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Table des matières

1 Séries Numériques 2
1.1 généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 exemples fondamentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3 conditions nécessaires de convergence . . . . . . . . . . . 4
1.1.4 opération sur les séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 séries à termes positifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 critères de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2 comparaison série-intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.3 règle de d’Alembert et règle de Cauchy . . . . . . . . . . 7
1.2.4 règle de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 séries à termes quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.1 série absolument convergente . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.2 séries alternées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2 Suites et Séries de fonctions 14


2.1 Suites de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.1 Modes de convergences . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.2 régularité de la limite d’une suite de fonctions . . . . . . . 17
2.1.3 Séries de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.1.4 régularité de la somme d’une série de fonctions . . . . . . 21
1

1
Chapitre 1

Séries Numériques

1.1 généralités
1.1.1 Définitions
Soit (un )n une suite réelle. On construit une autre suite (sn )n en posant

s0 = u0
s1 = u0 + u1
.
.
.
n
sn = u0 + u1 + ... + un = ∑ uk
k=0

Ainsi sn est la somme de n + 1 premiers termes de la suite (un ). la suite (sn )


s’appelle la série de terme général un et notée ∑ un . sn = ∑nk=1 uk s’appelle la
somme partielle d’ordre n de la série. Dans le cas de la convergence de la série
∑ un on note ∑+∞k=0 uk sa limite et on l’appelle la somme de la série ∑ un . Toujours
dans le cas de la convergence on appelle reste d’ordre n de la série ∑ un le nombre
réel Rn = ∑+∞
k=n+1 uk .

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1.1.2 exemples fondamentaux


série géométrique
Soit q un nombre réel. On appelle série géométrique de raison q la série de terme
général qn . Sa somme partielle est donnée par

1 − qn+1
sn = 1 + q + q2 + ... + qn =
1−q
on a le résultat suivant

Proposition 1.1.1. ∑ qn converge si et seulement si |q| < 1. La somme de la série


n+1
1
géométrique convergente est 1−q . Son reste d’ordre n est Rn = q1−q

série télescopique
Soit (vn ) une suite réelle. On appelle série télescopique associée à la suite (vn ) la
série de terme général un = vn+1 − vn

Proposition 1.1.2. la série télescopique ∑ vn+1 − vn converge si et seulement si la


suite (vn ) converge. La somme de la série télescopique convergente est lim vn −
n→+∞
v0 .

Démonstration. il suffit de remarquer que la somme partielle sn = ∑n0 vk+1 − vk =


vn+1 − v0 . (sn ) converge si et seulement si (vn )

Remarque
La proposition précédente établit un lien entre les suites et les séries. Pour étudier
la nature d’une suite dont le terme général est compliqué on préfére étudier la
nature de la série télescopique correspondante .Par exemple montrer que la suite
de terme général un = ∑n0 1k − Logn est convergente. Vous trouver la réponse de
cette question dans ce qui suit.
1
Exemple : Etudier la nature de la série ∑ k(k+1) et déterminer sa somme. On a
1 1 1
k(k+1) = k − k+1 . la série est donc télescopique, elle est convergente car la suite
( 1k ) l’est aussi et on a ∑+∞ 1
lim 1k donc la série a pour somme 1
1 k(k+1) = 1 − k→+∞

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1.1.3 conditions nécessaires de convergence


Soit ∑ un une série numérique.

Proposition 1.1.3. a) ∑ un converge =⇒ lim un = 0.


n→+∞
b)∑ un converge ⇐⇒ lim Rn = 0
n→+∞
c) ∑ un converge ⇐⇒ ∀ε > 0 ∃n0 ∈ N, ∀n > n0 ∀p ∈ N on a |un+1 + ... +
un+p | ≤ ε (crière de Cauchy)

Démonstration. a) ∑ un converge par définition la suite (sn ) converge, or un =


sn − sn−1
b) Il suffit d’écrire Rn = ∑+∞ n
k=0 uk − ∑k=0 uk
c) C’est le critére de Cauchy pour la convergence d’une série. La suite (sn ) converge
si et seulement si elle est de Cauchy
Remarque
La réciproque de de l’implication a) est fausse, en effet il existe des séries di-
vergentes
√ dont
√ le terme général tend vers 0. Comme exemple on prend √ la série
∑ n + 1 − n c’est une série
√ télescopique
√ divergente car la suite ( n) diverge,
1 √
bien que nous avons lim n + 1 − n = lim √n+1+ n
=0
n→+∞ n→+∞
Si lim un 6= 0 la série ∑ un est alors divergente. On dit qu’elle diverge grossière-
n→+∞
ment.

1.1.4 opération sur les séries


Soient ∑ un et ∑ vn deux séries numériques
a) Pour λ ∈ R les séries ∑ un et ∑(λ un ) sont de même nature. Dans le cas de la
convergence on a
+∞ +∞
∑ (λ un) = λ ∑ un
0 0
b) Si les séries ∑ un et ∑ vn convergent alors la série somme ∑(un + vn ) converge
est
+∞ +∞ +∞
∑ (un + vn) = ∑ un + ∑ vn
0 0 0
c) Si la série ∑ un converge et ∑ vn diverge alors la série somme diverge
d) Si un ∈ C alors ∑ un converge ⇐⇒ ∑ Re(un ) et ∑ Im(un ) convergent

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Dans le cas de la convergence on a


+∞ +∞ +∞
∑ un = ∑ Re((un) + ∑ Im(un)
0 0 0

Remarque
la somme de deux séries divergentes n’est pas toujours divergente, en effet soit
∑ un est divergente, la série ∑ un + (−un ) est convergente.

1.2 séries à termes positifs


1.2.1 critères de comparaison
Soit ∑ un une série à termes positifs, c’est à dire, un ≥ 0. La suite (sn ) est alors
croissante et positive , en effet on a sn+1 − sn = un+1 . Deux cas peuvent se présen-
ter
1) (sn ) est bornée donc convergente
2) (sn ) est non bornée donc lim sn = +∞
n→+∞
Alors pour montrer qu’une série à termes positifs est convergente il suffit de prou-
ver que (sn ) est bornée
Proposition 1.2.1. Soient ∑ un et ∑ vn deux séries à termes positifs telles que
un ≤ vn
a) ∑ vn converge =⇒ ∑ un converge
b) ∑ un diverge =⇒ ∑ vn diverge

Démonstration. a) On pose sn = ∑n0 uk et Sn = ∑n0 vk , l’inégalité un ≤ vn implique


que sn ≤ Sn , puisque la suite (Sn ) est convergente ell est bornée donc la suite (sn )
l’est aussi.
b) C’est la contraposée de a)
Comme conséquence de cette proposition on a :
Proposition 1.2.2. Soient ∑ un et ∑ vn deux séries à termes positifs, Rn , rn respec-
tivement leurs restes et Sn , sn respectivement leurs sommes partièlles
a) Si un = O(vn ) alors
a.1) ∑ vn converge =⇒ ∑ un converge
a.2) ∑ un diverge =⇒ ∑ vn diverge

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b) Si un ∼ vn alors
b.1) ∑ un et ∑ vn sont de même nature
b.2) Dans le cas de la convergente de la série on a Rn ∼ rn
b.3) Dans le cas de la divergente de la série on a Sn ∼ sn

Démonstration. a) et b.1) s’obtiennent facilement de la proposition précédente, en


effet un = O(vn ) implique l’existence d’une constante c tel que un ≤ cvn à partir
d’un certain rang. De même un ∼ vn implique l’existence de deux constantes α et
β tel que β vn ≤ un ≤ αvn à partir d’un certain rang. Le reste de la proposition à
admettre.

1.2.2 comparaison série-intégrale


Soit f une fonction décroissante de R+ dans R+ . On considère la série ∑ f (n) et
on s’intéresse à sa nature. Donnons d’abord quelques inégalités utiles

Proposition 1.2.3. a) Pour k ∈ [n, n + 1] on a


Z k+1 Z k
f (n + 1) ≤ f (t) dt ≤ f (n) ≤ f (t) dt
k k−1

b) En sommant de 1 à n et de n + 1 à +∞ on a
Z n+1 Z n
f (t) dt ≤ sn ≤ f (t) dt + f (0)
0 0
Z +∞ Z +∞
f (t) dt ≤ Rn ≤ f (t) dt
n+1 n

Démonstration. b) découle facilement de a). Pour montrer a) utiliser la décrois-


sante de f
La nature de la série ∑ f (n) est donnée par

Proposition R1.2.4. Soit f une fonction décroissante de R+ dans R+ . On pose


σn = f (n) − nn+1 f (t) dt on a
a) la série ∑Rσn est convergente
b) ∑ f (n) et 0+∞ f (t) dt sont de même nature R
c) Dans le cas de la divergence sn = ∑n0 f (n) ∼ 0n f (t) dt

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Démonstration. a) Puisque f est décroissante σn ≥ 0. Pour montrer que ∑ σn est


convergente, il suffit de montrer que la suite (∑n0 σk ) est bornée. On utilisant a)
proposition précédente on a
Z k+1
f (k) − f (t) dt ≤ f (k) − f (k + 1)
k

on a alors
n n Z k+1
∑ σk = ∑ f (k) − k
f (t) dt
0 0
n
≤ ∑ f (k) − f (k + 1)
0
≤ f (0)

b) On peut écrire ∑n0 σk = ∑n0 f (k) − R0n f (t) dt . Puisque la série ∑ σn est toujours
R

convergente il s’ensuit que ∑ f (n) et +∞ f (t) f (t) dt sont de même nature.


R +∞ 0
c) Dans le cas de la divergence 0 f (t) dt tend vers +∞. En divisant par cette in-
tégrale dans la première inégalité de b) proposition 1.2.3 on obtient l’équivalence
voulue. à titre d’exemples on a
Corollaire 1.2.5. a) série de Riemann
1
∑ nα converge ⇐⇒ α >1
n≥1

b) série de Bertrand
1
∑ nα Logβ n converge ⇐⇒ (α > 1 et ∀β ∈ R) ou (α = 1 et β > 1)
n≥2
R +∞ 1 R +∞ 1
Démonstration. Il suffit d’étudier les intégrales généralisées 1 t α dt et 2 t α Logβ t
dt

1.2.3 règle de d’Alembert et règle de Cauchy


Règle de d’Alembert
Proposition 1.2.6. Soit ∑ un une série à termes strictement positifs. On suppose
que lim uun+1
n
= l, on a
n→+∞

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a) l < 1 =⇒ ∑ un converge
b) l > 1 =⇒ ∑ un diverge grossièrement
c) l = 1 on ne peut rien dire
un+1
Démonstration. a) Ecrivons, en utilisant les quantificateurs, qu’on a lim =
n→+∞ un
l. Pour un ε convenablement choisi on montre l’existence de deux constantes c et
α ∈]0, 1[ tel que un ≤ cα n à partir d’un certain rang et on applique le critère de
comparaison
b) De la même manière que dans a), on montre que cα n ≤ un à partir d’un certain
rang avec α > 1
c) On prend un = n1 et un = n12 dans les deux cas on a lim uun+1
n
= 1 mais la série
n→+∞
diverge et la série ∑ n12 converge comme des cas particuliers de la série de
∑ 1n
Riemann .

Règle de Cauhy

Proposition 1.2.7. Soit ∑ un une série à positifs. On suppose que lim n un = l,
n→+∞
on a
a) l < 1 =⇒ ∑ un converge
b) l > 1 =⇒ ∑ un diverge grossièrement
c) l = 1 on ne peut rien dire
Remarques
La règle de d’Alembert est utilisée lorsque on peut simplifier le rapport uun+1
n
, c’est
le cas si l’expression de un contient des factorielles et des puissances. La règle de
Cauchy est utilisée lorsque l’expression de un contient que des puissances.
Si dans le cas lim uun+1 n
= 1 la régle de d’Alembert nous nous permet pas de
n→+∞
conclure la nature de la série. On peut avoir des informations sur la nature de cette
série en donnant un développement limité du rapport uun+1 n
. On a la C’est le cas
règle suivante dite la règle de Raab-Duhamel.
Proposition 1.2.8. Soit une série à termes positifs. On suppose de plus que
un+1 λ
= 1 − + O(vn )
un n
avec λ ∈ R et la série ∑ |vn | est convergente, on a
Il existe une constante c > 0 tel que un ∼ cn−λ . La série ∑ un converge si et seule-
ment si λ > 1

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1.2.4 règle de Riemann


Il s’agit de faire une comparaison avec la série Riemann

Proposition 1.2.9. Soit ∑ un une série à terme positif, on a


a) S’il existe α ∈ R tel que lim nα un = l, avec l non nul, alors ∑ un converge si
n→+∞
et seulement si α > 1.
b) S’il existe α > 1 tel que lim nα un = 0 alors ∑ un converge
n→+∞
c) S’il existe α < 1 tel que lim nα un = +∞ alors ∑ un diverge.
n→+∞

Démonstration. a) lim nα un = l avec l non nul implique que un ∼ ln−α . Conclure


n→+∞
en utilisant la proposition 1.2.2 et le corollaire 1.2.5.
b) lim nα un = 0 implique, en utilisant les quantificateurs, qu’il existe une constante
n→+∞
c > 0 tel que un ≤ cn−α à partir d’un certain rang. Conclure on appliquant le cri-
tère de comparaison.
c) Même travail que dans b) on aura l’existence d’une constante c > 0 tel que
un ≥ cn−α à partir d’un certain rang
Exemples
Déterminer la nature des séries à terme général
n n+1 ((n+1)!)2
1
1) un = (Logn)n 2) un = (3)2n−2 3) un = Log(1 + n12 ) 4) un = 4 (2n−1)! 5)
√ √ 2 n
un = 2nn 6) un = Log(cos( n1 )) 7) un = n n + 1 − n n 8) un = nn!2 calculer la
xn
somme sachant que ex = ∑+∞ 0 n! ∀x ∈ R
Solutions
√ 1
1) On applique la règle de Cauchy, on a lim n un = lim Logn = 0, ∑ un converge.
n→+∞ n→+∞
2) un = 9( 23 )n c’est une série géometrique de raison strictement inférieure à un
donc convergente.
3) On remarque que un ≤ n12 car Log(1 + x) ≤ x ∀x ∈ R+ , puisque la série ∑ n12
convergente d’après le critère de comparaison ∑ un converge. on peut aussi utiliser
la proposition 1.2.2 b) on a un ∼ n12 .

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4) On utilise la règle de d’Alembert


un+1 4n+2 ((n + 2)!)2 (2n − 1)!
= × n+1
un (2n + 1)! 4 ((n + 1)!)2
(n + 2)! 2 (2n − 1)!
=( ) ×
(n + 1)! (2n + 1)!
2(n + 2)
=
n(2n + 1)
un+1
donc lim = 0 la série est alors convergente.
n→+∞ un
5) On peut appliquer la la règle de Riemann, on a lim n2 un = lim n3 e−nLog2 =
n→+∞ n→+∞
0. On peut aussi appliquer la la rèègle de d’Alembert
6) Dans ce cas on ne peut appliquer aucune régle. On cherche un équivalent via
les développements limitiés de Log(1 + x) et de cosx au voisinage de 0
1
un = Log(cos( ))
n
1 1
= Log(1 − 2 + o( 2 ))
2n n
1 1
= − 2 + o( 2 )
2n n
1
∼− 2
2n
la série est alors convergente par comparaison à celle de Riemann.

1.3 séries à termes quelconques


1.3.1 série absolument convergente
Soit ∑ un une série à termes quelconques. On dit qu’elle converge absolument si
la série ∑ |un | est convergente..
Proposition 1.3.1. ∑ un converge absolument =⇒ ∑ un converge
Démonstration. On utilise le critère de Cauchy proposition 1.1.3
Il faut noter que la réciproque de cette implication est fausse. Il existe des
séries qui sont convergentes mais non absolument convergentes. On dit qu’elles
son semi-convergentes, à titre d’exemple les séries alternées.

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1.3.2 séries alternées


On appelle série alternée toute série numérique dont le terme général est de la
forme (−1)n un avec un > 0
Proposition 1.3.2. Soit ∑(−1)n un une série alternée. On suppose que la suite
(un ) est décroissante et que lim un = 0 on a
n→+∞
a) la série ∑(−1)n un est convergente
b) |Rn | ≤ un+1 avec Rn le reste de la série d’ordre n
c) Pour tout n le signe de Rn est celui de son premier terme.
Exemples
n
la série ∑ (−1)
n est convergente mais non absolument convergente. On a une gé-
néralisation de ce résultat.

critère d’Abel
Proposition 1.3.3. Soit ∑ an bn une série numérique avec (an ) et (bn ) deux suites
réelles. On suppose que
a) la suite (An ) est bornée avec An = ∑n0 ak .
b) la série ∑ |bn+1 − bn | est convergente
c) lim bn = 0
n→+∞
alors ∑ an bn est convergente.
Pour montrer cette proposition on a besoin du lemme suivant appelé transfor-
mation d’Abel
Lemme 1.3.4. On a la transformation
n n−1
∑ ak bk = ∑ Ak (bk − bk+1) + Anbn
0 0
Démonstration.
n n
∑ ak bk = a0b0 + ∑(Ak − Ak−1)bk
0 1
n−1
= a0 b0 − A0 b1 + An bn + ∑ (Ak − Ak−1 )bk
1
n−1
= An bn + ∑ (bk − bk+1 )Ak
0

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On peut maintenant démontrer la proposition d’Abel.


Démonstration. On déduit du lemme 1.3.4 que la série ∑ an bn est convergente
si et seulement si la série ∑(bn − bn+1 )An et la suite (An bn ) sont convergentes.
Puisque (An ) est bornée et (bn ) tend vers 0, la suite (An bn ) est convergente. De
plus on a
|(bn − bn+1 )An | ≤ M|bn − bn+1 | (1.1)

Le critére des séries alternées se déduit facilement, en effet on prend an =


(−1)n . Comme la suite (bn ) est décroissnate la série ∑ |bn −bn+1 | est télescopique,
elle converge car la suite (bn ) l’est aussi.
Exemple
inθ
soit θ ∈ R − 2πZ et α > 0, étudier la nature de la série ∑ enα . On applique la
proposition d’Abel en posant bn = n1α et an = einθ . On a d’une part la suite (bn )
est décroissnate et tend vers 0 donc la série ∑ |bn − bn+1 | est convergente. D’autre
part
n
An = ∑ eikθ
0
1 − ei(n+1)θ
=
1 − eiθ
i(n+1)θ i(n+1)θ i(n+1)θ
e− 2 −e 2 e 2
= iθ iθ × iθ
e− 2 − e 2 e2
inθ
inθ sin
2
=e 2
sin θ2

on a alors
1
|An | ≤
sin θ2

et puisque θ ∈ R − 2πZ la suite (An ) est bornée.

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produit de Cauchy
Soient ∑ un et ∑ vn deux séries numériques. On appelle produit de Cauchy des
deux séries ∑ un et ∑ vn la série ∑ wn avec
n
wn = ∑ uk vn−k .
0

Proposition 1.3.5. Si les séries ∑ un et ∑ vn sont absolument convergentes, alors


le produit de Cauchy ∑ wn est absolument convergent est
+∞ +∞ +∞
∑ wn = ∑ un × ∑ vn
0 0 0

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Chapitre 2

Suites et Séries de fonctions

2.1 Suites de fonctions


Soit I une partie de R. On désigne par F (I, R) l’ensemble des fonctions de I dans
R. Par analogie avec les suites numériques, une suite de fonctions est une appli-
cation de N dans F (I, R), pour tout n ∈ N on associe une fonction notée fn . On
note cette suite par ( fn )n . Pour x fixé dans I, ( fn (x))n est une suite numérique.

Exemples
fn (x) = (1 + nx )n , fn (x) = xn

2.1.1 Modes de convergences


convergence imple
Définition : Soit ( fn )n une suite de fonctions définies sur I, et f ∈ F (I, R). On dit
que ( fn )n converge simplement ou ponctuellement vers f sur I si pour tout x dans
I la suite numérique ( fn (x))n converge vers f (x). En termes de quantificateurs cela
veut dire que

∀x ∈ I, ∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , | fn (x) − f (x)| ≤ ε.

Il faut noter que le n0 dépend à la fois de x et ε.


Exemples
1) fn (x) = 1 + nx converge simplement sur R vers f définie sur R par f (x) = 1

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2) fn (x) = xn converge simplement sur ] − 1, 1] vers f définie sur ] − 1, 1] par

f (x) = 0 si x ∈] − 1, 1[
f (x) = 1 si x = 1

Soit ( fn )n une suite de fonctions définies sur I et f sa limite simple sur I. On pose
la question quelles sont les propriétés de fn qui passent à f ;
Proposition 2.1.1. a) si x −→ fn (x) est monotone alors x −→ f (x) a le même sens
de monotonie
b) si x −→ fn (x) est convexe alors x −→ f (x) est convexe.
Démonstration. a) Supposons que x −→ fn (x) est croissante on a alors

x ≤ y =⇒ fn (x) ≤ fn (y) ∀x, y ∈ I et ∀n ∈ N

On tend n vers l’infini on obtient f (x) ≤ f (y) ∀x, y ∈ I donc f est croissante sur
I
b) On applique la définition de la convexité de x −→ fn (x) puis on passe à la
limite.
De l’exemple 1) on remarque que x −→ fn (x) est non bornée mais f est bornée.
Dans l’exemple 2) x −→ fn (x) est continue sur ] − 1, 1] mais f ne l’est pas. On
conclue que la convergence simple ne nous permet pas de faire passer toutes les
propriétés de fn à sa limite simple f , ce mode de convergence est donc insuffisant.
On a besoin d’un autre mode de convergence plus puissant.

Convergence Uniforme
Définition : Soit ( fn )n une suite de fonctions définies sur I, et f ∈ F (I, R). On dit
que ( fn )n converge uniformément vers f sur I si

lim sup | fn (x) − f (x)| = 0


n→+∞ x∈I

C’est à la suite numérique (sup | fn (x) − f (x)|) tend vers 0. En termes de quantifi-
x∈I
cateurs cela veut dire que

∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, ∀n ≥ n0 , ∀x ∈ I | fn (x) − f (x)| ≤ ε.

Il faut noter que le n0 ne dépend que de ε.

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Proposition 2.1.2. si ( fn )n converge uniformément vers f sur I alors ( fn )n converge


simplement vers f sur I

Démonstration. ( fn )n converge uniformément vers f sur I. Par définition on a


lim sup | fn (x) − f (x)| = 0 donc pour tout x ∈ I lim | fn (x) − f (x)| = 0
n→+∞ x∈I n→+∞

En pratique, comment étudier la convergence uniforme d’une suite de fonc-


tions. Elle se fait en trois étapes
1) Etudier la convergence simple pour déterminer la limite f
2) calculer la suite αn = sup | fn (x) − f (x)|
x∈I
3) calculer lim αn
n→+∞
Remarque important
Si on trouve une suite (βn ) dans I tel que la suite | fn (βn ) − f (βn )| ne tend pas
vers 0 alors la suite ( fn )n ne converge pas uniformément vers f sur I, en effet on
a l’inégalité évidente | fn (βn ) − f (βn )| ≤ sup | fn (x) − f (x)|
x∈I
Exemples
1) Etudier la convergence uniforme des suites ( fn ) avec fn (x) = xe−nx , I =
[0, +∞[
2) Etudier la convergence uniforme des deux exemples précédents
Solutions
1) Pour x > 0 on a lim xe−nx = 0 et pour x = 0 fn (0) = 0 donc ( fn ) converge
n→+∞
simplement sur I vers la fonction nulle. Pour calculer la suite αn = sup xe−nx
x∈I
on dresse le tableau de variation sur I de la fonction fn , sa fonction derivée est
fn0 (x) = (1 − nx)e−nx
1
x 0 n +∞
fn0 (x) + −
1
fn (x) 0 % ne & 0
1
Il s’ensuit que αn = ne tend vers 0 donc ( fn ) converge uniformément vers la fonc-
tion nulle
2) pour le premier exemple, si on prend βn = n, on a | fn (βn ) − f (βn )| = 2 ne tend
pas vers 0. Pour l’autre exemple sup |xn | = 1
x∈]−1,1]

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2.1.2 régularité de la limite d’une suite de fonctions


Continuité
Proposition 2.1.3. Soit I un intervalle de R, ( fn ) est une suite de fonctions de
F (I, R), et f ∈ F (I, R). On suppose que
1) Pour tout n ∈ N la fonction x → fn (x) est continue sur I
2) la suite ( fn ) converge uniformément, sur tout segment de I vers la fonction f
alors f est continue sur I.

Remarque
Cette proposition me nous permet aussi de montrer qu’une convergence n’est pas
uniforme, à titre d’exemple la suite des fonctions continues fn (x) = xn a une limite
qui n’est pas continue donc on ne peut pas avoir la convergence uniforme.

Double limite
Proposition 2.1.4. Soit I un intervalle de R et a, a ∈ R∪{+∞, −∞}, une extrémité
de I. ( fn ) est une suite de fonctions de F (I, R), et f ∈ F (I, R). On suppose que
1) Pour tout n ∈ N il existe ln ∈ R tel que lim fn (x) = ln .
x→a
2) la suite ( fn ) converge uniformément sur un voisinage de a
alors la suite (ln ) est convergente est

lim ln = lim (lim fn (x))


n→+∞ n→+∞ x→a
= lim ( lim fn (x))
x→a n→+∞
= lim f (x).
x→a

Intégration
Proposition 2.1.5. Soient [a, b] un segment de R, ( fn ) une suite de fonctions de
F ([a, b], R), et f ∈ F ([a, b], R). On suppose que
1) Pour tout n ∈ N la fonction x → fn (x) est continue sur [a, b]
2) la suite ( fn ) converge uniformément vers f sur [a, b]

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Z b
Alors la suite ( fn (x) dx) est convergente et
a
Z b Z b
lim fn (x) dx = lim lim fn (x) dx
n→+∞ a a n→+∞ n→+∞
Z b
= f (x) dx
a

Remarques
1) L’hypothèse de la continuité des fonctions fn est introduite pour assurer l’exis-
Z b
tence de l’intégrale fn (x) dx. La proposition 2.1.3 entraine la continuité de f ,
Z b a

donc f (x) dx existe


a
x 2
e−( n )
2) On considère la suite des fonctions définies R par fn = n . Cette suite
Z +∞ Z +∞
2
converge uniformément sur R vers la fonction f = 0. On a fn (x) dx = 2 e−x dx
Z +∞ Z +∞ −∞ Z +∞ 0

et f (x) dx = 0. On remarque que lim fn (x) dx 6= f (x) dx. On


−∞ n→+∞ −∞ −∞
conclue que si on remplace, dans la proposition, le segment [a, b] par un inter-
valle quelconque cette proposition n’est plus vraie.

Dérivation
Proposition 2.1.6. Soit I un intervalle de R, ( fn ) est une suite de fonctions de
F (I, R), et f ∈ F (I, R). On suppose que
1) la suite ( fn ) converge simplement sur I vers f
2) Pour tout n ∈ N la fonction x → fn (x) est de classe C1 sur I
3) la suite ( fn0 ) converge uniformément, sur tout segment de I vers une fonction
g ∈ F (I, R).
Alors
1) la suite ( fn ) converge uniformément, sur tout segment de I vers la fonction f
2) la fonction f est de classe C1 sur I et f 0 = g

Classes supérieures
Proposition 2.1.7. Soit I un intervalle de R, ( fn ) est une suite de fonctions de
F (I, R), f ∈ F (I, R) et p ∈ N p > 1. On suppose que
1) Pour tout n ∈ N la fonction x → fn (x) est de classe C p sur I

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(k)
1) ∀k ∈ {0, 1..., p − 1} la suite ( fn ) converge simplement sur I vers une fonction
gk ∈ F (I, R) avec g0 = f
(p)
3) la suite ( fn ) converge uniformément, sur tout segment de I, vers une fonction
g p ∈ F (I, R).
Alors on a
1) la suite ( fn ) converge uniformément, sur tout segment de I vers la fonction f
2) la fonction f est de classe C p sur I et ∀k ∈ {0, 1..., p} , f (k) = gk

2.1.3 Séries de fonctions


Comme on a fait pour les séries numériques. Soit la suite de fonctions ( fn ) définies
sur I. La série de fonctions ∑ fn de terme général fn est par définition la suite de
fonctions (Sn ) donnée par
n
Sn (x) = ∑ fk (x) x∈I
0

Sn est appelée la somme partielle d’ordre n de la série

définitions
On dit que la série ∑ fn converge simplement (resp.uniformément) sur I si la suite
(Sn ) converge simplement (resp.uniformément) sur I. Dans le cas de la conver-
gence simple la fonction somme S de la série et définie par
+∞
S(x) = ∑ fn (x) ∀x ∈ I
0

on la note S = ∑+∞
0 f n On peut aussi définir la suite des restes Rn donné par
+∞
Rn (x) = ∑ fk (x) ∀x ∈ I ∀n ∈ N
n+1

Proposition 2.1.8. Soit ∑ fn une série de fonctions définies sur I, alors


1) si ∑ fn converge uniformément sur I alors la suite de fonctions ( fn ) converge
uniformément sur I vers la fonction nulle
2) ∑ fn converge uniformément sur I si seulement si la suite des fonctions (Rn )
converge uniformément sur I vers la fonction nulle

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Démonstration. Il suffit de remarquer que Sn − Sn−1 = fn et que S − Sn = Rn .


Remarques
1) le point 2) de cette proposition est considéré comme la deuxième définition de
la convergence uniforme.
2) On général l’étude de la convergence uniforme d’une série de fonctions est
assez difficile. Pour faciliter cette tache on introduit un autre mode de convergence
spécifique pour les séries

convergence normale
Soit ∑ fn une série de fonctions définies sur I. On dit que ∑ fn converge normale-
ment sur I si la série numérique ∑ supx∈I | fn (x)| est convergente.
Exemple
Etudier la convergence normale de la série de fonctions de terme général fn (x) =
xe−nx , I = [0, +∞[
1
D’aprés le tableau de variation de fn on a supx∈I | fn (x)| = ne . Comme la série ∑ n1
est divergente, la série ne converge pas normalement
Soit ∑ fn une série de fonctions définies sur I. On dit que ∑ fn converge absolu-
ment sur I si la série numérique ∑ | fn (x)| est convergente pour tout x ∈ I. La pro-
position suivante résume les relations entre les différents modes de convergences
pour les séries de fonctions

Proposition 2.1.9. Soit ∑ fn une série de fonctions définies sur I on a


1) ∑ fn CN sur I =⇒ ∑ fn CU sur I =⇒ ∑ fn CS
2) ∑ fn CN sur I =⇒ ∑ fn CA sur I =⇒ ∑ fn CS

Remarques
1) Il n’y a aucune relation entre la convergence uniforme et la convergence abso-
lue.
2) S’il existe une suite (βn ) dans I tel que la série numérique ∑ | fn (βn )| diverge
alors ∑ fn ne converge pas normalement, en effet il suffit de remarquer que | fn (βn )| ≤
supx∈I | fn (x)|.
Exemple
Etudier la convergence normale de la série de fonctions de terme général fn (x) =
xe−nx , I = [0, +∞[
On prend βn = n1 , on a alors fn ( n1 ) = ne
1

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2.1.4 régularité de la somme d’une série de fonctions


Les propositions vues au partie 2.1.2 peuvent être appliquées aux suites des sommes
partielles de séries de fonctions et conduisent aux résultats suivants

continuité
Proposition 2.1.10. Soit I un intervalle de R, ∑ fn est une série de fonctions de
F (I, R). On suppose que
1) Pour tout n ∈ N la fonction x → fn (x) est continue sur I
2) la suite (∑ fn ) converge uniformément, sur tout segment de I
alors la somme de la série x → ∑+∞ 0 f n (x) est continue sur I.

Exemple
2 −nx2
Nature de la série de fonction ∑ fn avec fn (x) = nne3 +1 . Etudier la continuité de la
somme de cette série2 sur R∗ 2
2 −nx −nx −nx2
Pour x ∈ R∗ nne3 +1 ∼ e n et comme lim n2 e n = 0, la série numérique est
n→+∞
convergente donc ∑ fn converge simplement sur R∗ , on peut définir sur R∗ la fonc-
tion somme S par S(x) = ∑+∞ 0 f n (x). Pour montrer la continuité de S on vérifie
les hypothèses de la proposition précédente. les fonctions x → fn (x) sont conti-
nues sur R∗ . Pour vérifier le point 2) on passe par la convergence normale. Soit
2
[a, b], a > 0 un segment de R∗ , Comme la fonction x → e−nx est décroissante
2 −na2 2 −na2
alors supx∈[a,b] | fn (x)| ≤ nne3 +1 . La série ∑ nne3 +1 est convergente par suite ∑ fn
normalement sur tout segment R∗ , on conclue la continuité de S

Double limite
Proposition 2.1.11. Soit I un intervalle de R et a, a ∈ R ∪ {+∞, −∞}, une extré-
mité de I. ∑ fn est une série de fonctions de F (I, R). On suppose que
1) Pour tout n ∈ N il existe ln ∈ R tel que lim fn (x) = ln .
x→a
2) la série ∑ fn converge uniformément sur un voisinage de a.

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Alors la série ∑ ln est convergente est


+∞ +∞
∑ ln = ∑ x→a
lim fn (x)
0 0
+∞
= lim ∑ fn (x)
x→a
0

Intégration
Proposition 2.1.12. Soient [a, b] un segment de R, ( fn ) une série de fonctions de
F ([a, b], R). On suppose que
1) Pour tout n ∈ N la fonction x → fn (x) est continue sur [a, b]
2) la série ∑ fn converge uniformément, sur [a, b]
Z b
Alors la série ∑ fn (x) dx est convergente et
a

+∞ Z b Z b +∞
∑ fn (x) dx = ∑ fn(x) dx
0 a a 0

Dérivation
Proposition 2.1.13. Soit I un intervalle de R, ∑ fn est une série de fonctions de
F (I, R). On suppose que
1) la suite ∑ fn converge simplement sur I
2) Pour tout n ∈ N la fonction x → fn (x) est de classe C1 sur I
3) la série ∑ fn0 converge uniformément, sur tout segment de I.
Alors
1) la série ∑ fn converge uniformément, sur tout segment de I
2)la fonction somme S(x) = ∑+∞ 1 0 +∞ 0
0 f n (x) est de classe C sur I et S (x) = ∑0 f n (x)

Classes supérieures
Proposition 2.1.14. Soit I un intervalle de R, ∑ fn est une série de fonctions de
F (I, R), et p ∈ N p > 1. On suppose que
1) Pour tout n ∈ N la fonction x → fn (x) est de classe C p sur I
(k)
1) ∀k ∈ {0, 1..., p − 1} la série ∑ fn converge simplement sur I

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(p)
3) la série ∑ fn converge uniformément, sur tout segment de I vers
Alors on a
1) la série ∑ fn converge uniformément, sur tout segment de I
2) la fonction somme S(x) = ∑0+∞ fn (x) est de classe C p sur I et ∀k ∈ {0, 1..., p} , S(k) =
(k)
∑+∞
0 f n (x)

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Bibliographie

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