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Lycée La Martinière Monplaisir Année 2023/2024

MPSI-MP2I - Mathématiques le 12 janvier

Devoir surveillé n° 5
Version 2
Durée : 3 heures, calculatrices et documents interdits

I. Suites de Cauchy.
Lorsqu’une partie X de R admet une borne supérieure dans R, on notera cette dernière
sup X.

Partie 1 : Suites de Cauchy


Étant donné u = (un )n∈N une suite à termes réels, on dit que u est une suite de Cauchy
lorsque
∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, ∀n ⩾ n0 , ∀m ⩾ n0 , |un − um | ⩽ ε.
1) Lesquelles des suites ci-dessous sont de Cauchy ? Justifier.
(−1)n
   
a) 1
n+1 n∈N
b) n+1 n∈N
c) ((−1)n )n∈N

2) Soit u une suite de Cauchy. Montrer que

∀ε > 0, ∃n0 ∈ N, ∀n ⩾ n0 , |un | ⩽ |un0 | + ε.

En déduire que toute suite de Cauchy est bornée.


La réciproque est-elle vraie ?
3) Montrer que toute suite convergente est de Cauchy.

Partie 2 : Convergence des suites de Cauchy


On cherche maintenant à démontrer la réciproque de 3) de la partie précédente.
Dans cette partie (un )n∈N désigne une suite bornée à termes réels. Pour tout n ∈ N, on pose

an = inf { um | m ⩾ n }

et
bn = sup { um | m ⩾ n } .
4) a) Justifier que les définitions respectives de (an )n∈N et (bn )n∈N ont bien un sens.
b) Expliciter les suites (an )n∈N et (bn )n∈N lorsque u = ((−1)n )n∈N .
5) a) Montrer l’encadrement
∀n ∈ N, an ⩽ un ⩽ bn .

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b) Montrer que (an )n∈N est croissante et que (bn )n∈N est décroissante.
c) On suppose qu’on a un réel h > 0 et un entier naturel n tels que
∀m ⩾ n, |um − un | ⩽ h.
Montrer l’encadrement bn − h ⩽ un ⩽ an + h.
6) On suppose maintenant que u est une suite de Cauchy.
Montrer que les suites (an )n∈N et (bn )n∈N sont adjacentes.
7) En déduire que toute suite de Cauchy est convergente.

Partie 3 : Une application


On se donne une suite (εn )n∈N d’éléments de {−1, 1}, et on définit, pour tout n ∈ N,
n
X εk
Sn = k
.
k=0 2

8) Montrer que pour tout (m, n) ∈ N2 ,


1
|Sm − Sn | ⩽
2min(m,n)
9) En déduire que (Sn )n∈N est une suite de Cauchy.
10) Montrer que (Sn )n∈N converge vers un élément de [−2, 2].

II. Sous-groupes distingués.


Dans tout ce problème, on considère un groupe (G, ∗) de neutre e. On adoptera des notations
multiplicatives : pour tout x, y ∈ G, on notera xy = x ∗ y.
Si g ∈ G et si H est un sous-groupe de G, on introduit le translaté à gauche de H par g
comme
gH = { gh | h ∈ H }
et le translaté à droite de H par g comme
Hg = { hg | h ∈ H } .

Si H est un sous-groupe de G, on introduit le normalisateur de H dans G comme


NG (H) = { g ∈ G | gH = Hg } .
On dit que ce sous-groupe H est distingué (on dit aussi parfois normal) si NG (H) = G, i.e.
si pour tout g ∈ G : gH = Hg.
Si X est une partie de G, on introduit le centralisateur de X dans G comme
CG (X) = { g ∈ G | ∀x ∈ X, gx = xg } .
Si x ∈ G, on notera CG (x) à la place de CG ({x}).
I – Quelques généralités.

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1) Soit H un sous-groupe de G.
a) Montrer que n o
NG (H) = g ∈ G gHg −1 = H .

b) Montrer que NG (H) est un sous-groupe de G.


c) Montrer que H ⊂ NG (H).
2) Soit X une partie de G.
a) Montrer que, pour tout x ∈ X, CG (x) est un sous-groupe de G.
b) En déduire que CG (X) est un sous-groupe de G.
3) Soit H un sous-groupe de G. Comparer (au sens de l’inclusion) NG (H) et CG (H).

II – Produit semi-direct.
Dans cette partie, on considère deux sous-groupes de G, que l’on notera H et K. On définit
alors
HK = { hk | (h, k) ∈ H × K } .
(
H × K −→ HK
4) Montrer que l’application f : est une bijection si et seulement
(h, k) 7−→ hk
si H ∩ K = {e}.
5) a) Montrer que HK est un sous-groupe de G si et seulement si HK = KH.
b) Dans ce cas, montrer que HK est le plus petit sous-groupe de G contenant H ∪K.
On dit alors que G est le produit semi-direct de K par H si
— G = HK ;
— H ∩ K = {e} ;
— K est un sous-groupe distingué de G.
6) On suppose dans cette question que G est le produit semi-direct de K par H.
a) Montrer qu’il existe une unique application α : G → H telle que, pour tout
(h, k) ∈ H × K, α(hk) = h.
b) Montrer que α est un morphisme de groupes.
c) Montrer que α(H) = H et que H ∩ Ker(α) = {e}.
7) Réciproquement, soit α : G → H un morphisme de groupes vérifiant α(H) = H et
H ∩ Ker(α) = {e}. Montrer que G est le produit semi-direct de Ker(α) par H.

— FIN —

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