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où l’on reconnaît une somme de Riemann à pas constant à droite sur l’intervalle [0, 1] associée
à la fonction x 7→ x sin(x) continue sur ce segment. La suite en question converge donc vers
l’intégrale suivante que l’on calcule avec une intégration par parties
Z 1 Z 1
x=1
x sin(x)dx = [−x cos(x)]x=0 + cos(x)dx = − cos(1) + [sin(x)]x=1
x=0 = sin(1) − cos(1).
0 0
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2
2. Montrer que pour tout réel x de [0, 1], |sin(x) − x| 6 x2 .
La fonction sin étant C ∞ cela suffit largement pour lui appliquer l’inégalité de Taylor-
Lagrange entre 0 et un réel x de [0, 1] :
|x − 0|2 x2
|sin(x) − x| = |sin(x) − sin(0) − sin0 (0)x| 6 sup |sin00 | 6 .
2 [0,x]∪[x,0] 2
n !
X k k
3. En déduire la limite de la suite sin sin .
k=1
n n2
n∈N∗
Pour tout entier naturel non nul n, on a
n X n X n
X k k k k k k k
sin sin − sin 6 sin sin −
n n2 n n 2 n n2 n2
k=1 k=1 k=1
n 2
X k k
6 1 car ∈ [0, 1]
k=1
n2 n2
n n
1 X 2 1 X 2 n3 1
6 4 k 6 4 n 6 4 6 .
n k=1 n k=1 n n
n ! n !
X k k X k k
Par suite la différence des suites sin sin et sin tend
k=1
n n2 k=1
n n2
n∈N∗ n∈N∗
vers 0 et puisque la seconde tend vers sin(1) − cos(1) il en est de même de la première.
Exercice 3 : (Nombre de surjections)
Si E et F sont deux ensembles, on note S(E, F ) l’ensemble des surjections de E sur F .
1. Si E et F sont deux ensembles finis, exhiber une bijection — sans le prouver — de S(E, F )
sur S ([[1, |E|]], [[1, |F |]]).
Fixant ϕ : [[1, |E|]] → E et ψ : [[1, |F |]] → F deux bijections, l’application suivante convient :
S(E, F ) → S ([[1, |E|]], [[1, |F |]]) , s 7→ ψ −1 ◦ s ◦ ϕ.
2. Pour tout couple d’entiers naturels (p, n), on note alors sp,n := |S ([[1, p]], [[1, n]])|. Donner sans
justification sn,n , sn+1,0 , sn+1,1 pour tout entier naturel n et sp,n pour tout entiers naturels
p < n.
On a pour tout entier naturel n :
— sn,n = n! car les surjections sont ici précisément les bijections,
— sn+1,0 = 0 car il n’existe pas d’application d’un ensemble non vide dans le vide, donc pas de
surjection,
— sn+1,1 = 1 car l’unique application constante est bien surjective,
— et si p < n, sp,n = 0 car il n’existe pas de surjection d’un ensemble fini sur un autre ensemble
fini de cardinal strictement supérieur.
3. Calculer pour tout entier naturel non nul n, sn+1,n .
Soit n un entier naturel non nul. Une surjection de [[1, n + 1]] sur [[1, n]] est entièrement
déterminée par
— la donnée de l’unique élément k de [[1, n]] ayant deux antécédents, soit n possibilités,
— les deux antécédents a et b de k parmi les n + 1 éléments de [[1, n + 1]], soit n+1
2
possibilités,
— une bijection de [[1, n + 1]] \ {a, b} sur [[1, n]] \ {k}, soit (n − 1)! possibilités.
Par suite, sn+1,n = n n+1
2
(n − 1)! = (n+1)!n
2
.
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est bien définie car si p+1 est l’unique antécédent de k par une surjection f : [[1, p+1]] → [[1, n+
1]], alors f ([[1, p]]) ⊂ [[1, n + 1]] \ {k} et donc la double restriction a du sens et reste surjective.
L’application ϕ est bijective car l’application qui prolonge une surjection [[1, p]] → [[1, n+1]]\{k}
par la valeur k en p + 1 est clairement sa réciproque. Par suite |Uk | = sp,n . Constatons d’autre
part que
ψ : Vk → S ([[1, p]], [[1, n + 1]]) , f 7→ f|[[1,p]]
est bien définie car si f ∈ Vk , f|[[1,p]] reste surjective car k a d’autres antécédents par f que
p + 1. En outre, l’application qui consiste à prolonger une surjection [[1, p]] → [[1, n + 1]] par la
valeur k en p + 1 est la réciproque de ψ. Par suite |Vk | = sp,n+1 . Ainsi
n+1
X n+1
X
sp+1,n+1 = |S ([[1, p + 1]], [[1, n + 1]])| = |Uk |+|Vk | = sp,n +sp,n+1 = (n+1) (sp,n + sp,n+1 ) .
k=1 k=1
5. En déduire par récurrence sur p que pour tout couple d’entiers naturels (p, n),
n
n−k n
X
sp,n = (−1) kp.
k=0
k
Fixons (p, n) ∈ N2 . Si n = 0 la formule est vérifiée. Notons pour tout entier i de [[1, n]], Ai
l’ensemble des applications [[1, p]] → [[1, n]] telles que i n’ait pas d’antécédent. Alors, puisque
n 6= 0, une application [[1, p]] → [[1, n]] est non surjective si et seulement s’il existe un entier
i ∈ [[1, n]] qui n’est pas dans son image :
n
[
[[1,p]]
[[1, n]] \ S ([[1, p]], [[1, n]]) = Ai .
i=1
définit bien une bijection — la réciproque consistant à composer par l’injection d’inclusion
[[1, n]] \ I → [[1, n]] — et donc le cardinal cherché est (n − c)p . On obtient ainsi
n n
c n
X X X
p c+1 p p
sp,n =n − (−1) (n − c) = n + (−1) (n − c)p
c=1 c=1
c
I⊂[[1,n]] tq |I|=c
n−1 n
n−n n n n−k n
X X
p n−k p
= (−1) n + (−1) k = (−1) k p .
|{z} n k=0
n−k k=0
k
k=n−c | {z } | {z }
=1 =(n
k)
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Soient donc I, (λi )i∈I et x comme dans l’énoncer. Alors s’il existe j ∈ I tel que que x ∈ Aj
on a X X
λi 11Ai (x) = λj 11Aj (x) + λi 11Ai (x) > λj > 0.
i∈I
| {z }
i∈I\{j} >0
Posons P := {i ∈ [[1, n + 1]] tq λi > 0} et N := {i ∈ [[1, n + 1]] tq λi < 0} qui sont bien évidem-
ment disjoints. Puisque la famille (λi )i n’est pas identiquement nulle, l’un au moins de N ou
P
Xest non vide,X disons, quitte à tous les multiplier par −1 que c’est P . On en déduit l’égalité
λi .11Ai = − λi .11Ai qui montre que pour tout x de E, on a l’équivalence centrale parmi
i∈P i∈N
les suivantes — les deux autres proviennent de la question précédente appliquée aux familles de
réels strictement positifs (λi )i∈P et (−λi )i∈N :
[ X X [
x∈ Ai ⇔ λi .11Ai (x) > 0 ⇔ −λi .11Ai (x) > 0 ⇔ x ∈ Ai .
i∈P i∈P i∈N i∈N
S S
Finalement i∈P Ai = i∈N Ai et puisque le membre de gauche est non vide, il en est de même
de N . Les parties P et N conviennent.
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4. Montrer enfin que le résultat serait faux avec seulement n parties non vides de E.
On prenant E := [[1, n]] et pour tout i de E, Ai := {i} on a pour toute partie P de E,
∪i∈P Ai = P ce qui empêche de trouver P et N disjoints et non vides comme dans le résultat.
Exercice 5 : (Algèbre linéaire et intégration)
Pour toute fonction f continue sur R, pour tout réel x et tout réel strictement positif h, on pose
1 x+h
Z
M (f, x, h) := f (t)dt.
h x
1. Dans cette partie on considère l’application
ϕ : C 0 (R, R) → C 1 R∗+ , R , f 7→ R∗+ → R, h 7→ M (f, 0, h) .
vectoriel de C 1 (R, R). Par ailleurs e1 et idR étant de classe C 1 sur R, le sous-espace vectoriel
qu’ils engendrent, qu’on notera V , est aussi inclus dans C 1 (R, R). Ainsi F et V ont une
somme incluse C 1 (R, R). Montrons qu’ils sont supplémentaire dans C 1 (R, R). Soit donc
f ∈ C 1 (R, R). Procédons par analyse synthèse pour prouver qu’il existe un unique couple
(g, h) ∈ F × V tel que f = g + h. Si on en suppose trouvé un alors il existe (a, b) ∈ R2 tel
que h = a + b.idR et en en évaluant en 0 les égalités f = g + h et f 0 = g 0 + h0 on obtient
f (0) = 0 + a et f 0 (0) = 0 + b. Ainsi h = f (0) + f 0 (0)idR et g = f − h ce qui achève l’analyse.
La synthèse est claire.
f. Montrer que si f ∈ C 1 (R, R) telle que f (0) = f 0 (0), alors le prolongement continu de ϕ(f )
à R+ est dérivable en 0 de nombre dérivé nul.
Soit f ∈ C 1 (R, R) telle que f (0) = f 0 (0), dont on note F la primitive nulle en 0 qui est
donc de classe C 2 et à qui la formule de Taylor-Young donne
2
égalité qu’on peut donc dériver par rapport à x pour obtenir pour R 2πtout réel x, f (x + 2π) −
f (x) = 0 et donc la 2π-périodicité de f . En outre, 0 = ψ(f )(0) = 0 f (t)dt. Réciproquement
si f est continue, 2π-périodique d’intégrale nulle sur [0, 2π] alors ψ(f ) est dérivable de dérivée
x 7→ f (x + 2π) − f (x) = 0 et donc ψ(f ) est constante sur l’intervalle R, constante qui vaut
R 2π
1
ψ(f )(0) = 2π 0 f (t)dt = 0 et donc f ∈ Ker(ψ).
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