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Université Lille 1 L3 Maths

2012–2013 M-52

7 - APPLICATIONS DIFFERENTIABLES

Exercice 1
a) Montrer que la différentiabilité en un point d’une application entre deux espaces vectoriels normés E
et F et la valeur de la différentielle sont inchangées si l’on remplace les normes sur E et F par des
normes équivalentes.
3
b) On considère f : R2 → R définie par f (0, 0) = 0 et, si (x, y) 6= (0, 0), f (x, y) = x2x+y2 . Montrer que
pour a = (0, 0), f admet une dérivée partielle en a dans toute direction v ∈ R2 \ {a}, mais que f n’est
pas différentiable en a.
c) Soient p, q ∈ N et f : R2 → R l’application définie par f (0, 0) = 0 et, si (x, y) 6= (0, 0), f (x, y) =
xp y q
x2 −xy+y 2 . Montrer que f est différentiable si et seulement si p + q > 3.

Exercice 2
Dans un espace vectoriel E 6= {0} muni d’une norme N , on considère l’application x 7→ N (x). En
raisonnant par l’absurde, montrer que N n’est pas différentiable en 0 (on pourra regarder ses dérivées
directionnelles).

Exercice 3
Soit (E, h·|·i) un espace préhilbertien sur R ; on note k · k la norme associée au produit scalaire.
a) Montrer que g : x 7→ kxk2 est différentiable sur E et calculer sa différentielle.
b) En déduire que f : x 7→ kxk est différentiable en tout point de E \ {0}, et calculer sa différentielle.
Décrire Ker (Df (x)) pour tout x 6= 0.

Exercice 4
Soit a ∈ Rn et f : Rn \{a} → Rn définie par f (x) = a−x
||x−a||2 , où k · k est la norme euclidienne.
a) Déterminer Df (x) pour tout x ∈ Rn \{a}.
b) Soit S : h 7→ kx − ak2 Df (x) · h. Calculer S(x − a), puis S(v) pour v orthogonal à x − a. Comment
appelle-t-on S ?

Exercice 5
L’espace Mn (R) des matrices n × n réelles est muni de la norme d’opérateurs. On écrit I pour la matrice
identité.
a) Montrer que, si kHk < 1, la matrice I − H est inversible, et que l’on a l’expression suivante (série de
Neumann) :
X∞
(I − H)−1 = Hk
k=0
0
où l’on pose H = I.

1
b) Montrer que le groupe GLn (R) des matrices inversibles est un ouvert de Mn (R).
c) Montrer que l’application f : GLn (R) → GLn (R) définie par f (A) = A−1 est différentiable en tout
A ∈ GLn (R) et que Df (A) · H = −A−1 HA−1 pour tout H ∈ Mn (R).

Exercice 6
a) Pour k ∈ N, on considère l’application A 7→ Ak définie sur Mn (R). Montrer qu’elle est différentiable,
et calculer sa différentielle.
b) Soit f : A 7→ det A l’application qui associe à une matrice A son déterminant. Montrer qu’elle est
différentiable et en déduire que pour tout A ∈ Mn (R),

det(A + tH) − det(A)


∀H ∈ Mn (R), Df (A) · H = lim .
t→0 t
Calculer Df (I), puis Df (A) pour A ∈ GLn (R). En déduire, en utilisant un argument de densité, une
expression de Df (A) pour tout A ∈ Mn (R).

Exercice 7
Soit f une application différentiable de R2 dans lui-même, propre (i.e. ||f (x)|| −−−−−−→ +∞), telle que
kxk→+∞
pour tout x ∈ R2 , Df (x) soit injective. On montrera que f est surjective.
Soient a ∈ R2 et g(x) = ||f (x) − a||2 , où k · k est la norme euclidienne.
a) Montrer que g(x) −−−−−−→ +∞.
kxk→+∞

b) En déduire qu’il existe M > 0 tel que inf{g(x) | x ∈ R2 } = inf{g(x) | x ∈ R2 , kxk ≤ M }. Montrer que
g atteint sa borne inférieure en un point x0 de R2 .
c) Montrer que g est différentiable et en déduire que Dg(x0 ) = 0. Calculer explicitement la différentielle
Dg et conclure.

Exercice 8
Soit (E, h·|·i) un espace préhilbertien réel. Soit u ∈ Lc (E) un endomorphisme continu que l’on suppose
symétrique : ∀x, y ∈ E, hu(x)|yi = hx|u(y)i.
a) Montrer que l’application x ∈ E 7→ hu(x)|xi est différentiable sur E et calculer sa différentielle. En
déduire que l’application x 7→ kxk2 est différentiable.
hu(x)|xi
b) Considérons φ : E \ {0} → R définie par φ(x) = hx|xi . Montrer que φ est différentiable. Calculer
ensuite Dφ.
c) Soit a ∈ E \ {0}. Montrer que Dφ(a) = 0 si et seulement si a est vecteur propre de u.

Exercice 9
Soit F un fermé de Rn muni de la norme euclidienne, et f : Rn → R définie par f (x) = dist(x, F ). On
rappelle que f est 1-lipschitzienne, et que pour chaque x il existe y ∈ F tel que f (x) = kx − yk.
a) On suppose que f est différentiable en x ∈
/ F . Montrer que ||Df (x)|| ≤ 1.
b) On considère la fonction ϕ : t 7→ f ((1 − t)x + ty) définie sur [0, 1]. En calculant ϕ0 (0) de deux façons,
x−y
montrer que Df (x) · ||x−y|| = 1 et que ||Df (x)|| ≤ 1.
c) En déduire que y est unique.

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Exercice 10
Soit g : R → R une application de classe C 2 et F : R2 → R définie par

g(y) − g(x)
F (x, y) = si x 6= y, F (x, x) = g 0 (x).
y−x
R1
Montrer que pour tout (x, y) ∈ R2 , F (x, y) = 0 g 0 ((1 − t)x + ty) dt. En déduire que F est de classe C 1
en tout point de R2 , et calculer sa différentielle.

Exercice 11
Soit X = C([0, 1]) muni de la norme uniforme, et soit ϕ une application de C 1 (R, R). On considère
l’application F : X → X donnée par f 7→ ϕ ◦ f .
a) Montrer que ϕ(x + t) = ϕ(x) + tϕ0 (x) + tΨ(x, t) avec une fonction continue Ψ : R2 → R.
b) En déduire que F est différentiable et que pour chaque f ∈ X, DF (f ) est l’opérateur linéaire continu
de multiplication par ϕ0 ◦ f dans X : DF (f ) · h = h(ϕ0 ◦ f ).

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8 - ACCROISSEMENTS FINIS

Exercice 1
a) Soit f :]a; b[→ Rn une fonction dérivable. Montrer que f 0 est bornée sur ]a; b[ si et seulement si f est
lipschitzienne.
b) Montrer que l’égalité des accroissements finis n’est pas vraie pour les fonctions à valeurs vectorielles
(considérer f (x) = eix ).

Exercice 2
Soit f : R2 → R2 définie par f (x, y) = (x2 − y, x2 + y 2 ), et g = f ◦ f .
a) Montrer que f et g sont de classe C 1 .
b) Calculer en tout point (x, y) ∈ R2 la matrice jacobienne de f , notée Jac(x,y) f . Exprimer Jac(x,y) g en
fonction de la matrice jacobienne de f .
c) Calculer Dg(0, 0). Montrer qu’il existe δ > 0 tel que pour tout (x, y) ∈ BF ((0, 0), δ), ||Dg(x, y)|| ≤ 12 .
d) Montrer que la fonction g admet un unique point fixe dans BF ((0, 0), δ) et le déterminer.

Exercice 3
On considère l’application F : R2 → R2 définie par
F (x, y) = (x2 + y 2 , y 2 ).
Soit Ω = {p ∈ R2 | F k (p) −−−−−→ 0} où F k est l’application F composée k-fois avec elle-même.
p→+∞
a) Vérifier que p ∈ Ω si et seulement si F (p) ∈ Ω.
b) Montrer qu’il existe δ > 0 tel que kDF (p)k < 12 si kpk < δ. En déduire que B(0, δ) ⊂ Ω.
−1
c) Soit p ∈ Ω : montrer qu’il existe kp ∈ N tel que p ∈ F kp (B(0, δ)) ⊂ Ω. Montrer que Ω est ouvert.
d) Calculer F (tx, ty) pour t ∈ R. En déduire que Ω est connexe.

Exercice 4
Soit f une application différentiable de ]a, b[⊂ R dans Rn ; on suppose qu’il existe k > 0 tel que
∀x ∈]a, b[, ||Df (x)|| ≤ k||f (x)||
Montrer que si f s’annule en un point x0 ∈]a, b[, alors f est identiquement nulle sur ]a, b[ (commencer
par montrer que E = {x ∈]a, b[ | f (x) = 0} est ouvert).

Exercice 5
Soient E un espace normé de dimension (finie ou infinie) au moins égale à 2, F un espace normé, a ∈ E,
r et k des réels strictement positifs, B(a, r) la boule ouverte de E de centre a et de rayon r. Soit f une
application différentiable définie sur U = B(a, r) \ {a}, à valeurs dans F , vérifiant kf 0 (x)k ≤ k pour tout
x ∈ U . Montrer que pour x, y ∈ U l’on a kf (x) − f (y)k ≤ kkx − yk.
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9 - INVERSION LOCALE

Exercice 1
a) Soit U le plan privé de l’origine, et f (x, y) = (x2 − y 2 , 2xy). Montrer que f est un difféomorphisme
local au voisinage de tout point de U mais n’est pas un difféomorphisme global.
b) Soit g l’application de R2 dans R2 définie par g(x, y) = (ex cos y, ex sin y). Montrer que g est de classe
C 1 sur R2 ; que Dg(x, y) est inversible pour tout (x, y) de R2 ; mais que g n’est pas un homéomorphisme
de R2 sur g(R2 ).

Exercice 2
Soit f définie par f (x) = x + x2 sin πx si x 6= 0 et f (0) = 0.
a) Montrer que f est dérivable sur R, et que f 0 (0) 6= 0.
    
b) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , f 2n+11
< f 2n 1 1
< f 2n+1/2 .
c) En déduire que f n’est inversible sur aucun voisinage de 0. Expliquer.

Exercice 3
Montrer que si a, b sont voisins de 1, on peut trouver x, y ∈ R tels que

y + exy = a
.
x + e−xy = b

Exercice 4
Soit E = Mn (R) et I la matrice unité dans E. En considérant ϕ : E → E telle que ϕ(M ) = M 2 , montrer
qu’il existe α > 0 tel que toute matrice A vérifiant ||A − I|| < α admette une racine carrée.

Exercice 5
Démontrer le résultat suivant (théorème d’inversion globale) :
Soit E, F deux espaces de Banach, U un ouvert de E et f : U → F une application de classe C 1 sur U .
Alors f est un C 1 -difféomorphisme de U sur f (U ) si et seulement si :
(i) f est injective ;
(ii) Df (x) ∈ est inversible pour tout x ∈ U .
Attention : cela ne montre pas que f : U → F est surjective.

Exercice 6
On considère l’application ϕ de R3 dans lui-même définie par (x, y, z) → (e2y + e2z , e2x − e2z , x − y).
Montrer que ϕ est un C 1 -difféomorphisme de R3 sur son image que l’on précisera.

1
Exercice 7
a) Soit f l’application de R2 dans R2 définie par f (x, y) = (x+y, xy). Trouver un ouvert connexe maximal
U ⊂ R2 tel que f soit un difféomorphisme de U sur f (U ).
b) Montrer que l’application ϕ : (r, θ) → (x, y) = (r cos θ, r sin θ) est un C 1 -difféomorphisme de l’ouvert
]0, ∞[×] − π, π[ sur le plan privé de la demi-droite R− . Si f (x, y) = g(r, θ) donner les formules de
passage entre les dérivées partielles de f et celles de g.

Exercice 8
Soient G un ouvert borné de Rn , et f : G → Rn une application continue dans G et C 1 dans G. Pour tout
x ∈ G, on suppose Df (x) inversible. Montrer que l’application x 7→ kf (x)k atteint son maximum en un
point du bord ∂G = G \ G.

Exercice 9
Soit g : R → R une application de classe C 1 , telle que |g 0 (x)| ≤ k pour tout x réel, où k ∈]0, 1[. On pose

F (x, y) = (x + g(y), y + g(x))

a) Montrer que F est un C 1 -difféomorphisme local au voisinage de tout point de R2 .


b) En appliquant le théorème du point fixe à φ(x, y) = (a − f (y), b − f (x)) pour (a, b) ∈ R2 , montrer que
F : R2 → R2 est bijective. Conclure.

Exercice 10
Soit f : Rn → Rn une application de classe C 1 telle que

∀x, y ∈ Rn , ||f (x) − f (y)|| ≥ k||x − y||

où k > 0 est une constante.


a) Montrer que f est de classe C 1 et que Df (x) est inversible pour tout x ∈ Rn . En déduire que f est un
C 1 -difféomorphisme de Rn sur son image, et que f (Rn ) est un ouvert de Rn .
b) Montrer que f (Rn ) est un fermé de Rn .
c) En déduire que f est un C 1 -difféomorphisme de Rn sur lui-même.

Exercice 11
Soient E un espace de Banach et φ l’application définie sur Lc (E) par Lc (E) 3 u 7→ u ◦ u. Soit I
l’application identité sur E. Montrer que φ est un C 1 -difféomorphisme local au voisinage de I.

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10 - FONCTIONS IMPLICITES ET SOUS-VARIETES

Exercice 1
1. Soit f la fonction de R2 dans R définie par f (x, y) = x3 +y 3 −3xy et C = {(x, y) ∈ R2 | f (x, y) = 0}.
En quels points peut-on appliquer le théorème des fonctions implicites ? Calculer la dérivée de la
fonction implicite lorsqu’elle existe et écrire l’équation de la tangente à C.
2. Montrer que l’équation ex + ey + x + y − 2 = 0 définit au voisinage de 0 une fonction implicite ϕ de
x dont on calculera le développement limité à l’ordre 3 en 0.
3. Montrer que les équations x + y − zt = xy − z + t = 0 définissent au voisinage de z = 0, t = 1 deux
fonctions implicites x = ϕ1 (z, t), y = ϕ2 (z, t) avec ϕ1 (0, 1) = 1, dont on calculera les différentielles
en ce point.

Exercice 2
Soient Mn (R) l’espace des matrices n×n réelles, I la matrice unité. Le polynôme caractéristique F (λ, A) =
det(λI − A) définit une application F de R × Mn (R) dans R.
a) Montrer que F est de classe C 1 (voire C ∞ ).
b) On rappelle que les valeurs propres réelles de A sont les réels λ tels que F (λ, A) = 0 ; une valeur propre
réelle λ0 de A est simple si et seulement si ∂F∂λ (λ0 , A) 6= 0. Soit λ une valeur propre réelle simple de
A. Montrer qu’il existe un voisinage ouvert V de A et une application φ : V → R de classe C 1 telle
que φ(A) = λ, et que pour toute matrice B ∈ V , φ(B) soit une valeur propre réelle de B.
c) Soit U le sous-ensemble de Mn (R) formé des matrices ayant n valeurs propres réelles deux à deux
distinctes. Montrer que U est un ouvert de Mn (R).
d) Soient A ∈ U et λ1 (A), . . . , λn (A) les n valeurs propres de A rangées dans un ordre croissant. On
définit ainsi n applications λ1 , . . . , λn de U dans R. Montrer que ces applications sont de classe C 1 sur
U.

Exercice 3
Soit f : R3 → R2 définie par f (x, y, z) = (x2 − y 2 + z 2 − 1, xyz − 1). Soit (x0 , y0 , z0 ) ∈ R3 tel que
f (x0 , y0 , z0 ) = (0, 0). Montrer qu’il existe un intervalle I contenant x0 et une application φ : I → R2 tels
que φ(x0 ) = (y0 , z0 ) et f (x, φ(x)) = 0 pour tout x ∈ I.

Exercice 4
On considère le système d’équations :

x2 + y 2 − 2z 2 = 0
.
x2 + 2y 2 + z 2 = 4

Montrer que, pour x proche de l’origine, il existe des fonctions positives y(x) et z(x) telles que (x, y(x), z(x))
soit solution du système. On déterminera y 0 en fonction de x, y et z 0 en fonction de x, z.

1
Exercice 5
Donner l’allure de C = {(x, y) ∈ R2 | x4 + y 3 − x2 − y 2 + x − y = 0} au voisinage des points (0, 0) et (1, 1).

Exercice 6
Déterminer, parmi les sous-ensembles définis ci-dessous, ceux qui sont des sous-variétés :
1. {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 + z 2 = 1 et x2 + y 2 − x = 0} (fenêtre de Viviani) ;
2. {(x, y) ∈ R2 | xy = 0} ;
3. {(x, y, z) ∈ R3 | x3 + y 3 + z 3 − 3xyz = 1} ;
4. {(x, y) ∈ R2 | y 2 = x3 } ;
5. {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 = λz 2 } où λ ∈ R ;
6. {(x, y) ∈ R2 | y 3 = x3 }.

Exercice 7
1. Montrer que l’équation xy + xz + yz + 2x + 2y − z = 0 définit au voisinage de (0, 0, 0) une surface.
Donner l’équation du plan tangent affine de cette surface à l’origine.
2. Montrer que les équations 4xy + 2xz + 4y − z = 0 et xy + xz + yz + 2x + 2y − z = 0 définissent au
voisinage de l’origine une courbe. Déterminer l’espace tangent de cette courbe à l’origine.

Exercice 8
Montrer que Sln (R) = {A ∈ Mn (R) | det(A) = 1} est une sous-variété de Mn (R) de dimension n2 − 1
dont l’espace tangent en I est

TI Sln (R) = {X ∈ Mn (R) | tr(X) = 0} .

Montrer que On (R) = {A ∈ Mn (R) | t AA = In } est aussi une sous-variété de Mn (R).

Exercice 9
Soit E un espace vectoriel de dimension finie, a ∈ E et f : E → E un difféomorphisme de classe C 1 ayant
un point fixe a. On suppose qu’il existe n ∈ N∗ tel que f n = id.
1. Pour p ∈ N, calculer D(f p )(a). En déduire que u := Df (a) est une application linéaire inversible.
Que vaut Du ?
Pn
2. On pose ϕ(x) = p=1 u−p (f p (x)) pour x ∈ E. Vérifier que ϕ ◦ f = u ◦ ϕ.
3. Montrer que ϕ est un C 1 -difféomorphisme au voisinage de a. En déduire qu’il existe un voisinage
ouvert U de a sur lequel f = ϕ−1 ◦ u ◦ ϕ.
4. Soit F l’ensemble des points fixes de f : on a donc a ∈ F ∩ U . Montrer que si x ∈ U , alors
x ∈ F ⇐⇒ ϕ(x) est vecteur propre de u pour la valeur propre 1.
En déduire que ϕ(F ∩ U ) est un sous-espace vectoriel de E, puis que chaque composante connexe
de F est une sous-variété de E.
5. Soit g : R2 → R2 , g(x, y) = (x, y + y 3 − x2 ). Montrer que g est un difféomorphisme de R2 . En
déduire que 4) n’est plus nécessairement vrai si l’on supprime l’hypothèse f n = id.

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11 - DIFFERENTIELLES D’ORDRE SUPERIEUR

Exercice 1
Soient E1 , E2 et F des espaces normés et B : E1 × E2 → F une application bilinéaire continue. Montrer
que B est de classe C ∞ et déterminer les différentielles Dk B.

Exercice 2
Soient E et F des espaces de Banach et f : E → F une application de classe C 2 .
1. Soit h ∈ E et φh : E → F l’application définie par φh (x) = Df (x)(h). Justifier que

D2 f (a)(k, h) = Dφh (a)(k) pour tout k ∈ E .

2. Supposons que, pour tous t ∈ R et x ∈ E, f (tx) = t2 f (x). Montrer que D2 f (0)(x, x) = 2f (x) pour
tout x ∈ E.

Exercice 3
1. Déterminer les extrema (locaux et/ou globaux) de :
a) f (x, y) = x2 − y 2 , (x, y) ∈ R2 ;
b) f (x, y) = x3 − y 3 , (x, y) ∈ R2 ;
c) f (x, y) = x3 + y 3 − 3xy, (x, y) ∈ R2 ;
d) f (x, y) = x2 + y 2 − 2xy + 1, (x, y) ∈ R2 .
2. Discuter, suivant les valeurs du paramètre réel λ, la nature des extrema de la fonction

f (x, y) = y(x2 + y 2 − 2λy).

3. Soit r, s, t des réels et q la forme quadratique sur R2 définie par q(v) = rv12 + 2sv1 v2 + tv22 pour
v = (v1 , v2 ). Montrer que
a) q est définie positive si et seulement si rt − s2 > 0 et r > 0 ;
b) q est définie négative si et seulement si rt − s2 > 0 et r < 0.

Exercice 4
Etudier les extrema (globaux) des fonctions suivantes sur R3 :
1 2
f (x, y, z) = x + xyz − z + y et g(x, y, z) = x3 + 3xy 2 + 3z 2 + 3xy.
2

1
Exercice 5
xyz
Soit f : (R+ )3 → R définie par f (x, y, z) = (x+y+z)2 si (x, y, z) 6= (0, 0, 0), et f (0, 0, 0) = 0.
a) Montrer que f est continue, et que f est de classe C ∞ (voire C ∞ ) sur (]0, ∞[)3 .
b) Soit a > 0. Montrer que f atteint son maximum sur

K := {(x, y, z) ∈ R3 | x ≥ 0, y ≥ 0, z ≥ 0, x2 + y 2 + z 2 = a2 },

et déterminer ce maximum.
c) Déduire de ce qui précède que, pour tous x, y, z ∈ R on a
1 p
|xyz| ≤ √ (|x| + |y| + |z|)2 x2 + y 2 + z 2 .
9 3

Exercice 6
Dans chacun des cas suivants, déterminer les points critiques de f puis les points critiques de f|M où
M = h−1 ({0}) :
1. f (x, y, z) = x2 + y 2 − z 2 et h(x, y, z) = x + y + z − 1 ;
2. f (x, y) = ex + ey et h(x, y, z) = x3 + 3x2 + 3x − y 3 + 3y 2 − 3y + 5 ;
1
3. f (x, y, z) = x + 2z et h(x, y, z) = (x2 + y 2 − z, x + y + z − 16 ) ;
4. f (x, y, z) = cos(xyz) et h(x, y, z) = (xy − 1, y 3 − z 2 ).

Exercice 7
Soit f (x, y, z) = (x + y + z, x2 + y 2 + z 2 − 1) et g(x, y, z) = 5x + y − 3z. On note M = f −1 ({0}). Montrer
par un argument topologique que g|M admet un maximum global et un minimum global. En déduire les
extrema globaux de g|M .

Exercice 8
Déterminer les extrema de la fonction f (x, y, z) = 2x + 3y + 2z sur l’intersection du plan d’équation
x + z = 1 avec le cylindre d’équation x2 + y 2 = 2 dans R3 .

Exercice 9
Soit S := {(x, y., ) ∈ R3 | xyz = 1}.
1. Montrer que S est une sous-variété de dimension 2 de R3 .
2. Montrer que S possède 4 composantes connexes homéomorphes à R2 .
On considère la fonction f (x, y, z) = xy + yz + zx. On note S+ la composante connexe de S à laquelle le
point (1, 1, 1) appartient.
1. Montrer que la fonction f restreinte à S+ est propre.
2. Montrer que f possède un seul point critique sur la surface S+ . En déduire que f restreinte à S+
atteint sa plus petite valeur et déterminer cette valeur.
3. Soit S 0 une composante connexe de S distincte de S+ . Montrer que sup{f (x, y, z) | (x, y, z) ∈ S 0 } =
+∞ et inf{f (x, y, z) | (x, y, z) ∈ S 0 } = −∞. En déduire que l’ensemble Γ = f −1 (0) ∩ S 0 est non
vide, fermé et non compact.
4. Montrer que Γ est une sous-variété de dimension 1 de R3 .

2
5. Vérifier qu’il existe un seul point sur Γ qui minimise la distance de l’origine (0, 0, 0). En déduire
que Γ est connexe, homéomorphe à R.
Note : On pourra, pour la dernière affirmation, utiliser le théorème suivant : Une sous-variété connexe
de dimension 1 de Rn est homéomorphe à R ou au cercle S1 . La preuve est un exercice basé sur les deux
observations suivantes. Soit M une sous-variété connexe de dimension 1 de Rn ; si J1 et J2 sont deux
ouverts de M homéomorphes à deux intervalles I1 et I2 de R alors
– J1 ∩ J2 possède au plus deux composantes connexes ;
– si J1 ∩ J2 est connexe J1 ∪ J2 est homéomorphe à un intervalle de R ;
– si J1 ∩J2 possède deux composantes connexes alors J1 ∪J2 = M et M est homéomorphe au cercle S1 .
(Cf. Appendix : Classifying 1-manifolds dans : J.W. Milnor, Topology from a differentiable viewpoint,
Princeton University Press, 1997.)

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