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Groupes

Exercice 1 Un sous-groupe d’un groupe produit est-il nécessairement produit de deux sous-groupes ?

Non. {(x , x ) / x ∈ ℤ} est un sous-groupe de (ℤ 2 , +) n’est pas produit de deux sous-groupes.

Exercice 2 Soient H et K deux sous-groupes d’un groupe (G , ⊻ ) . Montrer que H ∪ K est un sous-groupe
de (G , ⊻ ) ssi H ⊂ K ou K ⊂ H .

Supposons H ∪ K soit un sous groupe et que H ⊄ K .


Il existe h ∈ H tel que h ∉ K . Pour tout k ∈ K , on a k ⊻ h ∈ H ∪ K car H ∪ K est stable. Si k ⊻ h ∈ K alors
h = k −1 ⊻ (k ⊻ h ) ∈ K ce qui est exclu. Il reste k ⊻ h ∈ H qui donne k = (k ⊻ h ) ⊻ h −1 ∈ H . Ainsi K ⊂ H . Ainsi si
H ∪ K est un sous-groupe alors H ⊂ K ou K ⊂ H . La réciproque est immédiate.

Exercice 3 Un élément a d’un groupe (G , ⊻ ) est dit élément de torsion ssi il existe n ∈ ℕ∗ tel que a n = e .
Montrer que le sous-ensemble formé des éléments de torsion d’un groupe abélien en est un sous-
groupe.
Notons T l’ensemble des éléments de torsion d’un groupe abélien (G , ⊻ ) . T ⊂ G , e ∈T , si x , y ∈T avec
x n = y m = e alors (x ⊻ y −1 )mn = x mn ⊻ y −mn = e donc x ⊻ y ∈T .

Exercice 4 Soient (G , ⊻ ) un groupe fini commutatif d’ordre n et a ∈ G .


a) Justifier que x ֏ ax est une permutation de G .
b) En considérant le produit des éléments de G , établir que a n = e .
a) Puisque a est inversible, a est régulier ce qui fournit l’injectivité de l’application x ֏ ax .
Un argument de cardinalité finie donne la bijectivité de l’application.
b) Par permutation ∏x = ∏ax = a n ∏x donc a n = e .
x ∈G x ∈G x ∈G

Exercice 5 Soient (G , ⊻ ) un sous-groupe de cardinal n et H un sous-groupe de (G , ⊻ ) de cardinal d .


a) Montrer que les ensembles aH = {ax / x ∈ H } avec a ∈ G ont tous le cardinal de H .
b) Montrer que les ensembles aH avec a ∈ G sont deux à deux confondus ou disjoints.
c) En déduire que d divise n .
d) Soit x un élément de G . Etablir qu’il existe un plus petit entier p ≥ 1 tel que x p = e et que
p |n .

a) L’application f : H → aH définie par f (x ) = ax est bijective.


b) Si aH ∩ bH ≠ ∅ alors b −1a ∈ H et alors puisque ax = bb −1ax on a aH ⊂ bH . Par symétrie aH = bH .
c) Notons m le nombre d’ensembles aH deux à deux distincts. La réunion de ceux-ci est égale à G donc par
cardinalité n = md d’où d | n .
d) < x > est un sous-groupe de (G , ⊻ ) et p en est le cardinal.

Exercice 6 Soit (E , ⊻ ) un monoïde avec E ensemble fini.


On suppose que tous les éléments de E sont réguliers. Montrer que E est un groupe.
⊻ est associative et possède un neutre e , il reste à voir que tout élément a ∈ E est inversible.
Considérons l’application f : E → E définie par f (x ) = a ⊻ x .
a est régulier donc l’application f est injective.
E est fini donc f est bijective et par suite surjective d’où ∃b ∈ E tel que a ⊻ b = e .
f (e ) = a et f (b ⊻ a ) = a ⊻ b ⊻ a = e ⊻ a = a don par l’injectivité de f : b ⊻ a = e .
Finalement a est inversible et (E , ⊻ ) est un groupe.
On peut aussi partir de f : ℕ → E définie par f (n ) = a ⊻ n qui n’est pas injective.

Exercice 7 Soit n ∈ ℕ tel que n ≥ 2 . Déterminer les morphismes du groupe (Sn , ) vers (ℂ∗ ,×) .

Soient ϕ un tel morphisme et τ la transposition qui échange 1 et 2 . On a τ 2 = Id donc ϕ (τ ) 2 = 1 d’où


ϕ (τ ) = 1 ou −1 . Soit τ ′ = (i j ) une transposition quelconque de Sn . Il existe une permutation σ ∈ Sn telle
que τ ′ = σ  τ  σ et alors ϕ (τ ′) = ϕ (τ ) . Sachant enfin que tout élément de Sn est produit de transpositions
−1

on peut conclure :
Si ϕ (τ ) = 1 alors ϕ : σ ֏ 1 . Si ϕ (τ ) = −1 alors ϕ = ε (morphisme signature).

Exercice 8 Soit n ∈ ℕ tel que n ≥ 3 . On considère la transposition τ = (1 2) et le n -cycle


χ = (1 2 … n ) . Justifier que {τ , χ} est une partie génératrice de (Sn , ) . Existe-t-il une
partie génératrice de (Sn , ) formée d’un seul élément ?

χ  τ  χ−1 = (2 3) , χ 2  τ  χ−2 = (3 4) , etc.


Les transpositions de la forme (i i + 1) appartiennent au sous-groupe engendré par χ et τ . Or pour
1 ≤ i < j ≤ n , on observe (i j ) = (i i + 1) … ( j −1 j ) … (i i + 1) donc toutes les transpositions
appartiennent au sous-groupe engendré par χ et τ . Sachant que toute permutation est produit de transposition,
on peut conclure que {χ, τ } engendre le groupe (Sn , ) .
Le groupe (Sn , ) n’étant pas commutatif ( n ≥ 3 ), il n’est pas monogène.

Exercice 9 Soit H l’ensemble des σ ∈ Sn vérifiant σ (k ) + σ (n + 1− k ) = n + 1 pour tout k ∈ {1,…, n } .


Montrer que H est un sous-groupe de (Sn , )

H ⊂ Sn , Id ∈ H . Remarquons, ∀k ∈ {1,…, n } , σ (k ) = n + 1− σ (n + 1− k ) .
∀σ , σ ′ ∈ H , (σ ′  σ )(k ) = σ ′(σ (k )) = n + 1− σ ′(n + 1− σ (k )) = n + 1− σ ′  σ (n + 1− k ) donc σ ′  σ ∈ H .
∀σ ∈ H . Posons ℓ = σ −1 (k ) . On a σ (n + 1− ℓ ) = n + 1− σ (ℓ ) = n + 1− k donc σ −1 (n + 1− k ) = n + 1− ℓ puis
σ −1 (k ) + σ −1 (n + 1− k ) = ℓ + (n + 1− ℓ ) = n + 1 .

Groupe cyclique

Exercice 10 On désire établir que tout sous-groupe d’un groupe cyclique est lui-même cyclique.
On introduit (G , ⊻ ) un groupe cyclique de générateur a et H un sous-groupe de (G , ⊻ ) .
a) Justifier l’existence d’un plus petit entier naturel non nul tel que a n ∈ H .
b) Etablir que H est le groupe engendré par a n .

a) L’ensemble des n ∈ ℕ∗ est une partie non vide (car a CardG = e ∈ H ) de ℕ , elle possède donc un plus petit
élément.
b) Posons b = a n . Puisque b appartient au sous-groupe H , < b >⊂ H . Considérons ensuite x ∈ H . Il existe
p ∈ ℤ tel que x = a p . Soit r le reste de la division euclidienne de p par n : p = nq + r avec 0 ≤ r < n .
Comme a r = a p−nq = xb −q , on a a r ∈ H et par définition de n , on obtient r = 0 . Par suite x = a nq = b q et donc
x ∈< b > . Ainsi H =< b > est cyclique.

Exercice 11 Soit G un groupe cyclique de cardinal n .


Montrer, que pour tout diviseur d ∈ ℕ∗ de n , G possède un et un seul sous-groupe de cardinal
d.
Par isomorphisme, on peut supposer que G = ℤ n ℤ ce qui rend les choses plus concrètes.
Soient d ∈ ℕ∗ un diviseur de n et d ′ son complément à n : d ′ = n d .
H =< d ′ >= {0,d ′, 2d ′,…,(d −1)d ′} est un sous-groupe de ℤ n ℤ à d éléments.
Inversement, considérons un sous-groupe H à d éléments.
Pour tout x de H , on a dx = 0 car l’ordre d’un élément divise celui du groupe.
Par suite n | dx puis d ′ | x ce qui donne x ∈ {0,d ′,2d ′,…,(d −1)d ′} .
Ainsi H ⊂ {0,d ′, 2d ′,…,(d −1)d ′} puis l’égalité par cardinalité.

Exercice 12 Soit H et K deux groupes notés multiplicativement.


a) Montrer que si h est un élément d’ordre p de H et k un élément d’ordre q de K alors (h , k )
est un élément d’ordre ppcm(p ,q ) de H ×K .
b) On suppose H et K cyclique. Montrer que le groupe produit H ×K est cyclique ssi les ordres
de H et K sont premiers entre eux.

a) (h , k )n = 1H×K ⇔ p | n et q | n donc (h , k ) est un élément d’ordre ppcm(p ,q ) .


b) Posons p et q les ordres de H et K .
Supposons p et q premiers entre eux.
Si h et k sont générateurs de H et K alors (h , k ) est un élément d’ordre ppcm(p ,q ) = pq de H ×K .
Or CardH ×K = pq donc H ×K est cyclique.
Inversement, supposons H ×K cyclique.
Si (h , k ) est générateur de H ×K alors h et k sont respectivement générateurs de H et K .
On en déduit que h est un élément d’ordre p , k d’ordre q et puisque (h , k ) est d’ordre ppcm(p ,q ) et pq , on
conclut que p et q sont premiers entre eux.

Anneaux

Exercice 13 Soit f : ℂ → ℂ un endomorphisme de l’anneau (ℂ, +,×) tel que ∀x ∈ ℝ , f (x ) = x .


Montrer que f est l’identité ou la conjugaison complexe.

Posons j = f (i ) . On a j 2 = f (i ) 2 = f (i 2 ) = f (−1) = −f (1) = −1 donc j = ±i .


Si j = i alors ∀a ,b ∈ ℝ , f (a + ib ) = f (a ) + f (i ) f (b ) = a + ib donc f = Id ℂ .
Si j = −i alors ∀a ,b ∈ ℝ , f (a + ib ) = f (a ) + f (i ) f (b ) = a − ib donc f : z ֏ z .

Exercice 14 Soit a un élément d’un ensemble X .


Montrer l’application Ea : F (X , ℝ ) → ℝ définie par Ea ( f ) = f (a ) est un morphisme d’anneaux.

Ea (x ֏ 1) = 1 .
∀f , g ∈ F (X , ℝ ) , Ea ( f + g ) = ( f + g )(a ) = f (a ) + g (a ) = Ea ( f ) + Ea (g ) et
Ea ( fg ) = ( fg )(a ) = f (a )g (a ) = Ea ( f )Ea (g ) donc Ea est un morphisme d’anneaux.

Exercice 15 Soit d ∈ ℕ . On note Ad = {(x , y ) ∈ ℤ 2 / x = y [d ]} pour d ∈ ℕ∗ et A0 = ℤ 2 .


a) Montrer que Ad est un sous anneau (ℤ 2 , +,×) .
b) Inversement, soit A un sous anneau de (ℤ 2 , +,×) .
Montrer que H = {x ∈ ℤ /(x ,0) ∈ A} est un sous groupe de (ℤ, +) .
c) En déduire qu’il existe d ∈ ℕ tel que H = d ℤ et A = Ad .

a) Ad ⊂ ℤ 2 , 1ℤ2 = (1,1) ∈ Ad et (x , y ),(x ′, y ′) ∈ Ad .


(x , y ) − (x ′, y ′) = (x − x ′, y − y ′) avec x − x ′ = y − y ′ [d ] donc (x , y ) − (x ′, y ′) ∈ Ad .
(x , y )(x ′, y ′) = (xx ′, yy ′) avec xx ′ = yy ′ [d ] donc (x , y )(x ′, y ′) ∈ Ad .
b) H ≠ ∅ car 0 ∈ H et ∀x , y ∈ H , x − y ∈ H car (x − y ,0) = (x ,0) − (y ,0) ∈ A .
c) H sous groupe de (ℤ, +) donc il existe d ∈ ℕ tel que H = d ℤ .
Pour tout (x , y ) ∈ A , on a (x , y ) − (y , y ) = (x − y ,0) ∈ A car (y , y ) ∈< (1,1) >⊂ A . Par suite x − y ∈ d ℤ . Ainsi
A ⊂ Ad . Pour tout (x , y ) ∈ Ad , (x , y ) = (x − y ,0) + (y , y ) avec x − y ∈ d ℤ donc (x , y ) ∈ A . Ainsi Ad ⊂ A .
Finalement A = Ad .

Corps

Exercice 16 Soit A un anneau intègre fini. Montrer que A est un corps.


On pourra introduire l’application x ֏ ax pour a ∈ A,a ≠ 0 .

Il s’agit ici de montrer que tout a ∈ A , tel que a ≠ 0 , est inversible.


L’application x ֏ ax est une injection de A vers A car A est intègre, l’élément a est régulier.
Puisque A est fini, cette application est bijective et il existe donc b ∈ A tel que ab = 1 .
Ainsi a est inversible.

Exercice 17 Soit K un corps fini commutatif. Calculer ∏x .


x ∈K∗

En regroupant chaque x avec son inverse, lorsqu’ils sont distincts, on simplifie ∏x = ∏ ∗ −1


x . Or x = x −1
x ∈K x ∈K *,x =x

équivaut à x 2 = 1 et a pour solutions 1 et −1 . Que celles-ci soient ou non distinctes, on obtient ∏ x = −1 .


x ∈K ∗

Exercice 18 Soit F un sous corps de (ℚ, +,×) . Montrer que F = ℚ .

0,1 ∈ F puis par récurrence ∀n ∈ ℕ, n ∈ F . Par passage à l’opposée ∀p ∈ ℤ, p ∈ F .


Par passage à l’inverse: ∀q ∈ ℕ ∗ ,1 q ∈ F . Par produit ∀r = p q ∈ ℚ, r ∈ F .

Exercice 19 Soient K , L deux corps et f un morphisme d’anneaux entre K et L .


a) Montrer que ∀x ∈ K \ {0} , f (x ) est inversible et déterminer f (x )−1 .
b) En déduire que tout morphisme de corps est injectif.

a) Pour x ∈ K \ {0} , f (x ).f (x −1 ) = f (x .x −1 ) = f (1K ) = 1L donc f (x ) est inversible et f (x )−1 = f (x −1 ) .


b) Si f (x ) = f (y ) alors f (x ) − f (y ) = f (x − y ) = 0L donc x − y = 0K i.e. x = y .
Ainsi f est morphisme injectif.

p 
Exercice 20 a) Montrer que si p est premier alors p divise les coefficients binomiaux   pour tout
k 
k ∈ {1,…, p −1} .
b) En déduit que si K est un corps de caractéristique p ≠ 0 alors ∀a ,b ∈ K,(a + b ) p = a p + b p .

p  p  p −1 p  p 
a)   =   donc p | k k  . Or p ∧ k = 1 car p est premier et k ∈ {1,…, p −1} donc p | k  .
k  k k −1    
p
p 
b) Par la formule du binôme, (a + b ) p = ∑  a kb p−k .
k =0
k 
p  p 
Or pour k ∈ {1,…, p −1} ,   = 0 dans K car p |   et K est de caractéristique p .
k  k 
Après simplification, on obtient ∀a ,b ∈ K,(a + b ) p = a p + b p .

Idéaux

Exercice 21 Quels sont les idéaux d’un corps K ?


Soit I un idéal d’un corps K . Si I ≠ {0} alors I contient un élément x non nul. Puisque x ∈ I et x −1 ∈ K on
a 1 = xx −1 ∈ I puis pour tout y ∈ K , y = 1×y ∈ I et finalement I = K . Les idéaux de K sont donc {0} et K .

 p 
Exercice 22 Soit D = 
 n ; p ∈ ℤ, n ∈ ℕ l’ensemble des nombres décimaux, c’est évidemment un sous-
10 
anneau de (ℚ, +,×) .
Montrer que les idéaux de D sont principaux (c’est-à-dire de la forme aD avec a ∈ D ).

Soit I un idéal de D . I ∩ ℤ est un sous-groupe de (ℤ, +) donc il existe a ∈ ℤ vérifiant I ∩ ℤ = a ℤ .


Puisque a ∈ I , on a aD ⊂ I .
p
Inversement, soit x ∈ I . On peut écrire x = n avec p ∈ ℤ et n ∈ ℕ .
10
On a alors 10n x ∈ I par absorption donc p ∈ I ∩ ℤ . On en déduit a | p puis x ∈ aD .
Finalement I = aD

Exercice 23 (Nilradical d’un anneau)


Soit A un anneau commutatif. On appelle nilradical de A l’ensemble N formé des éléments
nilpotents de A i.e. des x ∈ A tels qu’il existe n ∈ ℕ∗ pour lequel x n = 0 . Montrer que N est un
idéal de A .

N ⊂ A , 0 ∈ N donc N ≠ ∅ . Pour x , y ∈ N , il existe n , m ∈ ℕ ∗ tel que x n = y m = 0 . Par la formule du


n +m −1
n + m −1 k n +m −1−k
binôme, (x + y )n +m −1 = ∑  x y . Pour k ≥ n , x k = 0 et pour k ≤ n −1 , y n +m−1−k = 0 . Dans

k =0
k 
n +m −1−k
k
les deux cas x y = 0 et donc (x + y )n +m −1 = 0 . Par suite x + y ∈ N . Enfin pour a ∈ A et x ∈ N ,
ax ∈ N car (ax )n = a n x n .

Exercice 24 (Radical d’un idéal)


Soit I un idéal d’un anneau commutatif A . On note R(I ) l’ensemble des éléments x de A pour
lesquels il existe un entier n non nul tel que x n ∈ I .
a) Montrer que R(I ) est un idéal de A contenant I .
b) On suppose que A = ℤ . Montrer que l’ensemble des entiers n non nuls tels que R (n ℤ) = n ℤ
est exactement l’ensemble des entiers sans facteur carré.

a) 01 = 0 ∈ I donc 0 ∈ R (I ) .
∀x , y ∈ R (I ) , ∃n , m ∈ ℕ∗ tels que x n , y m ∈ I .
n −1 
n + m −1 k n +m−1−k n +m −1n + m −1 k n +m −1−k
(x + y )n +m = ∑  x y + ∑ x y ∈ I donc x + y ∈ R (I ) .

k =0  k  
k =n  k 
∀a ∈ A , (ax )n = a n x n ∈ I donc ax ∈ R (I ) .
Ainsi R(I ) est un idéal de A .
∀x ∈ I , x 1 ∈ I donc x ∈ R (I ) .
b) Si n a un facteur carré d 2 avec d ≥ 2 .
Posons k ∈ ℤ tel que n = d 2k .
On a dk ∉ n ℤ et (dk ) 2 = nk ∈ n ℤ donc dk ∈ R(n ℤ) . Ainsi R (n ℤ) ≠ n ℤ .
Supposons R (n ℤ) = n ℤ et d 2 un diviseur de n .
Posons k ∈ ℤ tel que n = d 2k .
On a (dk ) 2 = nk ∈ n ℤ donc dk ∈ n ℤ d’où d 2k | dk puis d |1 et enfin d = 1 ou −1 .
Ainsi n ne possède pas de facteurs carrés.

Exercice 25 Soient A un anneau commutatif et e un élément idempotent de A (i.e. e 2 = e ).


a) Montrer que J = {x ∈ A / xe = 0} est un idéal de A .
b) On note I = Ae l’idéal principal engendré par e . Déterminer I + J et I ∩ J .
c) Etablir que pour tout idéal K de A : (K ∩ I ) + (K ∩ J ) = K .

a) sans difficultés.
b) Pour tout x ∈ A , x = xe + x (1−e ) avec xe ∈ I et x − xe ∈ J . Par suite I + J = A .
Si xe ∈ J alors xe = xe 2 = 0 donc I ∩ J = {0} .
c) L’inclusion (K ∩ I ) + (K ∩ J ) ⊂ K est immédiate. L’inclusion réciproque provient de l’écriture
x = xe + x (1−e ) .

Exercice 26 Soit p un nombre premier. On note Z p l’ensemble des a b où (a ,b ) ∈ ℤ × ℕ∗ et p ne divise pas


b . On note J p l’ensemble des a b où (a ,b ) ∈ ℤ × ℕ∗ , p divise a et p ne divise pas b.
a) Montrer que Z p est un sous-anneau de ℚ .
b) Montrer que J p est un idéal de Z p et que tout idéal de Z p autre que Z p est inclus dans J p .
c) Déterminer les idéaux de Z p .

a) Facile.
b) J p idéal de Z p : facile. Soit I un idéal de Z p . On suppose I ⊄ J p , il existe donc un élément a b ∈ I
vérifiant a b ∉ J p . Par suite p |a ,b et b a ∈ Z p de sorte que a b est inversible dans Z p . Ainsi l’idéal contient
un élément inversible, donc il possède 1 et donc il est égal à Z p .
c) Pour k ∈ ℕ , posons J pk l’ensemble des a b où (a , n ) ∈ ℤ × ℕ ∗ , p k | a et p |b . On vérifie aisément que J pk
est un idéal de Z p .
Soit I un idéal de Z p . Posons k = max {ℓ / ∀x ∈ I , ∃(a ,b ) ∈ ℤ × ℕ ∗ , x = a b , p ℓ | a , p |b } .
On a évidemment I ⊂ J pk .

Inversement, il existe x = a b ∈ I avec p k | a , p k +1 |a , et p |b .


On peut écrire a = p ka ′ avec p |a ′ et donc on peut écrire x = p k x ′ avec x ′ = a ′ b inversible dans Z p . Par suite
tout élément de J pk peut s’écrire xy avec y ∈ Z p et donc appartient à I . Ainsi J pk ⊂ I puis = . Finalement les
idéaux de Z p sont les J pk avec k ∈ ℕ .

Exercice 27 (Idéaux premiers)


Un idéal I d’un anneau commutatif (A, +,×) est dit premier ssi :
∀x , y ∈ A, xy ∈ I ⇒ x ∈ I ou y ∈ I .
a) Donner un exemple d’idéal premier dans ℤ .
b) Soit P ∈ K[X ] un polynôme irréductible. Montrer que P .K[X ] est premier.
c) Soient J et K deux idéaux de A . Montrer que J ∩ K = I ⇒ (J = I ou K = I ) .
d) Soit (A, +,×) un anneau commutatif dont tout idéal est premier. Etablir que A est intègre puis
que A est un corps.
a) Pour p ∈ P , p ℤ est un idéal premier. En effet on sait que p ℤ est un idéal et en vertu du lemme d’Euclide :
xy ∈ pℤ ⇒ x ∈ pℤ ou y ∈ pℤ .
b) Même principe
c) Supposons J ∩ K = I .
Si J = I ok Sinon ∃a ∈ J tel que a ∉ I . ∀b ∈ K , ab ∈ J ∩ K d’où ab ∈ I puis b ∈ I car a ∉ I . Ainsi K ⊂ I .
D’autre part I = J ∩ K ⊂ K donc I = K .
d) I = {0} est un idéal premier donc xy = 0 ⇒ x = 0 ou y = 0 .
Soit x ∈ A tel que x ≠ 0 . x 2A est premier et x 2 ∈ x 2A donc x ∈ x 2A .
Ainsi ∃y ∈ A tel que x = x 2y et puisque x ≠ 0 , xy = 1 .
Ainsi A est un corps.
Exercice 28 ( ℤ est noethérien)
Montrer que tout suite croissante (pour l’inclusion) d’idéaux de ℤ est stationnaire.
Ce résultat se généralise-t-il aux idéaux de K [X ] ?.

Une suite croissante (I n ) d’idéaux de ℤ se détermine par une suite d’entiers naturels (an ) vérifiant I n = an ℤ
et an +1 | an . Si pour tout n ∈ ℕ , I n = {0} alors la suite (I n ) est stationnaire.
Sinon à partir d’un certain rang I n ≠ {0} et la relation an +1 | an entraîne an +1 ≤ an . La suite d’entiers naturels
(an ) est décroissante et donc stationnaire. Il en est de même pour (I n ) .
Ce résultat se généralise à K [X ] en travaillant avec une suite de polynômes unitaires (Pn ) vérifiant Pn +1 | Pn ce
qui permet d’affirmer en cas de non nullité deg Pn +1 ≤ deg Pn puis (deg Pn ) stationnaire, puis encore (Pn )
stationnaire et enfin (I n ) stationnaire.

Z/nZ

Exercice 29 Résoudre les équations suivantes :


a) 3x + 5 = 0 dans ℤ 10ℤ
b) x 2 = 1 dans ℤ 8ℤ
c) x 2 + 2x + 2 = 0 dans ℤ 5ℤ .

a) 3x + 5 = 0 ⇔ x + 5 = 0 ⇔ x = 5 car l’inverse de 3 dans ℤ 10ℤ est 7.


b) Il suffit de tester les entiers 0,1,2,3,4 . 1 et 3 conviennent. Les solutions sont 1,3,5,7 .
c) x 2 + 2x + 2 = 0 ⇔ x 2 + 2x − 3 = 0 ⇔ (x −1)(x + 3) = 0 donc les solutions sont 1 et −3 .

Exercice 30 Résoudre les systèmes suivants :


x ≡ 1 [6] 3x ≡ 2 [5] x + y ≡ 4 [11]
a)  b)  c) 
x ≡ 2 [7 ] 5x ≡ 1 [6]  xy ≡ 10 [11]
  

a) x ≡ 1 [6] donne x = 1 + 6k qui dans la deuxième équation donne 6k = 1 [ 7 ] . Or l’inverse de 6 étant 6 on


parvient à k = 6 [ 7] i.e. k = 6 + 7ℓ puis x = 37 + 42ℓ avec ℓ ∈ ℤ . Inversement ok.
3x ≡ 2 [5] x ≡ 4 [5]
b)  ⇔  , on poursuit comme ci-dessus. Les solutions sont 29 + 30ℓ avec ℓ ∈ ℤ .
5x ≡ 1 [ 6] x ≡ 5 [6]
 
c) Les solutions du système sont solutions de l’équation z 2 − 4z + 10 = 0 [11] . Or
z 2 − 4z + 10 = z 2 + 7z + 10 = (z + 2)(z + 5) donc les solutions sont −2 = 9 et −5 = 6 . On obtient comme
solutions les couples (9,6) et (6,9) .

Exercice 31 (Petit théorème de Fermat)


Soit p un nombre premier. Montrer que ∀a ∈ (ℤ pℤ)∗ ,a p−1 = 1 .

Pour a ∈ (ℤ pℤ)∗ , l’application x ֏ ax est une permutation de (ℤ pℤ)∗ .


Le calcul ∏ x= ∏ ax = a p−1 ∏ x donne alors a p −1 = 1 car ∏ x ≠0.
x ∈( ℤ p ℤ )∗ x ∈( ℤ p ℤ )∗ x ∈( ℤ pℤ )∗ x ∈( ℤ p ℤ )∗

Exercice 32 Soit p un nombre premier et k un entier premier avec p − 1 .


Montrer que l’application ϕ : ℤ pℤ → ℤ pℤ définie par ϕ(x ) = x k est bijective.

Par l’égalité de Bézout, uk + (p −1)v = 1 . Considérons alors l’application ψ : ℤ pℤ → ℤ pℤ définie par


ψ (x ) = x u . On observe ψ (ϕ (x )) = x ku = x ×x ( p−1)v .
Si x = 0 alors ψ (ϕ (x )) = 0 = x .
Si x ≠ 0 alors par le petit théorème de Fermat, x p−1 = 1 puis ψ (ϕ (x )) = x ×1v = x .
Ainsi ψ  ϕ = Id et de même ϕ  ψ = Id . On peut conclure que ϕ est bijective.

Exercice 33 Soit p un entier premier. Montrer que ∑


x ∈ℤ pℤ
x k est égal à 0 ou −1 .

Considérons a ∈ (ℤ pℤ)∗ . Il est clair que l’application x ֏ ax est une permutation de ℤ pℤ donc
ak ∑x
x ∈ℤ pℤ
k
= ∑
x ∈ℤ pℤ
(ax )k = ∑x
x ∈ℤ pℤ
k
donc (a k −1) ∑
x ∈ℤ pℤ
x k = 0 . S’il existe a ∈ (ℤ pℤ)∗ tel que a k ≠ 1 alors

∑ x = 0 . Sinon,
k
∑ x = 0+
k
∑ 1 = p − 1 = −1 .
x ∈ℤ pℤ x ∈ℤ pℤ x ∈( ℤ pℤ )∗

Exercice 34 Déterminer les morphismes de groupes entre (ℤ n ℤ , +) et (ℤ m ℤ , +) .

Notons x les éléments de ℤ n ℤ et x̂ ceux de ℤ m ℤ . Posons d = pgcd(n , m ) . n = dn ′ et m = dm ′ avec


n ′ ∧ m ′ = 1 . Soit ϕ un tel morphisme. n .ϕ (1) = ϕ (n . 1) = ϕ (n ) = ϕ (0) = 0ˆ donc m | nϕ (1) d’où m ′ | ϕ (1) .
Ainsi ϕ (1) = m ′a avec a ∈ ℤ m ℤ puis ∀x ∈ ℤ n ℤ , ϕ (x ) = x .m ′a .
Inversement, s’il existe a tel que ∀x ∈ ℤ n ℤ , ϕ (x ) = x .m ′a alors ϕ est bien définie car
x = y [n ] ⇒ x .m ′ = y .m ′ [m ] et c’est clairement un morphisme.

Exercice 35 (Théorème de Wilson)


Soit p un nombre premier strictement supérieur à 2.
a) Quels sont les éléments de ℤ pℤ qui égaux à leurs inverses ?
b) En déduire que p | (p −1)!+ 1 .
c) Montrer que si n ≥ 2 est tel que n | (n −1)!+ 1 alors n est premier.

a) Dans le corps ℤ pℤ l’équation x 2 = 1 n’a que pour seules solutions 1 et −1 = p −1 [ p ] (distinctes ici car
p ≥3)
b) Dans le produit (p −1)! = 1× 2×⋯× p −1 où l’on retrouve tous les éléments inversibles de ℤ pℤ chaque
élément, sauf 1 et p −1 , peut être apparier à son inverse (qui lui est distincts). Par suite
(p −1)! = p −1 = −1 [ p ] .
c) Dans (ℤ n ℤ , +,×) , 1× 2×…× (n −1) = −1 donc les éléments 1, 2,…, n −1 sont tous inversibles. Il en
découle que (ℤ n ℤ , +,×) est un corps et donc n est premier.

Exercice 36 Soit p un nombre premier supérieur à 3.


a) Quel est le nombre de carré dans ℤ pℤ ?
b) On suppose p = 1 [ 4] . En calculant de deux façons ( p − 1)! , justifier que −1 est un carré dans
ℤ pℤ .
c) On suppose p = 3 [ 4] . Montrer que −1 n’est pas un carré dans ℤ pℤ .

a) Considérons l’application ϕ : x ֏ x 2 dans ℤ pℤ .


Dans le corps ℤ pℤ : ϕ (x ) = ϕ (y ) ⇔ x = ±y .
Dans Imϕ , seul 0 possède un seul antécédent, les autres éléments possèdent deux antécédents distincts. Par suite
p +1
Card ℤ pℤ = 1 + 2(Card Im ϕ −1) donc il y carrés dans ℤ pℤ .
2
b) D’une part, dans le produit ( p − 1)! calculé dans ℤ pℤ , tous les termes qui ne sont pas égaux à leur inverse
se simplifient. Il ne reste que les termes égaux à leur inverse qui sont les solutions de l’équation x 2 = 1 dans
ℤ pℤ à savoir 1 et −1 . Ainsi (p −1)! = −1 dans ℤ pℤ .
p −1
D’autre part, en posant n = ,
2
(p −1)! = 1×…×n × (n + 1) ×…× (p −1) = 1×…×n × (−n )×…× (−1) = (−1)n (n !) 2 .
Or p = 1 [ 4] donc n est pair et −1 = (p −1)! = (n !) 2 est un carré dans ℤ pℤ .
c) Si −1 est un carré de ℤ pℤ , alors l’application x ֏ −x définit une involution sur l’ensemble des carrés de
ℤ pℤ . Puisque seul 0 est point fixe de cette application, on peut affirmer qu’il y a qu’un nombre impair de carré
dans ℤ pℤ . Or si p = 3 [ 4] , (p + 1) 2 est un entier pair, −1 ne peut donc être un carré dans ℤ pℤ .

Indicatrice d’Euler

Exercice 37 Combien y a-t-il d’éléments inversibles dans ℤ 78ℤ ?

Les inversibles dans ℤ 78ℤ sont les classes associés aux entiers de {1,…,78} qui sont premiers avec
78 = 2×3×13 . Il suffit ensuite de dénombrer les multiples de 2,3,13 compris entre 1 et 78. On conclut qu’il y a
24 éléments inversible dans ℤ 78ℤ . On peut aussi calculer ϕ (78) = 1× 2×12 = 24 .

Exercice 38 Pour n ∈ ℕ∗ , on note ϕ (n ) le nombre d’éléments inversibles dans (ℤ n ℤ ,×) .


a) Calculer ϕ (p ) et ϕ (p α ) pour p premier et α ∈ ℤ .
b) Soient m et n premiers entre eux.
On considère l’application f : ℤ mn ℤ → ℤ n ℤ × ℤ m ℤ définie par f (x ) = (xˆ , xɶ) .
Montrer que f est bien définie et réalise un isomorphisme d’anneaux.
c) En déduire que ϕ (mn ) = ϕ (m )ϕ (n ) .
d) Exprimer ϕ (n ) selon la décomposition primaire de n .

Les éléments inversibles de (ℤ n ℤ ,×) sont les éléments représentés par un nombre premier avec n .
a) ϕ (p ) = p −1 . Etre premier avec p α équivaut à être premier avec p i.e. à ne pas être divisible par p puisque
p ∈ P . Il y a p α−1 multiples de p compris entre 1 et p α donc ϕ (p α ) = p α − p α−1 .
b) Si x = y [mn ] alors x = y [n ] et x = y [m ] donc f est bien définie.
ˆ ɶ et si a = x + y / xy [mn ] alors a = x + y / xy [n ] donc ϕ est un morphisme d’anneaux.
ϕ (1) = (1,1)
Si f (x ) = f (y ) alors x = y [m ] et x = y [n ] alors m , n | y − x et puisque m ∧ n alors mn | y − x donc
x =y [mn ] .
f est injective puis bijective par l’égalité des cardinaux.
c) Les inversibles de ℤ mn ℤ correspondent aux couples formés par un inversible de ℤ n ℤ et un inversible de
ℤ m ℤ . Par suite ϕ (mn ) = ϕ (m )ϕ (n ) .
N N
d) Si n = ∏ piαi alors ϕ(n ) = ∏ piαi −1 (pi −1) .
i =1 i =1

Exercice 39 Pour n ∈ ℕ∗ , on note ϕ(n ) le nombre d’éléments inversibles dans (ℤ n ℤ ,×) .


Montrer que ∀a ∈ (ℤ n ℤ)∗ ,a ϕ (n ) = 1 .

Soit f : x ֏ ax de (ℤ n ℤ)∗ vers lui-même.


Cette application est bien définie, injective et finalement bijective par cardinalité.
Ainsi ∏ x = ∏ ax = a ϕ (n ) ∏ x puis a ϕ (n ) = 1 car ∏ x est inversible.
x ∈( ℤ n ℤ )∗ x ∈( ℤ n ℤ )∗ x ∈( ℤ n ℤ )∗ x ∈( ℤ n ℤ )∗

Exercice 40 Pour n ∈ ℕ∗ , on note ϕ(n ) le nombre de générateurs de (ℤ n ℤ , +) .


a) Montrer que si H est un sous-groupe de (ℤ n ℤ , +) , il existe a divisant n vérifiant
H =< a > .
b) Observer que si d | n il existe un unique sous-groupe de (ℤ n ℤ , +) d’ordre d .
c) Justifier que si d | n le sous-groupe de (ℤ n ℤ , +) possède exactement ϕ(d ) élément d’ordre
d.
d) Montrer que ∀n ∈ ℕ ∗ , ∑ ϕ(d ) = n .
d |n

a) Soit H un sous-groupe de ℤ n ℤ .
Si H = {0} alors H =< n > .
Sinon, on peut introduire a = min {k ∈ ℕ∗ / k ∈ H } .
La division euclidienne de n par a donne n = qa + r d’où r ∈ H puis r = 0 . Ainsi a | n .
On a < a >⊂ H et par division euclidienne on montre H ⊂< a > d’où < a >= H .
b) Si a divise n , on observe que < a > est d’ordre n a . Ainsi < n d > est l’unique sous-groupe d’ordre d
de (ℤ n ℤ , +) .
c) Un élément d’ordre d de ℤ n ℤ est générateur d’un sous-groupe à d éléments donc générateur de < n d > .
Inversement, tout générateur de < n d > est élément d’ordre d de ℤ n ℤ . Or < n d > est cyclique d’ordre d
donc isomorphe à ℤ d ℤ et possède ainsi ϕ(d ) générateurs. On peut donc affirmer que ℤ n ℤ possède
exactement ϕ(d ) élément d’ordre d .
d) L’ordre d’un élément de ℤ n ℤ est cardinal d’un sous-groupe de ℤ n ℤ et donc diviseur de n . En
dénombrant ℤ n ℤ selon l’ordre de ses éléments, on obtient ∑ ϕ(d ) = n .
d |n

Arithmétique

Exercice 41 Pour n ∈ ℕ∗ , on désigne par N le nombre de diviseurs positifs de n et par P leur produit.
Relation entre n , N et P ?

En associant dans P 2 chaque diviseur avec celui qui lui est conjugué, on obtient un produit de N termes égaux
à n . Ainsi P 2 = n N .

Exercice 42 Soit A un ensemble de n + 1 ≥ 2 entiers distincts tous inférieurs ou égaux à 2n .


Montrer qu’il existe deux éléments de A tels que l’un divise l’autre.

Raisonnons par récurrence sur n ≥ 1 .


Pour n = 1 : ok
Supposons la propriété établie au rang n .
Par l’absurde supposons que A soit une partie de n + 2 entiers distincts tous inférieurs ou égaux à 2n + 2 .
Indexons les éléments de A par ordre croissant : A = {a 0 ,…,an ,an +1 } avec ai < ai +1 .
Si an ≤ 2n alors l’ensemble {a 0 ,…,a 2n } est contraire à l’hypothèse de récurrence.
Sinon an = 2n + 1 et an +1 = 2n + 2 . Puisque n + 1| an +1 , nécessairement n + 1 ∉ {a 0 ,…,an−1 }
Considérons alors {a 0 ,…,an−1 } ∪ {n + 1} . C’est une partie à n + 1 éléments tous inférieur ou égaux à 2n . Par
hypothèse de récurrence, l’un d’eux divise l’autre et il en est donc de même dans {a 0 ,…,an−1 ,an +1 } . Ceci induit
une contradiction avec l’hypothèse de départ.
Récurrence établie.

Exercice 43 On suppose que n est un entier ≥ 2 tel que 2n −1 est premier. Montrer que n est premier.

Si n = ab avec a ,b ∈ ℕ ∗ alors 2n −1 = (2a −1)(1 + 2a + ⋯ + 2a (b−1) ) donc 2a −1| 2n −1 d’où 2a −1 = 1 ou


2a −1 = 2n −1 ce qui implique a = 1 ou a = n . Ainsi n ne possède que des diviseurs triviaux, il est premier.

Exercice 44 Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers de la forme 4n + 3 .


Par l’absurde, supposons qu’il n’y ait qu’un nombre fini de nombres premiers de la forme 4n + 3 . Posons N le
produit de ceux-ci.
Aucun des entiers N + 2 et N + 4 ne peut-être divisible par un nombre premier de la forme 4n + 3 , comme de
plus ce sont des nombres impairs, leur décomposition en facteurs premiers sera formé de nombres de la forme
4n + 1 . Par suite N + 2 = 1 [ 4] et N + 4 = 1 [ 4] ce qui est absurde.

Exercice 45 On note P l’ensemble des nombres premiers. Pour tout entier n > 0 , on note v p (n ) l’exposant
de p dans la décomposition de n en facteurs premiers. On note x  la partie entière de x . On
note π (x ) le nombre de nombres premiers au plus égaux à x .
∞ 
n
a) Montrer que v p (n !) = ∑  k  .
 
k =1  p 
 ln(2n ) 
2n   

b) Montrer que   divise ∏ p  ln p  .
 

 n  p∈P ;p≤2n

2n 
c) Montrer que   ≤ (2n )π (2n ) .
 n 
x
d) Montrer que = O (π (x )) quand x → +∞
ln x

a) Pour k suffisamment grand n p k  = 0 , la somme évoquée existe donc car elle ne comporte qu’un nombre
fini de termes non nuls. n ! = 1× 2×…×n , parmi les entiers allant de 1 à n , il y en a exactement n p 
∞ 
n
divisibles par p , n p 2  divisibles par p 2 , etc… donc v p (n !) = ∑  k  .
 
k =1  p 

2n  (2n )!  (2n )! ∞  2n  n 


b)   = . Pour tout p ∈ P , v p   = ∑  k  − 2  k  or  2x  − 2 x  = 0 ou 1 donc

 n  (n !) 2  (n !)  k =1  p 
2  p 
 
∞  2n  n   ln(2n ) 
∑  p  − 2  k  ≤ Card {k ∈ ℕ∗ /  2n p k  > 0} ≤  .
k   p     ln p 
k =1  
2n  (2n )!
De plus les nombres premiers diviseurs de   = sont diviseurs d’un entier inférieur à 2n (lemme
 n  (n !) 2
 
2n   ln(2n ) 
d’Euclide) et sont donc eux-mêmes inférieur à 2n . Il en découle   | ∏ p  ln p  car toutes les puissances
 
 n  p∈P ;p≤2n
 ln(2n ) 
2n   
de nombres premiers intervenant dans la décomposition de   divisent ∏
 ln p 
p 
.
 n  p∈P ;p≤2n
 
2n   ln(2n )  ln(2n )

c)   ≤ ∏ p  ln p  = ∏ p ln p ≤ ∏ (2n ) = (2n )π (2n ) .
 

 n  p∈P ;p≤2n p∈P ;p≤2n p∈P ;p≤2n


2n n
d) En passant au logarithme : ∑ ln k − 2∑ ln k = π(2n )ln(2n ) .
k =1 k =1
n n (n +1)
A l’aide d’une comparaison intégrale on obtient ∫ ln(t )dt ≤ ∑ ln k ≤ ∫ ln(t )dt donc
1 1
k =1
n n
n ln n − n + 1 ≤ ∑ ln k ≤ (n + 1) ln(n + 1) − n donc ∑ ln k = n ln n − n +O (ln n ) .
k =1 k =1
2n n 2n n
Par suite ∑ ln k − 2∑ ln k = 2n ln(2n ) − 2n − 2(n ln n − n ) +O (ln n )
k =1 k =1
puis ∑ ln k − 2∑ ln k ∼ ln(2)(2n ) .
k =1 k =1

2n
On en déduit = O (π (2n )) .
ln 2n
x 2 x 2 
Ajoutons ∼   par calculs et π (x ) ∼ π (2 x 2 ) car π (x ) et π (2 x 2 ) ne différent qu’au plus d’une
ln x ln 2 x 2
unité et π (x ) → +∞ . Finalement, une certaine satisfaction.
david Delaunay http://mpsiddl.free.fr

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