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fr semaine du 28 janvier 2016

STRUCTURES ALGÉBRIQUES FONDAMENTALES

Lois de composition interne Exercice 5 :


1. Soit (G, ·) un groupe. Démontrez que pour tout couple (a, b) d’éléments de G,
Exercice 1 : On définit une loi de composition interne dans R2 par : chacune des équations :

∀(x, y) ∈ R2 , ∀(x′ , y ′ ) ∈ R2 , (x, y) ⋆ (x′ , y ′ ) = xx′ , xy ′ + y (3) a·x = b
1. Montrez que ⋆ est associative et possède un élément neutre. (4) x·a = b
2. Déterminez l’ensemble P des éléments symétrisables. admet une unique solution.
2. Réciproquement, soit G est un ensemble non vide muni d’une l.c.i. associative ·
Exercice 2 : On définit pour tout couple (x, y) d’éléments de E =] − 1, 1[ :
pour laquelle chacune des équations (3) et (4) à coefficients dans G admet une
x+y unique solution.
x⋆y = Montrez que (G, ·) est un groupe.
1 + xy
1. Montrez que ⋆ est une l.c.i. associative et commutative. Sous-groupes
2. Précisez son élément neutre et ses éléments symétrisables. Conclusion ?
3. Exprimez pour tout entier n ∈ N⋆ et pour tout élément x de E, x⋆n = x ⋆ · · · ⋆ x Exercice 6 : Intersection et union de sous-groupes —. Soit (G, ·) un groupe,
en fonction de (1 + x)n et (1 − x)n . A, B deux sous-groupes de G.
1. Montrez que A ∩ B est un sous-groupe de G.
Groupes 2. Montrez que A ∪ B est un sous-groupe de G ssi A ⊂ B ou B ⊂ A.

Exercice 3 : On définit pour tout couple (x, y) d’éléments de G = R \ {1} : Exercice 7 : Produit de deux sous-groupes —. Soit (G, .) un groupe commutatif,
H et K deux sous-groupes de G. On définit HK = {hk; h ∈ H, k ∈ K}.
x ⋆ y = x + y − xy
1. Montrez que HK est un sous-groupe de G contenant H et K.
1. Montrez que ⋆ est une l.c.i. sur G. 2. Montrez que HK est le plus petit sous-groupe de G contenant H et K.
2. Montrez que (G, ⋆) est un groupe commutatif. Remarque : Lorsque la loi du groupe G est notée +, on définit la somme des
3. Exprimez pour tout entier relatif n et tout élément x de G, le nième itéré de x. sous-groupes H et K par H + K = {h + k ; h ∈ H, k ∈ K}, Il s’agit du plus petit
sous-groupe de (G, +) contenant H et K.
Exercice 4 : Soit G un ensemble non vide muni d’une l.c.i. associative ·.
On suppose l’existence d’un élément e ∈ G qui vérifie : Exercice 8 : Centre d’un groupe —. Soit (G, .) un groupe. On définit le centre de
G par Z(G) = {a ∈ G | ∀x ∈ G, xa = ax} Montrez que Z(G) est un sous-groupe
(1) (∀a ∈ G) a·e=a de G.
(2) (∀a ∈ G) (∃b ∈ G) a·b=e
Exercice 9 : Soit (G, ·) un groupe, H un sous-groupe de G et a un élément quel-
1. Montrez que (∀a ∈ G) (∃b ∈ G) a · b = b · a = e. conque de G. Montrez que a−1 Ha = {a−1 · x · a ; x ∈ H} est un sous-groupe de
2. En déduire que (G, ·) est un groupe. G.

1
Exercice 10 : Anneaux et corps

1. Soit (G, .) un groupe commutatif de cardinal n ∈ N . Montrez que
Exercice 16 : Soit (A, +, ×) un anneau. Un élément x de A est dit nilpotent s’il
∀a ∈ G, an = 1G . existe un entier naturel n ∈ N tel que xn = 0A .
Y 1. Soit (x, y) ∈ A2 . Montrez que si x × y est nilpotent, alors y × x est nilpotent.
Indication : calculez P = x à l’aide du changement d’indice x′ = ax
2. Soit (x, y) ∈ A2 . Montrez que si x et y sont deux éléments nilpotents de A qui
x∈G
commutent alors x × y et x + y sont nilpotents.
2. Déterminez tous les sous-groupes finis de (C⋆ , ×).
3. Montrez que si x est nilpotent alors 1A − x est inversible et calculez son inverse.
Exercice 11 : Sous-groupes de Z —. Soit H une partie de Z. Montrez que
Exercice 17 : Soit (A, +, ×) un anneau vérifiant la propriété universelle ∀x ∈
H est un sous-groupe de Z si et seulement si il existe a ∈ Z, tel que H = aZ. A, x2 = x.
1. Montrez que ∀x ∈ A, 2.x = 0
Exercice 12 : Images directes et réciproques de sous-groupes 2. Montrez que A est commutatif.
Soit (G, ×) et (G′ , ⋆) deux groupes, H < G et K < G′ des sous-groupes de G et
G′ respectivement. Soit f : G → G′ un morphisme de groupes, c”est-à-dire une Exercice 18 : On définit sur Z2 deux lois de composition interne, notées + et ⋆
application vérifiant par :
(a, b) + (c, d) = (a + c, b + d) et (a, b) ⋆ (c, d) = (ac, ad + bc)
∀(x, y) ∈ G2 , f (x × y) = f (x) ⋆ f (y)
1. Montrez que (Z2 , +, ⋆) est un anneau commutatif.
Montrez que
2. Montrez que A = {(a, 0) ; a ∈ Z} est un sous-anneau de (Z2 , +, ⋆).
1. f (H) est un sous-groupe de G′ ,
√ √
2. f¯ (K) est un sous-groupe de G.
1
Exercice
√ 19 : Soit d ∈ N. On note Z[ d] = {a + b d ; (a, b) ∈ Z2 }. Montrez que
Z[ d] est un anneau pour les lois usuelles de R.
Groupe symétrique
Exercice 20 : Anneau des entiers de Gauss

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
 On note Z[i] = {a + ib ; (a, b) ∈ Z2 }.
Exercice 13 : Soit σ = 1. Montrez que Z[i] est un anneau commutatif pour l’addition et la multiplication
7 1 5 12 6 3 9 4 2 11 8 10
1. Déterminez le nombre d’inversions et la parité de σ. des nombres complexes.
2. Décomposez σ en produits de transpositions. 2. Déterminez les éléments inversibles de Z[i].
3. Décomposez σ en produits de cycles à supports disjoints.

Exercice 14 : Déterminez la signature de


   
1 2 3 4 5 6 7 8 1 2 3 4 5 6 7 8
σ1 = σ2 =
3 5 4 8 7 6 2 1 1 3 2 7 4 8 5 6

Exercice 15 : Soit n ≥ 2, et τ une transposition de Sn .


1. Montrez que l’application σ 7→ τ ◦ σ est une bijection de Sn dans lui-même.
2. Déduisez-en le cardinal de l’ensemble An des permutations paires de Sn .

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CORRECTION DES EXERCICES

Exercice1 .—  1. • on vérifie que ⋆ est une lci de E. Soit (x, y) ∈ E 2 . On a


1. Soit (x, y), (x′ , y ′ ) ∈ R2 . Clairement (x, y) ⋆ (x′ , y ′ ) ∈ R2 . ⋆ est une loi de  2
x+y
x⋆y ∈E ⇐⇒ <1
composition interne dans R2 . 1 + xy
• Soit (x, y), (x′ , y ′ ), (x′′ , y ′′ ) trois couples de R. On a ⇐⇒ x2 + 2xy + y 2 < 1 + 2xy + x2 y 2
  ⇐⇒ x2 y 2 − x2 − y 2 + 1 > 0

(x, y) ⋆ (x′ , y ′ ) ⋆ (x′′ , y ′′ ) = xx′ , xy ′ + y ⋆ (x′′ , y ′′ ) ⇐⇒ (x2 − 1)(y 2 − 1)

= xx′ x′′ , xx′ y ′′ + xy ′ + y Comme x et y ont une valeur absolue strictement inférieure à 1, on a bien
 
 (x2 − 1)(y 2 − 1) > 0, ce qui prouve que ⋆ est bien une l.c.i. dans E.
(x, y) ⋆ (x′ , y ′ ) ⋆ (x′′ , y ′′ ) = (x, y) ⋆ x′ x′′ , x′ y ′′ + y ′
 • soit (x, y) ∈ E 2 , on a x ⋆ y = y ⋆ x : ⋆ est donc commutative.
= xx′ x′′ , xx′ y ′′ + xy ′ + y • soit (x, y, z) ∈ E 3 , alors
⋆ est donc associative.   x+y
x+y 1+xy +z
• ⋆ n’est pas commutative car (2, 2)⋆(1, 1) = (2, 4) tandis que (1, 1)⋆(2, 2) = (x ⋆ y) ⋆ z = ⋆z = x+y
1 + xy 1+z
(2, 3). 1+xy
x + y + z + xyz
• Avec un peu d’habitude, on peut déterminer un éventuel élément neutre =
e intuitivement, mais ici nous allons raisonner par Analyse-Synthèse : 1 + xy + xz + yz
Analyse : supposons que (a, b) est élément neutre pour ⋆. En ce cas, il
De même, ⋆ étant commutative, on obtient
vérifie pour tout couple (x, y) ∈ R2 l’équation (x, y) ⋆ (a, b) = (x, y). Par
construction de ⋆, ceci se traduit par y + z + x + yzx
x ⋆ (y ⋆ z) = (y ⋆ z) ⋆ x =
  1 + yz + yx + zx
xa = x (1 − a)x = 0
(x, y) ⋆ (a, b) = (x, y) ⇐⇒
bx + y = y bx = 0 Ainsi, ⋆ est associative.

Ceci étant valide pour tout couple (x, y) ∈ R2 , il s’ensuit que e = (a, b) = 2. Cherchons un élément neutre pour ⋆.
(1, 0). Analyse : supposons qu’un tel élément e existe. Alors pour tout x ∈ E, on doit
Synthèse : on vérifie que (1, 0) est élément neutre pour ⋆. En effet, pour avoir
e+x
tout couple (x, y) ∈ R2 , (x, y) ⋆ (1, 0) = (x, y) et (1, 0) ⋆ (x, y) = (x, y). e ⋆ x = x ⇐⇒ = x ⇐⇒ e(1 − x2 ) = 0
1 + ex
• Déterminons, les éléments inversibles de R2 . Soit (x, y) ∈ R2 . On résout
l’équation Ceci étant vrai pour tout x ∈ E, il s’ensuit que e = 0.
x
  ′ Synthèse : soit x ∈ E, on a 0 ⋆ x = x ⋆ 0 = = x.
xx′ = 1 x = 1/x et x 6= 0 1
′ ′
(x, y)⋆(x , y ) = (1, 0) ⇐⇒ ⇐⇒ En conclusion, e = 0 est bien élément neutre pour ⋆.
xy ′ + y = 0 y ′ = −y/x

Ainsi, si (x, y) ∈ R2 est inversible pour ⋆ alors x 6= 0 et (x, y)−1 = x1 , − xy . Soit x ∈ E. Alors x est symétrisable pour ⋆ et son symétrique est x′ = −x. En
x + (−x)
Inversement, on vérifie que si x 6= 0, alors (x, y) ⋆ x1 , − xy = x1 , − xy ⋆ effet, −x ∈ E et vérifie x ⋆ (−x) = = 0.
1 − x2
(x, y) = (1, 0).
En conclusion, les éléménts inversibles sont P = R⋆ × ⋆. N 3 En conclusion, ⋆ est une loi interne dans G, commutative, associative, admettant
0 comme élément neutre et telle que tout élément x est symétrisable. (G, ⋆) est
Exercice 2 .— donc un groupe commutatif.
3. Soit x ∈ G. Déterminons les itérés de x : • Déterminons les éléments inversibles de G. Soit x ∈ G. Raisonnons par
2x (1 + x)2 − (1 − x)2 équivalences :
• x⋆2 = =
1 + x2 (1 + x)2 + (1 − x)2 
x⋆y = e x
• Montrons par récurrence sur n ∈ N⋆ que ⇐⇒ x⋆y = 0 ⇐⇒ x+y−xy = 0 ⇐⇒ y(1−x) = −x ⇐⇒ y =
y⋆x = e x−
(1 + x)n − (1 − x)n
x⋆n = x
(1 + x)n + (1 − x)n Ainsi, tout élément x de G est inversible et x−1 = .
x−1
(1 + x) − (1 − x) En conclusion, (G, ⋆) est bien un groupe abélien.
 Initialisation : pour n = 1, on a = x.
(1 + x) + (1 − x)
3. Soit x ∈ G, on a x⋆2 = x⋆x = 1−(1−x)2 , x⋆3 = 1− 1−x⋆2 )(1−x) = 1−(1−x)3 .
(1 + x)n − (1 − x)n Montrons par récurrence que ∀n ∈ N⋆ , x⋆n = 1 − (1 − x)n .
 Hérédité : soit n ∈ N⋆ tel que x⋆n = . Calculons
(1 + x)n + (1 − x)n
• Initialisation : le résultat est évident pour n = 1.
x⋆(n+1) :
⋆ ⋆n
x + x⋆n • Hérédité : soit
 n ∈ N tel que x = 1−(1−x)n . Alors x⋆(n+1) = x⋆x⋆n =
x⋆(n+1) = x⋆n ⋆ x = ⋆n
1 − 1 − x (1 − x) = 1 − (1 − x) (1 − x) = 1 − (1 − x)n+1 . La propriété
n
1 + x x⋆x
est donc bien héréditaire.
(1 + x)n − (1 − x)n + x(1 + x)n + x(1 − x)n
= • Conclusion : par récurrence on a prouvé que ∀n ∈ N⋆ , x⋆n = 1 − (1 − x)n .
(1 + x)n + (1 − x)n + x(1 + x)n − x(1 − x)n
N
(1 + x)n+1 − (1 − x)n+1
=
(1 + x)n+1 + (1 − x)n+1 Exercice 4 .— Les hypothèses (1) et (2) montrent que · admet un élément neutre
 Conclusion : la formule est vérifiée au rang 1 et elle est héréditaire. Par le à droite et que tout élément a de G possède un symétrique à droite. Il s’agit de
principe de récurrence, elle est vraie pour tout entier naturel non nul. N montrer que e est élément neutre (à gauche et à droite) et que tout élément a ∈ G
possède un élément symétrique (à gauche et à droite).
Exercice 3 .— Etudions les propriétés de la loi ⋆ définie dans G par
1. Soit a ∈ G. D’après (2), on sait qu’il existe b ∈ G tel que a · b = e d’où l’on tire,
∀(x, y) ∈ G2 , x ⋆ y = x + y − xy.
1. vérifions tout d’abord que ⋆ est une loi de composition interne dans G : b = b · e = b · (a · b) = (b · a) · b
Soit donc (x, y) ∈ G2 , il s’agit de prouver que x ⋆ y ∈ G. Or
x ⋆ y = 1 ⇐⇒ x + y − xy = 1 ⇐⇒ xy − x − y + 1 = 0 ⇐⇒ (x − 1) (y − 1) = 0. D’autre part, comme b ∈ G, (2) montre l’existence d’un élément c ∈ G tel
Comme x et y sont différents de 1, il s’ensuit que x ⋆ y l’est aussi. que b · c = e. En remplaçant b par l’expression ci-dessus, il vient e = b · c =
De plus, ⋆ est commutative puisque pour tout couple (x, y) d’éléments (b · a) · (b · c) = (b · a) · e. L’hypothèse (1) permet alors de conclure que e = b · a.
de G, x ⋆ y = y ⋆ x. Notons enfin que l’on a aussi obtenu l’expression Finalement, nous avons établi que
x ⋆ y = 1 − (1 − x)(1 − y).
2. Montrons que (G, ⋆) est un groupe commutatif. (∀a ∈ G) (∃b ∈ G) (a · b = b · a = e)
3
• Etudions l’associativité de ⋆. Soit (x, y, z) ∈ G . On a
   2. Soit  a ∈ G. D’après le résultat précédent, il existe b ∈ G tel que a · b = b · a = e.
(x ⋆ y) ⋆ z = 1 − 1 − x ⋆ y 1 − z x ⋆ (y ⋆ z) = 1 − 1 − x 1 − y ⋆On z a alors e · a = (a · b) · a = a · (b · a) = a · e = a. On a donc prouvé que
= 1 − (1 − x)(1 − y)(1 − z) = 1 − (1 − x)(1 − y)(1 − z)
(∀a ∈ G) (a · e = e · a = a)
Ainsi, (x ⋆ y) ⋆ z = x ⋆ (y ⋆ z). ⋆ est associative.
• Etudions l’existence d’un élément neutre. S’il existe, e vérifie que pour Ainsi, · admet un élément neutre et tout élément possède un symétrique : (G, ·)
tout x ∈ G, x ⋆ e = x. Raisonnons par équivalences : est un groupe. N
x ⋆ e = x ⇐⇒ x + e − xe = x ⇐⇒ e(1 − x) = 0 ⇐⇒ e = 0.
Ainsi, e = 0 est élément neutre de G pour la loi ⋆. Exercice 5 .— 1. C’est du cours !

4
2.  existence d’un élément neutre pour ·. Exercice 7 .— 1. Appliquons la caractérisation des sous-groupes pour montrer
Comme G est non vide, on considère u ∈ G. Par hypothèse, l’équation que HK est un sous-groupe de G.
x · u = u, admet une solution unique. Notons-la e′ . Montrons que e′ est  H et K sont des sous-groupes de G : ils contiennent donc 1G . Par construc-
neutre à gauche pour ·. Soit donc a ∈ G. Pour calculer e′ · a, on factorise tion, il s’ensuit que 1G = 1G · 1G ∈ HK.
a à gauche par u : par hypothèse, l’équation u · x = a admet une solution,
 Soit (g1 , g2 ) ∈ (HK)2 . Par construction, il existe (h1 , k1 ), (h2 , k2 ) deux
unique, b. Ainsi, e′ · a = e′ · (u · b) = (e′ · u) · b = u · b = a, ce qui prouve que
couples d’éléments de H × K tels que
e′ est élément neutre à gauche. De même, on démontre l’existence d’un
élément neutre à droite e′′ . En exploitant le fait que e′ est neutre à gauche g1 = h1 · k 1
et que e′′ est neutre à droite, il vient :
g2 = h2 · k 2
′ ′′ ′′
e ·e = e
Les règles de calcul dans un groupe abélien donnent alors :
e′ · e′′ = e′
g1 · g2−1 = (h1 · k1 ) · (h2 · k2 )−1 = (h1 · k1 ) · (h−1 −1
2 · k2 )
D’où l’on tire que e′ = e′′ . On note e cet élément neutre pour ·
= (h1 · h−1 ) · (k1 · k −1 )
 existence d’éléments symétriques. | {z 2 } | {z 2 }
Soit a ∈ G. Il existe par hypothèse a′ ∈ G tel que a′ · a = e. De plus, ∈H ∈K

(a · a′ ) · a = a · (a′ · a) = a · e = a Ainsi, g1 · g2−1 s’écrit comme produit l’un élément de H et d’un élément
de K. Par définition, il appartient donc à HK.
e·a = a
2. Pour tout h ∈ H (resp. k ∈ K), nous pouvons écrire
Par unicité de la solution de l’équation x · a = a, il s’ensuit que a · a′ = e :
ce qui prouve que a′ est le symétrique de a. h = h · 1G
 Bilan : par définition (G, ·) est bien un groupe. N k = 1G · k

Exercice 6 .— 1. on applique la caractérisation des sous-groupes : Ainsi, H et K sont contenus dans HK. Inversement, si L est un sous-groupe de
G contenant H et K, il contient nécessairement (par stabilité pour la loi de G)
 comme A et B sont des sous-groupes de G, e ∈ A et e ∈ B donc, e ∈ A∩B.
les produits d’un élément de H par un élément de K ; autrement dit HK ⊂ L.
 soit (h, k) ∈ (A ∩ B)2 . Comme A (resp. B) est un sous-groupe de G, h · k −1 Finalement, on a bien montré que HK est le plus petit sous-groupe de G conte-
est aussi élément de A (resp. de B). Par conséquent, h · k −1 ∈ A ∩ B. nant H et K. N
D’après la caractérisation des sous-groupes, A ∩ B est un sous-groupe de G.
Exercice 8 .— Pour changer, on applique la caractérisation des sous-groupes :
2. Il est clair que si A et B sont emboı̂tés (A ⊂ B ou B ⊂ A), alors A ∪ B est
un sous-groupe de G. Réciproquement, supposons que A et B sont des sous-  l’élément neutre 1G vérifie ∀x ∈ G, 1G · x = x · 1G = x. Par définition, ceci
groupes de G, tels que A ∪ B est un sous-groupe de G et montrons que A et B revient à dire que 1G ∈ Z(G).
sont nécessairement emboı̂tés. Pour ce faire, nous allons montrer que si A n’est  soit (a, b) ∈ Z(G)2 . Soit x ∈ G. Comme a et b commutent avec tout le monde,
pas contenu dans B, alors B est contenu dans A : on a
Supposons que A 6⊂ B ce qui garantit l’existence d’un élément a ∈ A \ B et
considérons b ∈ B. (a · b) · x = a · (b · x) = a · (x · b)
Comme a, b ∈ A ∪ B, leur produit a · b est élément de A ∪ B. De plus, comme = (a · x) · b = x · (a · b)
a n’appartient pas à B, a · b ne saurait appartenir à B SINON a = (a · b) · b−1
appartiendrait à B comme produit de tels éléments, ce qui est ABSURDE. Z(G) est donc stable pour la multiplication.
Par conséquent, a · b est nécessairement élément de A. D’où b = a−1 · (a · b) est  soit a ∈ Z(G). Soit x ∈ G, on a a−1 x = x · a−1 ⇐⇒ a · x = x · a. Comme a
élément de A comme produit de tels objets. commute avec tout élément x de G, il en va de même de a−1 . Autrement dit,
Ceci étant vrai pour tout élément b ∈ B, on a montré que B ⊂ A. N a−1 ∈ Z(G).

5
Finalement, Z(G) est non vide, il est stable pour la loi de G et le passage aux Exercice 12 .— 1. Nous utilisons comme toujours, la caractérisation des sous-
symétriques : il s’agit donc d’un sous-groupe de G. N groupes pour démontrer que f (H) est un sous-groupe de G′ . Tout d’abord,
comme H 6= ∅, f (H) 6= ∅. D’autre part si α et β sont deux éléments quel-
Exercice 9 .— et si on essayait avec la caractérisation des sous-groupes ? ? conques de f (H), alors il existe a, b ∈ H tels que α = f (a) et β = f (b). Alors
Q α ⋆ β −1 = f (a) ⋆ f (b)−1 = f (a) ⋆ f (b−1 ) = f (a.b−1 ). Comme H est un sous-gpe de
Exercice 10 .— 1. Soit a ∈ G. Suivant l’indication, calculons P = x∈G x à l’aide
G, a.b−1 ∈ H, et donc α ⋆ β −1 = f (a.b−1 ) ∈ f (H).
du changement d’indice x′ = ax. Ce changement est légitime vu que l’application
2. Nous savons que 1G′ = f (1G ). Comme 1G′ ∈ K, il s’ensuit que f¯ (K) ∋ 1G .
1

En particulier, f¯ (K) est non vide. D’autre part, si a, b ∈ f¯ (K) alors f (a.b−1 ) =
1 1
τa : G → G
x 7 → a·x f (a) ⋆ f (b)−1 . Comme f (a), f (b) ∈ K, il s’en suit que f (a.b−1 ) ∈ K, c’est-à-dire
que a.b−1 ∈ f¯ (K).
1
N
est bijective. A l’aide de la commutativité de ·, il vient
Y Y Exercice 13 .— 1. après calculs, I(σ) = 27. Par conséquent ε(σ) = −1.
P = x= (a · x′ )
x∈G x′ ∈G
2. après calculs , σ = (10 12) ◦ (8 11) ◦ (2 9) ◦ (8 4) ◦ (7 2) ◦ (3 6) ◦ (3 5) ◦ (1 2).
n
Y
′ n 3. on a aussi σ = (1 7 9 2) ◦ (3 5 6) ◦ (4 1210 11 8). N
= a x =a P
x′ ∈G
Exercice 14 .— I(σ1 ) = 17 et I(σ2 ) = 6, donc σ1 est impaire tandis que σ2 est
En simplifiant par P , il en résulte finalement que a = 1G . n paire. N
2. Soit G un sous-groupe de C⋆ , fini de cardinal n ∈ N⋆ . D’après la question
Exercice 15 .— Soit n ≥ 2, et τ une transposition de Sn .
précédente, il s’ensuit que pour tout élément a ∈ G, an = 1. Autrement dit, les
éléments de G sont des racines nièmes de l’unité, ce qui traduit l’inclusion G ⊂ Un . 1. Pour montrer que l’application Θ : σ 7→ τ ◦ σ est une bijection de Sn dans
Les cardinaux de ces deux ensembles étant égaux, il s’ensuit que G = Un . lui-même, j’adopte le point de vue équation : soit ρ ∈ Sn . On résout l’équation
En conclusion, les sous-groupes finis de C⋆ sont les groupes Un des racines n τ ◦ σ = ρ. En composant à gauche par τ , il découle d’une identité canadienne
ièmes
de l’unité. N bien connue que
τ ◦ σ = ρ ⇐⇒ σ = τ ◦ ρ
Exercice 11 .—
L’équation τ ◦ σ = ρ admet donc une unique solution dans Sn , ce qui prouve
• soit a ∈ N, on montre aisément à l’aide de la caractérisation des sous-groupes que Θ est bijective.
que aZ est bien un sous-groupe de Z.
2. Nous savons que l’ensemble des permutations est un ensemble fini de cardinal
• soit H un sous-groupe de Z. on distingue deux cas, si H est réduit à {0}, n!. De plus, il est la réunion disjointe de l’ensemble An des permutations paires
alors H = 0Z. Si H n’est pas réduit à {0}, H ∩ N⋆ est non vide. Il possède et de son complémentaire, l’ensemble Bn des permutations impaires. Ces sous-
un plus petit élément. Notons-le a. ensembles sont donc finis et
◮ il est clair que aZ ⊂ H.
◮ réciproquement. Soit n ∈ H. Effectuons la division euclidienne de n par Card (Sn ) = Card (An ) + Card (Bn )
a. Il existe un couple (q, r) d’entiers tels que 0 ≤ r < a et
Considérons la restriction de Θ à An . Comme la signature est un morphisme de
n = aq + r groupes, on a pour tout σ ∈ An que

Comme n et aq appartiennent tous deux à H, il découle de la stabi- εΘ(σ) = ε(τ ) × ε(σ) = −1


lité des sous-groupes par différence que r est aussi élément de H. De
l’inégalité 0 ≤ r < a, on déduit alors, grâce à la minimalité de a, que r Ce qui revient à dire que Θ(σ) est impaire. Finalement, Θ induit une bijection
est nul. Ainsi, n = aq est divisible par a, i.e. n ∈ aZ. de An sur Bn . En particulier, An et Bn ont même cardinal :

◮ par double-inclusion, on a prouvé que H = aZ. N Card (An ) = Card (Bn )

6
En réinjectant dans la première égalité, il s’ensuit que Exercice 18 .— 1. On vérifie les propriétés axiomatiques des anneaux commuta-
tifs :
n!
Card (An ) =
2
(A1 ) (Z2 , +) est un groupe commutatif :
N
 l’addition + ainsi définie est clairement associative, commutative
Exercice 16 .— 1. Soit n ∈ N⋆ tel que (x × y)n = 0A . Calculons (y × x)n+1 . Il
 elle admet (0, 0) comme élément neutre ;
vient
 tout élément (a, b) admet pour opposé l’élément (−a, −b).
(y × x)n+1 = (y × x) × · · · × (y × x) = y × (x × y) × · · · × (x × y) ×x = 0A
| {z } | {z } (A2 ) ⋆ est associative :
n+1 fois n fois
 
Ainsi, y × x est nilpotent. (a, b) ⋆ (c, d) ⋆ (e, f ) = (ac, ad + bc) ⋆ (e, f ) = ace, acf + e(ad + bc)

2. On suppose dans cette question que x et y sont deux éléments nilpotents de A = ace, acf + ade + bce
 
qui commutent entre eux. Considérons des entiers n et m tels que xn = y m = 0A . (a, b) ⋆ (c, d) ⋆ (e, f ) = (a, b) ⋆ (ce, cf + de) = ace, a(cf + de) + bce

= ace, acf + ade + bce
On a d’une part
(x × y)min(n,m) = (x × y) × · · · × (x × y) = x × · · · × x × y × · · · × y (A3 ) ⋆ est distributive sur + :
| {z } | {z } | {z }
min(n,m) fois
   
min(n,m) fois min(n,m) fois (a, b) ⋆ (c, d) + (e, f ) = ac, ad + bc + ae, af + be
= xmin(n,m) × y min(n,m) = 0A = (a, b) ⋆ (c, d) + (a, b) ⋆ (e, f )
ce qui prouve que x × y est nilpotent.
(A4 ) (1, 0) est élément neutre pour ⋆ car (1, 0) ⋆ (a, b) = (a, b).
D’autre part, comme x et y commutent, la Formule du binôme de Newton
donne
Comme de plus, ⋆ est visiblement commutative, il s’ensuit que (A, +, ⋆) est un
n+m
X  n + m anneau commutatif.
(x + y)n+m = xk y n+m−k
k 2. Montrons que A = {(a, 0) ; a ∈ Z} est un sous-anneau de (Z2 , +, ⋆) à l’aide de
k=0
X n  
n + m k n+m−k
m
X  
n + m k n+m−k la caractérisation des sous-anneaux :
= x y + x y (1, 0) ∈ A.
k k 
k=0 k=n+1
 soit (a, 0), (c, 0) deux éléments de A. Alors (a, 0) − (c, 0) = (a − c, 0) ∈ A.
Dans chaque terme de la première somme, l’exposant m + n − k est supérieur
 soit (a, 0), (c, 0) deux éléments de A. Alors (a, 0) ⋆ (c, 0) = (ac, 0) ∈ A.
à m, et dans ce cas y m+n−k = 0A , tandis que pour les termes de la deuxième
somme, l’indice k est supérieur à n ce qui entraı̂ne que xk = 0A . Finalement, les D’après la caractérisation des sous-anneaux, A est un sous-anneau de (Z2 , +, ⋆).
termes de ces deux sommes sont tous nuls ce qui garantit que (x + y)n+m est N
nul. √ √ 2
3. Soit n ∈ N⋆ tel que xn = 0A . Comme 1A et x commutent, on peut appliquer √ 19 .— Soit d ∈ N. On note Z[ d] = {a + b d ; (a, b) ∈ Z }. On montre
Exercice
l’identité géométrique, on obtient que Z[ d] est un sous-anneau de R. Pour ce faire, on applique la caractérisation
des sous-agneaux :
X   n−1
 n−1 X  √ √
1A = 1A − xn = 1A − x ×

xk = xk × (1A − x)  1 = 1 + 0 d ∈ Z[ d]
√ √ √
k=0 k=0  soit x1 = a1 + b1 d et x2 = a√ 2 + b2 d deux éléments de Z[ d]. Alors
Xn−1 x2 − x1 = (a2 − a1 ) + (b2 − b1 ) d. Comme (Z, +) est un sous-groupe√ de
Ainsi, 1A − x est inversible et (1A − x)−1 = xk . N (R, +), a2 − a1 et b2 − b1 appartiennent à Z. Par conséquent, x2 − x1 ∈ Z[ d].
k=0

7
√ √ √ √

√ x = a1 + b1 d ∈ Z[ d] et x2 = a2 + b2 d ∈ Z[ d], deux éléments de
soit
Z[ d]. Alors
√ √
x1 × x2 = (a1 + b1 d)(a2 + b2 d)

= (a1 a2 + d b1 b2 ) + d (a1 b2 + a2 b1 )
Comme (Z, +×) est un anneau, a1 a2 + d b1 b√2 et a1 b2 + a2 b1 sont entiers et
par conséquent x1 × x2 appartient bien à Z[ d]. N
Exercice 20 .— 1. On montre que Z[i] est un sous-anneau de C, en appliquant la
caractérisation des sous anneaux :
2
 Z[i] = {a + ib ; (a, b) ∈ Z } ⊂ C par construction.

 1 = 1 + i0 ∈ Z[i].

 Soit z1 = a1 + ib1 , et z2 = a2 + ib2 deux éléments de Z[i]. Alors

z2 − z1 = (a2 − a1 ) + i(b2 − b1 ). Comme (Z, +) est un groupe, a2 − a1


et b2 − b1 sont entiers et par suite z2 − z1 appartient à Z[i].
 Soit z1 = a1 + ib1 , et z2 = a2 + ib2 deux éléments de Z[i]. On a

z1 × z2 = (a1 + ib1 ) × (a2 + ib2 )


   
= a 1 a 2 − b1 b2 + i a 1 b2 + a 2 b1
Comme (Z, +, ×) est un anneau, a1 a2 − b1 b2 et a1 b2 + a2 b1 sont entiers,
ce qui garantit que z1 × z2 appartient à Z[i].

 caractérisation des sous-anneaux, Z[i], +, × est un sous-anneau de
D’après la
C, +, × . Comme C est un anneau commutatif, il en va de même de Z[i].
2. Pour déterminer l’ensemble des éléments inversibles de Z[i], on raisonne par
analyse-synthèse :
Analyse : soit z = a + ib un élément inversible de Z[i]. Il existe donc w ∈ Z[i]
tel que
z×w =1
Notons N (z) = a2 +b2 et N (w) les carrés des modules de z et w. De l’égalité entre
nombres complexes ci-dessus, on tire l’égalité d’entiers naturels N (z)×N (w) = 1.
Comme N (z) et N (w) sont entiers, ceci n’est possible que si N (z) = 1.
Ainsi, les éléments inversibles de Z[i] vérifient N (z) = z × z̄ = 1.

Synthèse : soit z = a + ib un élément de Z[i] vérifiant N (z) = z × z̄ = 1. Alors


z̄ = a − ib ∈ Z[i] et z × z̄ = 1, ce qui prouve que z est inversible dans Z[i].

Bilan : les éléments inversibles de Z[i] sont les éléments z = a + ib qui vérifient
a2 + b2 = 1. Comme a et b sont des entiers, il n’y a guère que quatre pos-
sibilités : 1, i, −1 et −i. Ainsi, par analyse-synthèse, nous avons établi que
Z[i]× = {1, −1, i, −i}. N

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