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Généralités sur les groupes


Produit direct de groupes.

Compléments sur les groupes

L'Moufadal Ben Yakoub


Université Abdelmalek Essaâdi

Faculté des Sciences

Département de Mathématiques

Tétouan, Maroc.

E-mail: benyakoub@hotmail.com

L. Ben Yakoub Compléments sur les groupes


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Généralités sur les groupes
Produit direct de groupes.

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1 Généralités sur les groupes

2 Produit direct de groupes.

L. Ben Yakoub Compléments sur les groupes


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Généralités sur les groupes
Produit direct de groupes.

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1 Généralités sur les groupes

2 Produit direct de groupes.

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Généralités sur les groupes
Produit direct de groupes.

Dénitions et exemples

Dénition. Soit G un ensemble non-vide. On appelle loi de


composition interne dans G, toute application ∗ : G × G −→ G.
Une telle loi de composition interne permet donc d'associer à tout
couple (x, y) d'éléments de G un autre éléments de G, notée x ∗ y ,
et appelé le produit de x par y pour la loi ∗.

Dénition. On dit que (G, ∗) est un groupe si :


• La loi ∗ est associative sur G.
• (G, ∗) possède un élément neutre e ∈ G.
• Tout élément x ∈ G possède un symétrique.
Si de plus ∗ est commutative, on dit que G est un groupe
commutatif ou abélien.

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Généralités sur les groupes
Produit direct de groupes.

Exemples. 1) Pour tout ensemble X , l'ensemble S(X) des


bijections de X sur X muni de la loi ◦ de composition des
bijections est un groupe, appelé groupe symétrique sur X (Si
card(X) ≥ 3, (S(X), ◦) n'est pas abélien).
2) Pour tout entier n ≥ 1, l'ensemble GLn (R) des matrices
carrées d'ordre n inversibles à coecients réels est un groupe pour
la multiplication des matrices (Si n ≥ 2, GLn (R) n'est pas abélien).

Notation. On convient généralement de noter la loi de


composition interne d'un groupe quelconque G, soit comme une
multiplication, soit comme une addition. Dans le premier cas, le
symétrique d'un élément x ∈ G noté x−1 , est appelé son inverse,
dans le second cas, son opposé et noté −x. Usuellement, on
réserve la notation additive au cas des groupes abéliens et on on
adoptera pour les groupes quelconques, la notation multiplicative.

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Généralités sur les groupes
Produit direct de groupes.

Sous-groupes

Dénition. Soit H une partie non-vide d'un groupe (G, .), on dit
que H est un sous-groupe de G si :
• x.y ∈ H, pour tout x, y ∈ H (H est stable pour la loi .).
• x−1 ∈ H, pour tout x ∈ H (H est stable par passage à
l'inverse).
Dans ce cas, la restriction à H de la loi . de G dénit une loi de
composition interne dans H, pour laquelle H est lui-même un
groupe.

Remarque. Soit H une partie non-vide d'un groupe G, alors :


H est un sous-groupe de G ⇔ xy −1 ∈ H , pour tous x, y ∈ H .

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Produit direct de groupes.

Exemples. 1) Tout groupe G contient toujours au moins le


sous-groupe trivial {e} et le groupe G lui-même.
2) Pour tout n ≥ 1, l'ensemble Un des racines n-ième de l'unité
est un sous-groupe de (C∗ , ×).
3) Pour tout n ≥ 1, l'ensemble des matrices triangulaires
supérieures d'ordre n à coecients réels sans 0 sur la diagonale est
un sous-groupe non-abélien de GLn (R). L'ensemble des matrices
diagonales d'ordre n à coecients réels sans 0 sur la diagonale en
est un sous-groupe abélien.

Proposition. Soit (Hi )i∈I une famille quelconque de


sous-groupes d'un groupe G. Alors : H = i∈I Hi est un
T
sous-groupe de G.

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Produit direct de groupes.

Théorème de Lagrange.
Dénition. On appelle groupe ni tout groupe G qui a un
nombre ni d'éléments. Ce nombre noté |G|, est appelé l'ordre du
groupe G.

Théorème (Théorème de Lagrange). Soit H un sous-groupe


d'un groupe ni G. Alors, |H| divise |G|.
Preuve : Notons |G| = n, |H| = m et pour tout x ∈ G,
xH = {xh | h ∈ H} (xH est appelé la classe de x à gauche
modulo H ).
L'ensemble xH est formé de m éléments. En eet, si l'on note
H = {h1 , h2 , ..., hm }, alors xH est l'ensemble des éléments de la
forme xhi pour 1 ≤ i ≤ m, et xhi 6= xhj lorsque i 6= j (car
xhi = xhj implique x−1 (xhi ) = x−1 (xhj ) donc hi = hj donc
i = j ).
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Produit direct de groupes.

D'autre part, l'ensemble des classes xH distinctes obtenues lorsque


x décrit G est une partition de G. En eet, tout x ∈ G s'écrit
x = xe avec e ∈ H , donc x ∈ xH , ceci prouve que G est inclus
dans la réunion des classes xH , et donc lui est égal puisque
l'inclusion réciproque est triviale. Il reste à vérer que deux classes
xH et yH distinctes sont forcément disjointes. Pour cela,
supposons qu'il existe z ∈ xH ∩ yH , c'est-à-dire qu'il existe
h0 , h00 ∈ H tels que z = xh0 = yh00 . Tout élément xh de xH (avec
h ∈ H ) s'écrit alors xh = (yh00 h0−1 )h = y(h00 h0−1 h) avec
(h00 h0−1 h) ∈ H , et donc xh ∈ yH . On conclut que xH ⊆ yH .
L'inclusion réciproque s'obtient de même et l'on déduit que
xH = yH . On a ainsi prouvé que deux classes non disjointes sont
égales, d'où le résultat voulu par contraposée.

On conclut que n = mq , où q désigne le nombre de classes xH


distinctes obtenues lorsque x décrit G.
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Produit direct de groupes.

Sous-groupe engendré par une partie.


1) Soient G un groupe et φ 6= X ⊆ G. L'intersection de tous les
sous-groupes de G qui contiennent X est un sous-groupe de G,
appelé le sous-groupe de G engendré par X , noté < X >, et qui
est le plus petit (pour l'inclusion) sous-groupe de G contenant X .
2) On appelle sous-groupe monogène engendré par x ∈ G, le
sous-groupe engendré par le singleton {x}. C'est le plus petit
sous-groupe de G contenant x, noté < x >= {xm | m ∈ Z}. Par
convention, on note e = x0 l'élément neure de < x >. Dans le cas
d'une loi notée comme une addition, on a : < x >= {mx | m ∈ Z}.
3) On dit que x ∈ G est d'ordre ni dans G, lorsqu'il existe des
entiers m ≥ 1 tel que xm = e. Dans ce cas, on appelle ordre de x,
qu'on note o(x), le plus petit d'entre eux. En d'autres terme :
(x est d'ordre n dans G)⇔ (xn = e et xm 6= e si 1 ≤ m < n).
Remarquons qu'alors le syméetrique de x est x−1 = xn−1 .
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Produit direct de groupes.

Remarques. a) Si x est d'ordre ni n ≥ 1 dans G, alors


< x >= {e, x, x2 , ..., xn−1 }. Il réesulte du théeorèeme de Lagrange
que, si le groupe G est ni, tout éléement est d'ordre ni divisant
| G |.

b) Si x n'est pas d'ordre ni, le sous-groupe < x > n'est pas ni,
ce qui ne peut se produire que si G est lui-même inni.

c) Mais réciproquement, un groupe G inni peut contenir des


sous-groupes du type < X > nis ou innis. Par exemple, dans le
groupe C∗ pour la multiplication, le groupe < i > est ni et le
groupe < 5 > est inni.

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Produit direct de groupes.

Groupes monogènes et groupes cycliques.

Dénition. Un groupe G est dit monogène lorsqu'il existe x ∈ G


tel que G =< x >. Si de plus x est d'ordre ni n ≥ 1, alors on dit
que le groupe G est cyclique d'ordre n, et l'on a :
G = {e, x, x2 , x3 , ..., xn−1 }. Il est clair qu'un groupe monogène (en
particulier un groupe cyclique) est toujours abélien.

Proposition (Sous-groupe d'un groupe monogène inni).


Tout sous-groupe non-trivial d'un groupe monogène inni est
monogène inni.

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Produit direct de groupes.

Preuve : On a G = {xm | m ∈ Z} avec x 6= e qui n'est pas


d'ordre ni. Soit H un sous-groupe de G distinct de {e}. Il existe
donc dans H des éléments de la forme xl avec l ∈ Z. Comme
l'inverse d'un élément de H appartient à H , on peut préciser qu'il
existe dans H des éléments de la forme xl avec l ∈ N∗ . Soit alors d
le plus petit entier strictement positif tel que xd ∈ H . Posons
K = {xdm | m ∈ Z}. Il est clair que K ⊆ H (car xd ∈ H et H est
stable par produit et passage à l'inverse). Réciproquement, soit xm
un élément quelconque de H (avec m ∈ Z). Par division
euclidienne de m par d, il existe a, r ∈ Z uniques tels que
m = ad + r avec 0 ≤ r < d. On a xr = xm−ad = xm (xd )−a avec
xm ∈ H et (xd )−a ∈ K ⊆ H , et donc xr ∈ H . Par minimalité de
d, on a donc forcément r = 0, d'où xm = xad et donc xm ∈ K .
Ceci prouve que H ⊆ K . On conclut que H = K =< xd >.

Remarque : Tout sous-groupe d'un groupe cyclique est cyclique.


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Produit direct de groupes.

Théorème. Soit G =< x > un groupe cyclique d'ordre n ≥ 2.


Alors : G =< xk >⇔ k et n soient premiers entre eux.
Preuve : Soit k ∈ Z∗ et H =< xk >. On a : (H = G) ⇔
(x ∈ H) ⇔ (∃u ∈ Z | x = xku ) ⇔ (∃u ∈ Z | xku−1 = e) ⇔
(∃u, v ∈ Z | ku − 1 = vn) ⇔ (∃u, v ∈ Z | ku + nv = 1) ⇔ k et n
sont premiers entre eux (d'après le théorème de Bezout).

Proposition (Groupes nis d'ordre premier). Soit G un


groupe ni d'ordre premier p. Alors :
1) G est cyclique.
2) Les seuls sous-groupes de G sont {e} et G.
3) G =< x > pour tout x ∈ G\{e}.
Preuve : Soit x ∈ G\{e}. Posons H =< x > avec |H| = q 6= 1
(puisque x 6= e). D'après le théorème de Lagrange, q divise p et
comme q 6= 1, on a q = p. Donc G = H =< x >.

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Morphismes de groupes.
Dénition. Soient (G, ∗) et (G0 , ∗0 ) deux groupes. On appelle
morphisme de groupes de G dans G0 toute application de G dans
G0 vériant : f (x ∗ y) = f (x) ∗0 f (y) pour tout x, y ∈ A. Les
notions isomorphisme, endomorphisme et automorphisme sont
dénies de façon naturelle.

Convention et remarques. Comme on a convenu de noter les


groupes multiplicativement, alors la condition caractérisant le fait
qu'une application f de G dans G0 est un morphisme de groupes
devient alors : f (xy) = f (x)f (y), pour tous x, y ∈ G, en prenant
garde qu'à gauche la loi de G et à droite celle de G0 . Il est immédiat
de vérier alors que, pour un tel morphisme de groupes, on a :
i) f (e) = e0 , où e désigne le neutre de G et e0 celui de G0 ,
ii) f (x−1 ) = f (x)−1 , pour tout x ∈ G,
iii) f (xn ) = f (x)n , pour tout x ∈ G et tout n ∈ Z.
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Proposition. Im(f ) = f (G) est un sous-groupe de G0 , appelé l'


image de f et Ker(f ) = f −1 (e0 ) est un sous-groupe de G, appelé
le noyau de f .

Théorème. Soit f : G → G0 un morphisme de groupes, alors :


f est surjectif ⇔ Im(f ) = G0 et f est injectif ⇔ Ker(f ) = {e} .

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Isomorphismes de groupes.
Dénition. On appelle isomorphisme de groupe de G sur G0 tout
morphisme qui est de plus une bijection de G sur G0 . Si f est un
isomorphisme de groupes de G sur G0 , alors la bijection réciproque
f −1 est un isomorphisme de groupes de G0 sur G. On dit que G et
G0 sont isomorphes lorsqu'il existe un isomorphisme de groupes de
G sur G0 . On note G ' G0 .

Remarques. Soit f un isomorphisme de G sur G0 . Toute identité


vériée par certains éléments de G, sera vériée dans G0 par les
images de ces derniers par f . Il en résulte que deux groupes
isomorphes ont exactement les mêmes propriétés algébriques. C'est
pourquoi on exprime l'isomorphisme de deux groupes G et G0 en
disant qu'il s'agit du même groupe (à isomorphisme près). Par
exemple le sous-groupe :
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1 0 0 1 −1 0 0 −1
G1 = { , , , }
0 1 −1 0 0 −1 1 0
de GL2 (R) et le sous-groupe : U4 = {1, −1, i, −i } sont
isomorphes, et sont deux réalisations concrètes du même groupe
abstrait, à savoir le groupe cyclique d'ordre 4 C4 = {e, x, x2, x3 }. il
0 1
sut de poser x = i dans le premier cas et x = , dans
−1 0
le second.
 En revanche,
  le sous-groupe
  :   
1 0 1 0 −1 0 −1 0
G2 = { , , , }
0 1 0 −1 0 −1 0 1
de GL2 (R) ne leur est pas isomorphe (car il contient trois éléments
d'ordre 2 alors que C4 n'en contient qu'un seul). Il s'agit donc
réellement d'un autre groupe.

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Produit direct de groupes.

Conséquences.
a) Pour tout n ∈ N∗ , il existe à isomorphisme près un seul groupe
cyclique d'ordre n, noté Cn . Comme deux groupes nis isomorphes
ont évidemment le même ordre, il est clair que Cn ' Cm ⇔ n = m.
b) Pour tout nombre premier p, il existe à isomorphisme près un
et un seul groupe ni d'ordre p , c'est le groupe cyclique Cp .
c) Tout groupe monogène inni est isomorphe au groupe Z muni
de l'addition.
d) Il existe à isomorphisme près seulement deux groupes d'ordre
4 : l'un est le groupe cyclique C4 , l'autre est noté V et appelé le
groupe de Klein, ils sont tous les deux abéliens. En eet, soit G un
groupe d'ordre 4 de neutre e. Deux cas peuvent se présenter :
• G contient un élément a d'ordre 4. Alors G doit contenir a2 et
a = a−1 qui sont distincts de a.
3

• G ne contient pas d'élément d'ordre 4. Comme e est le seul


élément d'ordre 1, et d'après le théorème de Lagrange, chacun des
éléments de G est d'ordre 2.
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Automorphismes de groupes.
On notera xy pour le produit des éléments par la loi du groupe.
Dénition. On appelle automorphisme de G tout morphisme
de groupes bijectif de G sur G. L'ensemble Aut(G) des
automorphismes du groupe G est un groupe pour la loi ◦, dont
l'élément neutre est idG .
Automorphismes intérieurs et centre. Le centralisateur
Z(x) = {g ∈ G | gx = T xg} de x ∈ G, est un sous-groupe de G.
L'ensemble Z(G) = x∈G Z(x) est un sous-groupe abélien de G,
appelé le centre du groupe G. G est abélien ⇔ Z(G) = G.
Pour tout x ∈ G, l'application σx : G → G telle que : σx (g) = xgx−1 ,
pour tout g ∈ G est un automorphisme du groupe G, appelé
l'automorphisme intérieur déterminé par x. L'ensemble Int(G) de tous
les automorphismes intérieurs de G est un sous-groupe Aut(G).
L'application σ : x 7→ σx , est un morphisme de groupes tel que
Im(σ) = Int(G) et Ker(σ) = Z(G).
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Produit direct (externe) de deux groupes.

Proposition. Soient G1 et G2 deux groupes, d'éléments neutres


respectifs e1 et e2 .
i) Le produit cartésien G1 × G2 est un groupe pour la loi :
(x1 , x2 ).(y1 , y2 ) = (x1 y1 , x2 y2 ) pour tous x1 , y1 ∈ G1 et
x2 , y2 ∈ G2 . Ce groupe est appelé le produit direct de G1 par G2
et son élément neutre est (e1 , e2 ).
ii) L'application p1 (resp. p2 ) de G1 × G2 sur G1 (resp. G2 ), telle
que p1 (x1 , x2 ) = x1 (resp. p2 (x1 , x2 ) = x2 ) est un morphisme de
groupes appelé première projection (resp. seconde projection).

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Théorème (Lemme chinois). Soient G1 et G2 deux groupes


cycliques d'ordres respectifs n et m. Alors :
G1 × G2 est cyclique ⇔ les entiers n et m sont premiers entre eux.
Preuve : Supposons que n et m sont premiers entre eux. Notons
G1 =< x >' Cn , G2 =< y >' Cm et z = (x, y). Pour tout k ∈ Z, on
a : z k = (e1 , e2 ) ⇔ xk = e1 et y k = e2 , c'est à dire que k est multiple à
la fois de n et de m. Donc z nm = (e1 , e2 ) et z k 6= (e1 , e2 ) pour tout
1 ≤ k < nm = ppcm(n, m) (car n et m sont premiers entre eux). Donc z
est d'ordre nm = |G1 × G2 |, on conclut que G1 × G2 =< z >' Cnm .
Réciproquement supposons que G1 × G2 =< z >' Cnm avec
z = (xk1 , y k2 ), où 1 ≤ k1 < n et 1 ≤ k2 < m. Soit n = dn0 et m = dm0
avec0 d0 = pgcd(n, m) . Si d 6= 10 , 0on aura dn0 m00 < nm et0 on vérie que
k1 dn0 m0
z dn m
= ((x ) , (y k2 )dn m ) = ((xn )k1 m , (y m )k2 n ) = (e1 , e2 ) ce
qui contrdit o(z) = nm > dn0 m0 . Donc d = 1, c'est à dire n et m sont
premier entre eux.
Remarque. On a : Cn × Cm ' Cnm ⇔ n et m sont premiers entre eux.

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Produit direct de groupes.

Produit direct (interne) de deux sous-groupes.

Notation. Soient H et K deux sous-groupes de G. On note


HK = {hk | h ∈ H, k ∈ K}. Si H ∩ K = {e}, tout élément de
HK s'écrit de façon unique sous la forme hk avec h ∈ H et
k ∈ K . Si de plus H et K sont nis, l'applicaction (h, k) −→ hk
est une bijection de H × K sur HK . On en déduit que HK est ni
et card(HK) = |H| × |K|.

Dénition. Soient H et K deux sous-groupes de G. On dit que


G est le produit direct (interne) de H par K si :
G = HK, H ∩ K = {e} et hk = kh, pour tout h ∈ H, k ∈ K .
On a aussi G = KH et que G est le produit direct de K par H .

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Produit direct de groupes.

Proposition. Soit G = G1 × G2 le produit direct externe des groupes


G1 et G2 de neutres respectifs e1 et e2 . Posons : H = G1 × {e2 } ' G1 et
K = {e1 } × G2 ' G2 . Alors, G est le produit direct interne de H et K .
Remarque. Les notions de produit direct externe de deux groupes et
de produit direct interne de deux sous-groupes d'un groupe sont en fait
deux formulations d'une même notion.
Dénition. La notion de produit direct de deux sous-groupes se
généralise à un nombre ni de sous-groupes H1 , ..., Hk de G. On dit que
G est le produit direct des sous-groupes H1 , ..., Hk lorsque :
1) G = H1 ...Hk ,
2) Hi ∩ (H1 ...Hi−1 Hi+1 ...Hk ) = {e} pour tout 1 ≤ i ≤ k,
3) hi hj = hj hi pour tous hi ∈ Hi , hj ∈ Hj , pour tout 1 ≤ i, j ≤ k.
Dans ce cas, tout élément de G s'écrit de façon unique comme un
produit h1 h2 ...hk avec hi ∈ Hi , pour tout 1 ≤ i ≤ k. Il est clair que :
G ' G1 × ... × Gk ⇔ Il existe dans G des sous-groupes H1 , ..., Hk tels
que G soit le produit direct (interne) des sous-groupes H1 , ..., Hk et tels
que Hi ' Gi pour tout 1 ≤ i ≤ k.

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