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E NONCÉ ET UN CORRIGÉ DE M INES PONTS 22 MATHS 1

SADIK OMAR

F ORMULE ASYMPTOTIQUE DE H ARDY ET R AMANUJAN

L’objectif de ce problème est l’étude asymptotique du nombre de parti-


tions d’un entier naturel n, c’est-à-dire du nombre de décompositions de n en
somme d’entiers naturels non nuls (sans tenir compte de l’ordre des termes).
Une définition rigoureuse de ce nombre, noté p n , est donnée en début de par-
tie B. Dans la partie A, on introduit une fonction P de variable complexe ; dans
la fin de la partie B on démontreXqu’il s’agit de la somme, sur le disque unité
ouvert de C, de la série entière p n z n . L’étude de P au voisinage de 1 per-
n≥0
met alors, dans les parties
¡ suivantes,
¢ de progresser vers l’obtention d’un équi-
valent simple de la suite p n n∈N (formule asymptotique de Hardy et Ramanu-
jan). Tout au long du problème, le disque unité ouvert de C sera noté

D = {z ∈ C : |z| < 1}.

Dans tout l’énoncé, on utilisera la dénomination «variable aléatoire réelle» pour


signifier "variable aléatoire discrète réelle ". On admettra aussi les deux identi-
tés classiques suivantes :
+∞ 1 π2 p
Z
u2
e−
X
2
= et 2 du = 2π.
n=1 n 6 R

A. Fonctions L et P
X zn
1) Soit z ∈ D. Montrer la convergence de la série . Préciser la valeur de
n≥1 n
sa somme lorsque z ∈] − 1, 1[. On notera
+∞
X zn
L(z) := .
n=1 n

2) Soit z ∈ D. Montrer que la fonction t ∈ [0, 1] 7→ L(t z) est dérivable et don-


ner une expression simple de sa dérivée. En déduire que t 7→ (1− t z)e L(t z)
est constante sur [0, 1] et conclure que

1
exp(L(z)) = .
1−z

1
3) Montrer que |L(z)|X
≤ − ¡ln(1−|z|) pour tout z dans D. En déduire la conver-
L z n pour tout z dans D. Dans la suite, on notera,
¢
gence de la série
n≥1
pour z dans D, · +∞ ¸
X ¡ n¢
P (z) := exp L z .
n=1
On remarque, en vertu de la question précédente et des propriétés de
l’exponentielle, que
N
Y1
∀z ∈ D, P (z) 6= 0 et P (z) = lim
N →+∞ n=1 1 − z n

B. Développement de P en série entière


Pour (n, N ) ∈ N × N∗ , on note P n,N l’ensemble des listes (a 1 , . . . , a N ) ∈ NN
N
X
telles que ka k = n. Si cet ensemble est fini, on note p n,N son cardinal.
k=1
4) Soit n ∈ N. Montrer que P n,N est fini pour tout N ∈ N∗ , que la suite p n,N N ≥1
¡ ¢

est croissante et qu’elle est constante à partir ¡ du ¢rang max(n, 1). Dans
toute la suite, on notera p n la valeur finale de p n,N N ≥1 .
5) Montrer par récurrence que
N 1 +∞
∀N ∈ N∗ , ∀z ∈ D, p n,N z n .
Y X
k
=
k=1 1 − z n=0

6) Soit z ∈ D. On convient que


¡¡ p n,0 = 0 pour ¢ n ∈ N. En examinant la
¢ ntout
sommabilité de la famille p n,N +1 − p n,N z (n,N )∈N2 , démontrer que
+∞
pn zn .
X
P (z) =
n=0

pn xn .
X
En déduire le rayon de convergence de la série entière
n
7) Soit n ∈ N. Montrer que pour tout réel t > 0,
e nt π −i nθ ³ −t +i θ ´
Z
pn = e P e dθ
2π −π
si bien que
¡ −t +i θ ¢
e nt P e −t π
¡ ¢Z
−i nθ P e
pn = e ¡ ¢ dθ (1)
2π −π P e −t
Dans le reste du problème, l’objectif est d’obtenir un équivalent du nombre
p n lorsque n tend vers +∞. Cet équivalent sera obtenu via un choix ap-
proprié de t en fonction de n dans la formule (1).

2
C. Contrôle de P
8) Soit x ∈ [0, 1[ et θ ∈ R. En utilisant la fonction L, montrer que
¯ ¯
¯ 1−x ¯
¯ 1 − xe i θ ¯ ≤ exp(−(1 − cos θ)x)
¯ ¯

En déduire que pour tout x ∈ [0, 1 [ et tout réel θ,


¯ P xe i θ ¢ ¯
¯ ¡ ¯ µ µ ¶¶
1 1
¯ ≤ exp − + Re
¯ ¯
1 − xe i θ
¯
¯ P (x) ¯ 1−x
·
1
9) Soit x ∈ , 1[ et θ ∈ R. Montrer que
2
x(1 − cos θ)
µ ¶
1 1
− Re θ

i (1 − x) (1 − x)2 + 2x(1 − cos θ)
¡ ¢
1−x 1 − xe
En déduire que
¯ P xe i θ ¢ ¯ ¯ P xe i θ ¢ ¯
¯ ¡ ¯ ¯ ¡ ¯
1 − cos θ
µ ¶ µ ¶
1
¯ ≤ exp − ou que ¯ ¯ ≤ exp −
¯ ¯ ¯ ¯
6(1 − x)3
¯
¯ P (x) ¯ ¯ P (x) ¯ 3(1 − x)

D. Intermède : quelques estimations de sommes


On fixe dans cette partie un réel α > 0 et un entier n ≥ 1. Sous réserve d’exis-
tence, on pose
X k n e −kt α
+∞
S n,α (t ) :=
−kt n
¡ ¢
k=1 1 − e
On introduit aussi la fonction
x n e −αx
ϕn,α : x ∈ R∗+ 7→
(1 − e −x )n
qui est évidemment de classe C ∞ .
10) Montrer que ϕn,α et ϕ0n,α sont intégrables sur ]0, +∞[.
11) Montrer, pour tout réel t > 0, l’existence de S n,α (t ), sa positivité stricte, et
l’identité
Z +∞ +∞
X Z (k+1)t
ϕn,α (x)dx = t n+1 S n,α (t ) − (x − kt )ϕ0n,α (x)dx
0 k=0 kt

En déduire que
+∞ x n e −αx
µ ¶
1 1
Z
S n,α (t ) = n dx + O quand t → 0+
t n+1 0
−x
(1 − e ) tn

3
12) Démontrer, sans utiliser ce qui précède, que

xe −x π2
Z +∞
d x = ·
0 1 − e −x 6
Dans le reste du problème, nous admettrons le résultat suivant (il peut être
démontré par une méthode similaire) :

x 2 e −x π2
Z +∞
d x =
0 (1 − e −x )2 3

E. Contrôle des fonctions caractéristiques


Étant donné une variable aléatoire réelle X sur un espace probabilisé (Ω, A , P),
ainsi qu’un réel θ, les variables aléatoires réelles cos(θX ) et sin(θX ) sont d’es-
pérance finie puisque bornées : on introduit alors le nombre complexe

Φ X (θ) := E(cos(θX )) + i E(sin(θX ))

13) Soit X une variable aléatoire réelle. Montrer que |Φ X (θ)| ≤ 1 pour tout réel
θ.
Dans les questions 14. à 18., on se donne une variable aléatoire réelle
X suivant une loi géométrique, de paramètre p ∈]0, 1[ arbitraire. On pose
q = 1 − p.
14) Montrer que pour tout (a, b) ∈ R2 et tout réel θ,

pe i (a+b)θ
ΦaX +b (θ) =
1 − qe i aθ

15) Montrer que pour tout k ∈ N, la variable aléatoire X k est d’espérance


³ ´ fi-
(k)
nie. Montrer que Φ X est de classe C sur R et que Φ X (0) = i E X k pour
∞ k

tout k ∈ N.
16) Montrer qu’il existe une suite (P k )k∈N de polynômes à coefficients dans
C, indépendante de p, telle que
¡ iθ¢
k iθ P k qe
∀θ ∈ R, ∀k ∈ N, Φ(k)
X (θ) = pi e ¡ ¢k+1 et P k (0) = 1
1 − qe i θ

17) En déduire qu’il existe une suite (C k )k∈N de réels strictement positifs, in-
dépendante de p, telle que
¯ ³ ´ ¯
¯ k 1 ¯¯ C k q
∀k ∈ N, ¯E X − k ¯ ≤ k
¯
p p

4
18) En déduire qu’il existe un réel K > 0 indépendant de p tel que
¢ Kq
E (X − E(X ))4 ≤ 4
¡
p

Dans les questions 19. à 21., on se donne une variable aléatoire réelle
centrée Y telle que Y 4 soit d’espérance finie.
19) Montrer successivement que Y 2 et |Y |3 sont d’espérance finie, et que
20) Montrer, pour tout réel u, l’inégalité
¯ 2 ¯¯ 3
u
¯e − 1 − i u + ¯ ≤ |u|
¯ iu
¯ 2 ¯ 6
En déduire que pour tout réel θ,
¯ ¡ 2 ¢ 2 ¯¯
¯ E Y θ ¯ |θ|3 ¡ ¡ 4 ¢¢3/4
¯ΦY (θ) − 1 + ¯≤ E Y
¯
¯ 2 ¯ 3

21) Conclure que pour tout réel θ,


¯ à ¡ 2 ¢ 2 !¯¯
¯ E Y θ ¯ |θ|3 ¡ ¡ 4 ¢¢3/4 θ 4 ¡ 4 ¢
¯ΦY (θ) − exp − ¯≤ E Y + E Y
¯
¯ 2 ¯ 3 8

1 F. Convergence vers une gaussienne


Étant donné un réel t > 0, on pose, suivant les notations de la partie C,

m t := S 1,1 (t ) et σt := S 2,1 (t )
p

Étant donné des réels t > 0 et θ, on pose


¡ −t i θ ¢
−i m t θ P e e
h(t , θ) = e ¡ ¢
P e −t

Étant donné des réels t > 0 et u, on pose

u π2 u
µ µ ¶¶ µ ¶
ζ(t , u) = exp i mt − 2 et j (t , u) = ζ(t , u)h t , .
σt 6t σt

22) Soit n ∈ N∗ ainsi que des complexes z 1 , . . . , z n , u 1 , . . . , u n tous de module


inférieur ou égal à 1. Montrer que
¯ ¯
¯Yn Yn ¯ X n
zk − uk ¯ ≤ |z − u k |
¯ ¯
¯ k=1 k
¯
¯k=1 k=1

5
23) Soit θ ∈ R et t ∈ R∗+ . ³On considère,
´ pour tout k ∈ N∗ , une variable aléatoire
Zk suivant la loi G 1 − e −kt , et on pose Yk = k (Zk − E (Zk )). Démontrer
que
n
h(t , θ) = lim ΦYk (θ).
Y
n→+∞
k=1
En déduire, à l’aide en particulier de la question 21., l’inégalité
σ2 θ 2 ¯
¯ ¯
¯h(t , θ) − e − t2 ¯ ≤ K 3/4 |θ|3 S 3,3/4 (t ) + K θ 4 S 4,1 (t ).
¯
¯ ¯

On rappelle que la constante K a été introduite à la question 18., les


quantités S n,α (t ) dans la partie D.
π
24) Montrer que σt ∼ p quand t tend vers 0+ . En déduire, pour tout réel
3t 3/2
u, que
2
j (t , u) −→+ e −u /2 .
t →0

25) Montrer qu’il existe un réel α > 0 tel que

∀θ ∈ [−π, π], 1 − cos θ ≥ αθ 2 .

À l’aide de la question 9., en déduire qu’il existe trois réels t 0 > 0, β > 0 et
γ > 0 tels que, pour tout t ∈]0, t 0 ] et tout θ ∈ [−π, π],
2 2/3
|h(t , θ)| ≤ e −β(σt θ) ou |h(t , θ)| ≤ e −γ(σt |θ|)

26) Conclure que Z πσt p


j (t , u)du −→+ 2π.
−πσt t →0

G. La conclusion
π
r µ 2¶
t
Dans cette dernière partie, on admet que P e −t ∼
¡ ¢
exp quand t
2π 6t
tend vers 0+ .
π
27) En appliquant la formule (1) à t = p , démontrer que
6n
³ q ´
exp π 2n 3
pn ∼ p quand n → +∞
4 3n
formule découverte par Hardy et Ramanujan en 1918.

FIN DU PROBLEME

6
A. Fonction L et P
|z n |
É |z|n , or
X n
1) Soit z ∈ D, alors ∀n ∈ N∗ , |z| est c v, par conséquent
n nÊ1
X zn
cv.
n≥1 n
+∞
X zn
∀z ∈] − 1, 1[: = − ln(1 − z); càd L(z) = − ln(1 − z).
n=1 n
∞ zn zn n
t n . Posons u n (t ) =
X
2) z ∈ D. L(t z) = t :
n=1 n n
- ∀n ∈ N∗ , u n est dérivable sur [0, 1].
X
- Pour t ∈ [0, 1] fixé, u n (t ) cv car |zt | É |z| < 1 et Q 1
[0, 1] u n0 (t ) = z n t n−1 ; on a ∀t ∈ [0, 1], |u n (t )| É |z|n et |z|n cv.
X
-∀t ∈ X
Donc u n0 cv normalement donc uniformément sur [0, 1].
Donc t 7−→ L(t z) est dérivable sur [0, 1] et
∞ z
(L(t z))0 = z n t n−1 =
X
∀t ∈ [0, 1] :
n=1 1 − zt

Posons g (t ) = (1 − t z)e 〈(t z) , g est dérivable [0, 1] et pour t ∈ [0, 1].

g 0 (t ) = −ze l (t z) + (1 − t z)(L(t z))0 e L(t z) = 0

Donc ∀t ∈ [0, 1] : g (t ) = g (0) = 1 = g (1) = (1 − z)e L(z)


1
ALors exp(L(z)) = .
1−z
X zn n
Remarque: Le rayon de la série entière t de la variable t est stric-
n≥1 n
tement > 1, donc de classe C ∞ sur [−1, 1], donc on peut éviter le raison-
nement précédent.
X |z|n ∞ |z|n
= − ln(1 − |z|). Soit n ∈ N et
X
3) Soit z ∈ D cv et que |L(z)| ≤
n n=1 n
z ∈ D, alors |L(z n )| É − ln(1 − |z|n |, or − ln(1 − |z|n ) ∼ |z|n Ê 0 or Σ|z|n c
X ¡n→∞
v, par comparaison − ln(1 − |z|n ) cv , alors L z n cv.
X ¢
nÊ1

B. Développement de P en série entière


( )
N
4) n ∈ N, N ∈ N∗ . P n,N = (a k , . . . , a N ) ∈ NN /
X
ka k = n
k=1

7
N
X
Soit (a 1 , . . . , a N ) ∈ P h,N , alors ∀ j ∈ {1, . . . , n} , 0 ≤ a j É j a j É ka k ≤ n.
l =1
donc P n,N ⊂ [[0, n]]N qui est fini et p n,N É (n + 1)N .
Soit N Ê 1. Montrons P n,N ≤ P n,N +1 :
¡ ¢
Si a 1, , . . . , a N ∈ P n,N , alors (a 1 , . . . , a N , 0) ∈ P n,N +1 alors p n,N É p n,N +1 .
XN
Tout d’ abord si (a 1 . . . , a N ) ∈ P n,N et a N 6= 0, alors N É N a N É ka k É
l =1
N
X
n. et si N Ê n, et (a 1 . . . , a N ) ∈ P n,N alors ka k = n
k=1
Donc ∀ j ≥ n + 1, j a j ≤ n, donc nécesairement a n+1 = ... = a N = 0 alors
(a 1 , . . . , a n ) ∈ P n,n , alors Card P n,N É Card P n,n
et Card P n,n É Card P n,N car la suite (p n,N )N est croissante.
Donc p n,n = p n,N pourt tout n Ê N .
On note p n = lim p n,N .
N →+∞
5) Pour N = 1, la relation est évidement vraie.
Soit on suppose
à que la relation
! donnée est valable l’ordre N . Alors
NY+1 1 N 1 1
µ +∞ ¶ µ +∞ ¶
n n
Y X X
k
= k 1 − z N +1
= p n,N z q n,N +1 z où q n,N +1 =
k=1 1 − z k=1 1 − z n=0 n=0
0 si n n’est pas un multiple de N + 1 et 1 sinon.
NY+1 1 +∞
c n z n où
X
Par produit de Cauchy, k
=
k=1 1 − z n=0
X X X
cn = p i ,N q j ,N = 1= 1 = p n,N +1
i + j =n (a 1 ,...,a N )∈P i ,N (a 1 ,...,a N +1 )∈P n,N +1
i + j =n, j multiple de N +1

La récurrence s’applique et le résultat est vrai pour tout N ∈ N∗ .


∞ ¡ ∞ ∞
6) Soit N ∈ N et z ∈ D, p n,N +1 − p n,N |z|n = p n,N +1 |z|n − p n,N |z|n
X ¢ X X
n=0 n=0 n=0
N

b N =
Y 1
si N Ê 1

j
On pose j =1 1 − |z|

bN = 0 si N = 0

Donc
∞ X
∞ ¡ ∞ N 1
p n,N +1 − p n,N |z|n =
X ¢ X Y
b N +1 − b N = lim = P (|z|)
N =0 n=0 N =0 N →+∞ j =1 1 − |z| j

donc la famille est sommable, alors.


∞ X
∞ ¡ ∞ X
∞ ¡
n
p n,N +1 − p n,N z n
X ¢ X ¢
p n,N +1 − p n,N z =
N =0 n=0 n=0 N =0

8
Donc par télescopage

∞ µ ¶
lim P n,N +1 − P n,0 z n
X
P (z) =
n=∞ N →∞
Donc

pn zn
X
P (z) =
n=0

déjà p n est un entier naturel, donc le rayon est plus petit que 1.
X
Si p n converge, alors à partir d’un certain rang p n = 0, ce qui est faux,
donc le rayon cherché est 1.
Z π ³ ´ Z πX

−t +i θ
7) Posons C n = e −i nθ
P e dθ = e −i nθ p j e −t j e i j θ d θ
−π −π j =0

Posons v j (θ) = e −i nθ e − j t e i j θ p j .
-∀ j ∈ N v j est C 0 sur [−π, π].
N.∀θ π]; ¯v j (θ)¯ = e − j t p j or p j (e −t ) j est cv car e −t ∈]0, 1[
¯ ¯ X
-∀ j ∈ ∈ [−π,
v j cv normalement donc uniformément sur [−π, π], alors :
X
Z π
∞ e nt π −i nθ ³ −t +i θ ´
Z
−j t i ( j −n)θ −nt
d θ = 2πp n e d θ.
X
cn = e pj e alors p n = e P e
j =0 −π 2π −π

C. Contrôle de P
¯ ¯ 1 ³ ´
8) Soit x ∈ [0, 1 [ er θ ∈ R, On a ¯xe i θ ¯ = |x| < 1 Donc = exp L xe i θ et
¯ ¯
1 − xe i θ
1
= exp L(x) donc
1−x
¯ ¯
¯ 1 − x ¯ ¯¯ ³ ³ ´ ´¯
¯ ¯ = ¯exp L xe i θ − L(x) ¯¯
¯ 1 − xe i θ ¯
¯ ³ ³ ´´¯ ¯¯ ∞ ³ ´¯¯
iθ n i θn
X
= ¯exp x e − 1 ¯ ¯exp x e − 1 ¯¯ .
¯ ¯¯
n=2
h ³ ³ ´´i ·∞ ´¸

X n ³ i nθ
= exp Re x e − 1 exp Re x e −1 or Re est continue, donc
n=2
µ ∞ ¶
n
= exp(x(cos θ − 1)) exp
X
x (cos(nθ) − 1) ,
n=2
¯ ¯
n
¯ 1−x ¯
or ∀n Ê 2 : x (cos(nθ) − 1) É 0, donc ¯
¯ ¯ É exp(−(1 − cos θ)x)
1 − xe i θ ¯
D’autre part

9
P xe i θ 1 − xn
¡ ¢
N
Y
µ ¶
D’après la question 3, = lim .
P (x) N →+∞ n=1 1 − x n e i nθ

¯ P xe i θ ¯
¯ ¡ ¯ ¯ ¯
N µ 1 − x n ¶¯
¢ ¯ Y
¯ = ¯ lim
¯ ¯ ¯ ¯
n i nθ
¯ ¯
¯ P (x) ¯ ¯N −→+∞ n=1 1 − x e ¯
N ¯ 1 − xn ¯
¯ ¯
Y
= lim ¯ ¯
¯ 1 − x n e i nθ ¯
N −→+∞ n=1
N ¡
exp − 1 − cos(nθ)x n
Y¡ ¡ ¢
≤ lim
N −→+∞ n=1
à à !!
N ¡
n
X
= lim exp − 1 − cos(nθ)x
N −→+∞ n=1
à !
N ¡
1 − cos(nθ)x n
X ¢
= exp − lim
N −→+∞ n=1
µ +∞
X n +∞

n
X
= exp − x + cos(nθ)x
µ n=1 n=1 ¶
1 1
= exp − + Re
1−x 1 − xe i θ
9) Un calcul facile donne

1 − x cos(θ)
µ ¶
1 1 1
− Re = −
1−x 1 − xe i θ 1 − x 1 − 2x cos(θ) + x 2
x(1 + x)(1 − cos(θ))
= ¡
(1 − x) (1 − x)2 + 2x(1 − cos(θ))
x(1 − cos(θ))
≥ ¡
(1 − x) (1 − x)2 + 2x(1 − cos(θ))
Car 1 + x ≥ 1, 1 − cos(θ) ≥ 0 et (1 − x) (1 − x)2 + 2x(1 − cos(θ)) > 0
¡

Si x(1 − cos(θ)) ≤ (1 − x)2 , alors :

x(1 − cos(θ)) x(1 − cos(θ)) (1 − cos(θ)) 1


≥ ≥ car x ≥
3(1 − x)3 6(1 − x)3
¡
(1 − x) (1 − x)2 + 2x(1 − cos(θ)) 2

Par conséquent la première inégalité


Et si x(1 − cos(θ)) ≥ (1 − x)2 , alors :

x(1 − cos(θ)) x(1 − cos(θ)) 1


¡ ≥ =
(1 − x) (1 − x)2 + 2x(1 − cos(θ)) (1 − x)(3x(1 − cos(θ)) 3(1 − x)

On conclut comme dans le cas précédent.

10
D. Intermède : quelques stimations de sommes
10) ϕn,α et ϕ0n,α sont continues sur ]0, +∞[
ϕn,α est prolongeable en 0
µ ¶
1
ϕn,α (x) = o 2
x→+∞ x
Donc ϕn,α est intégrable sur] 0, +∞[.
Soit x > 0,
− αx n e −αx (1 − e −x )n − nx n e −x e −αx (1 − e −x )n−1
¡ n−1 −αx ¢
0 nx e
ϕn,α (x) =
(1 − e −x )2n
[(n − αx) (1 − e −x ) − nxe −x ] e −αx x n−1
=
(1 − e −x )n+1
On a 1 − e −x = x + o(x) en αx) −x
− nx = (n − αx)(x +
¡ ¢
0. donc (n − 1 − e
2 2 0
o(x)) − nx = −αx + 0(x alors ϕn,α est prolongeable en 0, or
¢
µ ¶
1
0
ϕn,α (x) = o 2 donc ϕ0n,α est intégrable ]0, +∞[.
x→+∞ x
1 +∞ 1
ϕn,α (kt ), or ϕn,α (kt ) = o( 2 2 )) quand k est assez
X
11) On a S n,α (t ) = n
t k=1 k t
grand, alors l’existence de S n,α (t ) et sa positivité stricte est évident.
Une intégration par parties donne

+∞
X Z (k+1)t +∞ +∞
X Z (k+1)t
(x − kt )ϕ0n,α (x)dx t ϕn,α ((k + 1)t ) − ϕn,α (x)d x
X
=
k=0 kt k=0 k=0 kt
X t n+1 k n e −kt α
+∞ Z +∞
= − ϕn,α (x)d x
k=1(1 − e −kt )n 0
Z +∞
n+1
=t S n,α (t ) − ϕn,α (x)d x
0

Il suffit pour ce qui reste de montrer que


+∞
X Z (k+1)t
(x − kt )ϕ0n,α (x)dx = O(t )
k=0 kt

quand t est proche de 0


On a
¯ ¯
¯ +∞ ¯ +∞
¯ X (k+1)t ¯ X (k+1)t
Z Z
0
¯ (x − kt )ϕn,α (x)dx ¯ ≤ (x − kt )|ϕ0n,α (x)|dx
¯k=0 kt ¯ k=0 kt
Z +∞
≤t |ϕ0n,α (x)|d x
0

11
Ce qui est demandé.
12) 0 < x ⇒ 0 < e −x < 1. ALors
xe −x ∞
xe −( j +1)x
X
−x
=
1−e j =0

Posons u j (x) = xe −( j +1)x


• ∀ j ∈ N, u j est continue et intégrable sur [0, +∞[ : car u j (x) =
µ ¶ x→+∞
1
o 2
x
X xe −x xe −x
• x > 0; u j (x) cv de somme et x −
7 → est continue sur
1 − e −x 1 − e −x
]0, +∞[.
∞ Z π∞ ∞ 1
Z +∞ ∞ 1 π2
−( j +1)x −t
X X X
• xe dx = 2
t e d t = 2
=
j =0 0 j =0 ( j + 1) 0 j =0 ( j + 1) 6
le thm I.T.T s’applique et

xe −x ∞ Z +∞ π2
Z +∞
−( j +1)x
X
d x = xe d x = .
0 1 − e −x j =0 0 6

E. Contrôle de fonctions caractéristiques


¯2
13) Soit θ ∈ R, on a ¯φ X (θ)¯ = E (cos(θX ))2 + E (sin(θX ))2
¯

et d’après l’inégalité de Jensen : E (cos(θX ))2 ≤ E (cos(θX )2 ) et


E (sin(θX ))2 ≤ E (sin(θX )2 ), l’espérance est linéaire, donc :

¯φ X (θ)¯2 ≤ 1
¯ ¯

14) X ,→ G(p), donc X (Ω) = N∗ , ∀n ∈ N, P (X = n) = p · q n−1 alors


³ ´
φaX +b (θ) = E e i θ(aX +b)
³ ´
= e i θb E e i aθX

= e i θb e i aθn pq n−1
X
n=1
1
= e i (a+bθ) p
1 − q i aθ
³ ´
E X k existe ⇐⇒
X k n−1
15) k ∈ N : n pq converge, ce qui est vraie d’après
n≥1
D’Alembert.

12

φ X (θ) = p e i θn q n−1 , φ X est C ∞ sur R d’après la formule précédente,
X
n=1
avec a = 1 er b = 0.
Posons f n (θ) = e i θn q n−1 .
On¯ a ∀n ∈¯N∗ ; f n est C ∞ sur R , ∀k ∈ N ∀n ∈ N f n(k) (θ) = (i n)k e i θn q n−1 .
et ¯ f n(k) (θ)¯ = n k q n−1 et
X k n−1
n q est cv (D’Alembert).
¯ ¯
nÊ1

alors φ X est C ∞ est C ∞ sur R, ∀k ∈ N; ∀θ ∈ R : φ(k) k
n k e i θn q n−1
X
X (θ) = pi
n=1
∞ ³ ´
En particulier φ(k) k n−1 k k
X
X (0) = (i n) q p =i E X .
n=1
16) Par récurrence sur k. Si k = 0, l’égalité est vraie, on prend P 0 (X ) = 1
¡ iθ¢
(k) i θ k P k qe
. Soit k ∈ N supposons que φ X (θ) = pe i ¡ ¢k+1 et P k (0) = 1,
1 − qe i θ
alors :
φ(k+1)
X (θ) =
¢k+1
i qe i θ P k0 qe i θ 1 − qe i θ + (k + 1)qi e i θ 1 − qe i θ )k P k qe i θ
¡ iθ¢ ¡ ¢¡ ¡ ¡ ¢
k+1 P k qe iθ k
pi ¢k+1 +pe i ¢2k+2
1 − qe i θ 1 − qe i θ
¡ ¡


¡ ¢ ¡ iθ¢ iθ
¡ iθ
¢ 0 ¡ i θ) iθ
¡ iθ¢
1 − qe P k qe + qe 1 − q P k
qe + (k + 1)qe P k qe
= pi k+1 ¢k+2
1 − qe i θ
¡
¡ iθ¢
P k+1 qe
= pi k+1 ¡ ¢k+2
1 − qe i θ
avec P k+1 (X ) = (1 − X )P k (X ) + X (1 − X )P k0 (X ) + (k + 1)X P k (X ), on a bien
P k+1 (0) = 0.
La récurrence s’applique et le résultat est vraie pour tout k ∈ N.

F.Convergence vers une gaussiènne


17) Soit k ∈ N.
³ ´ P k (q)
E X k = p k+1 c’est la Q15 et 16
p
P k (q)
= K
¯ ³ p´ ¯
¯ k 1 ¯¯ 1 ¯ ¯
donc ¯E X − k ¯ = k ¯P k (q) − P k (0)¯ or 0 est une racine du polynôme
¯
p p
P K − P k (0), donc ∃Q K ∈ R[X ]/
P K − P k (0) = XQ k .

13
¯ ³ ´ ¯
¯ k 1 ¯¯ 1 ¯ ¯ ¯ ¯
ALors ¯E X − k ¯ = k q ¯Q K (q)¯, on prend C K Ê ¯Q K (q)¯
¯
p p
1 − qC k ³ ´ 1 + qC
k
18) d’après Q 17 : ∀k ∈ N k
É E Xk É k
et
p p

E (X − E (X ))4 = E X 4 + E (X )4 − 4X 3 E (X ) + 6X 2 E (X )2 − 4X E (X )3
¡ ¢ ¡ ¢
µ ¶
4 1 4 3 6 2 4
=E X + 4 − X + 2X − 3X
p p p p
1 ¡ ¢
É 4 1 + 9qC 4 + 1 + 6 + 6qC 2 + 4qC 3 − 4 + 4qC 1 − 4
p
q
É 4 K où k = C 4 + 6C 2 + 4C 3 + 4C 1 > 0.
p

x2 + y 2 2 1+Y 4 ¯ 3¯ Y 2 + Y 4
19) On a ∀x, y ∈ R |x y| É . alors 0 É Y É et ¯Y ¯ É
¡ 4¢ 2 ¡ 2¢ 2 ¡ 3¢ 2
Puisque E Y existe, donc successivement E Y er E Y aussi existent
de plus d’après les inégalités de Cauchy-Schwarz : on obtient.
¡ 2¢ ¯ ¡ q ¡ ¢ ¡ ¢ ¡ ¡ ¢¢1/2
2 ¯
É E (1) E Y 4 , alors E Y 2 É E Y 4
¢¯ p
E Y = E 1·Y
¯

¢ ¡ ¡ ¢¢1/2 ³ ¡ 4 ¢1/2 ¡ ¡ ¢¢ 1 ¡ ¡ ¢¢1/2


et E ¯Y 3 ¯ = E |Y |Y 2 É E Y 2 É E Y4 4 E Y4
¡¯ ¯¢ ¡
E Y É
¡ ¡ 4 ¢¢ 43
E Y .
20) Posons ϕ(u) = e i u ; ϕ est C ∞ sur R, d’après l’inégalité de Taylor-Lagrange ;
On a.

¯e − 1 − i u + u ¯ = ¯ϕ(u) − ϕ(0) − ϕ0 (0)u − ϕ (0) u 2 ¯


¯
¯ iu 2 ¯¯ ¯¯ 00 ¯
¯
¯ 2 ¯ ¯ 2 ¯
|u|3
sup ¯ϕ(3) (t )¯
¯ ¯
É Avec I = [0, u] ou [u, 0]
3! t ∈I
|u|3
É
6
³ ´
On a E (Y ) = 0 et φY (θ) = E e i θY

14
E (Y 2 )θ 2 ¯¯ ¯¯ Y 2 θ 2 ¯¯
¯ ¯ ¯ µ ¶¯
i θY
alors ¯φY (θ) − 1 + − 1 − i θY +
¯
¯ = ¯E e
¯
2 2 ¯
¯¶3/2
Y 2 θ 2 ¯¯
µ¯
¯ i θY
É E ¯e
¯ − 1 − i θY +
2 ¯
1 ¡
É E |θ|3 ¯Y 3 ¯
¯ ¯¢
6
|θ|3 ¡ ¡ 4 ¢¢3/4
É E Y
3
21) On a
¯ 2 2 ¶¯¯ ¯¯ 2 2 ¯¯ ¯¯ 2 2¶ 2 2 ¯¯
¯φY (θ) − exp − E (Y )θ ¯ ≤ ¯φY (θ) − 1 + E (Y )θ ¯ + ¯exp − E (Y )θ − 1 + E (Y )θ ¯
µ µ
¯
¯ 2 ¯ ¯ 2 ¯ ¯ 2 2 ¯
|θ|3 ¡ ¡ 4 ¢¢3/4 1 θ 4 E (Y 2 )2
E Y
≤ +
3 2 4
|θ| 3¡ ¡
3/4 θ E (Y 4 )
4
E Y4
¢¢
≤ +
3 8
2
x
Ici on a utilisé que si x ≥ 0 alors |e −x − 1 + x| ≤ .
2

G. La conclusion
22) Si n = 1 l’inégalité est vraie.
Si n = 2,
|z 1 z 2 − u 1 u 2 | = |z 1 z 2 − z 1 u 2 + z 1 u 2 − u 1 u 2 |
≤ |z 1 ||z 2 − u 2 | + |u 2 ||z 1 − u 1 |
≤ |z 2 − u 2 | + |z 1 − u 1 | car ces complexes sont de module inférieur ou égal à 1

¯ N et n¯ ≥ 2, supposons
¯Soit n ∈ ¯ que ce résultat est vrai à l’ordre n, puisque
¯Yn ¯ ¯Yn ¯
z ¯ ≤ 1 et ¯ u ¯ ≤ 1 alors :
¯ ¯ ¯ ¯
¯k=1 k ¯ ¯k=1 k ¯
¯

¯ ¯ ¯ ¯
¯n+1 n+1
Y ¯¯ ¯¯ n n ¯
¯Y Y Y
zk − u k ¯ = ¯z n+1 z k − u n+1 uk ¯
¯
¯
¯k=1 k=1
¯ ¯ k=1 k=1
¯
¯ ¯
¯Yn Yn ¯
≤¯ zk − u k ¯ + |z k+1 − u k+1 | hypothèse de récurrence
¯ ¯
¯k=1 k=1
¯
n+1
X
≤ |z k − u k | hypothèse de récurrence
k=1

La récurrence s’applique et le résultat est vrai pour tout n ∈ N∗ .

15
23) Ici p = 1 − e −kt et q = e −kt a = k : b = −kE (Zk )
n n pe i (a+bθ
φYk (θ) =
Y Y
i aθ
k=1 k=1 1 − qe
³ ´
−kt
¢ i k 1− 1 θ
n
Y (1 − e e 1−e −kt
=
k=1 1 − e −kt e i kθ
¢ −i kθe −kt
n 1 − e −kt e 1−e −kt
¡
Y
=
k=1 1 − e −kt e i kθ
Donc à !
∞ ∞ 1 − e −kt ∞ −i kθe −kt
φYk (θ) =
Y Y X
−kt e i kθ
exp −kt
k=1 k=1 1 − e k=1 1 − e
¡ −t i θ ¢
P e e
¡ ¢ exp −i θS 1,1 (t )
¡ ¢
=
P e −t
¡ −t i θ ¢
−i θm t P e e
=e ¡ ¢
P e −t
= h(t , θ)
¯ Ã !¯
2 −kt
θ 2 ¯
¯ ¯ ¯∞ ∞
2 θ2 ¯
¯h(t , θ) − e −σt 2 ¯ = ¯¯ k e
φYk (θ) − exp
¯ Y X
−¡
¯
¢2 ¯
¯ ¯ ¯
k=1 k=1 1−e −kt 2 ¯
¯ Ã !¯
¯Y ∞ ∞ k 2 e −kt θ 2 ¯¯
φYk (θ) −
Y
=¯ exp − ¡
¯
¢2 ¯
¯k=1 k=1 1 − e −kt 2 ¯
e −kt
or E Yk2 = K 2 E (Zk − E (Zk ))2 = k 2V (k ) = k 2 ¡
¡ ¢
¢2
1 − e −kt
donc ¡ 2 2 !¯
¯ ∞ ¯¯ Ã
E Yk )θ ¯¯
¯
2 θ2 ¯
¯h(t , θ) − e −σt 2 ¯ É φ
¯ X
(θ) − exp − d’après question 22
¯
Y
¯ k
¯ ¯
¯ ¯
k=1 2 ¯
∞ µ |θ|3 ¡ ¢ 3 θ2 ¡ 4 ¢

4 4
X
É E Yk + E Yk
k=1 3 8
K e −kt
or E Yk4 = k 4 E (Zk − E (Zk ))4 É k 4 ¡
¡ ¢ ¢
¢4
1 − e −kt
Donc
3 X 3
∞ k 3 e − 4 kt θ2 K X
∞ k 4 e −kt
¯ ¯
¯h(t , θ) − e −σ2t θ2 ¯ É K 43 |θ|
¯ 2¯

¯ +
8 k=1 1 − e −kt 4
³
3 k=1 1 − e −kt ¯3
¯ ¯ ¡ ¢

3
É K 4 |θ|3 S 3, 3 (t ) + K θ 2 S 4,1 (t )
4

16
24)
σ2t = S 2,1 (t )
1 +∞ x 2 e −x
µ ¶
1
Z
= 3 dx + O d’après la question 11
t 0 (1 − e −x )2 t2
π2
∼ d’après le résultat admis question 12
t →0 3t 3
d’où le résultat :
π
σt ∼ p 3
t →0 3t 2
On a en utilisant la question 11 et 12 que :
1 +∞ xe −x π2
µ ¶ µ ¶
1 1
Z
mt = 2 −x
dx + O = 2 +O
t 0 1−e t 6t t
Or
u
µ ¶
j (t , u) = ζ(t , u)h t ,
σt
u 1 1
D’après 23 avec θ = et le fait que S 3,3/4 (t ) = O( 4 ) et S 4,1 (t ) = O( 5 ) on
σt t t
a:

¯ µ ¯ 3 4 p
¯h t , u − e − u2 ¯ É K 43 |u| × O 1 + K u × O 1 = O( t ) −→ 0
¶ 2¯
µ ¶ µ ¶
¯
¯ σ
t
¯ σ
t
3 t 4 σ4 t 5
t
t →0

D’autre part, on a
iu p
µ µ ¶¶
1
ζ(t , u) = exp O = exp(O( t )) −→ 1
σt t t →0

On conclut que :
u2
j (t , u) −→ e − 2
t →0

1 − cos(θ) 1
25) L’application f : [−π, π] −→ R; θ 7−→ prolongée en 0 par est
θ 2 2
continue sur le compact [−π, π] donc bornée et atteint sa borne inférieure
notée α. Donc ∃θ0 ∈ [−π, π] tel que α = f (θ0 )
Comme cette fonction est strictement positive sur ce segment, alors α =
f (θ0 ) > 0.
1
Pour t assez proche de 0, on a e −t ≥ , la question 9 s’applique et avec la
2
minoration précédente, on obtient :
à !
αθ 2
µ ¶
1
|h(t , θ)| É exp − ¡ ¢3 ou |h(t , θ)| É exp − ¡ ¢
6 1 − e −t 3 1 − e −t

17
On a t > 0 donc 1 − e −t < t , alors

αθ 2
µ ¶ µ ¶
1
|h(t , θ)| É exp − 3 ou |h(t , θ)| É exp −
6t 3t
π
Comme σt ∼ + p 3 donc il existe t 0 > 0 tel que, pour tout t ∈ [0, t 0 ]
t →0 3t 2

π π
µ ¶ µ ¶
1 1
1− p 3 ≤ σt ≤ 1 + p 3
2 3t 2 2 3t 2

Donc ∃β > 0 et γ1 > 0 telle que :


2 2/3
∀t ∈ [0, t 0 ], ∀θ ∈ [−π, π], |h(t , θ)| ≤ e −β(σt θ) ou |h(t , θ)| ≤ e −γ1 (σt )

2/3 −
γ1
(σt |θ|)2/3 γ1 2/3
Or e −γ1 (σt ) ≤e π2/3 avec γ = on a |h(t , θ)| ≤ e −γ(σt ) .
π2/3
26) On a Z πσt Z πσt u
¶ µ
j (t , u)du = ζ(t , u)h t , du
−πσt −πσt σt
Z +∞
u
µ ¶
= ζ(t , u)h t , 1[−πσt ,πσt ] d u
−∞ σt
¯ ¯ ¯ µ
u u ¯¯
µ ¶ ¶¯
¯ζ(t , u)h t , 1
¯ ¯ ¯
¯ É
u∈[−πσt ,πσt ] ¯ ¯
¯ h t ,
¯ σt σt ¯
2 2/3
É e −βu ou e −γu
Les fonctions majorantes sont intégrables sur [0, +∞[, d’où
Par application de la question 24 et ce qui précède, Les conditions du
théorème de convergence dominée sont réalisées, alors :
Z πσt Z +∞ u2 p
lim j (t , u)du = e− 2 du = 2π
t →0 −πσt −∞

Car σt tend vers +∞ en 0+ .

G. La conclusion
π
27) Par application de la formule de la question 7, avec t = p
6n

18
On a

e nt P (e −t ) π −i nθ P (e −t +i θ )
Z
pn = e dθ
2π −π P (e −t )
e nt P (e −t ) π −i nθ i m t θ
Z
= e e h(t , θ)d θ
2π −π
e nt P (e −t ) π i (m t −n)θ
Z
= e h(t , θ)d θ
2π −π
e nt P (e −t ) π i (m t − π22 )θ π2
Z
= e 6t h(t , θ)d θ car n = 2
2π −π 6t
nt −t Z πσ 2 u
e P (e ) i (m − π
) u
= e t 6t 2 σt h(t , )d θ changement de variable u = σt θ
2πσt −πσt σt
nt −t Z πσ
e P (e ) u
µ ¶
= h t, dθ
2πσt −πσt σt
Z πσ µ
u

p
h t, d θ tend vers 2π quand t tend vers 0+ , d’après la question
−πσt σt
précédente.
p
π n s
p
Ãp !
nt −t
e P (e ) e 6 π 6nπ
la formule admise donne ∼ p exp =
2π n→+∞ 2π 6n × 2π 6
p
π n
p µr
e 6 1 n

1
p exp π
2π 2 (6n)1/4 6
Et que
π
σt ∼ p 3
t →0 3t 2
En rassemblant tous cela on obtient le résultat.
Merci de signaler les remarques par sadikoulmeki@yahoo.fr

19

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