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Définition
Une loi de composition interne sur un ensemble E est une application de
E × E dans E. A un couple (x , y ), on associe donc un élément, noté x ∗ y, ou
x + y , ou xy , . . . , appelé composé de x et de y .
Définition
Une loi de composition interne ∗ sur E est :
associative si ∀x ∈ E , ∀y ∈ E , ∀z ∈ E , (x ∗ y ) ∗ z = x ∗ (y ∗ z );
commutative si ∀x ∈ E ∀y ∈ E x ∗ y = y ∗ x
elle admet un élément neutre e si : ∃e ∈ E , ∀x ∈ E , x ∗ e = e ∗ x = x .
Si l’élément neutre existe, il est unique.
Un élément x est inversible (ou symétrisable) dans E, s’il existe x 0 ∈ E (dit
inverse, ou symétrique, de x) tq. x ∗ x 0 = x 0 ∗ x = e.
Si ∗ et > sont deux lois de composition interne de E, on dit que ∗ est
distributive par rapport à >, si l’on a toujours
x ∗ (y >z ) = (x ∗ y )>(x ∗ z ) et (y >z ) ∗ x = (y ∗ x )>(z ∗ x ).
MATHÉMATIQUES POUR LA CHIMIE 5 / 41
Groupes
Définition
Un ensemble non vide G, muni d’une loi ∗, est un groupe si :
la loi est associative ;
il existe unélément neutre e ;
tout élément de G possède un symétrique dans G.
Si, de plus, la loi est commutative, le groupe est dit commutatif, ou abélien.
Exemple
(Z, +), (Q, +) et (R, +) sont des Groupes Abéliens
(Q∗ , ×) et (R∗ , ×) sont des Groupes Abéliens
Exemple
Soit GLn (R) l’ensemble des matrices carrées n × n inversibles. Pour la
multiplication des matrices, (GLn(R), ×) est un groupe non commutatif, appelé
groupe linéaire.
(xyz )−1 = z −1 y −1 x −1
Dans un groupe, tout élément est régulier (ou simplifiable), c’est-à-dire que l’on
a toujours :
x ∗ y = x ∗ z ⇒ y = z; y ∗ x = z ∗ x ⇒ y = z.
m = 0, e0 = 1 = E
iπ
m = 1, e2 =i =A
m = 2, ei π = −1 = B
3i π
m = 3, e 2 = −i = C
E −1 = E , A−1 = C , B −1 = B , C −1 = A
Définition (Sous-groupes)
Une partie H d’un groupe G, pour laquelle la loi de composition du groupe est
interne, est un sous-groupe de G si la restriction à H de la loi de G définit dans
H une structure de groupe.
Exemple
Soit l’ensemble (G, ×) d’ordre 6 dont E A B C D F
la table de multiplication est la E E A B C D F
suivante : A A E D F B C
B B F E D C A
C C D F E A B
D D C A B F E
F F B C A E D
E −1 = E , A−1 = A, B −1 = B , C −1 = C , D −1 = F , F −1 = D
Definition
Soit (G, ∗) un groupe. Une partie H de G est un sous-groupe de G si :
e∈H
Pour tous x,y de H, on a x ∗ y ∈ H
Pour tout x ∈ H, on a x −1 ∈ H
Propriété
Soit (G, ∗) un groupe. Une partie H de G est un sous-groupe de G si :
H 6= 0/
Pour tous x,y de H, on a x ∗ y −1 ∈ H
Definition
Soit (G, ∗) un groupe et E un sous-ensemble de G. Le sous-groupe engendré
par E est le plus petit (au sens de l’inclusion) sous-groupe de G contenant E.
C’est exactement l’intersection de tous les sous-groupes de G contenant E.
Exemple
Le sous-ensemble K = {3n , n ∈ Z} de (R∗ , ×) est le sous-groupe
engendré par {3}.
Definition
On dit qu’un groupe fini (G, ∗) est cyclique s’il engendré par un seul élément
a ∈ G. Autrement dit, il existe un élément a ∈ G tel que G = {an , n ∈ Z}. Dans
ce cas, le groupe G est automatiquement commutatif.
Exemples
Le sous-ensemble K = {1; −1; i ; −i } est cyclique engendré par i.
Le sous-ensemble K = {3n , n ∈ Z} de (R∗ , ×) est le sous-groupe
engendré par {3}.
Definition
Soient (G, ∗) et (K , ⊥) deux groupes. Une application f : G → K est un
morphisme de groupes si
f (x ∗ y ) = f (x ) ⊥ f (y )
pour tous x, y de G.
Exemple
Considérons le groupe multiplicatif cyclique G = {5n , n ∈ Z} et l’application
f : G → Z définie par f (5n ) = 2n. Vérifier que f est un morphisme de (G; ×)
vers (Z; +).
Definition
Soit f : G → K un morphisme de groupes.
Le noyau de f est Kerf = {x ∈ G, f (x ) = eK }
L’image de f est Imf = {f (x ) ∈ K , x ∈ G}
Remarque
Kerf est un sous-groupe de G.
Imf est un sous-groupe de K.
Définition
(Permutation)
L’ensemble S (E ) des bijections d’un ensemble fini E à n éléments, muni de la
loi de composition des applications, est un groupe appelé groupe des
permutations (ou substitutions) de E .
Il est isomorphe à Sn , groupe des permutations de l’intervalle {1, ..., n} de N,
appelé groupe symétrique d’ordre n.
Exemple
Considérons la bijection (permutation) σ de S {ai , i = 1, 2, 3, 4, 5, 6} définie par
On note σ = (a1 a2 . . . ap ).
Remarque
Pour déterminer ε(σ), la méthode la plus rapide consiste à décomposer
d’abord σ en produit de cycles, puis à savoir qu’un cycle d’ordre p peut se
décomposer en p − 1 transpositions.
Propriété fondamentale :
On montre que l’ensemble de tous les éléments de symétrie d’un molécule
menu de la composition est un Groupe (généralement non-Abélien).
OPSY
Une opération de symétrie (OPSY) est le mouvement de déplacement d’un
objet le conduisant soit à une position équivalente soit à une position identique.
Exemple
Le symbole selon la notation de Schönflies et la représentation graphique des axes binaire, ternaire, quaternaire, quinaire, sénaire
perpendiculaires au plan du dessin sont :
σσ = E , σ2n = E , σ2n+1 = σ
i2 = i i = E, i 2n = E , i 2n+1 = i
Axe C6
OPSY : C61 , C62 ≡ C31 , C63 ≡ C21 , C64 ≡ C32 , C65 , C66 ≡ E,
1er groupe d’OPSY : C21 , C22 = E ⇒ axe d’ordre 2 (C2 ),
2ème groupe d’OPSY : C31 , C32 , C33 = E ⇒ axe d’ordre 3 (C3 ).
C2 ⊥ C4 ]
L’éthane dans sa forme décalée. puis une réflexion par rapport au plan
La molécule possède un axe de σ ⊥ C3 , c’est équivalent à une rotation
symétrie C3 (moléculaire). Si on fait impropre : S6 .
une rotation C6 (confondu avec C3 ),
Sn1 ≡ σCn1 , Sn2 ≡ σCn1 σCn1 , . . . Snm ≡ σCn1 · · · σCn1 , . . . Snn ≡ σCn1 . . . σCn1
m fois n fois
OPSY S51 S52 S53 S54 S55 S56 S57 S58 S59 S510
≡ C51 σ C52 C53 σ C54 C55 σ C56 C57 σ C58 C59 σ C510
≡ σ C51 C52 σ C53 C54 σ E
( (
OPSY C51 , C52 , . . . , C55 ≡ E Eléments Axe propre C5
=⇒ 2
=⇒
σ, σ ≡ E de symétrie Réflexion σ