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1 Applications
Définition 1 (Applications). Soit E et F deux ensembles. Une application de E dans F associe à tout élément de E un
unique élément de F. L’ensemble des applications de E dans F est noté F ( E, F ), ou F E . On appelle graphe de l’application
f : E −→ F la partie Γ de E × F définie par
Γ = {( x, y) ∈ E × F : y = f ( x )}.
g ◦ f ( x ) = g( f ( x )) pour tout x ∈ E
Exercice 1. Soient A = {Julie,Karim,Marie,Paul,Pierre} et B = {Anglais,Math,Info,Chimie}. On considère les
applications suivantes:
• l’application f : A −→ B qui à chaque élève donne la matière suivie définie à l’aide du diagramme de
Venn suivant:
Anglais
×
Julie Pierre Math
× × ×
Karim
Marie × Chimie
× ×
Paul
× Info
×
• l’application g : B −→ [0, 24[ qui à chaque matière donne l’horaire du début du cours donnée par le
tableau suivant:
f ( A) = { f ( x ) : x ∈ A} ⊆ F.
f −1 ( B) = { x ∈ E : f ( x ) ∈ B} ⊆ E.
Exercice 2. On donne E = { a, b, c, d} et F = {1, 2, 3, 4}. Déterminer f ({ a, b, c}) et f −1 ({1, 3}) pour les appli-
cations f : E −→ F suivantes:
1. f ( a) = 1, f (b) = 3, f (c) = 4 et f (d) = 2;
2. f ( a) = f (b) = 2, f (c) = f (d) = 3;
3. f ( a) = f (b) = (c) = f (d) = 2.
3 Injection et surjection
Définition 4. Soit f : E −→ F une application. On dit que f est
• injective si, pour tout y ∈ F, l’équation y = f ( x ) admet au plus une solution x ∈ E;
• surjective si, pour tout y ∈ F, l’équation y = f ( x ) admet au moins une solution x ∈ E, autrement dit f ( E) = F;
• bijective si elle est injective et surjective, autrement dit pour tout y ∈ F, l’équation y = f ( x ) admet exactement
une solution x ∈ E.
Souvent pour démontrer que f : E −→ F est injective, on considère x et x ′ dans E tels que f ( x ) = f ( x ′ ) et
on montre que x = x ′ . Pour démontrer que f est surjective, on considère y ∈ F arbitraire et on cherche un
antécédent x tel que f ( x ) = y.
Exercice 5. Parmi les applications suivantes, déterminer celles qui sont injectives, surjectives ou bijectives.
f : Z −→ Z g: Z −→ ( Z h: Q −→ Q
2n − 3 si n ≥ 1
n 7−→ 2n + 1 n 7−→ x 7−→ 2x + 1
n+1 si n < 1
Exercice 6. Montrer que si E est fini et f : E → E est injective, alors f est bijective.
Exercice 7. Soient f : E −→ F et g : F −→ G deux applications.
1. On suppose que g ◦ f est surjective, montrer que g est surjective. Est-ce que f est obligatoirement surjec-
tive?
2. On suppose que g ◦ f est injective, montrer que f est injective. Est-ce que g est obligatoirement injective?
3. On suppose que g ◦ f est injective et f surjective, montrer que g est injective.
4. On suppose que g ◦ f est surjective et g injective, montrer que f est surjective.
Exercice 8. Soit f : E → F une application. Montrer que les trois propositions suivantes sont équivalentes:
1. f est injective
2. pour toutes parties A et B de E on a f ( A ∩ B) = f ( A) ∩ f ( B),
3. pour toutes parties A et B de E, si f ( A ∩ B) = ∅ alors f ( A) ∩ f ( B) = ∅.
4 Application réciproque
Proposition 1
L’application f : E → F est bijective si et seulement si il existe une application g : F → E telle que
f ◦ g = Id F et g ◦ f = IdE .
Si f est bijective, l’application g est unique, c’est l’application réciproque de l’application f , on la note
généralement f −1 (attention il ne faut pas la confondre avec la notation de l’image réciproque qui s’applique
aux parties de F).
Proof : Si f : E → F est bijective alors à chaque élément x ∈ E correspond un et un seul élément y ∈ F, c’est la définition
de l’application. De même, à chaque élément y ∈ F correspond un élément x ∈ E (c’est la surjectivité), et cet élément est
unique (c’est l’injectivité). Cela permet de définir une fonction g : F → E qui vérifie
x = g(y) si et seulement si f ( x ) = y.
Exercice 10. Soit E un ensemble non vide. On se donne deux parties A et B de E et on définit l’application
f : P ( E) −→ P ( E)
X 7−→ ( A ∩ X ) ∪ ( B ∩ X )
Proposition 2
Soient f : E → F et g : F → G deux bijections. La composée g ◦ f est bijective et
( g ◦ f ) −1 = f −1 ◦ g −1 .
Proof : On a:
( g ◦ f ) ◦ ( f −1 ◦ g−1 ) = g ◦ f ◦ f −1 ◦ g−1 = g ◦ IdF ◦ g−1 = g ◦ g−1 = Id G .
De même, on a:
( f −1 ◦ g−1 ) ◦ ( g ◦ f ) = f −1 ◦ g−1 ◦ g ◦ f = f −1 ◦ Id F ◦ f = f −1 ◦ f = Id E .
Par la proposition 1, on en déduit que g ◦ f est bijective et par unicité de l’application réciproque, on a
( g ◦ f ) −1 = f −1 ◦ g −1 .
Université Toulouse III Année 2022-2023
C-TD Ensemble 2 (Printemps) Feuille n◦ 0
• On donne la liste des éléments constituant cet ensemble, on dit qu’il est défini en extension.
• On donne une propriété qui caractérise les éléments constituant cet ensemble, on dit qu’il est défini en
compréhension.
• On construit un ensemble en appliquant des opérations sur d’autres ensembles.
A∩∅ = ∅ A∪∅ = A
A∩Ω = A A∪Ω = Ω
A∩A = A A∪A = A
A∩B = B∩A A∪B = B∪A
A∩B = A∪B A∪B = A∩B
A ∩ ( B ∩ C) = ( A ∩ B) ∩ C A ∪ ( B ∪ C) = ( A ∪ B) ∪ C
A ∩ ( B ∪ C) = ( A ∩ B) ∪ ( A ∩ C) A ∪ ( B ∩ C) = ( A ∪ B) ∩ ( A ∪ C)
A∩A = ∅ A∪A = Ω
Si B ⊂ A alors A ∩ B = B Si B ⊂ A alors A ∪ B = A
Z Comment montrer qu’une table de valeur ou une représentation graphique est une fonction?
On montre que tout élément de l’ensemble de départ a au plus une image.