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Applications

Feuille 7

Exercice 7.1  Solution p. 3


Calculer f ([−1, 1]2 ), f (R+ × [1, +∞[), f −1 ({4}), f −1 (] − ∞, 1]) pour les fonctions de R2 dans R suivantes :
f (x, y) = x2 + y 2 et f (x, y) = x + y

Exercice 7.2  Solution p. 3


Soit f une application de E dans F , et soit F 0 une partie de F .
Exprimer f (f −1 (F 0 )) en fonction de F 0 et de f (E).

Exercice 7.3  Solution p. 3


∗ −1 −1
Déterminer f (R+ ), f (R− ), f (]0, 1]), f (R+ ) et f ({−1}) lorsque f prend les valeurs suivantes : f (x) =
x 1
e , f (x) = ln x, f (x) = cos x et f (x) = .
x

Exercice 7.4  Solution p. 3


Lorsque a ∈ R, on note fa l’application de R dans R définie par : pour tout x > 0, fa (x) = x + a et pour tout
x ≤ 0, fa (x) = x − a.
Pour quels a l’application fa est-elle injective (resp. surjective) ?

Exercice 7.5  Solution p. 3


Soient E un ensemble et p : E −→ E une application telle que p ◦ p ◦ p = p.

1. Démontrer que p est injective si et seulement si p est surjective.

2. Démontrer que si p est injective ou surjective, alors p ◦ p = IdE .

Exercice 7.6  Solution p. 3


Soit F : R2 −→ R2
(x, y) 7−→ (x + y, xy)

1. Soit (S, P ) ∈ R2 . Déterminer le nombre de solutions de l’équation F (x, y) = (S, P ) d’inconnue (x, y) ∈ R2 .
L’application F est-elle injective, surjective, bijective ?

2. Comment peut-on restreindre F pour qu’elle devienne bijective ? Au départ, on restreindra sur une partie A
de R2 telle que F (A) = F (R2 ).

Exercice 7.7  Solution p. 4


−1
Soit f : E −→ F une application. On note f l’application « image directe » de P(E) dans P(F ), et fd
b
l’application « image réciproque » de P(F ) dans P(E).
−1 est surjective).
1. Montrer que f est injective si et seulement si fb est injective (resp. fd
−1 est injective).
2. Montrer que f est surjective si et seulement si fb est surjective (resp. fd

Exercice 7.8  Solution p. 5


Soit E un ensemble. Montrer que E est infini si et seulement si, pour tout f : E −→ E, il existe A ⊂ E telle
que A 6= ∅, A 6= E et f (A) ⊂ A.

Exercice 7.9  Solution p. 5


A×B B
Soit A, B, C, D des ensembles. Construire une bijection entre C et (C ) ainsi qu’une injection de C A ×DB
A

dans (C × D)A×B .
Quentin De Muynck Sous licence c b e a
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Exercice 7.10  Solution p. 6


Soient E et F deux ensembles et f une application de E dans F . Montrer que les assertions suivantes sont
équivalentes (où P(F ) désigne l’ensemble des parties de F ) :

1. f est surjective

2. ∀y ∈ F, f (f −1 {y}) = {y}

3. ∀Y ∈ P(F ), f (f −1 (Y )) = Y

4. ∀Y ∈ P(F ), f −1 (Y ) = ∅ ⇔ Y = ∅

Donner un énoncé analogue en remplaçant la première propriété par f est injective.

Exercice 7.11  Solution p. 6


Soit E, F, G et H quatre ensembles. Soit s : E −→ F , f : E −→ G, i : G −→ H et g : F −→ H des
applications telles que s est surjective, i est injective, et i ◦ f = g ◦ s.
Montrer qu’il existe une unique application h : F −→ G telle que f = h ◦ s et g = i ◦ h.

Exercice 7.12  Solution p. 6


Soit f et g deux applications de N dans N. On suppose que f est surjective, que g est injective et que, pour tout
n ∈ N, f (n) ≥ g(n).

1. Montrer que g est bijective.

2. Que peut-on dire de f et de g ?

Exercice 7.13  Solution p. 7


Soient A et B deux parties non vides d’un ensemble E et f l’application de P(E) dans P(A) × P(B) définie
par f (X) = (A ∩ X, B ∩ X).

1. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que f soit injective.

2. Donner une condition nécessaire et suffisante pour que f soit surjective.

3. Lorsque f est une bijection, déterminer f −1 .

Exercice 7.14  Solution p. 7


Soit E, E 0 , F, F 0 quatre ensembles, u : E 0 −→ E et v : F −→ F 0 deux applications.
0
On pose Φ : F E −→ F 0E
f 7−→ v ◦ f ◦ u
1. Montrer que si u est surjective et v injective, alors Φ est injective.

2. Montrer que si u est injective et v surjective, alors Φ est surjective.

3. Étudier les réciproques.

Exercice 7.15  Solution p. 8


1
Soit E un ensemble infini et F un sous-ensemble de E, infini dénombrable , tel que E\F est infini. Montrer
qu’il existe une bijection de E sur E\F .

1. en bijection avec N
Quentin De Muynck 2 Sous licence c b e a
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Solution de l’exercice 7.1 Énoncé

Solution de l’exercice 7.2 Énoncé


Montrons que f (f −1 (F )) = F 0 ∩ f (E).
Soit y ∈ F 0 ∩ f (E), par définition, il existe x ∈ E tel que y = f (x). De plus, x ∈ f −1 (F 0 ) car f (x) = y ∈ F 0 . Donc
f (x) ∈ f ( f −1 (F 0 )), d’où y = f (x) ∈ f (f −1 (F 0 )).
Soit y ∈ f (f −1 (F 0 )), alors il existe x ∈ f −1 (F 0 ) tel que f (x) = y, donc y ∈ f (E) et f (x) ∈ F 0 , d’où y = f (x) ∈ F 0 ,
donc f (x) = y ∈ F 0 ∩ f (E).

Solution de l’exercice 7.3 Énoncé

− f (x) = ex : f (R+ ) = [1, +∞[, f (R∗− ) =]0, 1[, f (]0, 1]) =]1, e], f −1 (R+ ) = R, f −1 ({−1}) = ∅.

− f (x) = ln x : f (R+ ) : non défini, f (R∗− ) : non défini, f (]0, 1]) =]−∞, 0], f −1 (R+ ) = R, f −1 ({−1}) =
e−1

− f (x) = cos x : f (R+ ) = [−1, 1], f (R∗− ) = [−1, 1], f (]0, 1]) = [cos 1, 1[, f −1 (R+ ) = R, f −1 ({−1}) =
π + 2πZ

− f (x) = 1
x : f (R+ ) : non défini, f (R∗− ) =]−∞, 0[, f (]0, 1]) = [1, +∞[, f −1 (R+ ) = R+ , f −1 ({−1}) =
{−1}

Solution de l’exercice 7.4 Énoncé


Faisons des dessins :

a>0 a<0 a=0

a −a

a
−a a

a
n’a pas d’antécédent donc f est f est clairement surjective et non- f = IdR donc f est bijective.
2
non-surjective, en revanche elle est injective.
strictement croissante, donc injec-
tive.

Solution de l’exercice 7.5 Énoncé


Supposons que p soit injective. Soit x ∈ E, on a p ◦ p ◦ p(x) = p(x) et on peut simplifier à gauche car p est
injective, donc p ◦ p(x) = x, donc p ◦ p = IdE .

Supposons que p soit surjective. Soit x ∈ E, ∃y ∈ E tel que p(y) = x, donc p ◦ p ◦ p(y) = p ◦ p(x) donc
x = p(y) = p ◦ p(x) = IdE .
Soit x, y ∈ E, tels que p(x) = p(y), alors p(p(x)) = p(p(y)) d’où x = y et donc p injective.

Solution de l’exercice 7.6 Énoncé

Quentin De Muynck 3 Sous licence c b e a


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1.
®
x+y =S
F (x, y) = (S, P ) ⇔ (S) :
xy = P
®
y =S−x

x(S − x) = P
®
x+y =S

x2 − Sx + P = 0

Démontrons que les solutions de (S) sont exactement les racines du polynôme X 2 − SX + P :
Supposons√ que {x, y} soit l’ensemble
√ des solutions de P (X) = X 2 − SX + P , alors ∆ = S 2 − 4P ≥ 0, et
S+ε ∆ S−ε ∆
x= et y = , où ε ∈ {−1, 1}.
2 2
On a x + y = S et xy = P d’après les formules de Viette, donc {x, y} sont solutions de (S).

Réciproquement, supposons que (x, y) soit solution de (S), on a vu que x2 − Sx + P = 0, par symétrie,
on a également que y 2 − Sx + P = 0, il reste alors à montrer que ∆ > 0 ⇒ x 6= y.
Si x = y, alors ∆ ≤ 0, donc S = 2x et P = x2 , donc S 2 − 4P = 0.
On vérifie aisément que F n’est pas injective, en prenant S = 1, et P = 0, on a alors ∆ = 1, ni surjective en
prenant S = 0 et P = 1 (alors ∆ = −4).

2. Posons B = {(S, P ) ∈ R2 / S 2 − 4P ≥ 0} et A = {(x, y) / x ≤ y}.


B
On peut montrer facilement que F A est une bijection : car ∀(S, P ) ∈ B, (S, P ) possède exactement 2
antécédents par F de la forme (x, y) et (y, x) donc exactement 1 dans A, donc f est bien bijective.

Solution de l’exercice 7.7 Énoncé

1. i. Supposons que fb est injective et montrons que f est injective.


Soit x, y ∈ E tel que f (x) = f (y), alors fb({x}) = fb{y} = {f (x)} = {f (y)}, or fb est injective, donc
{x} = {y} d’où x = y, donc f est injective.
−1 est surjective.
ii. Montrons que si f est injective, alors fd
Soit A ⊂ E et B = fb(A), A = f −1 (f (A)) car f est injective, donc fd
d −1 est surjective.

iii. Montrons que si fd −1 est surjective alors fb est injective.

Soit A1 , A2 ∈ P(E), tel que fb(A1 ) = fb(A2 ). Comme fd −1 est surjective, il existe B ∈ P(F ) tel que
2
−1
f (B2 ) = A2 .
d
Soit x ∈ A1 , f (x) ∈ fb(A1 ) = fb(A2 ), donc il existe un x0 ∈ A2 tel que f (x0 ) = f (x), or f (x0 ) ∈ B2 ,
i.e. f (x) ∈ B2 d’où xi ∈ A2 , donc A1 ⊂ A2 . On montre de manière semblable que A2 ⊂ A1 et donc
A1 = A2 .

2. i. Montrons que si f est surjective, alors fb est surjective.


Soit B ⊂ F , soit A = y∈B f −1 ({y}), montrons que B = fb(A), c’est-à-dire que fb(fd −1 (B)) = B ce
S
qui est immédiat puisque f est surjective.
−1 est injective.
ii. Montrons que si fb est surjective alors fd
−1 (B ) = f
Soit B1 , B2 ∈ P(F ), tel que fd d−1 (B ). Comme fb est surjective, il existe A ∈ P(E) tel que
1 2 1
B1 = f (A1 ).
b
Soit y ∈ B1 il existe x0 ∈ A1 tel que y = f (x0 ), x0 ∈ fd −1 (B ) = f d −1 (B ), donc f (x ) ∈ B , i.e.
1 2 0 2
−1
y ∈ B2 , donc B1 ⊂ B2 et on montre l’inclusion réciproque donc B1 = B2 , et f injective.
d

iii. Montrons que si fd−1 est injective, alors f est surjective.

Soit g ∈ F , on a f −1 (∅) = ∅, or {y} 6= ∅, donc fd


d −1 ({y}) 6= f
d −1 (∅) = ∅, donc y admet au moins 1

antécédent par f et donc f est surjective.

Quentin De Muynck 4 Sous licence c b e a


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Solution de l’exercice 7.8 Énoncé


On passe par la contraposée. On considère la phrase suivante :

∃n ∈ N, |E| = n ⇒ ∃f ∈ E E , ∀A ∈ P(E)\{∅, E}, f (A) 6⊂ A

Pour n = 0, 1, P(E)\{∅, E} = ∅ or E E = ∅ (fonction vide, donc la propriété est valable).


Pour n ≥ 2, il existe une bijection de J1, nK dans E : p : J1, nK −→ E , donc E = {e1 , . . . , en }, et on considère
i 7−→ p(i)
l’application f : E −→ E .
®
ei + 1 si i 6= n
ei 7−→
e1 si i = n
On suppose que A 6= ∅ et que f (A) ⊂ A, alors pour tout k ∈ N, f k (A) ⊂ A, et il existe i ∈ J, nK tel que ei ∈ A.
Ainsi, pour tout k ∈ N, ei+k = f k (ei ) ∈ A, donc E = A ce qui conclut.

On suppose maintenant que |E| = +∞, donc il existe bien un x0 dans E, et on pose xk = f k (x0 ).

Cas 1 : ∀i, j ∈ N, i 6= j ⇒ xi 6= xj .
Soit A = {xi ∈ E / i ∈ N}, par construction f (A) ⊂ A ({xi+1 / i ∈ N∗ } ⊂ A), avec A 6= ∅ et A 6= E, car
x0 6∈ A.

Cas 2 : ∃i < j, xi = xj , posons A = {xk ∈ E, 0 ≤ k < j}.


Ainsi il existe N ∈ N∗ tel que |A| = N , et on a bien A 6= E, ∅, or xj = xi avec i < j, et on a f (A) = {xk+1 ∈
E, 0 ≤ k < j} = {xk ∈ E, 1 ≤ k ≤ j} = {xk ∈ E, 1 ≤ k < j}
Donc on a bien f (A) ⊂ A.
f est ici quelconque et on définit (xn ) par l’itérée successive de f par un x0 quelconque de E. Donc on a bien
xn+1 = f (xn ) qui ne dépend pas de f .

Solution de l’exercice 7.9 Énoncé


Soit
ϕ: C A×B −→ (C A )B
(F : A × B → C) 7−→ ϕ(F ) = G : B −→ C A
A −→ C
b 7−→ f :
a 7−→ F (a, b)
∀F ∈ C A×B , ∀(a, b) ∈ A × B, ϕ(F )(b) (a) = F (a, b).
| {z }
∈F (A,C) 1
On donne la bijection réciproque et la vérification est laissée à l’attention du·de la lecteur·rice :

Ψ : (C A )B −→ C A×B (F : B → C A ) 7−→ Ψ(F ) : A × B −→ C


(a, b) 7−→ F (b)(a)
On a F (b)(a) = Ψ(F )(a, b)
|{z}
2

(ϕ ◦ Ψ)(F )(b)(a) = ϕ(Ψ(F ))(b)(a)


1
= Ψ(F )(b)(a)
2
= F (b)(a), ∀a ∈ A

Donc (ϕ ◦ Ψ)(F )(b) = F (b)∀b ∈ B, donc ϕ ◦ Ψ(F ) = F , donc ϕ et Ψ sont bien réciproques l’une de l’autre.
Posons
ϕ : C A × DB −→ (C × D)A×B
(f, g) 7−→ ϕ(f, g) : A × B −→ C × D
(a, b) 7−→ (f (a), g(b))
Quentin De Muynck 5 Sous licence c b e a
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Montrons que ϕ est injective. :


Soit f, f 0 , g, g 0 des applications respectivement dans les bons ensembles.
ϕ(f, g) = ϕ(f 0 , g 0 )
⇔ ∀a, b ∈ A × B, ϕ(f, g)(a, b) = ϕ(f 0 , g 0 )(a, b)
⇔ (f (a), g(b)) = (f 0 (a), g 0 (b))
⇔ f (a) = f 0 (a) et g(b) = g 0 (b)
⇔ f = f 0 et g = g 0
Cette équivalence ne fonctionne que si A 6= ∅ et B 6= ∅. (les quantificateurs ont été volontairement omis pour clarifier
la lecture).

Solution de l’exercice 7.10 Énoncé


On forme un cycle d’implications.
− i. ⇒ ii. Supposons que f soit surjective. Soit z ∈ f (f −1 {y}), f est surjective donc il existe x ∈ f −1 {y} tel
que f z = f (x), donc f (x) ∈ {y} donc z = f (x) = y donc z ∈ {y}
f est surjective, donc il existe x ∈ E tel que y = f (x) alors x ∈ f −1 {y} donc y ∈ f (f −1 {y}
ii S
− ii. ⇒ iii. Soit Y ⊂ F , Y = y∈Y {y} d’après le cours, on a f (f −1 (Y )) = y∈Y f (f −1 ({y})) = y∈Y {y} =
S S
X
iii
− iii. ⇒ iv. Soit Y ⊂ F , Y 6= ∅ donc f −1 (Y ) 6= ∅, si f −1 (Y ) = ∅, alors X = f (f −1 (Y )) = f (∅) = ∅ .
6 ∅, donc d’après iv., f −1 ({y}) 6= ∅, donc il existe x ∈ f −1 ({y}) tel que f (x) = y
− iv. ⇒ i. Soit y ∈ F, {y} =
d’où la surjectivité.
Pour l’injectivité on peut proposer :
i. f est injective
ii. ∀x ∈ E, f −1 (f ({x})) = {x}
iii. ∀X ∈ P(E), f −1 (f (X)) = X
iv. ∀X ∈ P(E), f (X) = f (E) ⇔ X = E

Solution de l’exercice 7.11 Énoncé


s
E F
Montrons que f = h ◦ s ⇔ g = i ◦ h. f g
h
i
G H
Supposons que f = h ◦ s, alors i ◦ f = g ◦ h ◦ s, or i ◦ f = g ◦ s, donc g ◦ s = i ◦ h ◦ s or s est surjective, donc
g = i ◦ h (on peut simplifier à droite).
Supposons que g = i ◦ h, donc g ◦ s = i ◦ h ◦ s donc i ◦ f = i ◦ h ◦ s, i est injective, donc simplifiable à gauche,
donc f = h ◦ s.
Existence :
On sait que i ◦ f = g ◦ s, i est injective donc il existe i0 ∈ F(H, G) telle que i0 ◦ i = IdG (par caractérisation de
l’injectivité)., on a i ◦ f = g ◦ s, donc f = i0 ◦ g ◦ s et en posant h = i0 ◦ g, on a démontré l’existence.
Unicité :
Supposons que f = h ◦ s, alors on a vu que g = i ◦ h, alors i0 ◦ g = i0 ◦ i ◦ h = h d’où l’unicité.

Solution de l’exercice 7.12 Énoncé


Par récurrence, on montre que ∀n ∈ N, ∃xn ∈ N, f (xn ) = g(xn ) = n.
Pour n = 0, f est surjective donc il existe x0 ∈ N tel que f (x0 ) = 0, et g est à valeurs dans N et f (x) ≥ g(x), donc
g(x0 ) = 0.
On applique ensuite la propriété au rang g(n) : il existe un x ∈ N, g(x) = f (x) = g(n) donc x = n car g est
bijective, donc f (n) = g(n).
Quentin De Muynck 6 Sous licence c b e a
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Solution de l’exercice 7.13 Énoncé

f : P(E) −→ P(A) × P(B)


X 7−→ (A ∩ X, B ∩ X)
1. f injective ⇔ A ∪ B = E :
⇒ par contraposition : Supposons que E\(A ∪ B) 6= ∅, soit x ∈ E\(A ∪ B), alors f ({x}) = (∅, ∅) et
f (∅) = (∅, ∅), donc f ({x}) = f (∅) mais {x} =
6 ∅, donc f est non-injective.

⇐ : Supposons que E = A ∪ B, soit X ⊂ E, X = X ∩ E = X ∩ (A ∪ B) = (X ∩ A) ∪ (X ∩ B) 1 .


Soit X 0 ⊂ E tel que f (X) = f (X 0 ), alors X ∩ A = X 0 ∩ A et X ∩ B = X 0 ∩ B, donc (X ∩ A) ∪ (X ∩ B) =
(X 0 ∩ A) ∪ (X 0 ∩ B) d’où X = X 0 d’après 1 , donc f est injective.

2. ⇒ : Supposons que f est surjective, soit x ∈ A, il existe alors X ⊂ E tel que f (X) = ({x}, ∅), donc X ∩B = ∅,
et X ∩ A = {x}, donc x ∈ X car x ∈ A et x ∈ X ∩ A puis x 6∈ B (de même, ∀b ∈ B, x 6∈ A), donc A ∩ B = ∅.

⇐ : Supposons que A ∩ B = ∅. Soit A0 ⊂ A et B 0 ⊂ B, et prenons X = A0 ∪ B 0 , f (X) = ((A0 ∪


B 0 ) ∩ A, (A0 ∪ B 0 ), ∩B) = (A0 , B 0 ) donc f est surjective.

3. f est une bijection si et seulement si E = A t B et on a

f −1 : P(A) × P(B) −→ P(E)


(A, B) 7−→ (A t B)

Solution de l’exercice 7.14 Énoncé


E0 F
f
u v

E F0
1. On suppose que u est surjective et que v est injective. Soit f, g ∈ F E telles que Φ(f ) = Φ(g) . Ainsi v ◦f ◦u =
v ◦ g ◦ u, or u est surjective, donc elle est simplifiable à droite (à savoir démontrer) et v est injective, donc elle
simplifiable à gauche (à savoir démontrer). Ainsi v ◦ f = v ◦ g puis f = g, ce qui prouve que Φ est injective.

2. On suppose maintenant que u est injective et que v est surjective.

− Supposons d’abord que E 0 6= ∅. Alors il existe u ∈ E 0E telle que u0 ◦ u = IdE 0 (à savoir démontrer) et il
0
existe v 0 ∈ F F telle que v ◦ v 0 = IdF 0 (à savoir démontrer).
0
Soit g ∈ F 0E : g = IdF 0 ◦ g ◦ IdE 0 = (v ◦ v 0 ) ◦ g ◦ (u0 ◦ u) = Φ(v 0 ◦ g ◦ u0 ) , donc Φ est surjective.
− Supposons que E 0 = ∅.u est l’application vide, donc elle est bien injective.
0
De plus |F 0E | = 1, donc Φ est surjective si et seulement si |F E | ≥ 1, c’est-à-dire si et seulement si
F E 6= ∅.
Or F E est vide si et seulement si E 6= ∅ et F = ∅.

Ainsi, lorsque F = F 0 = ∅ et E 6= ∅, v est surjective mais Φ ne l’est pas. Dans ce cas, l’énoncé est faux.

3. − Supposons que Φ est injective. Soit y, z ∈ F tels que v(y) = v(z) .


(a)
Posons, pour tout x ∈ E, f (x) = y et g(x) = z. Ainsi, f et g sont des applications constantes de E
dans F.
Soit x ∈ E 0 : v ◦ f ◦ u(x) = v(f (u(x))) = v(y) et v ◦ g ◦ u(x) = v(z) . Ainsi v ◦ f ◦ u et v ◦ g ◦ u
sont deux applications constantes égales. On a donc Φ(f ) = Φ(g) , or Φ est injective, donc f = g,
donc y = z. Ceci prouve que v est injective.
− Si #F ≤ 1, alors #F E ≤ 1, donc Φ est injective, même lorsque u n’est pas surjective. Supposons
maintenant que #F ≥ 2. Supposons que u n’est pas surjective : il existe x0 ∈ E\u(E 0 ) . On peut
construire deux applications f et g de E dans F qui coincident sur u(E 0 ) , de sorte que Φ(f ) = Φ(g)
, mais telles que f (x0 ) 6= g(x0 ) , de sorte que f 6= g. Alors Φ n’est pas injective.
En conclusion, la réciproque est vraie si et seulement si #F ≥ 2.
Quentin De Muynck 7 Sous licence c b e a
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(b) − Supposons que Φ est surjective.


Soit y 0 ∈ F 0 . Notons g l’application de E 0 dans F 0 qui est constante et égale à y 0 .
Il existe f ∈ F E telle que g = Φ(f ) = v ◦ f ◦ u.
Si E 0 6= ∅, il existe x00 ∈ E 0 et v(f (u(x00 ))) = g(x00 ) = y 0 , donc v est surjective.
0
Cependant, si E 0 = ∅, F 0E est un singleton, donc Φ est surjective (cf. fin question 2) si et seulement
si E = ∅ ou F 6= ∅, ce qui est possible avec v non surjective : la réciproque est fausse dans ce cas.
− Supposons que u n’est pas injective. Il existe x01 , x02 ∈ E 0 tels que x01 6= x02 et u(x01 ) = u(x02 ) .
Si #F 0 ≥ 2, on peut construire g : E 0 → F 0 telle que g(x01 ) 6= g(x02 ) .
Mais s’il existe f telle que Φ(f ) = g, alors g(x01 ) = v(f (u(x01 ))) = g(x02 ) , donc Φ n’est pas
surjective.
0
Cependant, si #F 0 ≤ 1, avec F 6= ∅, alors #F 0E ≤ 1 et #F E ≥ 1, donc Φ est surjective, même
lorsque u n’est pas injective.
En conclusion, la réciproque de la question 2. est vraie si et seulement si E 0 6= ∅ et #F 0 ≥ 2.

Solution de l’exercice 7.15 Énoncé


Étudions d’abord quelques situations particulières pour dégager de bonnes méthodes.

− Avec E = R et F = {0} (même si ici F est fini), recherchons une bijection de R dans R\{0}.
Posons f (x) = x lorsque x 6∈ N et f (n) = n + 1 lorsque n ∈ N.
On vérifie que f est une bijection de R dans R\{0}. On peut par exemple construire la bijection réciproque,
h définie par : h(x) = x si x ∈ R∗ \N∗ et h(n) = n − 1 si n ∈ N∗ .

− Avec E infini et F = {a} où a ∈ E. On adapte l’exemple précédent pour construire une bijection de E sur
E\F :
Posons x0 = a. E étant infini, il existe x1 ∈ E\{x0 }, puis E\{x0 , x1 } 6= ∅, donc il existe x2 ∈ E\{x0 , x1 }.
Si l’on suppose construits x0 , . . . , xn deux à deux distincts dans E, alors E étant infini, E\{x0 , . . . , xn } =
6 ∅,
donc il existe xn+1 ∈ E\{x0 , . . . , xn }. On construit ainsi par récurrence une suite (xn )n∈N d’éléments
de E deux à deux distincts, avec x0 = a (ou bien on admet que, E\{a} étant infini, il contient une partie
dénombrable A, c’est-à-dire une partie A en bijection avec N∗ , que l’on peut donc noter A = {xn /n ∈ N∗ }
avec n 6= m ⇒ xn 6= xm , puis l’on pose B = A ∪ {x0 }).
On pose alors f (x) = x si x 6∈ B et f (xi ) = xi+1 . On vérifie de même que f est bien une bijection. de E sur
E\{a}.

− Avec E = N2 et F = N×{0}, posons f : E −→ E\F . f est bien une bijection (de bijection
(p, q) 7−→ f (p, q) = (p, q + 1)
réciproque (p, q) 7→ (p, q − 1) ).

− Pour le cas général :


Un ensemble est infini dénombrable si et seulement si il est en bijection avec N (c’est la définition), donc deux
ensembles infinis dénombrables sont toujours en bijection. N et N × {0} sont en bijection, donc N × {0} est
dénombrable.
D’après le cours, N × N∗ est dénombrable (on peut énumérer les différents éléments de N × N∗ ).
E\F est infini, donc il contient une partie dénombrable B (cf la construction de A ci-dessus). Il existe donc
une bijection g de N × N∗ dans B.
F est infini dénombrable, donc il est en bijection avec N × {0}. Il existe une bijection de N × {0} dans F , que
l’on notera encore g (sans risque de confusion).
On peut alors définir f : E → E\F en convenant que :
Si x ∈ E\(F ∪ B), f (x) = x, et si x ∈ F ∪ B, avec x = g(p, q) où (p, q) ∈ N2 (avec q = 0 ⇔ x ∈ F ) , alors
f (x) = g(p, q + 1) ∈ B.
On vérifie que f est une bijection, dont l’application réciproque h est définie par : si x ∈ E\(F ∪ B) , alors
h(x) = x et si x = g(p, q) ∈ B, alors h(x) = g(p, q − 1) .

Quentin De Muynck 8 Sous licence c b e a

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