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Espaces vectoriels
normés
Classe MP**
Table des matières
2 Applications continues 34
I Limites et continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
1 Définitions et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2 Au delà de la continuité en un point . . . . . . . . . . . . 37
II Exemples usuels d’applications continues . . . . . . . . . . . . . . 39
1 Continuité d’une application linéaire . . . . . . . . . . . . 39
2 Continuité d’une application multilinéaire . . . . . . . . . 41
3 Continuité d’une fonction polynomiale . . . . . . . . . . . 41
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Cours Table des matières
I
Rappels et précisions
Vocabulaire
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Cours Espaces vectoriels normés
Vocabulaire
1 ∀(𝑎 1, · · · , 𝑎𝑑 , 𝑏 1, . . . , 𝑏𝑑 ) ∈ R2𝑑
X 𝑑 X𝑑 1/2 X
𝑑 1/2
𝑎𝑘 𝑏 𝑘 6 𝑎𝑘2 𝑏𝑘2
𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1
Avec égalité si et seulement si
𝑎 1 = 𝑎 2 = · · · = 𝑎𝑑 = 0
∃𝜆 ∈ R ; (𝑏 1, . . . , 𝑏𝑑 ) = 𝜆(𝑎 1, . . . , 𝑎𝑑 )
II
Norme, distance associée a une norme
Définition 1.4
Remarque 1.2
Certains espaces vectoriels peuvent être regardés à la fois comme des R-ev
ou des C-ev (comme C𝑛 par exemple). Dans ce cas la définition d’une norme
dépend du corps de base choisi et il faudra préciser dans une telle situation
si la norme utilisée est une R-norme ou une C-norme.
par exemple Les normes de C en tant que C-ev sont les applications 𝑧 ↦−→ 𝜌 |𝑧| où 𝜌
est un réel strictement positif. Par contre toute norme de R2 peut être adaptée en une
R-norme de C.
1.1.3 normes usuelles dans une base d’un espace de dimension finie
Si 𝐸 est de dimension finie, on fixe une base B = (𝑒 1, 𝑒 2, . . . , 𝑒𝑑 ) de 𝐸 et on
𝑑
𝑥 𝑘 𝑒𝑘 ∈ 𝐸
P
pose pour tout 𝑥 =
𝑘=1
𝑑 𝑑
X 1/2
|𝑥𝑘 | 2
X
k𝑥 k ∞,B = max |𝑥𝑘 | k𝑥 k 1,B = |𝑥𝑘 | k𝑥 k 2,B =
16𝑘 6𝑑 𝑘=1 𝑘=1
k.k ∞,B , k.k 1,B et k.k 2,B sont des normes de 𝐸.
1.1.4 Norme usuelle de B (𝑋, K)
étant donné un ensemble non vide 𝑋 , on désigne par B (𝑋, K) l’algèbre des
fonctions bornées de 𝑋 vers K. On pose pour tout 𝑓 ∈ B(𝑋, K)
k𝑓 k ∞ = sup |𝑓 (𝑥)|
𝑥 ∈𝑋
k.k ∞ est une norme d’algèbre de B(𝑋, K). Elle est appelée norme de la
convergence uniforme sur 𝑋 .
1.1.5 Normes usuelles de C ([𝑎, 𝑏], K)
[𝑎, 𝑏] étant un segment non trivial de R, on note pour tout 𝑓 ∈ C ([𝑎, 𝑏], K) :
∫ 𝑏 ∫ 𝑏 1/2
k 𝑓 k ∞ = sup |𝑓 (𝑥)| k𝑓 k 1 = |𝑓 (𝑥)|d𝑥 k𝑓 k 2 = |𝑓 (𝑥)| 2 d𝑥
𝑥 ∈ [𝑎,𝑏 ] 𝑎 𝑎
k.k 1 , k.k ∞ et k.k 2 sont des normes de C([𝑎, 𝑏], K).
n.b. Les expressions k𝑓 k 1 et k𝑓 k 2 sont bien définies aussi pour toute fonction 𝑓
continue par morceau de [𝑎, 𝑏] dans K. Elles ne définissent pas des normes mais des
semi-normes de C𝑚 ( [𝑎, 𝑏], K), l’ensemble des applications cpm de [𝑎, 𝑏] dans K.
n.b. k𝑓 k ∞ est bien définie car toute fonction continue sur un segment est bornée.
1.1.6 Normes usuelles de K[𝑋 ]
Dans K[𝑋 ] on peut écrire tout élément 𝑃 sous la forme
X+∞
𝑃= 𝑎𝑘 𝑋 𝑘 avec 𝑎𝑘 = 0 si 𝑘 > deg 𝑃
𝑘=0
+∞
P +∞
P
Dans ce cas si 𝑃 = 𝑎𝑘 𝑋 𝑘 et 𝑄 = 𝑏𝑘 𝑋 𝑘 alors on pose
𝑘=0 𝑘=0
∞ ∞
X 1/2
|𝑎𝑘 | 2
X
k𝑃 k ∞ = max |𝑎𝑘 | k𝑃 k 1 = |𝑎𝑘 | k𝑃 k 2 =
𝑘 ∈N 𝑘=0 𝑘=0
k.k ∞ , k.k 1 et k.k 2 sont des normes de K[𝑋 ].
1.1.7 Normes usuelles dans des ensembles de suites
2 Soit 𝜔 = (𝜔𝑛 )𝑛 une suite de réels strictement positifs. On note ℓ𝜔1 (K)
l’ensemble des suites (𝑥𝑛 )𝑛 d’élément de K telles que la série 𝜔𝑛 |𝑥𝑛 |
P
converge. ℓ 1 (K) est un K-ev est on y définit la norme k.k 1,𝜔 par
+∞
∀(𝑥𝑛 )𝑛 ∈ ℓ𝜔1 (K), k(𝑥𝑛 )𝑛 k 1,𝜔 =
X
𝜔𝑛 |𝑥𝑛 |
𝑛=0
n.b. la norme k.k ∞ de K𝑑 est la norme produit 𝑝 fois de |.| par elle même.
Définition 1.5
Soit k.k une norme de 𝐸. Soient 𝑎 ∈ 𝐸 et 𝑟 ∈ R+ . On appelle boule ouverte
Définition 1.6
Soit k.k une norme de 𝐸. Soient 𝑥 ∈ 𝐸 et 𝐴 une partie non vide de 𝐸.
1 On appelle distance du vecteur 𝑥 à la partie 𝐴 le réel
d(𝑥, 𝐴) = inf k𝑥 − 𝑎k
𝑎 ∈𝐴
2On dit que la partie 𝐴 est bornée s’il existe 𝑀 > tel que k𝑥 k 6 𝑀 pour
tout 𝑥 ∈ 𝐴. On appelle alors diamètre de 𝐴 le réel
𝛿 (𝐴) = sup k𝑥 − 𝑦 k
(𝑥,𝑦) ∈𝐴2
Propriétés 1.3
k.k est une norme donnée de 𝐸.
1.3.1 Deuxième inégalité triangulaire
∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 2, k𝑥 k − k𝑦 k | 6 k𝑥 − 𝑦 k
k.k ∞ : |𝑥 | 6 1 ou |𝑦| 6 1
1 k.k 2 : 𝑥 2 + 𝑦 2 6 1
k.k 1 : |𝑥 | + |𝑦| 6 1
−1
Exercice 1.4
Soient |||.||| ∞ et |||.||| 1 les normes de M𝑑 (K) subordonnées respectivement à k.k ∞
et k.k 1 de M𝑑,1 (K)
1 Montrer que : ∀𝐴 = (𝑎𝑖,𝑗 ) ∈ M𝑑 (K), |||𝐴||| ∞ = max16𝑖 6𝑑 𝑑𝑗=1 |𝑎𝑖,𝑗 |
P
n.b. Pour la norme |||.||| 2 subordonnée à la norme k.k 2 de M𝑑,1 (K), les justifications
dépassent le cadre de ce cours. Elle est donnée par
1/2
|||𝐴||| 2 = 𝜌 (𝑡 𝐴𝐴)
III
Introduction aux espaces préhilbertiens
Propriétés 1.4
1.4.1 homogénéité
∀𝑥 ∈ 𝐸, ∀𝑦 ∈ R k𝜆𝑥 k = |𝜆| k𝑥 k
1.4.2 identités remarquables
∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 2 k𝑥 + 𝑦 k 2 = k𝑥 k 2 + k𝑦 k 2 + 2h𝑥, 𝑦i
k𝑥 − 𝑦 k 2 = k𝑥 k 2 + k𝑦 k 2 − 2h𝑥, 𝑦i
h𝑥 − 𝑦, 𝑥 + 𝑦i = k𝑥 k 2 − k𝑦 k 2
1.4.3 identités de polarisation
1
∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 2 h𝑥, 𝑦i = (k𝑥 + 𝑦 k 2 − k𝑥 k 2 − k𝑦 k 2 )
2
1
= (k𝑥 + 𝑦 k 2 − k𝑥 − 𝑦 k 2 )
4
1.4.4 identité du parallélogramme
∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 2 k𝑥 + 𝑦 k 2 − k𝑥 − 𝑦 k 2 = 2(k𝑥 k 2 + k𝑦 k 2 )
Soit h., .i un produit scalaire de 𝐸. Alors k.k est une norme de 𝐸. Elle est dite
norme dérivant du produit scalaire h., .i.
n.b. Une norme donnée de 𝐸 ne dérive pas forcément d’un produit scalaire. On dira
d’une norme qui dérive d’un produit scalaire qu’elle est une norme hilbertienne.
k𝑥 + 𝑦 k 2 = k𝑥 k 2 + k𝑦 k 2 + 2 Reh𝑥, 𝑦i
ki𝑥 + 𝑦 k 2 = k𝑥 k 2 + k𝑦 k 2 + 2 Imh𝑥, 𝑦i
1
k𝑥 + 𝑦 k 2 − k𝑥 − 𝑦 k 2 + i ki𝑥 + 𝑦 k 2 − i ki𝑥 − 𝑦 k 2
h𝑥, 𝑦i =
4
2 2 1
k𝑥 + 𝑦 k 2 + k𝑥 − 𝑦 k 2
k𝑥 k + k𝑦 k =
2
n.b. La réciproque dans le théorème de Pythagore n’est pas valable pour un produit
scalaire complexe.
1.5.3 Inégalité de Cauchy-Schwarz
∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 2 k𝑥 + 𝑦 k 6 k𝑥 k + k𝑦 k
Avec égalité si et seulement si 𝑥 et 𝑦 sont positivement lié (donc par un scalaire
réel).
Dans la suite 𝐸 est un espace vectoriel réel muni d’un produit scalaire h., .i.
Définition 1.8
Vocabulaire
𝑥
Un vecteur 𝑥 ∈ 𝐸 est dit unitaire si k𝑥 k = 1. Si 𝑥 est non nul, le vecteur k𝑥 k
est unitaire. Il est dit vecteur normalisé de 𝑥.
Propriétés 1.8
Exemples 1.3
Soit (𝑥𝑛 )𝑛 une suite de vecteurs de 𝐸. Si (𝑥𝑛 )𝑛 est une famille libre alors il
existe une famille orthogonale (𝑢𝑛 )𝑛 telle que
∀𝑛 ∈ N, 𝑥𝑛 ∈ Vect{𝑥 0, 𝑥 0, . . . , 𝑥𝑛 }
Une telle famille peut être obtenu par le procédé de Gram-Schmidt :
𝑢0
𝑢0 = 𝑥0 𝑒0 =
k𝑢 0 k
𝑢1
𝑢 1 = 𝑥 1 − h𝑒 0, 𝑥 1 i𝑒 0 𝑒1 =
k𝑢 1 k
.. ..
. 𝑛−1
.
X 𝑢𝑛
∀𝑛 ∈ N 𝑢𝑛 = 𝑥 𝑛 − h𝑒𝑘 , 𝑥𝑛 i𝑒𝑘 𝑒𝑛 =
𝑘=0 k𝑢𝑛 k
La famille (𝑢𝑛 )𝑛 (resp. (𝑒𝑛 )𝑛 ) est dite orthogonalisée (resp. orthonormalisée)
de (𝑢𝑛 )𝑛 .
n.b. En fait on a : ∀𝑛 ∈ N, Vect{𝑥 0, . . . , 𝑥𝑛 } = Vect{𝑢 0, . . . , 𝑢𝑛 }
n.b. La famille (𝑒𝑛 )𝑛 est orthonormale.
n.b. Naturellement, le procédé fonctionne avec une famille libre finie (𝑥 1, 𝑥 2, . . . , 𝑥𝑛 ).
résultat important
Corollaire 1.10
Proposition 1.11
Théorème 1.12
Corollaire 1.15
h𝑒, 𝑥i h𝑒, 𝑥i
2 ∀𝑥 ∈ 𝐸 𝑃𝐷 (𝑥) = 𝑒 et 𝑝 𝐻 (𝑥) = 𝑥 − 𝑒
k𝑒 k 2 k𝑒 k 2
h h𝑒, 𝑥i 2 i 1/2 |h𝑒, 𝑥i|
3 ∀𝑥 ∈ 𝐸 d(𝑥, 𝐷) = k𝑥 k 2 − et d(𝑥, 𝐻 ) =
k𝑒 k 2 k𝑒 k
Exercice 1.6
On munit M𝑑,1 (R) de son produit scalaire canonique. Soit 𝐴 ∈ M𝑑 (R). Soit
(𝐸 1, 𝐸 2, . . . , 𝐸𝑑 ) la base canonique de M𝑑 (R).
1 Que vaut 𝑡 𝐸𝑖 𝐴𝐸 𝑗 . Jusitifier que pour 𝐴, 𝐵 ∈ M𝑑 (R) on a 𝐴 = 𝐵 ssi 𝑡 𝑋𝐴𝑌 =
𝑡 𝑋 𝐵𝑌 pour tout 𝑋, 𝑌 ∈ M𝑑,1 (R).
2 Montrer que : ∀(𝑋, 𝑌 ) ∈ M𝑑,1 (R) 2, h𝐴𝑋, 𝑌 i = h𝑋, 𝑡 𝐴𝑌 i.
3 Montrer que 𝐴 est symétrique si et seulement si :
∀(𝑋, 𝑌 ) ∈ M𝑑,1 (R) 2, h𝐴𝑋, 𝑌 i = h𝑋, 𝐴𝑌 i
4 Montrer l’équivalence entre
i 𝐴 est antisymétrique ;
ii ∀(𝑋, 𝑌 ) ∈ M𝑑,1 (R) 2, h𝐴𝑋, 𝑌 i = −h𝑋, 𝐴𝑌 i ;
iii ∀𝑋 ∈ M𝑑,1 (R), h𝐴𝑋, 𝑋 i = 0 ;
5 Montrer que l’équivalence entre
i 𝐴 est orthogonale (𝑡𝐴𝐴 = 𝐼𝑑 ) ;
ii (𝐴𝐸 1, 𝐴𝐸 2, . . . , 𝐴𝐸𝑛 ) est une bon de M𝑑,1 (R).
Exercice 1.7
On note k.k 2 la norme de Schur de M𝑑 (R). Vérifier que si 𝑃 est une matrice
orthogonale (𝑡 𝑃𝑃 = 𝐼𝑑 ) alors
∀𝑀 ∈ M𝑑 (R), k𝑃𝑀 k 2 = k𝑀𝑃 k 2 = k𝑀 k 2
IV
Suites dans un evn
Dans toute cette section 𝐸 désignera un K-ev muni d’une norme k.k
Une suite (𝑥𝑛 )𝑛 d’éléments de 𝐸 est dite bornée pour la norme k.k s’il existe
un réel 𝑀 > 0 tel que
∀𝑛 ∈ N, k𝑥𝑛 k 6 𝑀
n.b. (𝑥𝑛 )𝑛 est aussi bornée s’il existe 𝑁 ∈ N tel que k𝑥𝑛 k 6 𝑀 pour tout 𝑛 > 𝑁 .
Définition 1.12
On dit qu’une suite (𝑥𝑛 )𝑛 d’éléments de 𝐸 est convergente pour la norme k.k
s’il existe ℓ ∈ K tel que
∀𝜀 > 0, ∃𝑁 ∈ N ; ∀𝑛 > 𝑁 , k𝑥𝑛 − ℓ k 6 𝜀
k. k
On écrit alors lim 𝑥𝑛 = ℓ ou 𝑥𝑛 −→ ℓ.
k. k
Remarques 1.3
Propriétés 1.16
Exemples 1.4
1.4.1On pose 𝐴 = 11 −1/2 −1/2 . On montre que 𝐴 est semblable à la matrice
𝐷 = 1/2
0 0
0
. Soit 𝑃 ∈ GL2 (R) telle que 𝐴 = 𝑃𝐷𝑃 −1 . Alors
𝑛
𝑛 1/2 0 −1
∀𝑛 ∈ N, 𝐴 = 𝑃 𝑃
0 0
On en déduit que la suite (𝐴𝑛 )𝑛 est convergente de limite nulle.
1.4.2 On considère l’espace 𝐸 = C([0, 1], R) qu’on munit de ses normes
usuelles k.k ∞ , k.k 1 et k.k 2 . On considère la suite (𝑓𝑛 )𝑛 définie par
∀𝑛 ∈ N, ∀𝑥 ∈ [0, 1], 𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑥 𝑛
Alors (𝑓𝑛 )𝑛 converge vers la fonction nulle pour les normes k.k 1 et k.k 2 mais
elle est divergente pour la norme k.k ∞ .
1.4.3 On munit R[𝑋 ] de ses normes usuelles. On considère la suite de
polynômes (𝑃𝑛 )𝑛>0 définie par
𝑛
1 𝑛+𝑘
∀𝑛 ∈ N∗, 𝑃𝑛 =
X
𝑋
𝑘=1 𝑘
𝑛
1
k𝑃𝑛 k 1 = −→ +∞. La suite (𝑃𝑛 )𝑛 n’est pas bornée pour k.k 1
P
𝑘
𝑘=1
donc elle est divergente pour k.k 1 .
𝑛
1 1/2
k𝑃𝑛 k 2 = , cette fois (k𝑃𝑛 k 2 )𝑛 est convergente mais est-ce
P
𝑘2
𝑘=1
suffisant pour dire que (𝑃𝑛 )𝑛 converge pour k.k 2 ?
k𝑃𝑛 k ∞ = 1. Même questions ?
Proposer une suite (𝑄𝑛 )𝑛 qui converge pour k.k ∞ mais pas pour k.k 1 . Expli-
quer pourquoi une suite qui converge pour k.k 1 converge aussi pour k.k ∞ .
Examiner de même les liens entre la convergence pour k.k 1 et pour k.k 2 .
Lemme 1.17
Définition 1.13
Deux normes 𝑁 1 et 𝑁 2 de 𝐸 sont dites équivalentes s’il existe des réels 𝛼, 𝛽 > 0
tels que
∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝛼𝑁 2 (𝑥) 6 𝑁 1 (𝑥) 6 𝛽𝑁 2 (𝑥)
Proposition 1.18
Théorème 1.19
Corollaire 1.20
Vocabulaire
Théorème 1.22
Exemples 1.5
Dans cette section, on munit 𝐸 d’une norme k.k. Toutes les convergences de
suites se rapportent à cette norme.
Définition 1.15
2On appelle valeur d’adhérence de (𝑥𝑛 )𝑛 toute limite d’une suite extraite
de (𝑥𝑛 )𝑛 .
Remarques 1.5
Proposition 1.23
Remarques 1.6
Théorème 1.24
Soit (𝑥𝑛 )𝑛 une suite d’éléments de 𝐸. Si (𝑥𝑛 )𝑛 converge alors toute suite
extraite (𝑥𝜑 (𝑛) )𝑛 converge et lim 𝑥𝜑 (𝑛) = lim 𝑥𝑛 .
n.b. Une suite convergente admet donc une seule valeur d’adhérence, sa limite.
Corollaire 1.26
On suppose que 𝐸 est de dimension finie. Si une suite bornée admet une seule
valeur d’adhérence alors elle est convergente.
Exercice 1.10
Soit 𝐴 ∈ M𝑑 (C). Montrer que la suite (𝐴𝑛 )𝑛 est bornée si et seulement si
(
𝜌 (𝐴) 6 1
∀𝜆 ∈ Sp(𝐴), |𝜆| = 1 ⇒ Ker(𝐴 − 𝜆𝐼𝑑 ) 2 = Ker(𝐴 − 𝜆𝐼𝑑 )
Exercice 1.11
Soit 𝑁 une norme quelconque de M𝑑 (K). Montrer qu’il existe un réel 𝑘 > 0
tel que
∀(𝐴, 𝐵) ∈ M𝑑 (K) 2, 𝑁 (𝐴𝐵) 6 𝑘𝑁 (𝐴)𝑁 (𝐵)
En déduire que 𝑁 est proportionnelle à une norme d’algèbre.
Exercice 1.12
Soit k.k une norme quelconque de M𝑑 (C). Montrer que pour tout 𝐴 ∈ M𝑑 (C)
lim k𝐴𝑘 k 1/𝑘 = 𝜌 (𝐴)
Exercice 1.13
On considère la suite de fonctions (𝑓𝑛 ) de [0, +∞[ dans R définie par
𝑥𝑛
𝑓 (𝑥) =
𝑛 + 𝑥𝑛
Étudier la convergence de (𝑓𝑛 ) pour la norme k.k ∞ de C𝑏 ([0, +∞[, R).
Dans tout ce chapitre on considère des K-evns (𝐸, k.k), (𝐸 0, k.k 0) et (𝐸 00, k.k 00).
La notion de continuité est au centre de toutes les autres notions qui seront
abordées par la suite. Dans la pratique beaucoup de justifications passeront
par des justifications de continuité d’applications bien choisies.
I
Limites et continuité
Définition 2.1
Soit 𝐴 une partie non vide de 𝐸. On appelle point adhérant à 𝐴 tout élément
𝑥 de 𝐸 tel que
∀𝜀 > 0, 𝐵(𝑥, 𝜀) ∩ 𝐴 ≠ ∅
On note 𝐴 l’ensemble des points adhérant à 𝐴 et on l’appelle adhérence de 𝐴.
n.b. Si 𝑥 ∈ 𝐸 alors : 𝑥 ∈ 𝐴 ⇐⇒ d(𝑥, 𝐴) = 0.
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Cours Applications continues
Remarques 2.1
Proposition 2.1
Propriétés 2.3
Définition 2.3
Remarques 2.2
Proposition 2.4
Rappel
Soit 𝐼 est un intervalle non trivial de R. Une fonction de classe C1 𝑓 : 𝐼 −→ K
est lipschitzienne si et seulement si sa dérivée est bornée sur 𝐼 .
n.b. Dans l’un des deux sens à justifier on utilise l’inégalité des accroissements finis
∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐼 2, |𝑓 (𝑥) − 𝑓 (𝑦)| 6 |𝑥 − 𝑦| sup |𝑓 0 (𝑡)|
𝑡 ∈𝐼
Exemples 2.1
2.1.1 L’application 𝑡 ↦−→ 𝑡 2 est u.c. sur R mais elle n’est pas lipschitzienne.
2.1.2 Soit 𝐴 une partie non vide de 𝐸. L’application 𝑥 ↦−→ d(𝑥, 𝐴) est 1-lip.
Elle est donc continue sur 𝐸.
∫𝑏
2.1.3 L’application 𝑓 −→ 𝑎 𝑓 (𝑥)d𝑥 est (𝑏 − 𝑎)-lip pour la norme k.k ∞ sur
𝐸 = C( [𝑎, 𝑏], R). Elle est donc continue pour cette norme.
II
Exemples usuels d’applications continues
Soit une application linéaire 𝑢 ∈ L(𝐸, 𝐸 0). Les assertions suivantes sont
équivalentes
i 𝑢 est continue ;
ii 𝑢 est continue en 0𝐸 ;
iii 𝑢 est bornée sur la boule unité 𝐵 k. k (0𝐸 , 1) ;
iv Il existe une constante 𝑘 > 0 telle que : ∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 2, k 𝑓 (𝑥)k 0 6 𝑘 k𝑥 k ;
v 𝑢 est lipschitzienne.
L’espace L𝒄 (𝑬, 𝑬 0 )
2.3.1L’ensemble L𝑐 (𝐸, 𝐸 0) formé des applications linéaires continues de 𝐸
dans 𝐸 0 est un sev de L(𝐸, 𝐸 0). On peut le munir de la norme
∀𝑢 ∈ L𝑐 (𝐸, 𝐸 0), |||𝑢 ||| = sup k𝑢 (𝑥) k 0
k𝑥 k61
La norme |||.||| est dite norme de L𝑐 (𝐸, 𝐸 0)
subordonnée aux normes k.k de 𝐸
et k.k 0 de 𝐸 0. Pour éviter les confusions on peut la noter |||.||| 𝐸,𝐸 0 . Elle vérifie
les propriétés suivantes :
1 ∀𝑢 ∈ L𝑐 (𝐸, 𝐸 0), ∀𝑥 ∈ 𝐸, k𝑢 (𝑥)k 𝐸 0 6 |||𝑢 ||| 𝐸,𝐸 0 k𝑥 k 𝐸 .
2 ∀𝑢 ∈ L𝑐 (𝐸, 𝐸 0), ∀𝑣 ∈ L𝑐 (𝐸 0, 𝐸 00), |||𝑣 ◦ 𝑢 ||| 𝐸,𝐸 00 6 |||𝑣 ||| 𝐸 0,𝐸 00 |||𝑢 ||| 𝐸,𝐸 00
2.3.2 |||.||| est une norme d’algèbre de L𝑐 (𝐸). Elle vérifie en particulier
1 ||| id𝐸 ||| = 1 ;
2 ∀𝑢 ∈ L𝑐 (𝐸), ∀𝑥 ∈ 𝐸, k𝑢 (𝑥) k 6 |||𝑢 ||| k𝑥 k ;
3 ∀𝑢 ∈ L𝑐 (𝐸), ∀𝑘 ∈ N, |||𝑢 𝑘 ||| 6 |||𝑢 |||𝑘
Remarques 2.3
2.3.2 Soit 𝑢 ∈ L𝑐 (𝐸). Si |||𝑢 ||| < 1 alors la suite (𝑢 𝑛 )𝑛 converge vers 0.
2.3.3 Soit 𝑢 ∈ L𝑐 (𝐸). Si 𝑢 est inversible alors 𝑢 −1 est continue et
|||𝑢 ||||||𝑢 −1 ||| > 1
Si 𝐸 est de dimension finie alors toute application linéaire définie sur 𝐸 est
continue.
résultat important
Remarques 2.4
Exemples 2.2
Théorème 2.8
Exemples 2.3
2.4.1 det est une fonction continue de M𝑑 (K) car elle est polynomiale.
2.4.2 Pour tout 𝑘 ∈ N, l’application 𝑀 ∈ M𝑑 (K) ↦−→ 𝑀 𝑘 est continue. Par
suite, pour tout polynôme 𝑃 ∈ K[𝑋 ], l’application 𝑀 ∈ M𝑑 (K) ↦−→ 𝑃 (𝑀)
est continue.
2.4.3 L’application 𝑀 ∈ M𝑑 (K) ↦−→ Com(𝐴) est continue.
2.4.4 L’application 𝑀 ∈ GL𝑑 (K) ↦−→ 𝑀 −1 est continue.
2.4.5 L’application 𝑀 ∈ M𝑑 (K) ↦−→ 𝜒𝑀 est continue.
2.4.6 L’application 𝑀 ∈ M𝑑 (K) ↦−→ 𝜋𝑀 ... n’est pas continue.
2.4.7 L’application 𝑀 ∈ M𝑑 (K) ↦−→ rg 𝑀 n’est pas continue.
III
Connexité par arcs
Vocabulaire
Soit 𝐴 une partie de 𝐸. Deux point 𝑥 et 𝑦 de 𝐴 sont dits joignables par un arc
continu dans 𝐸 si et seulement s’il existe une application 𝛾 : [0, 1] −→ 𝐸 telle
que
𝛾 ([0, 1]) ⊂ 𝐴
𝛾 est continue
𝛾 (0) = 𝑥 et 𝛾 (1) = 𝑦
On définit ainsi une relation binaire dans 𝐴 qu’on notera C𝐴 .
Propriétés 2.10
Vocabulaire
Les classes d’équivalence de C𝐴 sont dites les composantes connexes par arcs
de 𝐴.
Remarques 2.5
Définition 2.7
𝐴 est dit connexe par arcs si deux points quelconques de 𝐴 sont joignables
par un arc continu dans 𝐴.
n.b. Ce qui équivaut à dire que 𝐴 contient une seule composante connexe par arcs, 𝐴
elle même.
Remarque 2.6
Pour que 𝐴 soit connexe par arc il suffit qu’il existe 𝑥 0 ∈ 𝐴 qui soit joignable
à tout élément de 𝐴 par un arc continu.
Proposition 2.11
Exemples 2.6
Exercice 2.2
Soit une application continue 𝑓 : 𝐴 ↦−→ 𝐸 0. On suppose que 𝐴 est connexe par
arc et que 𝑓 est localement constante, ie
∀𝑥 ∈ 𝐴, ∃𝑟 > 0 ; 𝑓 |𝐴∩𝐵 (𝑥,𝑟 ) est constante
Montrer que 𝑓 est constante sur 𝐴.
Exercice 2.3
Soit 𝐹 un sev de 𝐸. Montrer que dim 𝐹 6 dim 𝐸 − 2 alors 𝐸 r𝐹 est connexe par
arc. Montrer que si dim 𝐹 = dim 𝐸 − 1 alors 𝐸 r𝐹 admet deux composantes
connexes par arcs.
Exercice 2.4
Soit 𝑓 une fonction polynomiale de 𝐸. On pose
𝑍 (𝑓 ) = {𝑥 ∈ 𝐸 / 𝑓 (𝑥) = 0}
Montrer que si K = C alors 𝐸 r𝑍 (𝑓 ) est connexe par arcs. Ce résultat subsiste-
t-il si K = R ?
Exercice 2.5
Montrer que les composantes connexes par arcs de GL𝑑 (R) sont
GL𝑑+ (R) = {𝑀 ∈ M𝑑 (R) / det(𝑀) > 0}
GL𝑑− (R) = {𝑀 ∈ M𝑑 (R) / det(𝑀) < 0}
I
Topologie d’un evn
Définition 3.2
Soit 𝐴 une partie quelconque de 𝐸.
1 Un élément 𝑎 de 𝐸 est dit un point intérieur de 𝐴 si 𝐴 est un voisinage
de 𝑎. L’ensemble 𝐴˚ des points intérieurs de 𝐴 est appellé intérieur de 𝐴.
2 Un élément 𝑥 de 𝐸 est dit un point adhérant à 𝐴 si 𝐵(𝑥, 𝑟 ) ∩ 𝐴 ≠ ∅ pour
tout 𝑟 > 0. L’ensemble 𝐴 des points adhérents à 𝐴 est dit adhérence de 𝐴.
3 On appelle frontière de 𝐴 l’ensemble Fr(𝐴) = 𝐴r 𝐴. ˚
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Cours Topologie dans un evn
Propriétés 3.1
Propriétés 3.2
Proposition 3.3
Soient 𝑎 ∈ 𝐸 et 𝑟 ∈ [0, ∞[
Théorème 3.4
Deux normes équivalentes définissent dans 𝐸 les mêmes ouverts (et donc les
mêmes fermés).
n.b. Selon le vocabulaire introduit dans la remarque 3.1, deux normes équivalentes de 𝐸
définissent la même topologie dans 𝐸.
Remarque 3.2
Proposition 3.7
Proposition 3.8
Corollaire 3.9
Corollaire 3.11
Soit une application 𝑓 : 𝐸 ↦−→ R. Si 𝑓 est continue alors pour tout réel 𝛼
1 les ensembles {𝑥 ∈ 𝐸 / 𝑓 (𝑥) > 𝛼 }, {𝑥 ∈ 𝐸 / 𝑓 (𝑥) < 𝛼 } et {𝑥 ∈
𝐸 / 𝑓 (𝑥) ≠ 𝛼 } sont des ouverts de 𝐸.
2 les ensembles {𝑥 ∈ 𝐸 / 𝑓 (𝑥) > 𝛼 }, {𝑥 ∈ 𝐸 / 𝑓 (𝑥) 6 𝛼 } et {𝑥 ∈
𝐸 / 𝑓 (𝑥) = 𝛼 } sont des fermés de 𝐸.
Exemples 3.1
3.1.1 Une boule ouverte de 𝐸 est un ouvert de 𝐸. Une boule fermée ou une
sphère de 𝐸 est un fermé de 𝐸.
3.1.2 Toute partie finie de 𝐸 est un fermé de 𝐸.
3.1.3 Si 𝐴 est une partie de 𝐸 alors les ensembles
{𝑥 ∈ 𝐴 / d(𝑥, 𝐴) < 𝑟 } ;
{𝑥 ∈ 𝐴 / d(𝑥, 𝐴) 6 𝑟 }
sont respectivement un ouvert et un fermé.
3.1.4 GL𝑑 (K) est un ouvert de M𝑑 (K).
3.1.5 Les ensembles
GL𝑑+ (R) = {𝐴 ∈ M𝑑 (R) / det 𝐴 > 0};
GL𝑑− (R) = {𝐴 ∈ M𝑑 (R) / det 𝐴 < 0}
sont des ouverts de M𝑑 (R).
3.1.6 L’ensemble
𝑓 ∈ C( [0, 1], R) / ∀𝑥 ∈ [0, 1], 𝑓 (𝑥) > 0
Soit 𝐴 une partie non vide de 𝐸. On dit que 𝐴 est dense dans 𝐸 si 𝐴 = 𝐸.
Autrement dit, si
∀𝑥 ∈ 𝐸, ∀𝑟 > 0, 𝐵(𝑥, 𝑟 ) ∩ 𝐴 ≠ ∅
n.b. Toute boule de 𝐸 contient au moins un point de 𝐴.
Vocabulaire
Remarque 3.3
Soit 𝐴 une partie non vide de 𝐸. 𝐴 est dense dans 𝐸 si et seulement si pour
tout élément 𝑥 de 𝐸, il existe une suite (𝑎𝑛 )𝑛 d’éléments de 𝐴 qui converge
vers 𝑥.
Proposition 3.13
3.2.1 Q est dense dans R. Tout sous-groupe de (R, +) non discret est dense
dans R.
exemple Z + 2𝜋Z est dans dans R.
Exercice 3.3
On suppose que 𝐸 est un espace préhilbertien.
1 Montrer que pour tout 𝑎 ∈ 𝐸 r{0𝐸 }, 𝐻 = {𝑎}⊥ est un hyperplan fermé et
donner d(𝑥, 𝐻 ) pour tout 𝑥 ∈ 𝐸.
2 Montrer que pour tout sev 𝐹 de 𝐸, 𝐹 ⊥ est un fermé de 𝐸. En déduire que
si 𝐹 n’est pas un fermé alors 𝐹 et 𝐹 ⊥ ne sont pas supplémentaires dans 𝐸.
Exercice 3.4
Soit (𝑥𝑛 )𝑛 une suite d’éléments de 𝐸. Montrer que l’ensemble des valeurs
d’adhérence de (𝑥𝑛 )𝑛 est 𝑁 ∈N 𝑋 𝑁 .
T
Exercice 3.5
Montrer que GL𝑑 (K) est un ouvert dense de M𝑑 (K).
Exercice 3.6
Soit 𝑟 ∈ [[1, 𝑑]]. On note
𝑀𝑟 = {𝐴 ∈ M𝑑 (K) / rg 𝐴 = 𝑟 }
𝑀𝑟+ = {𝐴 ∈ M𝑑 (K) / rg 𝐴 > 𝑟 }
𝑀𝑟− = {𝐴 ∈ M𝑑 (K) / rg 𝐴 6 𝑟 }
1 Montrer que 𝑀𝑟− est un fermé de M𝑑 (K). Que peut-on dire de 𝑀𝑟+ ?
2 Montrer que 𝑀𝑟− est d’intérieur vide. Quelle est l’adhérence de 𝑀𝑟+ ?
3 Montrer que 𝑀 𝑟 = 𝑀𝑟− .
Exercice 3.7
On suppose que dim 𝐸 < ∞. Soit 𝑢 un endomorphisme de 𝐸.
1 Montrer que si 𝑢 est cyclique alors l’ensemble 𝑈 = {𝑥 ∈ 𝐸 / 𝐸 = h𝑢, 𝑥i}
est un ouvert dense de 𝐸.
2 Montrer qu’en général l’ensemble 𝑈 = {𝑥 ∈ 𝐸 / 𝜋𝑥,𝑢 = 𝜋𝑢 } est un ouvert
dense de 𝐸.
Exercice 3.8
On suppose que dim 𝐸 < ∞. Montrer que l’ensemble des endomorphismes
cycliques de 𝐸 est un ouvert dense de L(𝐸).
Exercice 3.9
Exercice 3.10
Soit 𝐶 une partie convexe de 𝐸. Montrer que 𝐶 est convexe. 𝐶˚ est-il convexe ?
II
Compacité
Une partie 𝐾 de 𝐸 est dite un compact de 𝐸 pour la norme k.k si toute suite
d’éléments de 𝐾 admet au moins une valeur d’adhérence dans 𝐾 pour k.k.
Autrement dit : pour toute suite (𝑥𝑛 )𝑛 ∈ 𝐾 N , il existe au moins une suite
extraite (𝑥𝜑 (𝑛) )𝑛 qui converge pour k.k et lim k. k 𝑥𝜑 (𝑛) ∈ 𝐾.
Propriétés 3.14
On considère des evns (𝐸𝑘 , k.k𝑘 ), 𝑘 ∈ [[1, 𝑑]] et on munit leur produit cartésien
de la norme produit 𝑁 ∞ .
Propriétés 3.15
3.15.1 Rappel
Soit (𝑥𝑛 )𝑛 une suite d’éléments de 𝐸 1 × 𝐸 2 × . . . × 𝐸𝑑 . On pose pour tout 𝑛 ∈ N,
𝑥𝑛 = (𝑥 1,𝑛 , 𝑥 2,𝑛 , . . . , 𝑥𝑑,𝑛 ). Alors (𝑥𝑛 )𝑛 converge pour 𝑁 ∞ si et seulement si
converge pour k.k𝑘 , pour chaque 𝑘 ∈ [[1, 𝑑]], (𝑥𝑘,𝑛 )𝑛 .
Dans ce cas
lim 𝑥𝑛 = (lim 𝑥 1,𝑛 , lim 𝑥 2,𝑛 , . . . , lim 𝑥𝑑,𝑛 )
Proposition 3.16
Corollaire 3.18
Soit 𝐾 un compact de 𝐸.
1 Toute fonction continue à valeurs réelles 𝑓 : 𝐾 −→ R est bornée est
atteint se bornes. Autrement dit, il existe 𝑥 0, 𝑦0 ∈ 𝐾 tels que
∀𝑥 ∈ 𝐾, 𝑓 (𝑥 0 ) 6 𝑓 (𝑥) 6 𝑓 (𝑦0 )
2 Pour toute fonction continue 𝑓 : 𝐾 ↦−→ 𝐸 0, il existe 𝑥 0, 𝑦0 ∈ 𝐾 tels que
∀𝑥 ∈ 𝐾, k 𝑓 (𝑥 0 ) k 6 k𝑓 (𝑥) k 6 k 𝑓 (𝑦0 )k
exemple d’application 3.3 (du théorème de l’image continue d’un compact) (suite)
Dans cette section on pose les bases pour justifier les grands théorèmes énon-
cés sans démonstrations dans les précédentes sections. En particulier celui de
l’équivalence des normes en dimension finie. On prêtera donc attention à ne
pas utiliser un résultat qui découle de ce théorème dans la démarche.
Théorème 3.19
Corollaire 3.20
Proposition 3.21
Si 𝐸 est de dimension finie alors les compacts de 𝐸 sont les fermés bornés.
Corollaire 3.24
3.4.3 Si 𝐴 est une algèbre de dimension finie muni d’une norme quelconque
𝑁 alors il existe 𝑘 > 0 tel que
∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐴2, 𝑁 (𝑥𝑦) 6 𝑘𝑁 (𝑥)𝑁 (𝑦)
n.b. les normes d’algèbres de 𝐴 sont ainsi simplement celles pour lesquelles cette
constante vérifie 𝑘 6 1. De plus, en multipliant dans la majoration précédente par 𝑘 on
voit que 𝑘𝑁 est une norme d’algèbre. Ainsi toute norme de 𝐸 est proportionnelle à une
norme d’algèbre.
Exercice 3.12
On suppose que 𝐸 est de dimension finie.
Soit (𝑥𝑛 )𝑛 une suite d’éléments de 𝐸 qui est convergente. Montrer que l’en-
semble 𝐾 = {𝑥𝑛 / 𝑛 ∈ N} ∪ {lim 𝑥𝑛 } est un compact.
Montrer que ce résultat est valable lorsque 𝐸 est de dimension infinie.