S N −1 , ϕ2 (x) =
x ||x||2

2) Montrer qu’un homéomorphisme de E dans F est une application pro-


pre. Si E est une partie fermée de E, montrer que l’injection canonique de
E dans F est propre.

Exercice 10: Théorème de Dini.


Soit E un espace métrique compact et soit (fn ) une suite décroissante (
croissante ) de fonctions réelles continues définies sur E et convergeant
ponctuellement vers une fonction continue f . Soit  > 0.
1) On définit Kn = {x ∈ E / fn (x) − f (x) ≥ }. Montrer que (Kn ) est une
suite décroissante de compacts.
2) En utilisant la convergence ponctuelle de (fn ) vers f , montrer que
n∈N Kn = ∅.
T

3) En utilisant l’exercice VI.2, montrer qu’il existe n0 ∈ N tel que Kn0 = ∅.


4) En déduire que (fn ) converge uniformément vers f sur E.
VII : Connexité et connexité par arcs.

Exercice 1.
Soient A et B deux parties d’un espace métrique.
Si A et B sont fermés et si A ∩ B et A ∪ B sont connexes, montrer que A et
B sont connexes.

Exercice 2.
Soit (E, d) un espace métrique.
Montrer que E est connexe si et seulement si il n’existe aucune application
continue surjective f : E → {0, 1} où {0, 1} est muni de la distance discrète.

Exercice 3.
Soit (E, d) un espace métrique tel que toute fonction continue f : E → R
ne puisse pas prendre 2 valeurs sans prendre aussi toutes les valeurs in-
termédiaires.
Montrer que E est connexe.

Exercice 4.
Montrer que si un espace métrique E est connexe, alors toute partie A ⊂ E
telle que A 6= E, A 6= ∅ vérifie ∂A 6= ∅.

Exercice 5.
Soit (E, d) un espace métrique et A une partie connexe de E.
Si B est une autre partie de E telle que A ⊆ B ⊆ A, montrer que B est
connexe.
En déduire que si A est connexe, il en est de même pour A.

Exercice 6.
Montrer que si (Ai )i∈I est une famille d’ensembles connexes telle que ∩i∈I Ai 6=
∅, alors A = ∪i∈I Ai est connexe.

Exercice 7.
Soit (E, d) un espace métrique connexe dans lequel la distance d n’est pas
bornée.
Montrer que toute sphère de E est non vide.

Exercice 8.
Soit X un espace métrique compact.
Montrer l’équivalence des propositions suivantes :
1) X est connexe.
2) Pour tout  > 0 et tous x, y ∈ X, il existe une suite finie de points
de X, (xi )0≤i≤n , telle que x0 = x, xn = y et d(xi , xi−1 ) ≤  pour tout
i ∈ {1, · · · , n}.

Exercice 9.
Montrer qu’il n’existe pas d’application continue f : R → R telle que
f (Q) ⊂ R\Q et f (R\Q) ⊂ Q.

Exercice 10.
Montrer que l’image continue d’un ensemble connexe par arcs est connexe
par arcs.

Exercice 11.
Soit (E, d) un espace métrique. On définit la relation suivante sur E :

xRy ⇔ ∃ γ : [0, 1] → E continue telle que γ(0) = x , γ(1) = y.

Montrer que R est une relation d’équivalence.

Exercice 12.
Soit C = {(x, y) ∈ R2 / x2 + y 2 = 1} muni de la topologie induite par R2 .
1) Montrer que C et C privé d’un point sont connexes.
2) C peut-il être homéomorphe à un intervalle de R ?
3) C peut-il être homéomorphe à une partie de R ?

Exercice 13.
Soit A ⊂ Rn un ouvert.
Montrer qu’il y a équivalence entre A connexe et A connexe par arcs.

Exercice 14.
π
Soit A = {(x, sin( 2x )) / 0 < x ≤ 1} ⊂ R2 .
1) Montrer que A est connexe.
2) Calculer A.
3) Montrer que A est connexe mais non connexe par arcs.
VIII : Théorèmes de point fixe.

Exercice 1.
Sur quel intervalle, l’application f : x 7→ x + x−1 est-elle un exemple
d’application vérifiant d(f (x), f (y)) ≤ d(x, y) et n’ayant pas de point fixe ?

Exercice 2.
Soient E = [ 23 , +∞[ sous-espace métrique de R, et f : E → R définie par :
2x + 6 .
f (x) = 3x +2
1) Montrer que E est complet et que f (E) ⊆ E.
2) Montrer que f est contractante et calculer l’unique point fixe a de f .
3) En prenant x0 = 32 , calculer x1 , x2 , x3 , x4 et évaluer l’approximation
de a obtenue.
4) Si l’on prolonge f à f : R\{ −2 2x + 6
3 } → R par f (x) = 3x + 2 , f n’est pas
contractante mais a deux points fixes.

Exercice 3.
Soit E = N∗ = {1, 2, · · ·}, on pose : d(n, n) = 0 et d(m, n) = 10 + m−1 + n−1
si m 6= n.
1) Montrer que d est une distance sur E et que (E, d) est complet.
2) Soit f : E → E avec f (n) = n+1. Montrer que d(f (m), f (n)) < d(m, n)
si m 6= n mais que f n’est pas contractante.

Exercice 4.
Soit I = [a, b] un intervalle compact de R et f : I → R une application
continue telle que I ⊂ f (I). Montrer que f possède un point fixe dans I.

Exercice 5.
Soit (E, d) un espace métrique complet et f : E → E une application con-
tinue. Soit q ≥ 1 un entier tel que f q soit une application contractante.
Montrer que f possède un point fixe unique.

Exercice 6.
1
Dans l’espace normé l2 = {x = (xn )n∈N ; xn ∈ R / kxk = ( n∈N xn 2 ) 2 <
P

∞}, on définit l’application u : l2 → l2 par : u(x0 , x1 , x2 , x3 , · · ·) = (0, x0 , x1 , x2 , · · ·).


On note : e0 = (1, 0, 0, 0, · · ·), B = {x ∈ l2 ; kxk ≤ 1}, S = {x ∈ l2 ; kxk = 1}
et f (x) = 21 (1 − kxk)e0 + u(x).
1) Montrer que u est une application linéaire continue vérifiant ∀x ∈
l2 , ku(x)k = kxk.
2) Montrer que f (S) ⊂ S et que f (B) ⊂ B.
3) Montrer que f n’admet pas de point fixe.

Exercice 7: Points fixes attractifs.


Soit I = [a, b] un intervalle compact de R et f : I → R une application de
classe C 1 ayant un point fixe p ∈ I.
Montrer que si |f 0 (p)| < 1 alors il existe un intervalle U contenant p tel que
:
∀x ∈ U, lim f (n) (x) = p
n→∞
.
IX : Théorème de Stone-Weierstrass.

Exercice 1.
A l’aide des exemples suivants, montrer que dans le théorème de Stone-
Weierstrass, chacune des hypothèses (a), (b) et (c) est indispensable.
1) A = {f ∈ C(K) / f (x0 ) = 0}, où x0 est un point fixé dans K.
2) B = {f : K −→ R / f est constante }.
3) K = [−1, 1], C =< 1, Id > .
4) K = R, D = R[x].

Exercice 2.
Soit K = [−1, 1], V l’espace vectoriel réel engendré par les polynômes réels
pairs et W l’espace vectoriel réel engendré par les polynômes réels impairs.
1) L’espace V vérifie-t-il les hypothèses du théorème de Stone-Weierstrass?
2) Toute fonction continue sur K est-elle la limite uniforme d’une suite de
fonctions de V ?
3) Quelles hypothèses du théorème de Stone-Weierstrass ne sont pas vérifiées
par l’espace W ?
4) Montrer que W 6= C(K) pour la norme de la convergence uniforme.

Exercice 3.
Mêmes questions pour K = [−2, 1], V = VectR < f ∈ C(K)|f (x) = x4k , k ∈
N >, W = VectR < f ∈ C(K)|f (x) = x4k+1 , k ∈ N >.

Exercice 4.
Changer K par [−2, 0] dans l’exercice 3.

Exercice 5.
1) Soit K un espace métrique compact et A ⊂ C(K, C) une sous-algèbre
vérifiant :
a) 1 ∈ A.
b) A sépare les points de K.
c) ∀f ∈ A, f ∈ A. (f désignant la conjuguée de f )
Montrer que A est dense dans C(K, C).
Indication : montrer que si f ∈ A, alors <(f ) et =(f ) ∈ A, puis considérer
la sous-algèbre réelle A0 = {<(f ) / f ∈ A}.
2) Montrer que toute fonction continue, 2π− périodique est la limite uni-
forme d’une suite de polynômes trigonométriques de la forme N ikt
P
k=−N ck e ,
ck ∈ C.
Exercice 6.
Soient E et F deux espaces métriques compacts, f : E × F → R, une fonc-
tion continue.
Montrer que pour tout  > 0, il existe une famille finie d’applications con-
tinues
(ui , vi )1≤i≤n ∈ C(E) × C(F ) telle que :
n

X
∀ (x, y) ∈ E × F, f (x, y) − ui (x)vi (y) ≤ 


i=1
Exercice 7.
Soit K = [a, b] avec a, b ∈ R et E = (C(K), k.k∞ ).
1) Déterminer l’adhérence de {f ∈ E | f ∈ R[x]} dans E.
2) Soit F ∈ E telle que :
Z b
∀n ∈ N, f (x)xn dx = 0
a

Montrer que f est identiquement nulle sur K.


Indication : Montrer que ab f 2 (x) dx = 0.
R

3) Déterminer l’adhérence de {f ∈ C 1 (K) | f 0 (a) = f 0 (b) = 0} dans E.


X : Calcul différentiel. Théorème d’inversion locale.

Exercice 1.
Soit f : Rn → Rn . Montrer que :
1) Si f est constante, alors f est différentiable en tout point a de Rn et
df (a) = 0.
2) Si f est linéaire, alors f est différentiable en tout point a de Rn et
df (a) = f .
3) Réciproques ?

Exercice 2.
On considère la fonction f : R2 → R définie par :
(
0 si (x, y) = (0, 0),
f (x, y) = x2 y
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0).
1) La fonction f est-ellle continue en (0, 0)?
2) La fonction f est-elle différentiable en (x, y) 6= (0, 0)?
3) Calculer, si elles existent, ∂f ∂f
∂x (x, y), ∂y (x, y) où (x, y) ∈ R .
2

4) Montrer que, quel que soit v ∈ R2 , les derivées de f suivant la direction


v existent dans R.
5) Les dérivées partielles de f sont-elles continues en (0, 0)?
6) La fonction f est-elle différentiable en (0, 0)?
7) Déterminer df (1, 1), df (0, 1), ∇f (1, 1), ∇f (0, 1), D(1,1) f (1, 1), D(2,0) f (1, 1), D(0,2) f (1, 1).
8) Donner le developpement de Taylor de f en (1, 1) à l’ordre 2.
9) Donner l’équation des plans tangents au graphe de f en (1, 1) et en
(0, 1). Quels sont les vecteurs normaux au graphe de f en ces points-là?
On pose N = {(x, y) ∈ R2 |f (x, y) = 21 }.
10) Montrer que ∇f (x, y) 6= (0, 0), ∀(x, y) ∈ N .
11) Montrer que dans un voisinage de (1, 1), N s’écrit sous la forme: x = ξ(y)
où ξ est une fonction de classe C 1 .
12) Calculer ξ 0 (1) et montrer que ∇f (1, 1) est orthogonal à la courbe x =
ξ(y) en x = 1.

Exercice 3.
Soit f : Rn → R, une application différentiable telle que :
∃p ∈ N, ∃x ∈ Rn , ∀t ∈ R, f (tx) = tp f (x).
1) Montrer que df (x).x = pf (x).
2) Donner des exemples de fonctions qui vérifient cette propriété pour tout
x.

Exercice 4.
Soit f : Rn → Rn , une fonction de classe C 1 telle que :

∀(x, y) ∈ Rn × Rn , kx − yk ≤ Kkf (x) − f (y)k

avec K > 0. Montrer que :


1) f est injective, 2) f (Rn ) est ouvert,
3) f (Rn ) est fermé, 4) f est surjective.
5) Trouver des exemples de difféomorphismes de R à valeurs dans R pour
lesquels l’image d’un fermé de R n’est pas toujours fermée dans R.

Exercice 5.
Soit f : Rn → Rn , une fonction de classe C 2 telle que f (0) = 0.
Supposons que, pour tout x ∈ Rn , les vecteurs colonnes de la matrice df (x)
forment une base orthonormale de Rn , autrement dit df (x) est une isométrie.
1) Montrer que f est une application linéaire.
∂f ∂f
2) En déduire que f est une isométrie. Indication : Calculer ∂x i
· ∂xj
puis
le dériver.

Exercice 6.
Soit f : R → R, une fonction de classe C 1 telle que : ∀t ∈ R, |f 0 (t)| ≤ k < 1.
On considère l’application φ : R2 → R2 définie par : φ(x, y) = (x + f (y), y +
f (x)).
Montrer que φ est un difféomorphisme de classe C 1 .

Exercice 7.
On considère l’application f : R2 → R2 définie par : f (x, y) = (exp x cos y, exp y sin x).
1) Déterminer le domaine maximal sur lequel on peut appliquer, en chaque
point, le théorème d’inversion locale.
2) Montrer que l’inverse ne peut pas être définie globalement.
3) Donner d’autres exemples.

Exercice 8.
Soient V ∈ O(Rn ) et f ∈ C 1 (V, Rn ). On suppose qu’il existe a ∈ V tel que
df (a) soit inversible.
1) Montrer que f (a) ∈ (f (V ))◦ . On dit que f est intérieure dans un voisi-
nage de a.
2) Donner un exemple de fonction f : R → R qui ne soit pas une fonction
intérieure.

Exercice 9.
Soient V ∈ O(Rn ) et f ∈ C 1 (V, Rp ) avec p ≤ n. On suppose qu’il existe
a ∈ V tel que : Rang df (a) = p.
1) Donner des exemples de R2 dans R.
2) Montrer que f (a) ∈ (f (V ))◦ .

Exercice 10.
1) Déterminer D ⊂ R2 maximal tel que φ(x, y) = (x − y, xy) soit un
difféomorphisme de D sur φ(D).
2) Même question pour D ⊂ R3 et φ(x, y, z) = (x2 − y − z, 2x + y + z, x +
y − z).

Exercice 11.
Soient U ∈ O(R2 ), φ ∈ C 1 (U × R, R2 ) et σ ∈ C 1 (]a, b[, R2 ) une courbe.
On suppose que :
1) pour y0 ∈ U , φ(y0 , t0 ) = σ(s0 ) avec s0 ∈]a, b[,
2) σ coupe la courbe t 7→ φ(y0 , t) de manière transversale, c’est-à -dire que
σ 0 (s0 ) et ∂t

φ(y0 , t0 ) sont linéairement indépendants.
Montrer que les courbes {φ(y, t)/t ∈ R} rencontrent aussi la courbe σ au
voisinage de y0 .
Indication : considérer F : U × R × R → R2 telle que : F (y, t, s) =
φ(y, t) − σ(s).
XI : Equations différentielles ordinaires, equations autonomes,
solutions maximales.

Exercice 1.
Soient I ∈ O(R), U ∈ O(Rn ) et f ∈ C(I ×U, Rn ), lipschitzienne par rapport
à la seconde variable dans I × U . On considère l’équation différentielle:

ẋ(t) = f (t, x(t))

Montrer que, dans l’espace (t, x) (dit “espace de mouvement”), deux trajec-
toires différentes de solutions ne se croisent jamais.

Exercice 2.
Résoudre les équations différentielles suivantes, avec condition initiale, en
précisant l’intervalle maximal de définition de la solution.
t
( ( (
1) ẋ = ex 2)
ẋ = x2 t3
3)
ẋ + 2x = x2 et
x(0) = 1 x(0) = x0 6= 0 x(0) = x0 6= 0

Exercice 3.
Résoudre les équations autonomes ẋ = f (x), où f (x) est donnée par les
expressions suivantes, puis étudier les limites des solutions.
1) −(x + 1) 2) −x + x2 3) −x2 + x
Exercice 4.
Soit f : R → R une fonction de classe C 1 telle que pour a ∈ R, f (a) = 0 et
f 0 (a) < 0.
Montrer qu’il existe ε > 0 tel que pour tout x0 ∈ ]a − ε, a + ε[ les solutions
de (
ẋ = f (x)
x(0) = x0
soient définies pour tout t > 0 et vérifient lim x(t) = a.
t→+∞

Exercice 5.
Soient I, J deux intervalles de R, x0 ∈ I, y0 ∈ J, f ∈ C(I, R), g ∈ C(J, R)
telle que: ∀y ∈ J, g(y) 6= 0 et g est localement lipschitzienne sur J. On
considère le problème suivant:
(
ẏ(x) = f (x)g(y)
(P )
y(x0 ) = y0 .
On pose F (x) = xx0 f (t)dt, G(y) = yy0 = g(s)
ds
R R
.
1) Montrer que si y est une solution de (P) définie sur un voisinage U ⊂ I
de x0 alors y est définie implicitement par G(y(x)) = F (x), ∀x ∈ U.
2) Montrer que G ∈ C 1 (J) est une bijection de J sur G(J).
3) Montrer que y(x) = G−1 (F (x)) ∀x ∈ U tel que F (x) ∈ G(J). En
déduire une condition nécessaire et suffisante pour que la solution y soit
définie sur tout l’intervalle I.
4) Dans le cas f (x) ≡ 1 et J = R, montrer que la condition trouvée dans
3) s’écrit sous la forme
Z +∞ Z y0
ds ds
| |=| | = ∞.
y0 g(s) −∞ g(s)
y
5) Résoudre le problème (P) pour f (x) = cos x et g(y) = 2y 2 +1
.

Exercice 6: Lemme de Gronwall.


Soit I ⊂ R un intervalle ouvert et y : I 7→ R une fonction continue. Sup-
posons qu’il existe t0 ∈ I, a ∈ R et b ≥ 0 tels que
Z t
(1) y(t) ≤ a + b y(s)ds ∀t ∈ I, t ≥ t0
t0

1) Montrer que dans le cas où l’on a l’égalité dans (1) pour tout t ∈ I alors
y(t) = aeb(t−t0 ) et y(tR0 ) = a.
2) On pose Y (t) = tt0 y(s)ds. Montrer que Y 0 (t)−bY (t) ≤ a ∀t ∈ I, t ≥
t0 .
3) En multipliant les deux cotés de l’inegalité précedente par e−b(t−t0 ) et
en intégrant ensuite sur [t0 , s], montrer que
a b(s−t0 )
(2) Y (s) ≤ (e − 1), ∀s ∈ I, s ≥ t0 .
b
4) En déduire de (1) et (2) que y(t) ≤ aeb(t−t0 ) , ∀t ∈ I, t ≥ t0 .
5) Trouver une inegalité analogue à celle du 4) si l’on suppose maintenant
que Z t0
y(t) ≤ a + b y(s)ds ∀t ∈ I, t ≤ t0 .
t
Exercice 7.
Soient I un intervalle de R, Ω une partie ouverte de Rn , f ∈ C(I × Ω, Rn ),
telle que f (t, ·) est localement lipschitzienne en x ∈ Ω. Supposons qu’il
existe A : I 7→ Mn (R) et b : I 7→ Rn continues telles que

||f (t, x)|| ≤ ||A(t)x|| + ||b(t)||, ∀(t, y) ∈ I × Ω.


Montrer que la solution maximale du problème: ẋ = f (t, x); x(t0 ) = x0 est
définie sur tout l’intervalle I.

Exercice 8.
Soient a, K ∈ C([0, +∞[; ]0, +∞[).
1) En utilisant la transformation v(t) = 1 , résoudre le problème u̇(t) =
u(t)
u(t)
a(t)u(t)(1 − ); u(0) = u0 > 0 en fonction de a, K et u0 .
K(t)
2) On suppose que la fonction K est majorée par k sur [0, +∞[. Peut-on
majorer limt→∞ u(t)?
XII : Exponentielle de matrices.

Exercice 1.
Soient K = R ou C et A ∈ Mn (K).
On se propose de résoudre le système différentiel linéaire d’ordre n : ẋ = Ax,
x ∈ K.
1) On considère la norme matricielle suivante :
k Ax k
k A k= sup{k Ax k / x ∈ Bk k (0, 1)} = supx6=0 .
kxk
Montrer que :
a) ∀x ∈ Rn , k Ax k≤k A k k x k.
b) k AB k≤k A k k B k .
c) (Mn (K), kk) est un espace complet.
k
2) On définit l’exponentielle d’une matrice A comme suit : eA = limn→∞ nk=0 A
P
k! .
Justifier cette définition.
3) Montrer:
a) AB = BA ⇒ eA+B = eA eB .
−1
b) (eA ) = e−A .
−1
c) si det T 6= 0, T −1 eA T = eT AT .
4) On définit la dérivée d’une matrice comme la matrice des dérivées de
tA
ses composantes. Montrer que e existe pour tout t ∈ R, est dérivable par
d

rapport à t et que dt e tA = AetA .
5) Montrer que :
a) e(t+s)A = etA esA ∀ t, s ∈ R.
−1
b) (etA ) = e−tA .
6) Montrer que si :
etλ1
   
λ1 0 0 · · · 0 0 0 ··· 0
 0 λ2 0 · · · 0 
 
 0

etλ2 0 · · · 0 
tD

D= .
 alors e =  ..
  .
 . .   .


0 0 0 · · · λn 0 0 0 · · · etλn
7) Montrer que si :
t2 tn−1
 
1 t ···
 
λ 1 0 ··· 0 2! (n−1)!
··· 0  tn−2
 

 0 λ 1   0 1 t ··· (n−2)!

..
 
 ..
 alors etB = eλt 
 
B= .

 .   . 
 0 0 ··· λ 1 
 
··· 1
 
 0 0 t 
0 0 0 ··· λ 0 0 0 ··· 1
(
ẋ = Ax
8) Montrer que l’unique solution du problème : est :
x(0) = x0
x(t) = etA x0 .
9) Montrer que si x(t) est solution de ẋ = Ax alors z(t) = P −1 x(t) est
solution de ż = P −1 AP z et inversement.
10) En déduire une méthode pour déterminer les solutions du système
différentiel linéaire d’ordre n : ẋ = Ax, x ∈ K.
Exercice 2.
Soient a, b ∈ C, λ ∈ C∗ . ! !
a 0 0 b
1) Calculer exp et exp .
0 a 0 0
!
λ 0
2) Déterminer une matrice B ∈ M2 (C) telle que eB = . B est-
0 λ
elle unique ? !
λ 1
3) Même question pour .
0 λ
4) Montrer que ∀ C ∈ M2 (R) telle que det C 6= 0, il existe B ∈ M2 (C)
telle que eB = C.
i
Ind. Si N est une matrice nilpotente, définir ln(Id + N ) = i≥1 (−1)i+1 Ni .
P

Application: Calculer B telle que


!
B λ 1
e =
0 λ

5) Dans quelles conditions B est-elle une matrice réelle?


6) On admettra, sans démonstration, qu’il existe une matrice réelle B telle
que eB = M 2 .
Voir dans E.Coddington, N.Levinson “Ordinary differential equations”, chapitre
3.
XIII : Systèmes différentiels linéaires.

Systèmes différentiels linéaires homogènes à coefficients constants.

Exercice 1.
Soit A ∈ Mn×n (R). On considère le système Ẋ(t) = AX(t), t ∈ R.
1) Montrer que si λ ∈ C est une valeur propre de A et v est un vecteur
propre associé à λ alors la fonction X(t) = eλt v est une solution du système.
2) Soit λ une valeur propre de A et v1 , v2 deux vecteurs propres associés à λ
linéairement indépendants. Montrer que les solutions Xi (t) = eλt vi , i = 1, 2
sont linéairement indépendantes.
3) Soient λ1 6= λ2 deux valeurs propres de A et v1 , v2 deux vecteurs pro-
pres associés respectivement à λ1 et λ2 . Montrer que les solutions Xi (t) =
eλi t vi , i = 1, 2 sont linéairement indépendantes.
4) Montrer que si λ ∈ C \ R est une valeur propre de A et v est un vecteur
propre associé à λ alors <(eλt v) et =(eλt v) sont deux solutions linéairement
indépendantes du système sur R.

Exercice 2.
Utiliser l’exercice 1 dans les cas:
  
2 1 1 0
 x = 8y

A =  1 2 1 ;
  0
z = 8y + 2x − 2z
 0
1 1 2  y = −2z

Calculer etA dans un des cas précedents.

Exercice 3.
Résoudre les systèmes suivants:
0
  
0 0 1 0  x1 = 2x1 + x4

2 0 0 1   x0 = 1 x + 9 x − 1
− x4
4 x3

A=

;
 2 2 1 4 2
 −1 0 0 2   x03 = 12 x1 + 14 x2 + 7
4 x3 + x4
 0
 1 1 1
0 0 0 0 x4 = 2 x1 + 4 x2 − 4 x3 + 2x4

Déterminer pour le premier système la solution qui vérifie: X(0) = (1, 0, 1, 0).
Quel est le domaine de définition des solutions maximales de ces systèmes?

Exercice 4.
On considère l’équation différentielle linéaire homogène à coefficients réels
constants:
(∗) y n) (t) + an−1 y n−1) (t) + an−2 y n−2) (t) + . . . + a0 y(t) = 0
d
)y = 0 où P (x) = xn + n−1 k
P
On écrit (∗) de la forme P ( dt k=0 ak x . On pose
d
L = P ( dt ).
1) Ecrire (∗) comme un système d’ordre 1: ż = Az, A ∈ Mn×n (R).
2) Montrer que le polynôme caractéristique de la matrice A est (−1)n P .
Soient λi ∈ C, i = 1, . . . k les valeurs propres distinctes de P et soit mi la
multiplicité de λi dans P . Calculer µi , i = 1, ..., k. Quel est le polynôme
minimal de A?
3) Soit g(λ, t) une fonction de classe C n+1 sur son domaine de définition.
Montrer que
∂ ∂
L( g(λ, .)) = Lg(λ, .)
∂λ ∂λ
4) Montrer que {tp eλi t ; i = 1, ..., k, p = 0, ...., mi − 1} est une base de
l’espace des solutions de (∗). Ind: Faire d’abord le cas p=0, puis écrire
∂ p λi t
tp eλi t = ∂λ pe et appliquer 3.
i

Exercice 5.
Trouver un système fondamental réel de l’équation
000 00
y (5) + 4y (4) + 2y − 4y + 8y 0 + 16y = 0
Systèmes différentiels linéaires non homogènes à coefficients con-
stants.

Exercice 6.
Résoudre le problème suivant:
x01 =


 x1
 x0 =

2x1 + x2 − 2x3
2

 x03 = 3x1 + 2x2 + x3 + et cos 2t


x(0) = (0, 0, 1)
par la méthode de variation des constantes.

Exercice 7.
Trouver toutes les solutions du système:

0 ct
 x1 = x1 + e

x0 = 2x + x − 2x
2 1 2 3
 x0 = 3x + 2x + x + et

3 1 2 3
en cherchant une solution particulière de la forme x(t) = ect b, b ∈ Rn si
c 6= 1 ou de la forme x(t) = ect (ta + b), a, b ∈ Rn si c = 1.

Systèmes différentiels linéaires à coefficients variables.

Exercice 8.
Montrer que si l’on effectue un changement de variable t = es , l’équation
scalaire
d3 y 2
2d y dy
(1) t3 + 6t + 8t + 12y = 0, t ∈]0, +∞[,
dt3 dt2 dt
devient
d3 y d2 y dy
+ 3 + 4 + 12y = 0, s ∈ R.
ds3 ds2 ds
Résoudre (1) et trouver une matrice fondamentale du système du premier
ordre équivalent à (1).

Exercice 9.
On considère le système
(
x01 = 1t x1 − x2
x02 = t12 x1 + 2t x2 + t

t ∈ I =]0, +∞[.
1) Trouver une matrice fondamentale Φ(t) du système et résoudre celui-ci
par la méthode de variation des constantes.
2) A-t-on Φ(s)Φ(t) = Φ(s + t) ∀s, t ∈ I?
XIV : Plan des phases en dimension 2.

Le cas linéaire.

Exercice 1.
Soit g : R → R une fonction lipschitzienne et y0 ∈ R.
1) Montrer que si φ(t) est la solution du problème de Cauchy suivant:
y 0 (t) = g(y); y(0) = y0 , alors φ(t − t0 ) est la solution du problème de
Cauchy: y 0 (t) = g(y); y(t0 ) = y0 .
2) En déduire que deux trajectoires différentes dans le plan des phases
n’ont aucun point commun.

Exercice 2.
Soient λ, λ1 , λ2 , µ et ω 6= 0, des constantes reélles.
1) Déterminer les solutions des systèmes suivants
( ( (
ẋ = λx ẋ = λ1 x ẋ = λx
(1) (2) a.λ1 λ2 > 0 b.λ1 λ2 < 0 (3)
ẏ = λy ẏ = λ2 y ẏ = x + λy
( (
ẋ = −y ẋ = µx − ωy
(4) (5) a.µ > 0 b.µ < 0
ẏ = x ẏ = ωx + µy

2) Tracer le graphe des solutions dans R3 .


3) Tracer les trajectoires des solutions dans le plan des phases. Préciser
les solutions stationnaires dans chaque cas.
4) Que se passe-t-il en (0, 0)?

Exercice 3.
Soit λ ∈ R. On considère l’équation:

ẍ − λẋ − (λ − 1)(λ − 2)x = 0

1) Déterminer les solutions stationnaires et le plan des phases.


2) Représenter les différents cas dans le diagramme Trace-Déterminant.

Exercice 4.
On considère le système linéaire suivant:
(
ẋ = (α2 − α + 2)x + y
ẏ = −αx
en fonction de α ∈ R.
1) Quelle courbe obtient-on dans le diagramme T-D?
2) Déterminer le caractère de l’équilibre (0, 0) en fonction de α.
3) Dessiner le plan des phases pour: a. α = −1, b. α = 0, c. α = 1, d. α =
2.

Systèmes conservatifs à un degré de liberté ẍ = F (x).

Notation: Supposons que F ∈ C 1 (J), J un intervalle dans R et x0 ∈ I.


L’énergie potentielle est définie par: U(x) = − xx0 F (ρ)dρ. L’énergie est
R

égale à: E(x, ẋ) = 12 ẋ2 + U(x).

Exercice 5.
Soit x ∈ C 2 (I), I intervalle de R.
1) Montrer que si x est une solution de ẍ = F (x) alors E est constante le
long des solutions.
2) Réciproquement, si E(x, ẋ) = c ∀t ∈ I alors x est une solution de
ẍ = F (x).
3) Conclure.

Exercice 6.
Montrer que (x0 , y0 ) est une trajectoire stationnaire Ssi U 0 (x0 ) = 0 et y0 = 0.
Quelle est l’énergie d’une solution stationnaire?.

Exercice 7.
1) Tracer le plan des phases associé à l’équation ẍ = F (x) dans les cas où
l’énergie potentielle correspondante U(x) est de la forme:

2) Caractériser les centres et les points selle en fonction du graphe de U(x).


3) Peut-on avoir des tourbillons ? des noeuds?
Exercice 8.
Soit g ∈ C 1 (R), g(0) = 0 et xg(x) > 0 pour tout x ∈] − a, a[\{0} avec a > 0.
1) Montrer que dans un voisinage de (0, 0), les trajectoires du système de
premier ordre correspondant à (∗) forment des courbes fermées dans le plan
des phases.
2) Appliquer 1) au cas: g(x) = L sin x, L > 0 et a = π. Tracer le plan des
phases.

Systèmes “intégrables”.

Exercice 9.
On considère le système (
ẋ = f (x, y)
ẏ = g(x, y)

où f, g sont des fonctions de classe C 1 dans leur domaine de définition.


1) Montrer si une solution (x(t), y(t)) du système est telle que ẋ(t) 6= 0
pour tout t dans un intervalle I ⊂ R alors la fonction y(x) := y(x−1 (x))
dy
vérifie dx = fg(x,y)
(x,y) .
2) Donner un résultat analogue lorsque ẏ(t) 6= 0 dans un intervalle I ⊂ R.
Exercice 10.
On considère le système (
ẋ = x − xy
ẏ = xy − y
1) Déterminer les équilibres.
dy x−1 y
2) Résoudre =
dx x 1−y
en utilisant la formule des variables séparées.
3) Déterminer le plan des phases et montrer que pour x > 0 et y > 0 les
trajectoires sont périodiques.

Etude qualitative d’un plan de phases.

Exercice 11.
Le système (1) de Lotka-Volterra modélise l’évolution de deux espèces qui
d’une part se reproduisent et d’autre sont en compétition intra et inter-
spécifique. Elles se partagent le même espace et la même norriture et n’ont
pas de prédateurs. Les fonctions y(t) et z(t) désignent respectivement le
nombre d’individus de l’espèce A et B à l’instant t.
(
ẏ = y(1 − y − 21 z)
(1)
ż = (1 − z − 12 y)

1) Trouver les solutions (y, z) de (1) avec: (a) z ≡ 0 ; (b) y ≡ 0. Déterminer


dans chaque cas lim y(t) et lim z(t).
t→∞ t→∞
2) Pour chacune des deux espèces A et B, trouver le nombre d’individus
nécessaire pour que leurs population reste constante.
3) Dans le plan des phases, déterminer les régions dans lesquelles:
(a) les population de A et B augmentent; (b) A augmente et B diminue; (c)
A diminue et B augmente; (d) A et B diminuent.
4) Expliquer pourquoi le système (1) ne possède pas de trajectoires fermées
(ou périodiques).

Linéarisation d’un système.

Exercice 12. √ −1
On considère le système de Lotka-Volterra avec K = (2 2 − 2) :
(
x

ẋ = x 1 − K − xy
ẏ = xy − y
 
1
Démontrer que P2 = 1, 1 − K est un noeud impropre stable et attractif.

Exercice 13.
On considère le système non linéaire :
(
ẋ = x2 − y 2
ẏ = 2xy

1) Déterminer les équilibres et donner l’allure générale du plan des phases.


2) Le système linéarisé autour de l’origine permet-il de trouver le com-
portement des trajectoires au voisinage de cet équilibre ?
3) Déterminer explicitement les trajectoires dans le plan des phases et com-
parer les résultats.

Exercice 14.
Etudier le système associé à l’équation ẍ = F (x) autour de ses équilibres et
comparer les résultats obtenus avec ceux des exercices XIV.5,6,7.
XV : Stabilité et attractivité, fonctions de Lyapounov.

Le cas linéaire.

Exercice 1.
Rappeler la définiton de la stabilité et de l’ attractivité au sens de Lyapounov
d’un équilibre. Etudier, en utilisant ces définitions, le caractère de l’origine
dans le plan des phases d’un système linéaire quelconque en dimension 2.

Exercice 2.
Soit A ∈ Mn (C) et σ(A) le spectre de A. On considère le système (*):
ẋ(t) = Ax. Soit t0 > 0.
1) Supposons que <(σ(A)) < 0.
a) Montrer qu’il existe α > 0 tel que si x est la solution de (*) avec
x(t0 ) = x0 alors il existe C > 0 tel que

||x(t)|| ≤ C||x0 ||e−αt ∀t ≥ t0

b) En déduire que l’origine est un équilibre stable et attractif.


2) Supposons que <(σ(A)) ≤ 0 et pour toute valeur propre λ avec <(λ) = 0
alors les multiplicités algébriques et géométriques coı̈ncident.
a) Montrer que si x est la solution de (*) avec x(t0 ) = x0 alors il existe
C > 0 tel que
||x(t)|| ≤ C||x0 || ∀t ≥ t0
b) En déduire que l’origine est un équilibre stable.
3) Supposons que <(σ(A))∩]0, +∞[6= ∅. Montrer que dans tout voisinage
de l’origine il existe x0 tel que si x(t0 ) = x0 et x est une solution de (*) alors

lim ||x(t)|| = +∞
t→+∞

En particulier, l’origine est instable et répulsif.


4) Etudier les réciproques de 1),2) et 3).

Le cas non linéaire.

Exercice 3.
1) Déterminer les solutions stationnaires du système
(
ẋ = x(1 − x2 − 6y 2 )
ẏ = y(1 − 3x2 − 3y 2 )
2) Ecrire les équations du système linéarisé dans un voisinage de chacun
des points trouvés et caractériser les différents plans des phases.
3) A-t-on des équilibres stables ou instables? des équilibres attractifs ou
répulsifs?

Exercice 4.
Considèrons le système: 
 ẋ = 2y(z − 1)

ẏ = −x(z − 1)

 ż = xy

1) Déterminer les équilibres.


2) Le point (0, 0, 1) est-il un équilibre attractif? Même question pour le
point (0, 0, 0).
3) Trouver une fonction de Lyapounov pour l’équilibre (0, 0, 1) sous la
forme V (x, y, z) = ax2 + by 2 + (z − 1)2 . Que peut-on en déduire quant à la
stabilité de (0, 0, 1) ?

Exercice 5.
On considère l’équation de Liénard (L): ẍ + f (x)ẋ + g(x) = 0
avec f, g ∈ C 1 (R). On suppose que g satisfait à la condition: xg(x) >
0, ∀x ∈ R, x 6= 0.
1) Etudier le système linéarisé autour de l’unique équilibre (0, 0).
2) Préciser les cas où l’on peut déterminer la nature de l’équilibre dans le
système non-linéarisé.
3) Si l’on suppose : f (0) = 0, f (x) ≥ 0 dans un voisinage de x = 0,
montrer que la fonction V (x, y) = 21 y 2 + G(x) où G(x) = 0x g(s)ds, est une
R

fonction de Lyapounov dans un voisinage de (0, 0) (que l’on précisera).

Exercice 6.
On considère le système ẋ = f (x), x ∈ Rn , et f étant une fonction de
classe C 2 . Soit x un équilibre. On pose A = df (x). Supposons que A est
diagonalisable et que <(σ(A)) < 0. Si P désigne la matrice de passage de
A, on pose V (x) = ||P (x − x)||2 .
Montrer que V est une fonction de Lyapounov locale du système.

Exercice 7.
Soit ẋ = Ax avec A ∈ Mn×n (R). Montrer que
1) s’il existe B ∈ Mn×n (R) symétrique définie positive telle que BA+A∗ B
soit définie négative alors l’origine est stable et attractif.
Ind. Étudier le comportement de V (x) = x∗ Bx le long des trajectoires.
2) si <(σ(A)) = σ(A) < 0 alors il existe B symétrique définie positive telle
que BA + A∗ B soit définie négative.
Ind. Décomposer A = T −1 J T avec J = Diag(λi ) + N , N nilpotente et
prendre B = T ∗ T .

Exercice 8.
On considère le système de Lorenz :

 ẋ = σ(y − x)

ẏ = rx − y − xz
 ż = −bz + xy

de paramètres σ > 0, b > 0 et 0 ≤ r ≤ 1.


1) Trouver les équilibres et étudier leur stabilité et leur attractivité.
2) Montrer que si r = 1, le système admet une fonction de Lyapounov glob-
ale du type : V (x, y, z) = x2 + βy 2 + γz 2 , avec α, β, γ > 0, pour l’équilibre
(0, 0, 0). L’origine est-il stable? attractif ?

Exercice 9.
On considère le système (∗) suivant :
(
ẋ = x2 − y − x(x2 + y 2 )
(∗)
ẏ = x − y2 − y(x2 + y 2 )

1) Montrer que (0, 0) est l’unique équilibre. Peut-on étudier le caractère


de (0, 0) à l’aide du système linéarisé?
2) La fonction V (x, y) = x2 + y 2 est-elle une fonction de Lyapounov du
système (∗) en (0, 0)?
3) Choisissons maintenant V (x, y) = x2 + y 2 − xy. Montrer que V est une
fonction de Lyapounov pour (∗) en (0, 0).

Exercice 10.
On considère le système (∗∗) suivant :
(
ẋ = x4 − y 4
(∗∗)
ẏ = x3 y

1) Peut-on déterminer la nature de l’équilibre (0, 0) dans le système non-


linéarisé?
2) Peut-on intégrer le système?
3) Pouvez-vous donner une fonction de Lyapounov de (∗∗) pour l’équilibre
(0, 0)?
2
4) Déterminer le signe de ddyx2 si x(y) est une trajectoire de (∗∗) telle que
x ≥ 0.
5) Tracer le plan des phases.

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