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Département De Mathématiques
Cours du module
Algèbre 6
SMA S4
CHAPITRE I
Relations d'équivalence et ensembles quotients
1.2 Applications
Remarques 1.2
1. Montrer que f : E −→ F est une application
revient à montrer que :
i) ∀x ∈ E, ∃y ∈ F tel que y = f (x).
Exemple 1.3
1. Soit E un ensemble et soit f : E −→ E, x 7→ x.
On note f = idE (ou IE ) et elle est appelée l'appli-
cation identité de E . C'est en fait la relation être
égal ou encore la relation dénie par la diagonale
de E .
2. Soit A ⊂ E , alors iA : A −→ E, x 7−→ x, est
une application appelée l'injection canonique de A
dans E .
Dénition 1.4 :
1. Soient f : E −→ F une application, A ⊂ E une
partie de E et soit g une application de A dans F .
On dit que g est la restriction de f à A ou que f
est un prolongement de g à E si : ∀x ∈ A, g(x) =
f (x), et on note alors g = f|A .
2. Soient f : E −→ F et g : F −→ G deux appli-
cations. On appelle application composée de f par
g , et on la note gof , l'application
h : E −→ G
x 7−→ g(f (x)).
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Exemple 1.4 Soient E et F deux ensembles et A ⊂
E . Pour toute application f de E dans F , f oidA est
une application de A dans F ; appelée la restriction
de f à A qu'on note f|A . On a ∀x ∈ A : f|A (x) =
f oidA (x) = f (idA (x)) = f (x).
Remarques 1.5
1. Lorsque I = N, on parle d'une suite dans E .
2. (xi)i∈I = (yi)i∈I si et seulement si ∀i ∈ I, xi = yi.
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1.3 Relations d'équivalence et ensembles quotient
Exemples 1.6
1) La relation être égal est une relation d'équivalence.
2) Soit f : E → F une application et soit R la relation
binaire dénie sur E par : ∀x, y ∈ E, xRy ⇔ f (x) =
f (y), alors R est une relation d'équivalence.
Terminologie : Soit E un ensemble et soit R une
relation d'équivalence sur E .
i) Soit x ∈ E , {y ∈ E | xRy} s'appelle la classe
d'équivalence de x modulo R, qu'on note x ou ẋ.
ii) L'ensemble des classes d'équivalence {x | x ∈ E}
s'appelle l'ensemble quotient de E par R, qu'on note
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E/R.
iii) Un ensemble SR ⊂ E est dit un système de repré-
sentants pour R si :
∀x ∈ E, ∃!x0 ∈ RE tel que xRx0.
iv) L'application : x ∈ E 7−→ x ∈ E/R est appelée
la surjection ( ou la projection) canonique associée à
R.
Remarque 1.6 : Soit E un ensemble et R une rela-
tion d'équivalence dans E, soit l'application Φ : E →
P(E) qui à x 7−→ x. Alors :
Im(Φ) = {x, x ∈ E} est l'ensemble quotient E/R
p−1({x}) = x où p est la surjection (ou projec-
tion) canonique associée à R
Exemple 1.7 : Pour un nombre entier n ≥ 1, la
classe de m modulo n est cl(m) = {m + kn, k ∈ Z} ,
l'ensemble quotient est Z/nZ = {cl(m), m ∈ Z, 0 ≤ m ≤ n − 1
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CHAPITRE II
Les groupes
2.1.1 Sous-groupe
Exercice 2.8 Montrer que les relations ci-dessous sont des rela-
tions d'équivalences :
∀x, y ∈ G xR0g y ⇐⇒ y −1x ∈ H
∀x, y ∈ G xR0dy ⇐⇒ xy −1 ∈ H.
Montrer que R0 g = Rg et que R0 d = Rd .
Notations
: Une permutation
σ ∈ Sn se note par
1 2 ··· n
σ = , la composée de deux permuta-
σ (1) σ (2) · · · σ (n)
tions σ ◦ σ 0 se note par σσ 0 .
Remarque 2.8 Si τ est une transposition son inverse est elle même,
τ 2 = 1.
s ↓ (c) ↑i
f
G/ ker f −
g→ Imf
la commutativité du diagramme exprime que toutes les applications
qui gurent dans le diagramme sont des morphismes de groupes et
qu'on a l'égalitée f = iof os.
application : Pour montrer qu'un quotient G/H est isomorphe
à un groupe K donné , il sut de trouver un morphisme de groupes
surjectif f : G K tel que ker f = H. Dans ce cas, f induit un
isomorphisme de G/H sur K.
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Théorème 2.8 (2èmethéorème d'isomorphisme) :
Soit G un groupe et soient H et K deux sous-groupes de G. Si
K C G alors
a)L'ensemble HK est un sous-groupe de G et (H ∩ K) C H.
b)Les groupes HKK et H (H ∩ K) sont canoniquements iso-
morphes.
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CHAPITRE III
Les anneaux
p↓ (c) ↑i c-à-d f = i ◦ f ◦ p
f
A/ ker f −
g→ Imf
Deuxième théorème d'isomorphisme
Théorème 3.8 Soient A un anneau, I un idéal de A et B un sous-
anneau de A, alors :
1) B + I = b + x/b ∈ B et x ∈ I est un sous-anneau de A et I
est un idéal de B + I .
2) B ∩ I est un idéal de B .
3) Les anneaux (B + I)/I et B/B ∩ I sont isomorphes.
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CHAPITRE IV
Anneaux de polynômes
Pα,β
iii) Un élément P = Cα,β U α V β de R est nul si et seulement
α,β
Cα,β = 0 (i.e U et V sont algébriquements indépendants sur A).
i , Xi+1 · · · , Xn [Xi ]
Posons A [X1 , · · · , Xn ] = A X1 , · · · , Xi−1 , X
i signie que la variable Xi est supprimée et donc ne
la notation X
gure pas dans l'écriture.
Dénition 4.1 Soit P (X) ∈ A [X1, · · · , Xn] supposé non nul (P (X) =
aα X α 6= 0).
P
α
On appelle degré partiel de P par rapport à la variable Xi le
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degré du polynôme P en tant qu'élément de l'anneau du polynôme
à une
variable Xi et à coecients dans l'anneau
i , Xi+1 · · · , Xn . Ce degré est noté degX (P ).
A X1, · · · , Xi−1, X i
Le degré total du polynôme P (X) = aα X , qu'on note par
α
P
α
deg(P ), est le nombre M ax{|α|, α 6= 0}.
Proposition 4.2 Soit A un anneau commutatif unitaire intègre
alors
i)A [X1, · · · , Xn]est intègre.
ii)Pour tous P, Q ∈ A [X1, · · · , Xn] \{0A} on a : deg(P Q) =
deg(P ) + deg(Q).
La démonstration de la première assertion se fait par récurrence sur
n, quant à la deuxième ell se déduit de la proposition 3.7 ci-dessous.
Proposition 4.3 Soit A = K un corps. L'anneau K [X1, · · · , Xn]
est un anneau factoriel. Il est un anneau principal si et seulement
si n = 1.
Remarque 4.2 Pour la première assertion, il sut que A soit un
anneau factoriel. La deuxième se déduit du fait que A[X] est prin-
cipal ssi A est un corps.
Cas d'une seule variable : Une dérivation dans A [X] est une ap-
plication linéaire d de A [X] dans A [X] vériant pour tous P, Q ∈
A [X] les conditions suivantes :
i) d(P + Q) = dP + dQ ii) d(P Q) = QdP + P dQ .
d est dit opérateur dérivé.
n
Le polynôme dérivé de P (X) = aiX i est le polynôme P 0(X) =
P
i=0
n
iaiX i−1
P
i=0
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Derivation dans A [X1 , · · · , Xn ] :
Notations : On pose Di = ∂∂ . Xi
Soit
i ∈ {1, · · · , n} xe, A [X1, · · · , Xn] =
A X1, · · · , Xi−1, X i , Xi+1 · · · , Xn [Xi ] = Bi [Xi ].
1 2
D2k2 ◦ ··· ◦ Dnkn .
Soit P ∈ A[X1 , · · · , Xn ], alors P s'écrit P = aα X1α1 X2α2 · · · Xnαn
P
α
(sommation nie des termes aα dans A).
Dénition 4.4 Un polynôme nul P ∈ A [X1, · · · , Xn] est dit ho-
mogène de degré k si pour tout α ∈ Nn tel que aα 6= 0, on a
deg(X1α1 X2α2 · · · Xnαn ) = k c-à-d que |α| = k .
Exemple 4.1 Soit n = 2 alors le polynôme 9X 5 +2X 2Y 3 −5XY 4 −
11Y 5 est homogène de degré 5.
Proposition 4.5 Tout polynôme non nul P ∈ A [X1, · · · , Xn] se
decompose de manière unique sous la forme P = P0 + P1 + · · · + Pm
avec Pm 6= 0 et que Pi ∈ A [X1 , · · · , Xn] est un polynôme nul ou
homogène de degré i, i ∈ {0, · · · , m}.
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demonstration de la deuxième armation de la proposition 3.4
ci-dessus. Soient P = P0 + P1 + · · · + Pm et Q = Q0 + Q1 + · · · + Qn
avec Pm 6= 0 6= Qn et où Pi (resp. Qj est nul ou homogène de degré
i (resp. j ). Donc P Q = P0Q0 + (P0Q1 + P1Q0) + · · · + PmQn et est
de degré m + n.
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donc
n
α1
Xi ∂M 1 · · · Xn = kM .
αn
P
∂ = (α 1 + · · · + αn )aX
Xi
i=1
ii)On suppose que A = K est un corps de caractéristique zéro.
n
Soit P ∈ A[X] vériant P 6= 0 et Xi ∂∂P = kP . Considérons la
P
Xi
i=1
décomposition P = P0 + P1 + · · · + Pm avec Pm 6= 0 et que Pi ∈
A [X1, · · · , Xn] est un polynôme nul ou homogène de degré i, en
n
appliquant la formule en i) à chaque Pi on obtient Xj ∂∂Pi = iPi
P
Xj
j=1
et par linéarité et identication on obtient que kP = 0P0 + 1P1 +
· · · + mPm, d'après l'unicité de la décomposition et du fait que la
caractéristique de A est non nulle, on tire que k − m = 0 et d'autre
part Pi = kPi = mPi, 0 ≤ i ≤ m − 1 implique que Pi = 0 d'où
P = Pm est homogène.
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En remarque que la sommation est nie d'après le Lemme précé-
dant
Bibliographie
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- M. QUEYSANNE, Algèbre. Collection U
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