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CPGE My Youssef

Cours
Séries à termes dans
un evn

Classe MP*
Table des matières

1 Série à termes dans un evnf 5


I Série à termes dans un evn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1 Convergence, convergence absolue d’une série vectorielle 5
2 Exemples fondamentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3 Exercices d’approfondissement . . . . . . . . . . . . . . . 10
II Séries à termes réels positifs (rappels) . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1 Exercices d’approfondissement . . . . . . . . . . . . . . . 15
III Séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
IV Séries à termes réels positifs (extensions) . . . . . . . . . . . . . . 17
1 Comparaison série-intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2 Sommations des relations de comparaison . . . . . . . . . 18
V Transformation d’Abel (h.p) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Liste des résultats remarquables

1.1 Définition : simplifiée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5


1.2 Théorème : de la convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Théorème et définition : Série de Neaumann, série exponentielle . 8
1.2 Exemples : usuels d’exponentielle d’endomorphisme et de matrices 9
1.1 Exercice : cns de convergence de la série de Neumann matricielle 10
1.2 Exercice : expression limite de l’exponentielle . . . . . . . . . . . 10
1.3 Exercice : logarithme d’une matrice . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.6 Exercice : continuité de l’exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.7 Exercice : théorème du point fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6 Théorème : utilisation des relations de comparaison . . . . . . . . 13
1.7 Théorème : de comparaison logarithmique . . . . . . . . . . . . . 13

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Cours Table des matières

1.8 Corollaire : critère de D’Alembert pour les séries à termes réels


positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.9 Corollaire : critère de D’Alembert pour les séries à termes vectoriels 15
1.8 Exercice : Critère de Raabe–Duhamel . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.10 Théorème : Critère spécial de convergence des séries alternées
(CSCSA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.11 Théorème : de comparaison série/intégrale . . . . . . . . . . . . . 17
1.12 Théorème : de sommation des relations de comparaison . . . . . . 18

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Séries à termes dans un evn de
dimension finie
chapitre 1

I
Série à termes dans un evn de dimension finie

𝐸 désignera une K-evn de dimension finie 𝑑.

I.1 Convergence, convergence absolue d’une série vectorielle

Définition 1.1 simplifiée

Soit une suite (𝑥𝑛 )𝑛 d’éléments de 𝐸.


𝑥𝑛 , la suite (𝑆𝑛 )𝑛
P
1 On appelle série de terme général 𝑥𝑛 et on note
définie par
X𝑛
∀𝑛 ∈ N, 𝑆𝑛 = 𝑥𝑘
𝑘=0
P P
𝑆𝑛 est appelée somme partielle d’ordre 𝑛 de la série 𝑥𝑛 . Quand la série 𝑥𝑛
P +∞
P
converge, lim 𝑆𝑛 est appelée somme de la série 𝑥𝑛 et elle est notée 𝑥𝑛
𝑛=0
+∞
X 𝑛
X
𝑥𝑛 := lim 𝑥𝑘
𝑛→+∞
𝑛=0 𝑘=0
P
2 On dit que la série 𝑥𝑛 converge absolument (cva) si la série (à termes
réels positifs) k𝑥𝑛 k converge.
P

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Cours Série à termes dans un evnf

Remarques 1.1

1.1.1 Il se peut que la suite (𝑥𝑛 ) ne soit définie qu’à partir d’un certain
P
rang 𝑛 0 . Dans ce cas on note " 𝑥𝑛 , 𝑛 > 𝑛 0 " la série de terme général 𝑥𝑛 . Ses
P
sommes partielles sont définies pour tout 𝑛 > 𝑛 0 par 𝑆𝑛 = 𝑛𝑘=𝑛0 𝑥𝑘 et en
P+∞
cas de convergence sa somme est notée 𝑛=𝑛0 𝑥𝑛 .
P
1.1.2 La convergence de la série 𝑥𝑛 ne dépend que du comportement
de 𝑥𝑛 quand 𝑛 est très grand. Dans ce sens, si 𝑛 0 ∈ N alors la série 𝑥𝑛
P
P
converge ssi la série 𝑥𝑛 , 𝑛 > 𝑛 0 converge.
+∞
P
1.1.3 Éviter d’écrire « la série 𝑥𝑛 ». Cette somme désigne, quand elle
𝑛=0
existe, la somme de la série et non la série elle même. On évitera aussi
P P
d’écrire 𝑥𝑛 pour désigner la série 𝑥𝑛 , 𝑛 > 𝑛 0 .
𝑛>𝑛 0

Propriétés 1.1

Les séries considérées sont supposées à termes dans 𝐸.


1.1.1 Si la série 𝑥𝑛 converge alors la suite (𝑥𝑛 )𝑛 converge vers 0𝐸 .
P

1.1.2 La suite (𝑥𝑛 )𝑛 converge ssi la série (𝑥𝑛 − 𝑥𝑛−1 ) converge. Dans ce cas
P
+∞
X
(𝑥𝑛 − 𝑥𝑛−1 ) = lim 𝑥𝑛 − 𝑥 0
𝑛=1
P P
1.1.3 Si 𝑥𝑛 et 𝑦𝑛 sont deux séries convergente alors pour tout scalaire 𝜆
la série (𝑥𝑛 + 𝜆𝑦𝑛 ) est convergente et
P
+∞
X +∞
X +∞
X
(𝑥𝑛 + 𝜆𝑦𝑛 ) = 𝑥𝑛 + 𝜆 𝑦𝑛
𝑛=1 𝑛=1 𝑛=1
1.1.4 On fixe une base B = (𝑒 1, 𝑒 2, · · · , 𝑒𝑑 ) de 𝐸 et on note (𝑥𝑛,1 )𝑛 , (𝑥𝑛,2 )𝑛 ,. . . ,
(𝑥𝑛,𝑑 )𝑛 les suites composantes de la suite (𝑥𝑛 )𝑛 dans la base B. Alors 𝑥𝑛
P
P
converge ssi les séries 𝑥𝑛,𝑘 sont toutes convergentes et dans ce cas
+∞
X +∞
X  X +∞  +∞
X 
𝑥𝑛 = 𝑥𝑛,1 𝑒 1 + 𝑥𝑛,2 𝑒 2 + · · · + 𝑥𝑛,𝑑 𝑒𝑑
𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0
On considère une application linéaire 𝑢 ∈ L(𝐸, 𝐸 0). Soit 𝑥𝑛 une série
P
1.1.5
à termes dans 𝐸. Si 𝑥𝑛 converge alors 𝑢 (𝑥𝑛 ) converge et on a
P P
+∞
X  X +∞
𝑢 𝑥𝑛 = 𝑢 (𝑥𝑛 )
𝑛=0 𝑛=0
P
n.b. Si 𝑢 est injectif, alors il y a équivalence entre la convergence de 𝑥𝑛 et celle de
𝑢 (𝑥𝑛 ).
P

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Cours Série à termes dans un evnf

Remarques 1.2

1.2.1 Une série dont le terme général ne converge pas vers 0𝐸 est divergente.
On dit qu’elle diverge grossièrement. Toutefois, dire d’une série dont le terme
général converge vers 0𝐸 qu’elle est convergente n’est pas moins grossier.
1.2.2 La somme d’une série convergente et d’une série divergente est une
série divergente.
1.2.3 Si la somme de deux séries est convergente alors elles sont de même
nature.
P
1.2.4 En application de la propriété 1.1.5, si 𝐴𝑛 est une série de matrices
carrées qui converge alors 𝑃𝐴𝑛 𝑃 −1 converge pour toute matrice inversible
P
P
𝑃 et 𝐴𝑛 𝑋 converge pour tout vecteur colonne 𝑋 avec
+∞ +∞
X  +∞ +∞
X 
𝑃𝐴𝑛 𝑃 −1 = 𝑃 𝐴𝑛 𝑃 −1
X X
𝐴𝑛 𝑋 = 𝐴𝑛 𝑋
𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0
1.2.5 Pour la même raison, si les matrices 𝐴𝑛 sont diagonales par blocs
𝐴𝑛 = diag(𝐴1,𝑛 , 𝐴2,𝑛 , . . . , 𝐴𝑟,𝑛 )
Où pour chaque 𝑘 ∈ [[1, 𝑟 ]], les blocs 𝐴𝑘,𝑛 sont carrés de même taille, alors
P P
𝐴𝑛 converge si et seulement si 𝐴𝑘,𝑛 converge pour tout 𝑘. Dans ce cas
X+∞ +∞
X +∞
X +∞
X 
𝐴𝑛 = diag 𝐴1,𝑛 , 𝐴2,𝑛 , . . . , 𝐴𝑟,𝑛
𝑛=1 𝑛=1 𝑛=1 𝑛=1

Théorème 1.2 de la convergence absolue


P
Si la série 𝑥𝑛 est absolument convergente alors elle est convergente et on a
X+∞ X +∞
𝑥𝑛 6 k𝑥𝑛 k


𝑛=0 𝑛=0

Remarques 1.3
P P P
1.3.1 Si les séries 𝑥 2𝑛 et 𝑥 2𝑛+1 convergent alors 𝑥𝑛 converge et on a
X+∞ +∞
X +∞
X
𝑥𝑛 = 𝑥 2𝑛 + 𝑥 2𝑛+1
𝑛=0 𝑛=0 𝑛=0
P P P
1.3.2 Si 𝑥𝑛 cva alors les séries
𝑥 2𝑛+1 et 𝑥 2𝑛 convergent.
P P P
1.3.3 Si 𝑥𝑛 converge alors les séries 𝑥 2𝑛 et 𝑥 2𝑛+1 sont de même nature.
Il se peut qu’elles soient toutes les deux divergentes toutefois.

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Cours Série à termes dans un evnf

Exemples 1.1

Soit k.k une norme d’algèbre de M𝑑 (C) et soit 𝐴 ∈ M𝑑 (C).


P 1 𝑛
1.1.1 Si k𝐴k 6 1 alors 𝑛2
𝐴 converge.
P1 𝑛
1.1.2 Si k𝐴k < 1 alors 𝑛 𝐴 converge. Que peut on dire si 𝐴 = 𝐼 2 ? Si
𝐴 = 01 −1

0 ?

I.2 Exemples fondamentaux


Théorème et définition 1.3 Série de Neaumann, série exponentielle

On considère une algèbre normée de dimension finie (𝐴, k.k).


1.3.1 Série de Neumann
Soit 𝑥 ∈ 𝐴. Si k𝑥 k < 1 alors la série 𝑥 𝑛 cva, 1𝐴 − 𝑥 est inversible et
P

+∞
𝑥 𝑛 = (1𝐴 − 𝑥) −1
X
𝑛=1
+∞
(1.3.1)
−1
X 𝑘 𝑛
∀𝑛 ∈ N, 𝑥 = 𝑥 (1𝐴 − 𝑥)
𝑘=𝑛

1.3.2 Série exponentielle


X 1 𝑛
Soit 𝑥 ∈ 𝐴, la série 𝑥 est absolument convergente et sa somme est
𝑛!
appelée exponentielle de 𝑥. Elle est notée e𝑥 ou exp(𝑥).
+∞
X 1 𝑛
∀𝑥 ∈ 𝐴, e𝑥 := 𝑥 (1.3.2)
𝑛=0 𝑛!
résultat important

Remarques 1.4

1.4.1 Pour tout nombre réel 𝑥, en adoptant la définition usuelle de l’expo-


nentielle on retrouve
+∞ 𝑛
X 𝑥
e𝑥 = (1.4.3)
𝑛=0 𝑛!
Ce sera désormais la définition officielle de l’exponentielle réelle.

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Cours Série à termes dans un evnf

remarques 1.4 (suite)

1.4.2 On justifie de même que pour tout 𝜃 ∈ R,


+∞ +∞
X 𝜃 2𝑛 X 𝜃 2𝑛+1
cos 𝜃 = (−1)𝑛 sin 𝜃 = (−1)𝑛
𝑛=0 (2𝑛)! 𝑛=0 (2𝑛 + 1)!
et de là on justifie que l’expression (1.4.3) s’étend au cas où 𝑥 est un nombre
complexe. Ce sera également la définition officielle de l’exponentielle d’un
nombre complexe.

Propriétés 1.4

(𝐴, k.k) est une algèbre normée de dimension finie.


1.4.1 L’ensemble 𝐴× des inversibles de 𝐴 est un ouvert de 𝐸 et l’application i
définie sur 𝐴× par
∀𝑥 ∈ 𝐴×, i(𝑥) = 𝑥 −1
est continue sur 𝐴× .
1.4.2 Soient 𝑥, 𝑦 ∈ 𝐴 tels que 𝑥𝑦 = 𝑦𝑥. Alors
e𝑥+𝑦 = e𝑥 e𝑦 = e𝑦 e𝑥
 −1
En particulier e𝑥 est inversible et e𝑥 = e−𝑥 .
1.4.3 Soient 𝑥 ∈ 𝐴 et 𝑎 ∈ 𝐴× . Alors
exp(𝑎𝑥𝑎 −1 ) = 𝑎 exp(𝑥)𝑎 −1

Exemples 1.2 (usuels d’exponentielle d’endomorphisme et de matrices)

1.2.1 e0𝐴 = 1𝐴 et en général pour tout 𝜆 ∈ K, e𝜆 ·1𝐴 = e𝜆 · 1𝐴 .


1.2.2 Si 𝑥 est un élément nilpotent d’indice 𝑝 de 𝐴 alors
𝑝−1
X 1 𝑘
e𝑥 = 𝑥
𝑘=0 𝑘!
En particulier pour toute matrice nilpotente 𝑀 de M𝑑 (C),
𝑑−1
X 1 𝑘
e𝑀 = 𝐸 (𝑀) avec 𝐸 = 𝑋
𝑘=0 𝑘!
1.2.3 Si 𝑝 est une projection de 𝑝 et 𝑠 est une symétrie de 𝐸 alors
e𝑝 = id𝐸 +(e − 1)𝑝 e𝑠 = cosh(1) id𝐸 + sinh(1)𝑠
1.2.4 En général, si 𝑢 est endomorphisme diagonalisable de 𝐸 de vap

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exemples 1.2 (usuels d’exponentielle d’endomorphisme et de matrices) (suite)

𝜆1, . . . , 𝜆𝑟 et de projecteurs spectraux 𝑝 1, · · · , 𝑝𝑟 alors


e𝑢 = e𝜆1 𝑝 1 + e𝜆2 𝑝 2 + · · · + e𝜆𝑟 𝑝𝑟
En particulier e𝑢 est diagonalisable de même sous-espaces propres que 𝑢.
1.2.5 Si 𝑢 est un endomorphisme de rang 1 non nilpotent de 𝐸 alors
eTr 𝑢 − 1 𝑢 − Tr(𝑢) id𝐸 𝑢
e𝑢 = id𝐸 + 𝑢= + eTr 𝑢
Tr 𝑢 Tr 𝑢 Tr 𝑢
1.2.6 Pour toute matrice diagonale 𝐷 = diag(𝜆1, 𝜆2, . . . , 𝜆𝑑 )
e𝐷 = diag(e𝜆1 , e𝜆2 , . . . , e𝜆𝑑 )
1.2.7 Pour toute matrice triangulaire 𝐴 de diagonale (𝜆1, 𝜆2, . . . , 𝜆𝑑 ), e𝐴 est
triangulaire de diagonale (e𝜆1 , e𝜆2 , . . . , e𝜆𝑑 ).
1.2.8 Si 𝐴 est diagonale par blocs de blocs diagonaux carrés 𝐴1, 𝐴2, . . . , 𝐴𝑟
alors e𝐴 est diagonale par bloc de blocs diagonaux e𝐴1 , e𝐴2 , . . . , e𝐴𝑟 .
1.2.9 Pour toute matrice réelle antisymétrique 𝐴, e𝐴 est orthogonale.
1.2.10 Pour tout 𝜃 ∈ R,
   
0 −𝜃 cos 𝜃 − sin 𝜃
exp =
𝜃 0 sin 𝜃 cos 𝜃

I.3 Exercices d’approfondissement


Exercice 1.1 cns de convergence de la série de Neumann matricielle
Soit 𝐴 ∈ M𝑑 (C). Montrer que la série de Neumann
P
𝐴𝑛 converge si et
seulement si 𝜌 (𝐴) < 1.

Exercice 1.2 expression limite de l’exponentielle

 normé de dimension finie, montrer que pour tout 𝑥 ∈ 𝐴 la


𝐴 étant une algèbre
suite (1𝐴 + 𝑛1 𝑥)𝑛 𝑛 converge vers e𝑥 .

Exercice 1.3 logarithme d’une matrice


Soit 𝐴 ∈ M𝑑 (C) telle que 𝜌 (𝐴) < 1. On pose
+∞
X (−1)𝑛−1 𝑛
𝑓 (𝐴) = 𝐴
𝑛=1 𝑛

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Montrer que 𝑓 (𝐴) est bien définie et que e 𝑓 (𝐴) = 𝐼𝑑 + 𝐴.

Exercice 1.4

1 Montrer que pour tout matrice carrée 𝐴, e𝐴 est un polynôme en 𝐴.


2 Expliciter un tel polynôme dans le cas où 𝐴 est diagonalisable.
3 Donner une méthode de calcul d’un tel polynôme dans le cas où 𝐴 est
trigonalisable en utilisant la décomposition de Dunford.
n.b. Le polynôme en question dépend de 𝐴.

Exercice 1.5

Soit 𝐴 une matrice carrée complexe ou réelle. Montrer que det(e𝐴 ) = eTr 𝐴 .

Exercice 1.6 continuité de l’exponentielle


Soit 𝐴 une algèbre normée de dimension finie.
1 Montrer que si 𝑥, ℎ ∈ 𝐴 alors ke𝑥+ℎ − e𝑥 k 6 kℎk e kℎ k e k𝑥 k
2 En déduire l’application exp est continue sur 𝐴.

Exercice 1.7 théorème du point fixe


Soient une partie non vide 𝐴 de 𝐸 et un réel 𝑟 ∈ ]0, 1[. On considère une
application 𝑟 -contractante 𝑓 de 𝐴 dans 𝐸 telle que 𝑓 (𝐴) ⊂ 𝐴.
1 Montrer que pour tout 𝑎 ∈ 𝐴, la suite récurrente (𝑥𝑛 )𝑛 définie par
(
𝑥0 = 𝑎
(4)
∀𝑛 ∈ N, 𝑥𝑛+1 = 𝑓 (𝑥𝑛 )
est convergente et sa limite est un point fixe de 𝐴.
2 Montrer que 𝑓 admet un point fixe unique dans 𝐴. On le notera ℓ.
3 Montrer que la suite (𝑥𝑛 )𝑛 définie par (4) vérifie
𝑟𝑛
∀𝑛 ∈ N, k𝑥𝑛 − ℓ k 6 k𝑥 1 − 𝑥 0 k
1−𝑟

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II
Séries à termes réels positifs (rappels)

Théorème 1.5
P
Soit 𝑢𝑛 une série à termes réels positifs. Elle est convergente si et seulement
s’il existe un constante 𝑀 > 0 telle que
X𝑛
∀𝑛 ∈ N 𝑢𝑘 6 𝑀
𝑘=0

Exemples fondamentaux 1.3

Soit 𝑎 ∈ C. La série 𝑎𝑛 converge ssi |𝑎| < 1. Dans ce cas


P
1.3.1

+∞
X 1
𝑎𝑛 =
𝑛=0 1−𝑎

+∞
X 𝑎𝑛
∀𝑛 ∈ N 𝑎𝑘 =
𝑘=𝑛 1−𝑎

Soit 𝛼 ∈ R. La série 𝑛1𝛼 est dite une série de Riemann. Elle converge
P
1.3.2
ssi 𝛼 > 1. Sa somme est notée dans ce cas 𝜁 (𝛼). La fonction ainsi définie sur
]1, +∞[ s’appelle fonction zeta de Riemann.
1.3.3 Il est essentiel aussi dans la pratique de connaitre les résultats suivants

+∞
X 1 1
Si 𝛼 > 1 alors ∼
𝑘=𝑛 𝑘
𝛼 (𝛼 − 1)𝑛𝛼−1

𝑛
X 1 1
Si 𝛼 < 1 alors ∼
𝑘=1 𝑘 𝛼 (1 − 𝛼)𝑛 𝛼−1

𝑛
X 1
Si 𝛼 = 1 alors ∼ ln 𝑛
𝑘=1 𝑘

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Théorème 1.6 utilisation des relations de comparaison


P P
𝑢𝑛 et
𝑣𝑛 sont deux séries à termes réels positifs.
1 On suppose que 𝑢𝑛 6 𝑣 𝑛 pour tout 𝑛 ∈ N. Si 𝑣 𝑛 converge alors 𝑢𝑛
P P
converge et on a
+∞
X +∞
X
𝑢𝑛 6 𝑣𝑛
𝑛=0 𝑛=0
On suppose que 𝑢𝑛 = 𝑂 (𝑣𝑛 ). Si
P P
2 𝑣𝑛 converge alors 𝑢𝑛 converge.
On suppose que 𝑢𝑛 ∼ 𝑣𝑛 . Alors 𝑢𝑛 converge ssi 𝑣𝑛 converge.
P P
3

Remarques 1.5

Si 𝑢𝑛 = 𝑜 (𝑣𝑛 ) alors la convergence de


P P
1.5.1 𝑣𝑛 entraine celle de 𝑢𝑛 .
1.5.2 La condition de positivité des termes 𝑢𝑛 et 𝑣𝑛 est essentielle.
par exemple
1 (−1) 𝑛 P (−1) 𝑛 P1
1 𝑛 = 𝑜 ( √ ) mais √ converge alors que 𝑛 diverge
𝑛 𝑛
(−1) 𝑛 (−1) 𝑛 P (−1) 𝑛 P (−1) 𝑛
2 √ + 𝑛1 ∼ √ pourtant √ converge alors que ( √ + 𝑛1 ) diverge.
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛

1.5.3 Toutefois ces résultats restent valables si 𝑢𝑛 et 𝑣𝑛 sont négatifs ou


plus généralement s’ils gardent un signe constant à partir d’un certain rang.
1.5.4 On suppose que 𝑢𝑛 ∼ 𝑣 𝑛 . Alors |𝑢𝑛 | ∼ |𝑣 𝑛 |. Les séries |𝑢𝑛 | et |𝑣𝑛 |
P P
P P
sont donc de même nature même dans le cas où 𝑢𝑛 et 𝑣𝑛 ne le sont pas.
1.5.5 Si 𝑢𝑛 admet un équivalent simple 𝑣 𝑛 mais ce dernier ne garde pas un
signe constant, tout n’est pas perdu. Parfois en développant 𝑢𝑛 − 𝑣𝑛 on arrive
quand même à conclure.

Exemples 1.4

Étudier la convergence de la série de terme général 𝑢𝑛 .


1 𝑎𝑛−1 𝑛
1. 𝑢𝑛 = (ln 𝑛) ln 𝑛 2. 𝑢𝑛 = 𝑛𝑎𝑛−1 +ln 𝑛
, 𝑎 > 0 3. 𝑢𝑛 = 𝑛𝑛2 , 𝑎 ≠ 0
𝑎
(−1) 𝑛−1 1
5. 𝑢𝑛 = cos 𝜋𝑛 2 ln 𝑛+1
 𝑛
 P𝑛
4. 𝑢𝑛 = 𝑛𝛼 +(−1) 𝑛 6. 𝑢𝑛 = (𝑛+2)! 𝑘=0
𝑘!

Théorème 1.7 de comparaison logarithmique


P P
Soient 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛 deux séries à termes réels strictement positifs. On suppose

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qu’il existe 𝑁 ∈ N tel que


𝑎𝑛+1 𝑏𝑛+1
∀𝑛 > 𝑁 , 6
𝑎𝑛 𝑏𝑛
Alors 𝑎𝑛 = 𝑂 (𝑏𝑛 ). En particulier si 𝑏𝑛 converge alors 𝑎𝑛 converge
P P
résultat important

Remarques 1.6

1.6.1 Si (𝑏𝑛 )𝑛 converge vers 0, les inégalités 𝑎𝑎𝑛+1


𝑛
6 𝑏𝑛+1
𝑏𝑛 signifient que (𝑎𝑛 )𝑛
converge vers 0 « plus vite » que (𝑏𝑛 )𝑛 .
𝑎𝑛+1 𝑏𝑛+1
1.6.2 Si (𝑎𝑛 )𝑛 diverge vers +∞, les inégalités 𝑎𝑛 6 𝑏𝑛 signifient que
(𝑏𝑛 )𝑛 diverge vers +∞ « plus vite » que (𝑎𝑛 )𝑛 .
1.6.3 Soit 𝑏 > 0.
𝑎𝑛+1
(1) ∃𝑁 ∈ N ; ∀𝑛 > 𝑁 6 𝑏 =⇒ 𝑎𝑛 = 𝑂 (𝑏 𝑛 )
𝑎𝑛
𝑎𝑛+1
(2) ∃𝑁 ∈ N ; ∀𝑛 > 𝑁 > 𝑏 =⇒ 𝑏 𝑛 = 𝑂 (𝑎𝑛 )
𝑎𝑛
Dans (1), si 𝑏 < 1 alors (𝑎𝑛 )𝑛 converge vers 0 plus vite que la suite géomé-
trique (𝑏 𝑛 ). Dans (2), si 𝑏 > 1 alors (𝑎𝑛 )𝑛 diverge vers +∞ plus vite que la
suite géométrique (𝑏 𝑛 )𝑛 .

Corollaire 1.8 critère de D’Alembert pour les séries à termes réels positifs
P
Soit 𝑎𝑛 une série à termes réels strictement positifs. On suppose que
𝑎𝑛+1
−→ ℓ où ℓ ∈ [0, +∞[∪{+∞}
𝑎𝑛
P
Si ℓ < 1 alors la série 𝑎𝑛 converge ;
P
si ℓ > 1 alors la série 𝑎𝑛 diverge grossièrement ;
Si ℓ = 1 on ne peut en général rien conclure.

Remarques 1.7

1.7.1 Si ℓ < 1 alors pour tout 𝑏 ∈]ℓ, 1[ il existe un rang à partir duquel
𝑎𝑛+1
𝑎𝑛 6 𝑏 et donc ce cas correspond à une convergence au moins exponentielle
de 𝑎𝑛 vers 0.
1.7.2 Si ℓ > 1 alors pour tout 𝑏 ∈]1, ℓ [ il existe un rang à partir duquel
𝑎𝑛+1
𝑎𝑛 > 𝑏 et donc ce cas correspond à une divergence au moins exponentielle

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remarques 1.7 (suite)

de 𝑎𝑛 vers +∞.
1.7.3 Le cas douteux ℓ = 1 rassemble tous les autres cas.

Corollaire 1.9 critère de D’Alembert pour les séries à termes vectoriels


P
Soit 𝑥𝑛 une série à termes non nuls dans l’evn 𝐸. On suppose que
k𝑥𝑛+1 k
−→ ℓ où ℓ ∈ [0, +∞[∪{+∞}
k𝑥𝑛 k
P
Si ℓ < 1 alors la série 𝑥𝑛 converge absolument ;
P
Si ℓ > 1 alors la série 𝑥𝑛 diverge grossièrement ;
Si ℓ = 1 on ne peut en général rien conclure.

Remarque 1.8
P k𝑥𝑛+1 k
Attention pour une série à termes vectoriels 𝑥𝑛 on parle du quotient k𝑥𝑛 k
et non de k 𝑥𝑥𝑛+1
𝑛
k qui n’a pas de sens en général pour des vecteurs.

Exemples 1.5

1.5.1
2 𝑛!
𝑢𝑛 = 𝑛!𝑧𝑛 , 𝑧 ∈ C 𝑢𝑛 = , 𝑥 ∈ R∗+
𝑥 (𝑥 + 1) . . . (𝑥 + 𝑛)
1.5.2 Pour 𝐴 ∈ M𝑑 (C), la série
P 𝑛+𝑝  𝑛
𝑝 𝐴 , où 𝑝 ∈ N converge si k𝐴k < 1.
Elle diverge si 𝜌 (𝐴) > 1.

II.1 Exercices d’approfondissement


Exercice 1.8 Critère de Raabe–Duhamel
P
Soit 𝑎𝑛 une série à termes réels strictement positifs. On suppose qu’il existe
𝛼 ∈ R tel que
𝑎𝑛+1 𝛼 1
= 1− +𝑜
𝑎𝑛 𝑛 𝑛
P
1 Montrer que 𝑎𝑛 converge si 𝛼 < 1 et diverge si 𝛼 > 1.
P 1
2 En considérant la série 𝛽 , montrer qu’on ne peut rien dire si 𝛼 = 1.
𝑛 ln 𝑛

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3 On suppose maintenant qu’il existe aussi un réel 𝑏 > 1 tel que


𝑎𝑛+1 𝛼 1
= 1− +𝑂 𝑏
𝑎𝑛 𝑛 𝑛
Montrer qu’il existe une constante 𝐾 > 0 telle que 𝑎𝑛 ∼ 𝑛𝐾𝛼 et en déduire la
P
nature de la série 𝑎𝑛 .
2𝑛 
4 Étudier la nature de la série de terme général 41𝑛 𝑛 .
√ 𝑛 𝑛
5 Montrer qu’il existe une constante 𝐾 > 0 telle que 𝑛! ∼ 𝐾 𝑛 .
𝑒

III
Séries alternées

Vocabulaire

𝑢𝑛 est dite alternée si : ∀𝑛 ∈ N, 𝑢𝑛𝑢𝑛+1 6 0.


P
Une série à terme réels
n.b. Dans le cas où 𝑢 0 ≠ 0, en posant 𝑎𝑛 = |𝑢𝑛 | alors 𝑢𝑛 = (−1)𝑛 𝑎𝑛 ou 𝑢𝑛 = (−1)𝑛+1𝑎𝑛
selon que 𝑢 0 > 0 ou 𝑢 0 < 0.

Théorème 1.10 Critère spécial de convergence des séries alternées (CSCSA)

Soit 𝑢𝑛 une série alternée. On suppose que la suite (|𝑢𝑛 |)𝑛 est décroissante
P
et converge vers 0. Alors
P
1 𝑢𝑛 est convergente ;
+∞
2 Pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑢𝑘 6 |𝑢𝑛+1 | ;
P
𝑘=𝑛+1
+∞
Pour tout 𝑛 ∈
P
3 N, 𝑢𝑘 a le même signe que son premier terme 𝑢𝑛+1 .
𝑘=𝑛+1

Exemples 1.6
P (−1)
1.6.1 𝑛𝛼 converge pour tout 𝛼 > 0.
(−1)𝑛 ln𝑛𝑛
P
1.6.2 converge.
+∞
P (−1) 𝑛−1 +∞ (−1) 𝑘−1

P 1
1.6.3 𝑛 = ln 2 et 𝑘 6 𝑛+1 .
𝑛=1 𝑘=𝑛+1

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Cours Série à termes dans un evnf

IV
Séries à termes réels positifs (extensions)

IV.1 Comparaison série-intégrale

Théorème 1.11 de comparaison série/intégrale

On considère une fonction 𝑓 : [0, +∞[→ R qui est continue et décroissante


et positive sur [0, +∞[
∫𝑛
1 Pour tout entier 𝑛 > 1, 𝑓 (𝑛) 6 𝑛−1 𝑓 (𝑡)d𝑡
∫𝑛
2 Pour tout entier 𝑛 > 0, 𝑓 (𝑛) > 𝑛−1 𝑓 (𝑡)d𝑡
P ∫ 𝑛+1 
3 La série 𝑓 (𝑛) − 𝑛 𝑓 (𝑡)d𝑡 est convergente.
∫𝑛 
𝑓 (𝑛) converge si et seulement si la suite 0 𝑓 (𝑡)d𝑡 𝑛
P
4 La série
converge.
résultat important

Remarques 1.9

1.9.1 Les deux premiers résultats ont autant d’interêt que les résultats de
convergences donnés en 3 et 4. Ils permettent d’encadrer une somme entre
deux intégrales. Les intégrales sont plus souples du fait de leurs lien avec la
notion de primitive.
∫𝑛 
1.9.2 La convergence de la suite 0 𝑓 (𝑡)d𝑡 𝑛 équivaut à l’intégrabilité de
𝑓 sur l’intervalle [0, +∞[. Le quatrième point du théorème signifie donc que
X
la série 𝑓 (𝑛) converge ⇐⇒ 𝑓 est intégrable sur [0, +∞[
1.9.3 Lorsque la fonction 𝑓 n’est pas définie sur [0, +∞[ mais seulement sur
un intervalle de la forme [𝑎, +∞[ avec 𝑎 > 0, on peut adapter
∫𝑛 le théorème
en parlant de la série 𝑓 (𝑛), 𝑛 > 𝑛 0 et des intégrales 𝑛 𝑓 (𝑡)d𝑡 avec 𝑛 0 =
P
0
𝐸 (𝑎) + 1.
1.9.4La positivité de 𝑓 ne sert que dans les points 3 et 4 du théorème. Les
comparaisons du 1 et du 2 restent valables mêmes si 𝑓 n’est pas positive.
1.9.5 Dans le cas où 𝑓 est supposée croissante on peut encore encadrer
𝑓 (𝑛) entre deux intégrales et en trouver des applications.
par exemple donner un équivalent de ln(𝑛!).

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Exemples 1.7

1.7.1 Tous les points suivants se démontrent grâce à une comparaison


série-intégrale appliquée à la fonction 𝑡 ↦−→ 𝑡1𝛼 sur [1, +∞[ lorsque 𝛼 > 0
P 1
1 𝑛𝛼 converge ⇐⇒ 𝛼 > 1
+∞
P 1 1
2 Si 𝛼 > 1 alors 𝑘 𝛼 ∼ (𝛼−1)𝑛𝛼 −1
𝑘=𝑛
𝑛
1 1

P
3 Si 𝛼 < 1 alors 𝑘𝛼 (1−𝛼)𝑛𝛼 −1
𝑘=1
𝑛
1
∼ ln 𝑛
P
4 Si 𝛼 = 1 alors 𝑘
𝑘=1
1 𝑥
5 ∀𝑥 > 1, 𝑥−1 6 𝜁 (𝑥) 6 𝑥−1 .
1
6 𝜁 (𝑥) ∼ 𝑥−1 , en particulier lim 𝜁 = +∞
1 1
1
7 𝜁 (𝑥) − 1 ∼ 2𝑥 , en particulier lim 𝜁 = 1.
+∞ +∞
1.7.2 On pose pour tout 𝑥 ∈ [0, +∞[,
+∞
X 2𝑥
𝑓 (𝑥) =
𝑛=1 𝑥 2 + 𝑛2
Calculer la limite de 𝑓 en +∞.

IV.2 Sommations des relations de comparaison


Théorème 1.12 de sommation des relations de comparaison
P P
𝑢𝑛 et 𝑣𝑛 sont deux séries à termes réels positifs.
1 On suppose que 𝑢𝑛 = 𝑂 (𝑣𝑛 ).
P P +∞
P +∞
P 
Si 𝑣𝑛 converge alors 𝑢𝑛 converge et 𝑢𝑛 = 𝑂 𝑣𝑛
P P 𝑛 𝑘=𝑛+1
P P𝑛  𝑘=𝑛+1
Si 𝑢𝑛 diverge alors 𝑣𝑛 diverge et 𝑢𝑛 = 𝑂 𝑣𝑛
𝑘=0 𝑘=0
2 On suppose que 𝑢𝑛 = 𝑜 (𝑣𝑛 ).
P P +∞
P +∞
P 
Si 𝑣𝑛 converge alors 𝑢𝑛 converge et 𝑢𝑛 = 𝑜 𝑣𝑛
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
P P 𝑛
P 𝑛
P 
Si 𝑢𝑛 diverge alors 𝑣𝑛 diverge et 𝑢𝑛 = 𝑜 𝑣𝑛
𝑘=0 𝑘=0
3 On suppose que 𝑢𝑛 ∼ 𝑣𝑛 .

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Cours Série à termes dans un evnf

+∞ +∞
𝑢𝑛 ∼
P P P P
Si 𝑣𝑛 converge alors 𝑢𝑛 converge et 𝑣𝑛
𝑛 𝑘=𝑛+1 P
𝑛 𝑘=𝑛+1
Si 𝑣𝑛 diverge alors 𝑢𝑛 diverge et 𝑢𝑛 ∼ 𝑣𝑛
P P P
résultat important 𝑘=0 𝑘=0

Exemples 1.8

C’est ainsi qu’en vrac :


+∞ 𝑒 1/𝑘 P 1
+∞ 1
∼ ∼
P
1.8.1 2 2
𝑘=𝑛+1 𝑘 + 1 𝑘=𝑛+1 𝑘 𝑛
𝑛 ln(𝑘 2 + 1) 𝑛 ln 𝑘
∼2 ∼ ln2 𝑛
P P
1.8.2
𝑘=1 𝑘 𝑘=1 𝑘
𝑛 1
− ln 𝑛 alors
P
1.8.3 Si on pose 𝛾𝑛 =
𝑘=1 𝑘
1 1 1
𝛾𝑛 − 𝛾𝑛−1 = + ln(1 − ) ∼ − 2
𝑛 𝑛 2𝑛
Ce qui montre que (𝛾𝑛 )𝑚 est convergente et que si on note 𝛾 sa limite alors
+∞ +∞
X X −1 1
𝛾 − 𝛾𝑛 = (𝛾𝑘 − 𝛾𝑘−1 ) ∼ 2
∼−
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1 2𝑘 2𝑛

𝑛
X 1 1 1
Et finalement que = ln 𝑛 + 𝛾 + +𝑜 (1.8.5)
𝑘=1 𝑘 2𝑛 𝑛

V
Transformation d’Abel (h.p)

Remarques sur les cas de semi-convergence


Les dernières sections traitent essentiellement de séries à termes réels positifs.
Les résultats établis peuvent être toutefois utilisés pour prouver la convergence
absolue de séries à terme réels quelconques, complexes ou même vectoriels.
Le programme ne fournit toutefois aucune technique spécifique pour étudier
la convergence d’une série semi-convergente (à part pour les séries alternées).
Cette section se propose de combler cette lacune.

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Transformation
P d’Abel P
Soient 𝑎𝑛 une séries à termes scalaires et 𝑥𝑛 une série à termes vectoriels.
On posera pour tout 𝑛 ∈ N
X𝑛
𝑋𝑛 = 𝑥𝑘
𝑘=0
Pour tout 𝑝, 𝑞 ∈ N∗ tels que 𝑝 < 𝑞 on a
𝑞
X 𝑞
X
𝑎𝑘 𝑋𝑘 = 𝑎𝑘 (𝑋𝑘 − 𝑋𝑘−1 )
𝑘=𝑝 𝑘=𝑝
X𝑞 𝑞
X
= 𝑎𝑘 𝑋𝑘 − 𝑎𝑘 𝑋𝑘−1
𝑘=𝑝 𝑘=𝑝
𝑞
X 𝑞−1
X
= 𝑎𝑘 𝑋𝑘 − 𝑎𝑘+1𝑋𝑘
𝑘=𝑝 𝑘=𝑝−1
X𝑞
= (𝑎𝑘 − 𝑎𝑘+1 )𝑋𝑘 − 𝑎𝑝 𝑋𝑝−1 + 𝑎𝑞+1𝑋𝑞
𝑘=𝑝

𝑞
X 𝑞
X
𝑎𝑘 𝑋𝑘 = 𝑎𝑞+1𝑋𝑞 − 𝑎𝑝 𝑋𝑝−1 − (𝑎𝑘+1 − 𝑎𝑘 )𝑋𝑘 (TA)
𝑘=𝑝 𝑘=𝑝

C’est la formule de transformation d’Abel


1.3.1 Des conditions suffisantes de convergence
La formule de transformation d’Abel donne en particulier
𝑛
X 𝑛
X
𝑎𝑘 𝑋𝑘 = 𝑎𝑛+1𝑋𝑛 − 𝑎 1𝑋 0 − (𝑎𝑘+1 − 𝑎𝑘 )𝑋𝑘
𝑘=1 𝑘=1

de quoi on déduit qu’en général


Pour que la série 𝑎𝑛 𝑥𝑛 converge il suffit que la suite (𝑎𝑛+1𝑋𝑛 )𝑛
P
et la série (𝑎𝑛+1 − 𝑎𝑛 )𝑋𝑛 convergent
P

Ou plus spécifiquement
Pour que la série 𝑎𝑛 𝑥𝑛 converge il suffit que la suite (𝑋𝑛 )𝑛
P
soit bornée et la série (𝑎𝑛+1 − 𝑎𝑛 ) converge absolument.
P

Pour que la série 𝑎𝑛 𝑥𝑛 converge il suffit que la suite (𝑋𝑛 )𝑛


P
soit bornée et la suite (𝑎𝑛 )𝑛 soit réelle décroissante et converge
vers 0.

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1.3.2 Majoration du reste en cas de convergence


Notons qu’en cas de convergence de la suite (𝑎𝑛+1𝑋𝑛 )𝑛 et de la série (𝑎𝑛+1 −
P
𝑎𝑛 )𝑋𝑛 , en posant 𝑝 = 𝑛 + 1 et en faisant tendre 𝑞 vers +∞ dans la formule (TA)
on obtient
+∞
X +∞
X
𝑎𝑘 𝑋𝑘 = lim 𝑎𝑞+1𝑋𝑞 − 𝑎𝑛+1𝑋𝑛 − (𝑎𝑘+1 − 𝑎𝑘 )𝑋𝑘
𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1

Dans le cas où la suite (𝑋𝑛 )𝑛 est bornée et 𝑀 est un réel tel que k𝑋𝑛 k 6 𝑀
pour tout 𝑛 ∈ N∗ , on a donc les résultats suivants
X
Si (𝑎𝑛+1 − 𝑎𝑛 ) converge absolument alors
X+∞ +∞
X
∀𝑛 ∈ N, 𝑎𝑘 𝑥𝑘 6 𝑀 |𝑎𝑛+1 | + 𝑀 |𝑎𝑘+1 − 𝑎𝑘 |

𝑘=𝑛+1 𝑘=𝑛+1
Et si la suite (𝑎𝑛 )𝑛 est réelle et décroît vers 0 alors
X+∞
∀𝑛 ∈ N, 𝑎𝑘 𝑥𝑘 6 2𝑀 |𝑎𝑛+1 |

𝑘=𝑛+1

Ses majorations seraient très utiles si on applique les résultats précédents à


l’étude de la convergence uniforme d’une série de fonctions.
1.3.3 Un exemple
X e𝑖𝑛𝜃
Étudions la série où 𝛼 > 0 et 𝜃 ∈ R. Si 𝛼 > 1 alors la série converge
𝑛𝛼
absolument donc pas besoin de transformation. Supposons donc que 0 < 𝛼 6 1.
Puisque dans ce cas la série sera divergente si 𝜃 ∈ 2𝜋Z on suppose donc que
𝜃 ∈ Rr2𝜋Z.
(𝑛+1)𝜃 (𝑛+1)𝜃
X𝑛
𝑖𝑘𝜃 1 − e𝑖 (𝑛+1)𝜃 −2𝑖 sin 2 e𝑖 2
e = =
𝑘=0 1 − e𝑖𝜃 𝜃
−2𝑖 sin 𝜃2 e𝑖 2
et donc
𝑛
X
𝑖𝑘𝜃 1
e 6

| sin(𝜃 /2)|

𝑘=0
Ensuite la suite ( 𝑛1𝛼 ) est décroissante et converge vers 0 et on retrouve ainsi
X e𝑖𝑛𝜃
des conditions suffisantes de convergence de la série . Constatons que
𝑛𝛼
par ailleurs
+∞
X e𝑖𝑘𝜃 2/| sin(𝜃 /2)|
6

(𝑛 + 1) 𝛼
𝛼
𝑘=𝑛+1 𝑘

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