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MPSI2 — Lycée Malherbe — 2016/17 DS4, le 10 Décembre — 1/2

Limites, suites
Si le candidat relève ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il indique sur sa copie les changements qu’il est amené à faire
et poursuit. Ce devoir comporte trois exercices indépendants. Vous n’avez que trois heures, mais pas moins — comprenez, que
vous ne sortez pas avant 11h ! Je ne vous rappelle pas les consignes : soin, clarté, concision, rigueur, cadres. Bon travail à vous !

Exercice 1 : (Proche du cours, ou du DM, ou du DS précédent, 45 minutes)


1. Déterminer, si elles existent, les limites des suites suivantes, si non, montrer qu’elles n’admettent
pas de limite :
 !
ln cos n1
 4
n + 3n + 42n
  2 
n + (n + 1)!
, , .
tan n sin n13

24n+1 + 3n + 9n8 n∈N 3n + (−1)n n! n∈N ∗ n∈N

2. Déterminer l’ensemble des suites réelles u vérifiant :


∀n ∈ N, 4un+2 + 2un+1 + un = 0.
3. Après avoir justifié son existence, expliciter l’unique suite réelle strictement positive u vérifiant :
3un + 4
u0 = 2 et ∀n ∈ N, un+1 = .
un + 6
4. Soit f une fonction continue sur R. Montrer que l’application suivante est deux fois dérivable
et solution de l’équation différentielle y 00 + y = f .
Z x
ϕ : R → R, x 7→ sin(x − t)f (t)dt.
0

Exercice 2 : (Calcul de deux sommes, 30 minutes)


Soit a un entier naturel non nul.
1. Montrer que pour tout entier naturel k,
Z 1
1
= tak dt.
1 + ak 0

2. En déduire que pour tout entier naturel n,


n Z 1
X (−1)k 1 − (−ta )n+1
= a
dt.
k=0
1 + ak 0 1 + t

3. Montrer que pour tout entier naturel n,


Z 1
(−ta )n

1

a
dt 6 .
0 1+t 1 + an

4. En déduire que lorsque n tend vers +∞


n Z 1
X (−1)k dt
−→ a
k=0
1 + ak 0 1+t

et expliciter ces deux limites lorsque a vaut 1, puis 2.


Z  1
dt
5. Préciser le comportement asymptotique de la suite n
— tout dessin amenant
0 1+t n∈N
à une conjecture sera le bienvenu ; une fois cette conjecture établie, un simple calcul devrait
permettre de s’en sortir.
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Exercice 3 : (Quasi-morphismes, 105 minutes)


Pour tout réel a, on note µa l’application de Z dans lui-même suivante :
µa : Z → Z, n 7→ bnac .
On appelle quasi-morphisme de Z toute application f de Z dans lui-même telle que l’ensemble
suivant soit borné :
f (m + n) − f (m) − f (n), (m, n) ∈ Z2 .


On note E l’ensemble des quasi-morphismes.


1. Montrer que tout endomorphisme du groupe Z est un quasi-morphisme.
2. Montrer que si ϕ est un endomorphisme du groupe Z, alors il existe un unique a dans Z tel
que ϕ = µa — on ne demande pas de vérifier la réciproque, évidente.
µa (n)
3. Montrer que pour tout réel a, µa est un quasi-morphisme et que n
−→ a.
n→+∞
 
f (n)
4. On souhaite montrer que pour tout quasi-morphisme f , la suite n
est convergente.
n∈N∗
Pour ce faire, on fixe un quasi-morphisme f et un réel positif A tels que pour tout couple
(m, n) ∈ Z2 ,
|f (m + n) − f (m) − f (n)| 6 A.
a. Montrer par récurrence sur l’entier naturel n non nul, que
|f (n) − nf (1)| 6 nA
 
f (n)
et en déduire que la suite n
est bornée.
n∈N∗
b. Montrer que pour tous entiers naturels q, r et m,
f (qm + r) 6 qf (m) + qA + f (r).
c. En déduire que pour tout entier naturel m non nul, la limite suivante existe et que
 
f (n) f (m) A
lim sup ,n>k 6 + .
k→+∞ n m m
d. En déduire que les limites suivantes existent et vérifient
   
f (n) f (m)
lim sup , n > k 6 lim inf ,m>k .
k→+∞ n k→+∞ m
 
e. Conclure, qu’en effet la suite f (n)
n
est convergente.
n∈N∗
5. Montrer que E est un sous groupe de Z . Z

6. On fixe f et g deux quasi-morphismes.


a. Montrer que l’ensemble {g (f (m + n)) − g (f (m) + f (n)) , (m, n) ∈ Z2 } est borné.
b. En déduire que g ◦ f est un quasi morphisme.
7. Montrer que la relation binaire suivante définit sur l’ensemble E une relation d’équivalence :
∀(f, g) ∈ E 2 , f ∼ g ⇔ f − g est borné sur Z.
8. Montrer que si f , g, ϕ, et ψ sont quatre quasi-morphismes tels que f ∼ ϕ et g ∼ ψ alors
f + g ∼ ϕ + ψ et f ◦ g ∼ ϕ ◦ ψ.
9. ♠ On note R l’ensemble des classes d’équivalence de E pour la relation ∼ — il s’agit de
l’ensemble quotient. Munir l’ensemble R d’une structure d’anneau qui le rende isomorphe à R,
et prouver ce dernier fait.

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