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Éléments de topologie de Rn
Rn = R × R × · · · × R .
| {z }
n−facteurs
Donc Rn est l’ensemble de n-uplets ordonnés (x1 , . . . , xn ) de nombres réels. En définissant l’addition et
la multiplication par un réel,
Rn × Rn → Rn , (x, y) 7→ x + y = (x1 + y1 , . . . , xn + yn ),
n n
R ×R →R , (λ, x) 7→ λx = (λx1 , . . . , λxn ),
on munit Rn d’une structure d’espace vectoriel sur R. Il est de dimension n et a pour base canonique les
n vecteurs (1, 0, . . . , 0), (0, 1, 0, . . . , 0), . . . , (0, . . . , 0, 1).
On dit que Rn muni de la norme k.k est un espace vectoriel normé et on note (Rn , k.k).
Définition 1.2. Deux normes k . k et k . k0 sur Rn sont appelées normes équivalentes, s’il existe deux
constantes α, β > 0 telles que, pour tout x ∈ Rn ,
αk x k ≤ k x k0 ≤ βk x k.
Chapitre 1. Éléments de topologie de Rn 2
Proposition 1.2. Les trois normes k . k1 , k . k2 , k . k∞ sont équivalentes sur Rn . Cette équivalence résulte
des inégalités suivantes :
√
k . k∞ ≤ k . k2 ≤ k . k1 ≤ n k . k2 ≤ n k . k∞ .
Définition 1.3. On appelle distance sur un ensemble X une fonction d de X × X dans R+ satisfaisant
pour tout x, tout y et tout z de X
Un espace métrique est un couple (X, d) où X est un ensemble et d est une distance sur X.
Exemple 1.2. 1. Soit k.k une norme sur Rn . Une distance d sur Rn est donnée par
Exemple 1.3. 1. Sur la droite réelle R, la fonction d(x, y) = |x−y| est une distance, pour laquelle les
boules ouvertes sont des intervalles ouverts et les boules fermées des intervalles fermés. La sphère
de centre a et de rayon r est réduite aux deux points a − r et a + r.
2. Sur le plan complexe C la fonction d(z, w) = |z − w| est une distance, pour laquelle les boules
ouvertes sont des disques ouverts et les boules fermées des disques fermés.
ii) Une partie F de Rn est dite fermée si son complémentaire F c = Rn \ F est ouvert.
Les propriétées analogues concernant les exemples fermés s’en déduisent par passage au complémen-
taire.
Remarque 2.1. i) Une intersection quelconque d’ouverts n’est pas nécessairement un ouvert. En effet,
∩n∈N∗ ] − 1/n, 1/n[= {0} qui n’est pas un ouvert de R.
ii) Une réunion quelconque de fermés n’est pas nécessairement un fermé. En effet, ∪ε>0 [ε, ∞[=]0, ∞[
qui n’est pas un fermé de R.
Définition 2.2. On appelle voisinage d’un point a ∈ Rn , tout ensemble V(a) qui contient une boule
ouverte B(a; r).
Définition 2.4. i) Un ensemble A ⊂ Rn est dit bornée s’il existe R > 0 et x0 ∈ X, tel que A ⊂ B(x0 , R),
i.e,
∃R > 0, ∀x ∈ A : kxk ≤ R.
Proposition 2.2. Dans Rn , un ensemble A est dit compact si et seulement si il est fermé borné.
Définition 2.5. Un sous-ensemble A de Rn est connexe s’il vérifie l’une des conditions équivalentes
suivantes :
1) Les seules parties à la fois ouvertes et fermées de A sont ∅ et A.
2) Si A = A1 ∪ A2 avec A1 , A2 sont deux ouverts disjoints (et donc aussi fermés), alors A égale A1
ou A2 .
3) Si U1 , U2 sont deux ouverts disjoints de Rn tels que A ⊂ U1 ∪ U2 , alors A est contenu dans U1 ou
U2 .
4) Idem avec deux fermés disjoints de Rn .
Définition 2.6. On appelle arc dans Rn une application continue d’un intervalle compact de R dans
Rn . Si γ : [a, b] −→ Rn est un arc, les points u = γ(a) et v = γ(b) sont appelés extrémités de l’arc, et on
dit que l’arc γ joint u à v.
Définition 2.7. Une partie A est dit connexe par arcs si, pour tout couple (u, v) de points de Rn , il
existe un arc joignant u à v.