Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Feuille 12
Groupes
Exercice 12.1 Solution p. 5
Soient (G, ·) un groupe et I un ensemble non vide. On considère une famille de sous-groupes de G, notée (Gi )i∈I ,
telle que
∀(i, j) ∈ I 2 , ∃k ∈ I, Gi ∪ Gj ⊂ Gk .
[
Montrer que Gi est un sous-groupe de G.
i∈I
2. Montrer que, pour tout a ∈ G, l’application ϕa : x 7→ axa−1 est un automorphisme de G. Montrer qu’un
sous-groupe H est distingué dans G si et seulement si, pour tout a ∈ G, ϕa (H) = H.
3. Si f : G −→ G0 est un morphisme de groupes, montrer que l’image directe (resp. réciproque) par f d’un
sous-groupe distingué de G (resp. de G0 ) est un sous-groupe distingué de f (G) (resp. de G).
5. Notons Z(G) = {a ∈ G / ∀h ∈ G, ah = ha} (Z(G) s’appelle le centre de G). Montrer que Z(G) est un
sous-groupe distingué de G.
1. Sur G, on considère la relation R définie par ∀(x, y) ∈ G2 , (xRy ⇔ x−1 y ∈ H). Montrer que R est une
relation d’équivalence.
Pour tout x ∈ G, on note x la classe d’équivalence de x.
Montrer que, pour tout x ∈ G, x = xH.
On note G/H = {x / x ∈ G} = {xH / x ∈ G}. On dira que H est un sous-groupe distingué de G si et
seulement si, pour tout h ∈ H et g ∈ G, ghg −1 ∈ H.
2. Montrer que, lorsque H est un sous-groupe distingué de G, en posant, pour tout (x, y) ∈ G2 , x · y =
x · y, (G/H, ·) est un groupe.
3. Montrer que H est un sous-groupe distingué de G si et seulement si c’est le noyau d’un morphisme dont G
est l’ensemble de départ.
2. Soit (x, y) ∈ G2 On pose o(x) = p et o(y) = q. On suppose que p et q sont premiers entre eux. Déterminer
o(xy).
3. Montrer qu’il existe un x ∈ G tel que o(x) est égal au plus petit commun multiple des ordres des éléments de
G.
3. Conclure.
Groupe symétrique
Exercice 12.14 Å ã Å ã Solution p. 9
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
On pose σ = ∈ S5 et σ 0 =
3 4 2 5 1 5 4 1 2 3
∗
Déterminer l’ordre de σ, c’est-à-dire min{k ∈ N / σ = Id} ainsi que l’ordre de σ 0 . Déterminer les ordres de σσ 0
k
et de σ 0 σ.
1. Déterminer Z1 et Z2 .
2. On suppose que n ≥ 3.
(a) Pour tout i ∈ J1, nK, montrer qu’il existe une permutation σi dans Sn telle que σi (i) = i et, pour tout
j ∈ J1, nK avec j 6= i, σi (j) 6= j.
(b) En déduire que Zn = {IdJ1,nK }.
2. Montrer que An est engendré par les cycles (1, 2, k) où k ∈ {3, . . . , n}.
1. Montrer que pour toute transposition (a, b) de Sn , il existe σ ∈ Sn telle que (a, b) = σ −1 (1, 2)σ.
Anneaux
Exercice 12.19 Solution p. 10
Si B est un anneau, on note Inv(B) l’ensemble des éléments inversibles de B.
Soient E un ensemble et A un anneau. Montrer que Inv(F(E, A)) = F(E, Inv(A))
2. Dans un anneau A quelconque, si a, b ∈ A sont tels que 1 − ab est inversible, montrer que 1 − ba est aussi
inversible.
2. Soit u ∈ Z[j]. Montrer que u est inversible (dans Z[j]) si et seulement si |u| = 1.
3. Montrer que l’ensemble U des éléments inversibles de Z[j] est un groupe multiplicatif, dont on déterminera
les éléments.
(m )
Y
H = Gr(H) = ani mi /m1 , · · · , mm ∈ Z
i=1
x
= {a /x ∈ n1 Z + n2 Z + · · · + nm Z}
= {ax /x ∈ bZ} en posant b = n1 ∧ · · · ∧ nm
Autre méthode :
Considérons l’application ϕ : Z −→ G qui est un morphisme de groupes.
n 7−→ an
Si H est un sous-groupe de G, alors ϕ−1 (H) est également un sous-groupe de Z et ϕ−1 (H) = bZ (car tous les
sous-groupes de Z sont de la forme nZ).
Ainsi H = ϕ(ϕ−1 (H)) = ϕ(bZ) = (ab )x /x ∈ Z (car ϕ est surjective par construction de G.)
1. Tous les sous-groupes d’un groupe abélien sont distingués car ∀a ∈ G, ∀h ∈ H, aha−1 = aa−1 h = h ∈ H.
2. On a ϕ−1
a : x 7−→ a xa qui est la bijection réciproque de ϕa .
−1
1. Soit f : C∗ −→ R∗ un isomorphisme.
f (1) = 1
f ((−1)2 ) = f (−1)2 = 1
f (i4 ) = f (i)4 = 1
Donc :f ({1, −1, i}) ⊂ {1} : c’est absurde par injectivité de f . En conséquent, il n’existe pas d’isomorphisme
de (R∗ , ×) dans (C∗ , ×).
2. Soit x ∈ M ∩ N , alors xp = e = xq .
p ∧ q = 1 donc d’après le théorème de Bézout, il existe a, b ∈ Z, tels que ap + bq = 1.
Symétrie : Soit (x, y) ∈ G2 tel que xRy. Ainsi x−1 y ∈ H, mais H est un sous-groupe, donc y −1 x =
(x−1 y)−1 ∈ H, ce qui prouve que yRx.
Transitivité : Soit (x, y, z) ∈ G3 tels que xRy et yRz. Ainsi x−1 y ∈ H et y −1 z ∈ H, mais H est un
sous-groupe, donc x−1 z = (x−1 y)(y −1 z) ∈ H, ce qui prouve que xRz.
Soit x ∈ G. Pour tout y ∈ G, y ∈ x ⇔ xRy ⇔ x−1 y ∈ H ⇔ (∃h ∈ H, x−1 y = h), donc
y ∈ x ⇔ (∃h ∈ Hy = xh) ⇔ y ∈ xH. Ainsi, x = xH.
2. • Il faut commencer par montrer que la définition du produit sur G/H que propose l’énoncé est cohérente,
c’est-à-dire qu’en supposant que x = x0 et y = y 0 , il faut montrer que xy = x0 y 0 .
(xy)−1 (x0 y 0 ) = y −1 (x−1 x0 )y(y −1 y 0 ) , or x = x0 , donc x−1 x0 ∈ H, mais H est distingué, donc y −1 (x−1 x0 )y ∈
H. De plus, y = y 0 , donc y −1 y 0 ∈ H. On en déduit que (xy)−1 (x0 y 0 ) = y −1 (x−1 x0 )y(y −1 y 0 ) ∈ H, donc que
xy = x0 y 0 .
3. Si H est le noyau d’un morphisme de groupes, d’après la quatrième question de l’exercice 3, H est distingué
dans G. Réciproquement, supposons que H est un sous-groupe distingué de G.
Notons f : G → G/H Pour tout (x, y) ∈ G2 , f (xy) = xy = x · y = f (x) · f (y),
x 7−→ x
donc f est un morphisme de groupes.
De plus, x ∈ Ker(f ) ⇔ x = 1 ⇔ 1Rx ⇔ x ∈ H, donc Ker(f ) = H.
4. Posons f : G/ Ker(f ) −→ Im(f ) et commencons par montrer que la définition de f est cohérente, c’est-à-
x 7−→ f (x)
dire que si (x, y) ∈ G2 sont tels que x = y, alors f (x) = f (y) . En effet, x = y ⇔ x−1 y ∈ Ker(f ) ⇔
f (x−1 y) = 1 ⇔ f (x) = f (y).
Quentin De Muynck 7 Sous licence c b e a
FEUILLE XII - GROUPES ET ANNEAUX
On obtient même que f (x) = f (y) ⇒ x = ȳ, ce qui prouve que f est injective.
Si y ∈ Im(f ) , il existe x ∈ G tel que y = f (x) , donc y = f (x) ), ce qui prouve que f est surjective.
Soit (x, y) ∈ G2 . f (x · y) = f (x · y) = f (xy) = f (x)f (y) = f (x̄)f (ȳ), donc f est un morphisme de
groupes.
!
xqi i o (xqi i )
Y Y
o =
i∈N∗ i∈N∗
Y vpi (ppcm(o(x)))
x∈G
= pi
i∈N∗
= ppcm(o(x))
x∈G
• Réfléxivité : k = 0
• Symétrique : Soit a, b ∈ E, aRb avec k ∈ N, alors bRa avec −k (ou p − k).
• Transivitité : Soit a, b, c ∈ E tels que aRb et bRc, avec k et k 0 . On vérifie facilement que aRc avec k + k 0 .
k k
σ0 = 1 5 3 2 4 donc σ 0k = 1 5 3 ◦ 2 4 (car les cycles sont à supports disjoints, donc ils com-
mutent), donc
( k
0k
1 5 3 = Id
σ = Id ⇔ k
2 4 = Id
⇔3|k∧2|k
⇔3∨2=6
Å ã
1 2 3 4 5
σσ 0 = 2 5 . Son ordre est 2, d’après le cours. On procède de la même manière pour σ 0 σ.
=
1 5 3 4 2
1. Z1 = {IdN1 } et Z2 = IdN2 , 1 2
σi (i) = i et ∀j 6= i, σi (j) 6= j.
(b) Soit s ∈ Zn et i ∈ J1 ; nK
1. σ ∈ An . σ est un produit d’un nombre pair de transpositions donc il suffit de montrer que le produit de deux
transpositions peut s’écrire sous la forme d’un cycle de longueur 3.
Soit a 6= b,c 6= d, a, b, c, d ∈ J1 ; nK
σ= a b c d
On vérifie que a b = σ −1 a b σ.
Si {a, b} ∩ {1, 2} = {2}, alors on procède de même. Pour {a, b} = {1, 2}, il suffit de répéter trois fois la
même transposition.
Alors,
f (τ ) = f (σ −1 )f 1 2 f (σ)
Donc f = 1 ou f = ε.
2. Supposons que A soit un anneau commutatif non-nul, dont les seuls idéeaux sont {0} et A. Montrons alors
que A est un corps.
Soit x ∈ A\{0}. Alors Id(x) = A, car x 6= 0. De plus on sait que Id(x) = {ax / a ∈ A}, donc 1 ∈ Ax
donc x est inversible donc A est un corps.
Quentin De Muynck 10 Sous licence c b e a
FEUILLE XII - GROUPES ET ANNEAUX
3. On sait que Ker f est un idéal de K donc Ker f = {0} ou Ker f = K. Cependant f (1) = 1 6= 0 (car A 6= {0})
donc Ker f = {0}.
2.
+∞ +∞
1 X X
= (ba)k = 1 + (ba)k
1 − ba
k=0 k=1
+∞
!
X
k
=1+b (ba) a (ba)k = b(ab)k−1 a
k=0
= 1 + b(1 − ab)−1 a
= 1 + b (1 − ab)(1 − ab)−1 − 1 a
= 1 + b × 0 timesa
=1
Donc (1 − ba) est inversible à droite, on montre de même l’inversibilité à gauche.
Quentin De Muynck 11 Sous licence c b e a
FEUILLE XII - GROUPES ET ANNEAUX
3. D’après le cours U (Z[j]) est un groupe multiplicatif. Soit z = a+bj ∈ Z[j]∩U. Alors 1 = |z|2 = a2 +b2 −ab ≥
a2 + b2 − (a2 + b2 )/(2) = (a2 + b2 )/(2) (car 2ab ≤ a2 + b2 )
Donc a2 +b2 ≤ 2 donc |a|, |b| ∈ {0, 1} donc U (Z[j]) = U∩{a + jb / a, b ∈ {−1, 1}} = {1, −1, j, −j, 1 + j, −1 − j}
(il faut vérifier manuellement les 8 valeurs possibles).
Ceci est faux si E est infini. Soit I l’ensemble des parties finies de E. C’est un idéal de E (facile à vérifier). Sup-
posons que I soit principal, c’est-à-dire que I = Id(X0 ), alors ∀X ∈ I, X ⊂ X0 donc ∀x ∈ E, {x} ⊂ X0 donc
X0 = E . C’est absurde car faux.