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Exercice 1 Un sous-groupe d’un groupe produit est-il nécessairement produit de deux sous-groupes ?
Exercice 2 Soient H et K deux sous-groupes d’un groupe (G , ⊻ ) . Montrer que H ∪ K est un sous-groupe
de (G , ⊻ ) ssi H ⊂ K ou K ⊂ H .
Exercice 3 Un élément a d’un groupe (G , ⊻ ) est dit élément de torsion ssi il existe n ∈ ℕ∗ tel que a n = e .
Montrer que le sous-ensemble formé des éléments de torsion d’un groupe abélien en est un sous-
groupe.
Notons T l’ensemble des éléments de torsion d’un groupe abélien (G , ⊻ ) . T ⊂ G , e ∈T , si x , y ∈T avec
x n = y m = e alors (x ⊻ y −1 )mn = x mn ⊻ y −mn = e donc x ⊻ y ∈T .
Exercice 7 Soit n ∈ ℕ tel que n ≥ 2 . Déterminer les morphismes du groupe (Sn , ) vers (ℂ∗ ,×) .
on peut conclure :
Si ϕ (τ ) = 1 alors ϕ : σ ֏ 1 . Si ϕ (τ ) = −1 alors ϕ = ε (morphisme signature).
H ⊂ Sn , Id ∈ H . Remarquons, ∀k ∈ {1,…, n } , σ (k ) = n + 1− σ (n + 1− k ) .
∀σ , σ ′ ∈ H , (σ ′ σ )(k ) = σ ′(σ (k )) = n + 1− σ ′(n + 1− σ (k )) = n + 1− σ ′ σ (n + 1− k ) donc σ ′ σ ∈ H .
∀σ ∈ H . Posons ℓ = σ −1 (k ) . On a σ (n + 1− ℓ ) = n + 1− σ (ℓ ) = n + 1− k donc σ −1 (n + 1− k ) = n + 1− ℓ puis
σ −1 (k ) + σ −1 (n + 1− k ) = ℓ + (n + 1− ℓ ) = n + 1 .
Groupe cyclique
Exercice 10 On désire établir que tout sous-groupe d’un groupe cyclique est lui-même cyclique.
On introduit (G , ⊻ ) un groupe cyclique de générateur a et H un sous-groupe de (G , ⊻ ) .
a) Justifier l’existence d’un plus petit entier naturel non nul tel que a n ∈ H .
b) Etablir que H est le groupe engendré par a n .
a) L’ensemble des n ∈ ℕ∗ est une partie non vide (car a CardG = e ∈ H ) de ℕ , elle possède donc un plus petit
élément.
b) Posons b = a n . Puisque b appartient au sous-groupe H , < b >⊂ H . Considérons ensuite x ∈ H . Il existe
p ∈ ℤ tel que x = a p . Soit r le reste de la division euclidienne de p par n : p = nq + r avec 0 ≤ r < n .
Comme a r = a p−nq = xb −q , on a a r ∈ H et par définition de n , on obtient r = 0 . Par suite x = a nq = b q et donc
x ∈< b > . Ainsi H =< b > est cyclique.
Anneaux
Ea (x ֏ 1) = 1 .
∀f , g ∈ F (X , ℝ ) , Ea ( f + g ) = ( f + g )(a ) = f (a ) + g (a ) = Ea ( f ) + Ea (g ) et
Ea ( fg ) = ( fg )(a ) = f (a )g (a ) = Ea ( f )Ea (g ) donc Ea est un morphisme d’anneaux.
Corps
p
Exercice 20 a) Montrer que si p est premier alors p divise les coefficients binomiaux pour tout
k
k ∈ {1,…, p −1} .
b) En déduit que si K est un corps de caractéristique p ≠ 0 alors ∀a ,b ∈ K,(a + b ) p = a p + b p .
p p p −1 p p
a) = donc p | k k . Or p ∧ k = 1 car p est premier et k ∈ {1,…, p −1} donc p | k .
k k k −1
p
p
b) Par la formule du binôme, (a + b ) p = ∑ a kb p−k .
k =0
k
p p
Or pour k ∈ {1,…, p −1} , = 0 dans K car p | et K est de caractéristique p .
k k
Après simplification, on obtient ∀a ,b ∈ K,(a + b ) p = a p + b p .
Idéaux
p
Exercice 22 Soit D =
n ; p ∈ ℤ, n ∈ ℕ l’ensemble des nombres décimaux, c’est évidemment un sous-
10
anneau de (ℚ, +,×) .
Montrer que les idéaux de D sont principaux (c’est-à-dire de la forme aD avec a ∈ D ).
a) 01 = 0 ∈ I donc 0 ∈ R (I ) .
∀x , y ∈ R (I ) , ∃n , m ∈ ℕ∗ tels que x n , y m ∈ I .
n −1
n + m −1 k n +m−1−k n +m −1n + m −1 k n +m −1−k
(x + y )n +m = ∑ x y + ∑ x y ∈ I donc x + y ∈ R (I ) .
k =0 k
k =n k
∀a ∈ A , (ax )n = a n x n ∈ I donc ax ∈ R (I ) .
Ainsi R(I ) est un idéal de A .
∀x ∈ I , x 1 ∈ I donc x ∈ R (I ) .
b) Si n a un facteur carré d 2 avec d ≥ 2 .
Posons k ∈ ℤ tel que n = d 2k .
On a dk ∉ n ℤ et (dk ) 2 = nk ∈ n ℤ donc dk ∈ R(n ℤ) . Ainsi R (n ℤ) ≠ n ℤ .
Supposons R (n ℤ) = n ℤ et d 2 un diviseur de n .
Posons k ∈ ℤ tel que n = d 2k .
On a (dk ) 2 = nk ∈ n ℤ donc dk ∈ n ℤ d’où d 2k | dk puis d |1 et enfin d = 1 ou −1 .
Ainsi n ne possède pas de facteurs carrés.
a) sans difficultés.
b) Pour tout x ∈ A , x = xe + x (1−e ) avec xe ∈ I et x − xe ∈ J . Par suite I + J = A .
Si xe ∈ J alors xe = xe 2 = 0 donc I ∩ J = {0} .
c) L’inclusion (K ∩ I ) + (K ∩ J ) ⊂ K est immédiate. L’inclusion réciproque provient de l’écriture
x = xe + x (1−e ) .
a) Facile.
b) J p idéal de Z p : facile. Soit I un idéal de Z p . On suppose I ⊄ J p , il existe donc un élément a b ∈ I
vérifiant a b ∉ J p . Par suite p |a ,b et b a ∈ Z p de sorte que a b est inversible dans Z p . Ainsi l’idéal contient
un élément inversible, donc il possède 1 et donc il est égal à Z p .
c) Pour k ∈ ℕ , posons J pk l’ensemble des a b où (a , n ) ∈ ℤ × ℕ ∗ , p k | a et p |b . On vérifie aisément que J pk
est un idéal de Z p .
Soit I un idéal de Z p . Posons k = max {ℓ / ∀x ∈ I , ∃(a ,b ) ∈ ℤ × ℕ ∗ , x = a b , p ℓ | a , p |b } .
On a évidemment I ⊂ J pk .
Une suite croissante (I n ) d’idéaux de ℤ se détermine par une suite d’entiers naturels (an ) vérifiant I n = an ℤ
et an +1 | an . Si pour tout n ∈ ℕ , I n = {0} alors la suite (I n ) est stationnaire.
Sinon à partir d’un certain rang I n ≠ {0} et la relation an +1 | an entraîne an +1 ≤ an . La suite d’entiers naturels
(an ) est décroissante et donc stationnaire. Il en est de même pour (I n ) .
Ce résultat se généralise à K [X ] en travaillant avec une suite de polynômes unitaires (Pn ) vérifiant Pn +1 | Pn ce
qui permet d’affirmer en cas de non nullité deg Pn +1 ≤ deg Pn puis (deg Pn ) stationnaire, puis encore (Pn )
stationnaire et enfin (I n ) stationnaire.
Z/nZ
Considérons a ∈ (ℤ pℤ)∗ . Il est clair que l’application x ֏ ax est une permutation de ℤ pℤ donc
ak ∑x
x ∈ℤ pℤ
k
= ∑
x ∈ℤ pℤ
(ax )k = ∑x
x ∈ℤ pℤ
k
donc (a k −1) ∑
x ∈ℤ pℤ
x k = 0 . S’il existe a ∈ (ℤ pℤ)∗ tel que a k ≠ 1 alors
∑ x = 0 . Sinon,
k
∑ x = 0+
k
∑ 1 = p − 1 = −1 .
x ∈ℤ pℤ x ∈ℤ pℤ x ∈( ℤ pℤ )∗
a) Dans le corps ℤ pℤ l’équation x 2 = 1 n’a que pour seules solutions 1 et −1 = p −1 [ p ] (distinctes ici car
p ≥3)
b) Dans le produit (p −1)! = 1× 2×⋯× p −1 où l’on retrouve tous les éléments inversibles de ℤ pℤ chaque
élément, sauf 1 et p −1 , peut être apparier à son inverse (qui lui est distincts). Par suite
(p −1)! = p −1 = −1 [ p ] .
c) Dans (ℤ n ℤ , +,×) , 1× 2×…× (n −1) = −1 donc les éléments 1, 2,…, n −1 sont tous inversibles. Il en
découle que (ℤ n ℤ , +,×) est un corps et donc n est premier.
Indicatrice d’Euler
Les inversibles dans ℤ 78ℤ sont les classes associés aux entiers de {1,…,78} qui sont premiers avec
78 = 2×3×13 . Il suffit ensuite de dénombrer les multiples de 2,3,13 compris entre 1 et 78. On conclut qu’il y a
24 éléments inversible dans ℤ 78ℤ . On peut aussi calculer ϕ (78) = 1× 2×12 = 24 .
Les éléments inversibles de (ℤ n ℤ ,×) sont les éléments représentés par un nombre premier avec n .
a) ϕ (p ) = p −1 . Etre premier avec p α équivaut à être premier avec p i.e. à ne pas être divisible par p puisque
p ∈ P . Il y a p α−1 multiples de p compris entre 1 et p α donc ϕ (p α ) = p α − p α−1 .
b) Si x = y [mn ] alors x = y [n ] et x = y [m ] donc f est bien définie.
ˆ ɶ et si a = x + y / xy [mn ] alors a = x + y / xy [n ] donc ϕ est un morphisme d’anneaux.
ϕ (1) = (1,1)
Si f (x ) = f (y ) alors x = y [m ] et x = y [n ] alors m , n | y − x et puisque m ∧ n alors mn | y − x donc
x =y [mn ] .
f est injective puis bijective par l’égalité des cardinaux.
c) Les inversibles de ℤ mn ℤ correspondent aux couples formés par un inversible de ℤ n ℤ et un inversible de
ℤ m ℤ . Par suite ϕ (mn ) = ϕ (m )ϕ (n ) .
N N
d) Si n = ∏ piαi alors ϕ(n ) = ∏ piαi −1 (pi −1) .
i =1 i =1
a) Soit H un sous-groupe de ℤ n ℤ .
Si H = {0} alors H =< n > .
Sinon, on peut introduire a = min {k ∈ ℕ∗ / k ∈ H } .
La division euclidienne de n par a donne n = qa + r d’où r ∈ H puis r = 0 . Ainsi a | n .
On a < a >⊂ H et par division euclidienne on montre H ⊂< a > d’où < a >= H .
b) Si a divise n , on observe que < a > est d’ordre n a . Ainsi < n d > est l’unique sous-groupe d’ordre d
de (ℤ n ℤ , +) .
c) Un élément d’ordre d de ℤ n ℤ est générateur d’un sous-groupe à d éléments donc générateur de < n d > .
Inversement, tout générateur de < n d > est élément d’ordre d de ℤ n ℤ . Or < n d > est cyclique d’ordre d
donc isomorphe à ℤ d ℤ et possède ainsi ϕ(d ) générateurs. On peut donc affirmer que ℤ n ℤ possède
exactement ϕ(d ) élément d’ordre d .
d) L’ordre d’un élément de ℤ n ℤ est cardinal d’un sous-groupe de ℤ n ℤ et donc diviseur de n . En
dénombrant ℤ n ℤ selon l’ordre de ses éléments, on obtient ∑ ϕ(d ) = n .
d |n
Arithmétique
Exercice 41 Pour n ∈ ℕ∗ , on désigne par N le nombre de diviseurs positifs de n et par P leur produit.
Relation entre n , N et P ?
En associant dans P 2 chaque diviseur avec celui qui lui est conjugué, on obtient un produit de N termes égaux
à n . Ainsi P 2 = n N .
Exercice 43 On suppose que n est un entier ≥ 2 tel que 2n −1 est premier. Montrer que n est premier.
Exercice 45 On note P l’ensemble des nombres premiers. Pour tout entier n > 0 , on note v p (n ) l’exposant
de p dans la décomposition de n en facteurs premiers. On note x la partie entière de x . On
note π (x ) le nombre de nombres premiers au plus égaux à x .
∞
n
a) Montrer que v p (n !) = ∑ k .
k =1 p
ln(2n )
2n
b) Montrer que divise ∏ p ln p .
n p∈P ;p≤2n
2n
c) Montrer que ≤ (2n )π (2n ) .
n
x
d) Montrer que = O (π (x )) quand x → +∞
ln x
a) Pour k suffisamment grand n p k = 0 , la somme évoquée existe donc car elle ne comporte qu’un nombre
fini de termes non nuls. n ! = 1× 2×…×n , parmi les entiers allant de 1 à n , il y en a exactement n p
∞
n
divisibles par p , n p 2 divisibles par p 2 , etc… donc v p (n !) = ∑ k .
k =1 p
2n
On en déduit = O (π (2n )) .
ln 2n
x 2 x 2
Ajoutons ∼ par calculs et π (x ) ∼ π (2 x 2 ) car π (x ) et π (2 x 2 ) ne différent qu’au plus d’une
ln x ln 2 x 2
unité et π (x ) → +∞ . Finalement, une certaine satisfaction.
david Delaunay http://mpsiddl.free.fr