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CPGE IBN TIMIYA Année scolaire : 2020/2021

EL ayoubi abdellatif

Problème
Étude d’une suite récurrente quadratique
On se propose étudier les suites : Soit a ∈ C et (un ) la suite complexe définie par :

u0 = a et ∀n ∈ N, un+1 = un + u2n .

Première partie : Convergence de (un ) dans le cas a ∈ R


On suppose dans cette partie que a ∈ R.
1. Rappeler le théorème de la limite monotone.
2. Étudier la monotonie de la suite (un ).
3. Montrer que si u0 6∈ [−1, 0] la suite diverge vers +∞, sinon elle converge.

Deuxième partie : équivalent de (un ) dans le cas u0 > 0

On suppose dans cette question que u0 > 0.


1 1
4. montrer que la suite an = − converge et donner sa limite.­
n+1 n
1
5. En utilisant Césaro, Montrer que : −−−−−→ −1
nun n→+∞

Troisième partie : Comportement asymptotique de (un )


1
On considère la suite (vn ) définie par : ∀n ∈ N, vn = n ln un .
2
( )
1 1
7. Prouver que : ∀n ∈ N, vn+1 − vn = n+1 ln 1 + .
2 un
8. En déduire la monotonie de la suite (vn ).
( )
1 1
9. Montrer que : ∀(n, k) ∈ N2 , vn+k+1 − vn+k ≤ n+k+1 ln 1 + .
2 un

p−1
10. Pour tout (n, p) ∈ N × N⋆ , calculer la somme : (vn+k+1 − vn+k ).
k=0
( )
1 1
11. En déduire que : ∀(n, p) ∈ N × N⋆ , vn+p − vn ≤ ln 1 + (⋆)
2n un
12. Appliquer l’inégalité (⋆) à une valeur bien choisie de n pour en déduire que la suite (vn ) est majorée.
13. Montrer ensuite que la suite (vn ) est convergente. Posons donc α = lim vn . On pourra montrer que α > 0.
n→+∞
14. Monter que : ∀n ∈ N, un ≤ exp (α2n ) .
15. Soit n ∈ N fixé.
(a) Calculer la limite : lim (vn+p − vn ).
p→+∞

(b) En utilisant l’inégalé (⋆), montrer que : exp (α2n ) ≤ 1 + un .


un
16. En déduire que : −−−−−→ 1. On dit alors que un est équivalente à exp (α2n ).
exp (α2n ) n→+∞
17. Posons βn = exp(α2n ) − un . Montrer que βn est bornée, et que
( )
2βn − 1 = βn+1 + βn2 − βn exp(α2n )

1
1
18. Prouver que : un − exp(−α2n ) −−−−−→ −
n→+∞ 2

Problème 2
Une suite définie par récurrence

1. On considère la fonction f : R → R, x 7→ 1 − x2 .
On rappelle qu’un réel x est un point fixe de f si f (x) = x, et qu’un intervalle I est stable par f si f (I) ⊂ I. Une suite est dite
stationnaire si elle est constante à partir d’un certain rang.
(a) Déterminer les points fixes de f (on les notera α et β, avec α < β).
(b) Démontrer que les intervalles suivants sont tous stables par f : [0, 1], ]α, 1], et ] − ∞, α[.
(c) Tracer, sur un même dessin, la droite d’équation y = x et le graphe de f . On étudiera préalablement leurs positions
respectives.
2. On considère maintenant la fonction g = f ◦ f .
(a) étudier, sur l’intervalle [0, 1], les variations de g, le signe de la fonction x 7→ g(x) − x et les points fixes de g. Tracer, sur
un même dessin, la droite d’équation y = x et le graphe de g.
(b) Soit (vn ) une suite réelle telle que v0 ∈ [0, 1] et, pour tout n ∈ N, vn+1 = g(vn ). On veut montrer que la suite (vn ) est
convergente et de préciser sa limite.
(i) Montrer que, pour tout n ∈ N, un ∈ [0, 1].
(ii) étudier la monotonie de la suite (vn ) suivant la valeur de v0 .
(iii) Conclure.
3. On considère ici une suite réelle (un ) telle que, pour tout n ∈ N, un+1 = 1 − u2n .
(a) Soit I un intervalle stable par f et u0 ∈ I. Montrer que, pour tout n ∈ N, un ∈ I.
(b) On suppose ici u0 ∈ [0, 1]. Montrer que, si u0 6= β, la suite (un ) n’a pas de limite (on pourra étudier les suites extraites
(u2n ) et (u2n+1 )). Et si u0 = β ?
(c) On suppose maintenant u0 ∈]α, 0[.
(i) Montrer, par l’absurde, qu’il existe k ∈ N tel que uk ∈ [0, 1].
(ii) En déduire la nature de la suite (un ), suivant la valeur de uk .
(d) On suppose u0 = α. Que dire de la suite (un ) ?
(e) On suppose u0 < α. étudier la monotonie de la suite (un ). En déduire qu’elle admet une limite dans R, et préciser cette
limite.
(f) On suppose u0 > 1. Montrer que u1 < 0. Préciser, suivant la position de u0 par rapport à −α, la nature de la suite (un ).

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