Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Département de Mathématiques
Filière : GEGM
Cours d’analyse 1
Jamal El Amrani
1
2 Chapitre 1. L’ENSEMBLE DES NOMBRES REELS
Remarque 1. Tous les ensembles ci-dessous sont inclus les uns dans
les autres et on a : N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R.
1.2 Intervalles réels 3
| . | :R −→ R+
x 7−→ |x|
définie par : (
x si x > 0
|x| = .
− x si x < 0
Propriètés 1. 1. | − x| = |x| ∀x ∈ R.
2. |x| = 0 si et seulement si x = 0.
3. Pour tous x et y dans R, |xy| = |x||y|.
4. Pour tous x et y dans R, |x + y| 6 |x| + |y|.
5. Pour tous x et y dans R, ||x| − |y|| 6 |x − y|.
6. |x| > 0, ∀x ∈ R.
√
7. ∀x ∈ R, x2 = |x|.
8. ∀x ∈ R, x 6 |x| et −x 6 |x|.
1.4 Voisinages
Définition 4. Soit x ∈ R et soit r ∈ R+∗ . On appelle intervalle ouvert de
centre x et de rayon r l’ensemble {y ∈ R , |y − x| < r}, qu’on note B(x, r).
1.4 Voisinages 5
Preuve. 1. Soit (Vi )i∈I une famille de voisinage d’un réel x0 . Soit i0 ∈
I. On a Vi0 est un voisinage de x0 , alors il existe r0 > 0 tel que
]x − r0 , x + r0 [⊂ Vi0 . Comme Vi0 ⊂ ∪ Vi , alors ]x − r0 , x + r0 [ ⊂ ∪ Vi ,
i∈I i∈I
ce qui implique que ∪i∈I Vi est un voisinage de x0 .
2. Si V1 , V2 , ..., Vn des voisinages d’un réel x, alors il existent r1 , ..., rn ∈ R
tels que ]x − r1 , x + r1 [⊂ V1 , ...., ]x − rn , x + rn [⊂ Vn . Posons r =
min(r1 , ..., rn ). On a, donc ]x − r, x + r[⊂]x − r1 , x + r1 [⊂ V1 , ..., ]x −
i=n i=n
r, x + r[⊂]x − rn , x + rn [⊂ Vn . D’où ]x − r, x + r[⊂ ∩ Vi . Pa suite ∩ Vi
i=1 i=1
est un voisinage de x.
3. Contre exemple : ∀n ∈ N∗ , ]0, 1 + n1 [ est un voisinage de 1, mais
∩ ∗ ]0, 1 + n1 [=]0, 1] n’est pas un voisinage de 1.
n∈N
6 Chapitre 1. L’ENSEMBLE DES NOMBRES REELS
Définition 9. Une relation d’ordre 6 sur un ensemble E est dite une re-
lation d’ordre ou que (E, 6) est totalement ordonné si deux éléments quel-
conques de E sont comparables, c’est à dire pour tout (x, y) ∈ E 2 , on a x 6 y
ou y 6 x. Sinon on dit que l’ordre est partiel ou que (E, 6) est partiellement
ordonné.
Exemples 4. 1. (N, 6), où 6 est l’ordre naturel, est un ensemble or-
donné.
2. Dans N, la relation ”divise” est une relation d’ordre.
3. Si E est un ensemble, l’inclusion ⊂ est une relation d’ordre sur P(E),
avec P(E) est l’ensemble des parties de E.
4. Dans Z, la relation ”divise” n’est pas une relation d’ordre car 1 di-
vise −1 et −1 divise 1 mais 1 6= −1. La relation ”divise” n’est pas
antisymètrique.
5. Dans N, la relation ”divise” est une relation d’ordre partiel, car par
exemple : 4 ne divise pas 5 et 5 ne divise pas 4.
Propriètés 3. 1. ∀x, y, z ∈ R, x 6 y =⇒ x + z 6 y + z.
2. ∀x, y, z ∈ R, x < y =⇒ x + z < y + z.
3. ∀x, y ∈ R, ∀z ∈ R+ x 6 y =⇒ xz 6 yz.
4. ∀x, y ∈ R, ∀z ∈ R+∗ , x < y =⇒ xz < yz. Si z < 0, alors, x < y =⇒
yz < xz.
Propriètés 4. 1. ∀x, y, z, t ∈ R, x 6 y et z 6 t =⇒ x + z 6 y + t.
2. ∀x, y, z, t ∈ R+ , x 6 y et z 6 t =⇒ xz 6 yt.
3. ∀x, y ∈ R, x 6 y =⇒ −y 6 −x.
1
4. ∀x, y ∈ R+∗ , x 6 y =⇒ y 6 x1 .
x 6 M , ∀x ∈ E.
m 6 x , ∀x ∈ E.
Remarque 12. – Si M = sup E, alors il existe une suite (xn )n>0 dans
E qui converge vers M, il suffit de prendre ε = n1 dans le Théorème.
– Pour une partie non vide E ⊂ R n’est pas majorée, on écrira sup E =
+∞.
– Pour une partie non vide E ⊂ R n’est pas minorée, on écrira inf E =
−∞.
– Par convention pour l’ensemble vide, on pose : sup ∅ = −∞ et inf ∅ =
+∞.
Théorème 3. (Théorème fondamental de R).
n1 6 x < n1 + 1 , n2 6 x < n2 + 1.
– Si x = 0, on prend E(x) = 0.
– Si x > 0, comme R est archiméde, il existe donc m ∈ N tel que
(P ) x < m.
(P 0 ) − x 6 q.
x − 1 < E(x) 6 x , ∀x ∈ R.
1.10 Densité de Q dans R 13
∀x ∈ R, E(x + 1) = E(x) + 1
1.12 Exercices
Exercice 1. Démontrer que :
1. Si a est un réel tel que, pour tout ε > 0, on ait |a| < ε, alors a = 0.
2. Si a et b sont deux réels tels que, pour tout x ∈ R, b < x =⇒ a < x,
alors a 6 b.
1.12 Exercices 15
f : Q+ −→ Q+
x(x2 + 6)
x 7−→ f (x) =
3x2 + 2
(x2 −2)3
1. Montrer que (f (x))2 − 2 = (3x2 +2)2
.
2x(2−x2 )
2. Montrer que f (x) − x = 3x2 +2
.
3. On suppose que A admet un élément maximal a et on pose b = f (a).
i- Vérifier que b ∈ A et que b > a.
ii- Déduire que A ne possède pas d’élément maximal.
4. On note M = {x ∈ Q+∗ / x2 > 2} l’ensemble des majorants de A et
on suppose que A admet une borne supérieure α. On pose β = f (α).
i- Vérifier que β ∈ M et que β 6 α.
ii- Déduire que α = β et que 2 − α2 = 0.
iii- Déduire que A ne possède pas de borne supérieure.
1
Exercice 4. Soit l’ensemble E = { 1+x 2 , x ∈ R tel que 0 < x 6 1}.