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PFB-MP* Ensembles, logique, applications.

Exercices

Une thèse logique est une formule qu’on peut démontrer à l’aide des seules règles de démonstration, sans
supposer ou savoir quoi que ce soit sur les symboles qui y figurent.   
Par exemple, sans rien savoir de A, de P et de x, on démontre que : ∀u ∈ A P (u) =⇒ x ∈ A =⇒ P (x) .
Mais il est impossible de démontrer la formule « ∀(x, y) ∈ N2 x + y = y + x », —évidement vraie— si on
ignore que N est l’ensemble des entiers, et + l’addition. S’il nous prenait l’idée saugrenue de désigner par
« + » la soustraction, la même formule devient fausse : ce n’est pas une thèse logique !
1◦ Vrai ou faux ? (Justifiez au mieux vos réponses...)
a) hh ∀x ∈ A ∃y ∈ B P (x, y) =⇒ ∃y ∈ B ∀x ∈ A P (x, y) ii est une thèse logique.
b) ∀X ∈ P (N) ∃x ∈ X ∀y ∈ X x 6 y
c) ∀X ∈ P (N) (∃x ∈ N x ∈ X) =⇒ (∃x ∈ X ∀y ∈ X y 6 x)
d) ∀X ∈ P (N) (∃x ∈ N x ∈ X) et (∃x ∈ X ∀y ∈ X y 6 x) =⇒ (∃z ∈ X ∀t ∈ X z 6 t)

e) P (x) désignant une formule


 où x estune variable libre :
hh ii

∀n ∈ N ∀p ∈ N p < n =⇒ P (p) =⇒ P (n) =⇒ ∀n ∈ N P (n)


f) hh [∀x ∈ A P (x)] =⇒ [∃x ∈ A P (x)] ii est une thèse logique.
g) hh [(∃u ∈ A R(u)) =⇒ S] ⇐⇒ [∀v ∈ A (R(v) =⇒ S)] ii est une thèse logique.
Ensembles
2◦ Dans cet exercice on note pour k et n entiers donnés P n,k l’ensemble des parties de [[ 1 , n ]] à k éléments.
X1 , . . . [
, Xn étant n ensembles
\ quelconques donnés, on pose pour tout H ∈ P n,k :
PH = Xi et QH = Xi . Montrer que :
i∈H i∈H

n+1 \ [
a) k 6 =⇒ PH ⊂ QH
2
H∈P n,k H∈P n,k

n+1 \ [
b) k > =⇒ PH ⊃ QH
2
H∈P n,k H∈P n,k

3◦ Soient (Ei )i∈I et (Fj )j∈J deux familles d’ensembles. Montrer :


[   [  [ \   \  \
a) Ei ∩ Fj = (Ei ∩ Fj ) b) Ei ∪ Fj = (Ei ∪ Fj )
i∈I j∈J (i,j)∈I×J i∈I j∈J (i,j)∈I×J
[  [  [
c) Ei × Fj = (Ei × Fj )
i∈I j∈J (i,j)∈I×J

4◦ Soit C un cercle du plan P de centre Ω de rayon R > 0, et D l’ensemble des tangentes à C .


Pour ∆ ∈ D \on notera P∆ le demi-plan (ouvert ou fermé, au choix) délimité par ∆, contenant ∆ et Ω.
Soit Γ ≡def P∆ . Montrer proprement que : {M ∈ P | ΩM 6 R}.
∆∈D

5◦ Soient E, F, G des ensembles, f ∈ F E , h ∈ GE . 


F −→ G
A quelle(s) condition(s) la déclaration (évidemment incorrecte) : hhg : ii décrit effective-
f (x) 7−→ h(x)
ment une application g de F vers G ?
Lorsque g est une application, comment la définir correctement ?
Vous donnerez deux réponses, toutes deux précisément justifiées, une en langage naturel, l’autre formelle.
6◦ Soient E1 , E2 , F1 et F2 quatre ensembles, f1 ∈ F1E1 et f2 ∈ F2E2 , E = E1 ∪ E2 et F = F1 ∪ F2 .
F1 F2
a) A quelle(s) condition(s) peut-on définir une application f de E vers F par f ≡def fE = f1 et fE = f2 ?
1 2

b) On suppose maintenant E1 ∩ E2 = F1 ∩ F2 = ∅. Montrer que :


f injective ⇐⇒ f1 et f2 injectives et f surjective ⇐⇒ f1 et f2 surjectives

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7◦ Soient E, F, G, H quatre ensembles, H ayant au moins deux éléments, et f ∈ GF . Montrer que :


a) f injective ⇐⇒ ∀(g, h) ∈ (F E )2 f ◦ g = f ◦ h =⇒ g = h
b) f surjective ⇐⇒ ∀(g, h) ∈ (H G )2 g ◦ f = h ◦ f =⇒ g = h
c) f injective ⇐⇒ ∃g ∈ F G g ◦ f = IdF
d) f surjective ⇐⇒ ∃g ∈ F G f ◦ g = IdG

8◦ Soient A, B, C trois ensembles, f ∈ B A , g ∈ C B , h ∈ AC . Montrer que si deux des trois applications :


f ◦ h ◦ g , g ◦ f ◦ h , h ◦ g ◦ f , sont injectives et la troisième surjectives (ou si deux des trois sont surjectives
et la troisième injective) alors elles sont toutes trois bijectives.

9◦ Soit E un ensemble et f ∈ E E telle que f ◦ f ◦ f = f . Montrer que f injective ⇐⇒ f surjective.

10◦ Soient E un ensemble et (A, B) ∈ P (E)2 . Trouver des C.N.S. sur (A, B) pour que :
P (E) −→ P (E) × P (E)
Φ: soit injective, surjective, bijective.
X 7−→ (X ∩ A, X ∩ B)
Lorsqu’elle est bijective, explicitez sa réciproque.
∗ 11◦ Théorème de CANTOR-BERNSTEIN : Nous allons montrer que si f est une injection de E vers F
et g une injection de F vers E, il existe une bijection de E vers F .
a) Supposons dans un premier temps qu’il existe une partie E1 de E telle que :
posant F1 = f (E1 ) , F2 = {F F1 , E2 = g(F1 ), on a : E2 = {E E1 . Construire une bijection de E vers F .
Une figure peut vous aider...
∗ b) Montrons l’existence d’une telle partie E1 , achevant ainsi la démonstration.
[∈ P (E) | g({F f (A)) ⊂ {E A}. Vérifiez que Γ 6= ∅.
On pose : Γ = {A

On pose : K = A. Montrer que K ∈ Γ. On pose : H = {E g {F f (K) . Montrer que K ⊂ H et H ∈ Γ,
A∈Γ
et conclure.

Relations d’ordre
12◦ Soient E, F des ensembles, on définit sur F = F (E, F ) une relation 4 par :
def
f 4 g ⇐⇒ (D f ⊂ D g et fD f = gD f )
Vérifier que c’est une relation d’ordre partiel. Quels sont les éléments maximaux de F pour 4 ?
def
13◦ On définit sur R2 une relation 62 par : (x, 0 0 0 0
 y) 62 (x ,2y ) 2⇐⇒ 2 (x 6 x et y 6 y ).
Vérifier que c’est un ordre partiel. Soit X = (x, y) ∈ R | x + y = 1 . Déterminer les plus petit et plus
grand éléments de X, ses bornes supérieure et inférieure, ses éléments minimaux et maximaux s’il y en a.
Faire un gugusse ne mange pas de pain : regardez et vous verrez.
14◦ Soit (E, 4) un ensemble ordonné et A, B des parties de E telles que Sup A , Sup B et Sup {Sup A, Sup B}
existent. Déterminer Sup(A ∪ B).

15◦ Soit (E, 4) un ensemble ordonné dont toute partie non vide majorée admet une borne supérieure. Montrer
que toute partie non vide minorée de E admet une borne inférieure.
16◦ Soit (p, q) ∈ N∗2 et (ai,j )(i,j)∈ [[ 1 , p ]] × [[ 1 , q ]] une famille de réels.
Pour chaque i ∈ [[ 1 , p ]] et j ∈ [[ 1 , q ]] on pose : bi = Max {ai,k , k ∈ [[ 1 , q ]] } et cj = Min {ak,j , k ∈ [[ 1 , p ]] },
puis β = Min {bi | i ∈ [[ 1 , p ]] } et γ = Max {cj | j ∈ [[ 1 , q ]] }. Comparez β et γ.
def
17◦ On définit sur N2 une relation 4 définie par : (x, y) 4 (x0 , y 0 ) ⇐⇒ x < x0 ou (x = x0 et y 6 y 0 ).
Vérifiez rapidement que c’est un ordre total.
Pour cet ordre, toute partie non vide de N2 a-t-elle un plus petit élément ?
Toute partie non vide majorée de N2 a-t-elle un plus grand élément ? Une borne supérieure ?

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