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Exercices de mathématiques: MP Enoncés

Topologie des espaces vectoriels normés

E un K-espace vectoriel normé où K désigne R ou C

Exercice 1: q
1 2 R1 2
Soit E = C ([0, 1], R). On pose pour tout f ∈ E, N (f ) = |f (0)| + 0 |f 0 (t)| dt.
1. Montrer que N est une norme euclidienne sur E.

2. Etablir que pour tout f ∈ E, kf k∞ 6 2N (f ).
3. Montrer que les normes k.k∞ et N ne sont pas équivalentes. Indication : utiliser fn : x 7→ xn .

Exercice 2:
n
X
Pour tout polynôme P = ak X k ∈ K[X] ,on pose
k=0
v
n
X
u n
uX
N1 (P ) = |ak |, N2 (P ) = t |ak |2 , N∞ (P ) = max |ak |
06k6n
k=0 k=0

1. Montrer que N1 , N2 , N∞ sont des normes sur K[X].


N2 N1
2. Montrer que N∞ 6 N2 6 N1 et que et ne sont pas majorées.
N∞ N2
3. En déduire que les normes N1 , N2 et N∞ ne sont pas équivalentes

Exercice 3:
On munit Mp (R) d’une norme k . k sous-multiplicative. Soit A ∈ Mp (R) , on définit la suite (Un )n∈N en posant pour
 n
? 1
tout n ∈ N , Un = Ip + 2 A .
n
 n
kAk
1. Montrer que ∀n ∈ N? , kUn − Ip k 6 1 + 2 −1
n
2. En déduire que la suite (Un )n est convergente et préciser sa limite

Exercice 4:
Soit (un )n>0 une suite d’éléments de E
1. Monter que (un )n>0 converge si, et seulement, si les deux sous-suites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N convergent vers la
même limite.
2. Soit (an )n∈N une suite réelle décroissante de limite nulle. Montrer que la suite (Sn )n∈N définie par Sn =
Xn
(−1)k ak est convergente
k=0

Exercice 5:
Soit ` ∈ E et (un )n>0 une suite d’éléments de E. Montrer que
1. ` est une valeur d’adhérence de (un ) ⇐⇒ ∀ε > 0, ∀N ∈ N, ∃n > N, kun − `k 6 ε
2. (un ) ne converge pas vers ` ⇐⇒ ∃ε > 0 et ∃(uϕ(n) ) extraite de (un ) tq ∀n ∈ N, kuϕ(n) − `k > ε

Exercice 6:
d
ak X k de l’espace vectoriel E = R[X], on pose kP k∞ = max |ak |.
P
Pour tout polynôme P =
k=0 06k6d

1. Vérifier que k k∞ est une norme sur E.


n
X Xk
2. On considère la suite (Pn )n>1 de terme général Pn (X) = .
k!
k=0
Montrer que la suite (Pn )n>0 est une suite de Cauchy dans (E, k k∞ ).
3. Montrer que la suite (Pn )n>0 ne converge pas dans E ?

Exercice 7:
Soit E un espace de Banach et (Bn (an , rn ))n∈N une suite décroissante de boules fermées dont la suite des rayons tend
vers 0.
1. Montrer que (an ) est de Cauchy et soit a sa limite

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Topologie des espaces vectoriels normés

T
2. Montrer que Bn = {a}
n∈N

Exercice 8:
Soit E un espace vectoriel normé et F un sous-espace vectoriel de E.
1. Montrer que si F est un ouvert alors F = E.

2. Montrer que si F 6= ∅ alors F = E.
3. Soient E = (C ([0, 1]) , R) muni de la norme k.k∞ , E1 = C 1 ([0, 1], R), E2 = {f ∈ E | f (0) = 0} et E3 = {f ∈
◦ ◦ ◦
E | f est polynômiale}. Montrer que E1 = E2 = E3 = ∅.

Exercice 9:
Soient F une partie fermée non vide d’un espace normé E et x ∈ E. Montrer d(x, F ) = 0 ⇐⇒ x ∈ F

Exercice 10:

Soit A une partie d’un espace vectoriel normé E. Établir Vect A ⊂ Vect (A)

Exercice 11:
On note R(N) l’ensemble des suites réelles nulles à partir d’un certain rang.
1. Montrer que R(N) est un sous-espace vectoriel de l’espace B(N, R) des suites réelles bornées.
2. B(N, R) étant normé par k k∞ . Le sous-espace vectoriel R(N) est-il une partie ouverte ? une partie fermée ?

Exercice 12:
Soient A et B deux parties d’un espace vectoriel normé (E, N ).
1. On suppose A ⊂ B. Établir Å ⊂ B̊ et A ⊂ B.
˚ ˚
2. Comparer A
\ ∩ B et Å ∩ B̊ d’une part puis A
\ ∪ B et Å ∪ B̊ d’autre part.
3. Comparer A ∪ B et A ∪ B d’une part puis A ∩ B et A ∩ B d’autre part.

Exercice 13:
Soit C une partie convexe (d’intérieur non vide) d’un espace vectoriel normé E.
1. Montrer que l’intérieur de C est un ensemble convexe.
2. Montrer que l’adhérence de C est un ensemble convexe.

Exercice 14:
Soit E un R-espace vectoriel normé et soit A un sous-espace vectoriel de E.
1. Montrer que l’adhérence de A est un sous-espace vectoriel de E.
2. On suppose que E est de dimension infinie. Montrer que tout hyperplan H de E est soit fermé (c’est-à-dire
H = H) soit dense dans E (c’est-à-dire H = E).

Exercice 15:
Soit A une partie d’un espace vectoriel normé E. Montrer que :
1. Fr (A) = {x ∈ E | ∀ε > 0, B(x, ε) ∩ A 6= ∅ et B(x, ε) ∩ {A
E 6= ∅}
A

2. Fr (A) = Fr {E
3. A est fermé si et seulement si Fr (A) est inclus dans A.
4. A est ouvert si et seulement si Fr (A) ∩ A = ∅.

Exercice 16:
Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie non vide et bornée de E. On définit

δ(A) = sup{ky − xk, x, y ∈ A}

1. Montrer que si A est bornée, alors A et Fr (A) sont bornés.


◦ ◦
2. Comparer δ(A), δ(A) et δ(A) lorsque A est non vide.
3. (a) Montrer que δ(Fr (A)) 6 δ(A).

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Topologie des espaces vectoriels normés

(b) Soit x un élément de A, et u un élément de E avec u 6= 0. On considère l’ensemble

X = {t > 0 | x + tu ∈ A}

Montrer que sup X existe.


(c) En déduire que toute demi-droite issue d’un point x de A coupe Fr (A).
(d) En déduire que δ(Fr (A)) = δ(A).

Exercice 17:
Soient U et V deux ouverts denses d’un espace vectoriel normé E.
1. Établir que U ∩ V est encore un ouvert dense de E.
2. En déduire que la réunion de deux fermés d’intérieurs vides est aussi d’intérieur vide.

Exercice 18:
Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles telles que

un −−−−−→ +∞, vn −−−−−→ +∞ et un+1 − un −−−−−→ 0


n→+∞ n→+∞ n→+∞

1. Soient ε > 0 et n0 ∈ N tel que pour tout n > n0 , |un+1 − un | < ε.


Montrer que pour tout a > un0 , il existe n > n0 tel que |un − a| < ε.
2. En déduire que {un − vp , n, p ∈ N} est dense dans R.
3. Montrer que l’ensemble {cos(ln n)/n ∈ N? } est dense dans [−1, 1].

Exercice 19:
Etudier la continuité des applications f : R2 → R suivantes
x3 + y 3
1. f (x, y) = si (x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0.
x2 + y 2
x y2
2. f (x, y) = 2 si (x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0.
x + y4
Exercice 20:
Soient E et F deux espaces vectoriels normés, et f : E → F .
Montrer que f est continue si et seulement si ∀A ∈ E, f (A) ⊂ f (A).

Exercice 21:
Soit f une forme linéaire sur l’evn E. Montrer que (f est continue sur E) ssi (Kerf est fermé dans E).

Exercice 22:
Soit E un espace préhilbertien réel, a ∈ E. Soit ua : E → R , x 7→ (a|x).
1. Montrer que ua est continue
2. Montrer que ,pour toute partie A de E , l’orthogonal A⊥ de A est un sous espace vectoriel fermé de E.

Exercice 23:
Soit u : R[X] −→ R, P 7−→ P (0)
1. R[X] est muni de la norme kP k = max |P (t)|. Montrer que u est continue
t∈[0,1]
Z 1
2. R[X] est muni de la norme kP k1 = |P (t)| dt. Montrer que u n’est pas continue.
0

Exercice 24:
Soit A une partie compacte de E et (xn )n>0 une suite d’éléments de A. Montrer que (xn )n>0 converge si, et seulement
si, elle admet une unique valeur d’adhérence

Exercice 25:
Soient E un K-espace vectoriel normé et A une partie compacte non vide de E.
1. Montrer que ∀x ∈ E , ∃c ∈ A , d (x, A) = kx − ck

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Topologie des espaces vectoriels normés

2. Montrer que ∃(α, β) ∈ A2 , δ(A) = kα − βk

Exercice 26: (Fonction contractante sur un compact)


Soit f : K → K avec K une partie compacte de E telle que : ∀x, y ∈ K, x 6= y ⇒ kf (x) − f (y)k < kx − yk
1. Montrer qu’il existe un unique point fixe a de f sur K.
2. Soit (xn ) la suite définie par x0 ∈ K et ∀n ∈ N, xn+1 = f (xn ). Montrer que (xn ) converge vers a.

Exercice 27:
Soit p un projecteur continu de E. Montrer que :
1. Le noyau et l’image de p sont des sous espaces fermés de E.
2. Montrer que si Ker p et Im p sont de Banach, alors E est de Banach.

Exercice 28:
Soit n ∈ N? . Montrer que :
1. GLn (K) est un ouvert de Mn (K).
2. SLn (K) = {A ∈ Mn (K) / det(A) = 1} est un fermé de Mn (K)
3. On (R) = {A ∈ Mn (K) / t A A = In } est un compact de Mn (R)

Exercice 29:
Soit A et B deux partie connexes par arcs de E.
1. Montrer que A + B est connexe par arcs de E .
2. Montrer que A × B est connexe par arcs de E × E.

Exercice 30:
Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie n > 2 .
Montrer que la sphère unité S = {x ∈ E kxk = 1} est connexe par arcs

Exercice 31:
Montrer que l’ensemble N des matrices nilpotentes de Mn (K) est un fermé, connexe par arcs et N̊ = ∅.

Exercice 32:
Soit A ⊂ E. On suppose que A est à la fois ouvert
 et fermé.
1 si x ∈ A
On définit la fonction f : E −→ R, x 7−→
0 si x ∈ /A
Montrer que f est continue et conclure.

Exercice 33: (Théorème de Darboux)


Soit I un intervalle non vide de R et f : I → R une application dérivable.
On suppose que f 0 prend des valeurs stricement positives et des valeurs stictement négatives .
1. Établir que A = {(x, y) ∈ I 2 , x < y} est une partie connexe par arcs de I 2 .
2. On note δ : A → R l’application définie par δ(x, y) = f (x) − f (y). Établir que 0 ∈ δ(A).
3. Déduire qu’il existe x ∈ I tel que f 0 (x) = 0.

Exercice 34:
Soit f : I → R une application continue et injective .
1. Établir que X = {(x, y) ∈ I 2 x < y} est une partie connexe par arcs de I 2 .
2. On note ϕ : X → R l’application définie par ϕ(x, y) = f (x) − f (y). Établir que 0 ∈
/ ϕ(X).
3. Déduire que f est strictement monotone

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Topologie des espaces vectoriels normés

Z 1
Corrigé de l’exo 1: 1. Introduisons Φ : (f, g) ∈ E 2 7→ f (0)g(0) + f 0 (t)g 0 (t)dt. Il est clair que Φ est une forme
0
bilinéaire symétrique et positive. Montrons qu’elle est définie. Soit f un élément de E tel que Φ(f, f ) = 0. On a
alors Z 1 Z 1
2 0 2 2
Φ(f, f ) = |f (0)| + |f (t)| dt = 0 ⇒ f (0) = 0 et |f 0 (t)| dt = 0.
0 0
2
Comme t 7→ |f 0 (t)| est positive et continue sur [0, 1], f 0 est nulle sur [0, 1] donc f est constante, et donc nulle
puisque f (0) = 0. Ainsi, Φ est un produit scalaire et N est la norme euclidienne associée.
Z t
2. On écrit que pour tout t ∈ [0, 1], f (t) = f (0) + f 0 (u)du. Il vient alors,
0
Z t Z 1
|f (t)| 6 |f (0)| + |f 0 (u)| du 6 |f (0)| + |f 0 (u)| du
0 0

2
On sait que pour a et b réels, on a ab 6 21 (a2 + b2 ) , et on en déduit que (a + b) 6 2(a2 + b2 ). Il vient alors, en
Z 1
posant a = |f (0)| et b = |f 0 (t)| dt,
0
 Z 1 2 Z 1 2 !
0 2 0
|f (0)| + |f (t)| dt 6 2 |f (0)| + |f (t)|dt .
0 0

D’autre part on a, d’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz,


Z 1 2 Z 1 Z 1 Z 1
|f 0 (t)|dt 6 dt · f 0 (t)2 dt = f 0 (t)2 dt .
0 0 0 0
Z 1 √ q R1 √
2 2
D’où |f (0)| + |f 0 (t)| dt 6 2 |f (0)| + 0 |f 0 (t)| dt, et donc pour tout t ∈ [0, 1], |f (t)| 6 2N (f ), d’où
√ 0
kf k∞ 6 2N (f ).
N (fn )
3. Utilisons la suite de fonctions de l’énoncé : pour n > 1, on a kfn k∞ = 1 et N (fn ) = √ n . On a lim =
2n−1 n→+∞ kfn k∞
n
√ = +∞. Les normes ne sont pas équivalentes.
2n − 1
Corrigé de l’exo 2: 1. Pour N1 et N∞ la vérification est immédiate. N2 vérifie évidemment les axiomes d’homo-
généité et de séparation . On obtient la sous-additivité à partir de l’inégalité triangulaire de la norme k.k2 dans
Cn+1
Xn
2. Soit P = ak X k ,
k=0
  n
X
2 2 2 2
N∞ (P ) = max |ak | 6 |ak | = N2 (P )
06k6n
k=0

D’autre part
n n
!2
X 2
X 2
|ak | 6 |ak | = N1 (P )
k=0 k=0
2 2 2
D’où N∞ (P ) 6 N2 (P ) 6 N1 (P ) , puis N∞ 6 N2 6 N1 .
n
X
Pour n ∈ N, on pose Pn = X k , on a :
k=0

N1 (Pn ) = n + 1, N2 (Pn ) = n + 1 et N∞ (Pn ) = 1

N2 (Pn ) √ N1 (Pn ) √ N2 N1
et = n + 1 −−−−−→ +∞ et = n + 1 −−−−−→ +∞. Donc et ne sont pas majorées.
N∞ (Pn ) n→+∞ N2 (Pn ) n→+∞ N∞ N2
N1 (Pn ) N2 N1 N1
3. On a aussi = n + 1 −−−−−→ +∞. Aucune des trois fonctions , et n’est majorée sur
N∞ (Pn ) n→+∞ N∞ N2 N∞
K[X] \ {0}, donc les trois normes ne sont pas deux à deux équivalentes

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Topologie des espaces vectoriels normés

1
Corrigé de l’exo 3: 1. Soit n ∈ N∗ . Les deux matrices Ip et A commutent, alors , d’après la formule du binôme
n2
de Newton
n n
X Ak X Ak
Un − Ip = Cnk 2k
− Ip = Cnk 2k
n n
k=0 k=1
k
La norme considérée d’algèbre, alors pour tout k ∈ N, on a Ak 6 k A k , on obtient donc

n k
X A
k Un − Ip k = Cnk 2k

n
k=1
n k
k A
X
6 Cn 2k
n
k=1
n
X 1 k
6 Cnk
kAk
n2k
k=1
 n
kAk
= 1+ 2 −1
n

2. Le développement limité à l’ordre 1 :


 
n kAk
 n ln1+  
kAk kAk 1

n2 kAk
− 1 = e n +◦( n ) − 1 =
1
1+ 2 −1=e +◦
n n n
 n
kAk
montre que 1 + 2 − 1 −−−−−→ 0, donc Un −−−−−→ Ip
n n→+∞ n→+∞

Corrigé de l’exo 4: 1. Soit ε > 0, on peut trouver n1 et n2 tels que :

∀n > n1 , ku2n − `k < ε et ∀n > n2 , ku2n+1 − `k < ε

Si l’on pose N = max{2n1 , 2n2 + 1},on a évidemment :

∀n > N, kun − `k < ε

ce qui prouve la convergence de (un ) vers `.


2. Comme S2n+2 − S2n = a2n+2 − a2n+1 6 0, S2n+3 − S2n+1 = −a2n+3 − a2n+2 > 0 et S2n+1 − S2n −−−−−→ 0, alors
n→+∞
les deux suites (S2n ) et (S2n+1 ) sont adjacentes, par conséquent elles convergent vers une même limite et par
suite (Sn ) converge

Corrigé de l’exo 5: 1. ⇒) Soit ε > 0 et N ∈ N. ` est une valeur d’adhérence de (un ) donc ∃ϕ : N → N
strictement croissante telle que uϕ(n) −−−−−→ ` d’où ∃M ∈ N, ∀m > M, kuϕ(m) − `k 6 ε.
n→+∞
Soit m = N + M et n = ϕ(m) . On a m > N donc n = ϕ(m) > m > N . On a m > M donc kuϕ(m) − `k 6 ε
d’où kun − `k 6 ε. On déduit que n > N et kun − `k 6 ε .
⇐) Pour ε = 1, N = 0, ∃n0 > 0, kun0 − `k 6 1.
Pour ε = 21 , N = n0 + 1, ∃n1 > n0 + 1, kun1 − `k 6 12 .
Soit k > 2 et supposons avoir construit une suite n0 , . . . , nk−1 qui vérifie ∀1 6 p 6 k − 1, ∃np > np−1 +
1
1, kunp − `k 6 p+1 .
1 1
Pour ε = k+1 , N = nk−1 + 1, ∃nk > nk−1 + 1, kunk − `k 6 k+1 .
1
Donc, par récurrence, on construit une suite (nk )k∈N qui vérifie ∀k ∈ N, nk < nk+1 et kunk − `k 6 k+1 .
1
Soit ϕ : N → N définie par ∀k ∈ N, ϕ(k) = nk donc ∀n ∈ N, ϕ(n) < ϕ(n + 1) et kuϕ(n) − `k 6 n+1 . On
déduit que ϕ est strictement croissante et uϕ(n) −−−−−→ ` donc (uϕ(n) ) est une suite extraite de (un ) qui
n→+∞
converge vers ` d’où ` est une valeur d’adhérence de (un ).
2. ⇒) Soit ` ∈ E . ` est une valeur d’adhérence de (un ) ssi ∀ε > 0, ∀N ∈ N, ∃n > N, kun − `k 6 ε . (un ) ne
converge pas vers ` donc ∃ε > 0, ∀N ∈ N, ∃n > N, kun − `k > ε.

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Topologie des espaces vectoriels normés

Pour N = 0, ∃n0 > 0, kun0 − `k > ε.


Pour N = n0 + 1, ∃n1 > n0 + 1, kun1 − `k > ε.
Soit k > 2 et supposons avoir construit une suite n0 , . . . , nk−1 qui vérifie ∀1 6 p 6 k − 1, ∃np > np−1 +
1, kunp − `k > ε.
Pour N = nk−1 + 1, ∃nk > nk−1 + 1, kunk − `k > ε. Donc, par récurrence, on construit une suite (nk )k∈N
qui vérifie ∀k ∈ N, nk < nk+1 etkunk − `k > ε.
Soit ϕ : N → N définie par ∀k ∈ N, ϕ(k) = nk donc ∀n ∈ N, ϕ(n) < ϕ(n + 1) et kuϕ(n) − `k > ε. On déduit
que ϕ est strictement croissante et ∀n ∈ N, kuϕ(n) − `k > ε donc (uϕ(n) ) est une suite extraite de (un ) qui
vérifie ∀n ∈ N, kuϕ(n) − `k > ε.
⇐) Si ∃ε > 0, ∃ϕ : N → N strictement croissante tels que ∀n ∈ N, kuϕ(n) − `k > ε alors uϕ(n) 6→ `. Si un → `
alors uϕ(n) → `. Absurde, donc (un ) ne converge pas vers `.

Corrigé de l’exo 6: 1. Ne présente aucune difficulté.


1
2. Soit ε > 0. Pour tout (m, n) ∈ N2 tel que m > n on a kPm − Pn k∞ = . Il existe donc un entier
(n + 1)!
1
N ∈ N tel que pour tout n > N , on ait 6 ε. Ainsi, pour tout (m, n) ∈ N2 tel que m > n > N , on a
(n + 1)!
kPm − Pn k∞ 6 ε. Donc la suite (Pn )n>1 est une suite de Cauchy dans (E, k k∞ ).
3. Raisonnons par l’absurde et supposons que la suite (Pn )n>1 converge vers un polynôme Q de degré q. Soit n ∈ N∗
1
tel que n > q + 1, on a alors kPn − Qk∞ > . Comme q est constant, il n’est pas possible que kPn − Qk∞
(q + 1)!
tende vers 0 lorsque n → +∞.
Conclusion L’espace vectoriel E n’est pas complet pour la norme k · k∞ .
Remarque : On montre de la même façon que l’espace vectoriel E n’est pas complet pour la norme k · k1 où
deg
PP
kP k1 = |ak |. On montre que la suite (Pn )n>1 définie ci-dessous est de Cauchy pour la norme k · k1 , mais ne
k=0
converge pas.

Corrigé de l’exo 7: 1. Montrons que (an ) est de Cauchy.


ε
Soit ε > 0. La suite (rn ) tend vers 0, donc il existe N > 0 tel que rN < .
2
Soit n, m > N , les deux éléments an , am ∈ BN d’où

k an − am k 6 k an − aN k + k aN − am k < ε

Donc (an ) est de Cauchy dans un espace de Banach et soit a sa limite


T
2. Montrons que Bn = {a}.
n∈N
Soit n ∈ N, alors pour tout m ∈ N tel que m > n. On a Bm ⊂ Bn , donc am ∈ Bn , ceci justifie kan − am k 6 rn .
T
On fait tendre m vers +∞, on obtient kan − a| 6 rn ou encore a ∈ Bn . Ainsi {a} ⊂ Bn .
T n∈N
Inversement soit x ∈ Bn , alors pour tout n ∈ N tel que k an − x k 6 rn . On fait tendre n vers +∞, on obtient
T n∈N
a = x, donc Bn ⊂ {a}
Tn∈N
Finalement Bn = {a}
n∈N

Corrigé de l’exo 8: 1. Il est clair que F ⊂ E. Il reste à montrer que E ⊂ F . Comme F est ouvert et 0E ∈ A,
il existe r > 0 tel que B(0E , r) ⊂ F . Soit x ∈ E \ {0E }, il existe λ > 0 tel que λx ∈ B(0E , r) ⊂ F . Il suffit de
r r r
prendre λ = car alors kλ xk = kxk = < r. Puisque F est un sous-espace vectoriel et λx ∈ F , on a
2kxk 2kxk 2
1
x = (λx) ∈ F .
λ
◦ ◦
2. Par hypothèse F 6= ∅, il existe donc a ∈ F . Soit x ∈ E tel que x 6= a. Montrons que x ∈ F . En notant
r r
y = a+ (x − a), on a alors ky − ak = < r donc y ∈ B(a, r) et donc y ∈ F . Comme a et y
2 kx − ak 2
2 kx − ak
appartiennent à F et comme F est un sous-espace vectoriel, il en résulte que x − a = (y − a) ∈ F .
r
Enfin, on a x = (x − a) + a ∈ F , d’où x ∈ F et E ⊂ F.

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Topologie des espaces vectoriels normés

3. D’après la question précédente, comme les Ei sont des sous-espaces vectoriels de E, il s’agit de montrer qu’ils
sont distincts de E. C’est évident car x 7→ x − 12 n’est pas dans E1 et x 7→ cos x n’est ni dans E2 , ni dans E3 .
Corrigé de l’exo 9: ⇐) Évident
⇒) Soit x ∈ E tel que d (x, F ) = 0, alors il existe une suite (xn ) de F N telle que d (x, xn ) −−−−−→ 0. Soit xn −−−−−→ x,
n→+∞ n→+∞
donc x ∈ F = F
Corrigé de l’exo 10: Vect (A) est un sous-espace vectoriel de E contenant A. Par la caractérisation séquentielle

Vect (A) est un sous-espace vectoriel contenant A, puis Vect A est le plus petit sous-espace vectoriel de E contenant

A, donc l’inclusion Vect A ⊂ Vect (A)
Corrigé de l’exo 11: 1. R(N) est une partie de B(N, R).
— R(N) 6= ∅, car il contient la suite nulle.
— Soit (un )n>0 et (vn )n>0 deux éléments de R(N) et λ ∈ R, alors il existe n0 ∈ N tel que ∀n > n0 , on a
un = vn = 0, et, par suite, λun + vn = 0, donc λ (un )n>0 + (vn )n>0 ∈ R(N) .
Ceci montre que R(N) est un sous-espace vectoriel de B(N, R).
2. — R(N) est un sous-espace vectoriel strict de B(N, R), donc il est d’intérieur vide et, par suite, il ne pourra pas
être ouvert.
— Pour n > 0, on pose Un = (1, · · · , 1, 0, · · · ). La suite (Un )n>0 est d’éléments de R(N) qui converge vers la
| {z }
n + 1 fois
/ R(N) . Donc R(N) n’est pas fermé
suite constante (1)n>0 ∈
Corrigé de l’exo 12: 1. On suppose que A ⊂ B.
— On a Å ⊂ B, donc Å ⊂ B. Mais B̊ est le plus grand ouvert contenu dans B, donc Å ⊂ B̊.
— On a A ⊂ B ⊂ B, donc B est un fermé de E contenant A, donc il contient A, car A est le plus petit fermé
de E contenant A.
˚
2. — Comparons A \ ∩ B et Å ∩ B̊
˚ ˚ ˚
— On a A ∩ B ⊂ A, alors A \∩ B ⊂ Å. De même A\ ∩ B ⊂ B̊, puis A \ ∩ B ⊂ Å ∩ B̊.
˚
— Inversement Å ∩ B̊ est un ouvert de E contenu dans A ∩ B, donc Å ∩ B̊ ⊂ A \ ∩B
˚
On conclut donc A ∩ B = Å ∩ B̊
\
˚
— Comparons A \ ∪ B et Å ∪ B̊.
˚ ˚ ˚
Par la première question, on a A ⊂ A∪B et B ⊂ A∪B, alors Å ⊂ A \ ∩ B et B̊ ⊂ A \ ∩ B, puis Å∪ B̊ ⊂ A \ ∩ B.
L’inclusion peut-être stricte. Voyons l’exemple A = ]0, 1] et B = ]1, 2[, on a alors Å ∪ B̊ = ]0, 1[ ∪ ]1, 2[ et
˚
A
\ ∩ B = ]0, 2[
3. Par complémentarité. On a
˚
{A ∪ B = ˚ \
{(A ∪ B) = {A ∩ {B = ˚
{A ∩ ˚
{B = {A ∩ {B = {(A ∪ B)
Donc A ∪ B = A ∪ B. De même
˚
{A ∩ B = ˚ \
{(A ∩ B) = {A ∪ {B ⊃ ˚
{A ∪ ˚
{B = {A ∪ {B = {(A ∩ B)
Donc A ∩ B ⊂ A ∩ B et l’inclusion peut-être stricte. Prendre A = [0, 1[ et B = ]1, 2], alors A ∩ B = {1} et
A ∩ B = ∅.
Corrigé de l’exo 13: 1. Soient a et b dans l’intérieur de C. Montrons que le segment [a, b] = {(1 − t)a + tb | t ∈ R}
est inclus dans l’intérieur de C. Soit t ∈]0, 1] et posons c = (1 − t)a + tb. Il existe r > 0 tel que la boule
ouverte B(b, r) soit contenue dans C. Considérons l’homothétie h de centre a qui transforme b en c, c’est-à-dire
ha,t : x 7→ a + t(x − a), homothétie (affine) de centre a et rapport t. La boule ouverte B(b, r) est transformée en
la boule ouverte B(c, tr).
Comme le rapport t de l’homothétie est dans ]0, 1], l’homothétie h envoie tout élément de C dans C, en particulier
B(c, tr) est inclus dans C donc c est un point intérieur de C. Le cas t = 0, correspond au point a qui est par
hypothèse dans C.
Conclusion : l’intérieur de C est un ensemble convexe.

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2. Il est beaucoup plus immédiat d’établir le résultat pour l’adhérence.


2
Soit (a, b) ∈ C et t ∈ [0, 1]. Il existe (an , bn ) ∈ C N tel que a = lim an et b = lim bn . On sait que
n→+∞ n→+∞
ta + (1 − t)b = lim (tan + (1 − t)bn ) or pour tout n ∈ N, tan + (1 − t)bn ∈ C car C est convexe donc
n→+∞
ta + (1 − t)b ∈ C.

Corrigé de l’exo 14: 1. Montrons que A est sous-espace vectoriel de E. Soient (a, b) ∈ A × A et (λ, µ) ∈ K2 . Il
existe (an , bn ) ∈ A tel que a = lim an et b = lim bn . On sait que λa + µb = lim (λan + µbn ) or pour
N
n→+∞ n→+∞ n→+∞
tout n ∈ N, λan + µbn ∈ A car A est un sous-espace vectoriel donc λa + µb ∈ A.
Remarque : On peut montrer que tout sous-espace vectoriel de dimension finie est fermé.
2. Soit H un hyperplan de E. On a tout d’abord H ⊂ H ⊂ E. Si H n’est pas fermé, H H, il existe a ∈ H \ H,
donc H ⊕ Ra ⊂ H. Or H ⊕ Ra = E puisque H est un hyperplan ne contenant pas a, d’où H = E.

Corrigé de l’exo 15: 1. Soit x ∈ Fr (A), et ε > 0. Puisque x ∈ A, B(x, ε) ∩ A 6= ∅. D’autre part, puisque x ∈
/ A,
B(x, ε) n’est pas incluse dans A, ce qui se reformule en B(x, ε) ∩ CA 6= ∅. L’inclusion réciproque se démontre en
remontant simplement les étapes.
2. Si l’on remarque que le complémentaire du complémentaire de A est A lui-mÃłme, l’écriture précédente de Fr (A)

prouve que Fr (A) = Fr {A E .
3. Si A est fermé, alors A ⊂ A, et donc Fr (A) ⊂ A. Réciproquement, si Fr (A) ⊂ A, soit x ∈ A.

— Si x ∈
/ A, alors x ∈ Fr (A) ⊂ A.

— Si x ∈A, alors évidemment x ∈ A.
Dans tous les cas, on a prouvé que x ∈ A et donc A ⊂ A : A est fermé.

4. Si A est ouvert, alors A= A, et donc Fr (A) ∩ A = ∅. Réciproquement, si Fr (A) ∩ A = ∅, alors pour chaque

x ∈ A, x ∈
/ Fr (A), et donc x ∈A (puisqu’évidemment x ∈ A).

Corrigé de l’exo 16: 1. Soit M tel que A ⊂ B(0, M ). Soit x ∈ A et (xn ) une suite de A qui converge vers x.
Alors, par passage à la limite :
kxn k 6 M =⇒ kxk 6 M.
Donc A est borné, et comme Fr(A) ⊂ A, Fr(A) est bornée aussi.
2. On a les inclusions :

A⊂ A ⊂ A,
qui donnent clairement :

δ(A) 6 δ(A) 6 δ(A).

La première inégalité peut être stricte : en effet, si on prend E = R, et A = [0, 1] ∪ {2}, alors A=]1, 2[, et on a :

δ(A) = 1, δ(A) = 2.

En revanche, on a toujours δ(A) = δ(A). En effet, pour ε > 0, par définition de la borne supérieure, il existe x
et y dans A tels que :
kx − yk > δ(A) − ε.
Mais, par définition de l’adhérence, il existe des éléments x0 et y 0 de A tels que :

kx − x0 k 6 ε et ky − y 0 k 6 ε.

On en déduit :
kx0 − y 0 k > kx − yk − kx0 − xk − ky 0 − yk > δ(A) − 3ε.
On a donc prouvé que, pour tout ε > 0, on a :

δ(A) > δ(A) > δ(A) − 3ε.

Ceci prouve bien que δ(A) = δ(A).

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3. (a) Il est clair que Fr(A) ⊂ A =⇒ δ(Fr(A)) 6 δA = δA, d’après le résultat de la question précédente.
(b) Soit M tel que A ⊂ B(0, M ). On a alors, pour t ∈ X :

kx + tuk 6 M =⇒ ktuk − kxk 6 M =⇒ tkuk 6 M + kxk,


M +kxk
et dont l’ensemble X est borné par kuk . En particulier, sa borne supérieure existe.
(c) Une telle demi-droite est un ensemble de la forme {x + tu; t > 0}. Soit t la borne supérieure de l’ensemble
X donné par la question précédente : on va prouver que x + tu ∈ Fr(A). En effet, si ε > 0 :
— Il existe t1 dans X tel que t − ε < t1 < t, et donc la boule de centre x + tu de rayon ε rencontre A en
x + t1 u.
— x + (t + ε/2)u n’est pas dans A : c’est donc un point d’intersection du complémentaire de A et de la
boule de centre x + tu et de rayon ε.
(d) Soit ε > 0 et x, y dans A tels que
kx − yk > δ(A) − ε.
On pose u = y − x, et X l’ensemble donné par la question (c). On note t0 la borne sup de X. Il est clair
que t0 > 1 (puisque 1 ∈ X), et d’après la question précédente, z = x + t0 u ∈ Fr(A). Il faut ensuite trouver
un deuxième point à la frontière, qu’on trouve en traçant la deuxième demi-droite : pour v = x − y, on
considère l’ensemble des points x + tv. Comme auparavant, on trouve un point à la frontière z 0 . Il reste à
conclure que :
z 0 − z = x + (t1 v) − (x + t0 )u = (t1 − t0 )(x − y),
ce qui donne :
kz 0 − zk > kx − yk > δ(A) + ε.

Corrigé de l’exo 17: 1. Soit a ∈ E et ε > 0. Montrons que B(a, ε) ∩ (U ∩ V ) 6= ∅. Comme U est dense, alors
B(a, ε) ∩ U 6= ∅ et soit x ∈ B(a, ε) ∩ U . Mais B(a, ε) ∩ U est aussi ouvert, donc il existe r > 0 tel que
B(x, r) ⊂ B(a, ε) ∩ U . La densité de V nous donne B(x, r) ∩ V 6= ∅, puis B(a, ε) ∩ (U ∩ V ) 6= ∅.
2. Soit A et B deux fermés d’intérieurs vides, alors {A et {B sont ouverts denses et d’après la question précédente
{A ∩ {B est dense dans E. Mais
˚
E = {A ∩ {B = {(A ∪ B) = {A \ ∪B
˚
Donc A
\ ∪B =∅

Corrigé de l’exo 18: 1. Posons A = {n > n0 , a > un }. Cet ensemble est d’entiers naturels, non vide car il
contient n0 et majoré car un −−−−−→ +∞, donc il admet un minimum n > n0 . Ce dernier vérifie un 6 a < un+1 ,
n→+∞
puis
|un − a| 6 |un+1 − un | < ε.

2. Soit x ∈ R et ε > 0. Montrons que B(x, ε) ∩ {un − vp , n, p ∈ N} 6= ∅. Il existe n0 tel que pour tout n > n0 ,
on a |un+1 − un | < ε. Or vp −−−−−→ +∞, alors il existe p tel que vp > un0 − x, soit x + vp > un0 . On en
p→+∞
déduit, d’après la question précédente, qu’il existe n tel que |un − (vp + x)| < ε, soit |un − vp − x| < ε. Par suite
{un − vp , n, p ∈ N} est dense dans R.
π
3. Posons un = ln(n) et vn = 2nπ (par convention u0 = 2 ). On a bien

un −−−−−→ +∞, vn −−−−−→ +∞ et un+1 − un −−−−−→ 0


n→+∞ n→+∞ n→+∞

Donc {un − vp , n, p ∈ N} est dense dans R et par continuité de la fonction cosinus l’ensemble {cos(ln n)/n ∈ N? } =
{cos (un − vp ) , n, p ∈ N} est dense dans cos (R) = [−1, 1].

x3 + y 3
Corrigé de l’exo 19: 1. l’application f (x, y) = si (x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0. est continue sur
x2 + y 2
R \ {(0, 0)}. Le problème se pose en (0, 0). Soit (x, y) ∈ R2 \ {(0, 0)}, on a
2

3 3
|f (x, y)| 6 |x| + |y| x2 + y 2 6 |x| + |y| = k (x, y) k1

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x y2
2. f (x, y) = 2 4
si (x, y) 6= (0, 0) et f (0, 0) = 0. est continue sur R2 \ {(0, 0)}. Le problème se pose en (0, 0),
 x + y  
1 1 1 1 1 1
mais ,√ −−−−−→ (0, 0) et f ,√ = −−−−−→ 6= 0, alors f n’est pas continue en (0, 0).
n n n→+∞ n n 2 n→+∞ 2

Corrigé de l’exo 20: Si f est continue, alors pour toute partie A de E, f −1 (f (A)) est un fermé de E contenant A,
donc aussi A. Donc f (A) ⊂ f (f −1 (f (A))) ⊂ f (A).
Supposons que ∀A ∈ E, f (A) ⊂ f (A). Soit B un fermé de F , on a f (f −1 (B)) ⊂ f (f −1 (B)) ⊂ B = B, donc
f (B) ⊂ f −1 (f (f −1 (B))) ⊂ f −1 (B), donc f −1 (B) est fermé, ce qui prouve que f est continue.
−1

Corrigé de l’exo 21: ⇒) Si la forme linéaire est continue, son noyau est fermé car image réciproque du fermé {0}.
⇐) Inversement, Suppose par l’absurde que f est discontinue. Alors pour tout n ∈ N, il existe xn ∈ E tel que
|f (xn )| > n k xn k.
f (u)
Soit u un élément de E. On construit la suite (un ) la suite définie par un = u − xn
f (xn )
Par construction, cette suite appartient au noyau, et elle tend vers u pour la norme k . k. Comme le noyau est
fermé, u est également dans le noyau. Ceci étant vrai pour tout u de E, il vient f = 0, ce qui contredit sa
discontinuité. Donc f est continue.

Corrigé de l’exo 22: 1. ua est une application linéaire. Pour x ∈ E, on a :

|ua (x)| = |(a|x)| 6 kak.kxk

Donc ua est continue


\ \
2. A⊥ = Kerua = u−1 ⊥
a ({0}) qui est une intersection de sous-espaces vectoriels fermés, donc A est un sous
a∈A a∈A
espace vectoriel fermé de E.

Corrigé de l’exo 23: 1. u est linéaire et pour tout P ∈ R[X], on a

|u (P )| = |P (0)| 6 max |P (t)| = k P k


t∈[0,1]

Donc u est continue sur R[X] muni de k . k ;


n
2. Soit n ∈ N, on pose Pn = (1 − X) . On a bien u (Pn ) = Pn (0) = 1 et
Z 1 Z 1
n 1
k Pn k1 = |Pn (t)| dt = (1 − t) dt =
0 0 n+1

|u (Pn )|
Alors = n + 1 −−−−−→ +∞, donc u n’est pas continue R[X] muni de k . k1
k Pn k 1 n→+∞

Corrigé de l’exo 24: Toute suite convergente admet une seule valeur d’adhérence
Inversement soit ` cette valeur d’adhérence. Supposons que la suite (un ) ne converge pas vers `. Alors il existe ε > 0 et
ϕ : N → N strictement croissante telle que pour tout n ∈ N, xϕ(n) − ` > ε. La suite d’éléments (xϕ(n) ) du compact
K admet une valeur d’adhérence `0 qui est nécessairement distincte de ` car k`0 − `k > ε. Mais `0 est également une
valeur d’adhérence de la suite (xn ) (car une suite extraite d’une suite extraite de (xn ) est encore une suite extraite de
(xn )), d’où la contradiction.

Corrigé de l’exo 25: 1. Soit x ∈ E. L’application



A −→ R
ϕ:
y 7−→ kx − yk

est 1-lipschitzienne car ∀y, z ∈ A :

|ϕ(y) − ϕ(z)| = |kx − yk − kx − zk| 6 ky − zk

ϕ est donc continue sur le compact A, donc ϕ est bornée et atteint ses bornes. En particulier il existe c ∈ A tel
que d (x, A) = inf {ϕ(y) | y ∈ A} = k x − c k

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2. L’application 
A × A −→ R
ψ:
(x, y) 7−→ kx − yk
est continue sur le compact A × A, donc ψ est bornée et atteint ses bornes. En particulier il existe α, β ∈ A tel
que sup {ψ(x, y) | x, y ∈ A} = k α − β k

Corrigé de l’exo 26: 1. Supposons que a et a0 sont deux points fixes distincts de l’application f . On a alors
ka − a k = kf (a) − f (a0 )k < ka − a0 k d’où la contradiction. Il y a au plus un point fixe.
0

Comme l’application x 7→ kf (x) − xk est continue sur le compact K et à valeurs réelles, elle atteint sa borne
inférieure. Il existe donc a ∈ K tel que min kf (x) − xk = kf (a) − ak. Supposons que a 6= f (a) , on obtient
x∈K
alors l’inégalité kf (f (a)) − f (a)k < kf (a) − ak, ce qui est contradictoire avec le caractère minimal de a. Donc
a = f (a).
2. S’il existe un entier n0 tel que pour tout n > n0 , on ait xn = a, alors la suite (xn ) converge vers a. S’il
existe un entier n0 tel que pour tout n > n0 , xn 6= a, la suite (kxn − ak)n est alors décroissante et minorée
par 0, elle converge vers α > 0. Montrons
que α = 0. Puisque K est un compact, il existe une suite extraite
convergente (xϕ(n) ) vers ` ∈ K. D’où xϕ(n) − a → α = k` − ak car la suite (kxn − ak) est décrois-
n→+∞
sante, or xϕ(n)+1 − f (a) → α = kf (`) − f (a)k (car f est 1-lipschitzienne donc continue). Si ` 6= a, alors
n→+∞
kf (`) − f (a)k < k` − ak, ce qui donne une contradiction donc ` = a et α = 0.
−1
Corrigé de l’exo 27: 1. Ker(p) = p−1 ({0}) et Im(p) = Ker(IE − p) = (IE − p) ({0}) images réciproques de
fermés par une fonction continue.
2. Soit (xn ) une suite de Cauchy de E. Par hypothèse p est un endomorphisme continu, donc il est lipschitzien. En
outre (p(xn )) est de Cauchy dans Im(p), ce dernier est de Banach, donc la suite (p(xn )) converge dans Im(p) et
soit a sa limite.
De la mêne façon le projecteur complémentaire IE − p, la suite (xn − p(xn )) converge dans Im(IE − p) = Ker(p)
et posons b sa limite.
Finalement
xn = p(xn ) + (xn − p(xn )) −−−−−→ a + b
n→+∞



Corrigé de l’exo 28: 1. Soit Eij !6i,j6n la base duale de la base canonique (Eij )!6i,j6n .

Pour tout i, j ∈ [[1, n]], l’application Eij : Mn (K) −→ K est linéaire en dimension finie, donc elle est continue.
C (Mn (K) , K) est une algèbre, en conséquence, d’après la formule de Leibniz

X n
Y

det = ε(σ) Eiσ(i)
σ∈Sn i=1

est continue. GLp (K) = det−1 (K∗ ) est un ouvert de Mn (K) comme image réciproque d’un ouvert de K par une
application continue
2. SLp (K) = det−1 ({1}) est un fermé de Mn (K) image réciproque d’un fermé de K par une application continue
3. L’ application 
Mn (R) × Mn (R) −→ Mn (R)
ϕ:
(A, B) 7−→ AB
est bilinéaire en dimension finie, donc elle est continue. L’ application

Mn (R) −→ Mn (R) × Mn (R)
ψ:
A 7−→ (t A, A)

est continue car ses composantes sont linéaires en dimension finie. Alors l’application h = ϕ ◦ ψ est continue sur
Mn (R). En outre On (R) = h−1 ({In })
pest un fermé√de Mn (R).
Pour tout A ∈ On (R), on a kAk2 = Tr (t AA) = n. Donc On (R) est bornée.
On (R) est fermée bornée dans un espace de dimision finie, donc c’est un compact

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Corrigé de l’exo 29: 1. Soit X, Y ∈ A + B, alors il existe (a, b), (c, d) ∈ A × B tels que X = a + b et Y = c + d.
A est connexe par arcs donc ∃γ1 : [0, 1] → A continue tel que γ1 (0) = a et γ1 (1) = c.
B est connexe par arcs donc ∃γ2 : [0, 1] → B continue tel que γ2 (0) = b et γ2 (1) = d.
Posons γ = γ1 + γ2 donc γ est définie de [0, 1] vers A + B et continue sur [0, 1] . On a γ(0) = X et γ(1) = Y
donc γ est un chemin dans A + B de X à Y d’où A + B est connexe par arcs.
2. Soient (a, b), (c, d) ∈ A × B donc a, c ∈ A et b, d ∈ B.
A est connexe par arcs donc ∃γ1 : [0, 1] → A continue tel que γ1 (0) = a et γ1 (1) = c.
B est connexe par arcs donc ∃γ2 : [0, 1] → B continue tel que γ2 (0) = b et γ2 (1) = d.
Posons γ = (γ1 , γ2 ) donc γ est définie de [0, 1] vers A×B et continue sur [0, 1] . On a γ(0) = (γ1 (0), γ2 (0)) = (a, b)
et γ(1) = (γ1 (1), γ2 (1)) = (c, d) donc γ est un chemin dans A × B de (a, b) à (c, d) d’où A × B est connexe par
arcs.
x
Corrigé de l’exo 30: E \{0} est connexe par arcs et u : E \{0} −→ E, x 7−→ est continue, donc S = u (E \ {0})
kxk
est connexe par arcs

Corrigé de l’exo 31: L’application ϕ : A 7−→ An est continue, avec N = ϕ−1 ({0}) est fermé.
N est étoilée en 0n , donc elle est connexe par arcs.
˚ {
z }|
N est inclus dans Ker (Tr) qui est un sous-espace vectoriel strict de Mn (K), donc N̊ ⊂ Ker (Tr) = ∅

Corrigé de l’exo 32: — Soit O un ouvert de R, alors f −1 (O) est soit vide, soit A, soit E \A, soit E. Donc f −1 (O)
est un ouvert de E ;
— Si A 6= ∅ et A 6= E, alors ϕ(E) = {0, 1} et ϕ(E) est un connexe de R. Absurde

Corrigé de l’exo 33: 1. A est une partie convexe donc connexe par arcs ;
2. L’application δ est continue donc δ (A) est connexe par arcs c’est donc un intervalle de R. Puisque f 0 prend des
valeurs strictement positives et strictement négative, la fonction f n’est pas monotone et par conséquent des
valeurs positives et négatives appartiennent à l’intervalle δ(A). Par conséquent 0 ∈ δ(A)
3. Puisque 0 ∈ δ(A) , il existe a < b ∈ I tels que f (a) = f (b). On applique le théorème de Rolle sur [a, b]

Corrigé de l’exo 34: 1. X est une partie convexe donc connexe par arcs ;
2. L’application ϕ est continue donc ϕ (X) est connexe par arcs c’est donc un intervalle de R. ϕ(X) ne contient pas
0, car f est injective
3. ϕ(X est un intervalle de R ne contenant pas 0, donc ϕ(X) ⊂ R∗+ ou ϕ(X) ⊂ R∗− , alors ϕ garde un signe constant,
donc f est strictement monotone

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