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Mohamed EL AZZOUZI
Mohamed EL AZZOUZI
Définition
Soit E un ensemble non-vide. On dit qu’une application
d : E × E → R+ ,
(x, y) 7→ d(x, y)
est une distance sur E si elle vérifie les trois axiomes suivants :
séparation :∀(x, y) ∈ E × E, x = y ⇔ d(x, y) = 0;
symétrie : ∀(x, y) ∈ E × E, d(x, y) = d(y, x);
inégalité triangulaire : ∀(x, y, z) ∈ E × E × E, d(x, y) ≤ d(x, z) + d(z, y).
Exemple
1 E = R, d(x, y) = |x − y|.
n n n
2 Métriques sur E = R , soit x = (x1 , · · · , xn ) ∈ R et y = (y1 , · · · , yn ) ∈ R .
n
!1/2
X
2
d2 (x, y) = |xi − yi | (métrique euclidienne),
i=1
n
X
d1 (x, y) = |xi − yi |,
i=1
d∞ (x, y) = sup |xi − yi |.
i∈{1,··· ,n}
Définition
Soit E un espace vectoriel sur R. On appelle norme sur E toute application
k · k : E −→ R+ , x 7→k x k vérifiant :
séparation : ∀x ∈ E, k x k= 0 ⇔ x = 0
homogéniété positive : ∀λ ∈ R, ∀x ∈ E, k λx k= |λ|· k x k
inégalité triangulaire : ∀x, y ∈ E, k x + y k≤k x k + k y k .
Un espace vectoriel sur R muni d’une norme est appellé espace vectoriel
normé (e.v.n.).
Remarque
Toute norme induit une distance, par contre toutes les distances ne proviennent
pas nécessairement d’une norme.
Définition
Soit a un point de Rn et r > 0 un nombre réel.
3 évidemment, B(a, r) ⊂ B̄(a, r). La différence des deux boules est appelée la
sphère de centre a et de rayon r est S(a, r) = {x ∈ Rn | kx − ak = r}
Proposition
Soit (E, d) un espace métrique
1 Une boule ouverte est un ouvert,
Définition
Soit A ⊂ Rn . L’adhérence de A, notée A, est le plus petit fermé qui contient A.
Proposition
Cette définition induit une relation d’équivalence.
Démonstration.
reflexivité : k · k ∼ k · k
symétrie : si λkxk ≤ kxk0 ≤ µkxk alors µ1 kxk0 ≤ kxk ≤ λ1 kxk0 .
transitivité : λkxk ≤ kxk0 ≤ µkxk et βkxk0 ≤ kxk00 ≤ γkxk0 implique
βλkxk ≤ kxk00 ≤ γµkxk.
Corollaire
On parle de la topologie usuelle sur Rn sans préciser la norme.
0
4
2 4
0 2
-2 0
-2
-4-4
35
30
25
20
15
10
0 5
4 2 0
0 -2 -4-5
C’est-Ã -dire
Exemple
Soit xn = ( n1 , n sin( n1 ), 21n ) une suite de R3 . on a limn→+∞ n1 = 0,
limn→+∞ n sin( n1 ) = 1 et limn→+∞ 21n = 0 donc limn→+∞ xn = (0, 1, 0).
1 1
lim = .
x→a f (x) limx→a f (x)
Exemple
x3 + y 3
soit f définie sur D := R2 \{(0, 0)} par : f (x, y) = .
x2 + y 2
∀(x, y) ∈ D,
x3 y3 x3 y3
|f (x, y)| ≤ | | + | | ≤ | | + | | ≤ (|x| + |y|) → 0. Par
x2 + y 2 x2 + y 2 x2 y2 (x,y)→(0,0)
conséquent, on en déduit que
lim f (x, y) = 0.
(x,y)→(0,0)
Définition
Soit f : D ⊂ Rn → Rm et a ∈ D. Alors, f est dite continue en a si
lim f (x) = f (a)
x→a x∈D
La fonction est continue sur D si elle est continue en tout point de D.
Remarque
x = (x1 , · · · , xn ) et a = (a1 , · · · , an ). x → a signifie x1 → a1 et x2 → a2 · · · et
x n → an .
Ou bien on peut reformuler cette définition à l’aide des suites :
Exemple
Des polynômes xk y n , exponentielles e2x+xy , trigonométriques, sin(xy), etc.
sont continues sur R2 .
Proposition
Si f est continue en a = (a1 , . . . , an ) alors ∀i = 1 . . . , n, la fonction partielle fai est
continue en ai .
Exemple
On considère une fonction f : R2 → R définie de la façon suivante :
( xy
si (x, y) 6= (0, 0),
f : (x, y) 7→ x2 + y 2
0 si (x, y) = (0, 0).
Exemple
( y
, si x 6= 0 y
f (x, y) = x alors f (x, y) = pour x 6= 0 étant une fraction de
3, si x = 0 x
fonctions continues est continue. Mais la fonction n’est pas continue en
tout point de la droite x = 0. En effet soit (0, a) un point de cette droite. La
suite (xn , yn ) = ( n1 , a) tend vers (0, a) quad n tend vers l’infini, mais
f (xn , yn ) = a1 tend vers l’infini par conséquent f (xn , yn )9f (0, a) = 3. Alors
n
fonction n’est pas continue en (0, a).
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 41 / 104
Remarque
Exemple
x3 + y 3
soit f définie sur D := R2 \{(0, 0)} par : f (x, y) = .
x2 + y 2
∀(x, y) ∈ D,
x3 y3 x3 y3
|f (x, y)| ≤ | | + | | ≤ | | + | | ≤ (|x| + |y|) → 0. Par
x2 + y 2 x2 + y 2 x2 y2 (x,y)→(0,0)
conséquent, on en déduit que lim f (x, y) = 0.
(x,y)→(0,0)
x2 − y 2 x2 − y 2 r2 cos2 θ − r2 sin2 θ
lim =√ lim = lim .
(x,y)→(0,0) x2 + y 2 2
(x−0)2 +(y−0)2 →0 x + y
2 r→0 r2
Cette limite est égale à cos2 θ − sin2 θ. Le résultat dépend de θ, i.e. il n’y a pas
de limite unique, donc la limite n’existe pas et f n’est pas continue en (0, 0).
x3 x3 r3 cos3 t
lim = √ lim = lim = lim(cos3 t)r = 0
(x,y)→(0,0) x2 + y 2 (x−0)2 +(y−0)2 →0 x 2 + y 2 r→0 r 2 r→0
. Finalement, la fonction g est continue en (0, 0) et donc elle est continue sur
R2 .
Définition
Une partie compacte (un compact) de Rn est une partie fermée et bornée.
Corollaire
Une fonction continue f : D → R sur un compact est bornée et atteint ses bornes.
∂f 0 f (a1 , · · · , x, · · · , ap ) − f (a1 , · · · , ai , · · · , ap )
(a) = fa,i (ai ) = lim .
∂xi x→ai x − ai
∂f 0 f (a1 , · · · , h + ai , · · · , ap ) − f (a1 , · · · , ai , · · · , ap )
(a) = fa,i (ai ) = lim .
∂xi h→0 h
∂f ∂f
(0, 0) existe, de même (0, 0) existe et vaut 0, et pourtant f n’est même
∂x ∂y
pas continue en (0, 0). Donc les dérivées partielles ne suffisent pas à
décrire la régularité de la fonction.
kr(h)kRq
lim = 0.
khk→0 khkRn
Si elle existe, la différentielle df (a) est unique. On la note selon les auteurs ou
les circonstances :
L = Df (a) ou df (a) ou Da f ou da f .
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 59 / 104
La différentiabilité entraîne l’existence des dérivées partielles
∂f f (a1 , · · · , ai + hi , · · · , an ) − f (a1 , · · · , ai , · · · , an )
(a) = lim .
∂xi hi →0 hi
Par définition de la différentielle on a aussi
f (a1 , · · · , ai + hi , · · · , an ) − f (a1 , · · · , ai , · · · , an ) df (a)(h) + r(h)
=
hi hi
df (a)(h) + r(h) df (a)(h)
Donc r(h) = o(khk) = o(hi ) et limhi →0 = lim .
hi hi →0 hi
∂f
Donc ici df (a)(0, · · · , 0, hi , 0, · · · , 0) = ∂x i
(a) · hi et par linéarité
n
X ∂f
df (a)(h1 , · · · , hi , · · · , hn ) = (a) · hi
i=0
∂xi
Exercice
Déterminer la différentielle de (x, y) 7→ xy au point a = (1, 1).
On sait que f n’est pas différentiable en (0, 0) parce qu’elle n’est même pas
continue. Comment se comportent ses dérivées partielles au voisinage de
∂f y(y 2 − x2 ) ∂f
(0, 0) ? On a vu que si (x, y) 6= (0, 0), (x, y) = 2 2 2
et que (0, 0) = 0.
∂x (x + y ) ∂x
∂f
Donc est bien définie au voisinage de (0, 0), mais elle n’est pas
∂x
continue : si xn = 1/n et yn = 2/n, on a lim xn = 0, lim yn = 0, et
n→+∞ n→+∞
3 2
∂f 6/n 6/n ∂f
(xn , yn ) = 2 2 2
= 4
. Donc, lim (xn , yn ) 6= 0.
∂x (1/n + 4/n )
EL AZZOUZI (ENSA)
25/n Analyse 2 n→+∞ ∂x 62 / 104
Exemple
Soit f : R2 → R2 , (x, y) 7→ (x2 y 2 , x + y). f est-elle différentiable en (2, 3) ?
∂f1 ∂f1 ∂f2 ∂f2
(x, y) = 2xy 2 , (x, y) = 2yx2 , (x, y) = 1, (x, y) = 1.
∂x ∂y ∂x ∂y
Toutes ces dérivées partielles sont continues en (2, 3) donc f est
différentiable en (2, 3). On a
36 24
h h 36h + 24k
d(2,3) f (h, k) = Jac(f )(2, 3) = = .
k k h+k
1 1
∀a ∈ Rn , dϕ(a) = ϕ.
et donc dϕ(a) = ϕ.
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 65 / 104
Pour j ∈ {1, · · · , n}, la j me projection prj : Rn −→ R est notée abusivement xj ,
d’où, comme prj est linéaire, alors pour tout a ∈ Rn , dprj (a) = dxj = prj est
donc dxj (h) = hj . Par conséquent :
Proposition
Si f : U ⊂ Rn −→ R est de classe C 1 sur U , on a alors :
n
X ∂f
∀a ∈ U, df (a) = (a)dxj .
j=1
∂x j
Par conséquent,
∂f
1
(a)
∂xj
∂hi ∂gi ∂gi ..
(a) = (f (a)) · · · (f (a)) .
∂xj ∂y1 ∂ym
∂fm
(a)
∂xj
∂gi ∂f1 ∂gi
= ∂y 1
(g(a)) ∂x j
(a) + · · · + ∂y m
(g(a)) ∂f
∂xj
m
(a)
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 68 / 104
En particulier, si
pour f = h ◦ g : Rn → R on a
Théorème
Soit f : U ⊂ Rn → R une fonction de classe C 2 sur U . Pour tout x ∈ U ,
∂ 2f ∂ 2f
(x) = (x)
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi
Exemple
g est la fonction définie sur R2 par : g(x, y) = x3 ey .
∂ 2g ∂ 2g
(x, y) = (x, y) = 3x2 ey .
∂x∂y ∂y∂x
Exemple
x+y
Considérons la fonction f définie par : f (x, y, z) = .
xyz
∂f 1
(x, y, z) = .
∂x yz
∂ 2f
0
(x, y, z) = .
∂x∂y z
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 72 / 104
Exercice
Donner l’ensemble de définition et de dérivabilité, puis calculer des
dérivées
partielles premières et secondes des applications φ et ψ respectivement
définies sur R3 et
R2 par : √
2 x+ y
x
φ(x, y, z) = et ψ(x, y) = xx − y .
zx + y
y
Définition
Soit f : U ⊂ Rn → Rm , a ∈ U et v un vecteur de Rn . On dit que f a une dérivée
au point a en suivant le vecteur v si l’expression :
f (a + tv) − f (a)
Dv f (a) := lim
t→0 t
existe. Dv f (a) s’appelle la dérivée directionnelle de f en a en direction de
vecteur v.
∂f
Remarque : Les dérivées partielles sont des dérivées directionnelles de
∂xi
f en a en direction de vecteurs de base ei = (0, · · · , |{z}
1 , · · · , 0).
i
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 73 / 104
Dérivée directionnelle
Définition
Soit f : U ⊂ Rn → Rm , a ∈ U . On dit que f est différentiable au sens de
Gateaux au point a si pour tout v ∈ Rn , la dérivée directionnelle Dv f (a) existe.
Cette notion est plus faible que la notion usuelle de différentiabilité, aussi appelée
différentiabilité au sens de Fréchet.
Remarque
Si f est différentiable au point a alors elle est différentiable au sens de Gateaux
au point a, mais la réciproque est fausse.
Proposition
Soit f : U ⊂ Rn → R, de classe C 1 , en a ∈ U et v un vecteur de Rn . Alors,
D−−→ E
Dv f (a) = gradf (a), v .
Remarque
n
X ∂f
da f (h) = hi (a) = h∇f (a), hi.
i=1
∂xi
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 77 / 104
Le gradient est perpendiculaire à la ligne de niveau
Définition
Soit a un point d’une courbe Γ ∈ Rn et (T ) une droite tangente à Γ au point a. On
dit qu’un vecteur v est perpendiculaire à la courbe Γ au point a si v est
perpendiculaire à (T ). Dans ce cas on dit aussi que v est normal à la courbe Γ
au point a.
Théorème
→
−
Le vecteur gradient ∇f (x, y) est normal à la courbe La (f ) au point (x, y).
Exemple
√
f (x, y) = x2 + y 2 . La (f ) = C((0, 0), a) est le cercle de centre (0, 0) et de rayon
√ ∂f ∂f
a. (x, y) = 2x, (x, y) = 2y. On remarque que (2x, 2y) = 2(x, y) est 2 fois
∂x ∂y
le vecteur radial qui est en effet orthogonal au cercle.
Sur le graphe de la fonction f on prend un point (x, y, f (x, y)), alors (x, y) est
sur la ligne de niveau a = f (x, y).
Théorème
Le gradient en (x, y) indique la direction de plus grande pente sur Γf à partir d’un
point en question.
Remarque
Sur le graphe, le chemin le plus court à parcourir pour obtenir une variation
donnée de f. Autrement dit, si on veut passer le plus vite possible du niveau a au
niveau b à partir d’un point (x, y) donné de niveau a = f (x, y), il faut suivre le
gradient.
est une bijection. Puisque les points de S sont donnés par des paires de
nombres (x, y), l’ensemble S est une surface de dimension 2 dans R3 .
Si on a un chemin Γ : I → D, alors automatiquement on a un chemin
F ◦ Γ : I → S sur la surface S.
Définition
Le plan d’équation
∂f ∂f
avec α = (x0 , y0 ), β = (x0 , y0 ) est appellé le plan tangent au graphe de la
∂x ∂y
fonction z = f (x, y) au point (x0 , y0 , f (x0 , y0 )).
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 84 / 104
Vecteur normal
Soit (x, y, z) ∈ D ⊂ R3 et F (x, y, z) = 0 l’équation implicite d’une surface S
(précédemment on avait une surface : z = f (x, y) pour laquelle
F (x, y, z) = f (x, y) − z.) Soit
x = f (t)
t ∈ I ⊂ R, γ : t 7→ y = g(t)
z = h(t)
∂F ∂F ∂F
(x − x0 ) (P0 ) + (y − y0 ) (P0 ) + (z − z0 ) (P0 ) = 0.
∂x ∂y ∂z
Notion de C 1−difféomorphisme
Définition
Si U ⊂ Rp et V ⊂ Rq , où U et V sont des parties ouvertes, f : U −→ V . On dit
que f est un C 1 -difféomorphisme (de U sur V ) si et seulement si :
1
1 f est de classe C sur U .
2 f est bijective.
−1
3 f est de classe C 1 sur V.
Exemple
Soient U un ouvert de Rp , f ∈ L(Rp , Rq ) bijective, f : U −→ f (U ) est un
C 1 -difféomorphisme de U sur f (U ).
Par exemple R2 → R2 , (x, y) 7→ (x + y, x − y) est un C 1 -difféomorphisme
de R2 sur R2 .
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 89 / 104
Notion de gradient
Remarque
1 Pour tout ouvert U de Rp , IdU est un C 1 -difféomorphisme de U sur U .
2 Si f : U −→ V est un C 1 -difféomorphisme et g : V −→ W est un
C 1 -difféomorphisme, alors g ◦ f : U −→ W est un C 1 -difféomorphisme.
3 Si f : U −→ V est un C 1 -difféomorphisme, alors f −1 : V −→ U est un
C 1 -difféomorphisme.
Proposition
Si U ⊂ Rp et V ⊂ Rq , où U et V sont des parties ouvertes, f : U −→ V une
application. si f est un C 1 -difféomorphisme, alors :
p = q.
pour tout a élément de U, da f est un isomorphisme de Rp sur Rq et
(da f )−1 = df (a) f −1 .
Jf (a) (f −1 ) = Ja (f )−1 .
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 90 / 104
Notion de gradient
Preuve:
(df −1 (f (a)) ◦ (df (a)) = d(f (a)−1 ◦ f ) = dIdU (a) = IdRp .
(df (a)) ◦ (df −1 (f (a))) = d(f ◦ f −1 )(f (a)) = d(IdV )(a) = IdRq .
Ainsi, df (a) et df −1 (f (a)) sont des isomorphismes réciproques, et donc p = q.
On admet le théorème suivant :
Théorème
Si U ⊂ Rp et V ⊂ Rq , où U et V sont des parties ouvertes, f : U −→ V une
application de classe C 1 et injective. Pour que f soit un C 1 -difféomorphisme de
U sur V , il faut et il suffit que :
V = f (U ).
∀x ∈ U, det(Jac(f )(x) 6= 0.
Extremums
Définition
Soit f : Rp −→ R et a ∈ U
On dit que la fonction f admet un maximum local en a si et seulement si :
∃V ∈ VRp (a), ∀x ∈ U ∩ V, f (x) ≤ f (a).
-5
-10
-15
-20
-25
-30
4 3 2 1
EL AZZOUZI (ENSA) 0 -1 -2 -3 -4-4 Analyse
-3 2-2 -1 0 1 2 3 4
93 / 104
Notion de gradient
Définition
On dit que la fonction f admet un minimum local en a si et seulement si :
∃V ∈ VRp (a), ∀x ∈ U ∩ V, f (x) ≥ f (a).
35
30
25
20
15
10
4 3 2 4
1 0 -1 0 1 2 3
-2 -3 -4-4 -3 -2 -1
Définition
On dit que la fonction f admet un maximum local strict en a si et
seulement si : ∃V ∈ VRp (a), ∀x ∈ U ∩ V − {a}, f (x) < f (a).
On dit que la fonction f admet un minimum local strict en a si et
seulement si : ∃V ∈ VRp (a), ∀x ∈ U ∩ V − {a}, f (x) > f (a).
On dit que f admet un extremum local strict en a si et seulement si f
admet un maximum local strict en a ou un minimum local strict en a.
On dit que f admet un extremum local en a si et seulement si f admet un
maximum local en a ou un minimum local en a.
Exemple
On définit la fonction f sur R2 par : f (x, y) = x2 + 4xy + 4y 2
On a : ∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) = (x + 2y)2 ≥ 0 = f (0, 0). On en déduit que f
admet un minimum absolu.
1860
1850
1840
1830
1820
1810
1800
1790
1780
1770 -4
-3
4 -2
3 2 -1
1 0
0 1
-1 -2 2
-3 3
-4 4
On pose
n X
n
n
X ∂ 2f
∀h ∈ R , qa (h) = hi hj (a).
i=1 j=1
∂xi ∂xj
Ainsi, dans un voisinage de a, avec des conditions de régularité
appropriées dans un voisinage de a, on a :
1
f (a + h) = f (a) + h∇f (a), hi + qa (h) + o(khk2 ).
2
D’où, si a est un point critique, alors
1
f (a + h) − f (a) = qa (h) + o(khk2 ).
2
Propriété
Ha est une matrice symétrique.
EL AZZOUZI (ENSA) Analyse 2 100 / 104
Notion de gradient
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
r= (a) , s = (a) = (a) et t = (a) .
∂x2 ∂x∂y ∂y∂x ∂y 2
et on a det Ha (f ) = rt − s2 .
Théorème
Soit a, un point critique de f.
2
1 Si rt − s > 0 et r > 0, f admet un minimum local en a.
2
2 Si rt − s > 0 et r < 0, f admet un maximum local en a.
2
3 Si rt − s < 0, f n’admet pas d’extremum en a. On dit alors que a est un
point selle ou point col.
2
4 Si rt − s = 0, on ne peut rien affirmer.
Exemple
Déterminer les extremums locaux de f : R2 → R définie par :
f (x, y) = x2 + xy + y 2 + 41 x3 .
Exemple
On considère la fonction f : R2 → R,f (x, y) = xey + yex
Exemple
On considère la fonction f : R2 → R,f (x, y) = x2 + y 4