Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
∀ε > 0, ∃N ∈ N : n > N =⇒ ∥u n − ℓ∥ ≤ ε.
Remarque. La notion de convergence dans un espace vectoriel normé est étroitement liée au choix de la
norme sur cet espace. La proposition suivante montre qu’il est possible de généraliser la notion de conver-
gence de suite dans un espace vectoriel normé, dans le cas où l’on choisit deux normes équivalentes sur cet
espace.
Théorème 1 :
Soit E, un espace vectoriel, et N1 et N2 , deux normes sur E.
N1 et N2 sont équivalentes si et seulement si toute suite convergeant vers 0E pour une norme converge
vers 0E pour l’autre norme.
Dans le cas d’un espace vectoriel normé s’écrivant sous la forme d’un produit d’espaces vectoriels normés,
la notion de continuité se traite de façon similaire.
Soient donc p ∈ N et E1 , . . . , E p , des espaces vectoriels normés, respectivement munis de normes notées
p
Y
N1 , . . . , Np . Posons E = E1 × · · · × E p = Ek . Posons, pour tout x = (x 1 , . . . , x p ) ∈ E :
k=1
On a la caractérisation suivante :
17
USTTB Cours d’Analyse 3 FST
Théorème 2 :
Sous les hypothèses rappelées précédemment, et si on appelle (x n )n∈N , une suite de E notée
(x 1n , . . . , x pn ), où x in ∈ Ei . Alors :
x n −→ ℓ = (ℓ1 , . . . , ℓp ) ∈ E ∀i ∈ 1, . . . , p , x in −→ ℓi ∈ Ei .
© ª
⇐⇒
n→+∞ n→+∞
À présent, nous allons rappeler ce que l’on appelle suite extraite ou sous-suite d’une suite.
∀n ∈ N, v n = u ϕ(n) .
Théorème 3 :
Soit (E, ∥·∥), un espace vectoriel normé. Les trois propositions suivantes sont équivalentes :
(i ) ∃a ∈ E : ∀ε > 0, ∀m ∈ N, ∃n > m =⇒ ∥x n − a∥ < ε.
(i i ) ∀ε > 0, B(a, ε) contient x n pour une infinité d’indices.
(i i i ) a est limite d’une suite extraite de (x n )n .
Remarque. La notion de suite extraite est fortement utilisée pour démontrer qu’une suite n’est pas conver-
gente. En effet, lorsque l’on souhaite montrer qu’une suite n’est pas convergente, une méthode fréquem-
ment utilisée consiste à extraire deux sous-suites de la suite initiale, dont les limites sont différentes. C’est
l’exemple de la suite réelle (u n )n , définie pour tout entier naturel n par : u n = (−1)n . Il suffit de considérer la
sous-suite de u extraite en ne choisissant que les éléments de rang pair, puis la suite extraite construite en
ne considérant que les éléments de rang impair.
Démonstration. (i ) =⇒: a ∈ A revient exactement à affirmer que si on se fixe ε > 0, alors B(a, ε) ∩ A ̸= ;.
1
Choisissons pour tous les n entiers naturels ε = . On construit donc une suite (x n )n d’éléments
n
de A tels que ∀n ∈ N, x n ∈ B(a, n1 ) ∩ A. Ainsi, (x n )n est une suite d’éléments de A telle que : ∀n ∈ N,
1
∥x n − a∥ < , autrement dit, a = lim x n , au sens de la norme de E.
n n→+∞
(i i ) ⇐= supposons que a ∈ E soit limite d’une suite d’éléments de A, i.e. a = lim x n , au sens de la
n→+∞
norme de E, avec ∀n ∈ N, x n ∈ A. Soit ε > 0 fixé. Alors il est clair qu’il existe un certain rang m ∈ N
à partir duquem B(a, ε) contient tous les termes de la suite, c’est-à-dire les (x n )n≥m , autrement dit :
∥x n − a∥ < ε, autrement dit B(a, ε) ∩ A ̸= ;, pour tout ε > 0 donné. Cela signifit exactement que a ∈ A.
Démonstration.
(i ) =⇒ supposons que A est fermé. Soit (a n )n une suite d’éléments de A qui converge vers x ∈ E. La carac-
térisation séquentielle de l’adhérence nous montre que l’on peut déduire que x ∈ A. Or A = A. Par
conséquent, x ∈ A.
(i i ) ⇐= Supposons que toute suite (a n )n d’éléments e A qui converge vers x ∈ E implique que x ∈ A. On va
démontrer que A est fermé en prouvant que A ⊂ A. SOit x ∈ A. Alors, d’après la propriété précédente,
x est limite d’une suite (a n )n d’éléments de A. Par hypothèse, on en déduit que x ∈ A.
Remarque. D’après la caractérisation séquentielle de l’adhérence, A est dense dans E si et seulement si tout
élément de E est limite d’une suite d’éléments de A. Par exemple, Q et R\Q sont denses dans R.
Exemple.
1 ¡ n 1
× 10n x = x
¢
lim n
10 x − 1 = lim =⇒ lim u n = x.
n→+∞ 10 n→+∞ 10n n→+∞
Donc tout élément x de R est limite d’une suite d’éléments de Q. D’où Q est dense dans R.
(i i ) Nous allons montrer que R − Q est dense dans R. Le principe de la démonstration est exactement le
mm̂e que précédemment. En effet, on considère ici la suite (v n )n définie pour tout entier naturel n
nxg n1 si 0 ≤ x ≤ n1
½ ¡ ¢
f n (x) =
g (x) si n1 ≤ x ≤ 1
On a :
ˆ 1¯ ˆ 1 ˆ 1 ˆ 1
¯ n ¯ ¯ n ¯ ¯ n ¯ ¯
∥ f n − g ∥1 = ¯ f n (x) − g (x)¯ d x = ¯ f n (x) − g (x)¯ d x ≤ ¯ f n (x)¯ d x + ¯g (x)¯ d x.
0 0 0 0
2∥g ∥∞
Pour [0, n1 ] on a ¯g (x)¯ ≤ ∥g ∥∞ et ¯ f n (x)¯ = ¯nxg ( n1 )¯ ≤ ¯g ( n1 )¯ ≤ ∥g ∥∞ . Ainsi on a ∥ f n − g ∥1 ≤
¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯
−→ 0
n
lorsque n → +∞. Tout élément g de E est donc la limite d’une suite d’éléments de F. D’où F est dense dans
(E, ∥∥1 ).
Définition 5
Soient (E, N) et (F, ∥·∥), deux espaces normés et f : (E, N) −→ (F, ∥·∥). Soit A, un sous-ensemble de E et
x 0 ∈ A. On dit que f a pour limité ℓ quand x tend vers x 0 , selon A, si :
La fonction f est continue sur R2 . En effet, si x ̸= −y, cela ne pose aucun problème, puisque f s’écrit comme
un quotient de fonctions continues dont le dénominateur ne s’annule pas. De plus, si on étudie la continuité
de f au voisinage des points de coordonnées (x 0 , −x 0 ), avec x 0 ∈ R, alors en posant u = x + y et en remar-
sin u
quant que lim u = 0, puisque lim = 1, on a : lim f (x, y) = 1 = f (x 0 , −x 0 ), et f est continue.
(x,y)→(0,0) u→0 u (x,y)→(x 0 ,−x 0 )
La propriété sui suit s’intitule "caractérisation séquentielle de la continuité". En pratique, cette propriété
sert surtout à prouver qu’une fonction est discontinue.
Proposition 4. Une fonction f : (E, N) −→ (F, ∥·∥) est continue en un point a ∈ X ⊂ E si, seulement si, pour
¡ ¢
toute suite (x n )n ⊂ X convergeant vers a ∈ X, la suite f (x n ) n converge vers f (a).
Démonstration.
=⇒ Soit (x n )n ⊂ X une suite convergeant vers a ∈ X. Puisque f est continue en a, alors, si l’on se fixe ε > 0,
on a :
∃η > 0 : N(x − a) < η =⇒ ° f (x) − f (a)° < ε.
° °
∃m ∈ N : n ≥ m =⇒ ∥x n − a∥ < η.
Il est alors parfaitement clair, en combinant les deux inégalités précédentes que :
∃m ∈ N : n ≥ m =⇒ ° f (x n ) − f (a)° < ε.
° °
Puisque ε a été choisi de façon arbitraire, on en déduit que la suite f (x n ) n converge vers f (a).
¡ ¢
⇐= Pour démontrer cette implication, on va raisonner par contraposée. Supposons donc que f n’est pas
continue en a ∈ X. Alors, il existe un certain ε > 0 tel que l’on puisse construire une suite d’éléments
de X, notée (x n )n vérifiant :
1
et ° f (x n ) − f (a)° > ε.
∀n ∈ N, N(x n − a) <
° °
n
¡ ¢
On a donc montré l’existence d’une suite f (x n ) n ne convergeant pas vers f (a), alors que (x n )n
converge vers a ∈ X.
Dans ce qui suit, nous allons donner une autre caractérisation de la continuité, à l’aide des ouverts et des
fermés, autrement dit, de la topologie d’un espace.
Rappelons au préalable la notion d’image réciproque d’un ensemble par une application.
f −1 (A) = x ∈ X, f (x) ∈ A ⊂ X.
© ª
Remarque.
1. Attention, il n’est absolument pas nécessaire que f soit bijective pour définir la notion d’image ré-
ciproque d’un ensemble par f . La notation est trompeuse. L’ensemble f −1 (A) désigne ici le sous-
ensemble de X constitué des éléments dont l’image par f appartient à A.
2. Si f est bijective, on définit l’application réciproque de f que l’on note f −1 , par la relation f −1 ◦ f =
Id X et f ◦ f −1 = Id Y . Dans ce cas, f −1 (A) désigne à la fois l’image directe de A par l’application f −1 et
l’image réciproque de A par l’application f .
Proposition 5. Soient X et Y, deux espaces inclus dans des espaces vectoriels (E, N) et (F, ∥·∥), respective-
ment munis des normes N et ∥·∥. Soit f : X −→ Y, une application. Alors, les propositions suivantes sont
équivalentes :
(i ) f est coninue sur X.
(i i ) Pour tout ouvert U ⊂ Y, l’ensemble f −1 (U) est un ouvert de X.
(i i i ) Pour tout fermé V ⊂ Y, l’ensemble f −1 (V) est un fermé de X.
Démonstration.
(a) Démontrons que (i ) ⇐⇒ (i i )
— (i ) =⇒ (i i ) : supposns donc f continue et soit U un ouvert de Y. Soit a ∈ f −1 (U). On a f (a) ∈ U, et
puisque U est ouvert, il existe ε > 0 tel que B f (a), ε ⊂ U. Traduisons le fait que f est une fonction
¡ ¢
Par conséquent, l’ensemble B(a, η) ∩ X est un ouvert (intersection de deux ouverts) inclus dans
f −1 (U), puisque l’image de tout point de cet ensemble est incluse dans B f (a), ε ⊂ U. Il s’ensuit,
¡ ¢
par définition d’un ouvert, et puisque a ∈ B(a, η) ∩ X, qui’l existe une boule ouverte de centre a
incluse dans f −1 (U).
— (i i ) =⇒ (i ) : supposons donc que l’image réciproque de tout ouvert par la fonction f est encore
ouvert. Soit alors a ∈ X. Alors, f (a) ∈ Y et si ε est une constante positive fixée, on sait que B f (a), ε
¡ ¢
est un ouvert de Y donc f −1 B f (a), ε est encore un ouvert de X, par hypothèse, et cet ouvert
¡ ¡ ¢¢
contient a. Donc, il existe η > 0 tel que B(a, η) ⊂ f −1 B f (a), ε , par définition d’un ouvert. Par
¡ ¡ ¢¢
(b) Démontrons que (i i ) ⇐⇒ (i i i ) : cette équivalence est immédiate, puisque, par définition, les fermés
se définissent comme les complémentaires des ouverts. De plus, il est aisé de démontrer que, si Ac dé-
¢c
signe le complémentaire d’un ensemble A donné dans un espace normé, alors : f −1 (Ac ) = f −1 (A) .
¡
Corollaire 4 :
Soit f , une application continue sur un sous-espace X d’un espace vectoriel E, à valeurs réelles. Soit
α ∈ R. Alors :
1. Les ensembles x ∈ E, f (x) < α et x ∈ E, f (x) > α sont ouverts dans E.
© ª © ª
Définition 8
Soient (E, N) et (F, ∥·∥), deux espaces normés, X, une partie de E, Y, une partie de F, et f : E −→ Y une
pallication. On dit que f est une application Lipschitzienne de rapport k > 0 si, et seulement si :
Conséquence immédiate : une application Lipschitzienne est continue. En effet, si ε > 0 est donné, on peut
trouver, en réutilisant les notations de la définition de la continuité, η = kε , tel que l’inégalité traduisant la
continuité de f soit vérifiée.
Exemple. Soit (E, N), un espace vectoriel normé. Alors, N est une application 1-Lipschitzienne. En effet, on
a toujours :
∀(x, y) ∈ E2 , ¯N(x) − N(y)¯ ≤ N(x − y).
¯ ¯
Dans le cas particulier où f : R −→ R dérivable, il existe une caractérisation très simple du caractére Lip-
schitzien d’une fonction.
Proposition 6. Soit f : I −→ R, dérivable sur I̊, où I désigne un intervalle de R. Alors, f est Lipschitzienne si,
et seulement si f ′ est bornée sur I̊.
Cette propriété provient directement de l’inégalité des accroissements finis, que l’on rappelle comme suit :
Cette propriété traduit donc exactement le fait que f est une fonction Lipschitzienne is sa dérivée est bor-
née.
L’équivalence s’obtient en étudiant la réciproque : si quels que soient x et y élémets de I̊, tels que x ̸= y, le
f (x) − f (y)
taux d’accroissements est borné, alors la dérivée de f le sera également. En effet, cela s’obtient
x−y
grâce à un passage à la limite, en écrivant y = x + y et en faisant h → 0 pour écrire le nombre dérivé de f en
x ∈ I̊.
Exemple. La fonction
ϕ : [0, 1] −→ R
p
x 7−→ x
1
n’est pas Lipschitzienne sur ]0, 1] car sa dérivée est donnée par : ϕ′ (x) = p , et ϕ′ n’est pas bornée sur cet
2 x
intervalle.
Remarque. Il est clair qu’une application uniformément continue est nécessairement continue. En effet,
si l’on souhaite démontrer la continuité de f en x 0 ∈ X, il suffit de poser y = x 0 pour retrouver la définition
précédente de l’uniforme continuité.
Remarque 2.1.1. Si f est une application k-Lipschitzienne, alors f est uniformément continue. Il suffit de
ε
choisir η = pour retrouver la définition de l’uniforme continuité.
k
p
Exemple. Nous avons démontré ci-dessus que la fonction φ définie sur [0, 1] par φ(x) = x n’est pas Lip-
schitzienne. En revanche, φ est uniformément continue. En effet, soient x et y, deux éléments de ]0, 1] tels
que y > x. Alors, si y − x < η, on peut écrire :
¡p p ¢2 p
y − x = x + y − 2 x y < x + y − 2x = x − y.
p
En effet, cela provient du fait que x < x y < y. Il suffit alors de choisir η = ε2 pour prouver l’uniforme
continuité de φ.
Cet exemple permet également de montrer qu’une fonction uniformément continue n’est pas nécessaire-
ment Lipschitzienne.
Démonstration. Dans toute la démonstration, (u n )n désignera une suite de Cauchy de l’espace vectoriel
normé E.
(i ) Supposons que (u n )n est une suite convergente. Fixons ε > 0. Alors, par définition, il existe ℓ ∈ E telle
que :
ε
∃m ∈ N, n ≥ m =⇒ N(u n − ℓ) < .
2
Soient n et p, deux entiers supérieurs à m. Alors on a :
ε ε
N(u n − u p ) = N(u n − ℓ + ℓ − u p ) ≤ N(u n − ℓ) + N(u p − ℓ) < + = ε,
2 2
Posant p = m + 1, on obtient alors : ∀n > m, N(u n ) < N(u m+1 ) + ε. On en déduit que
(i i i ) Soit f : (E, N) −→ (F, ∥·∥), une application uniformément continue sur X, une partie de E, et suppo-
sons que (u n )n prend toutes ses valeurs dans X. Rappelons l’inégalité vérifiée par f . Fixons ε > 0.
Alors :
∃η > 0, N(x − y) < η =⇒ ° f (x) − f (y)° < ε.
° °
Appelons v n = f (u n ). On souhaite donc démontrer que (v n )n est une suite de Cauchy. Puisque (u n )n
est une suite de Cauchy, alors :
Et donc on obtient :
N2 (u n − u p ) ≤ βN1 (u n − u p ) < ε.
Par conséquent, (u n )n est bien une suite de Cauchy pour N2 .
Remarque. On a montré qu’une suite convergente est de Cauù ; attention, en revanche, une suite de Cauchy
n’est pas nécessairement convergente. Par exemple, considérons la suite (u n )n définie par :
Xn 1
un = .
k=0 k!
Plaçons-nous dans l’espace vectoriel normé (Q, |·|) (muni de la norme euclidienne usuelle). Pour n et p,
deux entiers tels que n > p, on a :
n n µ µ ¶n−p−2 ¶
X 1 X 1 1 1 1
un − u p = ≤ k−1
= p−1 1 − < p−1 −→ 0.
k=p+1 k! 2 2 2 p→+∞
k=p+1 2
Donc (u n )n est une suite de Cauchy dans Q muni de la distance euclidienne et nous savons que lim u n = e,
n→+∞
et e est un nombre irrationnel. Nous venons donc d’exhiber une suite de Cauchy dans un espace vectoriel
normé qui ne converge pas dans cet espace.
Proposition 9. L’espace vectoriel R muni de la norme euclidienne est un espace vectoriel normé complet.
Démonstration. Soit (u n )n , une suite de Cauchy de R. Alors nous avons vu que (u n )n est une suite bornée de
R. D’après la propriété de Bolzano-Weierstrass, on peut extraire de (u n )n une sous-suite convergente dans R.
Par conséquent, (u n )n possède une valeur d’adhérence dans R. Mais, toute suite de Cauchy possédant une
valeur d’adhérenceconverge. On en déduit que (u n )n converge, et donc, R est un espace vectoriel normé
complet.
Proposition 10. Soient (E1 , N1 ) et (E2 , N2 ), deux espaces vectoriels normés complets. Alors, l’espace produit
E1 × E2 est également complet.
On va montrer que chacune des suites (x n1 )n et (x n2 )n est de Cauchy. C’est assez immédiat. En effet, il suffit
de remarquer que N1 (x p −x q ) < N(x p −x q ) et cette remarque s’applique également à la norme N. Par consé-
quent (x n1 )n et (x n2 )n sont des suites de Cauchy. Les espaces E1 et E2 étant complets on en déduit l’existence
1 2
de deux éléments x ∞ ∈ E1 et x ∞ ∈ E2 qui sont les limites respectives de (x n1 )n et (x n2 )n . On voit alors que
1 2
x ∞ = (x ∞ , x∞ ) est la limite de la suite (x n )n .
Corollaire 5 :
L’espace Rn est complet pour tout n ∈ N.
Proposition 11. Soit (E, N), un espace vectoriel normé complet. Soit X, une partie de E. Alors, X est complète
si, et seulement si X est fermée.
Démonstration.
=⇒ Supposons X complète dans E complet. Soit (u n )n , une suite de X convergeant dans E. On note ℓ
sa limite dans E. La suite (u n )n est de Cauchy (car convergente) dans E, donc en particulier dans
X qui est complet. On en déduit l’existence de u ∈ X tel que u n −→ u dans X. Comme (u n )n est
n→+∞
convergente dans E, par unicité de la limite, ℓ = u ∈ X. On retrouve la caractérisation séquentielle des
fermés. Ainsi, X est une partie fermée.
⇐= Supposons X fermée. Soit (u n )n , une suite de Cauchy d’éléments de X. En particulier, (u n )n est une
suite de Cauchy de E, donc est convergente vers u ∈ E. Mais puisque X est fermée, toujours d’après la
caractérisation séquentielle des fermés, il s’ensuit que u ∈ X. Donc (u n )n converge dans X.
Exemple.